pasletemps - Stories Design
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#pasletemps detoutlire. octobre 2015 n°15 RETAIL IS BACK CE MOIS-CI, KAREN VANCLEEMPUT DE CHEVIGNON Björk © Jean-Baptiste Mondino 7 à vous BACK IN BUSINESS C’est la rentrée et quelle rentrée pour ce nouveau #PLTDTL avec un numéro que nous aurions pu nommer Retail is still Alive ! Alors que nombre de conférences nous annonçait la mort imminente des boutiques au profit de magasins virtuels, marques, agences de retail et consommateurs s’amusent à faire déjouer les pronostics en prouvant chaque jour que le retail reste le pivot du commerce. Nouvelles activités, lieux hybrides, shopping futuriste et écosystème digital au service du point de vente, les lieux physiques n’ont pas dit leur dernier mot ! Et mieux encore, reprenant le dessus, les points de vente se réinventent au delà de leur rôle classique pour prendre une position centrale faisant évoluer les stratégies omni canal vers une full expérience d’achat seamless ou comprenez sans couture. Croyez nous, le retail peut encore bien nous surprendre surtout si les annonceurs se donnent les moyens de leurs ambitions … Merci encore aux équipes Undizmachine pour leur confiance !!! De bonnes nouvelles arrivant toujours bien accompagnées, vous retrouverez comme chaque mois nos idées sorties, ce qui se passe en dehors de l’hexagone et notre nouvelle rubrique 7 àVous qui accueille cette semaine la directrice marketing, communication et digital de Chevignon, la passionnée et non moins spontanée Karen Vancleemput. Bonne lecture à tous, DO octobre 2015 02 © Andrew B. Myers #vraiment pressé. Stories a fait le tri #designboom Pasticceria marchesi captures milanese elegance with new location : Prada ouvre une pâtisserie à Milan. découvrir l’article #fashionmag RN Parfums et Ornements, la griffe olfactive venue de Thaïlande, s’installe à Paris. découvrir l’article #lsa Galeries Lafayette signe un contrat de franchise exclusive avec Eataly, l’enseigne de gastronomie italienne. découvrir l’article #e-marketing.fr 6 boutiques, découvertes à l’occasion du salon Paris TE] Retail Week, conjuguent le shopping au futur. MINU RE découvrir l’article RNIÈ [DE zoom #lemonde Burberry, Gucci, Ralph Lauren… Nombre d’enseignes haut de gamme ouvrent des cafés et restaurants au sein de leurs boutiques. Une manière d’attirer et de fidéliser leur clientèle. octobre 2015 04 zoom Les marques de mode passent à table Dans un grand restaurant en plein centre de Londres, les clients dégustent des classiques de la gastronomie britannique, enchaînant un thé au lait avec une coupe de champagne. Depuis son ouverture sur Regent Street au printemps dernier, le Café Thomas est devenu un endroit très prisé. Pourtant, ce n’est pas le nouveau restaurant à la mode où l’on se presse pour dîner : il s’agit du café Burberry ouvert toute la journée dans le flagship londonien de la marque. Burberry n’est pas la seule à proposer dans ses boutiques une offre de restauration et de boissons. En septembre dernier, Ralph Lauren a ouvert Ralph’s Coffee au deuxième étage de sa boutique de polos de la Cinquième avenue à New York ; quelques rues plus loin, Club Monaco a lancé un an auparavant le Toby’s Etate Coffee dans son flagship rénové. Cet été, Gucci a ouvert un bistrot, le Gucci Café, dans sa boutique située dans le centre commercial IAPM à Shanghaï. Tandis que dans le quartier Ginza à Tokyo, les clients peuvent se restaurer chez Bulgari, Chanel et Dunhill, pour n’en citer que quelques-uns. Mais qu’est-ce qui poussent ces enseignes à ouvrir des cafés et restaurants ? Lorsque Hackett London, spécialisé dans le prêt-à-porter masculin, a rénové son magasin principal sur Regent Street en octobre 2013, l’enseigne a choisi d’intégrer un bar à gin dans le style des clubs privés de gentlemen. Selon son directeur Vicente Castellano, l’objectif était de «bâtir une expérience de shopping complète pour la clientèle d’Hackett» — et à termes de rallonger la durée de la visite. Une stratégie de fidélisation Difficile de savoir si cette stratégie a porté ses fruits. Hackett confirme qu’il est dur d’évaluer dans quelle mesure le bar a permis d’attirer plus de clients car ce projet fait partie d’une refonte globale de la boutique. [...] Depuis la mise en place de ce concept, George Graham estime que la fréquentation a augmenté de 20 à 30 % dans ses deux boutiques, et même s’il est difficile de déterminer dans quelle mesure les ventes ont augmenté grâce au bar à jus, il est persuadé que cela a un impact positif. La hausse du temps de visite a également été constatée chez Dover Street Market (DSM) qui accueille le café Rose Bakery dans ses boutiques de Londres, New York et Tokyo. « Les cafés améliorent l’expérience globale et permettent à nos clients de rester et de passer plus de temps avec nous, assure James Gilchrist, le directeur de DSM New York. [...] » De son côté, Armani compte treize restaurants et cafés à travers le monde, notamment un café implanté dans son magasin de Munich, et un restaurant Nobu dans sa boutique milanaise. octobre 2015 05 zoom «Les cafés et les restaurants sont des lieux où l’on se rend après une journée de shopping ; ce sont des espaces où l’on peut profiter d’une atmosphère conviviale et relaxante, résume Giorgio Armani. [...] » Le contre-pied de la vente en ligne Lorna Hall, analyste en chef pour le cabinet de tendances WGSN, affirme que l’objectif principal de ces enseignes qui ouvrent des restaurants, des cafés et des bars est de susciter du désir et de donner aux clients une autre raison de venir, à une époque où de plus en plus de consommateurs optent pour la vente en ligne. « Les enseignes ont besoin de proposer quelque chose en plus du produit, explique Lorna Hall. Elles doivent faire de leurs boutiques une destination de choix et conserver leur clientèle, augmenter le temps de visite et lui donner une raison de venir. » « Le chiffre d’affaires généré par les restaurants et les cafés est probablement minime, mais ce qui compte c’est de fidéliser la clientèle, de la faire venir en magasin et de lui donner l’occasion d’acheter, ajoute Honor Westnedge, analyste retail pour le cabinet d’études Verdict Research. On peut s’attendre à une légère hausse des ventes, à l’instar du système de click-and-collect. L’audience captive est susceptible d’être tentée d’acheter. » Mais pourquoi les boutiques se tournent-elles vers la restauration ? Tout d’abord, parce que c’est un marché qui se porte très bien. Aux Etats-Unis, le secteur de la restauration hors foyer poursuit sa croissance, avec un chiffre d’affaires qui a atteint 482 milliards de dollars (429 milliards d’euros) en 2014, alors qu’il était de 395 milliards en 2009 (352 milliards d’euros), selon Mintel. En Chine, plus de 85 % des consommateurs mangent à l’extérieur au moins une fois par semaine, d’après une étude d’Unilever Food Solutions. Et grâce à la hausse des salaires, les consommateurs chinois dépensent davantage en restaurants haut de gamme, ce qui a entraîné une hausse de 8,1 % des dépenses en restauration, pour un montant total de 799 milliards de yuans (environ 111 milliards d’euros) en 2014, selon Mintel. Les enseignes qui investissent actuellement dans le marché du café en plein essor font un bon calcul : aux Etats-Unis, les cafés spécialisés ont réalisé un chiffre d’affaires de 19,1 milliards de dollars (17 milliards d’euros) en 2014, un résultat en hausse par rapport aux 16,6 milliards de chiffre d’affaires en 2009, selon Euromonitor. Il apparaît donc évident que la nourriture et les boissons augmentent le nombre de clients. « La nourriture est à la mode, confirme Lorna Hall. Aujourd’hui on n’a plus besoin de sortir de chez soi pour acheter un vêtement parce qu’on peut le faire en ligne, mais on ne peut pas partager un moment avec un ami de cette façon. C’est pourquoi un espace de restauration est devenu un atout essentiel pour les enseignes. » « Si cette collaboration fonctionne bien avec la marque, alors cela va permettre de la mettre en valeur et de renforcer le lien entre les consommateurs et les boutiques, conclut Joe Pine. Les clients vont associer des sensations, des sentiments et des souvenirs agréables à cette marque, à la boutique et à la marchandise vendue. » octobre 2015 06 Stories a fait le tri #etapes.com Laura Savignac a puisé dans ses ressources pour réaliser de nouveaux éléments de communication autour d’Artilect. découvrir l’article #cbnews A 120 ans, les Galeries Lafayette ont décidé de se donner un coup de jeune. Le groupe en a profité pour présenter une nouvelle identité de marque, avec un renouvellement du graphisme de son logo, et le lancement d’une nouvelle campagne de communication. découvrir l’article zoom #influencia Mardi 1er septembre, Google a dévoilé son nouveau logo, qui a d’ores et déjà charrié son lot de critiques esthétiques, notamment chez Slate.com sous la plume appréciative du web designer Derreck Johnson. En matière de logos d’entreprise, les détails que sont la police et la couleur ont leur importance, idem pour des fioritures stylistiques comme un «E» pointant vers le haut. Mais le nouveau logo de Google n’est pas qu’une affaire d’apparence octobre 2015 07 zoom Le nouveau logo de Google n’est pas qu’une affaire d’esthétique Mardi 1er septembre, Google a dévoilé son nouveau logo, qui a d’ores et déjà charrié son lot de critiques esthétiques, notamment chez Slate.com sous la plume appréciative du web designer Derreck Johnson. En matière de logos d’entreprise, les détails que sont la police et la couleur ont leur importance, idem pour des fioritures stylistiques comme un «E» pointant vers le haut. Mais le nouveau logo de Google n’est pas qu’une affaire d’apparence. C’est aussi une question d’évolutivité et d’action, et il nous en dit beaucoup sur le futur des marques dans un monde rempli de smartphones, de smartwatches, de GIF et de vidéo mobile. Marketing de la mobilité Comme l’explique Mark Wilson de Fast Company, les polices sans-serif comme la nouvelle «product sans» de Google sont plus facilement déchiffrables que les polices à empattements lorsqu’on en diminue la taille pour qu’elles s’adaptent à de petits écrans, tel celui des Google Glass ou des appareils Android Wear. Qu’importent les phablettes et le HoloLens, il est peu probable que nos écrans informatiques grandissent de sitôt. Et Google n’est pas seul à devoir s’adapter au marketing de la mobilité. Quand d’autres marques suivront le mouvement, les empattements pourraient connaître un destin comparable à celui de la calligraphie. Qu’on remarque aussi que le nouveau logo de Google n’est pas qu’un logo. Oui, il y a une nouvelle version du «Google» emblématique, avec ses quatre couleurs et ses six lettres, qui apparaît lorsque vous faites une recherche sur Google.com. Mais il y a aussi un nouveau «G» en quatre couleurs qui remplacera le logo en toutes lettres sur des dispositifs plus compacts, à l’instar de l’icône de l’application Google. Points interactifs Plus intéressant, fini les logos de Google qui restent bien tranquilles sur votre page. Au contraire, ils sont faits pour réagir à certaines actions en s’animant, et pour traduire le type de commande que vous êtes en train d’effectuer. Par exemple, comme le remarque Wilson de Fast Company, lorsque vous faites une recherche vocale, «le logo Google va se transformer en points, qui ondulent comme de l’eau en prévision de votre requête. Lorsque vous parlez, les points deviennent un égaliseur, qui réagit au son de votre voix. Une fois votre requête terminée, l’onde redevient des points, qui s’agitent pendant la préparation de vos résultats. Et lorsqu’ils arrivent, le bon vieux “Google” réapparaît». Cette animation est un détail bien malin et est particulièrement sensée pour une marque comme Google dont les produits sont fondamentalement interactifs. Yahoo avait initié la manœuvre il y a quelques années avec le point d’exclamation dansant de son nouveau logo. Chez Dropbox, une boîte animée s’ouvre et se ferme lorsque vous avez à patienter. Sur le Web, Netscape fait partie des premiers logos animés de l’histoire, avec son «N» remuant qui allait symboliser l’exaspération d’avoir à surfer sur un navigateur trop lent. Bougisme judicieux Fini les logos de Google qui restent bien tranquilles sur votre page Le changement de logo de Google est emblématique de l’évolution du Web, passé d’une «page» statique et skeuomorphique à quelque chose conçu pour être fluide et adaptable. Pour le meilleur ou pour le pire, les logos dansants pourraient devenir aussi structurants pour l’Internet mobile que le sont les sites web adaptatifs ou les vidéos en autoplay. (Évidemment, ce ne sont pas les entreprises internet qui ont inventé le logo animé –cf. la lampe de Pixar ou le lion rugissant de la MGM.) Dans le cas de Google, l’animation est l’indice visuel d’une action: le micro écoute, les serveurs turbinent. Mais je doute que les autres marques limiteront leur bougisme à des occasions aussi judicieuses. Pour les publicitaires, les logos animés pourraient devenir un énième moyen d’attirer un instant votre attention, dans un environnement mobile où cette denrée n’aura jamais été aussi précieuse. octobre 2015 08 Stories a fait le tri #lesechos La célèbre épicerie fine va exploiter un premier hôtel de luxe dans son fief de la place de la Madeleine à Paris. découvrir l’article #cbnews Starbuck’s s’installe chez Monoprix. Un contrat de licence vient d’être signé entre les deux enseignes. découvrir l’article #lesechos Le nouveau cognac James Hennessy ne sera pas en vente chez les cavistes. Sa distribution est réservée au duty free et aux boutiques d’aéroport. découvrir l’article zoom #lesechos Retail omnicanal : la difficile synchronisation de l’offre et de la distribution et de l’expérience client optimale octobre 2015 09 zoom Retail omnicanal : la difficile synchronisation de l’offre et de la distribution et de l’expérience client optimale L’art de l’omnicanal : l’expérience client est reine. L’une des principales difficultés dans la mise en place de cette fameuse expérience client unifiée réside dans la complexité et la volatilité des goûts et préférences des consommateurs. Rares sont aujourd’hui les marques et les enseignes qui n’ont pas mis en place le multicanal. Une grande partie d’entre elles sont déjà en train de faire la transition vers l’étape suivante, à savoir l’omnicanal (c’est-à-dire le multicanal progressivement débarrassé des silos). [...] Il n’y a plus réellement de débat sur la pertinence, si ce n’est l’évidence de l’omnicanal, et la nécessité de prendre en compte cette transformation profonde de la manière de consommer et de distribuer les biens est désormais acquise. Mais cette réalité a aussi des conséquences plus prosaïques pour les Retailers : ils investissent de manière structurée dans l’omnicanal et ils doivent rentabiliser ces investissements. Le retour du point de vente au centre du Retail omnicanal Les achats «classiques» en magasin, la livraison à domicile, le drive et le Click & Collect sont les quatre modes de shopping qui prévalent aujourd’hui. La France n’est pas aussi avancée que certains de ses voisins – à commencer par l’Angleterre, où les enseignes opèrent leur mutation beaucoup plus rapidement et sont à la pointe des services innovants à associer à leur offre produit et au client final. Cependant cette dernière année a vu les consommateurs français marier de plus en plus différents types de comportement d’achat, en fonction de leurs besoins et envies. Pour les marques et les enseignes, l’équation est complexe. Complexe en termes de stratégie commerciale et marketing, de gestion des stocks, d’exécution des commandes, de distribution… et de fidélisation des clients. Sans parler des nuances et des spécificités selon les types de produits et les régions. [...] Dans un contexte de transformation effrénée et profonde du Retail, il est très difficile de prédire si des canaux vont se démarquer plus que d’autres et la manière dont leur articulation va continuer d’évoluer. Une tendance se confirme toutefois : le retour du point de vente au centre de l’équation Retail. Après avoir cru un moment à la mort du point de vente, celui-ci confirme en réalité son rôle central avec le développement du commerce omnicanal. Et, sans doute, encore plus avec le succès du Click & Collect. Il ne faut pas simplement réinventer les modèles de distribution, il faut également réinventer le magasin au-delà de son rôle classique. Il transitionne de son rôle classique de point de vente à celui de showroom et point de services, articulés autour du client final et calibrés en fonction de ses attentes en considérant une équation services/différentiation/coûts appropriée. Or, le Click & Collect concentre à lui seul une très grande partie des opportunités et des enjeux de octobre 2015 010 zoom l’omnicanal. Il réunit les caractéristiques du drive – passer commande sur internet et aller la chercher soi-même, par ses propres moyens – et de la vente en magasin – il présente l’avantage d’amener le client sur un point de vente, et donc de favoriser des achats supplémentaires et un panier moyen plus élevé (ventes additionnelles et/ou croisées). De ce point de vue, le Click & Collect est préférable à la livraison à domicile plus onéreuse et au drive spécifique à des catégories bien particulières. Mais de ce point de vue uniquement, car le Click & Collect est un élément de l’omnicanal global, et ne saurait exister sans les autres modes d’achat et de livraison au client final. Partant de là, la vraie question n’est pas tant de se demander quels canaux privilégier, mais comment les articuler entre eux pour rendre l’expérience client réellement omnicanal, c’est-à-dire fluide et uniforme, sans rupture de qualité de service pour le consommateur. service de Drive ? L’omnicanal est un art difficile à maitriser. Il consiste notamment à réussir le mariage de trois éléments clés : les produits doivent être attractifs partout (du magasin à l’écran d’un smartphone), achetables en toute circonstance (quel que soit le canal), et disponibles immédiatement (ou quasi immédiatement s’il y a livraison), à volonté. C’est cela qui conditionne la qualité de l’expérience client. Le client est roi, et son expérience individuelle est reine. Il est à noter que les distributeurs revoient leur compréhension de leurs clients et innovent avec des approches de segmentations qui lient performance, comportements d’achat, sensibilité au prix. Or, pour satisfaire cette expérience à la mesure de ce qu’attend aujourd’hui le consommateur, il s’agit de réussir la synthèse de deux éléments fondamentaux : la qualité de l’offre et l’excellence de la distribution. L’une ne peut pas aller sans l’autre. L’art de l’omnicanal : l’expérience client est reine L’une des principales difficultés dans la mise en place de cette fameuse expérience client unifiée réside dans la complexité et la volatilité des goûts et préférences des consommateurs. Pour une enseigne, comment faire en sorte de satisfaire un même client qui va alternativement – et dans un apparent hasard difficile à prévoir – se rendre dans ses magasins, choisir un article en visitant son site web, acheter via son appli mobile… et qui, en plus, va alternativement choisir de se faire livrer à domicile, de collecter ses achats dans un magasin, ou encore d’utiliser le La science de l’omnicanal : comment synchroniser l’offre et la distribution ? L’omnicanal devient une science dans la mesure où la synchronisation de l’offre et de la distribution est la clé de la satisfaction client et de la rentabilité opérationnelle. Pour synchroniser l’offre et la distribution, l’enseigne omnicanal doit répondre à plusieurs enjeux. Tout d’abord, comment gérer l’offre produit ? Le marketing et la Supply Chain doivent travailler de concert pour rendre cette offre plus dynamique, en fonction de données clés telles que le cycle de vie des produits ou la rotation des collections, tout en mettant en place une gestion avancée des promotions et des prix. [...] La synchronisation de l’offre et de la distribution dépend du contexte de chaque commande et de chaque client. Les distributeurs réintégreront maintenant des processus de planification qui assurent une disponibilité produit, à ceux d’exécution qui assurent une réalisation rentable de la commande client, ceci en tenant compte du cycle de vie produit et du cycle de prix associé, de l’impact sur la disponibilité produit et disponibilité des préparateurs. Un autre enjeu fondamental est lié au point de vente, qui a désormais plusieurs rôles : vente, showroom, centre de service, centre d’approvisionnement, etc. Cette multiplicité des rôles a des impacts à plusieurs niveaux, particulièrement en termes de gestion des espaces de vente et de profils du personnel en magasin. En fin de compte, c’est le service qui compte. Le service au niveau de l’attractivité des produits, puis au niveau de l’achat et du retrait (ou livraison) des produits. Et pour rendre ce service client irréprochable à l’échelle de l’omnicanal, les données et les outils pour les traiter sont une science indispensable. Désormais, de manière permanente et en temps réel, les Retailers ont besoin de visibilité (sur les flux et les stocks courants et futurs, amont et aval), de flexibilité (pour réagir immédiatement à la volatilité des besoins et des demandes), et de rompre les silos entre les canaux pour synchroniser efficacement l’offre et la distribution. octobre 2015 011 Stories a fait le tri #fashionmag Gémo entend poursuivre le développement de ses magasins connectés. Depuis février, l’enseigne teste dans sept magasins des bornes interactives qui donnent accès à l’offre complète de l’enseigne. découvrir l’article zoom #JOURNAL DU NET Voyager à l’autre bout du monde sans bouger de sa chaise, tester le dernier prototype d’une voiture depuis son salon ou passer de l’autre côté de l’écran pour devenir le héros de son jeu vidéo préféré, autant de rêves que la réalité virtuelle s’apprête à réaliser. Mais au-delà des fantasmes des clients, il y a des marchés à conquérir dès aujourd’hui pour les entreprises. octobre 2015 12 zoom l’immersion en 3D pour imaginer ses véhicules de demain, l’équipementier Plastic Omnium teste ses postes de travail de façon virtuelle pour optimiser son process de fabrication. Mais c’est la déferlante de dispositifs destinés au grand public qui va changer la donne. Au premier semestre 2016, les casques de réalité virtuelle comme l’Oculus Rift de Facebook, le Playstation VR de Sony ou le HoloLens de Microsoft envahiront les réseaux de distribution grand public. De quoi offrir des débouchés sur lesquels s’est notamment penché le cabinet d’études économiques Xerfi dans son étude «Le marché de la réalité augmentée et virtuelle», publié en juillet dernier. Pour Xerfi, le potentiel de croissance que représente la réalité virtuelle concerne d’abord les professionnels. L’industrie et le commerce de détail devraient en être les premiers bénéficiaires à l’horizon 2017. La réalité virtuelle débarque et il est temps d’y investir Voyager à l’autre bout du monde sans bouger de sa chaise, tester le dernier prototype d’une voiture depuis son salon ou passer de l’autre côté de l’écran pour devenir le héros de son jeu vidéo préféré, autant de rêves que la réalité virtuelle s’apprête à réaliser. Mais au-delà des fantasmes des clients, il y a des marchés à conquérir dès aujourd’hui pour les entreprises. Et ce dans des domaines parfois insoupçonnés et par tous types d’acteurs. Car la technologie a déjà été adoptée par de grands industriels : le constructeur automobile Ford utilise Concrètement, un site de vente en ligne pourra par exemple créer un showroom virtuel et ainsi permettre à ses clients de se balader dans des rayons fictifs pour tester les produits. Grâce aux casques de réalité virtuelle, jusqu’à huit apprentis grutiers peuvent être formés en même temps contre un seul en apprentissage classique dans une grue Autres secteurs sur lesquels miser : la santé et la formation. Xerfi y prévoit une généralisation des outils de réalité virtuelle pour 2020 et Stéphane Harel, octobre 2015 13 zoom dirigeant d’Expert 3D, encourage les entreprises à investir au plus vite : «D’ici 2 à 5 ans, la réalité virtuelle va révolutionner les usages. Sachant qu’il faut 6 à 8 mois minimum rien que pour créer une application immersive, il faut s’y mettre dès maintenant», prévient-il. Précurseur dans le domaine, il mène déjà des expériences test en entreprise. Grâce aux casques de réalité virtuelle, jusqu’à huit apprentis grutiers peuvent être formés en même temps alors qu’un apprentissage classique dans une grue ne permet de former qu’une seule personne à la fois. Côté grand public, les débouchés sont également là. Le jeu vidéo sera le premier vecteur d’expansion de la réalité virtuelle mais c’est globalement tout le domaine du divertissement et des loisirs (cinéma, événements culturels, etc.) qui devrait être touché. Un musée pourra par exemple proposer une visite virtuelle de ses expositions, ou un film pourra être vécu de l’intérieur grâce à une caméra qui filme à 360 degrés. «Il faut 6 à 8 mois minimum rien que pour créer une application immersive» Parmi les principaux freins au développement des technologies de réalité augmentée et virtuelle, le premier est de taille : le prix. Le dernier modèle en date de l’Occulus Rift était vendu 350 dollars aux professionnels (la première version grand public est attendue pour début 2016) mais c’est sans compter les 1 500 euros minimum qu’il faut dépenser pour un ordinateur assez puissant pour utiliser l’appareil, rappelle Stéphane Harel. Il faudra donc débourser près de 2 000 euros pour s’équiper. «C’est aussi pour cela que nous ne sommes qu’une dizaine d’entreprises à les utiliser en France», souligne le directeur d’Expert 3D. Alors qu’une campagne marketing basée sur des technologies de réalité augmentée, qui reposent sur la superposition d’effets virtuels sur des scènes bien réelles, coûte en moyenne 50 000 euros selon les estimations de Xerfi, la réalité virtuelle, basée sur l’immersion totale dans des scènes fictives, nécessitera un budget encore plus conséquent. Le grand public est aussi inquiet des effets des dispositifs de réalité virtuelle sur la santé, souligne Xerfi. Certains usagers affirment avoir eu des nausées après une expérience immersive. Là encore, la balle est dans le camp des développeurs, qui doivent travailler sur une meilleure résolution d’image et des vidéos plus stables. l’entrepreneur aquitain. Il y a donc tout un travail de pédagogie à lancer. Sur la technologie en elle-même, la marge de progression est encore large. Selon lui, les industries de la plasturgie et de l’électronique devraient travailler sur des dispositifs moins encombrants, plus pratiques et moins coûteux. «Il faut miser sur l’immersif portatif», affirme-t-il. Mais pas question de surfer sur la vague du Cardboard de Google, des lunettes immersives en carton qui s’utilisent avec n’importe quel smartphone, qui selon lui entretient l’image de gadget qui colle à la réalité virtuelle : «Une fois passée la phase du fun, ce genre de dispositif reste au placard car la qualité n’est pas au rendez-vous. Plus la qualité sera au rendez-vous, plus les clients assimileront la technologie». «Nos clients connaissent rarement la réalité virtuelle ou n’en ont qu’une vision superficielle» Face à ces obstacles, les analystes de Xerfi et Stéphane Harel soulignent les mêmes axes de développement : faire connaître l’offre et surtout innover. En France, il y a d’abord une méconnaissance du système : «Nos clients connaissent rarement la réalité virtuelle ou n’en ont qu’une vision superficielle», constate octobre 2015 14 © Guillem Casasùs Xercavins #pasletemps d’yaller. zoom L’installation de Sanaa est imaginée comme un véritable paysage mouvant et abrite des aires de picnic, une piste d’athlétisme, des espaces pour la collectivité...: “our goal with the river (building) is to make the architecture become part of the landscape without drawing attention to itself, or even feeling like a building,’ commented kazuyo sejima of SANAA. ‘we hope that those who are on property with have a greater enjoyment of the beautiful environment and changing seasons through the spaces and experience by the river.’ découvrir l’article Le « River Building » de Sanaa Après le succès du Pavillon Serpentine à Londres, The River Building sera dévoilé dans les prochains jours (9 octobre 2015) dans le Conneticut, et s’inscrit dans l’espace de la Grace Farm Foundation, un open space qui propose de multiples activités entre culture et nature. octobre 2015 16 © Alessandro Mendini 7 # à vous. 7 à vous karen vancleemput, Directrice marketing, communication et digital chez Chevignon Pour Stories, elle se prête au jeu des 7 questions. 7 à elle ! fait marquant, économique, social ou 01 Un culturel de ces 5 dernières années ? Experte de la marque, du retail et de l’ensemble de ces enjeux marketing, stratégique et opérationnel, après plus de cinq ans chez CELIO, Karen rejoint le groupe Vivarté pour prendre en charge le marketing, communication et le digital de la mythique marque Chevignon La montée en puissance de modes de vie alternatifs créateurs de sens et de liens : - du retour à l’authenticité, aux choses bonnes, saines, locales voir bio, au «moins mais mieux» et à la slow consommation - du développement de la «smart consommation», qu’il s’agisse du marché des 2ndes mains comme de l’uberisation des services, ou encore du troc de coups de main entre personnes vivant à proximité. - de l’explosion des micro entreprises, montées souvent par des gens très jeunes, ayant une vision, une idée, un concept, du goût, du talent et qui enfin, font exploser la consommation de masse et les diktats style des grandes marques (jeunes créateurs, site de déco, resto engagés et à thème ...) marque que vous admirez ? 02 Une Michel et Augustin, un mix marketing clair et efficace, des produits qui tiennent leurs promesses gourmandes, un ton de com bien à eux qu’on retrouve des actions de com aux packagings, beaucoup d’innovation et un développement exemplaire en quelques années (Ils arrivent à New York!), tout ça né d’une envie de retrouver dans le commerce des sablés aussi bons que ceux faits maison sortant du four ... Ils avaient senti avant tout le monde, notre envie de remanger «du bon». adresse que vous avez longtemps 03 Une gardée secrète ? Un tout petit resto dans le 11ème, au nom et à la déco tellement poétique «Qui Plume la Lune», où chaque jour le chef concocte un menu différent en fonction du panier reçu le matin de octobre 2015 18 7 à vous la part des producteurs locaux. Vous choisissez le nombre de plats souhaités et le chef s’occupe du reste.... Toutes les tables n’auront pas forcement le même menu, car cela dépend des quantités disponibles. J'adore l’idée d'être surprise, de manger des produits de saison hyper frais car récoltés la veille ou le jour même... expérience remarquable de 04 Une magasin ou de lieu ? D’une manière générale les magasins Urban outfitter et Anthropologie à travers le monde. J’adore celui de Chelsea Market a NY. Des lieux magnifiques, une selection produit canon, de la créativité, du service, de la proximité, ils ont tout compris ! 05 haut uniquement grâce à sa force de caractère, sans jamais oublier par ou il est passé. 06 Avec qui aimeriez-vous dîner ce soir ? Vue mon contexte familial ;-), j’avoue, en ce moment, je rêve simplement d’un bon dîner sans interruption, arrosé de bons crus, avec mon amoureux... Si vous aviez un coup de gueule à pas- 07 ser, ce serait..? Les taxis..... Appel au boycotte !!! Vive Uber Roi ;-) Le film dont vous voulez être le héros ? À la recherche du bonheur... en lieu et place de Will Smith ;-) ! Je suis une incorrigible optimiste et j’adore l’histoire (vraie !) de cet homme ayant touché le fond, finissant tout en octobre 2015 19 # parici lasortie pas loin de nos bureaux, à vol d’oiseau, entre Paris, les usa et singapour © Charles Pétillon paris #jr decade L’exposition de JR Decade pour une déambulation originale entre les conteners et les toits de la capitale ! A voir à la Galerie Perrotin 76 Rue de Turenne, 75003 Paris 01 42 16 79 79 jusqu’au 17 octobre usa singapour #eatsa #banana tree https://www.eatsa.com 121 Spear Street CA 94105 San Francisco 26 Keong Saik Road Singapore 089133 www.facebook.com/bananatreesg Vous cherchez une destination rapide et efficace pour le midi ? Partez à San Francisco et découvrez le premier restaurant entièrement digital : Eatsa (BETTER, FASTER - FOOD) Envie d’une douceur servie dans un petit pot de fleurs, recouverte de miettes d’Oreo, le tout couronné d’un nuage de barbe à papa et une guimauve multicolore ? C’est la bonne adresse (originale) ! Pas du tout bananecentric. octobre 2015 21 merci ! à bientôt Tél. +33 (0)1 55 60 19 90 [email protected] www.stories-design.com