Le commerce électronique
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Le commerce électronique
DPP – Exposé 10/03/09 JeanFrançois Gibbe MIAGE Groupe 3 Le commerce électronique Introduction Le commerce électronique est un secteur bien connu, surtout pour des informaticiens utilisateurs réguliers d’Internet. Toutefois, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne consiste pas uniquement à vendre des biens sur Internet. En effet, le commerce électronique c’est l’ensemble des transactions commerciales effectuées par moyens électroniques, il regroupe donc : ‐ ‐ ‐ ‐ La publicité (utilisant des moyens électroniques bien sûr) Le paiement Les commandes et livraisons de produits Les prestations de services (voyages, assurances…) Pour vous présenter le commerce électronique, je vais diviser mon exposé en cinq parties : tout d’abord un bref historique de l’e‐commerce, puis une présentation des stratégies et types de commerces électroniques, les chiffres clés du secteur, notamment en ce qui concerne le chiffre d’affaires ou la crise économique, ensuite les enjeux du côté des informaticiens, et enfin les possibilités d’emplois du côté de nous, étudiants en MIAGE. Historique Je vous épargnerai l’historique d’Internet et me consacrerait à un très bref historique de ce qu’est le e‐commerce. Un des pionniers du e‐commerce est étonnamment Pizza Hut. La chaine de pizzeria a en effet proposée dès 1994 d’offrir une pizza à ses clients passant commande depuis le site Internet de la marque. En 1995 deux futurs géants du e‐ commerce naissaient : il s’agit d’Amazon et de eBay. En 1998 les premiers timbres électroniques apparaissent (il suffit de les acheter, les télécharger et les imprimer). En 2002 première énorme achat d’entreprise spécialisée dans le e‐commerce : eBay rachète PayPal, pour la somme record de 1,5 milliards de dollars. Le commerce électronique met très longtemps à être rentable, et c’est ainsi qu’il faut attendre 2004 pour qu’Amazon réalise enfin une année pleine de bénéfices. Présentation Le e‐commerce ne s’adresse pas uniquement aux consommateurs, il existe plusieurs catégories de destinataires et d’émetteurs, ce qui classe le e‐commerce en 5 catégories : ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ B to C (Business to Consumer) : De l’entreprise vers le consommateurs, par exemple Amazon B to B (Business to Business) : Entre entreprises, par exemple entre une entreprise et un de ses fournisseurs via un portail. C to C (Consumer to Consumer) : Entre particuliers, par exemple eBay. B to E (Business to Employee) : D’une entreprise vers ses employés, souvent sous forme d’un Intranet B to G (Business to Government) : D’une entreprise vers un gouvernement ou une collectivité locale, par exemple sous forme de site de réponse à un appel d’offre Les entreprises disposent aussi de deux principales stratégies d’implantation, la première est celle dite du « Click and Mortar » par allusion au « Brick and Mortar » anglais qui signifie briques et mortiers. Sous entendu, des magasins physiques mais aussi virtuels sur Internet. L’exemple par excellence est la Fnac qui dispose de magasins physique mais aussi d’un site Internet. Cela ne fait pas doublons, mais permet aux deux offres de se compléter. La présence d’un magasin physique rassure le client, lui assure un vrai service après‐vente, tandis que le site permet de comparer les prix, de visualiser les produits, ou d’accéder à une aide rapide et à n’importe quelle heure. D’autres entreprises optent pour le tout virtuel avec seulement un magasin en ligne, ce qui permet notamment de réduire les coûts liés aux infrastructures et au personnel de vente. Toutefois, on remarque que beaucoup d’entreprises basées sur le tout virtuel se tournent maintenant vers des magasins physique (par exemple Numéricâble). Enfin, je vais terminer avec les avantages du e‐commerce par rapport au commerce traditionnel. Tout d’abord la disponibilité de l’offre est un facteur majeur : on peut accéder au site à n’importe quelle heure et n’importe quel jour, consulter librement les fiches des produits… Ensuite, on a un plus grand choix qu’en magasin. On sait à tout moment si le produit que l’on regarde est disponible, et on peut le comparer avec tous ses concurrents. La comparaison justement, c’est un des points forts d’Internet, et ce n’est pas pour rien que 10 millions de français visitent chaque mois les comparateurs. Quiestlemoinscher.com bénéficie de beaucoup de pub de la part des supermarchés qui sont les moins chers sur certains types de produits. Enfin, les pris bas sont un encouragement à l’achat sur Internet, on peut accéder facilement au prix le moins cher, et on a souvent des belles réductions (ventes flash, soldes…). Chiffres clés Le e‐commerce connaît une croissance continue depuis de nombreuses années. En effet, on a commencé à mesurer son chiffre d’affaires en 2001 aux Etats‐Unis, et depuis la croissance n’a cessé d’augmenter. Mon premier graphique montre la progression de la part d’Internet dans les ventes de produits techniques en France depuis 2004. Ce chiffre d’affaires est passé de 4% de cette part à 10% en 2008. Les produits techniques regroupent le petit et gros électroménager, l’électronique, la photo et l’informatique. Un chiffre à nuancer par le fait que le gros électroménager se vend très peu sur Internet. L’autre graphique montre la part d’Internet dans la vente à distance : on voit que cette part augmente au fur et à mesure des années et surtout que le secteur complet voit son chiffre d’affaires augmenter, preuve qu’Internet est un moteur pour la vente à distance. Toutefois, certaines entreprises peuvent connaître des problèmes si elles ne s’adaptent pas à la technologie. Citons par exemple la Redoute qui connaît de gros problèmes du fait qu’ils ne se sont pas adaptés au e‐commerce, contrairement aux 3 Suisses qui ont sû négocier ce virage. Enfin, je ne pouvais pas évoquer les chiffres du e‐commerce sans parler de la crise économique qui nous touche actuellement. Comme les autres secteurs, le e‐commerce est touché, toutefois cela se voit moins étant donné la croissance habituelle que connaît le secteur. De plus l’augmentation du nombre d’acheteurs (3 millions en plus en France en 2008) et de sites marchands (8000 de plus en 2008) ont compensés les pertes liées à la crise. Certains sites ont même profités de la crise, c’est le cas de ceux tournés vers les bons plans et les prix au rabais comme vente‐privee.com. Enjeux Pour nous informaticiens, le e‐commerce est aussi une question de technique étant donné que nous sommes derrière le décor et amenés à participer au développement de certaines solution de e‐commerce pour nos entreprises. La sécurité est bien évidemment l’un des enjeux majeurs pour le secteur. Sécuriser les transactions est crucial et très encadré par la loi. Il faut un très bon niveau en informatique pour participer au développement du côté sécurité. L’un des autres aspects du e‐commerce du côté technique est le CMS. Content Management System : Système de gestion de contenu. Joomla ! est le plus répandu et permet assez facilement de développer un site de e‐commerce et a surtout comme côté positif d’être un logiciel Open Source et donc facilement modifiable. MIAGE Lorsqu’on évoque un secteur d’activité, il faut bien sûr parler des débouchés pour nous, MIAGistes. Le secteur du e‐commerce peut être une source de débouchés, comme on a pu le voir dans le répertoire des emplois des anciens diplômés de Master Pro Informatique. La formation e‐services forme d’ailleurs des informaticiens pour les métiers tournés vers le e‐commerce pour la gestion de la relation client. C’est ce dernier aspect qui est aussi recherché par les entreprises. Il y’a aussi des débouchés dans la gestion de projet tournés vers le e‐commerce. Conclusion Au final, le e‐commerce est un secteur en pleine croissance, depuis de nombreuses années. Même en cas de crises le secteur connaît une croissance, certes faible. Et surtout, pour le futur, on ne voit pas encore venir de saturation du marché, le nombre de sites ne cesse d’augmenter, et la demande ne baisse pas. Pour nous étudiants en informatique, c’est un marché plein de perspective comme on peut le voir dans les emplois des nouveaux MIAGistes et qui est d’ailleurs à la base de formations spéciales en informatique.