Murmures 23 - Murmures Magazine

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Murmures 23 - Murmures Magazine
ANIME MANGA LIVRES BD GAMES TECHNOLOGIE VOYAGE SPORT THEATRE ART CINEMA MUSIQUE SOCIETE
Magazine gratuit Le magazine de la culture et du divertissement – www.murmures.info N°23 Novembre / Décembre 2007
Henri Dès
Musique
sur tous les fronts !
Mandryka,
Bédé
en vert et pour tous
Filmar,
Cinéma
le festival caliente
Culture
découverte
Evasion dans les oasis
du Sahara tunisien !
ICATION
OLLECTIF
De Tozeur à Djerba, des paysages à couper le souffle
Une intégration inégalée, des versions dédiées
conception web, design, ou vidéo – et la
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Impressum
UNE PUBLICATION
DU COLLECTIF
Murmures Magazine – Version 23
Novembre / Décembre 2007
Paraît 6 fois par an. Imprimé sur du papier écologique.
Murmures n’est responsable que du contenu rédactionnel.
Helvetic'Arts / Murmures
Case Postale 54
CH - 1211 Genève 28
Tél. : ++41 22 / 796 23 61
Fax : ++41 22 / 796 23 69
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www.murmures.info
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Compte Postal : 17-614254-0
Impression : Atar / Vernier
Directeur de Publication : David Margraf
Rédactrice en Chef : Katia Margraf
Rédacteur en Chef adjoint : Carlos Mühlig
Responsable Publicité : David Margraf
Création / Réalisation / Mise en pages :
Corrections : Katia Margraf,
Yamine Guettari, Antoine Bianchi
Website : Ashtom ([email protected])
Distribution : Carlos Mühlig ([email protected])
Contact Rubriques
Société : Véronique Julier ([email protected])
Sortir : Carlos Mühlig ([email protected])
Musique : Antoine Bianchi ([email protected])
CD :Thomas Bourquin ([email protected])
Cinéma : Yamine Guettari ([email protected])
Art / Théâtre : Katia Margraf ([email protected])
Voyage : Katia Margraf ([email protected])
Technologie : Carlos Mühlig ([email protected])
Jeux Vidéo : André Kurz ([email protected])
Bédé : Vincent Gerber ([email protected])
Livre : Katia Margraf ([email protected])
Manga / Animé : Pauline Hausmann ([email protected])
Rédacteurs & Collaborateurs
Nathalie Najm, Christian Couturier, Christian & Christel Hamm,
Jonathan Henault, Bertrand Cavaleri, Ricardo Diges,
Eliane Bernard, Claude Sadois, Stéphane Perrone, Jenifer Cross,
Boris Henry, Mathieu Goulin, Janie Mouthon, Chloé Dethurens,
Carole-Lyne Klay, Daniel Wuilemin, Myriam Genier,
Philippe Lüthi, Christelle Genier, Jeremy Haldemann, Ali Azam,
Thierry Loriot, David Cherix, Binh Huynh, Rachid Guettari,
Xavier Jacquet, Stéphanie Krieger, Greg Borel, Franck Potvin,
Nicolas Guerin, Thierry Rod, Dimitra Meintassis, Mara Morariu,
Selsa Maadi, Victor Theurer, Pierre-Alain Surdez, Lucien Vuille,
Nikki Raeber, Jean-Yves Crettenand, Valentine Pache, Joel Espi,
Sarah Layani, Max Menevault, Julien Suter, Mary Pellet,
Sivan Altinakar, Pascal Widmer, Adrien Wyssbrod, Mélanie Labbé,
Cyril Bron, David Turchany, Monia Thoeni, Emmanuelle Agabu,
Joelle Michaud, Fabrice Praz, Imma Abbet, Nicolas Fortini,
Jeoffrey Rambinintsoa, Sébastien Frochaux, Aude ZamofingMonnat, Nadja Hofmann, Rosa Capelli, Pablo Michellod,
Maud von Bergen, Christophe Guillaud, Bertrand Cassegrain,
Maxine Bucher
Remerciements
A tous les rédacteurs et collaborateurs du magazine. Ainsi que:
[Musique] Warner Music, Sony BMG, EMI, Universal Music,
Disques Office, Musikvertieb. [Cinéma] Buena Vista,
Rainbow Vidéo, TTP Films, Warner Home, Universal, Dinifan,
Impuls, Xenix, 369 Vidéo, Wild Side Video. [Jeux Vidéo] Allsoft,
IFREC, ABC Software, Koch Media, Waldmeier, Sony Computer,
Ubi Games, Gametime, Microsoft, Thali, MPE, ActiveSoft,
PRFact, Consoles-Otaku [Manga/Bédé] Mabell, Dybex, Kaze,
Tokebi, Delcourt, Glénat, Soleil, Pika, Manga Distribution, Beez,
Humanoïdes, Casterman, Dargaud, Fluide Glacial, Paquet,
Nocturne, Ankama, Kami, Anima. [Livre] Favre, Picquier,
Pocket, Points, Calmann-Lévy, Presses de la Cité, Albin Michel.
[Technologie] Dell, Pioneer, Toshiba, Samsung, JVC, Lenovo,
Cowon, Medion, Archos, Mio Technologie, Canon, Puma, Olympus,
Pinnacle Systems, TomTom, Epson, IBM, Microsoft.
Édito
Murmuriennes, Murmuriens,
Voilà la fin de l’année qui arrive. Une certaine froideur aussi.
Si les feuilles tombent, elles prennent aussi parfois la forme de pages et se tournent. Si c’est le cas de
celles qui forment ce magazine pour nous faire partager le plaisir de la découverte, c’est aussi le cas
d’une certaine image que l’on avait de la politique (et de la Suisse), où celui qui allait trop loin se faisait
promptement remettre en place. L’action amenait réaction, selon le principe premier (et pommier) de la
dynamique des forces. Mais les forces en présence aujourd’hui répondent-elles toujours à la logique ?
Mais ce magazine ne traite pas de politique, il ne fait que murmurer. Ainsi, plutôt que les problèmes, notre
rédaction a choisi de se pencher sur les jeux de société. Se rassembler autour d’une table, retrouver le
plaisir du jeu en famille ou entre amis, voilà un divertissement qui manquait encore à l’appel. Vieux comme
le monde, les jeux de société ont toujours survécu au développement de la technique, de l’informatique
surtout qui d’une certaine manière les a concurrencés, menacés même. Seulement, il y a un charme à
avoir son partenaire de jeu / coéquipier / ami en face de soi que l’écran d’ordinateur ne rend pas. Cette
chose qui s’appelle le contact humain direct et qui repose sur du concret plutôt que les promesses
miroitantes mais un peu mensongères du virtuel (pardon, j’ai dit que j’arrêtais de parler de ça...). Et
surtout, c’est plus pratique pour manger des gâteaux et des biscuits en même temps... Comme quoi,
interprété correctement, du pain et des jeux, ce n’est pas forcément négatif.
Alors face au climat actuel, réchauffons-nous avec ce récit de voyage de Tunisie, réchauffons-nous
avec le festival Filmar sur les films d’Amérique du Sud, réchauffons-nous avec l’humour philosophique
de Mandryka, réchauffons-nous avec les ‘Mille soleils splendides’ de Khaled Hosseini, réchauffons-nous
avec cette association romande promouvant l’intégration des étrangers par l’enseignement du français,
réchauffons-nous avec toutes ces pensées d’ici et d’ailleurs qui ne nous font pas peur. Au sein de nos
pages, elles seront toujours les bienvenues.
Les dernières feuilles ne sont pas encore tombées, il en reste une bonne soixantaine entre vos mains qui
dureront jusqu’à Noël. Profitez-en et surtout n’oubliez pas que le vilain troll qui fait peur aux enfants (et
aux plus grands...) ne peut rien contre la diversité de la culture, et la culture de la diversité. Alors, prenez
bien soin de vos jardins, et cultivez, cultivez...
Vincent Gerber
Sommaire
Société
2>5
Livres
37 > 38
Sortir
8
Jeux de société
40 > 41
Musique / Lives & Previews
9
Voyage
42 > 46
Musique / Interviews10 > 19
Abonnement
47
Musique / CD’s
20 > 22
Technologie
48 > 49
Cinéma / Interviews & Articles
23 > 27
Games
50 > 56
Cinéma / DVD’s
28 > 33
Bédé
57 > 59
Manga / Animé
61 > 64
Théâtre
35
Et bien d’autres encore qui sont trop nombreux pour tous
les nommer ! Et une ola pour Services Concept ! Merci à tous ainsi
qu’aux lecteurs, abonnés, distributeurs et toutes les personnes
qui participent de près ou de loin à l’existence du magazine.
Merci !
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Société
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Clinique de la Source
Si OR1 vous fait davantage penser au prochain lancement d’un vaisseau spatial sur Neptune,
c’est que vous n’y êtes pas ! OR1, entendez ‘OR One’ par les spécialistes, ce n’est pas de la
science-fiction mais la toute dernière technologie en matière de salle opératoire, prête à être
lancée sur orbite par la Clinique de la Source à Lausanne. En effet, fin septembre, Murmures
a été convié à venir découvrir ce que le présent réserve de mieux pour nous ‘réparer’ et ça
promet !
commandes permet de relier tous les dispositifs
médicaux entre eux et de gérer par exemple les
messages d’alerte depuis un seul écran. L’autre
avantage est que le chirurgien et l’infirmière vont
pouvoir intervenir sur les paramètres des appareils
sans s’éloigner du patient grâce à des commandes
tactiles et vocales. Ceci va apporter un confort
ergonomique supplémentaire à l’équipe du bloc
opératoire, mais va également accroître la sécurité
des patients.
Qu’est-ce exactement qu’OR1 ?
Il s’agit d’un nouveau concept venu des EtatsUnis et réalisé à la Clinique de la Source par
une société allemande : Karl Storz. L’innovation
réside dans le fait que ce système centralise le
contrôle et les commandes de tous les appareils
d’une salle d’opération, permettant ainsi la
gestion des données et des images opératoires
pour la constitution du dossier médical, ainsi
que la transmission de l’ensemble des données
du patient. Véritable centre de communication
‘high-tech’, OR1 est doté d’une technologie qui
lui permet d’être relié à d’autres salles d’opération
dans le monde par visio-conférence, téléphonie et
acquisitions d’images en haute définition !
Véritable première en Suisse, cette salle
d’opération va fortement influencer la sécurité
du patient, la précision des interventions et la
formation du personnel des blocs opératoires !
Concrètement qu’est-ce que cela change ?
Par rapport à un bloc traditionnel, l’énorme
avantage du système OR1 est d’intégrer toutes les
fonctions d’une salle d’opération sur une interface
de contrôle unique. Cette centralisation des
Ce qui frappe quand on entre dans cette nouvelle
salle d’opération, c’est la disposition circulaire des
écrans et la suspension de la plupart des appareils
montés sur des bras télescopiques. Ceux-ci
peuvent être positionnés de manière personnalisée
en fonction des interventions et peuvent être
commandés par simple toucher tactile sur écran.
Les possibilités de pré-réglages de configuration
des appareils permettent de raccourcir les durées
de préparation et du temps opératoire.
A quoi sert de rajouter des outils de
télécommunications
dans
une
salle
d’opération ?
C’est probablement ce qui m’a le plus
impressionnée dans les démonstrations d’OR1.
En quelques clics, nous avons été connectés à
une salle d’opération en Belgique ! Imaginez que
vous vous trouvez au bord de la table d’opération
et qu’autour de vous trônent quatre-cinq écrans
du genre grand plasma de salon ! Vous recevez
à quelques centimètres de vos yeux des images
d’une qualité éblouissante qui vous présentent soit
une vue de la salle d’opération avec laquelle vous
êtes relié, soit une vue des gestes de votre collègue
chirurgien ou encore de la caméra endoscopique.
Vous plongez ainsi en haute-définition dans les
entrailles d’un patient, à l’autre bout de la planète,
avec une précision d’images à couper le souffle.
Equipé par des micros et haut-parleurs d’une
très grande qualité, vous êtes alors en mesure
d’échanger vos impressions comme si vous étiez à
côté d’une autre équipe de spécialistes.
Mais ce n’est pas tout, non seulement vous pouvez
voir et parler avec une équipe d’un bloc opératoire
à l’autre bout du monde, mais vous avez également
la possibilité d’interagir sur les images reçues en
zoomant sur un détail qui vous intéresse. Vous
pouvez également montrer à votre collègue une
zone en l’entourant avec votre doigt sur l’écran
tactile. Le cercle est alors automatiquement
reproduit sur l’image des écrans de l’autre équipe
avec un gros plan sur le détail qui vous intéresse.
C’est tout simplement génial !
Ceci fait rêver parce que c’est un formidable outil
de formation et de travail en réseau. Consulter
un spécialiste de l’ablation des ovaires à Berlin
lorsque vous pratiquez cette intervention dans
votre bloc opératoire à Lausanne, c’est désormais
possible. Celui-ci pourra vous guider dans votre
intervention, partager vos images et vous rendre
attentif à un détail, etc.
L’autre intérêt est de pouvoir constituer des
archives des interventions utiles pour le patient
et son suivi, mais également utiles pour les
professionnels de la santé en formation. Toutes ces
images sont stockées et sont consultables depuis
n’importe quel poste informatique. Le chirurgien et
le patient peuvent ainsi quitter la salle avec le CDROM ou le DVD de l’intervention.
Ce n’est pas aussi romantique que le DVD de nos
vacances aux Bahamas, mais c’est sûrement aussi
utile pour notre santé !
www.lasource.ch
Véronique Julier
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Société
Français
en Jeu !
Dans des quartiers de la périphérie lausannoise comme la Bourdonnette, Bellevaux, à Renens,
Moudon, Morges ou Montreux, mais aussi en plein centre de Lausanne, l’association ‘Français
en Jeu’ propose des cours de français à des adultes immigrés venus d’horizons divers.
Données par des enseignants bénévoles, ces
leçons gratuites s’adressent à tous ceux qui
cherchent des horaires souples (le matin, le soir
ou le mercredi) dans des groupes réduits où l’on
peut librement s’exprimer et étudier dans une
ambiance d’encouragement. Chacun peut donc
y trouver le rythme qui correspond à son niveau
de connaissance de la langue. Aussi, ‘Français en
Jeu’ met à disposition de ses apprenants, dans
des locaux de Lausanne, une bibliothèque où ils
peuvent retrouver des livres, des méthodes de
français, des cassettes audio et des ordinateurs.
Les cours de l’association sont destinés aussi
bien aux mères au foyer qu’aux employés ou aux
personnes qui cherchent à améliorer leur français
pour changer d’emploi ou afin d’entreprendre, par
la suite, des études. La gratuité des cours et le
bénévolat font partie des principes de ‘Français en
Jeu’, qui accueille bien souvent des apprenants qui
n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour
faire des études. On y retrouve des gens originaires
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
du monde entier, venus à Lausanne pour travailler
ou à travers le regroupement familial. Certains
vivent en Suisse depuis longtemps, d’autres
viennent d’arriver. Quelques-uns parlent déjà le
français et ont eu accès à une bonne formation
dans leurs pays, d’autres commencent à peine à
déchiffrer notre alphabet. Dans tous les cas, les
cours leur permettent d’entrer en contact avec la
culture suisse et favorisent aussi les échanges
interculturels.
‘Français en Jeu’ a commencé ses activités
en 1991, avec des cours qui avaient lieu dans
des villes de la Riviera vaudoise. Un an après,
d’autres cours ont été mis en place à Renens,
puis à Lausanne. Dans les années suivantes, les
activités menées par l’association se sont élargies
en fonction des besoins des apprenants. Ainsi, on
peut suivre des ateliers ECLER pour améliorer les
compétences à l’écrit, des cours semi-intensifs
de trois mois ou des cours de préparation au
DELF, comme dans d’autres écoles de langues.
Les enseignants bénévoles ont de l’expérience en
matière de formation d’adultes et leurs réflexions
à propos de l’enseignement du français ont donné
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Nouvelle loi (LEtr)
La nouvelle loi sur les étrangers (LEtr) qui
entrera en vigueur le 1er janvier 2008,
veut faire de l’apprentissage des langues
nationales un élément essentiel pour
promouvoir, entre autres, l’égalité des
chances et la participation à la société. Le
Conseil Fédéral a adopté en août 2007 une
série de quarante mesures qui vont dans ce
sens. L’inscription dans le droit d’un devoir
d’intégration à travers une langue commune
avec le reste de la population pourrait-elle
se transformer un jour en obligation de
connaître le français, l’allemand ou l’italien
lorsqu’on veut résider en Suisse ? L’article
4 de la loi exprime déjà cette possibilité,
en parlant de l’intégration comme d’un
processus basé sur la réciprocité auquel les
étrangers doivent participer activement, et
l’apprentissage d’une langue nationale, au
même titre que le respect de l’ordre juridique
et la participation à la vie économique, est
désormais considérée comme indispensable
pour les candidats à l’intégration.
lieu à des initiatives originales comme ‘La Ville en
Jeu’, méthode d’apprentissage pour les débutants,
composée d’une série de supports visuels destinés
à représenter les éléments principaux d’une ville.
organisent des ateliers d’informatique, des
cours d’alphabétisation, d’orientation sociale
et professionnelle, ainsi que des ateliers pour
comprendre l’école en Suisse. ‘Français en Jeu’
partage des locaux avec l’une des associations
CIFEA, ‘Lire et Ecrire’, qui dispense des cours
de lecture et d’écriture aux adultes qui ont été
faiblement scolarisés. Subventionné par la ville de
Lausanne, le dispositif CIFEA prend les devants
en matière d’intégration linguistique et culturelle,
depuis bien d’années, avant que les lois n’en
fassent une priorité.
Actuellement, ‘Français en Jeu’ fait partie,
avec quatre autres associations, du dispositif
CIFEA (Communauté d’Intérêt pour la Formation
Elémentaire des Adultes) dont l’objectif est la
lutte contre l’exclusion sociale. Dans la pratique,
les associations qui font partie de la CIFEA
Parmi les mesures favorisant l’intégration inclues
dans la nouvelle loi sur le séjour et l’établissement
des étrangers, la connaissance d’au moins une
des langues nationales apparaît comme un
sujet incontournable dans le débat politique sur
l’immigration. Certes, l’apprentissage d’une des
langues utilisées en Suisse ne peut qu’améliorer
la situation des immigrés, simplifier leur accès
au travail, aux formations ou aux soins médicaux,
rendre plus faciles les démarches administratives
et permettre aux parents de suivre le parcours
scolaire de leurs enfants. Les avantages sont
bien entendu nombreux, aussi bien pour les
immigrés que pour le reste de la société suisse,
qui comprendra et acceptera mieux des gens
venus d’autres cultures s’il n’y a pas de barrière
linguistique à franchir. Cependant, l’apprentissage
et, plus tard, l’immersion dans une langue
étrangère demeure un processus complexe qui
bouleverse souvent le contexte social et affectif
de ceux qui ont dû quitter leur pays, ou qui ont
choisi de s’en éloigner. Il est essentiel d’offrir à
la population migrante des lieux d’échange et
de passage d’une culture à l’autre, pour que la
nécessité d’apprendre une langue ne représente
plus une contrainte pour obtenir ou conserver un
permis de séjour, mais soit davantage considérée
comme une démarche consciente d’intérêt
personnel et d’enrichissement individuel. Les
associations comme ‘Français en Jeu’ et la CIFEA
peuvent justement offrir le terrain neutre qui
favorise cette volonté d’intégration.
Association Français en Jeu
Place Pépinet 2
1003 Lausanne
tél : 021 329 04 49
www.francaisenjeu.ch
La Ville en Jeu, par Anne Bottani, Chantal
Hoffmann, Carine Kolb et Isabelle Vincent,
Loisirs et Pédagogie 2006
Inma Abbet
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
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Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
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Sortir
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Dieter Meier’s Ojo de Agua
Dieter Meier est surtout connu pour le duo électronique qu’il forme depuis plus de vingt
ans avec Boris Blank, Yello. Mais Dieter Meier a bien plus d’une corde à son arc : artiste
contemporain et réalisateur expérimental depuis les années 1960, patron de la firme
américaine Euphonix depuis plus de dix ans, ce touche-à-tout s’est lancé depuis quelques
années dans la production et le commerce de produits bio, dont plusieurs vins qui sont
aujourd’hui distribués en Suisse romande.
idéal pour le vin : on peut produire sans utiliser
de produits chimiques et sans craindre des
intempéries ou des épidémies trop graves. C’est
fondamental pour pouvoir réussir un vin bio.’
Ojo de Agua est à la fois le nom du domaine acquis
par Dieter Meier dans la Mendoza (région vinicole
d’Argentine) et celui de son magasin-restaurant
à Zurich, près de la célèbre Bahnhofstraße. C’est
encore le nom des vins et autres aliments de
production biologique certifiée qu’il produits dans
le premier et commercialise dans le second…
Malbec, Cabernet Sauvignon ou assemblage, ses
différents vins rouges sont aromatiques et fruités, et
ils accompagnent particulièrement bien les viandes
rouges et les fromages. Le bœuf est d’ailleurs
la seconde production du domaine : on peut le
déguster au restaurant de Zurich, en carpaccio,
roastbeef ou tartare, dans un cadre simple et
chaleureux. Il est recommandé de réserver !
Dieter Meier l’artiste est connu pour ses œuvres
absurdes mais ambitieuses, souvent réalisées sur
de très longues périodes. On pourrait donc penser
que c’est le temps nécessaire à la vinification qui
l’a attiré vers cette nouvelle entreprise, mais il ne
le voit pas de cette manière-là : ‘Le seul thème
commun entre mes différentes activités, c’est
la rencontre,’ nous confie-t-il en dégustant un
dessert typiquement argentin. ‘Sans la rencontre
avec un conservateur de musée intéressé par mes
premières œuvres, je n’aurais pas eu la carrière
artistique que j’ai aujourd’hui. Sans Boris Blank, je
n’aurais pas tenté ma chance dans la musique, du
moins pas de cette manière. Sans la rencontre avec
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
S’il peut être satisfait, Dieter Meier n’en est pas
pour autant comblé : il continue de lancer de
nouveaux projets. ‘On vient de finir un nouvel album
de Yello, qui sortira début 2008. Et je prépare une
exposition en ville de Zurich. D’autre part, j’espère
élargir ma gamme de produits bio, grâce à une
nouvelle rencontre : un jeune entrepreneur qui
veut produire du rhum et du café bio. L’Argentine
pourrait fournir de bonnes conditions aux cultures
nécessaires.’
tous les gens qui travaillent dans mon ranch, Ojo de
Agua n’aurait pas le même intérêt pour moi.’
’Mon art est volontairement dépouillé de tout
sens. Pour moi, la quête du sens est ce qui rend
la vie insupportable, et je la trouve superflue.
Pour profiter de la vie, il est important de faire des
choses sans but. Mais il faut aussi être en bonne
santé, vivre dans un monde propice à profiter
du ‘non-sens’ de la vie : c’est pour ça que je me
suis lancé dans la production de produits bio de
qualité.’ Dieter Meier est particulièrement heureux
de son implantation en Argentine : ‘Le temps est
En Suisse romande, on peut notamment acheter
les vins d’Ojo de Agua sur www.invinis.com
(ou par téléphone au 022 788 49 80). Le
magasin-restaurant de Dieter Meier se trouve à
l’Œttenbachgaße 13 à Zurich. Il est ouvert de 10h
à 21h en semaine et de 10h à 17h le samedi. On
peut réserver au 044 210 47 00.
www.ojo-de-agua.ch
AB
Musique
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Henri Dès
Voilà trente ans qu’Henri Dès fait chanter les petits (et parfois les grands) sur ses airs de folk
enjoué. Le hasard faisant bien les choses, son fils, Pierrick Destraz, a justement choisi cet
anniversaire pour publier ‘Du Fils au Père’ (éd. Favre), une biographie vue de l’intérieur qu’il
consacre au parcours étonnant de son ex-moustachu de père. A quelques jours d’intervalle
sortait le ludique ‘Henri Dès en BD’ (éd. Delcourt) et un nouvel album studio, ‘Gâteau’ (ça ne
s’invente pas !), offrant en bonus une compilation des quatorze titres les plus emblématiques
d’un répertoire en or. Cette triple actualité est commentée par l’intéressé lui-même.
‘Du Père au Fils’, la biographie que vous a
consacré votre fils, est sortie il y a quelques
jours. Comment vous a-t-il présenté ce
projet ?
Très simplement. Je trouvais cette idée de livre
intéressante, parce qu’elle privilégie un regard
différent sur mon parcours et ma vie.
L’ouvrage est accompagné d’un CD reprenant
huit chansons de votre période ‘adulte’.
Pourquoi avoir attendu si longtemps pour les
ressortir ?
Il s’agit de huit chansons sympas qui témoignent
de ce que je voulais faire à un certain moment
de ma carrière. Une partie de mon public me
demandait depuis trente ans de les rééditer.
Ethiquement parlant, je me suis refusé à le faire
plus tôt. Je ne voulais pas que des parents ou des
enfants achètent un album pour adultes en pensant
qu’il s’agirait d’un disque pour enfants. Comme le
livre de Pierrick n’est pas destiné à être lu par mon
public traditionnel, j’ai pensé qu’il s’agissait du bon
moment pour ressortir ces titres.
Henri Dès, comment trouvez-vous les thèmes
de vos chansons ?
C’est difficile à dire. J’essaie de me poser en
tant qu’observateur des choses et des gens. Le
quotidien de mes propres enfants m’a beaucoup
inspiré pour mes premiers albums. Aujourd’hui, je
regarde simplement vivre mes petits-enfants.
La majorité de vos textes sont écrits à la
première personne. Pourquoi ce choix ?
Je conçois que l’on puisse trouver étrange qu’une
personne de mon âge privilégie le ‘je’ dans ses
chansons. Pourtant, ce ‘je’, je ne le revendique
pas. C’est à l’enfant qui écoute mes disques et qui
chante les paroles avec moi de le revendiquer.
Après trente ans de carrière, qu’est-ce qui
maintient encore votre enthousiasme intact ?
L’envie de trouver de nouvelles choses à dire. Je
garde encore ce même plaisir à l’écriture. De plus,
le fait de conserver un équilibre parfait entre ma
CONCOURS
vie privée et ma vie professionnelle me permet de
continuer à exercer sereinement ce métier.
Un public d’enfant est-il plus difficile qu’un
public d’adultes ?
Thomas Bourquin
Parlons maintenant de la BD. Quelle part
avez-vous pris à la réalisation de cet album ?
J’ai suivi le projet de loin. Guy Delcourt a pris
des dessinateurs de la maison. J’ai refusé de
sélectionner moi-même les douze chansons qui
seraient adaptées en bande dessinée. Je ne
pouvais tout simplement pas me résoudre à faire
un choix ; chacune de mes chansons est libre
d’exister.
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Disques Office
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
www.henrides.net
Il s’agit de deux publics très différents, que
l’on ne peut pas comparer. L’enfant n’aura pas
l’impolitesse de l’adulte qui, lorsqu’il s’ennuie,
applaudit mollement ou quitte la salle avant la fin
d’un spectacle. L’enfant préfèrera s’inventer une
histoire.
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10
A noter qu’Henri Dès sera en concert le 1er
décembre à l’Arena de Genève. Les billets se sont
tellement bien vendus qu’une date supplémentaire
a déjà été ajoutée : le 2 décembre.
Henri Dès
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Musique
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MiNa
Jaël Krebs et Luk Zimmermann, la chanteuse et le guitariste de Lunik, sortent ‘Playground
Princess’, le premier album de leur nouveau projet, MiNa. Douceur et mélancolie sont au
programme de ce voyage musical acoustique.
Jaël : On n’a pas cherché la perfection avec
cet album. Si on entendait des bruits venant de
l’extérieur, si la guitare n’était pas bien accordée,
ce n’était pas grave.
D’où vient le nom MiNa ?
Luk : Il n’y a pas une grande histoire là-derrière.
On a cherché quelque chose qui sonnait bien.
Jaël : On voulait un nom féminin car on avait en tête
l’image d’une petite fille qui joue de la musique.
Que signifie le titre ‘Playground Princess’ ?
Jaël : C’est en rapport avec la manière assez
fraîche et simple dont on a fait l’album. MiNa,
c’est notre terrain de jeu. Lunik, c’est une grande
machinerie : beaucoup de gens vivent de ça. Il y
a parfois un peu de pression. Là, c’était plus
décontracté. Concernant le mot ‘princess’, il collait
avec l’image de la petite fille.
Luk : La princesse, c’est MiNa.
Parlez-nous de la pochette.
Comment est né MiNa ?
Jaël : On était en train d’écrire des morceaux pour
Lunik et certains ne correspondaient pas au son
du groupe. Cela faisait trois ans qu’on pensait faire
un autre projet. On voulait composer davantage de
chansons folk et calmes, sans basse, ni batterie.
Lunik n’est pas mort : ce sont juste deux projets
différents. Si on joue sur scène avec Lunik des
morceaux acoustiques, Jacob, Chrigel et Cédric
n’ont plus rien à faire (rires) !
Que pensent-ils de MiNa ?
Luk : Ils ont aussi leurs projets personnels et ils
jouent dans d’autres groupes. C’est bon de faire
autre chose à côté et de revenir à Lunik enrichis
par ces expériences.
Jaël : On s’est donné rendez-vous tous les cinq en
mars, et on espère qu’on sera inspirés.
Luk : Je pense que, dans deux ans, on va sortir un
nouvel album de Lunik.
Il y a tout juste une année vous publiiez
‘Preparing to Leave’ avec Lunik, et maintenant
CONCOURS
vous sortez déjà un nouvel album. Vous
travaillez beaucoup !
Jaël : On est accros au travail tous les deux,
mais c’est parce qu’on aime ce qu’on fait. On a
encore beaucoup de chansons qui n’ont pas été
enregistrées. Et Luk travaille avec d’autres groupes
et sur des musiques de films.
Sur ‘Playground Princess’, les morceaux sont
plutôt tristes. Pourquoi y a-t-il toujours cette
tendance dans votre musique ?
Luk : C’est nous. On n’est pas tristes, mais on est
définitivement mélancoliques.
Jaël : Pour moi, être mélancolique, c’est bien. Je
n’aime pas les gens qui marchent aveuglément
dans la vie, sans penser à ce qui se passe autour
d’eux.
Les chansons de cet album sont très
dépouillées. Pourquoi tant de simplicité ?
Jaël : Cette pièce avec tous ces objets, c’est
comme quand on est petit et qu’on entre dans le
grenier rempli de jouets de ses grands-parents.
La chanson ‘What It Means to You’ ressemble
beaucoup à ‘Black Horses and the Cherry
Tree’, de KT Tunstall. C’était voulu ?
Luk : Non. Mais c’est très difficile de faire quelque
chose de complètement nouveau.
Jaël : Cela arrive parfois : on pense qu’on a une
bonne idée, et on s’aperçoit que quelqu’un l’a déjà
eue !
Y aura-t-il un autre album de MiNa ?
Jaël : On n’en a pas encore discuté, mais je pense
que oui.
Jaël et Luk seront en concert à l’Amalgame
d’Yverdon le 14 décembre. Les autres dates de
leur tournée sont sur leur site.
www.minaduo.com
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
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12
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Myriam
Luk : Avec Lunik, on a fait des morceaux très
travaillés, avec beaucoup d’instruments. Là, on
revient à la simplicité, avec la voix au centre.
MiNa
Playground Princess
Sony BMG
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Musique
Solange la Frange
Paléo, un mardi. Le soleil tente tant bien que mal d’assécher les tonnes de boue qui jalonnent
le chemin du festivalier en quête de nourriture, de boisson ou de musique. Cette météo a
l’avantage qu’on repère facilement les artistes : ils sont (plus ou moins) propres ! Rencontre
avec Julie (voix), Tristan (clavier et machines) et Luca (basse), les membres immaculés de
Solange la Frange.
Peut-on vous comparer aux Chicks on
Speed ?
Julie : Pas du tout. Souvent les gens nous
rapprochent, mais les Chicks on Speed sont
beaucoup plus dans le trip ‘eighties’, combis fluo et
tout ce qui va avec. Nous, on utilise des couleurs
flashy, mais ça n’a rien à voir avec les années 80.
On ne fait pas de ‘vintage’ non plus.
Luca : On est plus proches de l’état d’esprit
de groupes comme les Raptures ou LCD
Soundsystem.
Une dernière question : votre EP s’appelle
‘Reykjavik’ mais, dans la chanson, on entend
beaucoup de noms de villes différents.
Pourquoi avoir retenu cette localité ? Vous
aimez l’Islande ?
Tristan : En fait, on a choisi ce nom pour que Björk
nous remercie [NdR : elle joue le lendemain au
Paléo] (grosse rigolade générale).
Julie : En fait, on a toujours été plus attirés par les
pays nordiques.
Tristan : Et on trouvait aussi que Reykjavik, ça
sonnait mieux que New-York.
Montreux, Paléo, Hors-Tribu, Pully for Noise
et plein d’autres dates encore : vous êtes
très présents sur scène en ce moment. Ça se
passe bien ?
Les remixes vous plaisent ? Y en a-t-il un qui
dépasse l’original ?
Tristan : Il ne nous manque plus que Avenches,
mais on n’a pas été invités… Pourtant on aimerait
bien y jouer (rires) !
Julie : Mais il n’y en a pas un qui soit ‘meilleur’
que l’original. C’est intéressant de voir ce que
d’autres artistes retiennent dans un morceau pour
en fabriquer un nouveau.
Julie : En fait, on n’est pas vraiment en tournée. On
fait beaucoup de dates mais la tournée proprement
dite aura lieu plus tard, pour la sortie de notre
album, prévue pour début 2008.
Pour l’heure, vous venez de sortir un EP,
‘Reykjavik’, qui comporte un certain nombre
de remixes du même morceau. Comment
sont-ils arrivés là ?
Julie : Il y a de tout. Certains morceaux nous ont
été proposés par les artistes, d’autres par le label.
On connaît la plupart des musiciens qui ont remixé
nos morceaux, comme Kid Chocolat, qui est notre
producteur, ou les Luluxpo.
14
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Après l’entretien, les Solange la Frange se dirigent
vers le Club Tent pour aller voir leurs potes des
Mondrians. Puis viendra leur tour de monter sur
les planches pour agiter les nombreux popotins
des spectateurs venus les voir jouer sur la scène
FMR. Il s’en est fallu de peu pour que l’ambiance
surchauffée ne suffise à sécher la boue accumulée
sous les pieds des festivaliers.
Tristan : Les remixes sont très bons. On apprécie
vraiment ces collaborations.
En plus d’être musiciens, vous produisez de
surcroît votre propre ligne de vêtements…
Julie : On est un peu hyperactifs. On a fait une
série d’été pour le Montreux Jazz Festival, sur le
thème de la musique.
Tristan : Enfin, on a découvert le thème après
coup !
Julie : Et notre stand a été dévalisé ! On a du
réimprimer des T-shirts. On fait tout nous-même.
Tristan : On apprécie la philosophie ‘do it yourself’.
On fait aussi le Pully for Noise, avec ultra:studio,
avec une autre collection.
On retrouvera notamment Solange la Frange à la
Cave du Bleu Lézard (Lausanne) le 19 décembre,
pour les vêtements et un concert !
www.solangelafrange.ch
Sébastien Frochaux
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Deep Metal Mechanic
Attention ! Le troisième album de Deep Metal Mechanic peut exploser à n’importe quel instant.
Ses composants font de ce nouvel opus une véritable bombe à retardement. L’armée suisse
s’est bien gardée de tout nous dévoiler, mais les deux experts ‘terroristes du son’ de Deep
Metal Mechanic nous racontent tout…
commanditaires et les responsables des conflits
armés sans même se salir les mains et sans
approcher la violence. Donc, finalement, nous
avons un visuel autant violent qu’un groupe de
metal maculé de sang…
On peut retrouver Deep Metal Mechanic
sur plusieurs pubs, films, DVD de sports
extrêmes. C’est un côté que vous souhaitez
développer ?
Gilles : En fait, notre musique intéresse assez les
gens qui sont dans ce domaine, et du coup on
propose ce qu’on fait… Mais on n’a pas forcément
envie de composer de la musique sur mesure et
de répondre à des commandes très précises. On
n’a pas envie de prendre le temps pour ça. La
musique qu’on fait est très facile à utiliser avec de
la vidéo, et du coup on ne propose que les titres
déjà existants.
Je trouve cet album plus incisif que ce que
vous avez fait par le passé.
Laurent : C’est vrai que nous avons un peu
augmenté nos exigences. Nous avons un peu
plus serré les dents quand on enregistrait les
guitares… En fait, on s’est inspiré de tous les
événements qui nous entouraient, afin de mieux
exprimer notre hargne du moment.
Gilles : Notre style s’est peut-être affiné. Notre
identité devient plus claire à force de travailler les
morceaux. Je pense qu’on sait un peu mieux ce
qu’on veut, ce qu’on a envie d’écarter. Ça peut
donc être plus incisif, ou violent, mais on veut
garder notre identité. On continue à trouver des
traits qui nous sont propres, le genre de choses
qui font que tu peux reconnaître Deep Metal
Mechanic parmi tous les autres groupes.
Justement, on connaît plusieurs groupes
qui ont une formation identique à la vôtre, à
savoir un mec aux machines et un guitariste
pour arriver à un résultat électro-rock,
voire metal, mais votre musique est bien
particulière, puisqu’on peut la reconnaître
parmi mille autres.
Gilles : Je pense qu’on a une façon de travailler
bien à nous. Généralement, Laurent trouve des
riffs, qu’il m’apporte, et moi j’ai une oreille assez
CONCOURS
neutre et, n’étant pas guitariste, j’ai un avis très
personnel sur ce qu’il joue. Du coup, je ne prends
pas forcément les choses les plus évidentes, les
plus faciles. On fait nos choix, qui sont plus portés
par la sonorité du riff que par l’avis du guitariste
qui va se demander si c’est trop compliqué, assez
mélodique, ou trop évident. En gros nous n’avons
aucun complexe à utiliser des parties de guitares
très simples mais très efficaces, alors qu’avant je
pense qu’on se posait trop de questions.
Laurent : Deep Metal Mechanic est tout à fait le
style de musique pour coller dans un film. Il y a
les ambiances sonores, les rythmes, et il n’y a pas
de paroles… C’est parfait pour l’action, si on y
réfléchit !
www.deepmetalmechanic.com
MV
Deep Metal Mechanic évolue dans un univers
visuel très particulier : des cols blancs armés
de mallettes dans des lieux impossibles, une
image à la limite du terrorisme financier…
D’où vient ce délire ?
Laurent : On a une certaine volonté de se
dépareiller des groupes qui restent dans leur
standard et qui donnent une image déjà vue.
Depuis le début, on s’est penché sérieusement sur
l’image et, justement, c’est toujours à partir d’un
visuel qu’on commence à composer.
Gilles : Oui – en plus on fait une musique plus
ou moins violente, en tous cas très énergique, et
on fait paraître ça à travers la froideur de notre
image. Si tu regardes les guerres actuelles, elles
se font souvent pour des intérêts économiques, et
il y a toujours des gars en cols blancs, qui sont les
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire du CD de Deep Metal Mechanic ‘Spyware’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à DMM
Deep Metal Mechanic
Spyware
DMM
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
15
Musique
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Division Kent
Deux ans après ‘Monsterproof’, leur premier album, qui a rencontré un joli succès en Suisse
alémanique et à l’étranger, Division Kent sort ‘Gravity’, un disque dans l’ensemble plus
accessible et plus réussi que son prédécesseur. On y retrouve notamment les producteurs
Gareth Jones (Depeche Mode, Nick Cave, Indochine) et Peter Scherer (Laurie Anderson,
David Byrne). Rencontre avec Andrea, la moitié féminine de ce duo électro.
les groupes de la fin des années 1970 et du début
des années 1980. On a d’abord travaillé sur les
morceaux à deux, Sky et moi, mais ensuite on a
eu le plaisir de collaborer avec des producteurs qui
savent mieux que personne comment équilibrer les
différents instruments et la voix pour faire le type
de musique qu’on avait envie d’entendre.
Sur ce nouvel album, on trouve des sonorités
plus pop, voire new-wave, ou même punk, en
plus de votre côté trip-hop et ambient.
On est très intéressés par le mélange des guitares
électriques avec l’électro, et on aime beaucoup
Division Kent est aussi un groupe de scène.
Comment est-ce que vous faites pour restituer
les ambiances de vos morceaux en live ?
En fait, pour la tournée qui va suivre, on sera un
véritable groupe. L’électro restera présente, mais
moins que sur l’album. On va aussi reprendre des
morceaux de notre premier disque, et les adapter
à notre nouveau son. Et j’ai pris l’habitude de
chanter différemment en concert qu’en studio,
avec plus d’énergie.
Est-ce que c’est facile d’être une artiste
internationale quand on vient de Suisse ?
A l’étranger, les gens ne font pas vraiment
attention à ça… Grâce à Internet, on peut toucher
des gens un peu partout, même là où notre disque
n’est pas encore distribué. En revanche, en Suisse,
c’est parfois un problème. On manque de médias
importants qui mettent en avant des groupes
originaux. C’est ça qui permet à d’excellents
artistes, comme Digitalism ou Sophie Hunger, qui
est pourtant suisse, de se faire connaître du public
à l’étranger.
www.division-kent.com
AB
Digitalism
Rencontre avec Jens et Isi, du duo électro allemand Digitalism, qui seront à la Reitschule
(Berne) le 15 décembre après un passage au Hive (Zurich) le 8. Jean’s et T-shirts griffés Daft
Punk : difficile d’imaginer que ces deux compères tout droit sortis d’un film de Gus Van Sant
sèment la terreur sur les dancefloors avec leurs beats ravageurs !
Vous avez fait une série de remixes
incroyables (Depeche Mode, Daft Punk, The
Prodigy…). Encore un artiste ou un groupe
que vous rêvez de remixer ?
Comment tout a commencé ?
Isi : On découvre chaque jour de nouveaux groupes
qu’on adore…
Isi : On s’est rencontré la première fois dans un
magasin de musique, il y a sept ans. Tous les trois
mois, le boss organisait une fête. Vu qu’on avait
un peu le même style, qu’on était de la même
génération, il nous a proposé de mixer ensemble.
Ça a tout de suite collé.
Jens : Certains sont vraiment bons, mais ils ont
malheureusement déjà disparus !
Tous vos comparses, comme Justice ou
Simian Disco Mobile, ont une identité visuelle
très forte. Quelle est votre marque de fabrique
sur scène ?
Votre musique en quelques mots ?
Isi : Pour notre nouveau live on aura une toute
nouvelle mise en scène. Vous pourrez découvrir ce
qui est spécial avec Digitalism !
Isi et Jens : Electro-indie-techno-rock-loud-music.
Un croisement entre Franz Ferdinand et Prodigy !
Quelles ont été les influences de votre album ?
Plutôt DJ-set ou live ?
Un petit avant-goût ?
Isi : Toute la musique que notre génération écoute
depuis les années 80. J’ai même commencé par
mixer du hip-hop.
Isi : Le live est très différent. Tu es sur la scène,
plus dans la foule : tu as plus de sensations.
Jens : No comment ! Mais on a gardé notre esprit :
on fait tout disjoncter sur scène !
Jens : Tu te laisses juste aller ; tu t’exposes au
public ; c’est plus intime et plus fort. On fait 90%
de live maintenant.
www.digitalism-music.com
Jens : Et beaucoup de punk. On a été aussi très
influencés par les bandes originales de film.
CONCOURS
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Merci à Sony BMG et à EMI
16
Fabrice
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Division Kent
Gravity
Sony BMG
Digitalism
EMI
Avec le soutien de la République
et canton de Genève
Musique
Athlete
Des morceaux rock mélodieux agrémentés de touches électro, c’est la musique telle que la
conçoit le quatuor britannique Athlete. A l’occasion de la sortie de leur nouvel album, ‘Beyond
the Neighbourhood’, le claviériste du groupe, Tim Wanstall, répond à nos questions.
d’essayer des choses, ce qu’on n’aurait pas pu
faire si on avait loué un studio à Fr. 2000.- par
jour.
Vous rencontrez un beau succès en
Angleterre. Qu’en est-il dans le reste du
monde ?
On a vendu beaucoup de disques chez nous,
mais on est plutôt anonymes. Ce n’est pas pour
être connus qu’on fait de la musique. En Europe,
on joue devant cent ou deux cents personnes ;
aux Etats-Unis, au Canada et en Australie, devant
mille spectateurs. On est un groupe un peu
‘underground’, ce qui nous plaît beaucoup.
Que signifie ce
Neighbourhood’ ?
Parlez-vous français ?
‘Un petit peu’ (en français). Je n’ai pas pratiqué
cette langue depuis l’âge de dix-huit ans. J’ai
acheté des DVD pour m’y remettre, mais je n’ai
pas encore commencé. J’avais un bon niveau à
l’école. En tout cas du point de vue anglais, ce qui
ne veut pas dire grand-chose (rires) !
Quelles sont les différences entre ‘Beyond
the Neighbourhood’ et votre précédent opus,
‘Tourist’ ?
Ce nouveau disque est plus énergique. ‘Tourist’
était assez sombre. A l’époque, on commençait à
faire des tournées. Il fallait s’habituer à quitter nos
familles et nos amis. On exprimait le fait que nos
proches nous manquaient. Maintenant, on s’est
habitué à cette vie. L’autre différence, c’est qu’on
a poussé les guitares. Les touches électroniques
sont aussi plus présentes.
Vous composez beaucoup de ballades.
Pourquoi ?
Sur ce disque, il n’y en a pas autant que sur
‘Tourist’. Nos trois albums sont très différents.
Notre force, c’est d’écrire des chansons pop
CONCOURS
avec des mélodies très marquées. Ce n’est pas
quelque chose qu’on se force à faire : cela vient
naturellement.
the
Avez-vous déjà joué en Suisse ?
Après le succès de ‘Tourist’, avez-vous
ressenti de la pression ?
Non. Sans doute parce qu’on a fait l’album seuls
dans notre studio. On a pu rentrer à la maison
chaque soir et prendre le petit-déjeuner en famille
le matin. On a pris du plaisir sans se dire qu’on
enregistrait le successeur d’un double album de
platine. Les chansons sont venues facilement. On
n’a pas réfléchi à quel type de disque on voulait.
On a joué dans un petit club à Zurich. L’atmosphère
était super et le public aussi. A l’époque, on avait
dit à notre maison de disques qu’on aimerait jouer
dans les autres régions de Suisse, mais – je ne
sais pas pourquoi – cela ne s’est jamais fait.
J’espère que cette fois-ci on en aura l’occasion.
www.athlete.mu
Myriam
Vous avez donc bénéficié d’une certaine
liberté. Est-ce toujours le cas dans le milieu
de la musique ?
Pendant l’enregistrement, on a vu un représentant
de la maison de disques seulement deux ou trois
fois. Notre label compte des artistes comme Blur
et Radiohead, à qui personne n’impose rien. Il
ne se soucie pas de savoir si on est un groupe
à la mode : il s’intéresse aux artistes qui ont une
chance de durer. De plus, en enregistrant dans
notre propre studio, on a pu prendre le temps
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
‘Beyond
Il reflète l’évolution de nos textes. Avant, on
écrivait sur notre vie, sur nos sentiments. Avec
ce troisième album, c’est peut-être la première
fois qu’on parle d’autre chose que de notre petit
univers. Les paroles traitent de l’environnement,
de problèmes qui concernent le monde, toutes ces
choses dont on parle au petit déjeuner ou au pub
avec des amis.
Gagne un exemplaire du CD d’Athlete ‘Beyond the Neighbourhood’ en envoyant un mail à : [email protected]
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18
titre,
Athlete
Beyond
the Neighbourhood
EMI
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Michel Fugain
Nous rencontrons Michel Fugain à la fin de sa tournée des festivals, alors qu’il prépare les
répétitions pour sa tournée des salles, prévue pour cet hiver. On le trouve enthousiaste,
impulsif, attachant, loin de son image télévisuelle actuelle et proche de la folie inventive de sa
grande période avec le Big Bazar.
Sur votre dernier disque, vous avez mis
en musique des textes d’auteurs de votre
génération, comme Françoise Hardy, Adamo
ou Allain Leprest, alors que Kent ou Thiéfaine
collaborent plutôt avec la nouvelle génération.
C’est votre manière de réagir à un certain
‘jeunisme’ ambient ?
J’ai envie de dire : les jeunes, on s’en fout !
J’écoute Bénabar, par exemple, et il fait de très
bons textes, mais sa musique c’est une redite
de ce qui se faisait il y a cinquante ans. Tu vois
des jeunes qui te disent qu’ils font du rock, et ils
sont là (mime quelqu’un qui joue des accords très
vite sur une guitare en tirant la langue)… Pose ta
guitare un moment, mon gars, et joue-moi juste
une note, mais fais-la vivre, quoi ! En bref, je trouve
que la nouvelle génération manque d’originalité et
de passion. Beaucoup se contentent 6.11.2007
de refaire
Ins_Alternative_Bank_210x148_DVDs
des trucs qu’ils ont entendus, et sont contents
de se retrouver labellisés ‘hip-hop’ ou ‘punk’, ou
‘tektonik’. Moi, ça ne m’intéresse pas.
Comment est-ce que vous abordez un
nouveau spectacle, comme celui que vous
présenterez cette saison ?
C’est chaque fois différent. Je ne pense pas que
le public a envie d’entendre mes états d’âme,
donc mon but, sur scène, c’est de trouver la part
d’universalité dans ce que je fais. Cette fois, je
veux aussi rendre hommage à tous ceux qui font
ce métier. Avec Pascal Légitimus, qui me met en
scène, on a fait de moi une sorte de personnage,
qui agit et réagit en fonction des chansons,
n’hésite pas à en interrompre une pour en lancer
une autre. Résultat : il y aura près de cinquante
morceaux
15:24 par
Uhrconcert !
Seite 1
Des concerts en Suisse sont prévus, mais les
dates ne sont pas encore connues.
www.michelfugain.com
AB
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Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
19
Cd
R.E.M. Live
Warner
Quel visuel atroce ! Comment se fait-il que personne
ne s’étonne jamais de la
pauvreté graphique des pochettes du groupe d’Athens ?
Peut-être ces considérations
d’ordre bêtement esthétique perdent-elles de leur
pertinence à l’ère du baladeur numérique et des téléchargements tous azimuts. Tant que la musique
reste bonne ! R.E.M., en vingt-sept ans de carrière,
a écrit quelques-unes des plus belles chansons folk
Zedrus Mes amis sont des ports !
ZamZam Les mille visages
rock du siècle dernier. Ce double-live, enregistré au
Point Theatre de Dublin en 2005, devrait convaincre les plus sceptiques qu’il y a une vie après ‘Losing My Religion’ et ‘Everybody Hurts’. Certains des
vingt-deux titres n’avaient été que rarement joués
sur scène et sont présentés ici dans des versions
irréprochables. Dommage que Mike Mills, bassiste
et seconde voix, chante comme une chaussette !
www.remhq.com
Thomas Bourquin
Y’qat music
‘Zedrus’, vous connaissez
cambouis, il utilise un gros mot comme une caresce Suisse, plus exactement
se et une gentillesse comme une claque. Un poète
à part entière si l’on parvient à s’ouvrir à son style.
ce Genevois ? Moi pas. Alors
je me suis mis à écouter son
Ecoutez bien les paroles, car on croit entendre des
album. En voici un drôle de
mots alors que c’en est d’autres qu’il chante. En‘zozo’. Il allie habilement les
fin, pour ceux que cela intéresse de lire ce que dit
sujets graves avec une musique festive. On se pose
Zedrus, les textes sont à l’intérieur du livret.
des questions en écoutant une musique qui ne nous
www.zedrus.ch
abrutit pas. Il jongle avec les mots comme le font
Pierre-Alain
comiques et chanteurs depuis un bon moment. Son
plus ? Il n’a pas peur de mettre les mains dans le
20
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Watermelon
Une rapide lecture du
livret force la constatation
suivante : les musiciens de
ZamZam, Sébastien Gendre
et Loris Mazzarolo, savent
plutôt bien s’entourer. On
retrouve ainsi les noms connus de Karine Novelle
(ex-Cranky Jam) à la seconde voix et aux chœurs
sur certains titres, de Denis Favrichon à la basse et
la contrebasse, de Claude Lander (Studio Taurus)
à l’orgue et au mixage et de Raphael Jonin (Pascal
Obispo, M, Johnny Hallyday) au mastering. Qu’en
est-il de la musique ? Si le duo alterne ritournelles
tendres ou romantiques (‘Rien’, ‘Les violons’,
‘Léa’) et airs un peu plus entraînants (‘33’, ‘Cotons
dentelles’), l’ensemble des titres, plutôt calmes et
relativement peu dynamiques, reste très (trop ?)
homogène. Un disque donc à réserver aux vrais
amateurs de tendres mélodies intimistes.
www.zamzam.ch
Thomas Bourquin
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Cocoon My Friends All Died In A Plane Crash
Pierre Lautomne
Sober & Gentle
Les choses premières
Disques Office
Selon le dossier de
presse, Pierre Lautomne
est ‘un chanteur bio’. Ne
comprenez pas par là
que l’artiste propose une
musique compostable, loin
de là. Sur quelques simples accords de guitare
sèche qui frisent légèrement, l’homme nous laisse
percevoir ses douces fêlures, partageant quelques
souvenirs de voyages ou un quotidien faussement
simple. Son chant généreux au grain chaud est
merveilleusement porté par une instrumentation
en grande partie acoustique (ukulélé, guitare
hawaïenne, dobro, contrebasse) variant subtilement
d’un titre à l’autre. ‘Les choses premières’, titre
éponyme mettant en valeur l’harmonica magique
de Guillaume Lagger, semble résumer à lui seul cet
album intimiste et chaleureux : un texte qui parle à
l’âme, une musique qui va droit au cœur.
Disons-le tout de suite, cet
album n’inspirait rien de
bon. Finaliste heureux de la
dernière édition du concours
CQFD des Inrocks, encensé
par Le Monde, Rock & Folk
et toute la presse branchée parisienne, Cocoon
semblait mettre tout le monde d’accord un peu
trop facilement. Et pourtant, difficile d’y résister.
On est charmé dès les premiers arpèges de ‘Take
Off’, ballade faussement naïve sur laquelle Mark
et Morgane (doubles sous prozac des excellents
Kings Of Convenient) chantent à l’unisson un texte
quelque peu sordide. Ambiances cotonneuses mais
jamais étouffantes, sobriété des arrangements,
simplicité géniale des mélodies, les qualificatifs
manquent pour souligner tout le bien que l’on
pense de cette musique. Grand disque et coup de
cœur du mois !
www.myspace.com/listentococoon
Thomas Bourquin
Mendelson Personne ne le fera pour nous
liFe liVe / ReC-Son
Si l’on cherchait une preuve
de plus de la surdité des
maisons de disques, le
dernier double album de
Mendelson n’aurait pas
besoin des ‘Experts’ pour
emplir ce rôle. Aucune n’a daigné soutenir cette
parution, laissant le groupe vendre ses CDs sur son
site internet. L’acquéreur avisé ne regrettera pas
son geste. Quinze morceaux de longueurs inégales,
à la profondeur commune : celle des textes de
Pascal Bouaziz. Glissant langoureusement au
milieu d’un climat spleenétique, la voix (qui fait
penser à Bashung) articule des mots pleins
d’une violence intérieure et triste, mais belle...
La nostalgie est aussi de la partie, mais déclinée
au futur, tandis que l’humour, acide, évite à
l’ensemble de sombrer dans l’outre-déprimant. Un
disque qui mérite qu’on fasse l’effort d’y entrer.
mendelson.free.fr
SF
Pascal Auberson Kélomès
Icare Productions / Disques Office
On s’étonne que Pascal
Auberson, incessant malaxeur de sons, furieux tritureur de mots, sculpteur
de pâte humaine devant
l’Éternel, ne se soit pas
plus tôt frotté à ces ‘machines absurdes’ qui font
se rencontrer tous les extrêmes, de la musique
à la technologie. Tout samplé, tout séquencé sur
son nouveau CD, ‘Kelomès’, il nous fait un peu
trop souvent penser à des expériences similaires
tentées et réussies par Kent, William Sheller, Yves
CONCOURS
Simon ou encore Alain Bashung – on retrouve
d’ailleurs Christophe Calpini, avec Pierre Audétat,
aux manettes – dans un style qu’il aurait pourtant
dû inventer lui-même. Sur scène à Vidy, en octobre, dans son élément vital, hors du temps, il est
quand même parvenu à nous les faire oublier, et à
nous rappeler à la poésie du monde.
www.pascalauberson.ch
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[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à trois
par abonné pour ce numéro. Merci à Sober & Gentle et Mendelson
Cocoon
My Friends All Died In
A Plane Crash
Sober & Gentle
www.pierrelautomne.com
Thomas Bourquin
Richard Hawley
Lady’s Bridge
Mute
Richard Hawley, guitariste
de classe internationale et
ancien musicien de tournée
pour Pulp, confirme son
goût pour les chatoyantes
ballades pop en général et
Roy Orbison en particulier. L’homme de Sheffield
aime ainsi à mêler guitares délicieusement
fifties, et arrangements délicats de cordes.
Inévitablement, le tout flirte très souvent avec
tous les clichés kitsch inhérents au genre : chœurs
féminins quelque peu envahissants, ambiance un
peu trop feutrée, lyrisme pompier. Et pourtant,
l’ensemble tient joliment la route. Il faut dire que
Richard Hawley possède un atout de taille : une
voix impeccable de baryton sonore. Un chant à
mi-chemin entre Neil Diamond, Edwyn Collins et
Jarvis Cocker, qui justifie à lui seul l’achat de cet
album élégant.
www.richardhawley.co.uk
Thomas Bourquin
Mendelson
Personne ne le fera
pour nous
liFe liVe / ReC-Son
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
21
Cd
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Amaree Amaree
Favez
Chet Records / Groove Attack
‘I don’t wanna be a loser in
love.’ Notre instinct de compétition n’est pas mauvais
s’il est utilisé dans la bonne
discipline. Et la discipline
en question, la chanteuse
anglaise y consacre toute son inspiration. En effet, chaque chanson de son album parle d’amour :
les doutes sur les sentiments de l’autre (‘Wrong
Side Of Love’), l’omniprésence du sentiment
(‘Something Special’) ou encore le manque après
la séparation (‘Wish I Never’). Guitare et piano
composent une soul efficace mêlant pop, r’n’b et
rock. Parmi ses influences, on retrouve Tina Turner,
Gladys Knight, Sade, Bill Withers et Eurythmics.
Son producteur dit de sa voix qu’elle est un mélange entre Millie Jackson, Skin de Skunk Anansie
et Janis Joplin. Bref, une femme dont on tomberait
volontiers amoureux… Amerie ? Non. Amaree !
www.amaree.com
Pablo Michellod
Asa Asha
Naïve
Née à Paris où elle passera
deux ans, Asa retournera
dans son pays, le Nigeria,
à Lagos, jusqu’à ses vingt
ans. C’est ensuite qu’elle
reviendra sur les traces de
sa naissance, pour lancer sa carrière artistique…
Asa sort son premier album ‘Asha’, dont le
cinquième titre ‘Fire On The Mountain’ passe déjà
sur les radios. Dès la première chanson, on sent
cette voix à la fois suave, douce et posée, qui
nous entraîne tout au long de l’album. La plupart
des morceaux sont en anglais et quelques-uns
dans la langue de son pays. Dans sa façon de
chanter, on sent toute la richesse de l’Afrique et
une volonté de se faire entendre… Onze titres qui
sonnent tous comme une note positive, une envie
de partage, une soul nigérienne toute en subtilité.
C’est un premier album sublime, qui s’écoute et
s’écoute encore, sans lasser.
Bigger Mountains, Higher Flags
Gentlemen Records
Ce ‘Bigger Mountains,
Higher Flags’ n’est pas
seulement (et d’assez
loin) le meilleur album de
Favez : c’est aussi l’un
des meilleurs albums de
rock de l’année… 1997. On peut se demander
pourquoi un groupe qui peut (enfin ?) se permettre
de réussir des morceaux aussi variés et aboutis
que ceux qu’il enchaîne ici avec efficacité (surtout
dans la deuxième moitié du disque, avec une
mention spéciale aux deux derniers titres) se sent
encore parfois la tentation de donner dans l’hymne
teenager un brin ringard et trop vite lassant. On
n’en est certes plus très loin, mais pour atteindre
les hauts sommets qu’il se promet, Favez devrait
encore lâcher un peu de lest du côté de la
nostalgie facile… On pourra notamment suivre
son ascension au Nouveau Monde, à Fribourg,
ce 22 décembre.
www.favez.com
AB
www.asamusic.net
Carole-lyne Klay
Ketak
Vivre libre ou mourir
Sick Swan
Dom Poisened
Phontastic
Multi instrumentiste, auteur,
compositeur,
arrangeur,
Dominique Bollinger publie
un premier EP en solo qu’il
situe à la croisée du rock
et d’une folk délicate à la
Suzanne Vega. C’est pourtant du côté de chez
Jeff Buckley que l’on devine les influences les
plus marquées. Le riff d’ouverture et les cassures
rythmiques de ‘The Preacher’ ne sont ainsi pas
sans rappeler l’énergie désespérée de ‘Nightmares
By The Sea’, enregistré par l’Américain peu
CONCOURS
avant sa mort. Dom ne se limite pourtant pas
simplement à imiter un modèle et parvient à se
construire un style tout personnel reposant avant
tout sur l’emploi constant d’oxymores musicaux.
‘Poison’, dont l’ouverture est martelée au piano
sur une rythmique presque jazzy, force ainsi avec
bonheur la cohabitation entre guitares éthérée ou
dissonantes.
www.poprockdom.com
Thomas Bourquin
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à trois
par abonné pour ce numéro. Merci à Naïve et Mendelson
Asa
Asha
Naïve
22
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Ketak
Vivre libre ou mourir
Sick Swan
Ancien membre du groupe
18 Sang C de Vevey, Ketak
sort son premier album
solo. Après notamment
‘Tous les mêmes’, l’album
de son groupe sorti en
2002, et la compil’ ‘Mode de vie’, sortie en 2003,
il revient avec un opus sombre dont il a produit
tous les titres avec +2+, excepté un titre produit
par Pharaon Prod avec, comme invités, Person,
N.Y. ou encore Robert Roccobelly, pour ne citer
qu’eux. S’ouvrant sur un extrait de chanson soul
et ponctué de répliques de films, l’album traite de
la rue, de la prison, de violence, de justice (‘Mr le
juge’), mais aussi de nostalgie (‘Back Inna Days’)
et d’amour (‘Lettre à cœur ouvert’). Plusieurs
productions, composées de chœurs féminins, sont
planantes. Du rap qui se veut hardcore et grave
comme la voix de Ketak.
www.myspace.com/ketak1978
Pablo Michellod
Cinéma
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9ème édition du Festival
Filmar en América Latina
Du 9 au 25 novembre à Genève, Lausanne, Bienne, Ferney, Gex
Anomalie météorologique sans rapport avec l’effet de serre, une forte vague de chaleur est
annoncée du 9 au 25 novembre prochain. Ce courant d’air chaud qui revient tous les ans à la
même période nous provient du continent sud-américain et vient envahir les salles de cinéma
romandes et de France voisine. Plutôt étonnant, mais très agréable, il faut le reconnaître.
hommage cette année) au titre cocasse de ‘El
Baño del Papa’ (‘Les toilettes du Pape’). Mais
avant cela, la fête aura déjà commencé avec
un prémisse plutôt original. En effet, le 4 aura
lieu l’organisation d’une parade déguisée pour
annoncer l’événement. Un passage à ne pas
manquer !
C’est la neuvième fois que le Filmar vient présenter
un vaste panel de productions cinématographiques
d’Amérique latine. Lancé à la toute fin des années
90 par un groupe d’étudiants en collaboration avec
l’IUED de Genève (Institut Universitaire d’Etudes
sur le Développement), le festival a fait son bout
de chemin pour devenir une référence en Suisse
romande. Contrairement à une certaine tendance
politique trop actuelle, Filmar prône l’ouverture.
Ouverture à l’univers sud-américain tout d’abord,
dont les productions ne parviennent qu’en de trop
rares occasions jusqu’à nos salles obscures. Mais
ouverture internationale et interrégionale aussi
par des diffusions de films en France et dans
d’autres cantons romands. C’est l’une des grandes
originalités du festival que de proposer cette
extension géographique et de ne pas se limiter à la
seule ville de Genève d’où est originaire le projet.
La fête commence officiellement le 9 novembre.
L’ouverture se fait avec la projection à l’Alhambra
d’un film d’Enrique Fernandez (à ne pas confondre
avec Emilio Fernandez, à qui le festival rend
CONCOURS
Mais revenons à cet esprit d’ouverture. Celui-ci
se retrouve encore au niveau des genres de films
présentés. On peut s’en douter vu le nombre de
projections programmées. Avec plus de cent titres
en projection, Filmar ne se cloître pas au sein
d’un style unique. Entre aventure/action, drame,
romance et conflits politiques, tous les genres
se confondent, passant sans mal de l’émotion
aux rires et à la fête (avec une place particulière
offerte à la musique cette année). On comprend
que, même si les problèmes, la misère et les
injustices qui touchent le continent sud-américain
inspirent beaucoup d’auteurs, le festival se limite
pas à cet aspect-là.
Parmi les trois thèmes forts de cette année se
découvre une ouverture sur le cinéma cubain,
avec notamment un hommage rendu à Fernando
Perez. Une rétrospective de son oeuvre ainsi que la
projection de son dernier film ‘Madrigal’ aura lieu
à cette occasion. Le deuxième regard se montrera
plus large, avec un panorama porté sur le cinéma
latino-américain récent. Au sein de celui-ci, on ne
peut manquer de citer le film ‘XXY’ récent lauréat
du prix international de la critique lors du dernier
festival de Cannes. Enfin, le thème de l’écologie
aura aussi sa place; et on n’en attendait pas
moins d’un festival affichant l’IUED et Greenpeace
comme partenaires. Le programme propose un
ensemble de films autour du thème de la gestion
(bonne ou mauvaise) des ressources naturelles
pratiquée par les politiques en Amérique latine.
Deux collaborations franco-bolivienne, ‘Abya Yala
es nuestra’ de Patrick Vanier et ‘La voie d’un
peuple’, traitent notamment des nationalisations
opérées en Bolivie par Evo Morales. Ce thème
centré autour de documentaires sur les ressources
naturelles sera aussi l’occasion d’un des prix du
public (autre grande nouveauté de cette édition),
offert par Greenpeace. Le second prix sera attribué
par Helvetas, aussi partenaire de l’événement, et
récompensera l’une des œuvres de fiction.
Qui dit festival dit aussi invités. J’ai déjà cité
Patrick Vanier et Fernando Perez, mais ce ne sont
que deux noms parmi la vingtaine de personnalités
présentes dans le cadre du Filmar. Acteurs,
réalisateurs et autres membres de l’industrie du
cinéma latino-américain feront face au public, par
leur propre personne cette fois, pour présenter
et discuter de leurs œuvres. Connaissant l’esprit
chaleureux qui les anime, on peut s’attendre à un
lot de belles rencontres.
Soy Cuba de Mikhail Kalatozov
Alors que l’on fête les quarante ans de la
disparition du Che, la culture sud-américaine est,
elle, plus vivante et remplie d’histoires que jamais.
Filmar est là pour vous en faire partager quelquesunes, en nous plongeant au cœur de celle-ci afin
d’y entrevoir à travers l’œil de la caméra une autre
vision du quotidien de ces gens que celui auquel
nous sommes accoutumés. C’est aussi et surtout
la présentation d’un cinéma différent dont les
œuvres ne parviennent que rarement jusqu’à chez
nous. Ainsi, beaucoup de films projetés au cours
de ces trois semaines le seront pour la première et
unique fois en Suisse. Véritable vitrine culturelle,
Filmar nous dit : installez-vous, observez et profitez
de ces moments d’évasion si précieux. En un mot :
voyagez.
www.filmaramlat.ch
Vincent Gerber
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Cinéma
L’homme sans âge
De Francis Ford Coppola, avec Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz Pathé Films
tainement créer la polémique mais aussi sûrement
marquer un nouveau jalon de l’histoire du cinéma
comme l’a fait en son temps ‘Apocalypse Now’.
Après près de neuf ans, Francis Ford Coppola est
enfin de retour sur le grand écran et réalise un
coup d’éclat avec ‘L’homme sans âge’. Non content
d’être réalisateur et scénariste, il a également produit son film, ce qui lui a permis de suivre son idée
pour mettre les gens devant le fait accompli comme il le dit lui-même. Un choix radical qui va cer-
You, the living
Le pari est osé, d’autant que l’idée initiale est un
peu saugrenue... Wendy Doniger, professeur de
langues et religions indiennes à l’Université de
Chicago, attire l’attention de Coppola sur le livre
éponyme de l’auteur roumain Mircea Eliade. Ce
roman aux traits autobiographiques raconte l’histoire fantastique de Dominic Matei, vieux linguiste
roumain d’avant-guerre qui se trouve foudroyé un
jour d’orage. Suite à cet accident, l’homme se réveille à l’hôpital, vivant et surtout... rajeuni. Ses
capacités intellectuelles sont également surhumaines et lui permettent de reprendre ses recherches
sur l’origine des langues. Cette amorce pourrait
laisser présager un simple film de science-fiction, pourtant il n’en est rien ! Réalisée avec des
moyens financiers moindres et une équipe largement recrutée en Roumanie où s’est tenu le tournage, l’œuvre est très personnelle. Elle s’interroge
sur les origines de l’humanité, son devenir dans
un contexte mondial – la Roumanie du film est en
Un film de Roy Andersson, avec Jessica Lundberg, Elisabet Helander
‘You, the living’ est une tragédie comique,
poignante et parfois même plus réaliste que
la vie elle-même ! Elle a été primée au Festival
International du Film Fantastique de Neuchâtel et
représentera la Suède aux Oscars 2008 dans la
catégorie ‘meilleur film étranger’.
Le réalisateur, Roy Andersson nous y dépeint la
vie telle qu’elle est réellement ; avec ses joies,
peines, drames et petits malheurs de tous les
jours, accompagnés d’une énorme touche de
cynisme et d’humour. Pour illustrer sa vision
de la vie, il nous présente une cinquantaine de
petites histoires, tournées dans une atmosphère
particulière, une musique entraînante et
l’apparition récurrente d’une trompette (dont je
vous laisserai vous-même découvrir le rôle clé).
Les personnages dont il représente l’existence
sont des gens communs, comme vous et moi. Ce
ne sont pas des célébrités, ni des tops models
et c’est ce qui donne au film une dimension si
réaliste et humaine. Ces histoires vous forceront
En conclusion ce retour de Coppola n’est pas un
come-back mercantile, mais bien un nouveau pas
dans sa réflexion cinématographique et personnelle.
N. Naromov
Look Now !
Andersson nous rappelle que, même si nous
avons tous des rêves et désirs différents, en fin
de compte, nous avons tous le même but : être
heureux. Et que pour y parvenir, nous avons
besoin les uns des autres. Il réussit donc a
soulever un des problèmes principaux de la
société actuelle : les difficultés de communication
entre les gens, que ce soit au sein d’un couple,
d’une famille, au travail ou tout simplement au
bistrot. Le manque de communication entre les
personnages est parfois tellement important qu’on
se croirait dans la fameuse pièce de Ionesco,
‘Les Chaises’. A vous donner des frissons ! La
vie et la mort sont des choses compliquées,
mais heureusement qu’une arme, dont Roy use
à merveille, existe : l’humour, sans lequel la vie
serait parfois vraiment terrifiante ! Alors n’oubliez
pas de sourire de temps en temps !
Gagne des places pour le dernier Coppola ou des places de cinéma pour philosopher sur la vie avec
Roy Andersson en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Pathé Films et Look Now !
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Cette fresque, le terme s’impose de lui-même, est
à la fois intimiste et ouverte sur le monde, tant les
références cinématographiques y sont nombreuses. La caméra statique participe à l’ambiance
très vintage de la toile, tout comme la musique.
Pourtant la scénographie présente une touche
résolument novatrice. Le goût du détail participe
également à l’ambiance incroyable du film, ainsi
les acteurs qui parlent des langues anciennes ont
appris leurs répliques à l’aide de spécialistes sollicités pour l’occasion ! Acteurs qui portent l’ensemble à merveille, malgré la complexité des rôles,
oscillant avec délice entre noirceur et fraîcheur.
à vous plonger dans un flot d’émotions, de
souvenirs semblables et d’intenses réflexions sur
la vie ainsi que son côté ironique.
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des places disponibles
26
pleine occupation Nazie – et la destinée personnelle d’un homme amoureux des femmes et de ses
recherches.
C’est une métaphore du train de la vie mais avant
tout une belle leçon de philosophie que nous
donne Andersson ! Après avoir vu ce film, on
remet ses priorités en question (travail, argent,
notoriété) et on réalise que finalement, on a
de la chance d’avoir des amis, une famille, un
compagnon et des connaissances à qui parler. Il
serait peut-être temps de contacter un ami que
l’on n’a pas vu depuis longtemps et de l’inviter à
prendre un café ou même d’aller au cinéma par
exemple, qu’en pensez-vous ?
Mara Morariu
Invitation
L’homme
sans âge
Invitation
You,
the living
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Lust, Caution
De Ang Lee, avec Wei Tang et Tony Leung Chiu Wai
Se déroulant dans la Shanghai sous occupation
japonaise de la seconde guerre mondiale, ‘Lust,
Caution’ illustre les limites du patriotisme quand
les désirs du cœur s’en mêlent. Wei Tang, qui
interprète la jeune Wang Jiazhi, exprime les
tourments d’un personnage qui balance entre le
devoir et son honneur. Le spectateur va découvrir
Jiazhi en mondaine prise dans une intense partie
de mah-jong. Les pions volent prestement des
mains des femmes alors qu’elle manœuvre pour
être la plus subtile et obtenir des informations utiles
sur les maris. Ce jeu est une habile métaphore
de l’adresse et de la stratégie nécessaires pour
naviguer dans les eaux de duplicité du monde
Ascot Elite Entertainment Group
de l’espionnage que Jiazhi va découvrir. Elle va
d’ailleurs bien évoluer entre la jeune étudiante
naïve qu’elle était et la vamp manipulatrice qu’elle
est devenue. Wei Tang a si bien sur marquer ces
deux caractères qu’on se demande parfois si on
a affaire à la même actrice. Ce changement se
devine d’abord lorsqu’elle se porte volontaire pour
jouer dans une pièce de propagande pour soutenir
la résistance chinoise à l’envahisseur japonais : sa
performance est si passionnée qu’elle émeut aux
larmes son partenaire et tout le public. Ses talents
d’actrice vont se confirmer lorsqu’elle accepte de
jouer les Mata Hari pour piéger Yee (le beau Tony
Leung, épatant dans un rôle à contre-emploi),
premier collaborateur des services secrets
japonais. Mais cela lui demandera plus que sa
loyauté indéfectible, elle devra aussi sacrifier sa
vertu pour jouer les séductrices et être crédible
en femme mariée cherchant une aventure. C’est la
grande qualité de ce drame de nous faire ressentir
la douleur de la transformation de Jiazhi, son
corps auparavant pudiquement caché s’affichant
nu à une fenêtre, ses épaules lourdes de la
culpabilité de son honneur perdu. Car lorsqu’elle
arrivera enfin dans le lit du
collaborateur, il se révèlera un
amant cruel affectionnant le
coït bestial, lors de scènes à
l’érotisme très cru.
Ang Lee maîtrise toujours
autant son cinéma, livrant une
magnifique reconstitution, avec
des personnages très riches
psychologiquement. Mais le film
n’est pas exempt de défauts : le
rythme s’étire en des longueurs
que tout le monde ne tolérera
pas, mettant en place un puzzle
complexe qui peut dérouter.
Cela reste néanmoins un très
bon moment de cinéma, primé
du Lion d’Or à la Mostra de
Venise, qui constitue une
bonne suite à la filmographie du
Taiwanais.
Jenifer Cross
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
27
Dvd
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Angel
The Mission
De François Ozon, avec Romola Garai, Sam Neill et Charlotte Rampling
Film Coopi / Impuls
De Johnnie To, avec Anthony Wong,
Francis Ng, Simon Yam
TF1 Vidéo / 369 Club
Johnnie To est sans conteste
le pape du polar made in HK
et ce film est un peu celui qui
révéla au monde le potentiel
de ce réalisateur prolifique.
Autant dire tout de suite qu’il
devra donc nécessairement
trôner dans la ‘DVDthèque’
de tout cinéphile qui se respecte. ‘The Mission’
arrive à redéfinir les règles du film de gangster en
épurant au maximum son scénario. Un parrain de
triades qui a manqué de se faire tuer embauche
cinq professionnels pour assurer sa sécurité, mais
évidemment un de ces tueurs à gages va retourner
sa veste et chacun devra lutter pour sa survie. Sur
cette base simplissime, To sublime le genre grâce
à un casting de choix (Anthony Wong, Simon
Yam et Francis Ng) et une mise en scène alerte
qui propose de superbes tableaux, rappelant la
science du cadrage de Leone. Seul bémol, l’atroce
musique au synthé cheapos, malheureusement
symptomatique du ciné HK, qui plombe certaines
scènes. Niveau bonus, une interview de Johnnie
To de quinze minutes (en fait deux entretiens
différents mis bout à bout) qui permet de faire
mieux connaissance avec lui et ses choix dans ce
film. Il y confirme son souci de varier le rythme,
tout en gardant une certaine distance ironique.
Le film, inspiré du roman
écrit par Elisabeth Taylor
en 1957, se situe dans
l’Angleterre du début du
vingtième siècle. Une jeune
fille, Angel Deverell, vit
au-dessus de l’épicerie
que tient sa mère. Elle
n’a qu’un rêve, devenir une grande romancière.
Après divers refus, elle reçoit un courrier de
Théo, un éditeur londonien, qui accepte enfin de
la publier. La vie rêvée d’Angel peut démarrer.
Elle va découvrir le grand amour en la personne
d’Esmé, un jeune peintre aux amours féminines
multiples, au talent non reconnu de son vivant,
qu’elle épousera plus tard. Avec son caractère
tempétueux, elle va bousculer l’ordre établi de la
bourgeoisie londonienne. Angel est heureuse, elle
a même acheté ‘Paradise’, la maison qu’elle rêvait
d’habiter quand elle était enfant. Mais un jour, tout
va chanceler. Son mari va partir à l’armée. Il en
reviendra, comme tous les hommes qui y sont allés,
changé et bouleversé à jamais. Un film à conseiller
à tous ceux qui aiment les histoires d’amour… qui
ne peuvent pas bien finir, Ozon prenant le contrepied des love story romanesques. Pour ce qui est
des bonus, il n’y a rien de rien, et c’est dommage.
Mais le film de F. Ozon se suffit à lui-même.
Pierre-Alain Surdez
Miss Potter
De Chris Noonan, avec Renée Zellweger, Ewan McGregor
Ascot Elite Home Entertainment
Décidément
la
Texane
plaisait à raconter à son petit frère, elle ne rêve
Renée Zellweger aime à
que d’une chose : se faire éditer et vendre ses
se glisser dans la peau de
livres. Sa rencontre avec l’éditeur Normal Warn
jeunes femmes anglaises !
va bouleverser sa vie : d’une part il va la publier
Après Bridget Jones, la voilà
et ainsi la rendre célèbre et surtout riche, lui
qui tient le rôle phare dans
permettant ainsi de vivre comme bon lui semble,
la biographie de Beatrix
et d’autre part il va prendre son cœur. Voilà une
Potter, figure reconnue de la
magnifique histoire d’amour tout en simplicité !
littérature enfantine qui a vécu au début du siècle
Ici pas d’effets spéciaux ni de rebondissements à
passé dans l’Angleterre victorienne. A une époque
la chaîne, juste un joli conte qui donne envie de
où la morale attendait d’une femme de la bonne
se replonger dans les histoires de Jeannot Lapin,
société qu’elle se marie et tienne sa maison, Miss
Madame Piquedru et Tom Chaton. Un pur bonheur
Potter était une indépendante qui refusait ces
pour les romantiques et un vrai film de Noël.
conventions sociales. Dessinant depuis toute petite
Katia Margraf
des aquarelles pour illustrer les histoires qu’elle se
La nuit au musée
De Shawn Levy avec Ben Stiller, Bill Cobbs, Owen Wilson
20 th Fox / Videophon
Quand Larry Daley (Ben
vivants et vivre toutes sortes d’aventures palpitanStiller), père divorcé un peu
tes ! Si on n’évite pas les leçons de vie typiques
paumé, accepte un job de
des comédies américaines de ce style, il n’en
gardien de nuit au musée
reste pas moins qu’on se marre tout du long. J’ai
d’histoire naturelle, il pensait
spécialement aimé le coup du squelette du dinoavoir trouvé une planque bien
saure qui, comme un chien, adore courir après un
tranquille. C’est donc un sacré
os ! Il faut dire aussi que les effets spéciaux sont
choc quand il découvre que tout ce qui est exposé
particulièrement réussis et que les acteurs se fondent de leurs rôles, notamment Owen Wilson en
prend vie à la nuit tombée ! Quand Attila, la tête de
l’île de Pâques, les hommes des cavernes ou encowboy hargneux ou encore Ricky Gervais en dicore une armée de Romains miniatures sortent de
recteur de musée. Une comédie familiale comme
leurs vitrines, c’est vite la pagaille ! Franchement
on les aime qui fera rire petits et grands !
drôle et bourré d’anachronismes bien pensés, ce
Katia Margraf
film nous transporte dans notre enfance, à cette
époque où on aurait adoré voir nos jouets devenir
28
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Gagne une trépidante ‘Nuit au musée’ ou fais
la connaissance de la flamboyante ‘Angel’
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avec ton adresse. Le nombre de concours est limité
à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à 20 th Century Fox et Impuls
La nuit au musée
20 th Fox / Videophon
Angel
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Crime City
Re-Cycle
De Baltasar Kormákur, avec Forest Whitaker, Julia Stiles et Jeremy Renner
Warner Home Video
De Danny et Oxide Pang avec Angelica Lee
et Qiqi Zeng
Asian Star / Dinifan
Les jumeaux Pang sont un
peu la contrepartie chinoise
des réalisateurs d’horreur japonais comme Hideo Nakata,
tenants de la récente tradition des films d’épouvante
asiatiques. Révélés au public
par le thriller horrifique ‘The
Eye’ (bientôt adapté par Hollywood comme c’est
devenu la pitoyable coutume), les frères continuent
sur leur lancée avec leur belle égérie Angelica Lee
(sous son vrai nom Lee Sinje) à l’affiche de cet
étrange ‘Re-Cycle’. Le film commence classiquement avec force effets pompiers (musique stridente, silhouettes cachées…), la fameuse romancière
Ting-Yin voyant des phénomènes bizarres entourer la création de son nouveau livre, un bouquin
d’épouvante, genre dans lequel elle débute. Au fur
et à mesure de son avancement, elle va se rendre
compte que l’univers qu’elle crée et la réalité se
chevauchent, avant qu’elle ne bascule complètement dans une étrange dimension. ‘Re-Cycle’ est
un espèce de ‘Silent Hill’ asiatique dont la grande
qualité est l’univers onirique glauque et fascinant
qu’il dépeint. Malgré quelques effets faciles pour
faire peur (type ‘Jack in the box’), et un message
contestable sur l’avortement (même si les réalisateurs s’en défendent), ce film est à découvrir.
Ce n’est pas tous les jours
qu’on a la possibilité de regarder un film islandais, le
pays étant plus connu pour
ses volcans que pour sa production cinématographique.
Mais vu le titre et le casting,
ce film passerait facilement
pour un bon petit film indépendant américain, ce
qui est un compliment. On y retrouve un Forest
Whitaker égal à lui-même en enquêteur d’une
compagnie d’assurances solitaire et désabusé.
Alors qu’il vérifie la mort d’un homme qui avait
une police d’un million au bénéfice complet de sa
sœur, il va mettre le doigt sur une arnaque plus
étrange qu’il ne le pensait. La sœur en question
(la très douée Julia Stiles dans son premier rôle
de mère) paraît cacher quelque chose, tandis que
son mari est une brute inquiétante. Ce bon film
noir nous emmène dans une ambiance glauque et
décrépite : les paysages sont mornes et glacées,
les maisons des ruines sales et pourrissantes, les
gens rudes et peu loquaces. La morne Islande se
prête à ça, Kormákur américanisant suffisamment
le tout pour que ça colle, comme on l’apprend
dans le trop court making of de douze minutes. Un
très bon direct to DVD, qui brille par la psychologie
de ses personnages, pas très reluisants et donc
terriblement humains.
Yamine Guettari
Hyper tension
De Mark Neveldine et Brian Taylor, avec Jason Statham, Amy Smart et Jose Pablo Cantillo
Ascot Elite Home Entertainment
On pouvait croire que derie et de l’inattendu. Jason Statham surcaricature
puis les tonitruantes années
son rôle du ‘Transporteur’, prenant plaisir à se ba80 Hollywood avait fait le
lader à moitié à poil les trois-quarts du film, tout
tour de la question des acen mettant des coups dans tout ce qui se présentioners, ces films d’action
te. La montée des symptômes d’empoisonnement
pétaradants à gros budgets
permet aux réalisateurs d’expérimenter tout un tas
à base de fusillades, pourde filtres visuels et sonores complètement barrés
suites en voiture et bastons
(on se croirait dans un trip aux champignons) et
survitaminés, généreusement saupoudrés d’effets
de créer des situations jamais vues s’enchaînant
pyrotechniques. ‘Hyper tension’ vient tout remettre
sur un train d’enfer (on notera en particulier la
en cause. Partant sur un postulat à la fois débile
scène culte de Chinatown, je n’en dis pas plus).
et malin, la nécessité du tueur à gages Chev CheUn OFNI jouissif et rafraîchissant qui ne se prend
lios de garder un taux d’adrénaline élevé afin de
pas au sérieux.
survivre à son empoisonnement par un gang rival,
Yamine Guettari
le film va exploser toutes les limites de la bizarre-
Pirates des Caräibes 3 : Jusqu’au bout du monde
De Gore Verbinski avec Keira Knightley, Johnny Depp, Orlando Bloom
Buena Vista Home Entertainment
La nouvelle franchise qui carConfrérie pour contrecarrer la menace. Mais comtonne livre sa troisième partie
me chacun cache des objectifs personnels (sequi aurait dû censément être
courir Jack, lever une malédiction, regagner son
la dernière. Mais le succès
honneur…) les quiproquos, et donc les combats,
aidant, un numéro 4 est en
se multiplient. Grandiose mais un peu longuet par
bonne route même si Keira et
moment, ce très grand divertissement passe bien
Orlando se refusent à contile cap du DVD grâce à une somptueuse image et
nuer. En effet, les grandes questions trouvent
un son DTS qui casse la baraque. La version simenfin des réponses dans ce film. On découvre ce
ple offre un bêtisier comme bonus alors que l’édiqu’est devenu Jack (au terme d’une scène de létion collector vous ravira avec des précisions intégende complètement surréaliste), on apprend que
ressantes sur les costumes, la musique de Zimmer
le Hollandais Volant sert maintenant la Compagnie
et la confrontation Keith Richards / Johnny Depp.
des Indes et décime la piraterie mondiale pour son
Yamine Guettari
compte, et nos amoureux tentent de convoquer
une réunion des Neuf Seigneurs du Tribunal de la
30
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
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Prépare l’abordage avec le capitaine Jack Sparrow
ou fais monter ton adrénaline avec le DVD 'Hyper Tension'
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Home Entertainment et Ascot Elite Home Entertainment
Pirates des Caraïbes 3
Buena Vista Home
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Hyper Tension
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pour le dernier film
d'Ang Lee (réalisateur oscarisé
de Brokeback Mountain)
dont vous pouvez lire
l'article en page 27.
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le jeudi 10 janvier à 21h
- A Genève au cinéma Broadway.
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Caution" en objet et votre adresse postale à
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Concours réservé aux abonnés dans la limite des places dipsonibles.
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Frédéric Recrosio, conteur de l’ordinaire
Le comique valaisan est aujourd’hui sur tous les fronts : ‘journaliste dégagé et sans opinion’
les lundis à 12h45 à ‘L’édition spéciale’ sur Canal +, chroniqueur pour Stéphane Bern au
‘Fou du roi’ les mardis sur France Inter et pour Martina Chyba à ‘Scène de ménage’ sur la
TSR, l’homme a trouvé le temps d’écrire un nouveau spectacle solo intitulé ‘Aimer, mûrir et
trahir avec la coiffeuse’ qu’il présentera dans toute la Suisse dès le 17 janvier. Nous l’avons
rencontré à Lausanne.
préoccupation. Si tu fais des trucs sur des
questions qui te préoccupent, il y a de grandes
chances que tu les fasses bien. J’ai longtemps
été frustré, frustré, frustré de façon terrible et
puis tout d’un coup, c’est devenu possible. A un
âge, j’ai donc fait un peu n’importe quoi. Ces
lendemains qui ne chantent pas du tout, je les ai
vécus. Ses grosses questions sur l’absurdité de
tout ça, je me les suis posées. Quand j’ai compilé
toutes ces histoires, je me suis rendu compte qu’il
ne s’agissait pas du tout d’histoires de cul mais
d’anecdotes sexuelles. Elles parlent de la condition
masculine, du désenchantement qui vient lorsqu’on
mûrit, mais surtout de cette liberté qu’on a en tant
qu’adulte et dont on ne sait pas du tout quoi faire.
Hommes
et
femmes
réagissent-ils
pareillement aux mêmes anecdotes que tu
racontes ?
Ton précédent spectacle, ‘Rêver, grandir
et coincer des malheureuses’, traitait du
difficile éveil à la sexualité pendant l’enfance
et l’adolescence et privilégiait les anecdotes
banales aux histoires spectaculaires.
Pourquoi ce choix ?
Ce spectacle a été écrit comme un témoignage.
Je crois qu’un témoignage sincère a toujours une
certaine valeur. Dans la sexualité, il semblerait
que l’on vit tous un peu les mêmes déboires.
Pour cette raison, je me suis consciemment limité
dans l’écriture du spectacle à ne raconter que
ce qui m’était arrivé d’ordinaire. J’aime creuser
uniquement là où les choses sont banales et
plates. Les gens peuvent s’identifier ainsi plus
facilement aux histoires que je leur raconte.
Les filles rient beaucoup entre elles et c’est pareil
pour les garçons. Les couples fonctionnent un peu
différemment. Quand tu rigoles, tu te dénonces
parce que tu reconnais ton conjoint dans l’anecdote
que je raconte. Parfois, ça peut être un rire jaune.
Si la sexualité reste un tabou pour le spectateur,
ça peut être indélicat pour lui de vivre ce momentlà avec sa demoiselle. Certaines personnes vivent
de petits malaises.
Pourquoi as-tu choisi de traiter de ta vie
sexuelle dans ton spectacle ?
J’ai choisi de traiter de ce thème parce qu’il
correspond vraiment à ma grande et sincère
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Ris un peu avec ce spectacle de Recrosio en envoyant un mail à : [email protected]
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32
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Ton spectacle évite l’écueil de la vulgarité
gratuite. Comment choisit-on le ton juste à
l’écriture ?
Aborder la sexualité de façon sincère évite
de tomber dans tous les travers de ce genre
d’humour. Si je parle de la configuration de mes
attributs sur scène, c’est uniquement pour illustrer
cette angoisse que tu as à l’adolescence d’être
moyen ou approximatif. Je me suis trouvé une fois
à l’apéro avec des amis de mes parents. Je leur
ai raconté une histoire sexuelle qui est très bien
passée parce que j’avais fait très attention aux
mots que j’avais employés. La vulgarité divise. Je
me suis dit que si je pouvais raconter cette histoire
aux amis de mes parents, c’est que le ton était
juste.
Après quatre cents cinquante représentations
de ton spectacle, dirais-tu que ta vision de la
femme a évolué ?
C’est surtout moi qui me suis un peu transformé.
Tu ne peux passer ton temps à déconstruire les
travers masculin et les reproduire par la suite sans
te sentir un peu con.
Ton prochain spectacle abordera-t-il le thème
de la sexualité à l’âge adulte ?
Oui. Je parle du couple, cette entité étrange,
et du sentiment. Je m’interroge beaucoup sur
l’exclusivité. Peut-on n’aimer qu’une personne ?
La question de la tentation est toujours là. Le
spectacle s’appelle ‘Aimer, mûrir et trahir avec la
coiffeuse.’ J’ai remarqué que l’on trompe toujours
avec une coiffeuse, plus rarement avec une
architecte.
www.recrosio.ch
Thomas Bourquin
Frédéric Recrosio
Rêver, grandir et coincer
des malheureuses
Disques Office
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Grey’s Anatomy, saison 3
De Shonda Rimes, avec Ellen Pompeo, Patrick Dempsey et Katherine Heigl Buena Vista Home Entertainment
Il y a des succès qui prennent
mode. Pourtant le cadre est déjà vu (un hôpital et
un peu froid, le timide, la peau de vache) et un
même leur auteur de court.
son personnel) et le point de vue utilisé (mélanger
équilibre subtil entre comédie, drame et intrigues
Lorsque Shonda Rimes écrit
les problèmes éthiques et techniques liés à la
sentimentales. Une recette qui va s’épanouir dans
le scénario de cette série et la
pratique de la médecine et les affaires familiales et
cette excellente saison trois qui voit les couples se
propose à ABC, qui décide de
de cœur des docteurs) popularisé avec succès par
faire et se défaire, le doute s’installer chez certains,
l’utiliser pour combler un trou
Urgences depuis des années. Alors qu’est-ce qui fait
la maladie en toucher d’autres. Ce coffret est donc
la différence ? Sans doute une bonne alchimie entre
dans sa grille de mars, elle ne
indispensable, même si on regrettera qu’on ne
s’attend pas une seconde à ce que les aventures du
des personnages bien délimités (le gentil beau gosse,
puisse en dire autant des médiocres bonus.
Dr Meredith Grey deviennent la nouvelle série à la
l’allumeuse, la bosseuse féministe, le perfectionniste
Yamine Guettari
Lost, saison 3
De J.J Abrams, Jeffrey Lieber et Damon Lindelof, avec Evangeline Lilly, Matthew Fox et Josh Holloway Buena Vista Home Entertainment
Après une première saison qui
répondre à de nombreuses questions (principaleAutres, un making of d’une heure un peu court
avait instantanément propulsé
ment sur les Autres) et nous offrent un final remais éclairant, le suivi d’une journée de tournage
le show comme un must see,
tentissant. En outre, les personnages continuent
qui montre que c’est pas une partie de plaisir,
la seconde saison avait un peu
à être étoffés avec de nombreux flash-backs qui
un bêtisier rigolo, quelques commentaires audio
dispensables : la profusion est telle que chacun y
refroidi son public à cause d’un
vont changer nos perspectives sur pas mal d’entre
rythme mollasson et du peu de
eux (Locke et surtout Sun), et le triangle amoutrouvera son compte. De quoi patienter avant les
reux Kate / Sawyer / Jack qui devient un carré avec
révélations proposées. Fort heureusement il n’en
deux prochaines saisons, puisque les créateurs
est rien pour cette troisième fournée qui redore
l’apparition de la délicieuse Juliet. Les bonus sont
assurent qu’il y en aura cinq au total.
le blason de la série. Les auteurs ont choisi de
assez intéressants avec un exposé complet sur les
Yamine Guettari
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne des vacances avec les Autres dans la saison 3 de ‘Lost’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Buena Vista Home Entertainment
Lost
Saison 3
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
33
Dvd
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24 heures, saison 5
Scrubs, saison 5
De Robert Cochran et Joel Surnow, avec Kiefer Sutherland, D.B. Woodsid, et James Morrison
20 th Century Fox / Videophon
De Bill Lawrence, avec Zach Braff,
Sarah Chalke et Donald Fairson
Buena Vista Home Entertainment
Alors qu’aux Etats-Unis, la
septième et dernière saison
de Scrubs vient juste de
s’achever, nous recevons
l’intégrale de la cinquième
saison. Fan de la première
heure, je me suis jeté dessus
comme la misère sur le pauvre monde afin de retrouver l’équipe déjantée de
l’hôpital du Sacré-Cœur : notre héros J.D, rêveur
et gaffeur dont les trips éveillés égaient les épisodes, son pote Turk, brillant et vantard chirurgien,
la sexy et névrosée Elliot, l’infirmière je-sais-tout
Carla, l’arrogant Dr Cox, le démoniaque Dr Kelso,
le psychopathe concierge, etc. En entrant dans sa
cinquième saison, la série a atteint un statut établi
et elle n’échappe par à un certain essoufflement.
La complète loufoquerie fait place à de la comédie
plus classique et on creuse plus les personnages
en les confrontant à des situations difficiles (le
besoin impérieux de Carla d’avoir un enfant avec
Turk, J.D et Elliot deviennent titulaires et doivent
à leur tour former des internes, Cox va devoir gérer une grave erreur de diagnostic…). Mais cela
reste quand même très drôle et les fans ne seront
pas déçus. On retrouve en bonus les classiques
scènes alternatives et effacées ainsi que quelques
petites interviews.
Après dix-huit mois de silence, Jack Bauer refait surface et va devoir reprendre
du service à la CAT (Cellule
Anti-Terroriste). Les personnes informées de sa disparition et qui savent qu’il est
encore vivant sont tuées les
unes après les autres. En revenant sur le devant
de la scène, il doit faire face à une bande de terroristes russes, capables de tout, surtout du pire.
Un complot s’organise pour atteindre les deux gouvernements, russes et américains, mais dans les
hautes sphères politiques, certains hauts placés
ne seraient-ils pas mêlés à toute cette histoire ?
Qui sait, peut-être même la présidence est liée à
ce complot... Rien que pour une des dernières scènes de la saison cinq, le regard d’une femme envers son mari dans le dernier épisode, ce DVD vaut
la peine d’être regardé. Le coffret contient divers
bonus : quatre documentaires (une heure et quart
environ) ; une visite guidée du décor servant de lieu
de retraite présidentielle au président Logan dans
cette cinquième saison et des scènes coupées avec
la possibilité de les intégrer dans les épisodes. Et
sachez, pour ceux qui aiment cette série, que la
saison six arrive sur Canal + le 22 novembre.
Pierre-Alain Surdez
Heroes, saison 1
De Tim Kring avec Hayden Panettiere, Adrien Pasdar, Milo Ventimiglia Universal Pictures
La série tant attendue en
retrouvent au main de monsieur tout le monde. Ils
DVD est enfin sortie et nomchercheront à comprendre ces changements qui
breux seront les fans conquis
les affectent sans connaître les conséquences que
par ce coffret de l’intégrale
ceux-ci vont avoir sur leur entourage et même sur
le sort du monde entier ! Un coffret agréablement
de la première saison. Pour
ceux qui ne connaîtraient
rempli avec des commentaires audio sur douze
pas ce savoureux mélange
épisodes, le pilote en version inédite, le making
entre ‘X-Men’ et ‘Lost’, on
of ou encore des scènes coupées, voilà quelquesdécouvre au fil des épisodes le quotidien d’indiuns des nombreux bonus disponibles dans ce cofvidus en apparence ordinaires dont la vie bascule
fret à la sauce purement science-fiction made in
lorsqu’ils découvrent qu’ils possèdent des pouvoirs
USA. Effets spéciaux renversants, intrigues à tiroir,
extraordinaires. Voler, lancer du feu, se téléporter
quelques histoires sentimentales pour faire bon
dans le temps, s’accaparer les pouvoirs des autres
poids, cette série fait déjà l’unanimité.
ou traverser la matière, tant de pouvoirs différents
Carlos Mühlig
qu’on a vu dans d’autres séries de super héros, se
The Unit, saison 1
De David Mamet, avec Dennis Haysbert, Regina Taylor, Scott Foley 20 th Century Fox / Videophon
Une série de plus dans la
sauver pour ne pas compromettre la couverture de
masse, me direz-vous ? Eh
l’unité. Dès le premier épisode, on entre assez vite
bien, en fait, il faut dire que
dans l’histoire et on s’attache aux personnages,
The Unit, sans révolutionner
notamment Jonas Blane, interprété par Dennis
le genre, arrive à se démarHaysbert, un acteur charismatique que l’on a déjà
quer un peu des autres par
vu dans ‘24 h chrono’. La série alterne habilement
son contexte : ni policière, ni
les missions des militaires avec les histoires famicomique, ni SF, cette série nous plonge dans l’uniliales sur la base et cela ajoute un petit plus à des
vers d’une unité des forces spéciales américaines.
scénarios finalement pas très recherchés. Si l’on
L’histoire raconte d’une part les missions ultrasepeut reprocher un côté franchement patriotique et
crètes des militaires luttant principalement contre
typiquement américain, on arrive à passer outre,
le terrorisme, et d’autre part l’incidence de leur
vu que cela se passe dans les forces spéciales
mode de vie sur leurs familles, laissées dans une
américaines. De manière générale, les épisodes
quasi ignorance des activités de leurs maris et pèsont indépendants les uns des autres, mais le derres. Ces derniers, entraînés pour pouvoir résister
nier de cette première saison se termine en queue
à tout stress et réagir dans toutes situations, sont
de poisson et donne bien envie de voir la suite
envoyés dans des missions variées, allant d’une
assez rapidement ! Au final donc une série qui se
filature à un désamorçage de bombe, le tout dans
laisse regarder avec plaisir.
la plus grande discrétion. Si la mission échoue et
Katia Margraf
le soldat est capturé, personne ne viendra pour le
34
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Torture du terroriste avec Jack dans cette saison 5
de '24 Heures Chrono' ou Observe la vie
d’un commando d’élite avec la saison 1 de 'The Unit'
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à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à 20 th Century Fox
24 Heures Chrono
Saison 5
20 th Century Fox
The Unit
Saison 1
20 th Century Fox
Théâtre
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La cuisine d’Elvis
de Lee Hall, mise en scène de Gaëtan Fragnière
Il est difficile de parler de théâtre-rock et pourtant, s’il y a une pièce qui pourrait s’en
approcher, c’est peut-être ‘La cuisine d’Elvis’. Cette pièce se jouera de mi-novembre à midécembre au Théâtre des Trois P’tits Tours à Morges. L’occasion d’aller ou de retourner au
théâtre cette année encore. De plus, cela peut faire office de pèlerinage en ce trentième
anniversaire de la mort du King. Car Graceland, ça fait un peu loin ! Et un billet de théâtre c’est
bien moins cher et plus divertissant.
‘La cuisine d’Elvis’ est une comédie déjantée
à l’humour insolent et cru qui met en scène
une famille anglaise. Il y a Jill, quatorze ans,
boulimique, qui cuisine sans cesse pour un jour
espérer réveiller son père, ancien sosie d’Elvis,
devenu tétraplégique à la suite d’un accident de
voiture. Ce pauvre Dad qui est coincé dans son
fauteuil roulant avec pour seule occupation se
prendre pour Elvis… dans sa tête. Face à Jill, il
y a Mam, trente-huit ans, anorexique, qui refuse
de vieillir et s’offre une deuxième jeunesse avec
Stuart, jeune pâtissier au beau corps. Tout cela
peut sembler pathétique et loufoque, pourtant
l’oeuvre de Lee Hall est empreinte de réalisme.
Car ‘La cuisine d’Elvis’ c’est aussi l’histoire
d’une fille, Jill, qui a une histoire d’amour à sens
unique avec son père resté silencieux et une
histoire d’amour tendue avec sa mère où le tabou
et l’intimité n’existent plus. De plus, l’arrivée de
Stuart n’arrangera en rien les choses.
A vingt-trois ans, Gaëtan Fragnière signe sa
première mise en scène. Plus habitué à être sur les
planches, il a souhaité descendre de la scène pour
voir ce que cela fait, pour ‘tenter l’expérience’,
CONCOURS
Quelques mots
sur l’auteur
Cette farce sociale est signée par Lee Hall,
né en 1967 à Newcastle-upon-Lyne, en
Angleterre. Il vit aujourd’hui à Hollywood.
Depuis le début de sa carrière, Lee Hall a
écrit pour le cinéma, le théâtre, la télévision
et la radio. En 1998, il écrit ‘Spoonface
Steinberg’, joué au National Theatre de
Londres l’année d’après. Elle fut adaptée à
la radio et la télévision anglaise. Son plus
gros succès est sans doute ‘Billy Elliot’ dont
il est le scénariste. Parmi ses nombreuses
pièces radiophoniques, la plus célèbre reste
‘I Luv You Jimmy Spud’, récompensée par
plusieurs prix et portée à l’écran en 2001
sous le titre ‘Gabriel & Me’. Ses adaptations
de pièces de Büchner et Brecht, créées dans
les théâtres les plus prestigieux de Londres,
ont montré le talent de Lee Hall. En 2005, il
écrit le scénario de ‘Pride and Prejudice’.
comme il dit. C’est Antoine Jaccoud, dramaturge
et auteur lausannois, qui lui a conseillé de lire cette
pièce de Lee Hall. Emballé sans même l’avoir lu, il
propose le projet au Trois P’tits Tours. Passionné
de rock depuis toujours, Gaëtan cherchait un
spectacle qui lui permettait, d’une manière ou
d’une autre, de lier ses deux passions. ‘Même si
les parties ‘rock’ sont infimes dans l’entier de la
pièce, cela ne l’empêche pas d’être complètement
rock’n’roll. Le rock, aujourd’hui, c’est devenu aussi
une esthétique, une attitude, mais si finalement le
propos est toujours là c’est tant mieux’.
La pièce peut parfois faire penser à une émission
de télé réalité, un peu à la The Osbourne Family.
On ne sait jamais ce qui est mis en scène et ce qui
ne l’est pas. La frontière entre le réel et la fiction
est constamment flouée et c’est au spectateur de
choisir ce qu’il veut. Au théâtre, c’est différent,
cela ne marche pas de la même manière, car on
est justement au théâtre et que forcément ce n’est
pas la réalité. Le spectateur sera plus confronté
à sa propre réalité, à ses propres pulsions. A
lui alors de faire le tri, de les accepter ou de les
‘refouler’.
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne deux invitations pour la pièce en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
‘La cuisine d’Elvis’
Mise en scène de Gaëtan Fragnière
Avec Lucia Calviño, Pierre Nicolas,
Nathalie Prod’hom et Yvan Schwab.
Au Théâtre des Trois P’tits Tours à Morges
les 16, 17, 22, 23, 24, 25, 29, 30 novembre
et 1, 6, 7, 8 décembre.
Je-ve à 20h30, sam 19h00, dim 17h.
www.troispetitstours.ch
Gaetano Converso
Invitation
La Cuisine
d’Elvis
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci au théâtre des Trois P’tits Tours
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
35
Livres
Plus d’articles sur www.murmures.info/livres
Joseph Incardona
Joseph Incardona est né en 1969. Il publie son premier roman ‘Le cul entre deux chaises’ en
2002. Depuis, il a publié un second roman et deux recueils de nouvelles. Inconstant, angoissé,
maniaco-obsessionnel, il a les qualités de ses défauts. Multipliant les changements d’adresse
et les réexpéditions de courrier, il a fait sien l’adage voulant que ‘celui qui a le cul entre deux
chaises n’a pas besoin de chaise’.
Pourquoi avoir choisi la
fiction ?
Je voulais être journaliste.
J’ai travaillé au ‘Courrier’.
Chaque fois que j’écrivais,
on me barrait : ‘Tu racontes
une histoire’. On m’a suggéré de faire autre chose.
Ma vocation, ce n’était pas
le journalisme, mais écrire des histoires. Au début,
j’ai écrit sur moi. Un jour, j’ai compris, l’effet de
distanciation. La fiction permet une meilleure vision de la réalité (meilleure appréhension) qu’une
description. Au télé journal, les gens ne pleurent
pas, alors qu’ils vont pleurer devant un long métrage de fiction. La littérature est subversive. C’est
pour ça que les livres font peur. Céline écrivait que
tu dois tordre le bâton dans l’eau pour qu’il paraisse droit. Il ne suffit pas d’enregistrer.
Pourquoi as-tu quitté Genève ?
Je n’avais pas encore assez de maturité dans
l’écriture. J’ai présenté des manuscrits à plusieurs
éditeurs, mais j’avais vite fait le tour. Il y a beaucoup plus de maisons d’édition à Paris. Je devais
me confronter à une autre réalité. Je devais trouver un éditeur. Et je trouvais qu’il n’y avait pas assez de dynamisme en Suisse romande, pas assez
d’ambition. Au salon du livre de Paris, on parle
très peu de la Suisse.
Ton écriture est celle du présent, de
l’instantané ?
Un actor studio littéraire. Les personnages révèlent
des aspects psychologiques dans l’action, dans
une manière de parler. Les dialogues donnent de
l’information dans la tension. Je n’aime pas entrer
dans des descriptions. J’aime donner quelques
indications brèves, pour se faire une idée de l’espace dans lequel évoluent les personnages, créer
une atmosphère. Le lecteur complète.
Une écriture cinématographique ?
Bibliographie
Le cul entre deux chaises
2002 Editions Delphine Montalant / Pocket 2005
Dans le ciel des bars
2003 Editions Delphine Montalant / Pocket 2006
Taxidermie
2005 Finitude
Banana Spleen
2006 Editions Delphine Montalant
toujours une volonté politique. Je vais donner une
opinion sur le monde qui va se situer politiquement
quelque part. L’espoir d’avoir un rôle social. Ça va
être lu, et avoir un certain impact. Quand on lance
un caillou, il va quelque part. Tu dis quelque chose
et cela engendre quelque chose. Plus l’artiste est
connu, plus il a de responsabilités. Les opinions
de Johnny Halliday ont un impact sur beaucoup de
gens. On vit une époque dans laquelle, nous devons affirmer des choses. Dans ’Le cul entre deux
chaises’, André Pastrella cherche à se positionner.
Déjà par rapport à lui-même et par rapport aux
autres. Il se cherche à tous les niveaux.
Est-ce que tes livres cherchent à enlever
certains complexes ?
Dans ‘l’homme à la peau de serpent’, le comportement du personnage de Marlon Brando face aux
juges te permet de comprendre sa psychologie.
J’appartiens à la famille des écrivains qui sont
dans le vécu. Le style découle de l’expérience de
la vie. L’accès à une certaine maturité, c’est ça qui
permet d’être un écrivain crédible.
Nous sommes une génération qui n’a plus envie
d’être dans un pays qui roupille. Pour André Pastrella, la Suisse n’est pas une carte postale. Les
gens ne connaissent pas la Suisse. Beaucoup sont
persuadés que nous sommes issus d’une société
confortable, qui n’a rien à dire. J’aimerais faire
sauter ce verrou, faire exploser tout cela, mettre la
main dans la culotte d’Heidi.
Quels sont les thèmes traités dans tes livres ?
Qu’est-ce qui est important dans l’écriture ?
L’amour et les nouvelles perspectives de la sexualité. Depuis que le SIDA est apparu, il est difficile de
faire l’impasse sur cette maladie. Le SIDA a changé les rapports. Parler de sexualité aujourd’hui, ce
n’est pas comme avant. Je suis dans mon époque,
je me sens très contemporain.
La phrase à venir…
Cyril
Qu’est-ce que permet la littérature ?
Exorciser. Ça permet de rendre les choses plus
concrètes, d’évacuer. Derrière la littérature, il y a
CONCOURS
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avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Pocket
Dans le ciel des bars
Joseph Incardona
éd. Pocket
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
37
Livres
Plus d’articles sur www.murmures.info/livres
Kyôshû – nostalgie du pays
Mille soleils splendides
Nicolas Ducret et Pascal Greco
éd. Infolio
Munis l’un d’un appareil
photographique moyen format, l’autre d’un appareil
instantané, les deux jeunes
auteurs suisses sont partis à
la découverte de la capitale
japonaise. Fascinés par ce
pays si lointain, ils en reviennent avec des images plein les yeux. ‘Kyôshû
– nostalgie du pays’ a l’originalité de présenter
deux visions du pays, dans deux formats de photo-
Khaled Hosseini
graphies et sur deux papiers différents. Loin d’un
documentaire sur le pays, les images sont artistiques et nous font découvrir une ville grâce à de
petits détails croisés en chemin. Au livre s’ajoute
un DVD contenant un film de dix-sept minutes. Sur
une musique électro réalisée par le DJ romand
Kid Chocolat, il nous emmène à cent à l’heure à
travers les rues, dans le métro, dans les salles de
pachinko… Un beau voyage.
Katia Margraf
La doctrine des bonnes intentions
Noam Chomsky
éd. 10x18
Né au Pays de l’Oncle Sam, cet
activiste radical qui se place
à l’ultra-gauche de l’échiquier
politique est un authentique rebelle de longue date qui se paie
le luxe d’enseigner dans un des
plus prestigieux établissements
des Etats-Pourris d’Amérique :
le Massachusetts Institute Of Technology ; MIT pour
les intimes. Cette nouvelle bombe intellectuelle
anti-Bush et anti-ricaine tout court est construi-
te sous la forme d’un long entretien avec son
interviewer habituel David Barsamian. C’est sur
plus de deux cent pages que le linguiste d’origine
hébraïque nous apporte ses érudits éclaircissements sur l’histoire contemporaine, la politique
institutionnelle étasunienne ainsi que les options
diplomatiques prises par certains. N’oubliez jamais
que la connaissance est une arme !
Christian Hamm
Le dernier magicien
Megan Lindholm
éd. Pocket
Parmi les sans-abri de Seattle,
il en est quelques-uns qui
possèdent le Don. Le Magicien
est l’un d’eux : il lit en ceux
qui lui parlent à cœur ouvert
et les réconforte d’une parole
apaisante. La ville s’occupe
de lui et lui s’occupe de la
ville mais ce paisible équilibre se retrouve bientôt
menacé. Une chose grise s’insinue partout, tel
le brouillard, et ses racines sont plus profondes
et plus proches du Magicien qu’il ne peut le
croire… Megan Lindholm, plus connue sous le
pseudonyme de Robin Hobb, signe ici un conte
de fée métropolitain d’une grande originalité.
Son héros, plein de doutes et de tourments, nous
émeut et cette Magie sensitive, cette ville qui
palpite de vie, sont autant d’invitations à l’évasion
et à la poésie. Ce roman brillamment écrit est une
petite merveille !
Pauline Hausmann
éd. Belfond
Khaled Hosseini, qui a connu
un succès international avec
son premier roman ‘Les cerfsvolants de Kaboul’, confirme
avec ce deuxième livre son
talent de narration. Dans un
style direct et simple, ‘Mille
soleils splendides’ raconte
l’histoire de deux Afghanes
à Kaboul des années 60 à aujourd’hui. Mariam a
été forcée d’épouser Rachid, un homme de trente
ans son aîné auquel elle doit se soumettre sans
un mot. Quand il prend Laila comme deuxième
épouse, Mariam est d’abord jalouse avant de la
percevoir comme alliée. Se liant d’amitié, elles vont
tenter ensemble de fuir l’Afghanistan, leur mari et
la guerre. S’inscrivant dans un contexte historique,
‘Mille soleils splendides’ offre un aperçu de la
société afghane, de la vie quotidienne à Kaboul et
surtout de la situation des femmes.
Katia Margraf
Waylander III,
Le héros dans l’ombre
David Gemmel
éd. Bragelonne
A l’automne de sa vie,
Waylander, devenu un riche
propriétaire terrien, n’aspire
qu’à la paix. Mais des pillards
ont massacré un village lui
appartenant. Il les poursuit,
les tue et sauve l’unique prisonnière survivante. Pendant
ce temps son ami Matze
Chaï se fait attaquer par d’horribles monstres sur
le chemin du palais de Waylander. Dans la cité en
ruines de Kuan Habor le portail fermant les mondes
a perdu de son pouvoir. Des créatures maudites
sont de retour pour le reconquérir dans le sang et
la terreur. Seul l’homme gris et des héros malgré
eux vont tout tenter pour repousser ce nouveau
fléau. Pour cela il faut résoudre une ancienne énigme des légendaires combattants kriaz-nors et tuer
un sorcier qui ne peut mourir. Un seul mot à dire :
superbe suite et fin d’une trilogie réussie.
Janie
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire d’un des livres suivants en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci aux éditions Belfond, 10x18 et Pocket
Mille soleils splendides
Khaled Hosseini
éd. Belfond
38
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
La doctrine des bonnes intentions
Noam Chomsky
éd. 10x18
Le dernier magicien
Megan Lindholm
éd. Pocket
LE BON CHOIX POUR REUSSIR VOTRE CARRIERE
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le 5 décembre au cinéma
Jeux de société
‘Addict’ le grand quiz interactif
de BD2 Games
Nombre de joueurs :
dès 2 personnes
Age :
dès 12 ans
Matériel nécessaire :
1 lecteur DVD relié à un écran
But du jeu :
être le premier à répondre à cinq questions
justes pour chacune des six catégories
Ce quiz explore des catégories très diverses à la
portée de tous. Il alterne
aléatoirement des questions de connaissances
académiques (géographie,
art, histoire, science, etc) et plus populaires (actualité, cinéma, loisirs, musique, etc). L’originalité
du jeu est de nous proposer les questions d’une
manière interactive qui mélange des séquences
visuelles et auditives. Un lancé de dé détermine
le mode de question auquel vous serez soumis :
‘Chasser l’intru’ consiste à trouver la réponse juste
parmi quatre propositions ; ‘Casse-tête’ invite
à découvrir un personnage, un lieu, etc, sur une
image déformée ou à tester vos capacités d’observation ou de mémoire ; ‘Audio-quiz’ propose un
extrait sonore (film, musique, bruit) à identifier ;
‘Défi’ invite tous les joueurs à répondre au plus
vite à une question de culture générale ; ‘Choixmultiple’ propose quatre images ou séquences
parmi lesquelles une seule est correcte.
‘Top chrono’ consiste à répondre à la question
dans un temps relativement court.
Pour tester ce jeu, nous avons formé deux équipes
mixtes de joueurs entre vingt-deux et cinquante
ans. Il aura fallu aux meilleurs (plutôt des très
‘bons’) environ une heure pour gagner la partie !
• Qualité des séquences vidéo et sonores qui
permettent de ne pas s’ennuyer même quand
ce n’est pas à notre tour de répondre.
Les –
• Le DVD ne passe pas bien sur un PC, le
menu pour dérouler les questions plante
régulièrement. A utiliser de préférence sur un
lecteur DVD de salon.
• Les extraits sonores sont souvent issus de films
US dont les doublages mettent en désarroi les
adeptes des VO.
• Le plateau de jeu n’apporte pas grand-chose
et le dé (au demeurant un peu gros) invite les
joueurs à rester autour d’une table. Toutefois,
rien n’empêche de s’adapter autrement.
• La convivialité du jeu, la facilité des règles et
l’accès aisé pour des joueurs de niveaux et
d’âges différents.
‘Addict’ est un nom un peu prétentieux, dans la
mesure où même s’il a conquis nos testeurs à
l’unanimité, il n’a pas éveillé de besoin d’y jouer
toute la nuit. C’est un excellent divertissement
entre amis ou en famille qui est aussi une bonne
idée de cadeau de Noël.
• Les fonctions de joker et de défis qui contribuent
à mettre du rythme et de l’ambiance à la partie.
Véronique Julier
Les +
Dinox
Bienvenue dans le monde de la préhistoire ! Partez à la rencontre de l’Eoraptor et côtoyez
l’énorme Vulcanodon sans oublier le terrible Tyrannosaures ! Nous remontons le temps avec
ce jeu de société instructif et de découverte sur le monde des dinosaures, qui compte un DVD
interactif et quatre squelettes de différents dinosaures à construire. Et en bonus il y a vingtdeux autocollants de dinosaures.
Le but du jeu est d’être le premier à construire son
dinosaure tout en répondant à quelques-unes des
mille cinq cent questions du DVD. Tu découvriras
ces dinosaures comme tu ne les as jamais vus, avec
des questions telles que ‘Combien un T-Rex peut-il
avaler de dino-burgers ?’ ou encore ‘Un Stégosaure
peut-il tomber amoureux ?’ La préparation de jeu
est simple et la règle incluse dans le DVD est facile
à comprendre, même pour les petits. Il y a trois
types de questions : des questions ’écoute’ pour
lesquelles il faut écouter attentivement ce qui est
dit ; des questions ‘regarde’ pour lesquelles il faut
bien regarder le film ou la photo ; et finalement
des questions ‘connaissances’, les plus difficiles,
pour lesquelles la réponse ne se trouve pas dans
ce qui est dit ou montré. Toutes les questions sont
lues à haute voix, pas besoin de lire l’écran, et
elles sont toutes à choix multiple, ainsi petits et
grands peuvent y jouer. A chaque bonne réponse
tu gagnes un os du dinosaure que tu auras choisi
en début de partie. Et chaque bonne réponse reçoit
une explication. On peut prolonger la partie grâce
aux cartes de dinosaures et se lancer des défis. Il y
a aussi plus de cent minutes de reportage vidéo.
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire du jeu ‘Addict’ ou ‘Dinox’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à BD2 Games
40
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Dinox est prévu pour des enfants à partir de cinq
ans, mais les adultes peuvent aussi participer,
c’est un jeu pour toute la famille. Une partie dure
environ cinquante minutes et se joue tout seul ou
à quatre ; il est aussi tout à fait possible de jouer
en équipes si on est beaucoup plus. Ce jeu a
été fabriqué en collaboration avec une véritable
paléontologue. Les superbes images du jeu
sont tirées de la série animée ‘Marche avec les
dinosaures’ de la BBC. Dinox a été nominé jeu de
l’année 2007.
J’ai juste un petit bémol : Les dinosaures en
plastique sont un peu difficiles à construire pour
des petits enfants. Et le temps de chargement
entre les images et les questions est un peu long.
Mais cela mis à part, on prend beaucoup de plaisir
à découvrir ces dinosaures tout en jouant. Alors en
route pour l’aventure et amusez-vous bien !
www.bd2games.com
Janie
Addict
Dinox
Cocktail Games
Voilà déjà quelques années qu’une nouvelle société se démarque en proposant des jeux aux
graphismes séduisants et facilement transportables grâce à leur boîte en métal. Nous avons
eu l’occasion de tester quatre jeux parmi leur large gamme, qui sont ‘Unanimo’, ‘Kezako’,
‘Tchin Tchin’ et ‘Vitrail’.
Tout d’abord, ‘Unanimo’
est un jeu d’association où
chacun dispose d’un crayon
et d’un papier et doit noter
huit mots en rapport avec une
image tirée au sort. Le but
n’est pas de trouver des mots
différents des autres joueurs,
mais que tout le monde trouve
les mêmes. Ce système
donne vite des parties très
amusantes, où celui qui ne
trouve pas le même mot que les autres est montré
gentiment du doigt.
‘Kezako’, quant à lui, fera appel à votre imagination
en reprenant l’idée d’un ‘Dessinez c’est gagné’,
mais en remplaçant le papier et le stylo par des
petits bâtons et des pièces rondes. Ce jeu, pas
facile à prendre en main, se joue avec deux
‘dessinateurs’ et un public dont les idées ne
manquent pas de fuser. C’est un très bon jeu
Suisse Toy
pour des soirées animées entre amis. Attention, il
s’appellera ‘Kiproko’ dès le mois de novembre.
Il y a aussi le jeu ‘Tchin Tchin’ qui vous propose
de faire travailler votre mémoire et votre réactivité.
Chacun des joueurs est un personnage d’une
certaine nationalité. Au moment où une carte de
jeu est retournée, les joueurs concernés par la
carte, soit celui qui est du pays représenté, celui
qui est du pays d’origine de la boisson et celui qui
est représenté sur la carte, doivent dire le plus
rapidement possible ‘Santé!’ dans le langage du
personnage représenté, en faisant le geste propre
à la boisson. Celui qui gagne est celui qui l’a fait
le plus vite.
Enfin, nous avons testé ‘Vitrail’ qui demande
aussi rapidité et réflexion. Dans ce jeu, chaque
participant va devoir recomposer une combinaison
avec les quatre cartes qu’il a en main. Celles-ci
sont ‘translucides’, permettant ainsi de masquer
certains points de couleurs pour obtenir la
combinaison souhaitée.
Le premier à y parvenir
gagne une carte ‘Vitrail’
et le gagnant est celui
qui en a le plus à la fin
du jeu. ‘Vitrail’ fait cogiter vos méninges et est des
plus drôles une fois pris en main.
Au final, avec ces quatre jeux testés nous avons
pu passer de très bonnes soirées. Il est vrai que
par leur originalité ils demandent un petit temps
d’adaptation, mais cela permet de prendre encore
plus de plaisir une fois qu’on a compris le truc.
www.interlude-games.com/
cocktailgames.php
Farkas
3-10 octobre 2007, Berne
Il y a quelques jours s’est achevé ‘Suisse Toy’, huitième salon du jeu et du hobby à Berne. C’est
le plus grand qui ait lieu en Suisse et il a inauguré cette année le ‘Suisse Toy Award’ décerné par
l’Association Suisse des Jouets. Le premier grand événement de ce salon est donc l’attribution
du ‘Suisse Toy Award’, prix qui récompense les jouets dans les huit catégories suivantes :
‘Babydreamarticles’ (0-3 ans), ‘Preschool’ (4-6 ans), ‘Learning & Creativity’ (pour expérimenter
et apprendre), ‘Girls’ (pour les filles), ‘Boys’ (pour les garçons), ‘Outdoor’ (pour l’extérieur),
‘Electronics’ (avec des composants électroniques) et enfin ‘Grown-up’ (dès 40 ans).
Au-delà des catégories,
le mode de désignation
est particulièrement intéressant. Pour chacune
d’entre elles, le choix
des jeux et l’évaluation
ont été faits par les joueurs cibles, eux-mêmes
aidés par un jury d’experts. Cela conjugue ainsi
deux approches : d’un côté le plaisir et de l’autre
une attention certainement plus grande aux éléments entourant le jeu, comme sa solidité, son
adaptation à l’âge indiqué, etc. Au final, il sera
possible pour les futurs consommateurs de reconnaître dans les grandes surfaces les jeux primés
par un ‘Suisse Toy Award’. En effet, grâce à un sigle et une indication de la catégorie dans laquelle
le jeu a été primé, le choix de l’acheteur, rendu
difficile par les nombreuses possibilités en rayon,
sera facilité.
Mais le ‘Suisse Toy’ ce n’est pas seulement des
nominations, c’est aussi une grande exposition
de jeux où l’on pouvait découvrir les dernières
nouveautés que proposaient pas moins de deux
cents cinquante exposants sur une surface de plus
de trente mille mètres carrés. On retrouvait entre
autres ‘Lego’, qui fête cette année ses cinquante
ans en Suisse, montrant des modèles de 1957
ainsi que les derniers modèles de l’univers
‘Bionicle’. La société ‘Monopoly’, quant à elle,
dévoilait la dernière version suisse. On pouvait
aussi apercevoir ‘Rex Metall SA’ qui présentait
des outils parfaitement adaptés au modélisme,
permettant de travailler le bois, le métal et le
plastique. En plus des expositions des producteurs
de jeux, on a pu également voir un stand pour
le championnat suisse de billes ou encore la
fédération d’aéromodélisme suisse. Celle-ci a
attiré petits et grands, émerveillés devant les
modèles réduits évoluant aussi bien sur terre que
dans les airs et sous l’eau. Enfin, une halle entière
était dévouée aux jeux vidéo.
Le prochain salon ‘Suisse Toy’ aura lieu du
mercredi 1er octobre au dimanche 5 octobre 2008.
www.suissetoy.ch
David Turchany
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
41
Voyage
Sud tunisien – entre désert et oasis
s’installe en nos
En ce mois d’octobre, alors que la grisaille
e du Jérid,
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contrées, nous sommes partis à la déco
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la Tunisie. En
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centre de production de dattes, notam
Parsemée de
variété ‘deglet nour’ ou ‘doigt de lumière’.
région offre
la
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départ idéal pour de nombreuse
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ville
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Nous posons nos bagages au confortable hôtel
touristes qui
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visite
ière
sillonnent les rues de la ville. Prem
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petite
environ mille hectares. Divisée en milliers de
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appartenant aux agriculteu
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quatre cent mille
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dattes. Nous apprenons avec surprise
des arbres se
un bon taux de production, la pollinisation
: ici, l’ouvrier
trielle
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sans
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ellem
fait manu
et ! Sans
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grimpe, pieds nus, le long du tronc
d’autant
nant,
ssion
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très
C’est
lle !
cordage et sans éche
ne sont
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que certains ouvriers que l’on voit en plein
dattes,
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plus
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palm
plus très jeunes. Dans la
és à l’ombre des
diver s fruits et légumes sont également cultiv
n. La balade
jasmi
le
telles
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fleurs
les
er
oubli
palmiers, sans
ombragé en
in
chem
est très agréable, nous suivons un petit
grignotant des dattes.
l’architecture
Retour en ville où nous pouvons apprécier
de briques
rées
déco
sont
ns
maiso
les
typique de la région :
et faites
aux
en saillie dessinant des motif s en relief très origin
peintes
sont
s
porte
les
et
d’un mélange d’argile et de sable
la vie
dans
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prése
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le
oliser
en vert, pour symb
nous
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ruelle
de
inthe
des habitants. Petit tour dans le labyr
de
ie,
poter
de
ents,
vêtem
de
ques
flânons devant les bouti
, les
lles !)
gaze
de
s
corne
les
,
(miam
s
ienne
tunis
pâtisseries
leur échoppe
vendeurs nous invitent à venir jeter un œil dans
aussi !’, mais
u
gazo
le
Et
lle !
gaze
la
à coups de ‘viens voir,
er.
insist
trop
sans
portera vers les
Notre première excursion dans la région nous
Sahara. Nous
du
ux
oasis de montagne et les paysages roche
viaire pour
ferro
nœud
aoui,
Metl
à
nous rendons tout d’abord
centres
cinq
des
it
extra
phate
phos
le
nt
porta
trans
les trains
rre
déma
que
ville
petite
miniers alentours. C’est de cette
qui
e,
roug
rd
Léza
du
bord
à
tique
touris
également le circuit
es
anné
les
dans
fut le train royal des souverains de Tunisie
style
son
dans
uré
resta
nt
vingt. Aujourd’hui, parfaiteme
aller-retour de
d’origine, il effectue presque chaque jour un
ifiques gorges,
magn
deux heures vers Seldja, traversant de
Train Lèzard Rouge
42
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Le sentier est quelque
Tozeur
Au
escarpé.
peu
dans
té
sculp
et,
somm
contre le ciel
la roche, un immense bouquetin se dessine
fente et nous
e
minc
une
rs
trave
à
ons
pass
Nous
bleu azur.
ons d’une
jouiss
nous
d’où
arrivons sur un plateau rocailleux
s et aul’oasi
e,
villag
au
nouve
le
s,
ruine
vue imprenable sur les
ée
journ
la
me
delà de la plaine et du chott El-G harsa. Com
les
et
e
doré
lueur
d’une
gné
trois oasis de touche à sa fin, tout est impré
La journée se pour suit en direction des
C’est vraiment exceptionnel.
Aux portes couleurs ressortent de plus belle.
ika.
Cheb
et
erza
Tam
s,
Midè
sont
que
agne
mont
contemplation, nous empruntons
construits par Nous arrachant à notre
de l’Algérie, ces oasis étaient des avant-postes
source qui sort d’une fissure
petite
la
leur système l’escalier nous menant à
un point d’eau. Un jeune
les Romains pour défendre le limes saharien,
dans
jeter
se
pour
agne
donnés suite de la mont
ues brassées pour se
quelq
de fortification. Les trois villages ont été aban
y faire
été reconstruits vendeur de souvenirs vient
sent en chœur.
croas
aux importantes inondations de 1969 et ont
uilles
greno
des
s que
plus bas. La première sur rafraîchir, tandi
ns le cours
suivo
nt calme et reposant. Nous
notre route est Midès. En C’est extrêmeme
s parois,
haute
les
rs
trave
à
age
frayé un pass
grimpant dans les ruines, d’eau qui s’est
qui nous
iers
palm
de
bordé
et
dallé
in
chem
un
nous jetons un coup pour retrouver
n, c’est
raiso
bien
nt
point de départ. Ils avaie
d’œil à la palmeraie en ramène à notre
soit !
qui
belle
s la plus
contrebas, c’est toujours sans doute l’oasi
ce
voir
de
nant
ssion
impre
journée d’excursion nous mènera dans le
concentré de végétation Notre deuxième
fin à perte de vue. Nous
beau grand erg oriental, des dunes de sable
au
verdoyante
ètres de Tozeur, pour
kilom
-cinq
vingt
à
a,
Neft
par
milieu du désert ! Mais passons
re oasis de Tunisie,
célèb
plus
Corbeille, la
le plus impressionnant voir la fameuse
t d’une corbeille. La
plutô
ou
te,
cuvet
d’une
nous attend en haut : nous qui se love au fond
ur
, ressemblant à Toze avec un labyrinthe
Midës
arrivons sur une saillie ville la surplombe
ns en briques.
un vertigineux de ruelles et des décoratio
rocheuse qui offre une vue plongeante sur
rt de sable
dése
le
ville,
la
de
s
Aux porte
étals ici pour
canyon. Plusieurs vendeurs ont installé leurs
lement
ortab
Conf
bras.
les
tend
nous
aux colorés,
rnes
vendre entre autres des fossiles et des minér
mode
4x4
nquables roses installés dans des
s,
nombreux dans la région, ainsi que les imma
onné
chevr
s
guide
des
par
s
ecœur nous piloté
pour
des sables et toute sorte de souvenirs. A contr
e
ronné
goud
route
la
ns
quitto
nous
un
te où on boit
redescendons et marchons jusqu’à une buvet
prendre la piste tracée dans le sable.
accrochée
resse
forte
ienne
l’anc
rant
admi
en
he
ment
la
à
thé
e épique !
nos véhicules C’est le début d’une randonné
au flanc de la montagne. Puis nous récupérons
du Parisétape
une
sur
ait
croir
se
On
de
rent
sépa
et parcourons les huit kilomètres qui nous
prenant un
un troupeau de Dakar, notre chauffeur
Tamerza. En chemin, nous croisons tout
la trouille
fiche
nous
à
ir
plais
malin
.
devant nous
dromadaires qui traverse tranquillement la route
e ou en
collin
de
erza Palace, en grimpant à flanc
Joli spectacle ! Un repas nous attend au Tam
raides !
très
s
pente
des
nt
enda
onie avec le desc
un hôtel quatre étoiles construit en parfaite harm
!
nties
gara
tions
Emo
sur
ifique vue
paysage offrant une terrasse avec une magn
au bord de la
llés
Insta
s.
l’oasi
et
s
ruine
en
e
villag
ien
l’anc
Nous traversons un petit lac salé
d’être en plein
piscine, nous savourons le buffet, émerveillés
asséché, le chott el Ghar sa, au
désert !
milieu duquel se dresse un immense
penser à
nous arrêtons rocher dont la forme fait
En repartant en direction de Chebika, nous
nous
Puis
hé.
Cascade, un un dromadaire couc
,
au bord de la route pour admirer la Grande
Sahara
culier
parti
bien
site
un
nons
i rocheuse pour atteig
mince filet d’eau qui semble jaillir de la paro
épisode de Star
d’un
age
tourn
de
lieux
des
un
ment
environne
arroser le canyon. Une source dans cet
r dans ce village construit en
de vraiment Wars. C’est intéressant de flâne
chose
ue
quelq
est
lle,
soit-e
t dû endurer
petite
si
,
si aride
papier mâché. Et surtout, on s’imagine ce qu’on
arriver à la
une chaleur
par
rt,
dése
surprenant ! Nous reprenons la route pour
du
milieu
dit que c’est les acteurs, perdus au
ment été
égale
a
is’
angla
troisième oasis de montagne, celle dont on
nt
patie
‘Le
,
leurs
D’ail
!
comme nous le écrasante
ues
quelq
A
ie.
Tunis
la
de
la plus belle de toutes. Et avec raison,
n
régio
les ruines de tourné en partie dans cette
beau
au
coin
un
ons
trouv
prouvera notre balade. Nous traversons
nous
là,
de
s
de montagne. centaines de mètre
l’ancien village qui était construit à flanc
rt et canyons,
qui sont inaccessibles autrement. Entre dése
s de touristes
les paysages qui s’offrent à la vue des horde
dides, avec
splen
t
emen
simpl
amassés dans le train sont tout
. Le train
sable
ur
coule
uses
roche
is
paro
ntes
d’impressionna
aux gens
ettre
perm
fait plusieurs haltes sur son chemin pour
dans la
re
perd
se
et
es
gorg
les
de faire quelques pas dans
.
rama
pano
du
tion
contempla
CONCOUR S
rése rvé aux abo nnés
es.i nfo
un mail à : con cou rs@ mur mur
Lonely Planet Tunisie en envoyant
ly Planet
Lone
à
ci
Mer
éro.
Gagne un exemplaire du guide
num
né pour ce
conc ours est limité à cinq par abon
avec ton adresse. Le nombre de
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
43
Voyage
attendre le
milieu des dunes où nous nous installons pour
scorpions
ni
que
coucher du soleil. Nos guides nous assurent
nous en
alors
ges,
para
les
ni vipères ne traînent dans
, ces
beau
c’est
me
Com
peu.
un
er
balad
nous
profitons pour
Et
vent !
le
par
tées
dunes qui s’étendent à perte de vue, sculp
ère
derri
ment
lente
e
tomb
soleil
le
d
ce calme ! Et alors quan
chatoyantes, ça
l’horizon et que le ciel se pare de couleurs
une expérience
Voilà
e !
en devient tout simplement sublim
e !
unique en son genr
main, direction
Nous quittons la région de Tozeur le lende
rsons l’immentrave
nous
faire,
ce
Pour
.
route
Djerba, par la
érid, cette
El-J
chott
se
ancienne mer intérieure,
en grande partie asséchée. Traversée par
une longue route goudronnée, elle s’étend sur
des kilomètres, brillante
de mille cristaux de sel
sur lesquels, au loin, se
dessinent des mirages.
Après le désert de sable,
ce désert de sel est imChott El-Jérid
pressionnant. On raconte
été englouties
qu’autrefois des caravanes et des armées ont
que la traine
imag
On
oits.
endr
par ce sol très instable par
s.
repo
tout
de
être
pas
it
versée ne deva
un paysage
Avant d’arriver à Djerba, nous traversons
de collines
faite
est
ata
Matm
de
n
régio
la
ent :
encore différ
ont élu
ants
habit
les
Ici
ts.
dénudées et de cratères béan
roche
la
dans
ées
creus
ns
maiso
des
dans
,
domicile sous terre
ules
canic
des
lors
tendre qui offrent un peu de fraîcheur
on
envir
te
comp
ata
Matm
de
re
estivales. Le village berbè
uses
fame
ses
pour
é
réput
est
et
ants
habit
mille huit cent
visiter une qui
maisons troglodytes. Nous avons pu en
à
e
d’hôt
bre
propose même une cham
qui souhaite goûter à ce mode de vie
tellement éloigné du nôtre.
Tozeur
En fin d’après-midi,
bord
nous arrivons au
véhicules en
de la mer et un bac nous transporte avec nos
Destination
a.
Djerb
de
l’île
sur
moins de quinze minutes
t idéal,
clima
d’un
ant
jouiss
plan
ier
prem
de
ale
internation
toutes
de
s
hôtel
des
s,
l’île offre des kilomètres de plage
que
ainsi
pies
théra
sso
thala
de
es
catégories, des centr
ailleurs,
Par
ives.
sport
ivités
d’act
s
bilité
possi
ables
d’innombr
rassemblant un
le Parc Djerba Explore, un vaste complexe
en plein air et
e
musé
un
ique,
islam
d’art
e
village, un musé
quatre cents
de
plus
une ferme aux crocodiles comptant
t agréables
plutô
s
heure
ues
quelq
er
individus, permet de pass
ant !
cultiv
tout en se
merveilleux en
Au final nous avons passé quelques jours
tout l’hiver, le
nt
Tunisie. A cette époque de l’année, et dura
plein été
qu’en
s
tandi
d,
chau
ent
temps est parfait, agréablem
gréable.
désa
très
nir
deve
peut
sud
d
gran
le
la chaleur dans
eurs
vend
les
même
va,
L’accueil est chaleureux partout où l’on
ins
certa
que
nts
ngea
déra
aussi
pas
dans les souks ne sont
ent
affich
erces
comm
petits
de
plus
en
plus
De
le craignent.
récient que
des prix fixes, ce qui plaira à ceux qui n’app
tunisienne
e
cuisin
La
n.
ciatio
négo
la
de
moyennement le jeu
eau, tels
l’agn
de
avec
plats
de
coup
beau
tant
comp
e,
est bonn
au four
emps
longt
cuit
au
(agne
que l’agneau à la gargoulet te
trouve
on
Mais
.
cous
cous
le
re
enco
ou
)
terre
dans un plat en
nt
souve
osent
prop
s
facilement des plats diver s et les hôtel
s
ieuse
délic
les
ant
pass
en
noter
A
des buffets bien garnis.
es, qui
sucré
très
,
aines
-afric
nord
nt
ueme
typiq
s
pâtisserie
feront à coup sûr des accros !
isme Tunisien, à
Un grand merci à l’Office National du Tour
Palace.
e
Ulyss
npick
l’hôtel Ksar Rouge et au Möve
Katia Margraf
Pour organiser
son voyage
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www.tunisie.ch
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44
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Chebika
Voyage
Week-end à l’observatoire
dans le Val d’Anniviers
Souvent vacances riment avec
dépenses et transhumance,
alors qu’en Valais se trouve une
petite merveille accessible à
tous, le Val d’Anniviers. Situé
juste au-dessus de Sierre,
la vallée abrite un véritable
microcosme avec fenêtre sur
l’univers. Ainsi, grâce à son
climat favorable, qui lui assure
nombre de nuits dégagées, la
étoiles de par
commune de Saint-Luc a les yeux rivés sur les
des planètes.
r
sentie
son
et
ue
nomiq
son observatoire astro
diat.
immé
Départ
du Rhône et
Après une montée sinueuse qui vous éloigne
in et les
Cerv
le
vous offre un panorama grandiose sur
mètres
1’650
à
t-Luc
Sain
à
ez
sommets enneigés, vous arriv
hes
attac
des
ger
présa
nt
laisse
es
indic
ues
quelq
d’altitude où
ulaire
funic
le
et
nue
conti
cosmiques du lieu. L’ascension
s de dénivelé
franchit en quelques minutes les 500 mètre
ervatoire
l’Obs
qui séparent le village de la Tignousa et de
François-Xavier Bagnoud.
se découpent
Vous voilà à tutoyer les sommets environnants qui
chatoyant.
scule
crépu
du
ciel
de
magnifiquement sur le fond
s mieux
étoile
les
i
parm
rne
noctu
rsion
l’excu
faire
Avant de
usa
Tigno
la
ent,
eusem
vaut avoir l’estomac bien rempli. Heur
ence
comm
Tout
rt.
couve
ieux
délic
un
offre en plus du gîte
pour continuer
par une assiette valaisanne, de circonstance,
êtes enfin
vous
calé,
fois
Une
avec une délicieuse raclette.
le ciel
uvrir
déco
et
nuit
la
de
eur
fraîch
la
prêt à affronter
de
faire
ce
pour
se
et ses splendeurs. L’observatoire dispo
60
de
ope
télesc
un
re :
matiè
la
en
ce qui se fait de mieux
coupole, et une
centimètres de diamètre, imposant sous sa
l’animateur,
éric,
Fréd
sse.
belle lunet te accessible sur la terra
planètes,
les
par
ant
pass
en
leuse
nébu
vous guide d’étoile en
nt au
utilisa
en
toujours prêt à répondre à vos questions,
qui
ction
proje
de
salle
la
par
besoin les ressources offertes
lis
remp
yeux
les
C’est
3D !
en
ciel
le
voir
permet même de
moins
ou
plus
lit
votre
de Voie Lactée que vous retrouverez
tard... selon votre courage.
par le soleil
Au réveil, les montagnes à nouveau éclairées
ner sur la
déjeu
votre
z
prene
vous
que
vous attendent, alors
qu’il faut
ie
raph
terrasse. Après l’astronomie, c’est la géog
pouvez
vous
es,
enfilé
hes
marc
réviser. Les chaussures de
moins
néan
mais
ires,
stella
ons
rinati
pérég
reprendre vos
pas
ue
chaq
A
tes.
alpines, et partir sur le Sentier des planè
ce
de
elle
l’éch
à
...
ètres
kilom
de
n
vous engloutissez un millio
moins
les
même
er
motiv
quoi
de
san,
valai
e
système solair
seront même à
aguerris à la marche ! Les plus récalcitrants
cours d’arguments lorsqu’il s’agira de
découvrir près de Neptune, l’hôtel du
Weisshorn qui du haut de ses 2’337
déguster en
mètres domine la vallée et surtout permet de
régal !
Un
lles.
myrti
aux
toute sérénité sa fameuse tarte
la nature, la
Pour revenir sur Terre, mais rester près de
détendre et
se
pour
ités
ortun
région offre quantité d’opp
à cheval,
es
balad
les
r
teste
ez
pourr
vous
i
s’amuser. Ains
du VTT
faire
in,
terra
dévaler les pentes en trottinette tout
votre
ner
termi
pour
s
bisse
les
r
ou plus simplement longe
cipant
parti
en
seigle
de
pain
du
e
uvert
déco
la
par
balade
les familles
à sa fabrication. Le tout avec des forfaits pour
dans cette
eur
bonh
son
er
trouv
de
un
chac
qui permettent à
pléiade d’activités.
niviers vous
Lorsque le versant de Saint-Luc du Val d’An
restera la
vous
il
–
ble ?
aura lassé – est-ce réellement possi
village
petit
Ce
entz.
Grim
de
côté
du
possibilité de traverser
son
en
titué
fleuri, tout comme la route qui y mène, est cons
sorte
,
lation
circu
la
à
les
essib
centre de chalets anciens inacc
de bulle hors du temps. Magique.
Encore plus loin, il est possible de pousser la découverte jusqu’au barrage de
Moiry et à son incroyable
lac turquoise, accessible
également par le car postal. La montagne à l’état
pur lorsque votre tour
autour du lac vous amène
au pied du glacier, loin du
tumulte de la vallée rhodanienne. Les plus courageux organiseront de là leur équipée
les chemins de
à la cabane de Moiry et s’aventureront sur
teurs profitempla
conte
plus
les
que
alors
,
haute montagne
un verre à la
ront
ront d’exercer leur art avec talent et sirote
buvet te.
s : proposer des
C’est là le véritable attrait du Val d’Annivier
puisque chacun
tous,
à
s
ssible
acce
activités extraordinaires
le au groupe
y trouve la formule qui lui convient, de la famil
e. Reste
ntiqu
roma
le
coup
le
d’amis sportifs en passant par
de la
fond
le
vers
re
scend
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Technologie
iLife ‘08 / iWork ‘08
iLife ‘08 et iWork ‘08 succèdent à leurs versions ‘06 respectives sous des apparences toujours
très semblables. Pourtant, une fois passé leur emballage économique, on découvre deux
suites logicielles très différentes, même si elles bénéficient d’une même intégration avec la
plateforme Mac OS X. Il y a bientôt deux ans, iLife ‘06 avait séduit alors qu’iWork ‘06 décevait.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
en ligne avec laquelle iLife se veut intégrée, est en
revanche plus décevante. Souvent lente et coûteuse
(des services semblables sont généralement offerts
par les fournisseurs d’accès) malgré des efforts
d’amélioration, elle s’avère moins indispensable
qu’elle n’y paraît au premier coup d’œil. Autre
bémol, la refonte complète d’iMovie ravira les
nouveaux utilisateurs mais sans que les anciens
y trouvent leur compte. Il est d’ailleurs possible
qu’ils n’y aient pas droit, celle-ci nécessitant un
processeur G5, ou Intel, pour tourner.
iLife est un pilier central du système Mac, et le
logiciel est installé d’origine sur les machines
neuves. Les mises-à-jour, très abordables (Fr.
109.- pour la version mono-utilisateur sans rabais),
ne sont protégées par aucun numéro de série, ce
qui témoigne du contrat de confiance entre Apple
et ses clients. Les outils proposés s’adressent à
tous les hobbyistes de l’informatique : composition
musicale (GarageBand), diffusion de podcasts ou
de blogs (iWeb), montage vidéo (iMovie et iDVD)
et gestion de photos (iPhoto) s’y retrouvent sous
une forme épurée mais efficace, bénéficiant
d’interfaces très intuitives. .mac, l’offre de services
iWork avait étonné à sa sortie : on trouvait déjà
Keynote supérieur à PowerPoint en tout point, mais
Pages peinait à trouver son public, hésitant entre un
www.apple.ch
AB
Pentax Optio S10
Petit nouveau de la gamme des compactes numériques chez Pentax, l’Otpio S10 réunit dans un
design sobre et agréable, des performances remarquables qui en font un appareil photo très
intéressant pour sa catégorie. Avant même de l’avoir allumé, nous sommes ravis par la taille de
l’écran LCD de 2,5 pouces, soit 6,35 cm de diagonale, ainsi que par sa finesse, 2 cm d’épaisseur,
nous permettant de l’emporter facilement dans sa poche en soirée ou en promenade.
Résumons les caractéristiques de base de cet
appareil : il est doté d’un capteur 10 méga pixels,
un zoom optique 3x rétractable, un stabilisateur
d’images s’appliquant aussi pour les vidéos,
une sensibilité allant jusqu’à 3200 ISO et d’un
déclenchement rapide en 0,02 secondes, selon
les conditions de test Pentax bien sûr. Rentrons
un peu plus dans les détails avec quelques points
qui méritent des éclaircissements, comme la
possibilité d’enregistrer ses vidéos au format DivX
qui, pour les novices, est à la vidéo ce que le
format MP3 est à la musique. Il y a du coup moyen
d’enregistrer 50 minutes de vidéo en VGA (640 x
480 pixels) sur une carte d’1 Go.
un mode de ‘Suivi par anticipation des sujets
en mouvement’. C’est une option pratique qui
fonctionne relativement bien. En appuyant à
mi-course sur le déclencheur, elle permet à
l’autofocus de verrouiller la mise au point sur
le sujet en mouvement et d’attendre le moment
opportun auquel nous prenons la photo.
Cet appareil photo numérique offre donc un bon
rapport qualité/prix. C’est sans dire qu’il convient
parfaitement à un usage courant, que ce soit pour
un coucher de soleil en vacances ou un instant de
vie en famille.
www.pentax.ch
Nous retrouvons, parmi les seize modes scènes
classiques préconfigurés dans l’appareil, tels
que ‘Fleur’, ‘Paysage’, ‘Portrait’ ou ‘Nocturne’,
48
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Word trop dépouillé et un logiciel de mise en page
trop contraignant. Il manquait aussi un équivalent
à Excel, manque aujourd’hui comblé par Numbers.
Pages s’est étoffé, séparant astucieusement son
approche ‘traitement de texte’ de son approche
‘mise en page’. Apple, qui semblait en retard avec
iWork ‘06, se remet donc à l’heure avec cet iWork
‘08. Le prix est le même que pour iLife, mais cette
suite n’est fournie qu’en démo sur les machines
neuves et requiert un numéro de série. Elle est
d’ailleurs moins clairement intégrée avec .mac et
Mac OS X. Elle ne conviendra pas aux secrétaires
et comptables qui maîtrisent toutes les subtilités
de la suite Office, mais les autres y trouveront une
alternative bon marché très séduisante lorsque se
posera la question de la mise à jour vers Office
2008 en début d’année prochaine.
Andrek
Plus d’articles sur www.murmures.info/technologie
Archos 605 Wifi
L’une des marques les plus intéressantes sur
le marché des baladeurs multimédia est bien
décidément Archos qui s’en sort haut les mains.
Toujours à la recherche de la meilleure technologie
pour ses appareils nomades, elle offrira aux
utilisateurs de ce type de lecteurs multimédia
un modèle qui proposera des possibilités
quasi-illimitées d’accès au contenu musical,
cinématographique, Internet, etc. En effet, avec
l’Archos 605 Wifi, prévu pour cette fin d’année,
le divertissement n’a plus de limites : acheter
ou louer des films, des émissions TV ou des
chansons, streamer le contenu de son PC sur sa
télé, surfer sur Internet ou enregistrer facilement
ses programmes TV préférés, l’Archos 605 Wifi
saura le faire sans aucun problème. Décliné en
quatre versions, l’Archos 605 Wifi est accessible
à tout type de budget. Par exemple, celui avec une
mémoire flash de 4 Go avec lecteur de carte SD
intégrée (compatible SD, SD HC, mini SD et micro
SD avec adaptateur) permet d’étendre la capacité
de stockage jusqu’à 20 Go ; et pour avoir encore
plus de mémoire de stockage, des modèles avec
30 Go, 80 Go et 160 Go sont aussi disponibles
pour un maximum de divertissement entre nos
mains ! En tout cas, quel que soit le modèle
choisi, l’écran tactile de 4,3’’, d’une résolution de
800x400, vous offrira la meilleure qualité d’écran
du marché pour que vous puissiez lire tout type
de formats audio et vidéo, même les plus récents.
Autant de fonctions qu’Archos propose, en laissant
le libre choix à chacun d’adapter son baladeur à
l’utilisation qu’il décide d’en faire !
www.archos.com
Carlos Mühlig
Pentax K100D Super avec SmcDA 18-55mm
optiques
supersoniques. Des objectifs à la
fois plus rapides et plus
silencieux qui permettront à la marque de se
mettre en avant, tout
comme l’ont fait Nikon
et Canon.
Il est connu que certaines marques ont la fâcheuse tendance à contrarier l’utilisateur qui s’intéresse à un reflex d’entrée de gamme car elles
ne fournissent pas toujours la qualité attendue par
rapport à un modèle déjà sorti avant, classé dans
la haute gamme. Pour certains ce détail est très
logique mais lorsque qu’on voit que d’autres marques proposent des nouveautés technologiques
aux appareils d’entrée de gamme, on peut se po-
ser quand même la question, pourquoi les autres
ne le font pas ? Pentax, l’un des seuls, fournit au
K100D Super, par exemple, quelques technologies
haut de gamme comme un nouveau stabilisateur
mécanique, le même que celui du modèle SemiPro K10D, et un système autofocus de qualité sur
11 points ‘Safox VIII’, pour un modèle d’entrée de
gamme ! Autre particularité pour le modèle K100D
Super, c’est qu’il est compatible avec les nouvelles
Le 18-55 mm livré en
kit est comme on dit
‘de bonne facture’ et
nous offre une qualité d’image satisfaisante pour
un appareil reflex d’entrée de gamme. Au niveau
de la précision, elle est honnête, même si nous ne
pourrons pas reprocher un vignettage important,
c’est-à-dire, un assombrissement des bords de
l’image. Par contre, le rendu colorimétrique est
clinquant et les couleurs sont joliment saturées.
La balance des blancs tire parfois sur le jaunerouge en intérieur mais elle est arrangeable avec
n’importe quel outil de retouche d’images. Puis,
dernier détail qui a son importance, c’est surtout
la gestion du bruit électronique de l’appareil qui
a fait des progrès et les images sont facilement
exploitables à 800, voire 1600 ISO. En somme,
c’est un appareil qui, utilisé avec intelligence, vous
rend des excellentes prises d’images avec une
qualité largement exploitable !
www.pentax.ch
Carlos Mühlig
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
49
Games
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Naruto Ultimate
Ninja 2
The Sims 2
Castaway
Skate
Quelques années après sa
sortie au Japon, trois ans
pour être exact, Atari a
finalement décidé d’éditer
Naruto Ultimate Ninja 2 en
Europe, et ce, pour le plus
grand plaisir des fanatiques
de cette saga. Ce jeu est
en fait l’adaptation sur
nos consoles du manga homonyme paru pour la
première fois en 1999 au Japon. Il nous permet de
retrouver, ou de découvrir pour certains, un univers
de ninjas avec ses innombrables croyances. Cette
aventure s’offre à nous de deux manières. Soit en
mode ‘Combat’, permettant d’affronter les trentedeux personnages de la série dans des duels d’une
grande vivacité, et ce, dans plus de seize arènes.
Soit en mode ‘Solo’, qui donne un style RPG à ce
jeu en permettant à Naruto de faire de multiples
rencontres et d’effectuer de nombreuses quêtes
dans le village de Konoha et de ses entourages.
Notons que le gameplay a été légèrement modifié,
il permet des combats encore plus agités et
passionnés que son prédécesseur. Cela va sans
dire que les adeptes de cette tête blonde ne
pourront que s’amuser avec ce jeu.
Après que les Sims ont
pu acquérir des animaux,
qu’ils ont obtenu leur
permis de sortir et par la
suite qu’ils ont déménagé
en milieu urbain, voici qu’ils
se retrouvent naufragés de
leur escapade maritime sur
une île tropicale déserte.
Vous l’aurez donc compris, il va falloir leur apprendre
à vivre dans la nature et à évoluer dans un milieu
où il n’y a pas de magasin pour s’acheter à manger.
En récoltant tout ce qui traîne sur l’île, vous allez
être capable de construire des abris, fabriquer des
outils et des meubles, créer des vêtements, pêcher,
chasser, etc. En gros, vous avez le choix entre vous
installer confortablement sur l’île ou trouver un
moyen pour rejoindre la civilisation.
N’ayons pas peur des
mots, Skate peut devenir
la nouvelle référence des
jeux de skate sur console.
Il possède une réalisation
acceptable qui se démarque
surtout par son approche
du skateboard, notamment
grâce à un système de
commandes qui au début peut paraître difficile,
mais une fois maîtrisé, permet de tout enchaîner de
manière fluide par rapport aux autres jeux de skate.
Qui pour la plupart sont sortis il y a quelques mois
déjà et pour lesquels il fallait avoir une vingtaine
de doigts à sa disposition pour enchaîner des
tricks. Au niveau de la durée de vie, elle n’est pas
grande mais elle offre tout de même une surface
de jeu très riche en sports à découvrir, en skateurs
à rencontrer, ou en défis à relever. Certains
modes multijoueurs permettront aussi à plusieurs
personnes de s’affronter à tour de rôle sur une
console ou simultanément sur le Live. La bande
son du jeu a été aussi bien travaillée, produisant
fidèlement le bruit de la planche selon la surface
sur laquelle on circule. Tout cela accompagné des
morceaux musicaux aux sons punk-rock comme
Les Ramones ou Nirvana.
Sans pour autant casser la baraque graphiquement,
cette sixième adaptation de la série The Sims sur
PS2 s’en sort, mais aurait pu être plus travaillée.
La jouabilité reste quant à elle plus ou moins
identique que celle des versions précédentes,
donc accessible au grand public. Les adeptes des
Sims qui ont un penchant pour Lost ou Koh Lanta y
trouveront sûrement leur compte.
GENRE : Combat / Aventure
ÉDITEUR : Atari
DÉVELOPPEUR : Cyber Connect 2
TESTÉ SUR : PS2
GENRE : Simulation
ÉDITEUR : Electronic Arts
DÉVELOPPEUR : Electronic Arts
TESTÉ SUR : PS2
EXISTE AUSSI SUR : Wii, PSP et NDS
www.cc2.co.jp/naruto2/
www.foundthesims.com
Andrek
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne ‘The Sims 2 Castaway’ sur PS2 ou ‘Skate’ sur Xbox 360
ou des t-shirts Skate en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à ABC Software
50
www.skate.ea.com
Carlos Mühlig
Andrek
CONCOURS
GENRE : Sport
ÉDITEUR : Electronic Arts
DÉVELOPPEUR : Electronic Arts
TESTÉ SUR : Xbox 360
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
The Sims 2
Castaway
Electronic
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Skate
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Games
Plus d’articles sur www.murmures.info/games
The Orange Box Half-Life 2 : Episode One and Two, Team Fortress 2, Portal
Dans son ensemble, The
Orange Box suscite un
intérêt très positif malgré
les images peu attrayantes
mises en avant sur la
pochette. Sans équivalent
sur le marché du jeu vidéo,
cette compilation regroupe
l’intégrale des aventures des
Gordon Freeman avec deux bonus pour le moins
singuliers : Team Fortress 2 et Portal. Des jeux
qui vous proposeront un total d’environ quarante
heures de jeu, sans compter bien évidemment les
heures passées en LAN ou sur le Live. Au niveau
du jeu, on peut dire simplement que l’ambiance
est réussie, ainsi que les pistolets anti-gravités !
La gestion de la physique est très intéressante
et les séquences à bord de véhicules sont très
appréciables pour tout joueur d’action, même si
se faisaient jadis pour les ordinateurs. Au contraire,
les deux autres jeux proposés s’en sortent bien car
finalement ils sont appréciables par leur difficulté
du jeu et leurs nombreuses prises de tête, surtout
pour le jeu Portal qui est à déguster en solo. Et
pout terminer, quoi dire de plus de Team Fortress
qui se décide d’apparaître en plein succès de
Halo 3 ? Nous dirons tout simplement, qu’il souffre
pour l’instant de quelques défauts techniques qui
l’empêchent de tenter d’attaquer Halo 3 sur le
terrain du multijoueur sur Xbox 360 !
parfois quelques épisodes sont interminables.
Par contre, il est vrai qu’au final les deux suites
de Half-Life manquent d’originalité pour un jeu sur
console Xbox 360 et nous font penser aux jeux qui
GENRE : Action
ÉDITEUR : Valve Software
DÉVELOPPEUR : Valve Software
TESTÉ SUR : Xbox 360
http://orange.half-life2.com
Carlos Mühlig
The Legend of Zelda : Phantom Hourglass
Que tous les fans de Link, et je sais que vous êtes nombreux, se préparent à faire chauffer leur
stylet avant de se plonger dans cette aventure dorénavant disponible sur DS. Cette version
ressemble beaucoup à la version GameCube ‘The Wind Waker’. Link va devoir secourir Tetra
qui a disparu au bord d’un mystérieux navire fantôme errant à travers les îles de la région.
Afin de mener notre héros
à l’accomplissement de
sa quête, vous allez être
sollicité tant au niveau du
poignet que de la matière
grise. Si le premier permet
de courir, naviguer, manier l’épée et le boomerang,
la seconde est indispensable pour résoudre les
multiples énigmes auxquelles vous allez faire
face. Même si les développeurs ont fait preuve
d’originalité quant à la résolution de ces dernières,
le niveau de difficulté du jeu a été revu à la baisse
comparé aux versions précédentes, lui permettant
ainsi de s’ouvrir à un public plus large. Vous
allez donc aider Link et son coéquipier Linebeck
le marin à traverser des mers, visiter des îles
inconnues, explorer des temples et combattre les
monstres qui s’y trouvent, ceci en partie dans le
but de libérer des esprits indispensables à la suite
de votre quête.
CONCOURS
GENRE : Action / RPG
ÉDITEUR : Nintendo
DÉVELOPPEUR : Nintendo
TESTÉ SUR : NDS
www.zelda.com/phantomhourglass
Andrek
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne ‘The Orange Box’ sur Xbox 360 ou PC, ou ‘The Legend of Zelda :
Phantom Hourglass’ sur DS ou des t-shirts Zelda en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à ABC Software et à Waldmeier
52
Alors que l’écran du bas est utilisé pour les
déplacements et les actions de Link, vous pouvez
suivre sa localisation sur une carte éditable
sur l’écran du haut. Le style Cel-shading des
personnages donne l’impression qu’ils ont été
pris tout droit d’un manga et placés directement
dans cet univers 3D. Bref, un Zelda qui comme les
autres mérite que l’on s’y attarde.
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
The Legend of Zelda :
Phantom Hourglass
Nintendo
The Orange Box
Valve Software
Games
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Heavenly Sword
Folklore
Warhawk
Ce jeu est basé sur l’histoire
de Nariko, une héroïne au
destin maudit qui s’avère
être l’ultime espoir de son
clan afin qu’il ne connaisse
pas l’extinction que le
tyrannique roi Bohan lui
réserve. Ce dernier est à la recherche d’un précieux
trésor nommé Heavenly Sword qui est protégé par
le clan de Nariko. Cette épée procure un pouvoir
sans égal à celui qui la brandit, toutefois, elle a été
conçue par une divinité qui se nourrit de la vie de
tout mortel qui s’en sert.
Un mystérieux coup de
téléphone, une lettre d’une
mère décédée, une série
de meurtres non résolus,
voici les événements qui
vont réunir Ellen, jeune
demoiselle à la recherche
de sa mère disparue dix-sept ans auparavant, et
Keats, journaliste pour un journal traitant du monde
de l’occulte. Leurs destins vont se croiser à Doolin,
un petit village irlandais qui cache un passage pour
le ‘Netherworld’, un monde féerique dans lequel se
retrouvent les âmes des morts.
Warhawk est un jeu
de
combats
aériens,
terrestres et motorisés qui
se joue exclusivement en
ligne ou en réseau local,
il a malheureusement été
délesté de son mode solo
quelque temps avant sa sortie. Le concept est donc
de choisir un des quatre modes de jeu en ligne,
‘Deathmatch’ en solo ou en équipe, ‘Capture du
drapeau’ ou ‘Zone’, puis de sélectionner une des
cinq cartes proposées et en fin de compte, de
se plonger dans des combats très dynamiques
et chaotiques pouvant réunir jusqu’à trente-deux
joueurs.
Entre deux scènes de combats où Nariko se retrouve à combattre des dizaines voire des centaines de
guerriers grâce à Heavenly
Sword, d’impressionnantes
cinématiques nous guident à
travers une guerre qui n’est
pas gagnée d’avance. Les
actions sont essentiellement
des coups à donner, mais
différents combos deviennent disponibles au fur et
à mesure que l’aventure
progresse, permettant
à ce titre de ne pas paraître autant répétitif
que nous pourrions
le croire durant la
première heure de
jeu.
Ce titre est un mélange de jeu d’action et de jeu
de rôle dans lequel la progression peut se faire
avec chacun des deux protagonistes en parallèle.
Ces derniers vont devoir faire leur enquête entre
les deux mondes, tout en s’appuyant sur l’aide des
villageois ainsi que de nombreuses créatures, qui,
une fois capturées, vont pouvoir être contrôlées
afin de les protéger.
S’il fallait trouver une devise à ce jeu, ce serait
incontestablement : ‘Je tape sur tout ce qui bouge
et j’aime ça !’
Cette aventure est graphiquement très intéressante,
les ambiances de chaque royaume sont
envoûtantes, la Sixaxis est utilisée à bon escient,
les personnages charismatiques, c’est finalement
un jeu agréable que nous livrent les développeurs
japonais de Game Republic.
GENRE : Action
ÉDITEUR : Sony
DÉVELOPPEUR : Ninja Theory
TESTÉ SUR : PS3
GENRE : Action
ÉDITEUR : Sony
DÉVELOPPEUR : Game Republic
TESTÉ SUR : PS3
www.heavenlysword.com
Ce jeu est orienté arcade et permet de piloter un
Warhawk, sorte de mélange entre un vieux coucou
et un avion futuriste, de conduire diverses jeeps
armées ou chars, ou simplement de se déplacer
à pied pour mieux appréhender ses ennemis, que
ce soit avec des armes classiques ou, voyons les
choses en grand, un lance-flamme.
Ce jeu de combat se prend facilement en main et
offre de belles scènes d’action. Le tout est très
fluide, notamment à cause de graphismes qui
auraient pu être plus travaillés. C’est finalement
un jeu assez fun que nous avons là et qui peut
le devenir encore plus en jouant avec son groupe
d’amis.
GENRE : Action
ÉDITEUR : Sony
DÉVELOPPEUR : Incognito
TESTÉ SUR : PS3
www.folklore-game.com
Andrek
Andrek
www.warhawk.com
Andrek
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Gagne ‘Heavenly Sword’ sur PS3 ou ‘Folklore’ sur PS3 ou ‘Warhawk’ sur PS3 en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
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Sony
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Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Folklore
Sony
Warhawk
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Etes-vous prêt
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Games
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Playstation Press-Day
‘Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel avec tes jouets par milliers, n’oublie pas ma
PS3…’ Eh oui, Noël s’approche tout doucement déjà et il est temps de commencer à faire sa
liste de cadeaux si on veut que le Père Noël vous amène une console tant désirée ! Nous avons
peut-être trouvé pour vous les jeux qui pourraient attirer votre curiosité pour cette fin d’année.
En effet, lors de la journée presse organisée par Playstation nous avons eu l’opportunité de
voir en avant-première les jeux qui auront un succès pendant ces fêtes de fin d’année. Pour
les grands comme pour les petits, cette fin d’année s’annonce riche en nouveautés, les unes
plus spectaculaires que les autres !
L’une des découvertes très impressionnantes,
graphiquement parlant, c’est ‘The Eye of
Judgement’ sur PS3. C’est un concept plus
moderne que ce qui est déjà connu dans les
jeux de cartes magiques. Ce concept associe
l’expertise de Hasbro dans le domaine des cartes
à jouer et collectionner à la puissance du système
de la console nouvelle génération avec sa nouvelle
caméra USB. Ce jeu a vraiment été conçu pour
satisfaire des joueurs aux compétences et surtout
au tout public qui aurait du mal à comprendre
les jeux de cartes classiques. C’est un concept
unique aux graphismes époustouflants, facile à
jouer et à comprendre qui attirera certainement
des nouveaux adeptes à ce jeu, déjà bien connu
dans notre planète ! Mais pour ceux qui auraient
besoin des jeux de pure action, il y a aussi le
nouveau ‘L.A.I.R’. Un jeu très impressionnant au
niveau du graphisme qui vous emporte dans une
guerre pour la paix et pour lequel vous devrez
vous battre à cheval sur votre dragon sauvage
qui a suivi pour l’occasion une formation pour
disputer des combats mortels dans l’air et au sol
et qui est capable de tuer des milliers d’ennemis
en les écrasant, en les brûlant ou en les déchirant
avec ses griffes. Des sensations incroyablement
réalistes qui en surprendront plus d’un à condition
d’avoir une télé HD, bien entendu ! Et pour ceux qui
chercheraient un jeu de pure aventure galactique,
nous pouvons que conseiller le nouveau ‘Ratchet
& Clank’. Dans ce nouvel opus, Clank revient à
l’écran en tant que personnage jouable tandis
que Ratchet dispose d’une gamme renouvelée
et perfectionnée de capacités et de mouvements
qu’il pourra utiliser dans des nouveaux univers
qui comprennent des galaxies entières, une cité
majestueuse perchée dans les nuages et un parc
d’attractions aux dimensions cosmiques. Des
personnages innovants et très détaillés dignes de
ceux des plus ambitieux films d’animation.
Rumble’ revient pour cette fin d’année. Un jeu
qui amusera encore une fois vos soirées en étant
simple et drôle. Troisième épisode de la série à
grand succès, les petits monstres restent fidèles
à la formule gagnante et nous proposent grâce
à l’utilisation des boutons colorés des célèbres
buzzers Buzz, des jeux d’adresse et de vitesse très
simples à comprendre. On ne peut que se poser la
question : A quand le jeu pour la PS3 ?
Pour terminer cette belle aventure des jeux
modernes, nous ne pouvons pas nous arrêter
sans vous conseiller un jeu convivial et amusant
qui réunira tous les membres d’une famille ou des
amis pour une belle soirée. Cette fois encore c’est
sur PS2 que le jeu tant attendu Buzz ‘Monster
Vous l’aurez compris, pour cette fin d’année,
Playstation nous proposera comme à son habitude
des jeux pour tous les goûts et surtout pour toutes
les consoles Playstation. A vous de choisir et
j’espère pour vous que le Père Noël vous apportera
tous les jeux dont vous aurez rêvés et que vous
aurez commandés !
www.playstation.ch
Carlos Mühlig
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne ‘Buzz Junior : Monster Rumble’ sur PS2 ou ‘Eye of Judgement’ sur PS3 ou des Boosters et une Themedeck ‘Eye of Judgement’ en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Sony et à Carletto
Buzz Junior :
Monster Rumble
Sony
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Eye of Judgement
Sony
Boosters
Themedeck
Bd
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Nikita Mandryka
Le goût de la philosophie potagère
Le Concombre Masqué de Mandryka a marqué de son sillon le champ fertile de la bande
dessinée. Bien qu’éclipsé durant plusieurs années, l’heure de la retraite au vert n’avait pas
pour autant sonné. Le célèbre légume n’a pu se laisser aller à végéter. A l’instar des grands
héros de notre temps, le justicier bio a remis son masque pour un come back vitaminé, juste à
la sortie du bain. Morceaux choisis d’une interview forte en rires et remplie de bonne humeur.
commencé, en 67-68, il y avait très peu d’albums
publiés. Quand on n’en vendait pas soixante mille,
ce n’était pas bon. Maintenant, un éditeur qui en
vend trois mille il est content. Donc douze mille
c’est pas mal. Chez Dargaud ils sont contents,
ils font la suite. (rires) C’est vraiment bien pour
quelque chose qui est tellement en dehors de tous
les styles.
Un peu à ce propos, on peut lire sur votre
site : ‘La BD n’existe pas, parce qu’elle ne
passe pas à la télévision’. Est-ce que ce n’est
pas sa chance quelque part ?
© Vincent Gerber
Comment se passe la création d’une histoire
du Concombre Masqué ?
En fait, je procède par association d’idées,
comme pour une analyse sur le divan, ou comme
le faisaient les surréalistes. Sur le divan on est
censé raconter n’importe quoi : je fais pareil.
Et quelque chose se passe, c’est-à-dire que je
découvre des choses sur moi. Ma réflexion se
répercute sur l’histoire mais aussi sur moi-même.
J’arrive comme ça à écrire des histoires dont le
sens m’échappe. Au début je ne sais pas du tout
où je vais. Je pars dans l’histoire, et au fur et à
mesure que j’invente les choses, je découvre la
suite. Si on prend l’exemple du nouvel album, je
voulais raconter la suite du bain de minuit, où avec
Zaza ils reviennent dans l’usine et s’attaquent aux
problèmes. Mais j’ai voulu faire un prologue. Il
devait faire huit pages au départ… et maintenant
il en fait déjà trente-deux ! Donc j’ai introduit un
moment le rat qui dit ‘mais ça suffit le prologue
là, ça fait déjà trente-deux pages !’ (rires) Et
donc le prologue va faire environ quarante pages.
Vers la fin de l’album, le rat dit [petit jeu de mots
contextuel en passant... Ndlr] : ‘voyez ! Il reste plus
que six pages !’ ‘Ah, merde ! Bon, ben la suite ce
sera pour le suivant !’ (rires)
Comment a été accueilli ‘Le bain de minuit’ ?
Il a bien marché. En trois mois on en a vendu douze
mille. A notre époque, c’est pas mal. Quand j’ai
Tout à fait ! Seulement c’est en train de changer.
Elle commence à être reconnue culturellement – ce
qui est un grand danger car elle devient normative.
Alors que, justement, c’est le fait qu’elle soit
dans la marge, qu’elle soit non acceptée, que les
parents disent ‘il ne faut pas en lire !’ (rires), c’est
là où repose sa liberté. Le dessinateur est souvent
frustré. Son travail n’est pas reconnu comme
artistique ou culturel. C’est considéré comme de la
sous-littérature. Le problème, c’est que s’il devient
reconnu, il est cuit ! Sa liberté disparaît, il doit se
conformer. Il y a une contradiction ici. Je suis pris
© Mandryka
que les enfants comprennent et trouvent drôle,
avec des petits personnages à la Walt Disney. Que
le lecteur moyen qui veut juste se marrer se marre,
avec des jeux de mots et des calembours. Mais
derrière, le type qui veut réfléchir, qui veut quand
même un peu se libérer l’esprit, il trouve lui aussi
matière pour développer sa propre pensée.
J’ai appris que récemment un astéroïde s’est
vu baptiser ‘Mandryka’. C’est la réalisation
d’une des expressions du concombre : vous
êtes passé du bocal au global !
(Rires) Oui, c’est cela. Justement, c’est encore
un de ces jeux de mots qui révèlent une vérité un
peu plus tard ! Cette histoire d’astéroïde est assez
formidable. Au début je n’y croyais pas, je pensais
que c’était une blague... En fait, le type qui l’a
découvert est un passionné de BD. Il habite pas
loin de chez moi d’ailleurs, il m’a invité à prendre
un verre une fois. Il a ainsi nommé plusieurs autres
petites planètes par rapport à la BD, comme
l’astéroïde ‘Marsupilami’.
Le concombre va faire une grande découverte
dans le prochain album...
© Mandryka
dedans d’ailleurs. Je sais que c’est une industrie,
donc j’essaie de faire des albums qui marchent,
mais il faut que j’arrive à trouver ma liberté làdedans, en passant entre les gouttes. Je ne fais
pas passer mes messages de façon trop explicite,
parce que ça va choquer le lecteur. Il va me dire
‘qu’est-ce que c’est cette horreur !’ Il va rejeter…
et après je ne peux plus manger ! (rires) C’est pour
ça que je fais en sorte que le concombre soit lisible
à plusieurs niveaux. J’essaie de faire une histoire
Oui ! On va enfin savoir ce que c’est que le bretzel
liquide ! J’en ai fait quelque chose qui…
[Par mesure de prévention, la rédaction de
Murmures a décidé de ne pas révéler à la
face du monde le secret de cette substance
dangereusement subversive. Sa composition reste
consignée jusqu’à nouvel ordre au cadre sécurisé
de la newsletter glabougneuse.]
www.leconcombre.com
Vincent Gerber
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
57
Bd
Bruxelles Métropole, T.1 : Ville Haute
Di Giorgio / Santander Caravelle Urbaine
Après deux ans d’absence,
Mélina revient à Bruxelles
auprès de sa famille. Seulement, à peine a-t-elle
retrouvé sa mère qu’elle
apprend la triste nouvelle :
accusé à tort du meurtre
de sa femme, son frère risque la guillotine. Convaincue de son innocence, sa
sœur va mener l’enquête. Quant au meurtrier, ce
Jack l’Eventreur bruxellois, il poursuit son œuvre,
faisant nuit après nuit de nouvelles victimes selon
un plan bien précis.
Elles sont magnifiques. Il n’y a pas d’autres
mots pour décrire les cases de cet album qui
se démarque graphiquement de la production
BD actuelle. Pour sa première réalisation, Pablo
Santander prouve qu’il a du talent au bout de
son crayon. Son dessin, très précis et travaillé,
garde la sensibilité du crayonné tout en ayant la
finesse d’un dessin d’animation (que l’ont aurait
séquencé). Bien entendu, il y a derrière les traits
l’apport de l’informatique, mais la machine ne fait
rien toute seule, n’est-ce pas ? Son style s’exprime
avant tout par le jeu de lumières. Alors que
beaucoup auraient choisi une ambiance sombre,
on assiste ici à des cases lumineuses et claires, à
des effets d’éclairages saisissants auxquels on est
peu habitués.
Avec ce thriller au sein d’une Bruxelles victorienne
magnifiée, les éditions Caravelle démontrent
quelle place est la leur au sein du groupe Glénat.
Dommage cependant que l’éditeur n’ait pas choisi
de sortir du format traditionnel pour ce diptyque,
car le nombre limité de pages oblige l’histoire à
accélérer alors que le lecteur aurait volontiers
été tenu en haleine plus longtemps. Quand notre
regard se montre ainsi happé par les cases
chatoyantes, la page blanche de fin est difficile à
supporter.
Vincent Gerber
Football Football
Bouzard
Poisson Pilote / Dargaud
Vous qui vous levez tôt le
dimanche pour regarder Téléfoot, voilà un album de BD
que vous vous devez de posséder. Aisément transportable du canapé au siège des
WC, il ne vous quittera même
pas pendant la pub. Et pour
peu que vous pratiquiez ce noble sport, il trouvera
sans peine sa place au milieu des chaussettes sales et autres protège-tibias (je ne parlerai pas des
‘slips pleins de m...’) qui peuplent votre sac.
Bien connu des lecteurs de Fluide Glacial, Bouzard
nous entraîne au milieu des effluves de gazon et
de transpiration virile. Après lecture, la règle du
hors-jeu n’aura plus de secrets pour vous, vous
saurez enfin à quoi sert la coupe Intertoto, et les
dessous des démêlés entre Raymond Domenech
et Gérard Houllier vous seront révélés. En bonus,
vous retrouverez l’ambiance de la coupe du monde
CONCOURS
2006, alors que vous dormiez devant des matchs
où les buts étaient encore moins nombreux que
les joueurs contrôlés positifs au test anti-dopage.
Une trentaine de strips parus dans Libération à
cette époque sont inclus dans le livre, et la Nati en
prend pour son grade (mais elle n’est pas la seule).
Les autres planches ont quant à elles d’abord été
publiées dans le magazine So Foot.
Cerise sur le point de penalty, ceux qui ne
connaissent rien au foot, voire qui n’aiment pas ça,
riront eux aussi en lisant Football Football, car on
peut être, comme Bouzard, fan de ballon rond tout
en ayant assez de recul pour ne pas en faire une
religion. Et pour les vrais passionnés, sachez que
la couverture existe en quatre coloris, suivant le
club que vous supportez au quotidien. Manchester,
OL, OM, Saint-Etienne, Nantes, le Brésil ou la Nati,
faites votre choix.
Le voyage des Pères,
T.1 : Jonas
David Ratte
Paquet
Un père et ses fils vaquaient
tranquillement à leurs occupations, sans rien demander
à personne. Dans ces cas-là,
vous pouvez être sûr qu’un
type sorti de nulle part va venir vous déranger. C’est bien
ce qui arrive à Jonas, sauf
que la personne venue les interpeler sur la plage
alors qu’ils pêchaient s’appelle Jésus – et ce n’est
pas tout fait le premier venu…
Les deux fils de Jonas ne sortiront pas indemnes
de cette rencontre avec le futur messie. Quand
ce dernier quittera la ville, le vieil homme se rend
compte que ses garçons lui ont emboîté le pas…
Adultes ou pas, en juif de bonne famille qu’il est,
Jonas n’entend pas les laisser aussi facilement
quitter la demeure familiale. Il prend donc la route,
vite rejoint par d’autres pères ne voulant pas
voir leur descendance partir à la suite du premier
endoctrineur venu. Seulement, en cours de route,
la réputation de ce Jésus grandit et ses partisans
deviennent toujours plus nombreux. Et si c’est eux
qui avaient raison ?
Des pères, des fils… reste à savoir lesquels sont les
plus sains d’esprit ! Entre deux ‘Toxic Planet’, David
Ratte se change des idées brumeuses et polluées
pour partir à la découverte des paysages aussi
ensoleillés qu’ensablés de Palestine. Conversion
réussie (c’est le cas de le dire) pour l’auteur, car
ce ‘road-movie biblique’ retient l’attention. Son
graphisme rondouillard s’associe bien à l’humour
franc qui ressort du texte. Raconter l’histoire du
point de vue des pères des apôtres et des autres
fidèles de Jésus, voilà une idée aussi originale que
prometteuse. Vous n’êtes pas féru de religion ? Pas
grave, ‘athée’-vous d’y jeter un coup d’œil quand
même...
Vincent Gerber
SF
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Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Caravelles / Glénat et Dargaud
Bruxelles Métropole T.1 :
Ville Haute
Di Giorgio / Santander
Caravelle Urbaine
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Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Football Football
Bouzard
Poisson Pilote / Dargaud
Le Concombre Masqué :
Le Bain de Minuit
Mandryka
Dargaud
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À la minute...
CH confidentiel, T.2 : Nom de code : Voltaire
Ceppi
Le Lombard / Troisième vague
Lundi 26 juin, Genève : une
prostituée, Anna Paccio, est
retrouvée morte dans une
chambre de l’hôtel Voltaire.
A ses côtés, un homme, Gilberto Guzulo, gît également
sans vie. Suicide ? Meurtre ?
Mise en scène ? C’est la
question que va se poser la B.E.R. (Brigade des
Enquêtes Réservées), chargée de résoudre l’affaire. Ou du moins de démêler cet indescriptible
désordre puisqu’il semble avoir un lien entre l’incident de l’hôtel, un petit gigolo devenu propriétaire
d’une boîte de nuit réputée et un homme d’affaires
possédant des intérêts en Afrique.
‘CH confidentiel : Nom de code : Voltaire’ est le
deuxième tome d’une série originale qui devrait
en comporter six. Je dis originale car Ceppi
nous offre avec beaucoup de conviction une
section de policiers suisses qui nous change des
policiers américains ou français que l’on croise
habituellement dans la BD. Son plus grand mérite
est d’arriver à nous faire croire à cette unité qui
n’existe pourtant pas dans la réalité. Ce groupe de
flics, membres de cette section particulière, est
composé d’hommes et de femmes avec tout ce
que cela suppose de qualités et d’imperfections,
ce qui a l’avantage de les rendre profondément
humains. Intervenant sur des dossiers non résolus,
ils sont en droit de lutter contre les criminels par
tous les moyens... et ce ne sont donc pas des
enfants de cœur !
A la lecture de ce second tome et ce malgré tous
les éléments positifs, on ressort pourtant avec
un avis mitigé. Ceppi semble avoir disposé d’une
bonne intrigue et effectué un minutieux travail de
recherche pour rendre sa série des plus réalistes.
Mais l’auteur suisse nous fait perdre le fil trop
souvent avec une intrigue bien trop complexe
pour un lecteur non avisé. On se doit de revenir
plusieurs fois en arrière pour faire un lien entre
les différents événements de l’affaire, trier les
renseignements, tirer ses propres conclusions...
Bref, les lecteurs coutumiers de la collection
Troisième Vague, qui ont l’habitude des scénarios
complexes à la Desberg, devraient pouvoir
s’y retrouver. Quant aux autres, une attention
toute particulière à la lecture voire une relecture
s’impose. Mais rassurez-vous : le tome 2 est déjà
plus abordable que le premier !
Mélanie
Secrets : L’écorché T.1 & 2
Pellejero / Germaine / Giroud Dupuis Empreinte(s)
‘Secrets’, ce sont des histoison esprit. Car Tristan sent depuis l’enfance que
res portant un regard autour
quelque chose d’étrange se trame autour de ses
du thème des mystères de
parents. Mais la recherche de la vérité dépasse
vite ce que ses proches pensaient savoir...
familles : ces non-dits qui
les hantent, qui les divisent,
C’est une effusion de sentiments qui ressort de
voire les rassemblent par erl’histoire en deux tomes que nous proposent
reur... ou par dessein.
Germaine et Giroud. Aussi simple qu’elle aurait
Cette histoire est celle de Tristan,
pu être, les auteurs sont parvenus à faire ressortir
de son enfance malheureuse causée par une
l’inattendu tout en restant clairs et cohérents. Les
malformation de la mâchoire qui l’empêche de
personnages attachants apportent une grande
parler et l’oblige à garder un col de protection
émotion qui constitue le corps du récit. Le dessin
autour de la bouche. C’est lui, l’écorché. Dans
de Pellejero se montre lui particulièrement adapté
une France qui a laissé de côté les idéaux de la
à l’histoire. On retrouve un effet de peinture et
Commune de Paris pour aborder le vingtième
un jeu de couleur autour du rouge qui s’adapte
siècle, le garçon est initié par ses parents adoptifs
au personnage de Tristan, comme si on voyait
au métier de boucher. Il découvre ainsi le labeur et
l’histoire à travers ses yeux – ce qui est le cas
le quotidien du (bas) peuple de la capitale.
d’une certaine manière. Des yeux qui en expriment
beaucoup, tout ce que la bouche ne dit pas
Devenu jeune homme, Tristan se découvrira un don
probablement.
pour la peinture. Cette occupation lui permettra de
se sublimer, de faire oublier son côté ‘monstrueux’
Un magnifique diptyque qui vient embellir la
pour permettre au beau qui sommeille en lui de
collection Empreinte(s) des éditions Dupuis ; une
ressortir. Il deviendra reconnu, admiré – mais cela
collection qui continue de nous proposer des
ne représente que des dérivés d’amour, toujours.
œuvres originales sachant sortir des limites et du
classique de la bande dessinée. A recommander.
Ce succès n’apaise en rien ses souffrances ;
non celles de sa mâchoire, mais bien celles de
Vincent Gerber
Réédition en un volume de ‘A
la recherche de Peter Pan’
dans la collection ‘Signé’ du
Lombard. Comment ? Vous
aviez oublié que la Suisse
inspire des chefs-d’œuvre ?
La Genevoise Marine
Bourgeay signe le scénario
de ‘Michelle : Les mystères
de l’Est’, une BD d’espionnage
avec un dessin à l’ancienne
(publiée aux éditions Paquet).
Non au pessimisme !
Le blog du Spirou écolo,
c’est chaque jour des
nouveaux dessins
humoristiques sur des
mesures vertes.
Du bon esprit !
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des magazines de bande
dessinée, ‘Cargo Zone’
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décalée de la bande dessinée.
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Secrets : L’écorché T.1 & 2
Pellejero / Germaine / Giroud
Dupuis
collection Empreinte(s)
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Manga
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Kim Young Oh
Parmi les auteurs présents à la Japan Expo, nous avons eu le plaisir de rencontrer l’auteur de
Banya et Highschool.
Peux-tu te présenter ?
Bonjour, Kim Young Oh. J’ai
participé à un concours et
j’ai été sélectionné. Et…
je suis célibataire [rire]. Je
me suis formé tout seul et
je suis donc autodidacte.
C’est sans doute pour cette raison que ça m’a pris
beaucoup de temps pour évoluer et m’améliorer
As-tu des sources d’inspiration ?
Au niveau des auteurs coréens, Yoon tae- ho et
Huh Young man. J’aime aussi des comics comme
Hell boy ou Spawn
Banya et High school sont assez orientées
combat/action et plutôt pour un jeune public.
Ne te verrais-tu pas faire une série plus
‘adulte’ ?
Ne t’arrive-t-il jamais d’écrire tes propres
scénarios ?
En fait j’ai écrit la deuxième partie de Highschool
et Banya. Mais en le faisant, je me suis aperçu
que je ne pouvais pas me concentrer comme je
le souhaitais sur le dessin. J’aimerais vraiment
travailler avec un bon scénariste, et obtenir une
meilleure mise en scène. En fait, j’ai beaucoup de
plaisir à être à la fois auteur et dessinateur. Mais
c’est vraiment de la cupidité personnelle.
Aimes-tu qu’il y ait un nombre important de
personnages dans tes séries ?
Au début, j’avais prévu une histoire vaste avec
énormément de personnages et finalement, j’ai
dû retirer certains personnages. En fait comme le
bouclage des séries se fait dans des délais assez
courts, créer trop de personnages est quasiment
mission impossible.
As-tu préféré faire High school dans un
univers contemporain ou banya dans un
univers heroic fantasy ?
J’ai une préférence pour l’heroic fantasy. Je peux
dessiner tout ce que je veux.
Comme les monstres ?
J’adore dessiner les monstres. En fait, c’est plutôt
les personnages principaux le problème. (rire)
Selon toi, une bande dessinée doitelle toujours comporter des éléments
humoristiques ?
En fait, pour moi, une bande dessinée doit toujours
être à la fois amusante et intéressante, même si
elle ne doit pas pour autant être comique. Mais
c’est très important qu’elle soit amusante.
Sur quoi travailles-tu en ce moment ?
Actuellement, je travaille sur ‘gui’ (qui peut être
traduit par spectre). Le héros principal de l’histoire
erre à la poursuite de spectres. Cette série sera
d’ailleurs plutôt sérieuse.
Oui pourquoi pas, si on me propose un bon scénario
Jeoffrey Rambinintsoa
Park Jin Hwan
Est-il important qu’il y ait toujours une touche
comique dans Archlord ?
C’est durant la Japan Expo que nous avons eu la chance de rencontrer Park Jin Hwan, l’auteur
du manhwa Archlord (éditions Tonkam) dont le sixième tome est prévu pour le 20 novembre.
Peux-tu te présenter ?
Comment travailles-tu sur Archlord ?
Je m’appelle Park Jin Hwan. C’est la première
fois que je viens en France et j’espère que vous
avez aimé ma série ! (rire)
Tous les quinze jours, j’envoie mes planches.
Je me repose un peu après le bouclage. Après,
pendant trois ou quatre jours, je travaille sur le
scénario, le story board, puis je dessine… je ne
dors pas suffisamment
Comment es-tu arrivé dans le milieu ?
Je n’ai pas vraiment de formation. Je suis un autodidacte qui s’est fait en imitant des dessins. J’ai
travaillé ensuite pendant cinq mois dans un studio
sur des animés mais ça
ne me plaisait pas. Avant
Archlord, j’ai travaillé sur
un webzine heroic fantasy et une bande dessinée éducative. Archlord
est ma troisième ou quatrième série
Cela n’a pas été trop dur d’adapter un jeu
vidéo ?
Non ce n’était pas difficile car on m’a laissé
extrêmement libre pour concevoir ma BD.
Concentres-tu ton travail plutôt sur le
character design ou les décors ?
Je n’ai pas vraiment de préférence ou de priorité.
La conception des personnages, le cadre, tout
est aussi important.
Oui, c’est très important. Une bonne bande dessinée doit allier l’humour, l’émotion, la tristesse.
Tous les aspects sont importants.
As-tu eu des difficultés à gérer les différents
personnages ?
Oui, c’est maintenant un peu difficile. Mais
depuis le début, j’espère écrire une série dont
les personnages ont tellement de caractère que
même l’auteur n’arrive pas à les gérer et que les
personnages écrivent eux même l’histoire.
Des projets ?
Je suis en train de préparer une série basée sur
l’action qui s’appelle ‘Breaker’.
Un mot pour tes lecteurs ?
Je les remercie et je souhaite qu’ils continuent à
apprécier la bande dessinée coréenne.
Jeoffrey Rambinintsoa
CONCOURS
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Archlord 1
Highschool 1
Gagne un exemplaire de ‘Archlord 1’ ou de ‘High School 1’ en envoyant un mail à :
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Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
61
Manga
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L’académie Alice 1 Tachibana Higuchi
Peace Maker Kurogane 1
Glénat
Nanae Chrono
Mikan et Hotaru sont les
meilleures amies du monde.
Mais un jour, Hotaru se voit
forcée d’intégrer une école
pour surdoués. Malgré les
difficultés, Mikan est bien
décidée à entrer elle aussi
dans la très fermée Académie
Alice et elle s’embarque pour Tokyo et des aventures pleines de magie. A mi-chemin entre Harry
Potter et Alice au Pays des Merveilles, ce manga
nous entraîne dans un univers magique et plein
de surprises. L’héroïne, candide et naïve, est une
véritable boule d’énergie qui permet au scénario
de soutenir un rythme rapide. Les personnages
sont gentiment déjantés et attachants. Les dessins
se prêtent bien à l’ambiance douce du monde de
l’enfance sans négliger une bonne dose d’humour.
On s’amuse beaucoup et petits et grands se laisseront emportés dans les péripéties de Mikan.
Pauline Hausmann
Accords parfaits Natsuki Takaya
Akata / Delcourt
Vous êtes parfois triste et
déprimé ? Si oui, alors quoi
de mieux que de vous lancer
dans la lecture de ce recueil
d’histoires de l’auteur du
manga culte ‘Fruits basket’.
Vous y retrouverez des
histoires d’amour fraîches
qui ne manqueront pas de vous émouvoir. Bien
qu’elles soient écrites à des moments différents de
son parcours (et donc parfois inégales), on y voit
bien à chaque fois cette capacité qu’a l’auteur à
doser un humour léger et des sentiments profonds.
De plus, elle ne tombe jamais dans un excès
de mièvrerie lorsqu’elle partage avec nous ces
histoires de jeunes gens amoureux. Alors n’hésitez
plus à découvrir les œuvres de Natsuki Takaya
(si ce n’est pas encore fait). Vous aurez toujours
l’agréable surprise d’avoir un énorme sourire sur le
visage après la lecture de l’un de ses mangas !
Sivan
Daydream 1 Saki Okuse / Sankichi Meguro
CONCOURS
affaires paranormales pour la mairie et grand
phobique des fantômes, Misaki se lance dans
l’exorcisme. Mêlant paranormal, enquête et action,
‘Daydream’ mise aussi sur le côté sulfureux de
Misaki Saiki. Les séances d’exorcisme se font en
petite tenue et notre médium n’hésite pas à user
d’un fouet ensorcelé pour mater les plus récalcitrants. Le scénario est peu original mais les dessins de Sankichi Meguro rattrapent cette faiblesse.
Pauline Hausmann
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[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à Kami et à Glénat
Peace Maker
Kurogane 1
Nanae Chrono
Kami
62
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
L’académie Alice 1
Tachibana Higuchi
Glénat
Pauline Hausmann
Yapou, bétail humain,
tome 1
Shôzô Numa et Tatsuya Egawa
Panini manga
‘Il existe deux façons de voir
notre univers : par les yeux
des morts et par ceux des
vivants’. Seuls les médiums
sont capables de percevoir
les deux. Misaki Saiki, médium et reine des dominatrices dans un club SM, n’a
aucune envie de se mêler du monde des morts ;
mais l’appât du gain émousse bien vite sa résolution. Accompagnée de Sôichirô, en charge des
Kami
En 1864, quelques mois
après l’incident d’Ikedaya
où le shinsengumi affronta
les partisans du Sonnô Jôi,
Tetsu a grandi et mûri, mais
le sort de Suzu, dont il a tué
le mentor, le hante. C’est
donc un Tetsunosuké plus
adulte que l’on retrouve dans ce premier tome,
inaugurant un nouveau cycle. L’histoire, laissée
en plan à la fin du cinquième volume de ‘Peace
Maker’, reprend de plus belle et Nanae Chrono
semble décidée à enfin nous en révéler davantage
sur le passé de ses personnages. L’ambiance
est sensiblement différente par rapport à ‘Peace
Maker’, plus aboutie aussi, tout en conservant
un excellent équilibre entre humour et action. De
nouveaux personnages amènent un peu de sang
neuf et la promesse d’une nouvelle dynamique
dans le récit. On attend déjà le deuxième tome
avec impatience !
Kami
Voici un titre qui va ravir tous
ceux en manque de manga
subversif et extrême. On
découvre ici que dans des
millénaires, la race humaine
est gouvernée par les femmes
blanches, que les classes
inférieures sont réduites à
l’état de meubles vivants, et que ce qui reste du
Japon en est le lieu ‘de culture et d’élevage’. Les
ennuis commencent lorsque, lors d’un voyage
temporel, une jeune fille noble de ce futur s’écrase
dans les années 1960 et y rencontre un couple
de jeunes étudiants. On peut en être certain, ce
manga pour public averti ne sera pas du goût de
tout le monde, mais il n’en reste pourtant pas
moins une œuvre majeure traduisant le malaise
de toute une société après une guerre et une
occupation qui achèvera d’ôter toute masculinité à
cette nation pensant descendre des dieux.
Sivan
LE 12 DÉCEMBRE AU CINÉMA
Animé
Plus d’articles sur www.murmures.info/manga
Haruka, La légende des huit guerriers, partie 1
Anima / Beez
Akane, une jeune lycéenne,
tombe dans un autre espacetemps. Dans lequel les quatre
divinités protectrices du pays
de Kyô ont été scellées par un
démon. Akane apprend qu’elle
est la prêtresse du Dragon et
qu’elle seule peut sauver Kyô. Pour cela, elle pourra
compter sur ses huit gardiens, tous de beaux et
jeunes hommes. Ce titre exploite les ficelles du
shôjô-fantastique comme l’a fait Fushigi Yugi. Le
graphisme des personnages et le scénario sont
corrects sans être originaux. L’histoire évolue dans
un monde rempli de mythologie et de traditions
chinoises. Les paysages sont magnifiques et
la musique accompagne bien ces images. De
plus, l’apparition de Mini-Tengu relève le niveau
d’humour. La légende des huit guerriers est sans
prétention et les treize épisodes du premier coffret
passent assez vite.
Léa
Hinamizawa, le village maudit, 1 à 4
Anima
Un village isolé, des meurtres,
des disparitions mystérieuses,
une salle remplie d’instruments
de tortures… Les énigmes
qui entourent le hameau
d’Hinamizawa sont sombres et
nombreuses. Keiichi se retrouve
plongé dans des aventures sordides et dont son
groupe d’amies semblent être la clé. Le scénario
de cet anime est un peu particulier. En effet, à
chaque nouveau chapitre, l’histoire recommence à
son point de départ sans être toutefois la même,
et à chaque nouveau cycle, un aspect différent du
scénario est abordé. Visuellement, c’est magnifique,
Hinamizawa sortant des studio ayant produit
Fruits Basket, et la musique est tout simplement
splendide, signée par un des maîtres du genre :
Kenji Kawai ! On ne s’ennuie pas une seconde et le
perpétuel recommencement de l’histoire entretient
le mystère plus qu’il ne le gâche.
Pauline Hausmann
Saint Seiya – Hadès, vol. 1 & 2 Masami Kurumada
TF1 / AB Vidéo
Eté 2003. La ‘communauté Saint Seiya’ se nourrit
d’épisodes vieux de plus
de dix ans et de figurines
toujours plus anciennes.
Sans mot dire, Toeï lance
sur la chaîne japonaise
Sky Perfect TV un épisode qui
fera l’effet d’une bombe. Saint Seiya ressuscite
dès lors durant treize épisodes d’une série, ‘Hades Jyuunikyuu Hen’. L’histoire raconte la dernière
CONCOURS
bataille de nos héros qui les conduira jusqu’en
enfer pour sauver Athéna des griffes d’Hadès. Par
contre, l’éditeur ne nous présente ici que la version française stéréo, sur deux épisodes par DVD.
On regrettera encore l’effet ‘16/9 écrasé’ des jaquettes, copies non conformes de leurs grandes
sœurs nippones. Les fans attendront un éventuel
coffret avec la VO, tandis que le grand public se
ravira de ces versions françaises.
Franck
Fullmetal Alchemist
The Movie
Dybex
Souvenez-vous ! A la fin des
cinquante et un épisodes que
comptait la série TV ‘Fullmetal
Alchemist’, Edward Elric se
retrouvait projeté à Munich,
dans notre monde, tandis
qu’Alphonse récupérait enfin
son corps mais perdait tout souvenir des voyages
avec son frère. Le film commence deux ans après
ces événements. Nous sommes en Allemagne
en 1923 et Ed étudie la fuséologie en compagnie
d’Alphonse Heiderich, un jeune homme ressemblant
beaucoup à son petit frère. C’est une époque
troublée. Le pays connaît une inflation vertigineuse
et le début de la montée au pouvoir du nazisme. Une
société secrète veut ouvrir un passage et utiliser
le monde de l’alchimie afin de prêter main-forte à
Hitler pour son putsch du 8 novembre. Edward fera
tout pour empêcher cet obscur dessein.
Pour ce film, nous retrouvons toute l’équipe de
la série TV. Le graphisme des personnages est
toujours aussi bon et cela fait plaisir de voir Edward
un peu plus mature. Par contre, certaines scènes
sont le fruit malheureux de l’animation classique
et des images de synthèse, donnant un résultat
qui fait un peu grincer des dents. La B.O., signée
Michiru Oshima, reprend certains thèmes de la série
et colle toujours aussi bien avec l’action. L’histoire
manque malheureusement un peu de punch et l’on
se dit qu’un film n’était pas le meilleur support pour
terminer cette série. On regrette aussi la présence
trop discrète de certains personnages (le Colonel
Mustang ou Winry) et le peu d’alchimie. Cependant,
malgré ces quelques faiblesses, les studios Bones
nous offrent ici une fin écrite avec intelligence, bien
dans l’esprit de la série. Le parallèle entre notre
monde et celui de l’alchimie est intéressant et je vous
conseille de regarder attentivement les personnages
secondaires, vous risquez de reconnaître certaines
têtes. Un film qui ne se contente pas d’une histoire
mais cherche à faire passer un message, un
épilogue certainement très attendu par tous les fans
de cette excellente série.
Pauline Hausmann
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire de ‘Haruka’, de ‘Hinamizawa 1’ ou de ‘Saint Seiya – Hadès’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
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Haruka,
La légende des huit
guerriers, partie 1
Anima / Beez
64
Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007
Hinamizawa,
le village maudit 1
Anima
Saint Seiya – Hadès
TF1 / AB Vidéo
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