l`accouchement vaginal après césarienne (avac)
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l`accouchement vaginal après césarienne (avac)
Crédits et ressources Projet de recherche QUARISMA (QUAlité des soins, gestion du RISque obstétrical et du Mode d’Accouchement) www.cpass2.umontreal.ca/quarisma Recherche et rédaction Nils Chaillet, Ph.D, responsable du projet QUARISMA, chercheur en périnatalité, CHU Sainte-Justine Coordination Abbas Kerim-Dikeni, MD, QUARISMA Ce qu’il faut savoir pour bien se préparer à un AVAC PENDANT LA GROSSESSE COMMENT LA SANTÉ DE VOTRE BÉBÉ EST-ELLE ÉVALUÉE LORSQUE LE TRAVAIL EST COMMENCÉ ? Il est recommandé d’avoir recours à un monitorage fœtal continu lors d’un AVAC afin de surveiller les battements du cœur de votre bébé ainsi que vos contractions utérines. »» Avoir du soutien (conjoint, proche, médecin). »» Suivre des cours de préparation à l’accouchement. CE QUI FAVORISE LE DÉROULEMENT OPTIMAL D’UN AVAC »» Songer à avoir une personne significative ou une accompagnante à vos côtés, lors de votre AVAC, pour vous soutenir durant l’accouchement. »» Attendre que le travail débute spontanément. PUIS-JE DONNER NAISSANCE À LA MAISON ? »» Pratiquer les exercices et positions qui facilitent la dilatation du col. »» Diète légère et boissons hydratantes permettant de conserver votre énergie (jus sans pulpe, eau…). Il est recommandé d’accoucher à l’hôpital. En effet, en cas de rupture utérine, seule la rapidité de la césarienne permettra d’éviter des complications pour vous ou votre bébé. »» Uriner fréquemment pour vider la vessie. Maggy Wassef, M.Sc Pamela Palma, B.Sc Comité de révision LA PÉRIDURALE DEMEURE-T-ELLE POSSIBLE ? Emmanuel Bujold, MD, obstétricien-gynécologue François Beaudoin, MD, obstétricien-gynécologue Louise Duperron, MD, obstétricien-gynécologue Line Leduc, MD, obstétricien-gynécologue Guy-Paul Gagné, MD, obstétricien-gynécologue Pascale Gaudet, MD, obstétricien-gynécologue Vyta Senikas, MD, vice présidente administrative SOGC Hélène Langlois, M.Sc.inf, ICP, gestionnaire SOGC Hélène Vadeboncoeur, Ph.D, chercheure en périnatalité Marylène Dugas, Ph.D, chercheure en périnatalité Catherine Chouinard, chargée du dossier périnatalité, ASPQ Oui. La péridurale est souvent administrée lors d’un AVAC. »» Pousser debout, à genoux ou accroupie, n’hésitez pas à varier les positions. Recherchistes Conception graphique et production Qualité des soins, gestion du risque obstétrical et du mode d’accouchement au Québec UNE INDUCTION DU TRAVAIL (OU DÉCLENCHEMENT) EST-ELLE POSSIBLE ? Oui, une induction du travail est possible, si indiquée et que votre col est favorable. L’utilisation de prostaglandines pour faire mûrir le col lors d’une induction est déconseillée pour un AVAC. Elles peuvent augmenter le risque de rupture utérine. Prenez le temps de vous informer auprès de votre médecin afin de déterminer si une induction est justifiée dans votre cas et si oui quels en sont les bénéfices et les effets secondaires. »» Se faire masser, relaxer entre les contractions et bien respirer. »» Écouter de la musique, pratiquer la visualisation. L’ACCOUCHEMENT VAGINAL APRÈS CÉSARIENNE (AVAC) Vous avez déjà eu une césarienne, vous êtes enceinte et vous vous interrogez sur la façon dont vous allez accoucher. Devriez-vous avoir une autre césarienne ou pouvez-vous accoucher par voie naturelle ? Voici quelques renseignements pour alimenter votre réflexion et vous aider à vous préparer à votre accouchement. Service d’impression de l’Université de Montréal Nous remercions les Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) pour leur contribution financière RESSOURCES POUR EN SAVOIR PLUS Les sites Internet et livres suivants contiennent des informations supplémentaires : »» www.sogc.org »» www.vbac.com »» www.cesarine.org »» www.childbirthconnection.org »» www.aspq.org Association pour la Santé Publique du Québec (ASPQ). Dépliant sur la césarienne »» « Mieux vivre avec notre enfant » Institut national de santé publique du Québec. www.inspq.qc.ca/MieuxVivre/ »» Hélène Vadeboncoeur. 2008. Une autre césarienne ou un accouchement naturel ? S’informer pour mieux décider. Carte blanche. Montréal. Pour de plus amples renseignements Pour toutes questions concernant votre situation, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à vous adresser à votre centre de naissance. CHUM – Hôpital Saint-Luc Unité des naissances : 514 890-8326 (ligne directe) Des soins de qualité, notre priorité ! Qu’est-ce qu’un AVAC ? Quels sont les avantages d’un AVAC ? AVAC signifie « Accouchement Vaginal Après Césarienne ». Si vous avez déjà eu une césarienne, et êtes présentement enceinte, la question se pose : Avoir une autre césarienne ou un accouchement vaginal ? Un AVAC présente à peu prés les mêmes avantages qu’un accouchement vaginal. En plus de la satisfaction d’avoir donné naissance par voie naturelle, un AVAC permet un contact immédiat et soutenu avec son bébé ainsi qu’une mobilité accrue après l’accouchement. Pourquoi choisir un AVAC ? La réponse tient dans la question : Pourquoi ne pas choisir un AVAC ? Si vous n’avez pas de contre-indications et si les raisons ayant conduit à votre première césarienne ne se répètent pas, vous pouvez demander à avoir un AVAC. L’AVAC peut permettre de reprendre confiance dans ses capacités à donner naissance et peut être une expérience très satisfaisante. Par ailleurs, compléter un AVAC permet d’éviter des complications associées à une autre césarienne. Un AVAC permet également de réduire les risques de complications reliées à une nouvelle chirurgie, tels que : POUR LA MÈRE, RÉDUIRE LES RISQUES DE : Quelles sont les conditions pour choisir un AVAC ? »» Complications gastro-intestinales (lacérations, ballonements). La plupart des femmes peuvent avoir un AVAC. Vos chances de réussite dépendent essentiellement de la raison de votre césarienne antérieure ainsi que de l’évolution de votre grossesse actuelle. Votre médecin étudiera votre dossier médical et vous apportera toutes les informations nécessaires pour que, ensemble, vous puissiez prendre la décision de demander ou non à avoir un AVAC. »» Admission aux soins intensifs / Réhospitalisation. »» Séjour à l’hôpital plus long. »» Difficultés lors de l’allaitement. »» Blessure (lésion) à la vessie ou aux intestins. »» Complications graves (rares) : Infections, hystérectomie, embolies, hémorragie nécessitant une transfusion. À long terme »» Complications placentaires lors d’une future grossesse (placenta prævia ou accreta). »» Problèmes d’adhérences (douleur persistante au niveau de la cicatrice et lors de relations sexuelles). Placenta prævia POUR LE BÉBÉ, RÉDUIRE LES RISQUES DE : »» Avoir déjà eu une cicatrice verticale sur l’utérus. »» Blessure faite par un instrument chirurgical. »» Césarienne d’urgence non disponible à l’hôpital. »» Troubles respiratoires pouvant nécessiter une réanimation et l’admission aux soins intensifs. CONSIDÉRATIONS SPÉCIALES À DISCUTER AVEC VOTRE MÉDECIN »» Avoir eu une césarienne moins de 18 mois avant la date prévue de l’accouchement. »» Avoir déjà eu plus d’une césarienne antérieure. »» Type de cicatrice sur l’utérus inconnue. »» Fermeture de la césarienne antérieure en un plan. »» Attendre des jumeaux. »» Problèmes d’obésité. »» Poids estimé du bébé de plus de 4 kg. »» Présentation du bébé par le siège. »» Grossesse prolongée (plus de 41 semaines). »» Avoir une césarienne durant le travail. »» Avoir une épisiotomie. »» Pour un premier accouchement vaginal : Risque d’incontinence urinaire passagère, disparaissant dans les trois premiers mois suivant l’accouchement. RISQUE DE COMPLICATION SPÉCIFIQUE À L’AVAC »» Avoir déjà eu une chirurgie sur l’utérus autre qu’une césarienne. »» Autres contre-indications à l’accouchement vaginal. PARMI CEUX-CI : »» Avoir des douleurs au niveau du périnée et / ou aux points de suture après l’accouchement. À court terme »» Avoir déjà eu une rupture utérine. La plupart des inconvénients d’un AVAC sont similaires à ceux d’un accouchement vaginal. »» Avoir un accouchement assisté (forceps, ventouse). Les pratiques médicales ont également évolué de façon à rendre l’AVAC sécuritaire. Les chances de compléter un AVAC sont maintenant d’environ 75%. Il existe toujours un risque d’avoir une césarienne durant le travail, mais ce risque existe pour tout accouchement. CONTRE-INDICATIONS À UN AVAC Quels sont les inconvénients et risques d’un AVAC ? »» Dans de rares cas, l’utérus peut se rompre au niveau de la cicatrice de la césarienne antérieure, ce qui vous expose, vous et votre bébé, à un risque de complications associées à une rupture utérine. Qu’est-ce qu’une rupture utérine ? Bien que graves, ces conséquences restent assez rares. Le taux de mortalité périnatale, due à une rupture utérine, est de moins de 1 cas pour 1 000 tentatives d’AVAC. Par comparaison le taux de mortalité périnatale au Canada se situe entre 6 et 7 cas sur 1 000 naissances. Le risque de décès pour le bébé lors d’un AVAC reste donc comparable à celui d’un accouchement vaginal pour un premier enfant. De plus, ces conséquences diminuent dans un milieu où la césarienne d’urgence peut être effectuée rapidement. Comment vous aider à choisir entre un AVAC et une nouvelle césarienne ? »» N’hésitez pas à discuter à l’avance avec votre médecin pour évaluer si un AVAC est indiqué dans votre situation. »» Assurez-vous que votre médecin a vos dossiers chirurgicaux antérieurs en main pour vous aider à bien comprendre la raison de votre césarienne antérieure. »» Prenez le temps de vous informer auprès de votre médecin à propos des avantages et des inconvénients d’un AVAC ou d’une césarienne. »» Renseignez vous également à votre centre de naissance sur les politiques en vigueur concernant un AVAC. La rupture utérine est un phénomène rare se produisant dans moins de 1% des tentatives d’AVAC en Amérique du Nord. Une rupture utérine représente une déchirure au niveau du muscle utérin pouvant se produire durant la grossesse ou lors de l’accouchement. »» Si vous vous questionnez toujours sur la pertinence d’avoir un AVAC, vous pourriez demander à avoir une 2ième opinion auprès d’un autre spécialiste. NIVEAUX DE GRAVITÉ D’UNE RUPTURE UTÉRINE Il est important de planifier votre césarienne après la 39e semaine de grossesse afin de diminuer le risque de complications associées à une nouvelle chirurgie. Bien qu’il ne soit pas toujours possible d’identifier le niveau de gravité d’une rupture utérine durant l’accouchement, une rupture utérine peut se manifester sous plusieurs formes : »» Si la paroi utérine n’est pas complètement déchirée, on parle alors de déhiscence. La déhiscence utérine est difficilement détectable durant l’accouchement et celui-ci se poursuivra généralement de façon normale. »» Si la paroi utérine est complètement déchirée, on parle alors de rupture utérine. Durant le travail, les symptômes suivants peuvent être des indicateurs d’un début de rupture : Baisse de l’intensité des contractions utérines, saignements, ralentissement du rythme cardiaque fœtal, douleur vive en coup de poignard. »» Si la déchirure est très importante, le bébé peut «sortir» de l’utérus entraînant parfois une modification de l’aspect du ventre de la mère. Dans ce cas, le placenta peut arrêter de fonctionner et le bébé n’est plus oxygéné. Dans ces deux derniers cas, une césarienne en urgence sera décidée. Cependant, c’est sutout dans le dernier cas que la rupture utérine peut avoir de graves conséquences maternelles (hémorragies nécessitant une transfusion, hystérectomie) ou pour le bébé (troubles neurologiques dus à un manque d’oxygène, décès). SI APRÈS DISCUSSSION AVEC VOTRE MÉDECIN, VOUS OPTEZ POUR UNE CÉSARIENNE PROGRAMMÉE