Fiche ressource : Déséquilibration L`apprentissage ne se fait pas
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Fiche ressource : Déséquilibration L`apprentissage ne se fait pas
IUFM de l’académie de Rouen Dominique Jouet DP3 Fiche ressource : Déséquilibration L’apprentissage ne se fait pas par simple accumulation de connaissances ni de manière linéaire : tant que l’élève n’aura pas pris conscience de l’insuffisance de ses conceptions, il les gardera. Pour l’obliger à en prendre conscience, il suffit de créer une incohérence, entre ce que l’élève a compris, et ce qu’il constate grâce à une situation donnée. C’est ce qu’on appelle le conflit cognitif. Pour ne pas rester en conflit avec lui-même, l’élève sera alors obligé de se construire une compréhension plus complète (niveau d’élaboration plus élevé), et qui correspond avec ce qui est constaté. C’est ce qu’on appelle le processus de déséquilibration / rééquilibration (Piaget). La phase de déséquilibration correspond au moment où l’apprenant perçoit l’insuffisance des connaissances qu’il a mobilisées pour résoudre son problème. L’élève va alors remettre en cause des savoirs qu’il pensait solidement acquis et stables, et les remplacer par des connaissances plus conformes à la résolution du problème proposé. Selon Piaget, l’apprentissage est le résultat d’un jeu de déséquilibration/rééquilibration cognitive. Deux éléments contribuent à ce jeu : - L’assimilation qui permet à l’élève d’intégrer les données du milieu aux connaissances antérieures. - L’accommodation : le problème résiste à l’élève, qui devra modifier ses structures logiques pour le résoudre. Autrement dit, il devra transformer ses connaissances sous la pression du milieu, il devra apprendre. Exemple : Un enfant connaît des informaticiens, qui sont tous ingénieurs en informatique industrielle. Il pense donc naturellement que les informaticiens travaillent tous sur des machines dans des usines (construction insuffisante ou erronée). Lors d’une visite dans un centre d’appels téléphoniques (entreprise de service), il rencontre un informaticien réseaux. Il est donc obligé de constater que tous les informaticiens ne travaillent pas sur des machines industrielle (remise en cause de sa construction insuffisante) Avec l’aide de son enseignant, il en conclut qu’il y a deux grandes branches dans l’informatique, avec des métiers spécifiques : - l’informatique industrielle, dont l’objet est de commander des machines industrielles - l’informatique de gestion, dont l’objet est gérer l’information numérique qui circule dans une organisation.