pasletemps - Stories Design

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pasletemps - Stories Design
#pasletemps
detoutlire.
octobre 2015
n°15
RETAIL IS BACK
CE MOIS-CI,
KAREN
VANCLEEMPUT
DE CHEVIGNON
Björk © Jean-Baptiste Mondino
7 à vous
BACK IN BUSINESS
C’est la rentrée et quelle rentrée pour ce nouveau #PLTDTL
avec un numéro que nous aurions pu nommer Retail is still
Alive !
Alors que nombre de conférences nous annonçait la mort
imminente des boutiques au profit de magasins virtuels,
marques, agences de retail et consommateurs s’amusent à
faire déjouer les pronostics en prouvant chaque jour que le
retail reste le pivot du commerce. Nouvelles activités, lieux
hybrides, shopping futuriste et écosystème digital au service
du point de vente, les lieux physiques n’ont pas dit leur
dernier mot ! Et mieux encore, reprenant le dessus, les points
de vente se réinventent au delà de leur rôle classique pour
prendre une position centrale faisant évoluer les stratégies
omni canal vers une full expérience d’achat seamless ou
comprenez sans couture.
Croyez nous, le retail peut encore bien nous surprendre
surtout si les annonceurs se donnent les moyens de leurs
ambitions … Merci encore aux équipes Undizmachine pour
leur confiance !!!
De bonnes nouvelles arrivant toujours bien accompagnées,
vous retrouverez comme chaque mois nos idées sorties, ce qui
se passe en dehors de l’hexagone et notre nouvelle rubrique
7 àVous qui accueille cette semaine la directrice marketing,
communication et digital de Chevignon, la passionnée et non
moins spontanée Karen Vancleemput.
Bonne lecture à tous,
DO
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02
© Andrew B. Myers
#vraiment
pressé.
Stories a fait le tri
#designboom
Pasticceria marchesi captures milanese elegance with
new location : Prada ouvre une pâtisserie à Milan.
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#fashionmag
RN Parfums et Ornements, la griffe olfactive venue de
Thaïlande, s’installe à Paris.
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#lsa
Galeries Lafayette signe un contrat de franchise
exclusive avec Eataly, l’enseigne de gastronomie
italienne.
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#e-marketing.fr
6 boutiques, découvertes à l’occasion du salon Paris
TE]
Retail Week, conjuguent le shopping au futur. MINU
RE
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RNIÈ
[DE
zoom
#lemonde
Burberry, Gucci, Ralph Lauren… Nombre d’enseignes
haut de gamme ouvrent des cafés et restaurants au
sein de leurs boutiques. Une manière d’attirer et de
fidéliser leur clientèle.
octobre 2015
04
zoom
Les marques de mode passent
à table
Dans un grand restaurant en plein centre de
Londres, les clients dégustent des classiques de la
gastronomie britannique, enchaînant un thé au
lait avec une coupe de champagne.
Depuis son ouverture sur Regent Street au
printemps dernier, le Café Thomas est devenu
un endroit très prisé. Pourtant, ce n’est pas le
nouveau restaurant à la mode où l’on se presse
pour dîner : il s’agit du café Burberry ouvert
toute la journée dans le flagship londonien de la
marque.
Burberry n’est pas la seule à proposer dans
ses boutiques une offre de restauration et de
boissons. En septembre dernier, Ralph Lauren
a ouvert Ralph’s Coffee au deuxième étage de
sa boutique de polos de la Cinquième avenue à
New York ; quelques rues plus loin, Club Monaco
a lancé un an auparavant le Toby’s Etate Coffee
dans son flagship rénové. Cet été, Gucci a ouvert
un bistrot, le Gucci Café, dans sa boutique située
dans le centre commercial IAPM à Shanghaï.
Tandis que dans le quartier Ginza à Tokyo, les
clients peuvent se restaurer chez Bulgari, Chanel
et Dunhill, pour n’en citer que quelques-uns. Mais
qu’est-ce qui poussent ces enseignes à ouvrir des
cafés et restaurants ?
Lorsque Hackett London, spécialisé dans le
prêt-à-porter masculin, a rénové son magasin
principal sur Regent Street en octobre 2013,
l’enseigne a choisi d’intégrer un bar à gin dans
le style des clubs privés de gentlemen. Selon son
directeur Vicente Castellano, l’objectif était de
«bâtir une expérience de shopping complète pour
la clientèle d’Hackett» — et à termes de rallonger
la durée de la visite.
Une stratégie de fidélisation
Difficile de savoir si cette stratégie a porté ses
fruits. Hackett confirme qu’il est dur d’évaluer
dans quelle mesure le bar a permis d’attirer plus
de clients car ce projet fait partie d’une refonte
globale de la boutique. [...]
Depuis la mise en place de ce concept, George
Graham estime que la fréquentation a augmenté
de 20 à 30 % dans ses deux boutiques, et même
s’il est difficile de déterminer dans quelle mesure
les ventes ont augmenté grâce au bar à jus, il est
persuadé que cela a un impact positif.
La hausse du temps de visite a également été
constatée chez Dover Street Market (DSM) qui
accueille le café Rose Bakery dans ses boutiques
de Londres, New York et Tokyo. « Les cafés
améliorent l’expérience globale et permettent à
nos clients de rester et de passer plus de temps
avec nous, assure James Gilchrist, le directeur de
DSM New York. [...] »
De son côté, Armani compte treize restaurants
et cafés à travers le monde, notamment un café
implanté dans son magasin de Munich, et un
restaurant Nobu dans sa boutique milanaise.
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zoom
«Les cafés et les restaurants sont des lieux où
l’on se rend après une journée de shopping ;
ce sont des espaces où l’on peut profiter d’une
atmosphère conviviale et relaxante, résume
Giorgio Armani. [...] »
Le contre-pied de la vente en ligne
Lorna Hall, analyste en chef pour le cabinet
de tendances WGSN, affirme que l’objectif
principal de ces enseignes qui ouvrent des
restaurants, des cafés et des bars est de susciter
du désir et de donner aux clients une autre
raison de venir, à une époque où de plus
en plus de consommateurs optent pour la
vente en ligne. « Les enseignes ont besoin de
proposer quelque chose en plus du produit,
explique Lorna Hall. Elles doivent faire de
leurs boutiques une destination de choix et
conserver leur clientèle, augmenter le temps
de visite et lui donner une raison de venir. »
« Le chiffre d’affaires généré par les restaurants
et les cafés est probablement minime, mais
ce qui compte c’est de fidéliser la clientèle,
de la faire venir en magasin et de lui donner
l’occasion d’acheter, ajoute Honor Westnedge,
analyste retail pour le cabinet d’études Verdict
Research. On peut s’attendre à une légère
hausse des ventes, à l’instar du système de
click-and-collect. L’audience captive est
susceptible d’être tentée d’acheter. »
Mais pourquoi les boutiques se tournent-elles
vers la restauration ? Tout d’abord, parce que
c’est un marché qui se porte très bien. Aux
Etats-Unis, le secteur de la restauration hors
foyer poursuit sa croissance, avec un chiffre
d’affaires qui a atteint 482 milliards de dollars
(429 milliards d’euros) en 2014, alors qu’il
était de 395 milliards en 2009 (352 milliards
d’euros), selon Mintel.
En Chine, plus de 85 % des consommateurs
mangent à l’extérieur au moins une fois par
semaine, d’après une étude d’Unilever Food
Solutions. Et grâce à la hausse des salaires, les
consommateurs chinois dépensent davantage
en restaurants haut de gamme, ce qui a
entraîné une hausse de 8,1 % des dépenses
en restauration, pour un montant total de
799 milliards de yuans (environ 111 milliards
d’euros) en 2014, selon Mintel.
Les enseignes qui investissent actuellement
dans le marché du café en plein essor font
un bon calcul : aux Etats-Unis, les cafés
spécialisés ont réalisé un chiffre d’affaires de
19,1 milliards de dollars (17 milliards d’euros)
en 2014, un résultat en hausse par rapport aux
16,6 milliards de chiffre d’affaires en 2009,
selon Euromonitor. Il apparaît donc évident
que la nourriture et les boissons augmentent le
nombre de clients.
« La nourriture est à la mode, confirme
Lorna Hall. Aujourd’hui on n’a plus besoin de
sortir de chez soi pour acheter un vêtement
parce qu’on peut le faire en ligne, mais on ne
peut pas partager un moment avec un ami
de cette façon. C’est pourquoi un espace de
restauration est devenu un atout essentiel pour
les enseignes. »
« Si cette collaboration fonctionne bien avec la
marque, alors cela va permettre de la mettre
en valeur et de renforcer le lien entre les
consommateurs et les boutiques, conclut Joe
Pine. Les clients vont associer des sensations,
des sentiments et des souvenirs agréables à
cette marque, à la boutique et à la marchandise
vendue. »
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Stories a fait le tri
#etapes.com
Laura Savignac a puisé dans ses ressources pour
réaliser de nouveaux éléments de communication
autour d’Artilect.
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#cbnews
A 120 ans, les Galeries Lafayette ont décidé de se donner un coup de jeune. Le groupe en a profité pour présenter une nouvelle identité de marque, avec un renouvellement du graphisme de son logo, et le lancement
d’une nouvelle campagne de communication.
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zoom
#influencia
Mardi 1er septembre, Google a dévoilé son nouveau
logo, qui a d’ores et déjà charrié son lot de critiques
esthétiques, notamment chez Slate.com sous la
plume appréciative du web designer Derreck Johnson. En matière de logos d’entreprise, les détails que
sont la police et la couleur ont leur importance, idem
pour des fioritures stylistiques comme un «E» pointant vers le haut. Mais le nouveau logo de Google n’est
pas qu’une affaire d’apparence
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zoom
Le nouveau logo de Google
n’est pas qu’une affaire
d’esthétique
Mardi 1er septembre, Google a dévoilé son nouveau
logo, qui a d’ores et déjà charrié son lot de critiques
esthétiques, notamment chez Slate.com sous la
plume appréciative du web designer Derreck
Johnson. En matière de logos d’entreprise, les détails
que sont la police et la couleur ont leur importance,
idem pour des fioritures stylistiques comme un «E»
pointant vers le haut.
Mais le nouveau logo de Google n’est pas qu’une
affaire d’apparence. C’est aussi une question
d’évolutivité et d’action, et il nous en dit beaucoup
sur le futur des marques dans un monde rempli de
smartphones, de smartwatches, de GIF et de vidéo
mobile.
Marketing de la mobilité
Comme l’explique Mark Wilson de Fast Company,
les polices sans-serif comme la nouvelle «product
sans» de Google sont plus facilement déchiffrables
que les polices à empattements lorsqu’on en diminue
la taille pour qu’elles s’adaptent à de petits écrans, tel
celui des Google Glass ou des appareils Android Wear.
Qu’importent les phablettes et le HoloLens, il est peu
probable que nos écrans informatiques grandissent de
sitôt.
Et Google n’est pas seul à devoir s’adapter au marketing
de la mobilité. Quand d’autres marques suivront le
mouvement, les empattements pourraient connaître
un destin comparable à celui de la calligraphie.
Qu’on remarque aussi que le nouveau logo de Google
n’est pas qu’un logo. Oui, il y a une nouvelle version
du «Google» emblématique, avec ses quatre couleurs
et ses six lettres, qui apparaît lorsque vous faites une
recherche sur Google.com. Mais il y a aussi un nouveau
«G» en quatre couleurs qui remplacera le logo en toutes
lettres sur des dispositifs plus compacts, à l’instar de
l’icône de l’application Google.
Points interactifs
Plus intéressant, fini les logos de Google qui restent bien
tranquilles sur votre page. Au contraire, ils sont faits
pour réagir à certaines actions en s’animant, et pour
traduire le type de commande que vous êtes en train
d’effectuer. Par exemple, comme le remarque Wilson
de Fast Company, lorsque vous faites une recherche
vocale, «le logo Google va se transformer en points, qui
ondulent comme de l’eau en prévision de votre requête.
Lorsque vous parlez, les points deviennent un égaliseur,
qui réagit au son de votre voix. Une fois votre requête
terminée, l’onde redevient des points, qui s’agitent
pendant la préparation de vos résultats. Et lorsqu’ils
arrivent, le bon vieux “Google” réapparaît».
Cette animation est un détail bien malin et est
particulièrement sensée pour une marque comme
Google dont les produits sont fondamentalement
interactifs. Yahoo avait initié la manœuvre il y a
quelques années avec le point d’exclamation dansant
de son nouveau logo. Chez Dropbox, une boîte animée
s’ouvre et se ferme lorsque vous avez à patienter. Sur le
Web, Netscape fait partie des premiers logos animés de
l’histoire, avec son «N» remuant qui allait symboliser
l’exaspération d’avoir à surfer sur un navigateur trop
lent.
Bougisme judicieux
Fini les logos de Google qui restent bien tranquilles sur
votre page
Le changement de logo de Google est emblématique
de l’évolution du Web, passé d’une «page» statique et
skeuomorphique à quelque chose conçu pour être
fluide et adaptable. Pour le meilleur ou pour le pire, les
logos dansants pourraient devenir aussi structurants
pour l’Internet mobile que le sont les sites web
adaptatifs ou les vidéos en autoplay. (Évidemment, ce
ne sont pas les entreprises internet qui ont inventé le
logo animé –cf. la lampe de Pixar ou le lion rugissant de
la MGM.)
Dans le cas de Google, l’animation est l’indice visuel
d’une action: le micro écoute, les serveurs turbinent.
Mais je doute que les autres marques limiteront leur
bougisme à des occasions aussi judicieuses. Pour les
publicitaires, les logos animés pourraient devenir un
énième moyen d’attirer un instant votre attention,
dans un environnement mobile où cette denrée n’aura
jamais été aussi précieuse.
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Stories a fait le tri
#lesechos
La célèbre épicerie fine va exploiter un premier hôtel
de luxe dans son fief de la place de la Madeleine à
Paris.
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#cbnews
Starbuck’s s’installe chez Monoprix. Un contrat de
licence vient d’être signé entre les deux enseignes.
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#lesechos
Le nouveau cognac James Hennessy ne sera pas en
vente chez les cavistes. Sa distribution est réservée au
duty free et aux boutiques d’aéroport.
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zoom
#lesechos
Retail omnicanal : la difficile synchronisation de
l’offre et de la distribution et de l’expérience client
optimale
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zoom
Retail omnicanal : la
difficile synchronisation de
l’offre et de la distribution
et de l’expérience client
optimale
L’art de l’omnicanal : l’expérience client est reine.
L’une des principales difficultés dans la mise en
place de cette fameuse expérience client unifiée
réside dans la complexité et la volatilité des goûts et
préférences des consommateurs.
Rares sont aujourd’hui les marques et les enseignes
qui n’ont pas mis en place le multicanal. Une grande
partie d’entre elles sont déjà en train de faire la
transition vers l’étape suivante, à savoir l’omnicanal
(c’est-à-dire le multicanal progressivement débarrassé
des silos). [...]
Il n’y a plus réellement de débat sur la pertinence, si
ce n’est l’évidence de l’omnicanal, et la nécessité de
prendre en compte cette transformation profonde de
la manière de consommer et de distribuer les biens
est désormais acquise. Mais cette réalité a aussi des
conséquences plus prosaïques pour les Retailers : ils
investissent de manière structurée dans l’omnicanal et
ils doivent rentabiliser ces investissements.
Le retour du point de vente au centre du Retail
omnicanal
Les achats «classiques» en magasin, la livraison à
domicile, le drive et le Click & Collect sont les quatre
modes de shopping qui prévalent aujourd’hui.
La France n’est pas aussi avancée que certains de
ses voisins – à commencer par l’Angleterre, où
les enseignes opèrent leur mutation beaucoup
plus rapidement et sont à la pointe des services
innovants à associer à leur offre produit et au client
final. Cependant cette dernière année a vu les
consommateurs français marier de plus en plus
différents types de comportement d’achat, en fonction
de leurs besoins et envies.
Pour les marques et les enseignes, l’équation
est complexe. Complexe en termes de stratégie
commerciale et marketing, de gestion des stocks,
d’exécution des commandes, de distribution… et de
fidélisation des clients. Sans parler des nuances et des
spécificités selon les types de produits et les régions. [...]
Dans un contexte de transformation effrénée et
profonde du Retail, il est très difficile de prédire si
des canaux vont se démarquer plus que d’autres et la
manière dont leur articulation va continuer d’évoluer.
Une tendance se confirme toutefois : le retour du point
de vente au centre de l’équation Retail.
Après avoir cru un moment à la mort du point de
vente, celui-ci confirme en réalité son rôle central avec
le développement du commerce omnicanal. Et, sans
doute, encore plus avec le succès du Click & Collect.
Il ne faut pas simplement réinventer les modèles de
distribution, il faut également réinventer le magasin
au-delà de son rôle classique. Il transitionne de son
rôle classique de point de vente à celui de showroom
et point de services, articulés autour du client final et
calibrés en fonction de ses attentes en considérant une
équation services/différentiation/coûts appropriée.
Or, le Click & Collect concentre à lui seul une très
grande partie des opportunités et des enjeux de
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010
zoom
l’omnicanal. Il réunit les caractéristiques du drive –
passer commande sur internet et aller la chercher
soi-même, par ses propres moyens – et de la vente en
magasin – il présente l’avantage d’amener le client
sur un point de vente, et donc de favoriser des achats
supplémentaires et un panier moyen plus élevé
(ventes additionnelles et/ou croisées).
De ce point de vue, le Click & Collect est préférable
à la livraison à domicile plus onéreuse et au drive
spécifique à des catégories bien particulières. Mais de
ce point de vue uniquement, car le Click & Collect est
un élément de l’omnicanal global, et ne saurait exister
sans les autres modes d’achat et de livraison au client
final. Partant de là, la vraie question n’est pas tant de
se demander quels canaux privilégier, mais comment
les articuler entre eux pour rendre l’expérience
client réellement omnicanal, c’est-à-dire fluide et
uniforme, sans rupture de qualité de service pour le
consommateur.
service de Drive ?
L’omnicanal est un art difficile à maitriser. Il consiste
notamment à réussir le mariage de trois éléments
clés : les produits doivent être attractifs partout (du
magasin à l’écran d’un smartphone), achetables en
toute circonstance (quel que soit le canal), et disponibles
immédiatement (ou quasi immédiatement s’il y a
livraison), à volonté.
C’est cela qui conditionne la qualité de l’expérience
client. Le client est roi, et son expérience individuelle
est reine. Il est à noter que les distributeurs revoient
leur compréhension de leurs clients et innovent avec
des approches de segmentations qui lient performance,
comportements d’achat, sensibilité au prix.
Or, pour satisfaire cette expérience à la mesure de ce
qu’attend aujourd’hui le consommateur, il s’agit de
réussir la synthèse de deux éléments fondamentaux : la
qualité de l’offre et l’excellence de la distribution. L’une
ne peut pas aller sans l’autre.
L’art de l’omnicanal : l’expérience client est reine
L’une des principales difficultés dans la mise en
place de cette fameuse expérience client unifiée
réside dans la complexité et la volatilité des goûts et
préférences des consommateurs. Pour une enseigne,
comment faire en sorte de satisfaire un même client
qui va alternativement – et dans un apparent hasard
difficile à prévoir – se rendre dans ses magasins,
choisir un article en visitant son site web, acheter via
son appli mobile… et qui, en plus, va alternativement
choisir de se faire livrer à domicile, de collecter ses
achats dans un magasin, ou encore d’utiliser le
La science de l’omnicanal : comment synchroniser
l’offre et la distribution ?
L’omnicanal devient une science dans la mesure
où la synchronisation de l’offre et de la distribution
est la clé de la satisfaction client et de la rentabilité
opérationnelle. Pour synchroniser l’offre et la
distribution, l’enseigne omnicanal doit répondre à
plusieurs enjeux.
Tout d’abord, comment gérer l’offre produit ? Le
marketing et la Supply Chain doivent travailler de
concert pour rendre cette offre plus dynamique, en
fonction de données clés telles que le cycle de vie des
produits ou la rotation des collections, tout en mettant
en place une gestion avancée des promotions et des
prix. [...]
La synchronisation de l’offre et de la distribution
dépend du contexte de chaque commande et de chaque
client. Les distributeurs réintégreront maintenant
des processus de planification qui assurent une
disponibilité produit, à ceux d’exécution qui assurent
une réalisation rentable de la commande client, ceci
en tenant compte du cycle de vie produit et du cycle de
prix associé, de l’impact sur la disponibilité produit et
disponibilité des préparateurs.
Un autre enjeu fondamental est lié au point de vente,
qui a désormais plusieurs rôles : vente, showroom,
centre de service, centre d’approvisionnement, etc.
Cette multiplicité des rôles a des impacts à plusieurs
niveaux, particulièrement en termes de gestion des
espaces de vente et de profils du personnel en magasin.
En fin de compte, c’est le service qui compte. Le service
au niveau de l’attractivité des produits, puis au niveau
de l’achat et du retrait (ou livraison) des produits. Et
pour rendre ce service client irréprochable à l’échelle
de l’omnicanal, les données et les outils pour les
traiter sont une science indispensable. Désormais, de
manière permanente et en temps réel, les Retailers
ont besoin de visibilité (sur les flux et les stocks
courants et futurs, amont et aval), de flexibilité (pour
réagir immédiatement à la volatilité des besoins et des
demandes), et de rompre les silos entre les canaux pour
synchroniser efficacement l’offre et la distribution.
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Stories a fait le tri
#fashionmag
Gémo entend poursuivre le développement de ses
magasins connectés. Depuis février, l’enseigne teste
dans sept magasins des bornes interactives qui
donnent accès à l’offre complète de l’enseigne.
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zoom
#JOURNAL DU NET
Voyager à l’autre bout du monde sans bouger de
sa chaise, tester le dernier prototype d’une voiture
depuis son salon ou passer de l’autre côté de l’écran
pour devenir le héros de son jeu vidéo préféré,
autant de rêves que la réalité virtuelle s’apprête à
réaliser. Mais au-delà des fantasmes des clients, il y
a des marchés à conquérir dès aujourd’hui pour les
entreprises.
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zoom
l’immersion en 3D pour imaginer ses véhicules de
demain, l’équipementier Plastic Omnium teste ses
postes de travail de façon virtuelle pour optimiser son
process de fabrication.
Mais c’est la déferlante de dispositifs destinés au grand
public qui va changer la donne. Au premier semestre
2016, les casques de réalité virtuelle comme l’Oculus
Rift de Facebook, le Playstation VR de Sony ou le
HoloLens de Microsoft envahiront les réseaux de
distribution grand public.
De quoi offrir des débouchés sur lesquels s’est
notamment penché le cabinet d’études économiques
Xerfi dans son étude «Le marché de la réalité
augmentée et virtuelle», publié en juillet dernier.
Pour Xerfi, le potentiel de croissance que représente
la réalité virtuelle concerne d’abord les professionnels.
L’industrie et le commerce de détail devraient en être
les premiers bénéficiaires à l’horizon 2017.
La réalité virtuelle
débarque et il est temps
d’y investir
Voyager à l’autre bout du monde sans bouger de
sa chaise, tester le dernier prototype d’une voiture
depuis son salon ou passer de l’autre côté de l’écran
pour devenir le héros de son jeu vidéo préféré,
autant de rêves que la réalité virtuelle s’apprête à
réaliser. Mais au-delà des fantasmes des clients, il
y a des marchés à conquérir dès aujourd’hui pour
les entreprises. Et ce dans des domaines parfois
insoupçonnés et par tous types d’acteurs.
Car la technologie a déjà été adoptée par de grands
industriels : le constructeur automobile Ford utilise
Concrètement, un site de vente en ligne pourra
par exemple créer un showroom virtuel et ainsi
permettre à ses clients de se balader dans des rayons
fictifs pour tester les produits.
Grâce aux casques de réalité virtuelle, jusqu’à huit
apprentis grutiers peuvent être formés en même
temps contre un seul en apprentissage classique dans
une grue
Autres secteurs sur lesquels miser : la santé et la
formation. Xerfi y prévoit une généralisation des
outils de réalité virtuelle pour 2020 et Stéphane Harel,
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13
zoom
dirigeant d’Expert 3D, encourage les entreprises
à investir au plus vite : «D’ici 2 à 5 ans, la réalité
virtuelle va révolutionner les usages. Sachant qu’il
faut 6 à 8 mois minimum rien que pour créer
une application immersive, il faut s’y mettre dès
maintenant», prévient-il.
Précurseur dans le domaine, il mène déjà des
expériences test en entreprise. Grâce aux casques
de réalité virtuelle, jusqu’à huit apprentis grutiers
peuvent être formés en même temps alors qu’un
apprentissage classique dans une grue ne permet
de former qu’une seule personne à la fois.
Côté grand public, les débouchés sont également
là. Le jeu vidéo sera le premier vecteur d’expansion
de la réalité virtuelle mais c’est globalement tout le
domaine du divertissement et des loisirs (cinéma,
événements culturels, etc.) qui devrait être touché.
Un musée pourra par exemple proposer une visite
virtuelle de ses expositions, ou un film pourra être
vécu de l’intérieur grâce à une caméra qui filme à
360 degrés.
«Il faut 6 à 8 mois minimum rien que pour créer
une application immersive»
Parmi les principaux freins au développement des
technologies de réalité augmentée et virtuelle, le
premier est de taille : le prix. Le dernier modèle en
date de l’Occulus Rift était vendu 350 dollars aux
professionnels (la première version grand public
est attendue pour début 2016) mais c’est sans compter
les 1 500 euros minimum qu’il faut dépenser pour
un ordinateur assez puissant pour utiliser l’appareil,
rappelle Stéphane Harel. Il faudra donc débourser
près de 2 000 euros pour s’équiper. «C’est aussi pour
cela que nous ne sommes qu’une dizaine d’entreprises
à les utiliser en France», souligne le directeur
d’Expert 3D.
Alors qu’une campagne marketing basée sur des
technologies de réalité augmentée, qui reposent
sur la superposition d’effets virtuels sur des scènes
bien réelles, coûte en moyenne 50 000 euros selon
les estimations de Xerfi, la réalité virtuelle, basée
sur l’immersion totale dans des scènes fictives,
nécessitera un budget encore plus conséquent.
Le grand public est aussi inquiet des effets des
dispositifs de réalité virtuelle sur la santé, souligne
Xerfi. Certains usagers affirment avoir eu des nausées
après une expérience immersive. Là encore, la
balle est dans le camp des développeurs, qui doivent
travailler sur une meilleure résolution d’image et des
vidéos plus stables.
l’entrepreneur aquitain. Il y a donc tout un travail de
pédagogie à lancer.
Sur la technologie en elle-même, la marge de
progression est encore large. Selon lui, les industries
de la plasturgie et de l’électronique devraient travailler
sur des dispositifs moins encombrants, plus pratiques
et moins coûteux. «Il faut miser sur l’immersif
portatif», affirme-t-il. Mais pas question de surfer
sur la vague du Cardboard de Google, des lunettes
immersives en carton qui s’utilisent avec n’importe
quel smartphone, qui selon lui entretient l’image de
gadget qui colle à la réalité virtuelle : «Une fois passée
la phase du fun, ce genre de dispositif reste au placard
car la qualité n’est pas au rendez-vous. Plus la qualité
sera au rendez-vous, plus les clients assimileront la
technologie».
«Nos clients connaissent rarement la réalité virtuelle
ou n’en ont qu’une vision superficielle»
Face à ces obstacles, les analystes de Xerfi et Stéphane
Harel soulignent les mêmes axes de développement
: faire connaître l’offre et surtout innover. En France,
il y a d’abord une méconnaissance du système : «Nos
clients connaissent rarement la réalité virtuelle
ou n’en ont qu’une vision superficielle», constate
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© Guillem Casasùs Xercavins
#pasletemps
d’yaller.
zoom
L’installation de Sanaa est imaginée comme
un véritable paysage mouvant et abrite
des aires de picnic, une piste d’athlétisme,
des espaces pour la collectivité...: “our goal
with the river (building) is to make the
architecture become part of the landscape
without drawing attention to itself, or even
feeling like a building,’ commented kazuyo
sejima of SANAA. ‘we hope that those
who are on property with have a greater
enjoyment of the beautiful environment and
changing seasons through the spaces and
experience by the river.’
découvrir l’article
Le « River Building » de
Sanaa
Après le succès du Pavillon Serpentine à
Londres, The River Building sera dévoilé
dans les prochains jours (9 octobre 2015) dans
le Conneticut, et s’inscrit dans l’espace de la
Grace Farm Foundation, un open space qui
propose de multiples activités entre culture
et nature.
octobre 2015
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© Alessandro Mendini
7
#
à vous.
7 à vous
karen
vancleemput,
Directrice marketing,
communication et
digital chez Chevignon
Pour Stories, elle se
prête au jeu des 7
questions.
7 à elle !
fait marquant, économique, social ou
01 Un
culturel de ces 5 dernières années ?
Experte de la marque, du retail et de l’ensemble de ces
enjeux marketing, stratégique et opérationnel, après plus
de cinq ans chez CELIO, Karen rejoint le groupe Vivarté
pour prendre en charge le marketing, communication et le
digital de la mythique marque Chevignon
La montée en puissance de modes de vie
alternatifs créateurs de sens et de liens :
- du retour à l’authenticité, aux choses
bonnes, saines, locales voir bio, au «moins
mais mieux» et à la slow consommation
- du développement de la «smart
consommation», qu’il s’agisse du marché
des 2ndes mains comme de l’uberisation
des services, ou encore du troc de coups
de main entre personnes vivant à
proximité.
- de l’explosion des micro entreprises,
montées souvent par des gens très
jeunes, ayant une vision, une idée, un
concept, du goût, du talent et qui enfin,
font exploser la consommation de masse
et les diktats style des grandes marques
(jeunes créateurs, site de déco, resto
engagés et à thème ...)
marque que vous admirez ?
02 Une
Michel et Augustin, un mix marketing
clair et efficace, des produits qui tiennent
leurs promesses gourmandes, un ton
de com bien à eux qu’on retrouve des
actions de com aux packagings, beaucoup
d’innovation et un développement
exemplaire en quelques années (Ils
arrivent à New York!), tout ça né d’une
envie de retrouver dans le commerce des
sablés aussi bons que ceux faits maison
sortant du four ... Ils avaient senti avant
tout le monde, notre envie de remanger
«du bon».
adresse que vous avez longtemps
03 Une
gardée secrète ?
Un tout petit resto dans le 11ème, au
nom et à la déco tellement poétique
«Qui Plume la Lune», où chaque jour
le chef concocte un menu différent en
fonction du panier reçu le matin de
octobre 2015
18
7 à vous
la part des producteurs locaux. Vous
choisissez le nombre de plats souhaités
et le chef s’occupe du reste.... Toutes les
tables n’auront pas forcement le même
menu, car cela dépend des quantités
disponibles. J'adore l’idée d'être surprise,
de manger des produits de saison hyper
frais car récoltés la veille ou le jour
même...
expérience remarquable de
04 Une
magasin ou de lieu ?
D’une manière générale les magasins
Urban outfitter et Anthropologie
à travers le monde. J’adore celui de
Chelsea Market a NY. Des lieux
magnifiques, une selection produit
canon, de la créativité, du service, de la
proximité, ils ont tout compris !
05
haut uniquement grâce à sa force de
caractère, sans jamais oublier par ou il
est passé.
06
Avec qui aimeriez-vous dîner ce soir ?
Vue mon contexte familial ;-), j’avoue, en
ce moment, je rêve simplement d’un bon
dîner sans interruption, arrosé de bons
crus, avec mon amoureux...
Si vous aviez un coup de gueule à pas-
07 ser, ce serait..?
Les taxis.....
Appel au boycotte !!!
Vive Uber Roi ;-)
Le film dont vous voulez être le héros ?
À la recherche du bonheur... en lieu et
place de Will Smith ;-) !
Je suis une incorrigible optimiste et
j’adore l’histoire (vraie !) de cet homme
ayant touché le fond, finissant tout en
octobre 2015
19
#
parici
lasortie
pas loin de nos bureaux,
à vol d’oiseau, entre Paris,
les usa et singapour
© Charles Pétillon
paris
#jr decade
L’exposition de JR Decade pour une
déambulation originale entre les conteners et
les toits de la capitale !
A voir à la Galerie Perrotin
76 Rue de Turenne,
75003 Paris
01 42 16 79 79
jusqu’au 17 octobre
usa
singapour
#eatsa
#banana tree
https://www.eatsa.com
121 Spear Street
CA 94105
San Francisco
26 Keong Saik Road
Singapore 089133
www.facebook.com/bananatreesg
Vous cherchez une destination rapide et efficace
pour le midi ?
Partez à San Francisco et découvrez le premier
restaurant entièrement digital : Eatsa (BETTER,
FASTER - FOOD)
Envie d’une douceur servie dans un petit pot
de fleurs, recouverte de miettes d’Oreo, le
tout couronné d’un nuage de barbe à papa et
une guimauve multicolore ? C’est la bonne
adresse (originale) ! Pas du tout bananecentric.
octobre 2015
21
merci ! à bientôt
Tél. +33 (0)1 55 60 19 90
[email protected]
www.stories-design.com