Voyage au cœur du Levant

Transcription

Voyage au cœur du Levant
ANIME MANGA LIVRES BD GAMES TECHNOLOGIE VOYAGE SPORT THEATRE ART CINEMA MUSIQUE SOCIETE
Magazine gratuit
Le magazine de la culture et du divertissement – www.murmures.info
N°24 Avril 2008
Manga
Rendez-vous au
Polymanga ! Kyushu,
Voyage
le sud du Japon
Visions du Réel Cinéma
prend le pouls de la planète
Spécial
Japon !
Voyage au cœur du Levant !
ICATION
OLLECTIF
35 pages consacrées à la culture japonaise
Impressum
UNE PUBLICATION
DU COLLECTIF
Murmures Magazine – Version 24
Avril 2008
Paraît 6 fois par an. Imprimé sur du papier écologique.
Murmures n’est responsable que du contenu rédactionnel.
Helvetic'Arts / Murmures
Case Postale 54
CH - 1211 Genève 28
Tél. : ++41 22 / 796 23 61
Fax : ++41 22 / 796 23 69
[email protected]
www.murmures.info
www.helveticarts.com
Compte Postal : 17-614254-0
Impression : Atar / Vernier
Directeur de Publication : David Margraf
Rédactrice en Chef : Katia Margraf
Rédacteur en Chef adjoint : Carlos Mühlig
Responsable Publicité : David Margraf
Création / Réalisation / Mise en pages :
Corrections : Katia Margraf,
Yamine Guettari, Antoine Bianchi
Website : Ashtom ([email protected])
Distribution : Carlos Mühlig ([email protected])
Contact Rubriques
Société : Véronique Julier ([email protected])
Sortir : Carlos Mühlig ([email protected])
Musique : Antoine Bianchi ([email protected])
CD :Thomas Bourquin ([email protected])
Cinéma : Yamine Guettari ([email protected])
DVD : Jean-Yves Crettenand ([email protected])
Art / Théâtre : Nicolas Fortini ([email protected])
Voyage : Katia Margraf ([email protected])
Technologie : Carlos Mühlig ([email protected])
Jeux Vidéo : André Kurz ([email protected])
Bédé : Vincent Gerber ([email protected])
Livre : Katia Margraf ([email protected])
Manga / Animé : Pauline Hausmann ([email protected])
Rédacteurs & Collaborateurs
Christian Couturier, Christian & Christel Hamm, Jonathan Henault,
Bertrand Cavaleri, Ricardo Diges, Eliane Bernard, Claude Sadois,
Jenifer Cross, Boris Henry, Mathieu Goulin, Janie Mouthon,
Chloé Dethurens, Carole-Lyne Klay, Daniel Wuilemin,
Myriam Genier, Philippe Lüthi, Christelle Genier,
Jeremy Haldemann, Ali Azam, Thierry Loriot, David Cherix,
Binh Huynh, Rachid Guettari, Xavier Jacquet, Stéphanie Krieger,
Greg Borel, Franck Potvin, Nicolas Guerin, Thierry Rod,
Dimitra Meintassis, Mara Morariu, Selsa Maadi, Victor Theurer,
Pierre-Alain Surdez, Lucien Vuille, Nikki Raeber,
Jean-Yves Crettenand, Valentine Pache, Joel Espi, Sarah Layani,
Max Menevault, Mary Pellet, Pascal Widmer, Adrien Wyssbrod,
Mélanie Labbé, Cyril Bron, David Turchany, Monia Thoeni,
Emmanuelle Agabu, Joelle Michaud, Fabrice Praz, Imma Abbet,
Nicolas Fortini, Jeoffrey Rambinintsoa, Sébastien Frochaux,
Aude Zamofing-Monnat, Nadja Hofmann, Rosa Capelli,
Pablo Michellod, Maud von Bergen, Christophe Guillaud,
Bertrand Cassegrain, Maxine Bucher, Romain Kapps,
Fredrik Blanc, Edouard Breard
Remerciements
A tous les rédacteurs et collaborateurs du magazine. Ainsi que :
[Musique] Warner Music, Sony BMG, EMI, Disques Office,
Musikvertieb. [Cinéma] Buena Vista, Rainbow Vidéo, TTP Films,
Warner Home, Universal, Dinifan, Impuls, Xenix, 369 Vidéo.
[Jeux Vidéo] ABC Software, Waldmeier, Sony Computer,
Gametime, Microsoft, PRFact, Consoles-Otaku [Manga/Bédé]
Dybex, Kaze, Soleil, Pika, Beez, Humanoïdes, Casterman, Dargaud,
Nocturne, Ankama, Kami, Anima, Akileos. [Livre] Picquier, Pocket,
Calmann-Lévy, Presses de la Cité, Albin Michel. [Technologie] Dell,
Pioneer, Archos, Microsoft, Fujifilms.
Édito
Murmuriennes, Murmuriens,
Difficile d’écrire cet édito. Le dernier est encore plus difficile que le premier. Oui, vous avez bien lu, le
dernier. Après de longues réflexions et discussions, l’équipe a décidé d’arrêter la parution « papier » de
Murmures Magazine. Durant plusieurs années et tout au long des 24 numéros parus, une équipe de
passionnés et bénévoles a travaillé dur pour offrir un contenu original et de qualité, tout en soutenant la
culture locale, ce qui est assez rare pour être mentionné !
La question « pourquoi ? » doit être sur toutes les lèvres et en quelques mots, sachez simplement que
Murmures était une machine trop grosse à gérer et que les budgets pour le financer étaient difficiles à
trouver. Compliqué pour un magazine indépendant et associatif de trouver le soutien nécessaire pour
travailler dans de bonnes conditions.
Mais rassurez-vous, tout n’est pas fini ! Murmures ne disparaît pas entièrement puisque le site internet va
continuer à se développer pour devenir un portail culturel indispensable en Suisse romande. Un nouveau
site Murmures sera bientôt disponible, alors n’hésitez pas à venir nous rendre visite à www.murmures.info !
Et réjouissez-vous car l’équipe n’a pas dit son dernier mot et prépare pour la rentrée de septembre un
nouveau projet plus ciblé et plus adapté à nos ambitions. Vous allez devoir nous supporter encore un
certain temps !
Pour cet ultime numéro, une fois encore nous avons décidé de mettre en avant la culture japonaise et cela
juste avant le Polymanga qui aura lieu comme chaque année à Lausanne et où nous aurons un stand afin
de pouvoir vous rencontrer.
Merci à tous les collaborateurs de Murmures sans qui l’aventure n’aurait pas été si enrichissante. Merci
à tous les partenaires et annonceurs qui nous ont soutenus et qui ont fait que l’aventure ait duré si
longtemps. Merci à Atar notre imprimeur et à Services Concept qui a fait un travail remarquable au niveau
de la mise en page. Merci à nos abonnés et lecteurs fidèles qui nous motivent à faire toujours mieux.
Merci à tous !
A très bientôt pour de nouvelles aventures !
David Margraf
Directeur de Publication
Sommaire
Dossier Japon Société
Musique / Interviews
Musique / CD’s
2 > 37
39
41 > 44
45
Théâtre
Technologie
Games
53
54 > 55
57
Bédé
58 > 59
61 > 62
Cinéma / Interviews & Articles
47 > 48
Voyage
Cinéma / DVD’s
50 > 51
Livres
64
Et bien d’autres encore qui sont trop nombreux pour tous
les nommer ! Et une ola pour Services Concept ! Merci à tous ainsi
qu’aux lecteurs, abonnés, distributeurs et toutes les personnes
qui participent de près ou de loin à l’existence du magazine.
Merci !
la billetterie romande
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Société
La pratique de l’Ikebana
‘Art floral japonais’ est une traduction approximative du mot Ikebana. Le terme Hana (ike
b ana) englobe tout le monde végétal, littéralement tout ce qui pousse. La relation avec le
végétal est au centre de la pratique de l’Ikebana ; la branche de pommier, le lys, les sceaux
de Salomon sont autant d’êtres vivants avec lesquels nous entrons en dialogue. Considéré
au Japon comme un art à part entière, l’Ikebana a évolué au fil des siècles avec la société
et la culture japonaise. Il trouve son origine dans les offrandes de fleurs faites au Bouddha.
Pratique réservée au départ aux seuls moines, il passera du monde du temple à celui de la
noblesse pour finalement se démocratiser et se propager dans le monde occidental.
La vitalité est au cœur de l’Ikebana.
Mettre en vie, faire vivre, tel est le sens du Ikeru
qui compose le mot Ike b ana. L’arrangement même
très simple, réalisé par un grand maître d’Ikebana
se reconnaît à son souffle, il respire, il danse. A le
contempler, quelque chose à l’intérieur de nous se
met en mouvement… La pratique de l’Ikebana est
une invitation à chercher ce souffle, cette vitalité,
à les laisser se manifester dans la composition.
Cette recherche demande du temps et un certain
engagement. On peut en quelques cours apprendre
à installer les branches et les fleurs dans le vase
à l’aide d’un pique-fleurs et que l’arrangement soit
beau, il s’agit là d’une introduction, la pratique de
l’Ikebana peut nous mener bien au delà…
Style naturel et style libre :
une alternance prometteuse
Dans le Moribana, ou Ikebana contemporain, on
distingue deux grands styles : le style naturel et
le style libre. Dans le style naturel, l’intention est
de montrer la beauté du végétal comme on l’a
ressentie dans la nature. Pour cela on respecte le
végétal dans son intégrité, une fleur sera toujours
accompagnée de ses feuilles. Imaginez une fleur
d’Iris sans ses feuilles, il est tout rétréci et malingre,
c’est la présence de ses feuilles qui lui donnent tout
son rayonnement. Ainsi certaines fleurs comme
l’Amaryllis, qui sont vendues sans leurs feuilles,
devront être réservées au style libre. De même,
dans les zones tempérées, on utilise les végétaux
qui poussent dans notre environnement et on
réserve les végétaux exotiques pour le style libre. La
branche sera orientée en tenant compte de la façon
dont elle a reçu le soleil, la face des feuilles qui a été
éclairée tournée vers le haut, et selon les couches
de végétation qui s’étagent depuis les grands arbres
comme le pin, aux arbres moyens comme le prunier,
aux arbustes comme la nandine ou la spirée, aux
fleurs et herbacées jusqu’à la petite fougère. Ainsi
la personne qui contemple la composition de style
style naturel
naturel est émue par l’évocation d’un espace de
forêt ou d’un jardin,…
Dans le style libre qui est apparu au vingtième
siècle au Japon, l’intention est différente. Il
s’agit de mettre en valeur une qualité du végétal
que l’on a perçue, l’aspect linéaire et sinueux du
saule tortueux ou celui rectiligne et répétitif des
repousses du cornouiller sanguin, la surface veinée
d’une feuille d’hosta,… Fortement influencé par
les arts plastiques et les artistes d’occident, le
style libre fait plus appel à notre goût personnel,
notre inventivité et notre créativité. L’intentionnalité
avec la couleur, le jeu des contrastes sont des
notions qui appartiennent au style libre.
Une des richesses de la pratique du Moribana
vient de l’alternance entre la réalisation de styles
libres et de styles naturels. Effort d’inventivité,
plaisir du jeu, appétit des couleurs, interprétation
personnelle, telle est l’invitation pour la réalisation
d’un style libre. Et dans un jeu de polarité, au
cours suivant, la réalisation d’un style naturel nous
invite à développer notre écoute du végétal, notre
capacité à nous mettre au service.
En conclusion, on peut souligner l’aspect très
concret de la pratique de l’Ikebana, le soin à
apporter aux végétaux, aux vases, au dojo, lieu
de la pratique. Il s’agit d’un travail d’artisan qui
s’affine avec le temps, la précision dans la façon
de couper une branche, d’utiliser son sécateur,
de trouver l’équilibre d’une branche… L’invitation
est aussi de nous enraciner dans les activités très
concrètes liées à la pratique, en y mettant tout
notre cœur.
www.ikebana-lausanne.ch
style libre
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Anne Descombes,
Professeur d’Ikebana
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
Le bonsaï
Depuis une vingtaine d’années, un nouveau phénomène a envahi l’occident : le bonsaï. Est-ce
que cet intérêt n’est qu’une mode ? Ou montre-t-il un réel attrait des occidentaux pour un art
qui cultive la patience, l’amour de la nature et l’harmonie ? Il est difficile de répondre à cette
question, mais je tenterai ici de vous faire une rapide présentation de ce qu’est le bonsaï.
dégager du bonsaï une forme en triangle ; les troncs
multiples qui se comptent par rapport au nombre de
troncs, ici aussi plusieurs sous-catégories existent ;
enfin, on peut trouver des plantations en groupe
dont le nom varie en fonction du nombre d’arbres.
Pour conclure cet article, voici quelques conseils à
garder en mémoire lors de vos achats de bonsaï.
Tout d’abord, il faut choisir la bonne période, celleci dépendra du type de bonsaï que vous désirez
ou que vous pouvez avoir. Il faut, dans un premier
temps, choisir entre bonsaï d’intérieur ou bonsaï
d’extérieur. Dans le premier cas, il vaut mieux
l’acheter à la fin de l’hiver, les jours se rallongeant,
la luminosité à l’intérieur grandira et votre arbre
ne s’en portera que mieux. Dans le second cas,
cela dépendra en plus du genre de votre bonsaï.
Pour les fruitiers, il vaut mieux les acheter en fin
de maturation des fruits, et non durant la floraison.
Pour les feuillus, la période du débourrage des
bourgeons est la plus adaptée, permettant ainsi de
vérifier sa vivacité. Enfin pour les conifères, vous
pouvez les acheter quand vous en avez envie.
© Georges Dayer
Tout d’abord, avant d’entrer au cœur du sujet, je
vous propose un rapide historique afin de guider
ceux qui ne connaîtraient pas cet univers. Passons
les premières cultures en pot qui remontent à
l’Egypte pour nous intéresser directement à une
représentation de la nature en miniature. Cette
discipline a été développée par les Chinois sous la
dynastie des Han, nommée ‘penjing’ ce qui signifie
représentation d’un paysage dans une coupe. Elle
prendra ensuite la forme d’un seul arbre en pot,
sous la dynastie suivante, celle des Qin. On parlera
dès lors de ‘pénzai’. Il faudra attendre le sixième ou
le septième siècle pour que des moines bouddhistes
importent cette technique au Japon. Son intégration
à la culture japonaise se fera bien plus tard, au dixseptième siècle, c’est à cette époque que naîtra
le nom de bonsaï, un arbre
dans un pot. Le bonsaï ne
sera reconnu comme un art
au Japon qu’en 1934. Pour
l’Europe, il faudra attendre la
troisième exposition universelle
de Paris en 1878, pour voir les
premiers bonsaïs.
Il faut ensuite savoir que cet art est très codifié,
même s’il est possible de s’écarter des règles, afin
d’avoir le bonsaï qui vous plaît, il est bon de garder
à l’esprit deux choses : la dimension et le style que
l’on veut donner à son arbre. Premièrement la taille :
il existe trois catégories. Mame ou Shôhin, on parle
de bonsaï qui se porte à une main. Sa taille varie
entre 5 et 15 cm. Ce genre de bonsaï est fascinant
par sa petite taille, par contre cela le rend aussi
très difficile à entretenir. Kotate-mochi ou Komono,
on parle dans ce cas de bonsaï à deux mains. Leur
taille peut aller de 15 à 60 cm. Il s’agit des tailles
les plus répandues, étant un bon compromis entre
les deux autres genres. Omono, il s’agit des bonsaï
à quatre mains, dont la taille dépasse les 60 cm
et va jusqu’à 120 cm voire plus. Les plus grands
et les plus majestueux étaient autrefois réservés à
l’élite japonaise.
Deuxièmement, la forme : il en existe en grand
nombre, nous n’évoquerons dans ces quelques
lignes que les trois grands catégories qui sont :
le tronc simple, qui se divise en plusieurs sous
catégories, mais avec l’idée générale que doit se
N’oubliez pas que le type d’arbre que vous
achèterez dépendra en grande partie de l’endroit
où vous allez le mettre. On ne choisit pas le même
arbre pour une terrasse ensoleillée ou une pièce
d’intérieur peu lumineuse, il est donc important
de bien questionner la personne chez qui vous
allez acquérir votre arbre, afin de savoir ce qui lui
convient le mieux.
David Turchany
Le Bonsaï Club
de Romandie
fête ses 30
ans !
Le samedi 19 avril et
le dimanche 20 avril, le Bonsaï Club de
Romandie célèbre son trentième anniversaire.
Au programme du week-end, expositions
de bonsaï ainsi que des démonstrations
de Ikebana, calligraphie, origami et taille
de légumes. Sur place, buvette et petite
restauration.
Quand ?
19-20 avril 2008
Où ?
A la grande salle de Prilly
Plus d’infos : www.bcsr.ch
© Georges Dayer
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Opus One and Michael Brenner for BB Promotion GmbH
in association with Van Baasbank & Baggerman
present:
YAMATO
LES TAMBOURS DU JAPON
Du 9 au 14 septembre 2008
Théâtre du Léman Genève
Les 9, 10, 11, 12 à 20h30.
Le 13 à 15h et 20h30. Le 14 à 17h
www.opus1.ch
Société
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
La chambre à coucher japonaise…
Zen, Feng Shui, flux d’énergies, sont autant de termes à la mode actuellement. Quoi de mieux
pour harmoniser son intérieur, en respectant quelques règles basiques du Feng Shui, que de
se doter d’une chambre dans le style japonais. C’est la réflexion que je me suis faite en venant
m’installer en Suisse. J’avais la chance de réfléchir à mon intérieur à partir de rien, puisque
j’ai choisi de ne pas traîner mes anciens meubles avec moi.
déplace pas en chaussures sur un tatami ni même
en chausson, ce serait une impolitesse majeure.
Ils sont très souvent disponibles avec de grandes
variétés de bandeaux décoratifs qui recouvrent leur
longueur. Sobriété ou excentricité, tout est possible
selon les goûts de chacun. Pour un lit japonais, les
tatamis peuvent être comparés à notre sommier
occidental. Pas de futon sans tatamis. Le confort
japonais est à ce prix.
Cette décision prise restait à savoir comment faire
pour s’approcher d’un intérieur japonais de carte
postale, sans exploser son budget. Un intérieur
traditionnel est composé d’un parquet de tatamis.
C’est quasiment impossible à réaliser dans nos
appartements occidentaux à moins de partir
dans de l’architecture d’intérieur sur-mesure.
Par contre, ce qui est tout à fait réalisable c’est
quelques tatamis et un futon.
Le choix du nombre de tatamis est affaire de
goût et d’aménagement intérieur. Ces matelas en
paille de riz compressée, d’une taille standard de
90x180 (mais de nombreuses autres tailles sont
disponibles), sont l’ancienne unité de mesure de
la taille d’une pièce au Japon. Ils constituent le
revêtement classique que l’on peut trouver dans
toute salle d’arts martiaux et offrent robustesse
et confort. Comme de bien entendu on ne se
Les futons sont l’équivalent japonais de nos
matelas. Souvent relativement mous pour qui
aime les matelas fermes. Ils sont roulés ou pliés
pendant la journée, pour à la fois laisser respirer
les tatamis et pour un gain de place, denrée rare
et précieuse au pays du Soleil Levant. Il existe
de nombreuses variantes de futons, offrant une
large gamme de tailles et de fermetés selon les
matériaux de remplissage utilisés.
Les premières nuits demanderont une adaptation
à dormir près du sol et forcément à la manière
de se lever, différente. Les chambres japonaises
modernes ayant tendance à s’occidentaliser,
de nombreux lits adaptés aux tatamis sont
disponibles, ce qui permet une forme hybride de
chambre à coucher : futon et tatamis mais sans
être couché à même le sol. Ayant séjourné au
Japon essentiellement en ryokan (hôtel japonais
traditionnel) je n’ai jamais croisé ce genre de
chambre à coucher, confort spartiate nippon
oblige. Une autre possibilité pour maintenir des
tatamis qui ne recouvrent pas toute la pièce et
donc qui ne se maintiennent pas les uns les autres
est un simple cadre en bois laqué, sobre et classe.
Dormir sur un futon s’avère très confortable et
reposant même pour celui qui est habitué depuis
toujours au mode occidental. On ne s’en lasse
pas.
Ajouter un paravent (Byôbu) à son goût et un
meuble (armoire ou commode) sobre parachève
l’ambiance japonaise de la chambre ainsi
aménagée. Personnellement je déconseille de
pousser la passion au salon japonais. S’asseoir sur
un tabouret (Shogi) ou sur un coussin demande
plus que de l’adaptation… C’est réellement
inconfortable à long terme et surtout cela devient
douloureux et exigeant pour les jambes. Surtout
si l’on n’a pas également des tatamis dans son
salon.
Romain
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Société
Le tir à l’arc traditionnel japonais ou Kyudo
Tous les peuples du monde ont fabriqué des arcs, mais les Japonais ont mené au cours des
siècles une étude particulièrement approfondie de l’arc dit mongol et ils ont apporté des réponses
inédites aux problèmes récurrents de l’arc en général. Voyons quelques exemples de cela.
© Pierre Guillot
moderne avec Monsieur Philippe Reymond et en
cette année 2008, nous allons fêter les trente ans
de l’Association Helvétique de Kyudo AHK.
Quelle est la finalité du Kyudo ?
Le Kyudo vise à effectuer un BEAU tir, le naturel
qui s’exprime dans l’harmonie produite par le
mariage des gestes, de la respiration et de
l’énergie menant la flèche au but.
L’archer, la technique et la cible ne feront
qu’un.
L’instant qui précède le lâcher est appelé KAÏ, le
signe chinois utilisé signifie ‘rencontre’. Question :
mais de quoi ? Du mental mis en état de vacuité
(vide, sunyata) par la concentration avec les
énergies biologiques (peut-on dire spirituelles ?
Prajna) associées à la force physique pour réaliser
un tir tout simplement naturel, telle la goutte d’eau
qui se détache de son support par son poids.
Parvenir à ce naturel demande une pratique
assidue !
L’arc est asymétrique avec la poignée située à 3/8
du bas pour augmenter la stabilité pendant le tir
en diminuant les vibrations. La flèche est vraiment
pointée sur le centre de la cible et partira droit au
but car au lâcher, nous faisons tourner l’arc dans
la main gauche pour libérer le passage. Meilleur
usage de l’énergie du corps, toute la musculature
du dos est sollicitée pour ouvrir l’arc de 90 à 105
cm. La corde est tenue à la façon dite mongole
avec un gant idoine. Certains parlent de la
perfection de l’arc japonais !
Dans les temps pas si anciens, l’arc était bien
sûr l’équivalent de la Kalachnikov actuelle ! Le
nom générique des écoles de guerre est HekiRyu. Parallèlement, le shintoïsme a toujours fait
ou simulé des rituels de tirs avec au bout de la
flèche un gros sifflet supposé appeler les fameux
Kami japonais. Dans presque tous les livres sur
le Japon, on voit un archer vêtu d’un magnifique
kimono, l’arc pointé au ciel. Actuellement, nous
pratiquons le Kyudo dit moderne, c’est la synthèse
faite par l’ANKF (All Nippon Kyudo Renmei) en
1953 par cinq maîtres issus des plus grandes
écoles anciennes Heki. De retour du Japon dans
les années 70, j’ai introduit en Suisse le Kyudo
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Pour débuter, il vous faudra rejoindre un groupe
indiqué sur le site web de l’AHK. A Genève, nous
avons construit à Plan-les-Ouates un Kyu-dojo
permettant le tir à 28 m, des tirs à 60 m sont
aussi pratiqués en terrain découvert. Le premier
achat important sera le gant, fabriqué au Japon
uniquement, sans oublier la tenue standard soit :
une blouse blanche ou keiko gi (habit d’exercice),
un hakama noir, une ceinture large de trois mètres
et les tabis (Genre de chaussettes blanches). Par la
suite, viendront les flèches (set de quatres) et l’arc.
Les archers depuis le 4e dan portent le kimono à
l’ancienne (avec des manches larges). Pour tirer
nous devons découvrir l’épaule gauche… rassurezvous mesdames ! Car au féminin les manches du
kimono sont tenues par une bandelette !
Permettez-moi de préciser que dans l’AHK, aux
dernières nouvelles, la parité femmes/homme est
presque achevée ! Il ne me reste plus qu’à vous
inviter à venir nous voir car tous les membres de
l’AHK vous attendent pour vous initier à notre art.
www.kyudo.ch
Charles Stampfli,
5 e dan et membre d’honneur de l’AHK
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
Cosplay
Le terme ‘Cosplay’ est la contraction de ‘costume play’ ; il s’agit d’une sous-culture consistant
à s’habiller à l’image de personnages de mangas, films, jeux vidéo ou parfois même des stars
du monde de la musique. Ici en Europe, on connaît un courant similaire avec le carnaval qui
nous offre une occasion de nous déguiser en tout et n’importe quoi, et parfois de faire preuve de
créativité en construisant un costume à l’image de quelqu’un de connu. Au Japon, c’est un art
de la mise en scène qui permet à de nombreux amateurs de défiler devant des centaines de fans
lors des conventions de mangas ou de jeux vidéo.
défilent par équipes de deux, l’événement est
organisé chaque année depuis 2003. Le 5 août
2007, ce sont les Français Damien Ratte et
Isabelle Jeudy qui ont remporté la compétition.
Pour 2008, le tournoi se déroulera pendant l’été
à Nagoya, et les pays déjà sélectionnés sont :
Allemagne, Danemark, Espagne, Italie, Mexique,
Thaïlande, USA ; les tours préliminaires ont
déjà permis à certains participants de se faire
remarquer par des conceptions des plus réalistes
et de qualité spectaculaire ; pour ceux qui désirent
suivre cette actualité ou voir les premières photos,
rien de mieux que de se rendre sur le site Internet :
http://www.tv-aichi.co.jp/wcs/e/index.html
Le cosplay est très répandu au pays du Soleil
Levant où les gens ont une mentalité très
fantaisiste, restant adolescents dans leur esprit
bien plus longtemps que dans leur vie de tous les
jours, affectionnant particulièrement les mondes
imaginaires des mangas et des jeux vidéo,
dans lesquels ils trouvent de nombreux héros
auxquels ils se plaisent à ressembler. Idoles aux
traits atypiques, aux habits bigarrés couverts
de bijoux et autres accessoires fétiches, armes
démesurées, coupes de cheveux tous azimuts.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser,
le cosplay n’est pas né au Japon : c’est aux Etats
Unis que la tendance a pris forme pour la première
fois, autour de piliers cinématographiques tels que
Star Trek ou Star Wars. Combien de secondes
vous faut-il pour reconnaître un Mr Spock ou un
Dark Vador à certains détails particuliers de leur
visage ou à leur apparence spectaculaire ? Et
quelle exclamation lorsque vous croisez quelqu’un
déguisé en un tel personnage, dont le costume
confectionné à la main est bluffant de réalisme !
Concours
La frontière entre la créativité et la compétition
est maigre, et en Europe les gens se plaisent à se
mesurer les uns aux autres dans tous les domaines
imaginables. Le cosplay n’y échappe pas, et des
tournois sont organisés lors de plusieurs occasions,
défis dans lesquels se démarquent ceux qui ont
les plus beaux costumes ou qui savent au mieux
reproduire l’attitude, les mimiques ou les citations
célèbres des personnages dont ils prennent
l’apparence. Au Japon, le cosplay est plus une
manière d’exprimer et de partager une passion
qu’un moyen de se distinguer comme le meilleur, un
plaisir et un art permettant de se mettre en valeur
par la mise en scène et non pas par l’affrontement,
c’est pourquoi aucun concours n’y est organisé ; à
une seule exception…
Conclusion
Le World Cosplay Summit
Compétition internationale organisée par la chaîne
de télévision Aichi au cours de laquelle plusieurs
pays envoient leurs meilleurs représentants qui
Pour un fan de jeux vidéo, avoir une occasion
de prendre l’apparence de ses idoles et parader
devant d’autres aficionados est un plaisir enivrant,
un moyen de partager des moments forts avec
des gens qui ont la même passion. Contrairement
aux festivals peu nombreux que l’on rencontre ici,
le Japon organise une foule de rassemblements
permettant aux cosplayeurs et cosplayeuses
de parader. Autre point sur lequel ils voguent à
l’inverse de notre culture, ils ne cherchent pas
la compétition mais préfèrent privilégier ces
moments de manière décontractée et dans un
esprit bon enfant. Pour tous les adultes qui
sont restés jeunes dans leur tête, le cosplay est
indéniablement l’expression de leurs rêves.
Gabriel Chevrier,
alias Wishmaster
de www.Consoles-Otaku.com
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Entrez dans l’un
Société
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
Ce livre
vous révèle
tous les
secrets de
fabrication
des mangas
39.90
Pour les
filles
Dès 12 ans
12.90
Pour les filles
et les garçons
Dès 10 ans
11.90
En vente dans les M-Electronics et la plupart des magasins Migros.
www.melectronics.ch Satisfaction garantie.
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
ivers du manga.
Pour les
garçons
Dès 10 ans
12.90
Pour les
garçons
Dès 12 ans
12.90
Pour les
garçons
Dès 12 ans
Société
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
jeparlejaponais.com – apprendre le japonais online
De plus en plus de personnes désirent apprendre le japonais, que ce soit les jeunes pour
pouvoir lire les mangas ou voir les anime en versions originale ou les moins jeunes dans l’idée
d’acquérir quelques notions du langage avant un voyage dans le pays par exemple. Mais bien
souvent les cours proposés par les écoles sont chers, les horaires ne conviennent pas, les
niveaux au sein d’une classe sont inégaux, et au final l’idée est abandonnée.
présentées dans la leçon. Des exercices interactifs
et amusants consolident les acquis et permettent
d’acquérir des expressions usuelles. Par ailleurs,
l’élève reçoit des exercices supplémentaires via le
site. Les points de grammaire de la leçon arrivent
à la fin, sous forme d’un fichier pdf à télécharger,
qui contient par ailleurs les dialogues du sketch.
Pour remédier à ces problèmes, les éditions
Ilyfunet, qui ont publié de nombreux ouvrages de
référence sur le Japon et qui sortent le bimensuel
Ovni, ont décidé de faciliter l’apprentissage de
cette langue difficile en proposant des cours
sur Internet. Transposant sur la toile la méthode
utilisée par le centre culturel Espace Japon, ouvert
à Paris en 1981, le résultat est plutôt convaincant.
Offrant six niveaux de cours, jeparlejaponais.
com se base sur la compréhension et la pratique
orales du japonais. Un test de niveau gratuit sous
forme de questions à choix multiples permet aux
non-débutants de savoir où ils se situent et à
quel niveau ils doivent s’inscrire. Chaque leçon
commence par un court dessin animé illustrant des
scènes de la vie de tous les jours, avec possibilité
d’afficher les sous-titres soit en caractères japonais
soit dans notre alphabet. Ensuite l’étudiant peut
réécouter le dialogue en prenant la place d’un des
personnages, ce qui lui permet de mieux assimiler
les phrases et les tournures grammaticales
Tout un éventail de fonctionnalités vient compléter
l’apprentissage, tels qu’un lexique qui se remplit
automatiquement au fil des leçons, ou des tableaux
des caractères japonais (hiragana, katakana et
kanji) avec exercices d’écriture. Par ailleurs, via
une webcam, il est possible d’organiser des faceà-face en direct avec des professeurs japonais.
En plus de l’accès illimité au site et au suivi
pédagogique, l’élève reçoit un manuel accompagné
d’un CD pour qu’à la fin des cinq mois il reste une
trace de sa formation.
jeparlejaponais.com
Le site propose un éventail de modules
différents, selon les besoins des étudiants.
Voici quelques exemples de tarifs :
• Offre découverte (5 leçons sur une
semaine) : 29 euros
• Un module entier (5 leçons, 50 heures de
formation, 5 mois d’abonnement au site) :
300 euros (ou 60 euros /mois)
• 10h d’entretien webcam avec un professeur
(5 mois d’abonnement) : 600 euros
Le site bénéfice d’une interface agréable et d’un
système de navigation aisée, à la portée de tout
le monde. Un forum de discussion ouvert à tous,
visiteurs ou étudiants, permet d’échanger des
informations et des conseils en ce qui concerne
l’apprentissage du japonais mais également de
partager des expériences diverses sur le pays et
sa culture.
Le site jeparlejaponais.com propose donc une
méthode d’apprentissage online complète
et intéressante sur un support attractif. Les
avantages par rapport à un cours en école sont
bien entendu la liberté laissée à l’étudiant d’étudier
de manière indépendante, à son rythme, et le fait
que le site soit disponible vingt-quatre heures sur
vingt-quatre, ce qui est un plus non négligeable.
La progression au fil des niveaux est bien pensée
et permet une bonne assimilation. Alors, nihongo
wo benkyo shimasen ka ?!
www.jeparlejaponais.com
Katia Margraf
10
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Livres
Plus d’articles sur www.murmures.info/livres
Au-delà des terres infinies
éd. Picquier
Sokudô est un jeune bonze en
charge d’un petit temple niché
dans les montagnes. La vie
s’écoule tranquillement pour
lui et son épouse. La mort de
Mme Ume, une femme bien
connue des villageois pour
avoir des visions d’avenir et des
sages conseils, provoque des questionnements et
des discussions au sujet de la mort et de l’au-delà
et fait ressurgir des éléments du passé du jeune
La vie en gris et rose
Genyû Sôkyû
Takeshi Kitano
couple. Keiko traîne en effet un fardeau dont elle
n’arrive pas à se débarrasser. En une centaine de
pages, l’auteur nous plonge dans l’univers d’un
Japon rural, dans l’ambiance sereine et paisible
d’un temple. Des dialogues simples, très peu
d’action mais beaucoup de réflexions sur la vie
et la mort et sur les croyances contradictoires de
l’homme moderne, sans oublier une touche de
merveilleux. Un très joli roman.
Katia Margraf
Japon, au pays des onomatopées, 1 et 2
Pierre Ferragut
éd. Ilyfunet
Celui qui a déjà lu un manga,
que ce soit en japonais ou
en français, aura constaté la
présence de très nombreuses
onomatopées, ces expressions
phonétiques utilisées pour
retranscrire des sons. Les
éditions Ilyfunet, spécialisées
dans la culture nipponne, ont décidé de réunir
ces expressions en deux tomes pour mieux les
comprendre. Classées selon les saisons, elles
sont accompagnées d’une illustration type
manga, d’une explication et d’une phrase en
japonais avec sa traduction. Les explications
mettent en situation l’expression et apportent leur
lot d’informations sur la vie quotidienne au Japon.
Deux petits bouquins marrants et très instructifs
sur cette langue japonaise si différente de la nôtre
et qui représente tout un pan de la culture du
pays.
Katia Margraf
L’éléphant s’évapore
Haruki Murakami
éd. Belfond
Au centre des dix-sept
nouvelles que compte ce
recueil, il y a une situation
particulière, anodine mais
qui infléchit soudain le cours
de la réalité. Les rouages du
quotidien se grippent soudain
et l’équilibre est rompu. Dès
lors, l’auteur nous fait marcher sur un fil, au bord
du fantastique, au bord de la folie, faisant sortir
au grand jour ce qui est d’ordinaire du domaine
du rêve, de l’improbable. On se laisse dériver
aux confins du possible, suivant la plume de
cet auteur délicieusement loufoque. Oniriques
et absurdes, drôles et touchantes, ces petites
histoires distillent tout le talent de cet écrivain
particulier. Curieux, insaisissable, Murakami nous
entraîne dans son monde un peu bizarre, d’une
étrangeté poétique et où la vérité n’est pas que la
réalité et la réalité pas la seule vérité…
Pauline Hausmann
éd. Picquier
Bien avant ses œuvres cinématographiques
psychanalysant sa vie de cinéaste,
Takeshi Kitano avait déjà commencé sa ‘thérapie artistique’
avec ce savoureux livre où il
réglait ses comptes avec sa
jeunesse lorsque il était encore
un ‘gosse de pauvre’ vivant entre un père peintre
en bâtiment alcoolique et violent et une mère attentionnée bien que stricte. L’auteur y extrait une multitude de morceaux choisis tantôt tragiques, tantôt
drôles, mais toujours d’une sensibilité à fleur de
peau. Par une écriture simple, épurée, enfantine,
Kitano nous emmène à la rencontre de Takeshi, et
comme il le dit lui-même si bien : ‘Aussi mature,
aussi riche que je devienne, je veux rester intègre,
fidèle à moi-même, à ma vérité’. Le livre ayant été
écrit en 1984, force est de constater que Takeshi
Kitano est un artiste sincère…
Jean-Yves
Le kimono de Katsura
Alain Bossu
éd. PMP
Pierre Coppet est mort mystérieusement dans l’étang
d’un temple shinto de Kyoto.
La police ne trouve que très
peu d’indices. Etant donné
que Pierre Coppet était un
citoyen français domicilié
à Ferney-Voltaire, l’ambassadeur de France souhaite
avoir une conclusion plausible à sa mort. C’est
alors qu’intervient Kato Yuko, psychologue et criminologue. Celle-ci va refaire le chemin parcouru par
cet homme depuis son arrivée au Japon. Essayant
également de retrouver les personnes avec qui il a
eu un contact et de s’immiscer dans ses pensées.
L’auteur, Alain Bossu, habite à Ferney-Voltaire, ville
dont il a donné l’origine à son personnage. Il signe
avec ce roman son sixième livre. Petit livre de 125
pages, rapidement lu, qui nous donne l’espace d’un
instant une vue sur la culture japonaise.
Carole-lyne Klay
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire de ‘L’éléphant s’évapore’, ‘Au-delà des terres infinies’ ou ‘La vie en gris et rose’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Picquier et Belfond
L’éléphant s’évapore
Haruki Murakami
éd. Belfond
Au-delà des terres infinies
Genyû Sôkyû
éd. Picquier
La vie en gris et rose
Takeshi Kitano
éd. Picquier
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
11
GRAND CONCOURS
Participez à notre concours et remportez de somptueux cadeaux !
1er prix
Un voyage au « Pays des mangas »
valable pour une personne jusq'au 31 juillet.
8 jours à Tokyo avec hôtel compris.
www.japantours.ch
2ème prix
Un appareil numérique
Cybershot Sony DSC-T2
www.sony.ch
4ème prix
Une console PSP Slim & Lite
Silver avec le jeu "Patapon"
www.playstation.ch
3ème prix
Une console Xbox 360
avec le jeu "Lost Odyssey"
www.xbox.com/fr-ch
5ème prix
Le nouveau téléphone portable
de Motorola Moto U9
www.motorola.ch
6ème prix
Une radio wifi internet
MyDu@l 700
www.sagem.com
7ème prix
Les sept premières saisons
de la série Gilmore Girls
www.warnerbros.ch
8ème prix
L'intégrale des mangas des
Chevaliers du Zodiaque en 28 tomes
www.mangakana.com
9ème prix
Un coussin de millet ou
un zafus (coussins de méditation)
www.futon.ch
Pour participer (dernier délai : 15 mai 2008)
Par SMS (CHF 1.00/SMS) Envoyez "MM CONCOURS" au numéro 900
Par téléphone (CHF 1.00/appel) Appelez le 0901 900 176
Tapez votre n° de téléphone suivi de la touche #
Conditions de participation : Les gagnants seront avertis personnellement.
Toute correspondance et tout recours juridique sont exclus.
Musique
Girugämesh
Nous avons eu la chance de rencontrer Girugämesh à Paris lors de leur première tournée
européenne. Quelques heures avant le début du concert, ShuU et Nii nous ont gentiment
accordé un peu de leur temps pour répondre à nos questions. Après les salutations, Shuu
nous dit quelques mots en allemand, puis en français, et même en italien, afin de détendre un
peu l’atmosphère.
il écrira en japonais, ou alors un mix des deux.
Cela dépend de la façon dont il veut exprimer ses
sentiments.
Quel était votre rêve lorsque vous avez
commencé Girugämesh ? L’avez-vous atteint ?
ShuU : Quand on a commencé Girugämesh, on
était au lycée et on avait environ seize ans, et
notre but c’était d’apparaître à la télé et de jouer
dans le monde entier. On n’a pas tout à fait atteint
ce but, mais on est en bonne voie.
Qui était votre idole lorsque vous étiez
adolescents ?
ShuU et Nii : ‘Idole’ ? [Le traducteur explique un
peu mieux la question.]
ShuU : Eh bien, je n’avais personne que je pouvais
respecter entièrement, comme une idole. Je
voulais plutôt ressembler à différents aspects de
plein de personnes différentes, pas à une seule
personnalité. Juste un bout. Je me suis dit que,
comme ça, je pouvais devenir quelqu’un de bien, à
qui l’ont voudrait plus tard ressembler.
Nii : Si je devais dire une seule personne, ce serait
le guitariste de Limp Bizkit.
Dernière question : que pensez-vous du
téléchargement sur Internet ?
Comment furent vos concerts en Allemagne ?
ShuU a écrit sur votre MySpace qu’il y avait
eu quelques problèmes techniques…
ShuU : Le premier jour on a eu en effet quelques
problèmes techniques sur scène : des amplis se
sont cassés. Mais la performance en elle-même
était vraiment agréable, et les fans ont été supers.
Hier, à Bochum, c’était parfait : aucun problème,
aucune difficulté ; tout s’est très bien passé. On
attend donc beaucoup de ce soir.
Maintenant, à propos de votre dernier PV :
Kowareteiku Sekai. Pouvez-vous nous en
expliquer l’histoire, et nous dire qui en a eu
l’idée ?
ShuU : Le concept, l’idée générale, c’est que tant
qu’il y a de l’amour peu importe le reste ; tu peux
continuer de vivre pour toujours. Satoshi en a eu
l’idée et il en a discuté avec le producteur.
Est-ce que vous projetez de sortir un DVD live
bientôt ?
14
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
ShuU : Tout le monde nous le demande ! On y
réfléchit, mais cependant il y en a déjà un qui est
sorti… au Japon (rires) !
ShuU : Ça a des bons et des mauvais côtés. On
ne pense pas que télécharger de la musique soit
fondamentalement mauvais, parce que souvent
c’est une bonne promotion auprès des fans. Et
puis si tu aimes vraiment la musique après avoir
écouté quelques MP3 tu finiras par acheter le vrai
CD. Donc on ne pense pas que c’est mal. En fait,
ça n’a pas vraiment d’importance.
Qu’attendez-vous du public français ce soir ?
ShuU : On va faire de notre mieux. Peu importe où
nous sommes, que ce soit avec des fans français
ou allemands… Nous souhaitons et nous espérons
que tout le monde va apprécier ce concert.
Y a-t-il des chansons plus difficiles à jouer
en live que d’autres ?
ShuU : On a déjà fait beaucoup de répétitions
auparavant au Japon. La plupart des chansons ont
été écrites et conçues dans le but d’être jouées en
live, alors il n’y en a pas de difficiles à jouer.
Maintenant que votre carrière internationale
est commencée, prévoyez-vous de sortir des
chansons en anglais uniquement ?
ShuU : Cela dépend de la situation. Si Satoshi
veut écrire en anglais, alors il le fera. Sinon, non ;
myspace.com/girugamesh
Nippon Project
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Dallax
Cette année les six membres du groupe de ska Dallax ont fait le voyage depuis Tokyo jusqu’en
Europe. Il s’agit de leur troisième voyage de ce côté du monde, avec cette nouvelle tournée
mondiale et leur passage en Suisse. Nous avons eu l’opportunité de parler avec Numb (le
chanteur) de musique, de relations, et de la bière comme septième membre de Dallax.
shows. Les bons auditeurs entendent la différence.
D’ailleurs, je ne m’en soucie pas vraiment. A la fin,
ce sera gravé sur un CD…
Vous mentionnez souvent la bière dans les
relations entre les membres du groupe. Y at-il une raison spécifique à cela ?
Ouais : nous buvons beaucoup de bière (rires) !
Donc la bière est comme le septième membre
du groupe ?
Ouais !
Dernièrement, pour votre nouveau flyer,
vous posez avec des ustensiles de cuisine,
et la légende est ‘Tokyo Samurai Chiefs on
Tour’ (‘Les Cuisiniers-Samouraïs de Tokyo en
Tournée’). Donc vous savez cuisiner ?
Pas vraiment… Mais lorsque j’étais étudiant j’ai
travaillé dans un restaurant. Mais, en fait, deux
des membres sont de très bons cuisiniers.
Quelle est votre spécialité ?
Je ne sais pas. Je ne suis pas vraiment un
cuisinier !
Peu de gens vous connaissent… Pouvez-vous
vous présenter pour ces personnes-là ?
Ouais. Donc nous sommes Dallax, de Tokyo. Six
garçons cool qui ont commencé un groupe il y a
dix ans. C’est notre troisième fois en Europe et en
Suisse. Nous sommes un groupe de ska, faisant
principalement du ska-punk.
Comment décririez-vous votre musique ?
j’aimais juste la musique qui utilise des saxophones.
J’aimais surtout écouter de la musique avec des
saxophones et du slap à la basse, et c’est comme
ça que j’ai commencé à écouter du ska.
Alors, quand vous êtes chez vous, vous
écoutez ce genre de musique ?
Pas seulement. J’écoute de tout.
Un peu comme du rock, aussi extrême. Reggae. Et
aussi du punk-rock.
Quand on voit votre nom, on pense
immédiatement à Dallas. Y a-t-il une raison
à cette similitude ? Comment en êtes-vous
arrives à ce nom ?
Oui – c’est un peu différent. Au Japon, ils sont
habituellement très silencieux lors des chansons
douces ; ici ça n’a pas d’importance si la chanson est
douce ou rapide. Les salles sont aussi différentes.
Au Japon, ils ne préparent pas de la nourriture et
des boissons pour vous comme en Europe.
Quand avez-vous su que le ska serait la
musique que vous joueriez ?
En ce moment il y a une grande discussion à
propos du téléchargement sur Internet. Qu’en
pensez-vous ?
J’ai commence en jouant du saxophone au collège.
A cette époque, je ne connaissais pas le ska ;
Je pense que la scène musicale changera dans le
futur. Pour moi, la meilleure chose est de faire des
CONCOURS
vous
dîtes-vous
‘Kitchen
Notre boss en Allemagne, appelé Matt, a trouvé ça
pour nous. Il a dit que ça attirerait plus l’attention
en Europe.
Mais votre vrai nom est Numb…
Numbu.
Est-ce que vous pensez qu’il y a une
différence entre le public japonais et le public
occidental ?
Il n’y a pas de signification particulière… Un ami
a suggéré une fois que ça venait de ‘Dollar’. Ca
m’a plu.
Et pourquoi
Samurai’ ?
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire du CD de Dallax ‘Core Color’ en envoyant un mail à : [email protected] avec
ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Dallax et Nippon Project
Donc c’est Numbu ?
Oui. Mon nom de scène est Numb, mais mon vrai
nom est Numbu.
OK ! C’est juste que la signification du mot
anglais ‘numb’ est tout le contraire de ce que
vous êtes sur scène – c’est pourquoi nous
avons demandé (rires) ! Merci pour cette
interview, et rendez-vous sur scène !
L’album de Dallax est disponible à l’achat sur le
site www.porkpieska.com.
myspace.com/dallaxska
Nippon Project
Dallax
Core Color
Pork Pie
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
15
TA K U M I
- R O B ATA YA K I -
gastronomie japonaise
Rue de Candolle 2, 1205 Genève - 022 321 25 25
m).indd 1
03.04.2008 07:27:31
0UB-URMURESPDF
Ikebana
Cours d’art floral japonais
Stage du 01 au 03 mai 2008
Groupe d'étude de l'Ecole Senshin Ikenobo
Info : 021 784 38 61
www.ikebana-lausanne.ch
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Musique
Metal Safari
Nous avons eu l’opportunité de rencontrer Metal Safari juste avant leur live à Varsovie, en
Pologne, lors du festival Metalfilia 2007.
ans il m’a contacté parce qu’il voulait mieux
nous connaître. Après avoir entendu nos
enregistrements, il avait envie de nous inviter
ici ; ainsi tout le monde pourrait entendre notre
musique. Il a 19 ans, mais nous lui avons tout
confié. Juste un garçon polonais (rires) ! Nous lui
avons écrit des e-mails tous les jours pour tout
organiser, et notre rêve est enfin devenu réalité.
Planifiez-vous une tournée dans d’autres
pays européens ?
Hiro : C’est difficile à dire. Cette fois, nous faisons
une tournée seulement en Pologne, mais dans le
futur nous voulons jouer dans d’autres pays.
Alors quels sont vos plans pour le futur ?
Hiro : Le futur ? Tout est bon. Nous avons une grande
chance de pouvoir jouer dans un grand show au
Japon. De janvier à mars, nous allons définitivement
faire une tournée au Japon. Après mars, nous
espérons sortir un nouvel album. Après cette sortie,
nous espérons revenir ici, et puis faire une tournée
en Asie, donc Taiwan, Chine, Hong Kong, Thaïlande.
Ouais – nous voulons jouer encore.
Comment décririez-vous chaque membre du
groupe ?
D’où vous vient votre nom ? Et comment estce que vous avez commencé ?
jouer que du metal (rires). Le metal est une chose
naturelle pour nous.
Hiro : Le nom était une idée d’Inamoto. La première
partie de notre nom montre notre amour pour ce
genre, et ‘safari’ c’est drôle ! Nous voulions un nom
simple et facile à mémoriser pour tous. Si quelqu’un
l’entend une fois, il ne peut pas l’oublier.
Si vous n’étiez pas devenu musiciens, que
feriez-vous aujourd’hui ? Y avez-vous déjà
pensé ? Ou la musique est-elle la seule chose
importante ?
Et quand avez-vous commencé à jouer
ensemble ?
Hiro : En mars 2005, Yazu, Inamoto et moi-même
avons formé un groupe et commence à chercher
un bassiste. Jun était un ami et voulait jouer avec
nous. Cependant, il était guitariste. Nous voulions
jouer avec lui, mais en tant que bassiste, et il a
accepté. Ainsi, en juillet 2005, nous avons créé
Metal Safari.
Yazu : J’aime la batterie et le snowboard (rire
collectif).
Quels groupes ont influencé votre musique ?
Hiro : Beaucoup, beaucoup de groupes. Pour moi,
Arch Enemy, de Suède, Pantera…
Jun : Oui – Panthera.
Hiro : J’aime Vader. Vous les connaissez ? C’est un
groupe polonais.
Comment décririez-vous votre musique ?
Avez-vous des sentiments spéciaux pour elle ?
Quelle est l’histoire derrière votre participation
à Metalfilia et votre venue en Pologne ?
Comment cela est arrivé ?
Hiro : Metal ? Ouais (réfléchit)… Nous ne voulons
Hiro: Nous avons un fan en Pologne. Il y a deux
Hiro : Yazu est le meilleur batteur du Japon. Il joue
comme un fou !
Yazu : Je suis fou !
Hiro : Ino est un type dur. Sa voix est forte. Le
meilleur chanteur du Japon, je pense… Et Jun
peut jouer de la basse comme de la guitare ! C’est
très difficile.
Jun : Ouais…
Hiro : Très dur.
Jun : Et Hiro ?
Et à propos de toi, Hiro ?
Hiro : Moi ? Je suis un guitar hero au Japon !
Tous : Ouais (rires) !
Hiro : Il y a cinq ans j’ai été le champion d’un
concours de guitare tenu par le magazine Young
Guitar. Il s’agit du concours annuel pour trouver un
Guitar Hero au Japon.
Votre message pour les fans européens ?
Hiro : Ecoutez et appréciez notre musique. Merci
d’être venus aujourd’hui. Nous sommes les
samouraïs du Japon !
myspace.com/metalsafari
Nippon Project
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
17
Musique
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Deep Forest Made in Japan
Kodo
Saint George / Sony
One Earth Tour
C’est le cinquième album
du groupe formé par
Eric Mouquet et Michel
Sanchez, teinté de musique
du monde avec des accents
de sons électroniques. Y
sont compilés les meilleurs titres, tels que ‘Sweet
Lullaby’ (le titre le plus connu du groupe), ‘Forest
Hymn’ et d’autres. Outre le fait que ce soit un best
of, c’est aussi un album enregistré pendant un
concert et d’ailleurs l’unique du groupe enregistré
sur un disque. Un ‘live’ qui s’est fait très loin de
chez nous, au pied du pays du soleil levant ; je
parle bien sûr du Japon. Chaque album du groupe
a sa propre empreinte. Si cet opus vous plaît, les
autres vous plairont aussi. Tous à leur manière
se ressemblent et sont totalement différents.
Un groupe à découvrir pour les néophytes et à
redécouvrir pour les aficionados.
www.deepforestmusic.com
Pierre-Alain Surdez
DJ Ozma Spiderman
Autoproduit
Les trois membres issus
du groupe de rock japonais
Kishidan, Ayanocozey Show,
Saotome Hikuru et Hishikuzu
Teruya
(respectivement
chanteur et danseurs de
leur précédent groupe) en ont formé un second,
DJ Ozma, dont le style musical est plus tourné
du côté de l’eurobeat-dance. La plupart de leurs
chansons sont des reprises de tubes coréens et
taïwanais ainsi que des remix de Kishidan. Grâce
à un genre festif, des musiques entraînantes,
un style délirant et des chorégraphies loufoques
(on peut s’en apercevoir dans leurs nombreux
clips), DJ Ozma est, à l’instar de Dragon Ash, une
référence en terme de musique nippone qu’il faut
à tout prix connaître.
www.dj-ozma.com
En ce début d’année, la
troupe de percussionnistes
japonais la plus célèbre du
monde était de nouveau de
passage en Suisse romande
pour sept représentations
qui ont fait salle comble. Rien d’étonnant
puisque le spectacle qu’ils offrent est réellement
éblouissant. Le mot ‘kodo’ signifiant en japonais
‘battement du cœur’ et ‘enfant du tambour’,
le concert touche le public en faisant résonner
cette vibration primaire qui est l’expression même
de la vie. Alliant précision, rythme et puissance,
les musiciens suivent une formation musicale,
physique et mentale rigoureuse qui font d’eux de
véritables athlètes, vivant en communauté selon
des règles de vie ancestrale. C’est donc plus
qu’un concert de taiko qu’ils nous présentent mais
toute une tradition et une vision du monde. Ne les
manquez pas la prochaine fois qu’ils passent !
www.kodo.ch
Katia Margraf
SImon
Dragon Ash Lily of da Valley
Autoproduit
Révélé par ‘Shizukana Hibi
No Kaïdan Wo’ (générique
de fin du film ‘Battle Royale’) de leur album ‘Lily of
da Valley’ paru en 2001, le
groupe Dragon Ash (littéralement ‘Cendre de Dragon’) est fort de ses onze
opus sortis depuis 1996, ce qui en fait l’un des
meilleurs groupes nippons et l’un des plus connus
internationalement. Avec un style qui a évolué au
fil des ans en intégrant des ambiances espagnoles, punks et r’n’b aux tendances d’origines (rap,
The Black Mages
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
6ICTORIA
(ALL
'ENnVE
$IMANCHE
www.dragonash.co.jp
SImon
The Skies Above
Square-Enix / Universal
Voilà
de
nombreuses
années que Nobuo Uematsu
compose les magnifiques
morceaux illustrant les jeux
de Square-Enix. L’ambiance
sonore des Final Fantasy,
c’est lui. Peut-être par amour de son œuvre, ou
en raison des limitations du support, il a depuis
quelques années monté un groupe reprenant
ses compositions. The Black Mages, c’est en
quelque sorte du metal Final Fantasy progressif.
18
reggae, drum’n’bass), le groupe a prouvé qu’il
pouvait qualitativement s’adapter à toutes les
voies musicales pour le plus grand bonheur de ses
fans. De plus, la voix spéciale du chanteur et leader, Kenji Furuya, rajoute une touche d’originalité
à un groupe dont le talent n’est plus à discuter. A
découvrir absolument.
Accompagné de cinq autres mages, Uematsu
nous fait oublier le son ‘beepesque’ des premières
consoles pour produire cette véritable symphonie
rock. Intense, prenant, les nostalgiques et
néophytes trouveront là des compositions qui ont
marqué et continuent de le faire. Le troisième
volet, ‘Darkness and Starlight’ sort au moment où
j’écris ces lignes.
www.square-enix-usa.com/uematsu/black_mages/
Vincent Gerber
MAI
H
¦4(%#,!33)#!,
*!::15!24%4§
+ENNY"ARRONPIANO
3TEFON(ARRISVIBRAPHONE
'EORGE-RAZBASS
,EWIS.ASHDRUMS
PROMOTEDBY
,/#!4)/.4ICKETCORNER¯WWW
TICKETCORNERCOM„&NAC¯WWWFNACCH
4mL#(&MIN
,A0OSTE-ANOR#&&„'%.È6%'LOBUS
#ENTRE"ALEXERT,A0RAILLE
Ê*" Ê*,-+1
<Ê6"1-Êt
iÊ«ÕÃÊ}À>˜`ÊV…œˆÝ
`iÊ«Àœ`ՈÌÃ
ˆ“«œÀÌjÃÊ`ÕÊ>«œ˜
i˜Ê-ՈÃÃiÊt
''bWd]k[iZWdifbkiZ[*&fWoi
-«jVˆ>ˆÌjÃʍ>«œ˜>ˆÃiÃ
/À>ˆÌiÕÀ‡-ÕňÊDÊi“«œÀÌiÀ
ˆ“i˜Ì>̈œ˜
"LiÌÇV>`i>ÕÝ
8djghYZaVc\jZhedjg_jc^dgh!
‚ijY^VcihZiVYjaiZh
HiV\ZhZcZcigZeg^hZ!kdadciVg^Vi!
_dWhg‚bjc‚g‚h
6
£Î‡£xÊ,ÕiÊiÀÀˆiÀ
/j°ÊäÓÓÊÇΣÊÓÈÊä£
1-
x]Ê,ÕiiÊÀ>˜`‡-̇i>˜
/j°ÊäÓ£ÊΣÓÊ{äÊä£
ÜÜÜ°ÕV…ˆÌœ“ˆ°V…
Egd\gVbbZh|kdXVi^dc
egd[Zhh^dccZaaZZijc^kZgh^iV^gZ
9eccWdZ[p]hWjk_j[c[djdeiXheY^kh[i
Cedjh[kn&('/,(...&
=[d„l[&((-',&/.&
mmm$[ib$Y^
SEJ-08-ann_murmure-105x148,5.indd 1
1.4.2008 10
le japon des éditions philippe picquier
en savoir + sur :
www.editions-picquier.fr
Cinéma / Dvd
MPD Psycho
Une série de Takashi Miike, avec Naoki Hosaka, Chiaki Kuriyama Asian Star / Disques Office
Quoi de plus normal qu’un
maintenant Amamiya Kazuhiko. Inculpé malgré
touche-à-tout prolifique comcette déclaration, le voilà derrière les barreaux
me Takashi Miike s’essaye au
pour de longues années. A sa sortie de prison,
Yôsuke est immédiatement engagé dans une
genre horrifique ? A plusieurs
reprises, le cinéaste a investi
agence de détectives, dirigée par Machi Isono, une
le genre de son style unique
ancienne inspectrice spécialisée dans la traque
pour des résultats natureldes tueurs en série. Souffrant de schizophrénie
lement hors norme (Yakuza
aigue, Yôsuke n’a aucunement perdu ses facultés
Demon, La mort en ligne, 3 Extrêmes). En 2000,
de ‘profiler’. Associé à Machi Isono, aidé par
il se retrouve aux commandes de l’adaptation pour
l’inspecteur de police Sasayama, les voilà lancés
la télévision d’un seinen (manga adulte) culte ultra
sur les pires crimes…
gore : MPD Psycho.
Habitué à des tournages effrénés, Takashi Miike
Yôsuke Kobayashi est un jeune enquêteur
multiplie les films jusqu’à huit par année, passant d’un
spécialisé dans le ‘profiling’. Envoyé sur les lieux
média à l’autre (cinéma/vidéo/TV) expérimentant les
d’un crime particulièrement sordide perpétré par
énormes possibilités de chacune de ces techniques.
un serial killer, Yôsuke découvre que la victime
Ici la caméra DV lui permet de triturer l’image, les
n’est autre que sa petite amie, dont le corps a
couleurs et même la censure ! Pour cette adaptation,
été horriblement mutilé. Fou de colère, il traque
le cinéaste retrouve les plateaux de télévision pour
et tue de sang froid le meurtrier. Dès lors son
six épisodes d’environ une heure reprenant assez
comportement change et il affirme se nommer
fidèlement la trame du manga originel. Pas étonnant
non plus de retrouver Miike sur un matériau tel
que MPD Psycho (MPD pour ‘Multiple Personnality
Disorder’). Toutes les thématiques hantant son
cinéma depuis ses débuts sont réunies : l’enfance
(c’est forcément là que les troubles psychologiques
commencent), l’identité perdue (les codes barres),
la multiplication des personnalités (le bonhomme,
très timide, se projette indéniablement dans les
mille facettes de ses personnages), etc. Le résultat
surprend évidemment, rien d’étonnant de la part de
Miike, et ne manquera pas de diviser son public, rien
d’étonnant là non plus venant d’un cinéaste libre ne
suivant aucune mode, réussissant pourtant toujours
à nous surprendre.
Avec Takashi Miike, les choses ne sont jamais
vraiment comme on les attend. Instantanément
culte !
Jean-Yves
L’épouvante à la japonaise : L’horreur sérieuse !
Les histoires de fantômes sont une longue
tradition au Japon. Les mythes et légendes du
folklore local regorgent de ce genre d’histoires
déjà bien présentes dans le théâtre kabuki.
Les fameux ‘Yurei eiga’ (films de fantômes
vengeurs) ont longuement hanté le cinéma
japonais durant les années 60. Beaucoup plus
classique dans sa forme, le ‘Kwaidan’ (film de
fantômes) redonnera ses lettres de noblesse au
genre fantastique avant les années colorées des
‘Sentai eiga’ (film de super héros). A la fin des
années 90, ‘Ring’ de Hideo Nakata va relancer
une vague sans précédent de films fantastiques
à tendance horrifique au Japon et dans toute
l’Asie. Changeant par la même occasion la face
du cinéma horrifique mondial. Ces histoires de
fantômes modernes arrivent à point nommé dans
un Japon en perte de repères, redonnant aux
nouvelles générations, par le biais de la peur,
entre autres, de nouvelles raisons de vivre.
lui pas de fantôme vindicatifs, mais plutôt des
esprits errants, souvent sans plus d’explications,
avec des fins ouvertes, laissant une grande
liberté d’interprétation aux spectateurs.
Adapté d’un roman contemporain de Koji
Suzuki, ‘Ring’ raconte l’histoire d’une journaliste
enquêtant sur une vidéo cassette maudite après
la mort mystérieuse de sa nièce. Elle découvrira
que les gens qui la regardent meurent dans
d’étranges circonstances sept jours plus tard.
Contrairement aux productions hollywoodiennes,
ce renouveau du fantastique nippon n’est pas
démonstratif, mais suggestif. L’horreur y est
viscérale. Ici pas d’effets spéciaux grandiloquents
ou de monstres, mais une atmosphère moite,
ainsi qu’une nouvelle iconographie de l’épouvante.
Des images instantanément cultes qui seront
malheureusement reproduites jusqu’à l’excès. La
série des Ju-On (The grudge) de Takashi Shimizu
est un autre exemple de ce mouvement inventif.
Un autre cinéaste essentiel mettra son talent au
service du genre, Kiyoshi Kurosawa. Différent
dans son approche, Kurosawa, avec des œuvres
comme ‘Cure’, ‘Kairo’, ‘Séance’, touche plus au
surnaturel au détriment de l’épouvante. Chez
20
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Cette tendance fantastico-horrifique sera une
manière de faire un cinéma, comme par le passé,
plus social et contestataire, auscultant ainsi les
maux de la société. ‘Ring’ et sa propagation d’un
virus par la vision d’images contaminées, clairement
une métaphore du sida, en est le parfait exemple.
A partir du ‘Ring’ original, tous les pays asiatiques
produiront, avec plus ou moins de succès, des films
de fantômes. Avant que Hollywood et ses remakes
ne s’emparent du mythe.
Jean-Yves
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
A Scene at the Sea
De Takeshi Kitano, avec Kuruodo Maki, Hiroko Oshima HK Vidéo
Une plage japonaise battue
par reconnaître ses qualités en l’intégrant dans leur
par le vent et les vagues
groupe. ‘A Scene at the Sea’ part d’un sujet très
simple : la représentation de l’espoir et de la voest le décor unique de cette
histoire d’amour et d’amitié
lonté qui visent à transformer une vie faite d’ennui
entre un jeune homme et sa
et de résignation par l’accomplissement d’un rêve.
fiancée, marginalisés du fait
Un récit minimaliste, poétique, développé dans de
de leur surdité. Un éboueur
longs plans-séquence auxquels la musique donne
trouve une planche de surf
une signification dramatique ou mélancolique, car,
abîmée, décide de la réparer et se rend chaque jour
derrière la comédie des désirs individuels, il y a
sur la plage où un groupe de surfeurs chevronnés
la mer en toile de fond, comme pour rappeler au
s’entraînent. Son amie l’accompagne et l‘encourage
spectateur l’existence d’une réalité distincte, plus
en silence. Le jeune homme délaissera son travail
violente ou menaçante. Ce film nous laisse découafin de se consacrer à sa nouvelle passion et parvrir l’art de Kitano dans un registre bien éloigné de
ticiper à des compétitions. Les autres surfeurs, qui
celui des films noirs et autres histoires de Yakusa.
au début le regardaient avec incrédulité, finiront
Inma Abbet
Paprika
De Satoshi Kon Columbia Tristar
La vie serait-elle devenue
un songe sans fin ? Pour les
scientifiques travaillant au
projet DC Mini, un instrument destiné à enregistrer
les rêves des patients qui
suivent une psychothérapie,
la frontière entre le monde
réel et celui de l’inconscient s’estompe lorsque un
prototype du DC Mini est volé. Le très sage docteur Atsuko, aidée du génie boulimique Tokita et
de l’inspecteur Konakawa, obsédé par le cinéma
et par une ancienne faute, devront unir leurs forces afin de sortir du labyrinthe imaginaire où ils
passent d’un rêve à l’autre sans pouvoir s’arrêter
et sont confrontés à leurs peurs et à leurs désirs.
Plongés dans un monde effrayant rempli de poupées géantes, de parades d‘automates grotesques,
de mirages et de chutes vertigineuses, ils y trouvent néanmoins une alliée, une jeune fille nommée
Paprika, alter-ego d’Atsuko, qui semble prête à les
aider. Adapté d’un roman de Tsutsui Yasutaka, Paprika explore, sur le mode de la parodie freudienne
et de l’humour, des thèmes classiques de la science-fiction, comme l‘invention qui échappe à tout
contrôle et les malheurs des apprentis sorciers.
Les mises en abyme et les explosions de couleurs
chatoyantes créent un rythme envoûtant jusqu’au
dénouement. Cette édition DVD inclut un making
off, des entretiens du réalisateur Satoshi Kon et de
l‘équipe du film.
Inma Abbet
Kijû Yoshida : Eloge
d’une certaine beauté
Carlotta Films
Figure emblématique de la
‘nouvelle vague japonaise’
du début des années 60,
Kijû Yoshida fait partie des
cinéastes essentiels du
cinéma japonais. Son œuvre,
d’une richesse extraordinaire,
tant par ses thématiques que
d’un point de vue formel, recèle de véritables bijoux
filmiques. Yoshida aura, aux travers des dix-neuf
films réalisés, laissé une trace indélébile dans la
mémoire des cinéphiles du monde entier. De la liberté
absolue de ses premiers métrages (Bon à rien), au
classicisme maîtrisé de quelques-uns de ses chefsd’œuvre (La source thermale d’Akitsu), en passant
par une période d’expérimentation de son langage
cinématographique doublée d’une critique sociopolitique acerbe de son pays (Eros+Massacre),
Yoshida reste toujours aujourd’hui, à septante-cinq
ans, un auteur furieusement d’actualité. A partir
d’avril, Carlotta Films édite, en deux coffrets et un
double DVD, la plupart des films de Kijû Yoshida :
Une nouvelle vague [60-64] comprenant six de ses
œuvres, Contre le mélodrame [65-68] avec cinq
films et un documentaire inédit récent, et son chefd’œuvre définitif Eros+Massacre en édition collector.
Les films sont tous présentés par le cinéaste et de
nombreux entretiens complètent ces magnifiques
coffrets. Une excellente raison pour découvrir un
cinéma différent !
Jean-Yves
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Ronins & Yakuza, volume 3
4 films de Hideo Gosha HK Vidéo
Comme pour les deux précédents volumes consacrés au
cinéaste japonais, ce coffret
est un pur enchantement. A
nouveau, l’immense talent
de Hideo Gosha est passé en
revue dans quatre films. De
ses débuts avec son second
long métrage, ‘Le sabre de la bête’ (1965), chambara surprenant en noir et blanc tourné intégralement en décors naturels faisant partie des classiques du genre, jusqu’aux dernières œuvres du cinéaste à l’orée des années 90 : ‘Kagero’ mélange
étonnant de film de sabre et de Yakusa, saupoudré
d’une bonne dose de film d’amour le tout se déroulant dans l’univers du jeu pour un résultat extravagant aux couleurs flamboyantes, pour arriver
à son ultime chef-d’œuvre, ‘Femme dans un enfer
d’huile’, film inclassable, libre, dont la fascinante
scène d’ouverture montre les prémisses d’une ère
nouvelle pour le cinéaste, malheureusement décédé peu de temps après le tournage. Entre ces deux
pôles, ‘Chasseurs des ténèbres’ (1979) fresque
criminelle en costume, fait figure de pièce maîtresse tant ce film en particulier constitue le point
charnière de l’évolution du cinéaste, clôturant avec
brio sa période cinéma populaire pour évoluer vers
des thématiques beaucoup plus personnelles.
Nul besoin d’en rajouter sur l’importance d’un
auteur tel que Hideo Gosha dans le paysage cinématographique mondiale.
Gagne l’un des coffrets de l’intégrale Kijû Yoshida ou un
exemplaire de ‘A scene at the sea’
en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité
à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à Carlotta Films, HK vidéo et Média Diffusion
Kijû Yoshida
Carlotta Films
A Scene at the Sea
HK Vidéo
Jean-Yves
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
21
Dvd
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Death Note
Amer Béton
De Shusuke Kaneko, avec Tatsuya Fujiwara, Kenichi Matsuyama, Asaka Seto Kaze
Périlleuse mission que d’adapsonne dont on connaît le visage juste en écrivant
ter un manga si populaire.
son nom. Bien que la reconstitution soit correcte
Confier cette tâche à un mo(même si elle fait parfois limite téléfilm) et les
deste faiseur (‘Azumi 2’, quelacteurs convaincants (spécialement Matsuyama
ques ‘Gamera’) semble donc
dans le rôle de L), on ne peut s’empêcher de reun choix risqué. Mais à la fin,
gretter un manque d’ambition dans la réalisation.
cela ne démontre-t-il pas la
On retrouve cela dans les bonus, avec une équipe
volonté des producteurs de se
mutique, qui n’expliquera jamais l’angle choisi pour
contenter de suivre le canevas du manga ? Car
l’adaptation et se contentera de parler de la pluie
le ‘yes man’ Kaneko n’a pris aucun risque, choiet du beau temps. Vous apprendrez donc que ça
sissant de coller à l’intrigue tout en la simplifiant
caille en février à Tokyo et verrez que le réalisateur
outrageusement. Evaporés les questionnements
a des goûts de chiotte pour ses pulls. Une suite
complexes sur l’utilisation par un jeune génie d’un
sortira bientôt, on l’espère plus riche…
cahier magique, perdu volontairement par un ‘dieu
Yamine Guettari
de la mort’ désœuvré, qui permet de tuer une per-
De Michael Arias,
avec les voix de Kazunari Ninomiya, Yu Aoi
Columbia Tristar / Disques office
Aniki mon frère
De Takeshi Kitano, avec Takeshi Kitano, Omar Epps, Kuroudo Maki TF1 Video
Yamamoto quitte le Japon
ces de l’obéissance. Ainsi, les personnages vivent
pour Los Angeles et transen vase clos, attachés aux rites traditionnels de la
pose, dans le milieu des
Yakusa, comme le doigt coupé, ou à des coutumes
gangs américains et du traplus anciennes, comme le suicide rituel. Le pari
fic de drogue, les méthodes
d’introduire les normes d’un monde exotique dans
et les codes de la Yakusa.
un thriller à l’américaine, et de bouleverser ainsi
Aidé par son petit frère Ken,
une histoire de mafieux aux ressorts prévisibles
l’étrange personnage taciest assez réussi. Mais le film s’essouffle et s’égare
turne aux éternelles lunettes noires et au visage
dans une série de scènes violentes quelque peu
impassible, joué par Takeshi Kitano, réussit à faire
répétitives, même si, vers la fin, des références au
régner sa loi. Cela ne durera pas longtemps et,
western ajoutent une touche d’ironie à l‘ensemble.
de vengeances en règlements de comptes, les
Parmi les bonus, il y a la bande annonce, le madifférents groupes ne cesseront de s’affronter et
king of et une interview du réalisateur.
de multiplier les crimes de sang. Aniki mon frère,
Inma Abbet
le premier film que Kitano réalisa hors du Japon,
évoque l’idée nipponne du clan et les conséquen-
Voici un anime comme on
n’en voit pas souvent, mais
comment en aurait-il pu être
autrement quand on sait qu’il
est le fruit de l’adaptation
d’un des mangaka les plus
atypiques (Taiyô Matsumoto),
par le studio 4°C, qui s’était
fait remarquer par ses segments originaux dans le
recueil de courts ‘Animatrix’. Le dessin animé se
démarque déjà par son design, mêlant technique
2D et 3D de manière invisible, apportant la beauté
des illustrations peintes de l’une et le dynamisme
de l’autre. On a ainsi le droit à une orgie visuelle
puisant allègrement dans l’imaginaire très riche de
l’auteur et les recherches documentaires poussées
du réalisateur. La ville est un personnage à part
entière, elle pulse d’une vie anarchique à la fois
positive et négative, comme les personnages
principaux, Shiro, le gamin immature et rêveur, et
Kuro, l’ado réaliste et violent. Ce duo ‘contrôle’ leur
quartier de Trésorville, mais va devoir lutter contre
les yakusas et un étranger qui veulent détruire leur
cité pour y bâtir un parc d’attraction. Gestion du
changement, lutte pour son équilibre intérieur,
tant de thèmes profonds admirablement traités.
L’excellent making of montre le titanesque travail
derrière cette réussite.
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Les contes de Terremer
De Goro Miyazaki Studio Ghibli
Cela faisait longtemps que
Miyazaki père voulait adapter l’oeuvre d’Ursula K. Le
Guin. Mais, à l’époque, pas
assez connu, il s’était vu
opposer un refus. Quelques années plus tard, c’est
l’auteur elle-même qui est
venue demander aux Studio Ghibli de créer un
film à partir du Cycle de Terremer. Du coup, c’est
le fils qui s’est attelé à la réalisation, Hayao ne
s’étant quasiment pas impliqué dans ce projet, au
grand dam de l’écrivain. L’histoire s’inspire (très)
librement du Tome III du cycle, et narre la rencontre d’Arren, qui a tué son père, et d’Épervier, sorcier mystérieux qui cherche à rétablir l’Équilibre
22
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
qui maintient le monde. En débutant le film par un
parricide, Goro semble annoncer clairement qu’il
ne va pas tenter d’imiter son père. ‘Les contes de
Terremer’ n’est en effet pas du calibre d’un ‘Princesse Mononoke’, mais possède la patte ‘Ghibli’
qui lui confère une qualité efficace, à défaut d’être
vraiment originale. Ainsi, on a parfois l’impression
de retrouver des scènes d’anciens longs-métrages comme ‘Le château ambulant’ par exemple.
Ce film reste néanmoins un bon anime, aux décors antico-médiévaux réussis (l’arrivée à la ville
est superbe), et bénéficiant en outre d’un soustitrage de fort bonne qualité.
SF
Gagne un exemplaire de ‘Amer Béton’
ou un exemplaire des ‘Contes de Terremer’
en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité
à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à Columbia Pictures, Disques Office,
Moviemento et Max Vision
Amer Béton
Columbia Tristar / Disques office
Les contes de Terremer
Studio Ghibli
% sur
Reduction 10 isse.ch
w.manga-su
ww
n : mur08
-08
Code du bo
jusqu’au 31-12
e
*bon valabl
s sur :
Rendez-vou
isse.ch
su
awww.mang
EIZO HD2441W:
Boutique
Manga en
ligne
Figurin
es
Goodies
Kawaii
Peluche
s
Maroqu
inerie
SAGANO
gastronomie japonaise
Movie-Star and
Gamer’s Paradise
L’écran large de 24" EIZO HD2441W affiche à la perfection
non seulement des signaux de PC en format 16:10, mais aussi
des émissions de télévision et des films haute définition (Bluray) ainsi que des jeux de console de dernière génération
(PS3). Les textes et les images sont contrastés et nets. Les
images animées de télévision, de films et de jeux sont visibles
en qualité de haute définition intégrale (1920 x 1080 p)
grâce à la technologie EIZO DynamicOverdrive.
Le HD2441W est le premier écran FlexScan développé par
les ingénieurs Foris.TV d'EIZO. La puce intégrée R1-mini ASIC
est optimisée pour les images de télévision et surprend les fans
de jeux par sa rapidité, avec un décalage du signal en entrée
incroyable de seulement une milliseconde!
Rue de Montbrillant 86
1202 Genève
022 733 11 50
Cet écran est donc le choix par excellence pour les utilisateurs
exigeants, souhaitant un écran à la fois pour le travail et les
loisirs, sans aucun compromis sur la qualité d'affichage.
Les atouts du HD2441W en bref:
�
�
�
�
�
�
�
Affichage en haute définition intégrale (Full HD) 1920 x 1080 p
Décodeur HDCP (sur DVI / HDMI)
Contraste 3000:1 / luminosité 450 cd/m2
Input-Lag-Time 1ms / temps de réponse (de couleur à couleur) 6ms
1 x DVI / 1 x D-Sub / 2 x HDMI
DirectBacklight
5 ans de garantie
EIZO NANAO AG
8820 Wädenswil, Telefon 044 782 24 40, Fax 044 782 24 50, www.eizo.ch
EIZO NANAO SA
1028 Préverenges VD, Tél. 021 803 06 90, Fax 021 803 06 91, [email protected]
Fermé : samedi midi et dimanche toute la journée
Technologie
Fujifilm FinePix S8100fd
Suite incontournable des appareils photo mais cette fois numériques, Fujifilm nous dévoile le
successeur du FinePix S800fd qui était déjà équipé d’un puissant zoom optique de 18x et d’un
capteur 8 Mégapixels. Le S810fd propose quant à lui un capteur 10 Mégapixels assisté de la
technologie de détection des visages et de nouveaux modes de prise de vue.
Son zoom optique 18x (27mm – 486mm en
équivalent 35mm) couvre une large gamme de
pratiques photographiques qui peuvent aller de
celles de paysages, de l’architecture jusqu’à
celles des photos de famille de nuit comme du
jour, notamment grâce à son grand angle, idéal
pour les prise d’images outdoor. On appréciera
aussi son mode super macro permettant de saisir
d’impressionnants plans rapprochés jusqu’à une
distance de 1 cm.
fonction appréciée lorsqu´il s´agit de photographier
des sujets mobiles tels que les enfants en pleine
activité sportive. Le Bracketing Zoom, conseillé
pour la réalisation de portraits, enregistre trois
images différentes lors d´un seul déclenchement.
Travaillant en association avec la fonction de
détection des visages, le Bracketing Zoom
enregistre tout d´abord la photo selon le cadrage
voulu puis en saisit deux autres, un peu plus
zoomées, suivant les facteurs d´agrandissement
1,4x et 2x. Un seul déclenchement permet à
Par rapport aux autres modèles numériques, le
FinePix S8100fd propose trois nouveaux modes
de prise de vue forts intéressants : L’Express
Zoom pour le cadrage possède un angle de
champ élargi permettant de suivre un sujet en
mouvement. Il revient sur la position de zoom
serré dès le déclenchement. Il vous offre ainsi la
possibilité de saisir la meilleure image. C’est une
l´utilisateur de saisir la meilleure image possible.
Quant au mode rafale, idéal pour les sujets
mobiles, il enregistre un maximum de 33 images
à une fréquence de 13,5 images par seconde en 3
Mégapixels qui constitue une importante innovation
par rapport à ce que proposait le FinePix S800fd.
Le Fuji FinePix S8100fd est un boîtier compact,
souple, particulièrement bien adapté aux besoins
des globe-trotters et des photographes de sport.
www.fujifilm.ch
Carlos Mühlig
Pentax K200D
Enfin monsieur tout le monde pourra utiliser un reflex sans trop se casser la tête avec un mode
d’emploi interminable et des boutons parfois ressemblant à des signes égyptiens qu’on ne
saurait déchiffrer à moins d’être un connaisseur ! Le Pentax K200D est un reflex qui pourrait
devenir la référence sur le marché des reflex grand public.
Des fonctionnalités avancées et simples à utiliser
qui donnent une qualité d’image respectable à
l’instar des modèles haut de gamme. Le modèle
K200D est équipé d’un capteur CCD de 10
mégapixels mesurant 23,5mm x 15,7mm, d’un
processeur de traitement d’image PRIME (Pentax
Real Image Engine) qui propose des photos
exceptionnelles et très détaillés avec des couleurs
CONCOURS
et des textures très nuancées. Les systèmes de
stabilisations intégrées, le nettoyage du capteur
par vibration, les nombreux modes Scènes ainsi
qu’un boîtier tropicalisé sont quelques-unes des
caractéristiques qui font du Pentax K200D un
bon appareil mais dans une version plus simple et
légère. De plus, l’appareil est équipé d’une fonction
de personnalisation de l’image ‘Custom Image’
qui permettra à tout utilisateur de sélectionner
l’un des six modes de retouches pour de larges
possibilités créatives, idéales pour les paysages de
nuit comme du jour.
Point important à ne pas oublier, c’est que Pentax
a équipé son modèle du système de stabilisation
‘Shake Reduction’ breveté par la marque, qui
permet tout simplement d’éviter les photos
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne le lot surprise ‘Pentax’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Pentax
24
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
floues en toutes circonstances. Ce mode vous
permettra par exemple de corriger les effets
de vibration et vous n’aurez pas besoin d’un
objectif de stabilisation. Puis, le K200D est aussi
compatible avec la nouvelle génération d’optiques
à motorisation ultrasonique (SDM).
www.pentax.ch
Carlos Mühlig
Plus d’articles sur www.murmures.info/technologie
Cadre numérique DPF-D70 de Sony
Le géant nippon Sony annonce l’arrivée d’une nouvelle gamme de cadres photo numériques
‘S-Frame’ qui risque bien de tenter les personnes encore hésitantes à acquérir un cadre
numérique pour visionner leurs photos. Prévu pour le courant du mois de mai, il s’agit d’une
première pour ce genre de produits car Sony proposera une véritable connectique HDMI.
Le modèle DPF-D70 par exemple possède un
superbe écran LCD 7 pouces (luminosité de 220
cd/m2) pour une résolution commune WVGA de
800 x 480 pixels au format 15:9. Il est compatible
avec les formats Memory Stick PR, Memory Stick
PRO Duo, SD Memory Card, MMC, Compact
Flash, Microdrive et xD-Picture Card. Il peut même
supporter les formats JPEG et Raw. Il possède
aussi un capteur d’orientation intelligent qui fait
automatiquement pivoter l’image en fonction du
mode d’affichage adéquat (paysage ou portrait).
Pour alimenter le cadre photo numérique en
images vous avez aussi la possibilité de raccorder
l’appareil à votre PC afin de transférer toutes les
images que vous désirez (mémoire interne de
256 Mo qui permet de stocker jusqu’à 500 photos),
sans avoir besoin d’un logiciel. Vous pouvez aussi
retoucher les images, les effacer ou les zoomer
directement sur le cadre photo, manuellement ou
avec la télécommande qui est fournie avec.
En somme, pour ceux qui ne possèdent pas
encore un cadre photo numérique, il faut savoir
que c’est un appareil très utile, précieux et très
élégant à avoir dans une pièce afin de faire défiler
des images en haute qualité au quotidien, sans
ordinateur ni connexion. Dès la mise en marche
de l’appareil les photos s’afficheront dans un
diaporama à partir des images enregistrées dans
l’album interne, même si aucune carte mémoire
n’a été insérée. Les modèles DPF-V900, DPFV700 ou encore le model DPF-D70 apporteront
à votre salon ou à votre bureau une touche de
raffinement supplémentaire qui attisera vraiment
la curiosité et le regard de tous ceux qui passeront
à proximité !
www.sony.ch
Carlos Mühlig
BioHazard ou les Pusher de Pimp Design ?
Le site Internet suisse de montres électroniques japonaises ‘TokyoTime’ nous fait découvrir
un monde mystérieux et illuminé dans le domaine de l’horlogerie. Bien loin de l’image qu’on
peut avoir d’une montre suisse, certaines marques japonaises se distinguent par leur aspect
très futuriste et leur design qui attire beaucoup la curiosité de ces nouveaux passionnés de la
technologie japonaise.
Parmi quelques modèles disponibles sur le site
Internet de TokyoTime, deux modèles se distinguent
par leur aspect très ‘alien’. Le BioHazard de
Tokyoflash Design utilise par exemple un écran
LCD qui simule un effet lumineux. La lecture de
l’heure se fait grâce aux blocs de couleurs qui
s’allument lorsqu’on appuie sur l’un des boutons.
Au sommet de l’écran, la double hélice de l’ADN
est composée de 12 barres qui représentent
chacune une heure. Au bas de l’écran, les blocs
bleus indiquent 5 minutes chacun, quand aux
blocs verts à gauche, ils représentent 1 minute
chacun. Quelques minutes d’adaptation et de
patience avec le manuel suffisent pour comprendre
le mécanisme de cette montre. Sinon, une montre
plus simple sans réelle prise de tête est le
modèle Pusher (P1, P2 ou P3) de Pimp Design.
CONCOURS
Possédant un boîtier en acier qui bénéficie d’un
traitement ionique noir et un bracelet tissu avec
un tressage imitant la fibre de carbone, elle vous
permettra de connaître l’heure facilement grâce à
la colonne gauche de LED rouge et les colonnes
de LED colorées plus petites à côté qui indiquent
les minutes (une ligne de LED valant 5 minutes).
Ce modèle possède aussi la fonction ‘Light Up’ qui
déclenche l’affichage aléatoire des LED toutes les
deux minutes.
Bien entendu d’autres modèles sont disponibles
sur le site Internet avec des prix très raisonnables
qui trouveront porteur très facilement chez ceux
qui aiment se distinguer des autres grâce aux
montres électroniques japonaises.
www.tokyotime.ch
Carlos Mühlig
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne une montre électronique en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à TokyoTime
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
25
Games
Plus d’articles sur www.murmures.info/games
Bleach :
Shattered Blade
Après avoir créé la surprise
sur la Nintendo DS avec
Bleach : The Blade Of Fate,
Bleach : Shattered Blade
risque fort de décevoir les
fans du manga et ceux qui
aiment bien les bastons
en 2D sur la Wii. En effet,
ce jeu fait preuve d’un
grand manque d’originalité. Quatre modes de jeu
classiques sont disponibles. Selon l’envie et surtout
le temps dont on dispose, on peut ainsi choisir le
mode Episode enrichi de quelques dialogues ou de
faire une partie rapide en mode Arcade. Ceux qui
veulent améliorer leur technique peuvent utiliser
le mode Training. Finalement, ceux qui joueront
à plusieurs s’amuseront avec le
mode Versus. Pour qu’un jeu de
baston fonctionne bien, il faut qu’il
y ait une bonne jouabilité, or
les développeurs ont voulu
exploiter la Wiimote à tout
prix. Le résultat étant que
le contrôle des personnages
s’avère très contraignant.
Mais le plus contrariant
est que les combats sont
véritablement déséquilibrés.
Par exemple, il suffit
d’appuyer sur A tout en
faisant des gestes pour stopper les attaques de vos
adversaires. Seuls les fans inconditionnels seront
heureux, on l’espère pour eux, de retrouver leurs
personnages préférés pour la première fois sur la
Wii. Dommage.
GENRE : Combat ÉDITEUR : Sega
DÉVELOPPEUR : Sega
TESTÉ SUR : Wii
Devil May Cry 4
Devil May Cry : trois mots
qui résonnent dans la tête
des fans de beat them
all qui ont une âme. Bien
que le héros principal de
cette série de jeu s’appelle
Dante, on est loin de la
Divine Comédie : là, tout
n’est que coups de feu, de poing et d’épées. Mais
quel plaisir ! Autant que je me souvienne, les Devil
May Cry ont toujours été des claques graphiques.
Ce quatrième opus, le premier sur consoles HD,
ne faillit pas à la règle. On ne se lassera pas de
regarder les personnages se mouvoir dans un décor
incroyablement riche. On reprochera simplement
aux tableaux graphiques d’être constamment
entre pénombre et surexposition. La jouabilité
est excellente et offre une prise en main facile et
rapidement instinctive. Les deux personnages ont
des armes et des atouts différents et leur façon de
se battre diffère suffisament pour varier les phases
de jeu. La bande son se révèle remarquablement
immersive et les airs de musique classique mélés
aux passages metal accentuent le côté héroïcogothique des personnages. Le scenario est
malheureusement à nouveau le parent pauvre d’un
jeu presque parfait. Mais que cela ne ne vous incite
pas pour autant à passer à côté de ce jeu aussi
splendide que jouable.
GENRE : Beat Them All
ÉDITEUR : Capcom
DÉVELOPPEUR : Capcom
TESTÉ SUR : PS3
EXISTE AUSSI SUR : XBox360
www.sega.com/bleach
Pierre-Alain
Naruto Uzumaki
Chronicles 2
Moins d’une année après
la sortie plus ou moins décevante de Naruto Uzumaki
Chronicles (NUC), voici que
le second volet des aventures de la plus connue des
petites têtes blondes nippones débarque fraîchement
sur la PS2. Bien que nous
pouvons noter une certaine amélioration de ce titre, ce n’est pas pour autant une révolution. Nous
avons donc à faire à un jeu de baston du genre
beat’em all, autrement dit : ‘je tape sur tout ce qui
bouge et qui s’approche
de moi avec un air sournois’. Contrairement à
la version précédente,
NUC2 permet d’alterner
entre les différents personnages principaux en
cours de partie et surtout de jouer à plusieurs
simultanément. Niveau
graphisme, nous pouvons
dire que les capacités
de la console sont loin
d’être totalement exploitées, bien que le design
des protagonistes soit relativement correct. Niveau
bande son, c’est un plaisir que de pouvoir écouter Naruto dans sa langue natale, sans forcément
tout comprendre je vous l’avoue, tout en ayant les
sous-titres français à disposition. Bref, malgré les
améliorations portées à ce titre, ce jeu aura un peu
de peine à convaincre le grand public, alors que les
fans y trouveront sûrement leur compte.
GENRE : Action
ÉDITEUR : Atari
DÉVELOPPEUR : Cavia
TESTÉ SUR : PS2
narutouc2.namcobandaigames.com
Andrek
devilmaycry.com
Bertrand Cavaleri
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne ‘Bleach: Shattered Blade’ sur Wii et NDS ou ‘Naruto Uzumaki Chronicles 2’ sur PS2 ou des faceplates pour Xbox 360 et des bracelets ‘Devil May Cry 4’ en
envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ABC Software
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
27
Games
Pon Pon Patapon !
Mais qui sont ces petits bonhommes tout noirs dont les quatre membres sont rattachés à un
gros œil central et dont la devise est : ‘Pour battre vos ennemis, battez du tambour’ ? Ce sont
des Patapons, peuple en voie de perdition depuis que leur Dieu les a abandonnés. C’est alors,
grand salvateur au cœur ouvert que nous sommes, que nous nous voyons octroyer le titre
de Tout Puissant, avec comme mission de les guider contre leurs ennemis de toujours, les
Zigotons, et de découvrir l’énigmatique Earthend.
Pour ce faire, il va falloir pratiquer du tambour
divin et reproduire des rythmes de bases donnant
ainsi l’ordre aux Patapons d’avancer, de se
défendre ou d’attaquer. Chaque rythme est défini
par un enchaînement précis de quatre touches,
par exemple, le fait d’appuyer 3x sur rond puis 1x
sur carré fait avancer les troupes. Ces dernières
sont composées de différentes catégories de
soldats, ceux munis d’armes blanches, les
lanciers, les archers ainsi que les cavaliers.
Chacun d’eux peut être amélioré à l’aide de
nombreuses armes et protections plus puissantes
récoltées au fil du temps, offrant ainsi un grand
nombre de possibilités.
Au résultat, l’équipe de Pyramid nous offre
un nouveau concept de jeu à l’aspect visuel
simple, mais des plus efficace, et dans lequel le
mélange d’action et de mélodies tribales, auquel
nous ajoutons un soupçon de stratégie, est
très prenant. Même si le
gameplay peut toutefois
sembler assez répétitif, le
divertissement que procure
le commandement des
troupes de Patapons, et
ce, à travers plus de trente aventures diminue
nettement ce sentiment. Bref, à vos armes :
Pon Pon Pata Pon !
GENRE : Action / Rythme ÉDITEUR : Sony
DÉVELOPPEUR : Pyramid
TESTÉ SUR : PSP
www.us.playstation.com/patapon
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne le jeu ‘Patapon’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Sony
À L’ATTAQUE!
28
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Andrek
Patapon
Sony
Plus d’articles sur www.murmures.info/games
Everybody’s Golf :World Tour
Après une sortie au Japon et aux USA, sous le nom plus connu de ‘Hot Shots Golf’, ce jeu
arrive sur nos consoles européennes. Cette licence fera parcourir de magnifiques greens à
toute la famille qui incarnera des personnages à l’allure sympathique.
En parlant justement de l’aspect graphique, Sony a
joué la carte familiale en adoptant des personnages
et des décors qui sont proches des jeux disponibles
sur la Wii. Surprenant dans un premier temps pour
ceux qui s’attendaient à un jeu de golf plus basé
sur la simulation, le résultat est visuellement bon.
La prise en main a été pensée dans l’optique
d’un jeu convivial, permettant au néophyte de
rapidement comprendre les mécanismes du
jeu. Par contre, il faut admettre que ce nouveau
système reste relativement imprécis, il est donc
possible d’activer le système de jeu qui fut celui
des opus précédents. Il reste cependant dans ce
jeu, qui s’avère agréable, des points négatifs qui
sont mineurs mais peuvent nuire à l’intérêt des
joueurs. Le premier est la diminution du nombre
de terrains et de personnages disponibles pour
cette version, même si l’intérêt de cette licence
n’est pas le jeu hors-ligne ; le manque de courts
disponibles sera donc compensé par le jeu en
ligne. Le second point qui est un peu décevant est
que ce titre ne dispose que d’une seule musique
par circuit, et que les doublages sont un peu
monotones, contrairement à la version japonaise.
Au final, ‘Everybody’s Golf : World Tour’ réussit
son objectif : pouvoir être joué par tout le monde
assez facilement. Par contre, Clap Hanz aurait pu
développer un peu plus les parties graphiques,
musiques, personnages et greens disponibles, afin
de plaire aux joueurs les plus exigeants.
GENRE : Sport
ÉDITEUR : Sony
DÉVELOPPEUR : Clap Hanz
TESTÉ SUR : PS3
www.us.playstation.com/HotShotsGolf
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne ‘Everybody’s Golf : World Tour’ sur PS3 en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Sony
Farkas
Everybody’s Golf :
World Tour
Sony
Patapon ™ © 2008 Sony Computer Entertainment Inc. (C) 2008 Rolito/Interlink. Published by Sony Computer Entertainment Europe. All rights reserved
«‰», «PlayStation» and «
» are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. is a registered trademark of Sony Corporation. All rights reserved
playstation.ch
E
ur
Tr t ro
bo
m
ba ouve n e
ta ?
tta z l
t
rt
e
nt e b ron
pa iqu
s
jus on
s
n
,
u
o
s
qu ryth pet
la m
olis
’au
m
it
e p vous
bo e pou pata
ud
b
ut d
i
p
z
r gu
r
t
o
e
n.
id
tte
um
iss
s, ce
ond er votre a
nna
zimut
rmée de
e so
is co
a
Patapons. Armée tous a
m
us vo
,
s ordre
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008 29
nson
s divins. Vous connaissez la cha
Manga
Polymanga 2008
Le temps d’un week-end, Beaulieu Lausanne se transforme en ‘LE’ rendez-vous à ne pas
manquer pour tout fan qui se respecte de manga, de jeux vidéo et de culture japonaise. En
effet, le Polymanga y prendra ses quartiers du 18 au 20 avril 2008.
© Polymanga 2007 / Chris Burgisser
Le Polymanga, en deux mots, c’est, depuis quatre
ans, le plus grand événement suisse sur le manga,
les jeux vidéo et la culture japonaise. Pour cette
année, et suite à l’affluence massive de l’année
dernière, la manifestation se voit rallonger d’une
journée, permettant ainsi d’étoffer le planning.
Salon évolutif (les visiteurs du vendredi, du samedi
et du dimanche ont droit à des programmes
différents), la manifestation nous propose
plein d’activités diverses et variées. Que vous
soyez plutôt manga, animé, ou féru de culture
traditionnelle japonaise, des événements sont
prévus pour tous les goûts !
© Chris Burgisser
Du côté de la culture traditionnelle japonaise,
plusieurs stands vous proposeront d’en découvrir
certains côtés : l’origami (art du papier plié), la
calligraphie, la cérémonie du thé, etc. seront autant
d’aspects du Japon traditionnel qui seront mis en
avant. Un peu stressé ? Du shiatsu (technique de
massage) et un concert de flûte japonaise ont été
prévus. A noter encore que des clubs de Go seront
présents afin de vous permettre de découvrir ce
jeu ancestral rendu célèbre notamment par le
manga Hikaru no Go (de Takeshi Obata, que l’on
retrouve maintenant sur Death Note).
Les amateurs de manga et d’anime seront aussi
servis : des ateliers de dessin, des nouveaux
artistes, des projections, des magasins et tout
ce qui fait le succès grandissant de cet art qui a
concurrencer la BD franco-belge se retrouvera à
Beaulieu. Parmi les artistes invités, la présence
de Toshihiro Kawamoto est à ne pas manquer !
Membre fondateur des studios Bones (voir
encadré) en compagnie de Masahiko Minami et
de Hiroshi Ousaka, il sera là pour des conférences
et des séances de dédicaces. En outre, plusieurs
auteurs, scénaristes, dessinateurs, etc. chez
Ankama (Dofus, Dofus Monster) seront présents :
Kaji, Yuki, Crouchann, Gilles Aris, Mojojojo et
Brunowaro. Autre événement à ne pas manquer :
les concours de cosplay, auquel tout fan de
manga devrait assister au moins une fois dans
sa vie. De plus, dans le cadre du Polymanga, des
jurys se prononceront, grâce au Grand Prix du
Divertissement, sur les différents titres manga
et anime qui ont fait l’actualité 2007. Parmi les
œuvres sélectionnées, citons quelques titres parmi
d’autres : Karas, Rave, Afro Samurai, Ergo Proxy,
le Chevalier d’Eon, Strawberry Marshmallow et
Someday’s Dreamer pour les anime ; Mär Omega,
Ippo, Honey & Clover, l’Académie Alice, Ultra
Heaven, Ushijima et la Traversée du Temps pour
les manga.
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne des invitations pour ‘Polymanga 08’ en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Polymanga
30
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Toshihiro Kawamoto
et le Studio Bones
Bones est un studio d’animation japonais
assez jeune puisqu’il est fondé en 1998
par Masahiko Minami (président du studio),
Toshihiro Kawamoto et Hiroshi Ousaka.
Si le studio est relativement récent, les
trois collaborateurs n’en sont pas à leur
coup d’essai. Tous trois anciens employés
chez Sunrise (studio fondé par d’anciens
de Mushi – le studio d’Osamu Tezuka,
– et à qui on doit des anime comme Nicky
Larson, Cowboy Bepop, Witch Hunter Robin
ou encore toute la série des Mobile Suit
Gundam), Toshihiro Kawamoto a notamment
participé, dans les années 80 déjà, à la série
d’Urusei Yatsura et à des OAV de Mobile
Suit Gundam. Après avoir travaillé sur le
film de Vision d’Escaflowne en 2000, Bones
connaît son premier gros succès grâce à une
co-production avec Sunrise sur le film de
Cowboy Bepop, sorti en 2001. Leur travail
sur des anime comme RahXephon (2002),
Wolf’s Rain (2003), Eureka Seven (20062007), mais surtout sur l’immense succès
qu’est Fullmetal Alchemist les feront peu à
peu connaître jusqu’en Occident.
Polymanga, c’est encore plein d’autres activités
pour nous permettre, en un week-end, de nous
immerger dans l’immense diversité de la culture
japonaise, du manga et des jeux vidéo !
www.polymanga.com
Pauline Hausmann
Plus d’articles sur www.murmures.info/manga
Japon, au pays du manga…
Comment parler du Japon sans parler du manga ?! Impossible tant les deux sont liés dans
l’imaginaire occidental. Intéressons-nous donc à la publication du manga au Japon… ou
plutôt à sa prépublication dans la presse spécialisée en shônen.
Avant de sortir en volume relié (tankûbon), format
classique du manga en Europe, les chapitres
de manga sont publiés dans des magazines
spécialisés, gros format et d’une qualité de papier
assez basse, avec un rythme de parution allant
d’hebdomadaire à mensuel. Comme ils regroupent
dans un même numéro un grand nombre de
séries, seuls très peu de chapitres sont diffusés à
chaque fois. Plusieurs magazines de prépublication
existent, chacun ayant sa spécialité (shônen, shôjo
ou seinen). Les plus courants et ceux ayant le plus
grand tirage sont ceux consacrés aux shônen qui
représente le style le plus lu au Japon.
‘Shônen’ signifie littéralement ‘jeune garçon’ et il
se caractérise par des thèmes récurrents comme
l’amitié, l’esprit d’équipe, le dépassement de soi.
Le rouleau compresseur parmi les magazines de
prépublication est sans aucun doute le Weekly
Shônen Jump, vu la popularité des séries qu’il
publie. Lancé en 1968 par Shûeisha, il atteint près
de six millions d’exemplaires à son point culminant
en 1995. Avec des éditions mensuelles spéciales
pour les Etats-Unis et l’Europe, ce magazine
s’occupe des manga les plus populaires au Japon
et ailleurs dans le monde avec des titres comme
Naruto, One Piece, D.Gray-Man, Bleach, Gintama,
Prince du Tennis, Saint Seiya, ou encore Death
Note et Dragon Ball. La liste, dont ce n’est là qu’un
échantillon, est impressionnante ! Et il ne s’arrête
pas là puisque de nombreux magazines sont en fait
des hors séries du Weekly Shônen Jump. Parmi
eux, on peut citer le Akamaru Jump, qui contient
surtout des one shot, des chapitres pilotes et des
chapitres bonus, et le Young Jump, spécialisé
dans le seinen (littéralement ‘adulte’) comme
Alive, Gantz, Tough, etc. Le principal concurrent
de Shûeisha est Kôdansha. Un de ses magazines,
le Weekly Shônen Magazine, débuté en 1959,
possède aussi quelques titres très connus. Citons
simplement Samurai Deeper Kyo, GTO (et Young
GTO), Get Backers, Love Hina ou encore Hajime no
Ippo. Square Enix, pour ne pas être en reste face
au succès de ces deux magazines, lance en 2001
le Shônen Gangan. Avec régulièrement plus de 600
pages (ça fait lourd dans le sac à main), il se centre
sur l’action, la fantasy et sur les manga inspirés de
jeux vidéo… Et il ne s’agit là que d’un tour d’horizon
des magazines de shônen qui existent.
Pauline Hausmann
…et de l’animation
S’il existe un élément de la culture japonaise qui s’est autant exporté hors Japon que le manga,
c’est bien l’animation, appelée parfois ‘japanimation’.
L’histoire de l’animation débute en fait déjà dans
les années 1910. Dans les premiers temps,
l’inspiration principale provient de l’Occident et
notamment de Walt Disney mais les productions
japonaises n’en sont qu’une pâle imitation. Deux
grands studios font alors leur apparition : Toei
Animation (qui lancera des personnalités comme
Hayao Miyazaki et Mamoru Oshii) et Mushi
Production (lancé par Osamu Tezuka). C’est en
1963, avec le succès populaire d’Astro, le petit
robot, de Mushi Production, que commence
véritablement l’histoire de l’animation japonaise.
S’éloignant peu à peu du style occidental et
ouvrant leur production, notamment avec des
films pour adultes, la japanimation devient une
forme d’expression à part entière. Les années 70
apportent un gros changement : avec la télévision,
le marché du film s’écroule et les studios doivent
se réorienter. Mushi Production arrête ses
activités et donne naissance à d’autres studios
tels que Madhouse Production (Trigun, Monster,
Nana, Death Note) et Sunrise (Cowboy Bepop,
Inu Yasha). De nombreux jeunes animateurs se
retrouvent sur le devant de la scène, amenant un
nouveau souffle. Les mecha (Mobile Suit Gundam,
notamment) apparaissent dans ce contexte,
indiquant une orientation plus ‘space opera’ (c’est
aussi l’époque de Star Wars). C’est surtout dans
les années 80 que le style devient très populaire
et la production d’animé explose littéralement.
Des séries comme celles adaptées des œuvres
de Rumiko Takahashi (Ranma ½, Maison Ikkoku)
apparaissent et se font rapidement une place. Le
marché du film d’animation est aussi en pleine
expansion. Le succès de Nausicäa (1984) va peu à
peu permettre la création de studios comme le très
fameux Studio Ghibli et la production de films à
plus gros budget comme le Tombeau des Lucioles
(1987) et Akira (1988). Malheureusement, ces
productions coûteuses ne parviennent pas à
rentabiliser les investissements faits et seul
Ghibli parvient à bien sortir son épingle du jeu.
Les années 90 marquent l’ouverture du genre à
l’Occident. Les séries produisent un engouement
certain et des films comme Ghost in the Shell
(1995) font le tour du monde. La série Evangelion
marque aussi les esprits. L’animation est bien
acceptée en Occident et perd le stéréotype de
violence qui lui était souvent rattaché. Des films
comme le Voyage de Chihiro (2002) ou Ghost
in the Shell : Innocence (2004) font leur entrée
dans les festivals de films, confirmant la place
grandissante que prend l’animation sur la scène
culturelle mondiale...
Pauline Hausmann
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
31
Ce petit roman est une bouffée
d’air pur dans la vie affairée
et raisonnable des citoyens du
xxie siècle que nous sommes.
Un air venu du parc de Hibiya
à Tôkyô, où l’on pénètre sur
les pas d’un jeune employé
légèrement excentrique, et
soudain « l’exhalaison de terre
et d’herbe vous chatouille les
narines ».
prix akUTagawa
2002
en savoir + sur : www.editions-picquier.fr
Le Japon des éditions phiLippe picquier
Les Maîtres japonais
N
TG
TNK !
W
2Q 1
8
GP
U
IC
CP
O
GU
GE
CX
GT
N
N
K
C
!
TCX
TV QPCKU
W
R
2Q
KT!
CKU
,C
N
U
R
G
N
NG
WT
2Q
%GNKXTGXQWUCKFGTC
iTGNGXGTNGFoHK
Dès 9 ans
U RS
O
J
3
ES
N
È
C
2S
FESTIVAL
kets
10 Festiva l -Ticre
nd G8 to e91t!9
+2 Meet EEaNF
IELD
IN GR
2008
Send: W
ou une carte
postale à:
(SFr. 1.50/SMleS)
11
stival, CP 4, 40
Greenfield Fe
Bâ
LI NKI N PARK
DIE
ÄRZTE
TH E OFFSPRI NG
NOFX · BEATSTE
AKS
EAKS
BULLET FOR MY VALENTINE ™>C;A6B:H
APOCALYPTICA · RISE AGAINST · MILLENCOLIN · IN EXTREMO
COHEED & CAMBRIA · BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB
PANTEÓN ROCOCÓ · KETTCAR · SICK OF IT ALL · ENTER SHIKARI
FUNERAL FOR A FRIEND · OCEANSIZE · THE DONNAS · THE WEAKERTHANS
SLUT · BLACKMAIL · ZEBRAHEAD · JAGUAR LOVE · THE KILIANS · THE BIANCA STORY · ZOX · REIGN OF SILENCE
Du 13 au 15 Juin 2008 à Interlaken BILLETS: 0900 552 225 (SFr.1.-/Min.)
www.greenfieldfestival.ch
Sponsor principial:
Sponsors:
Partenaires Média
Manga
Plus d’articles sur www.murmures.info/manga
Musée Ghibli, voyage en vallée imaginaire
Tout fan d’Hayao Miyazaki sait qu’il a fondé le Studio Ghibli par lequel il produit tous ses
succès et ceux de ses collaborateurs. Nausicäa et la vallée du Vent, Laputa le Château
dans le ciel, Kiki la petite sorcière, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, Le voyage de
Chihiro, le Château Ambulant sont autant de chef-d’œuvres à voir et à revoir sans lassitude.
Le royaume des Chats, Les contes de Terremer, Pompoko, pour ne citer qu’eux, sont autant
d’œuvres majeures de l’anime japonais produit par le maître, véritable Dieu Vivant en terre
nippone. Miyazaki a souhaité le Musée Ghibli, il l’a défendu, l’a porté de toute son aura et
aura réalisé son rêve en le créant de son vivant.
Dans la banlieue de Tokyo, on y parvient en
passant par la gare de Shinjuku, rendue célèbre
en manga par City Hunter / Nicky Larson, la gare la
plus fréquentée au monde. Environ une heure plus
tard, on débarque dans la petite gare de Mitaka.
Premier signe de la proximité du célèbre musée
pour lequel il fallait réserver six mois à l’avance à
ses débuts, le Chat-Bus qui fait la navette devant
la gare. Inspiré de celui de Mon voisin Totoro, il
n’est hélas qu’un classique bus aux couleurs du
musée. La petite promenade à pied le long des
quais de cette bourgade est plus agréable et
permet de faire durer le plaisir et l’attente qui mène
les pieds du passionné dans le musée japonais le
plus célèbre à l’étranger. Par ci, par là de petits
panneaux indicateurs et autres petites surprises
nous rappellent que l’on suit le bon chemin. Enfin,
le voilà, Totoro lui-même vous accueille à l’entrée.
L’émerveillement commence. Tout est fait pour que
l’on soit transporté dans le monde de l’imaginaire
de Miyazaki, dans les moindres détails. Rien
n’est laissé au hasard, tout est clean. Véritable
demeure où l’on se plaît à s’égarer et à se perdre
car dépourvu de réel plan de visite, telle que l’a
voulue son génial créateur. Visiter le musée Ghibli
est une aventure en soi. Entre la salle où sont
expliquées différentes techniques propres au
cinéma d’animation, le petit cinéma où est projeté
l’un des six courts-métrages produits par le studio
exclusifs au musée, la salle aux trésors emplie de
reproductions d’objets tirés de tous les films du
studio, la boutique du musée emplie de souvenirs
de toute sortes et pour toutes les bourses, le
Chat-Bus géant réservé aux enfants, personne
n’est déçu, du plus petit au plus grand. Le clou de
la visite étant d’admirer la multitude innombrable
d’aquarelles, de croquis, de crayonnés du
maître japonais du dessin animé. Tout cela est
nonchalamment accroché aux murs de la pièce
formant une véritable tapisserie multicolore du
plus bel effet. Que dire alors de la reproduction
grandeur nature du robot de Laputa qui trône sur
le toit du musée avec d’autres reproductions. Car
l’interactivité du musée ne se limite pas à son
intérieur mais s’étend également à son extérieur.
Son bâtiment est une œuvre d’art en soi. Pour se
remettre de ses émotions, quoi de mieux qu’une
bière ‘Vallée du Vent’ au café ‘Chapeau de Paille’.
Le voyage est long et les attentes sont élevées
quand on se déplace pour voir ce magnifique
musée, véritable prolongation physique de l’œuvre
d’Hayao Miyazaki, mais l’émerveillement et le
dépaysement comblent pleinement le visiteur.
Malheureusement difficile de choisir / savoir à
l’avance le court-métrage inédit qui sera diffusé
(en japonais sans sous-titres) le jour de votre visite.
Je devrais y retourner pour voir les aventures de
Mei et du Chaton-Bus dérivé de Mon voisin Totoro.
www.ghibli-museum.jp
Romain
Hayao Miyazaki,
faiseur de rêve
Né en 1941, Hayao
Miyazaki grandit
dans le contexte de
la Seconde Guerre
Mondiale. Son père
est directeur d’une
entreprise d’aéronautique, ce qui
explique peut-être la passion de ce réalisateur
pour les avions et tout ce qui a trait au vol…
C’est au lycée qu’il se découvre une vocation
pour le dessin et l’animation. Grand amateur
d’Osamu Tezuka et très impressionné par
le film de Toei Animation ‘Le serpent blanc’
(1958), le premier animé en couleur. Après
des études en économie, il entre aux studios
Toei en 1963. Suite à des ‘troubles internes’
en 1964, Miyazaki devient secrétaire en chef
du syndicat. Isao Takahata, qui deviendra son
grand ami, en est le vice-directeur. Rapidement, Miyazaki grimpe les échelons. Il travaille
sur plusieurs films en compagnie de Akemi
Ota qu’il épouse en 1965. Deux fils naîtront de
cette union : Gorô, qui deviendra lui aussi réalisateur, et Keisuke. En 1971, Miyazaki quitte
les studios Toei pour rejoindre A-Pro et Isao
Takahata. En 1973, les deux amis, en compagnie de Yôichi Kotabe, changent à nouveau
de studios. A Zuiyo Pictures, ils réaliseront
Heidi. Après la Suède, Miyazaki découvre la
Suisse, l’Italie puis l’Argentine, autant de paysages qui se retrouveront dans ses films (Kiki
la petite sorcière, par exemple). Sa rencontre
avec Toshio Suzuki, reporter d’Animage, un
magazine spécialisé en animé, aura une influence déterminante sur sa carrière. Suzuki,
enthousiasmé par le projet de Miyazaki, Nausicäa de la Vallée du Vent, qui essuie pourtant
refus sur refus, décide de le publier en manga
dans son magazine. C’est un beau succès et
le film voit enfin le jour en 1984. Immense
succès en salle, il permettra surtout à Miyazaki et Takahata de fonder leur propre studio
en 1985 : les studios Ghibli… Se concentrant
sur les longs-métrages à une époque où les
séries et les OAV formaient l’essentiel des
productions, leurs efforts sont récompensés
en 1988 avec la sortie de Mon voisin Totoro,
énorme réussite encore aujourd’hui et qui deviendra la mascotte de Ghibli. Dès lors, Miyazaki et son équipe enchaînent les succès pour
devenir bientôt une figure incontournable de
l’animation japonaise…
Pauline Hausmann
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
33
Voyage
Plus d’articles sur www.murmures.info/voyage
Kyushu – le sud du Japon
e Nakashima,
animées et ses nombreux ponts sur la rivièr
le plus ancien
tes’),
lunet
aux
t
(‘Pon
ashi
dont le Megane-b
de s’y balader
pont en pierre du Japon. Il est très agréable
du parc de
visite
la
s
aprè
plus
et de s’y perdre. D’autant
qui tend
ique
atom
be
Bom
la
de
e
musé
du
la Paix ainsi que
, soit
1945
août
9
le
à tomber un peu sur le moral. C’est
les
que
,
hima
Hiros
de
ment
arde
trois jours après le bomb
ique de
atom
e
bomb
ième
deux
la
èrent
largu
s
Américain
de la plus
l’histoire sur Nagasaki. Elle tomba au-dessus
encore
peut
on
dont
n,
Japo
du
lique
grande église catho
ami
Urak
de
eue
voir un morceau de mur. La paisible banli
cent
deux
des
mille
inq
nte-c
fut entièrement anéantie et septa
. Un peu au
quarante mille habitants furent tués sur le coup
noire, se
ne
colon
une
nord de l’épicentre, symbolisé par
e de
statu
nse
imme
une
où
Paix
la
trouve le parc fleuri de
dans ce
c’est
;
paix
la
à
e
mond
le
incite
haut
de
s
neuf mètre
antinucléaire.
parc qu’a lieu chaque année une manifestation
événements
les
ce
retra
be
Bom
la
de
e
Non loin de là, le musé
t actuel
statu
du
ayant conduit au bombardement et fait état
ssant
intére
très
C’est
e.
mond
le
à l’esprit en
des armes nucléaires dans
Lorsque l’on pense au Japon, l’image qui vient
de
ée
relev
s’est
ville
la
ent
eusem
Heur
t.
tion
iman
entra
conc
mais un peu dépr
premier est celle de Tokyo, la plus grande
s, ses rames
ses cendres et bout d’animation.
urbaine au monde, avec ses néons multicolore
entre
ant
frapp
astes
contr
ses
et
ées
de métro archi-bond
réducteur de
Depuis Nagasaki, nous
modernité et tradition… Mais il serait bien
de
près
si
même
o,
avons continué notre route
Toky
à
e
penser que le Japon se résum
du
pays
Le
e.
habit
y
vers le sud, direction
totale
lation
popu
sa
dix pour cent de
l’autre
îles,
de
mille
sept
iron
Kumamoto,
Soleil Levant se compose en effet d’env
de
hu
sule
Kyus
pénin
aido,
la
de
Hokk
hu,
côté
Hons
sont
s
dont les quatre principale
petite
et des
Cette
ents
a.
différ
abar
ts
Shim
clima
des
ont
e
quatr
Les
et Shikoku.
méridionale,
ville possède l’un des
paysages par conséquent très variés. La plus
its
châteaux
circu
des
e
beaux
ramm
plus
prog
au
nt
souve
Kyushu ne figure pas
te
Japon,
eillan
du
accu
s
reconstruit
touristiques classiques et pourtant elle est très
me
et
e
eptiè
Coré
dix-s
la
de
du
e
date
proch
qui
Très
et très riche en sites à découvrir.
le
ipel
où
l’arch
ue
de
époq
île
,
ière
siècle
prem
la
doute
sans
fut
de la Chine, elle
y
qu’a
là
gawa
c’est
Toku
et
unat
rieur
shog
japonais à recevoir l’influence de l’exté
son gouvernement.
de
du
rtant
ance
impo
naiss
la
siège
ue
un
marq
avait
qui
,
Meiji
débuté la Restauration de
près du centre-ville, cet imposant
tout
is
e
depu
collin
re
célèb
Perché sur une
Japon moderne. L’île est également tristement
cations, que
sur Nagasaki
édifice est entouré d’impressionnantes fortifi
la deuxième guerre mondiale, puisque c’est
été assiégé
fois
toute
a
au
châte
Le
s.
en 1945. Pour
l’on disait imprenable
qu’est tombée la seconde bombe atomique
Satsuma.
de
te
révol
la
nt
dura
1877
de
en
té
res
varié
cend
de
en
et réduit
le visiteur, elle offre par ailleurs une gran
dre le
attein
pour
arts
remp
re en activité,
Nous serpentons à travers les
paysages, entre mer, montagnes, volcans enco
divers
ent
conti
il
:
r
visite
ons
pouv
t
nous
que
allian
et villes
bâtiment principal
stations thermales près de sources chaudes
au
châte
du
ettes
objets, des armures de samouraïs, des maqu
modernité et traces du passé.
bilités
possi
belles
de
nt
offre
ours
et des peintures. Les alent
la résidence
la neige
sous
re
enco
de balades et de visites avec un jardin botanique,
étant
aido
Hokk
r,
févrie
de
En ce mois
également
est
moto
Kuma
s, nous avons
des samouraïs, le centre d’artisanat.
et promettant des températures très basse
un peu
situé
n-ji,
Suize
le
e,
enad
prom
de
première étape
réputé pour son jardin
donc opté pour une visite de Kyushu. Notre
ages
pays
des
uvrir
déco
peut
l’on
où
e,
rée
e-vill
d’ent
centr
Porte
du
à l’écart
en quittant la capitale fut Fukuoka/ Hakata.
de
route
enne
l’anci
de
s
étape
s de Tokyo
miniatures des cinquante-trois
de Kyushu, la ville se trouve à quelque six heure
des
que
ainsi
,
Kyoto
à
o
Toky
relier
de
deux
ettait
elle porte
Tokaido qui perm
en shinkansen (train à grande vitesse). Si
n, en 1889, du
fusio
la
esquisses. Parfait pour un moment de détente.
de
it
naqu
e
qu’ell
e
parc
c’est
,
noms
de Hakata, plus
château seigneurial de Fukuoka et de la ville
est un ensemble
rne, surtout
mode
très
Le mont Aso, la plus vaste caldeira du monde,
ville
une
c’est
ui,
urd’h
populaire. Aujo
Kumamoto
entre
emin
l et sa grande
de cinq cônes volcaniques situé à mi-ch
réputée pour son immense centre commercia
arrivés
voilà
nous
,
local
train
de
e.
heure
des du mond
et Beppu. Après une
roue de 120 mètres de haut, une des plus gran
e) perdue
villag
d
gran
(ou
ville
petite
ne
une
ville
la
Aso,
de
Mais
à la gare
Quelques sanctuaires complètent la visite.
bus
ires et nous au milieu de forêts et surplombée par le volcan. Un
laisse pas une impression indélébile sur les mémo
seul
le
e,
-Dak
Naka
du
haut
en
nt
teme
nous emmène direc
avons rapidement continué notre chemin…
l’heure actuelle.
volcan du groupe encore actif et fumant à
, ses éruptions
siècle
ième
vingt
du
notre deuxième
Dans la deuxième moitié
A deux heures de train de Hakata, Nagasaki,
i les touristes.
parm
morts
urs
plusie
fait
ses
urs
avec
ssion
subites ont d’aille
étape, nous a d’emblée fait une meilleure impre
paysages
des
rse
trave
ies marchandes
Le trajet dure près d’une heure et
petites rues sinueuses, son port, ses galer
34
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
8 JOURS À TOKYO
CHF 2299.-
Supplément chambre individuelle CHF 225.-
Du 1er avril au 31 juillet 2008
Supplément haute-saison (Du 1er au 31 juillet 2008) CHF 500.Prestations
Vol au départ de Genève jusqu'à Tokyo avec Lufthansa via Francfort au Munich
Transfert en bus “Airport Limousine” depuis l’aéroport de Narita jusqu’au centre-ville de Tokyo
(aller-retour)
5 nuits en chambre double dans un hôtel de catégorie standard
(The B Akasaka ou Ginza Capital Hotel) à Tokyo – sans repas
1 nuit en chambre double à l’hôtel Marroad International
à l’aéroport de Narita – petit-déjeuner
Option
Visite guidée du musée Ghibli dans l’après-midi en groupe anglophone – CHF 75.-
Votre spécialiste pour les voyages au Japon
Internet: www.japantours.ch
E-mail: [email protected]
Réservations
Japan Tours Switzerland
Rue de Lausanne 44
1201 Genève
022 908 61 85
Lu-ve: 8h30-12h30, 13h30-17h30
Conditions
Brossardesign
Séjour minimum 5 nuits, maximum 1 mois
Taxes d’aéroports, supplément de carburant et frais de réservation
inclus (Le supplément de carburant sous réserve de changement de la
compagnie aérienne)
Pas de tarif jeune, ni de tarif enfant
Pas de changement possible après l’émission du billet
Frais d’annulation avant l’émission du billet CHF 120.Frais d’annulation après l’émission du billet CHF 450.Frais d’annulation le jour du départ ou no show 100%
Assurance obligatoire: assurance frais d’annulation avant le départ et
rapatriement CHF 50.-
Rabais exclusif pour les lecteurs de
Sur présentation de ce coupon, vous bénéficiez de CHF 100.- de rabais
pour la réservation de cette offre
Nom :
Adresse :
Téléphone :
Prénom :
Voyage
s à perte de
vraiment particuliers de prairies brûlées et noire
e herbue
collin
use
curie
la
nt
deva
aussi
ons
pass
vue. Nous
bol de
un
à
er
pens
fait
qui
appelée Komezuka (tertre de riz)
ue
hériq
télép
du
rt
dépa
au
se
dépo
nous
riz retourné. Le car
s
avon
Nous
e.
qui grimpe jusqu’au sommet du Naka-Dak
s
aprè
rt
rouve
a
ue
hériq
télép
le
de la chance car ce jour-là
trop
gaz
de
s
ission
d’ém
e
caus
pour
êt
d’arr
deux semaines
nt en garde
toxiques. D’ailleurs, les nombreux panneaux metta
rants…
rassu
guère
sont
ne
le
fragi
les personnes à la santé
le sommet
is
depu
vue
La
ons.
mont
nous
e,
tienn
ne
Qu’à cela
fumant au fond
est à couper le souffle : d’un côté le cratère
tout autour un
et
lac,
un
nt
mome
par
s
duquel nous entrevoyon
les nombreux
par
panorama de roches noires, entrecoupé
sant, tout en
saisis
ment
réelle
sentiers de randonnées. C’est
.
étant
étant un peu inqui
à Kagoshima,
Changement de décor radical à notre arrivée
ville la plus
la
doute
n
aucu
sans
hu,
Kyus
de
tout au sud
y sommes
nous
Nous
e.
charmante de tout notre voyag
ommée
Surn
.
prévu
que
emps
longt
plus
d’ailleurs arrêtés
d’une
jouit
ville
à très juste titre la Naples japonaise, cette
de la
bord
au
llée
insta
ment
situation particulière : confortable
n
volca
d’un
re
l’omb
dans
vit
elle
s,
agne
mont
de
mer, entourée
à
u’île
presq
une
sur
encore en activité, le Sakurajima, sis
shima, il est
dix minutes en bateau du port. Depuis Kago
au climat
ipel
l’arch
dans
e
rendr
se
de
ble
possi
également
subtropical d’Okinawa.
a une taille
Comme les autres villes de Kyushu, Kagoshima
telles que
es
lopol
méga
des
humaine en comparaison avec
Cela
pied.
à
ment
facile
très
ourt
parc
se
e
centr
Tokyo, et son
Nous
.
tique
touris
bus
dit, un tram la traverse, ainsi qu’un
iariser avec
avons opté pour la marche, afin de nous famil
nse centre
imme
un
à
inée
comb
est
qui
la ville. De la gare,
comme
roue
de
commercial au sommet duquel trône une gran
faisant
en
port
le
t
rejoin
s
avon
dans les fêtes foraines, nous
mori,
Taka
o
Saig
de
e
statu
de
gran
la
rer
un détour pour admi
de
tion
aura
Rest
la
qui a joué un rôle déterminant dans
dont
et
uma
Sats
de
tes
révol
les
r
Meiji avant de déclenche
chemin nous
l’image illustre toutes les cartes postales. En
ont salués
nous
qui
liers
avons croisé plusieurs groupes d’éco
qu’ils ne
lu
conc
s
avon
en
Nous
ux.
en anglais, tout heure
ville,
petite
leur
devaient pas voir beaucoup d’étrangers dans
es...
mass
des
ntrés
renco
pas
s
et effectivement nous n’en avon
.
offrir
à
coup
beau
a
shima
Kago
car
age
C’est bien domm
Le port offre une
vue imprenable sur le
Sakurajima en face et il
est tout à fait agréable de
flâner le long du ‘Dolphin
Port’, une construction
en bois rassemblant
et
restaurants
des
des boutiques faisant
face à la mer. Non
loin de là se trouve
également l’aquarium
de Kagoshima, qui, sur
aquatique
plusieurs étages, permet de découvrir la faune
dure
visite
La
yant.
distra
et
ctif
instru
e
cadr
locale dans un
du
tion
nstra
démo
une
une à deux heures et se termine par
ds.
gran
et
petits
a
ravir
qui
dressage des dauphins,
Destinations proches ou lointaines, touristiques ou
peu connues, la collection Cap sur vous offre un
catalogue de plus de 70 destinations de par le monde.
36
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
[email protected]
Plus d’articles sur www.murmures.info/voyage
ifiques défilent
des raisons de sécurité. Des paysages magn
aires sur le
tacul
spec
vue
La visite de l’île de
de
s
point
des
sous nos yeux avec
e
vend les
qui
mérit
a
que
Sakurajim
volcan. Nous passons dans une petite bouti
monde,
du
gros
plus
les
a,
une excursion d’une
rajim
célèbres radis blancs de Saku
faisons
Nous
!
kilos
journée entière si on
-cinq
trente
’à
jusqu
r
qui peuvent pese
s’agit
il
:
tour
eli
le
ensev
faire
en
veut
également une brève halte près du ‘torii’
es
coulé
ères
derni
les
par
correctement. Les
rée
enter
de la porte d’un temple
nique.
volca
re
cend
la
de
bateaux effectuant
sse
dépa
haut
le
seul
dont
de lave et
n d’un autre
la traversée de la
C’est plutôt impressionnant et on regarde le volca
ce moment
en
repos
au
baie se succèdent
bien
est
qu’il
ant
qui est à oeil après cela, vérifi
celui
dans
er
grimp
de
suffit
il
et
soir
au
du matin
Sait-on jamais...
l’île, une femme et qu’il ne fume pas trop !
quai, pas besoin de réservation. Arrivés sur
ue
et nous indiq
au bureau d’informations nous offre une carte
ce petit coin de paradis, il est temps
tour du volcan. Après cette halte dans
le
fait
qui
tique
touris
bus
du
res
horai
les
le nord. Dernière étape avant
et nous avons pour nous de remonter vers
n thermale très prisée des
Malheureusement, il n’y en a que deux par jour
statio
u,
Bepp
des de rentrer à Tokyo,
louer
de
ble
possi
est
Il
.
matin
du
celui
manqué de peu
en masse chaque année pour profiter
on cinq heures Japonais qui y viennent
vélos mais il faut compter tout de même envir
qui jaillissent un peu partout. La ville
fort ce jour-là des sources chaudes
soixante-huit bains publics et l’eau
pour faire le tour et comme le vent souffle très
cent
de
moins
en début compte pas
part
qui
bus
ain
proch
le
dre
atten
rons
nous préfé
de partout. D’ailleurs, vue d’en haut,
à l’office du chaude semble sortir
re avec ses nombreux fumerolles
d’après-midi. D’ici là, nous allons faire un saut
d’allu
Beppu a une drôle
nous
ctive
instru
sition
expo
une
où
là
de
tourisme non loin
qui lui donnent un air de zone industrielle ! A
côté des bains, ces sources servent aussi le
plaisir des yeux, un circuit touristique de neuf
‘enfers bouillants’ (ou ‘Jigoku’) ayant été mis
en place. Il s’agit d’une série de bassins de
e
boue bouillonnante et d’eau colorée à caus
‘Umi
Le
ente.
différ
ale
minér
riété
prop
de leur
Jigoku’ (‘enfer de la mer’) par exemple est
turquoise, tandis que le ‘Chi-No-Ike Jigoku’
à
(‘enfer de l’étang rouge’) est rouge sang
a
n
bassi
ue
Chaq
ute.
cause de l’argile disso
varie
nt
onna
envir
r
déco
le
et
e
thèm
re
prop
son
en fonction. Si certains sont très bien réussis,
installés dans un environnement soigné de
parcs, d’autres le sont beaucoup moins, tels
’)
que le ‘Yama Jigoku’ (‘enfer de la montagne
dans
més
enfer
sont
aux
anim
ents
différ
où
d’affreux enclos bétonnés. Dans l’ensemble,
la visite vaut néanmoins le détour pour
découvrir ces phénomènes naturels tout à fait
impressionnants, même si la ville en elle-même
n’a rien de bien folichon.
n. La plus
en dit plus sur les diverses éruptions du volca
milliards
trois
alors
a
violente date de 1914 : le volcan crach
ent l’île
relièr
et
es
villag
les
t
utiren
de tonnes de lave qui englo
’, qui
Road
‘Lava
lé
appe
in,
chem
un
part
là
De
au continent.
lave
de
rs,
roche
de
r
déco
serpente au bord de la mer dans un
, de
ètres
kilom
urs
plusie
sur
ce
et
e
ssant
et de végétation renai
quoi faire une belle promenade.
crédit photos : David Margraf
mais avec une
La visite guidée de l’après-midi (en japonais,
s, nous a
heure
trois
brochure en anglais), d’une durée de
e du
proch
plus
le
point
au
et
l’île
emmenés tout autour de
pour
haut
bien
pas
urs
d’aille
n’est
qui
n,
volca
sommet du
CONCOUR S
, il reste des tas
Une semaine à Kyushu, ce n’était pas assez
is de découvrir
d’endroits à découvrir, mais cela nous a perm
rs usuels où se
sentie
des
rs
deho
un autre côté du Japon, en
petites, des
plus
ment
nette
villes
Des
tes.
touris
les
promènent
dioses, un
gran
els
natur
foules moins denses, des paysages
r)… Un
févrie
en
et
frisqu
re
enco
que
(bien
climat plus doux
on y va
é,
décid
c’est
réel enchantement ! La prochaine fois,
!
fleurs
en
iers
pour la saison des ceris
Un grand merci à Japan Tours pour sa colla
www.japantours.ch
boration.
Katia Margraf
rése rvé aux abo nnés
es.i nfo
un mail à : con cou rs@ mur mur
Lonely Planet Japo n en envoyant
à Lonely Planet
ci
Mer
éro.
Gagne un exemplaire du guide
num
ce
pour
né
conc ours est limité à cinq par abon
avec ton adresse. Le nombre de
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
37
WHO ELSE
KNOWS JAPAN
BETTER?
Whether you are flying for business or pleasure, JAL offer more direct
flights between Europe and Japan than any other airline. And once you
arrive we have connections to over 60 destinations throughout Japan.
Choose Economy Class, or treat yourself to the extra space and benefits
of JAL Executive Class Seasons, our business class – the JAL service
makes all the difference.
A convenient schedule, state-of-the-art seats, top in-flight entertainment
featuring 130 on-demand channels plus the finest Western and Japanese
cuisine. Whatever your reason to travel, the next time you’re looking for
the best all round service – there’s only one name to remember.
www.jal.com
tel: 0844 888 700 (English) 0844 888 747 (French)
Société
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
Dépendances… Questions de société
ou questions de choix individuel ?
Qu’est-ce qui vous a motivé à proposer ce
cours ?
Vous êtes-vous déjà demandé si vous
étiez dépendant à quelque chose ? Ou à
quelqu’un ?
Insidieusement, alors que notre naturel aspire
à être indépendant, nous nous lions à des habitudes qui nous apportent dans un premier temps
beaucoup de confort et de plaisir. Pour certains
c’est petit à petit que l’étau se resserre et avec
la perte du libre choix de faire autrement. Pour
d’autres c’est la confrontation soudaine avec une
expérience malheureuse, un crack dans la vie qui
fait basculer les espérances au fond d’un verre ou
d’une bouffée d’herbe. Plus sournois encore les
liens qui deviennent des crocs tels que les accros
du boulot, de jeux vidéo ou du casino ou encore de
l’image qu’on s’efforce de donner à ceux qui nous
côtoient. Voici les questions que l’on est amené à
se poser lorsqu’on rencontre Daniel Muller, responsable de la Croix-Bleue vaudoise. C’est à travers un module de prévention nommé ‘Revivre’
que je vous propose de faire sa connaissance.
Ce n’est pas vraiment un cours. Il s’agit plutôt
d’une offre de réflexion sur soi qui se déroule sur
plusieurs semaines. En fait, nous avons constaté
que bon nombre de personnes qui consultent
notre département de soutien individuel pour
une problématique de dépendance ont eu dans
leur histoire de vie des signes précurseurs qui
auraient permis de réagir plus vite. C’est pourquoi
nous avons décidé de mettre sur pied une offre
qui permet aux personnes de prendre conscience
plus rapidement de ce qui leur arrive et des
comportements qu’ils ont mis en place.
Vous essayez donc d’agir avant que la
personne ne soit dépendante d’une substance
ou d’un comportement ?
Il est difficile de mesurer à quel moment une
personne perd sa liberté face à la consommation
d’un produit ou d’un comportement. Nous essayons
à travers ce stage d’apporter des éléments qui
permettent aux personnes de réaliser quel est
leur risque. C’est avant tout un travail personnel et
non pas une recherche de solutions toutes faites.
Nous mettons beaucoup d’énergie à ne pas voir
que nos comportements nous conduisent parfois
dans des impasses. Prendre le temps de réfléchir
à la manière dont nous faisons face aux difficultés
est un premier pas pour rechercher une manière
personnelle de grandir sans s’enfermer dans
l’alcool, le travail, les médicaments, une relation
amoureuse fusionnelle, etc.
Quatre sessions de
‘Revivre’ en 2008
Samedi 3 mai à Yverdon
(les soirées ont lieu les mercredis)
Samedi 11 octobre à Vevey
(les soirées ont lieu les mardis)
Samedi 18 octobre à Saint-Maurice
(les soirées ont lieu les lundi)
Prendre conscience des comportements
qu’on a mis en place pour soulager certaines
souffrances est-ce suffisant pour changer ?
Non évidemment mais c’est un premier pas vers
la possibilité de choisir la vie qu’on souhaite
vivre. Etre dépendant c’est justement perdre sa
capacité de choisir. On subit l’envie de manger
tout le temps, l’envie d’être en permanence avec
sa femme, l’envie de poursuivre le jeu qu’on a
commencé sur internet… Parfois sans en avoir
conscience on est lié à un comportement qui nous
éloigne des autres et de nous-même. Il faut parfois
des années avant que l’entourage ou la personne
ne réalise l’enfermement dans laquelle elle est et
à ce moment-là c’est terriblement difficile d’en
sortir.
Quels sont les thèmes abordés dans les
soirées ?
La première est sur le thème de prendre
conscience. Où en suis-je actuellement dans ma
vie ? Lors de la deuxième soirée l’animateur aborde
la problématique des résistances. Comment
fonctionnons-nous pour aborder un changement ?
Sommes-nous capables de choisir de changer de
comportements ou d’habitudes ? Nous parlons
ensuite de l’identification de nos dépendances
lors de la troisième soirée puis de la manière de
traverser nos deuils. Les trois dernières soirées
développent les aspects de changements, du sens
que l’on donne à sa vie et la manière de construire
une nouvelle étape de vie.
www.croix-bleue.ch/vaud
Véronique Julier
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
39
19ºC
Pour que chacun
puisse faire
beaucoup
SIG a initié éco21, un programme participatif
destiné à tous ceux qui veulent s’engager
pour relever deux défis : réduire notre
consommation d’énergie et diminuer
nos émissions de CO2, sans altérer notre
confort. Le réchauffement climatique et l’état de
nos réserves d’énergie rendent indispensable
l’action de chacun.
tout le monde est concerné
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Musique
Elliott Murphy
Comme il nous le rappelle lui-même, Elliott Murphy est né en 1949 dans la région de NewYork, tout comme Bruce Springsteen et Billy Joel, qui ont d’ailleurs chacun contribué à un
de ses albums. S’il partage avec eux l’inévitable influence Dylan-Beatles-Stones, sa musique
flirte aujourd’hui avec le blues et des sonorités plus proches de Tom Waits ou de Lou Reed. En
témoigne son nouvel album, ‘Notes from the Underground’. Rencontre à Genève.
comme James Cagney, ou Mickey Mouse – j’ai
toujours pensé que les chansons pop se doivent
de faire référence à la culture populaire.
Comment se passent les enregistrements ?
Depuis dix ans j’enregistre tous mes albums au
Havre, dans une configuration proche de celle
utilisée en 1973 pour ‘Aquashow’, mon premier
album : on enregistre presque tout en prise
directe, puis je refais éventuellement la voix, et
on ajoute quelques instruments, dont les claviers.
Sur un titre, ‘Frankenstein’s Daughter’, mon fils
Gaspard a même ajouté plusieurs pistes de guitare
électrique, dont un solo incroyable ! Pour ce disque
comme pour le précédent, ‘Coming Home Again’,
sorti l’année passée, j’ai ressorti la Strat’ de mes
débuts en plus de mes guitares sèches habituelles
– peut-être parce que la mort récente du critique
rock Paul Nelson, qui m’a beaucoup soutenu à
mes débuts, m’a vraiment marqué.
Le titre de l’album est-il un clin-d’œil à vos
célèbres notes de pochette pour le premier
album live du Velvet Underground ?
Je n’ai fait le lien avec ça qu’après coup, en fait…
Je pensais surtout au roman de Dostoïevski et à
cette idée que l’art du XXe siècle devait venir ‘de
l’underground’. Je me demande si aujourd’hui,
avec Internet, il peut encore exister un art caché,
souterrain, à découvrir.
Elliott Murphy sera en concert à la Chollerhalle, à Zug le samedi 12 avril.
www.elliottmurphy.com
AB
Qu’évoque pour vous la Suisse romande ?
Beaucoup de choses ! J’y suis venu pour la
première fois en 1971. La première fois que j’ai
fait la manche, c’était à Lausanne. C’est ça qui
m’a convaincu de devenir chanteur plutôt que
guitariste, et c’est dans ma petite chambre à
l’Hôtel de la Paix, à Genève, que j’ai composé
certaines de mes premières chansons, comme
‘Last of the Rock Stars’. J’ai aussi donné un
concert au festival de Montreux en 1984, avec
David Johansen des New York Dolls – un excellent
souvenir. Mon premier album live a été enregistré
quelques années plus tard à Lausanne, avec Chris
Spedding et Garland Jeffreys. Puis peu après j’y ai
enregistré la moitié des chansons de l’album ‘12’,
sur la scène de la Dolce Vita, dans les conditions
du live mais sans public.
Le nouvel album me semble plus travaillé, plus
atmosphérique aussi que ses prédécesseurs.
C’est vrai que, depuis que je vis à Paris, et surtout
depuis que je travaille avec le guitariste Olivier
Durand, dont le style, sans être jazz, est assez
riche en harmonies, je peux me permettre plus de
liberté. Dans les années 1980, je sentais le besoin
d’écrire des chansons plus faciles, plus calibrées
pour la radio. Aujourd’hui, si une chanson s’avère
plus complexe, moins évidente, ou simplement
plus longue, ça ne me retient pas de l’enregistrer.
‘What’s That’ ou ‘Crying Creatures of the Universe’
sont assez différentes de tout ce que j’ai fait
jusqu’ici, mais sur l’album il y a aussi des morceaux
plus classiques, comme ‘And General Robert E.
Lee’, qui rappelle un peu ‘Last of the Rock Stars’
et dans lequel je cite plein de figures populaires,
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
41
Musique
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Skye
Retenez bien son nom : Skye. Cette jeune auteur-compositeur-interprète talentueuse va compter
dans la chanson française ! Christophe Willem ne s’y est pas trompé, puisqu’il l’a engagée dans
sa tournée comme choriste et guitariste. Sous ses allures de sauvageonne, Skye a de l’or dans la
voix et des diamants au bout des doigts. Rencontre avec une artiste charismatique.
Comment a eu lieu votre rencontre avec
Christophe Willem ?
Un soir, par hasard, je vois Christophe qui chante
à la télé ! Je tombe sur les fesses, et je me mets
à suivre toutes les émissions. Après sa victoire,
j’apprends qu’il y a des auditions pour sa tournée.
Je ne suis pas guitariste professionnelle, mais j’y
vais pour le rencontrer. Je chante un de mes titres
à la guitare, ‘Aimer tant’, et il dit : ‘C’est elle que je
veux !’ Le rêve !
J’ai reçu par mail une échographie d’un bébé. Le
futur papa me disait que son bébé écoutait en
boucle ma musique dans le ventre de sa femme. Il
a appelé sa fille Clara, comme un titre figurant sur
mon premier album.
Vous êtes très nature sur la pochette de votre
album !
Pour ma pochette d’album, c’est vrai qu’on ne
voulait pas faire du ‘joli’ ! On voulait une image
forte, organique. Nous avons travaillé dans le
mouvement avec le photographe, Maxime Ruiz.
Sur la photo du disque, j’ai la tête en arrière et je
reprends mon souffle. Je préfère me mettre à nu
qu’être nue.
Est-ce que la séduction et la sensualité sont
importantes pour vous ?
Ça le devient de plus en plus ! Mon album me
fait prendre mon pied et ça se répercute quand
je chante devant un public. Je vois les gens se
balancer… Je ne me sens pas capable de séduire,
mais je me sers de ma voix et ma guitare. J’ai
Quel est le plus beau compliment que l’on
vous ait fait sur votre musique ?
Retrouvez l’interview complète de Skye sur www.murmures.info/musique.
juste envie de faire du bien à celui qui écoute. Que
ça soit un moment sexy !
www.skye-skye.com
Nadja Hofmann
Milou Largo
Milou Largo sort ces jours ‘Entre le Monde et moi’. La pop efficace du titre ‘Si jamais je
déconne’ – une critique du système Star Ac’-Popstars – est déjà sur les ondes locales. Petit
échange avec cette auteur-compositeur-interprète romande plutôt originale.
Ce nouvel album n’est de loin pas ton ‘coup
d’essai’.
Oui – c’est déjà mon troisième album. Je travaille
dessus depuis plus de deux ans. Non pas que
les idées soient difficiles à trouver (au contraire,
je croule sous les maquettes), mais il fallait une
certaine cohérence à cet album. J’ai toujours
chanté : c’est une passion d’enfant que j’ai décidé
de sauvegarder à n’importe quel prix.
L’album est dominé par un son très r’n’b,
mais on y retrouve aussi de la pop plus
traditionnelle. Est-ce que tu tenais à donner
une image plutôt ‘contrastée’ à ce disque ?
J’ai découvert le r’n’b américain il y a quelques
années, alors que ma culture était plutôt la
chanson française. J’adore le groove qu’il peut y
avoir dans cette musique ; je trouve ça très rond et
CONCOURS
très sensuel. Mais j’aime les métissages de toutes
sortes dans la musique.
Quels sont les artistes auxquels tu pensais,
ou que tu écoutais, en préparant cet album ?
Je ne suis fan d’aucun artiste, même si j’apprécie
le talent de Zazie ou celui d’Axelle Red. J’ai
beaucoup écouté des productions américaines :
il y a du bon et du moins bon… J’aime bien ce
que produit Timbaland. S’il existe son double en
Europe, il peut m’appeler !
Tu as rencontré pas mal de succès sur
Internet. Qu’est-ce que ce moyen de diffusion
représente pour toi ?
C’est vrai que j’ai eu des milliers de
téléchargements sur le Net, mais la preuve que
ce n’est pas la solution miracle c’est que j’en suis
toujours à produire moi-même mes disques… Je
préférerais signer avec un label ‘en chair et en
os’ !
Milou Largo fera un showcase à la Fnac de Balexert
le jeudi 17 avril à 18h30 et un autre au Base Bar, à
Lausanne, le 24 à 21h.
Retrouvez l’interview complète de Milou Largo sur
www.murmures.info/musique.
www.miloulargo.com
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire du CD de Milou Largo ‘Entre le Monde et moi’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Solo Music
42
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
AB
Milou Largo
Entre le Monde et moi
Solo Music / Willy Lugeon
Musique
Cobalt
Il y a quelque chose de mystique chez ce groupe électro-pop romand. Des émotions brutes, des
sons aériens et étranges. Sylvain, qui crée l’identité sonore de leur musique, a répondu à nos
questions pour la sortie de leur premier album, ‘Domestic’.
Pouvez-vous nous présenter les différents
membres de votre groupe ?
Romaine chante et trouve les lignes vocales sur les
chansons ; Vincent est aux keyboards et compose
les titres ; Matthias est notre violoniste alto ; et
moi je programme tout en studio, et je donne une
identité sonore aux chansons. Chacun vient mettre
sa patte et moi j’interviens au final. On s’échange
nos fichiers par Internet.
Est-ce que vous devez vous produire vousmême, comme beaucoup de groupes romands,
ou est-ce que vous avez une structure autour
de vous ?
Nous avons produit l’album en studio, les
enregistrements, etc. Puis nous avons trouvé un label
suisse, Urbanseed Records, qui nous a proposé une
licence, c’est-à-dire qu’il s’occupe de la fabrication
des CD, de la promotion et de la distribution.
Vous intégrez des instruments technologiques
à vos performances sur scènes. De quoi
s’agit-il exactement ?
Oui – nous avons amené un côté visuel à nos
prestations sur scène. Il y a la ‘grille laser’, une sorte
de cadre avec des lasers dessus: quand on met la
main à l’intersection de deux lasers, ça déclenche
une note ! On a aussi créé la ‘blue sphere’, avec
des capteurs de pression : quand on a la touche
cela produit des sons. Je prépare aussi une ‘blue
balance’, trois gros balanciers qui déclenchent des
sons à chaque fois qu’on les balance ! Sur notre site
on peut tester la ‘grille laser’ (ou ‘blue grid’), mais le
mieux est de nous voir en concert !
Cobalt sera en concert au Vème, à Vevey, le 1er mai
à 20h.
Retrouvez l’interview complète de Cobalt
sur www.murmures.info/musique.
www.cobalt-music.com
Nadja Hofmann
Zam Zam
‘Les Mille Visages’, second album du duo pop-folk genevois, avait quelque peu partagé
la rédaction de Murmures : les titres qui le composent, un peu trop homogènes, peinent à
séduire complètement sur la durée. Et c’est dommage, quand on connaît le sérieux, le
professionnalisme et la rigueur dont font preuve Sébastien et Loris. Souhaitons-leur de
réussir un troisième album à la hauteur de leur talent !
Quel est la signification du nom ‘Zam Zam’ ?
Sébastien : Nous pourrions te répondre que Simple
Minds était déjà pris ou que Milli Vanilli avait déjà
eu son heure de succès (rires). En réalité, nous
nous sommes tout simplement amusés avec les
lettres de nos prénoms et de nos noms de famille.
Nous avons mélangés tout ça et ça a donné ‘Zam’.
Comme nous sommes deux, nous avons choisi
de nous appeler ‘Zam Zam’. J’ai appris plus tard
CONCOURS
que ce terme avait une signification en arabe : il
désigne une source d’eau extrêmement pure que
l’on trouve aux abords de la Mecque.
Vous avez choisi pour cet album de vous
entourer de nombreux invités. Pourquoi ce
choix ?
Zam Zam sera au Vème de Vevey le 24 avril et à la
Bouche qui rit, à Aigle, le 23 mai.
www.zamzam.ch
Loris : Le premier album était entièrement
acoustique. Nous l’avions enregistré en live à
Thomas Bourquin
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire du CD de Cobalt ou de celui de Zam Zam
en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à Watermelon
44
l’Undertown de Meyrin en 2004. Le rendu était
plutôt intimiste. Pour ce second disque, nous avons
pu utiliser tout le matériel que Sébastien a chez
lui. Nous voulions insuffler une énergie nouvelle
sur certains de nos nouveaux titres. Le projet nous
a donc amené à monter un collectif autour de ces
titres. On joue sur scène avec plusieurs musiciens.
Sébastien : Il s’agit en fait d’un souci de commodité.
Les musiciens genevois sont très souvent liés à
de nombreux projets parallèles. Il était important
pour nous de pouvoir honorer toutes les dates que
l’on nous propose. Nous avons ainsi la possibilité
de jouer avec de nombreuses personnes qui
s’interchangent en fonction de leurs disponibilités.
Même si le son est beaucoup plus nourri sur cet
album et sur scène, nous privilégions toujours les
ambiances acoustiques.
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Cobalt
Domestic
Watermelon / Disques Office
Zam Zam
Les Mille Visages
Watermelon / Disques Office
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Gina & Tony Moonbow
Warrior G.R.I.O.T.
Namskeio
Des atmosphères cinématographiques, un petit air de
Gainsbourg et des mélodies
made in fifties, Gina & Tony
nous offrent un album décalé et ça nous change des
soupes réchauffées qui gravitent dans les charts.
Ce duo genevois réussit à nous surprendre avec
des paroles apparemment surgies de nulle part :
‘Mon char solaire, Prêtresse barbare, Médée…’
D’autres titres en anglais restent tout autant mysté-
rieux. Gina nous envoûte avec tour à tour une voix
soufflée ou lyrique, et Tony maîtrise à merveille le
beat des dancefloors. Un voyage musical comme
une odyssée dans l’espace des sons, un concept
audacieux et magique comme on aimerait en entendre plus souvent. ‘Moonbow’ est indispensables
pour toutes les oreilles esthètes et pour bien commencer cette nouvelle année !
www.myspace.com/ginaandtonyspace
Nadja Hofmann
Ptolem The Almagets
Autoproduit
Cette formation suisse
emprunte son nom au
célèbre Ptolémée. Basant
son travail musical sur
le modèle mathématique
détaillé par l’astronome
dans son traité ‘L’Almageste’, le groupe aime
à développer les climats éthérés aux claviers,
mélangeant
instrumentation
électronique
réfrigérante avec les sons chauds de l’acoustique.
Influencé par de nombreux artistes hétéroclites
qu’il cite volontiers (Boards of Canada, Aphex
Twin, Autechre, Trentemøller, Populous, New
Order, Philip Glass, Arvo Pärt, Mötley Crüe,
James Newton Howard, Basil Poledouris, Angelo
Badalamenti et Howard Shore), Ptolem, pourtant
prometteur, semble vouloir se rattacher à trop de
courants musicaux différents pour livrer un album
totalement cohérent sur la durée. L’initiative
ne manque néanmoins pas de charme et est à
découvrir malgré tout.
Ghetto Meritas Inthugligent
Synchrovision
La poésie des rues estelle morte ? Les griots
urbains existent-ils ? La
réponse avec cet album
produit par Goo. Voyageur
invétéré, passionné de
sons jazz, soul, funk et hip-hop, l’homme est
un talentueux touche-à-tout : DJ, musicien,
beatmaker et technicien, il est aussi manager
du label Synchrovision. C’est aussi un ‘ancien’,
véritable pilier de la culture musicale urbaine
genevoise : on se souviendra de son appartenance
active au sein du groupe Silent Majority ainsi que
de ses animations vinyliques au bar genevois Le
Scandale. Pour cet album, Goo a fait appel à un
véritable poète urbain US souvent récompensé :
Warrior Griot. Nous voilà donc introduit dans une
dimension de rimes, de poésie contemporaine et
urbaine parfaitement accompagnée par les sons
de Goo.
www.synchrovisionrec.com
Rachid Guettari
www.myspace.com/ptolem
Thomas Bourquin
Yvostellka
Dumengia
Autoproduit
Sand Les voisins
Autoproduit
Après un single franchement peu enthousiasmant
signé chez Universal en
2004, Sandrine Button,
jeune auteure, compositrice et interprète, opte pour
une réorientation musicale très nouvelle scène
française. Le résultat ? Un premier album réussi
privilégiant les climats acoustiques propices à
la confidence. La belle livre à nos oreilles
indiscrètes une collection de dix chansons douces
-amères savamment arrangées et aux textes
CONCOURS
joliment impudiques (à écouter absolument :
l’irrésistible chanson éponyme, ainsi que l’effronté
‘Mon Truc à moi’). Accompagnée par un groupe
de musiciens impeccables, à commencer par
le surprenant Serge Weaffler à la batterie, Sand
aime à varier les plaisirs, passant allègrement du
jazz au zouk avec un égal bonheur. Une réussite !
www.sand.free.fr
Thomas Bourquin
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à trois
par abonné pour ce numéro. Merci à Sand et à Gina & Tony
Sand
Les voisins
Autoproduit
Connaisseurs ou explorateurs
de musiques traditionnelles
d’Europe de l’Est, musique
klezmer, chants yiddish
ou encore folk irlandais,
le groupe Yvostellka saura
ravir vos esgourdes ! Sorti en décembre, ‘Dumengia’
est le troisième opus de ce groupe suisse basé à
Neuchâtel. Vous avez cependant déjà pu les croiser
dans plusieurs festivals, ainsi que récemment voter
pour eux dans ‘La Boîte à Musique’ sur la TSR.
Les cinq musiciens vous emmènent à travers des
arrangements personnels de chants traditionnels et
proposent même deux compositions de membres
du groupe. ‘Dumengia’, c’est donc treize titres qui
invitent à voyager et découvrir différentes cultures
sans bouger de chez soi... enfin presque ! Car
lorsqu’on y a goûté, on n’a plus qu’une seule envie :
aller danser et les applaudir en concert !
www.yvostellka.com
Maud VB
Gina & Tony
Moonbow
Namskeio
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
45
Musique
Publireportage
Radio Swiss Pop, vous n’allez pas en croire vos oreilles
Si vous prenez régulièrement le bus à Genève ou Lausanne, vous n’avez pas pu rater les affiches avec les grandes oreilles de Radio Swiss Pop.
Mais ce que peu de gens savent, c’est que cette radio musicale est écoutée par près d’un quart de million de personnes chaque semaine et
qu’elle est produite à Berne.
sur le programme musical de Radio Swiss Pop, il
suffit de surfer sur le site www.radioswisspop.ch.
Vous y trouverez la playlist de toutes les chansons
diffusées ces trois derniers mois, des portraits
de musiciens, des couvertures de CD, un service
de commande de CD en ligne, un calendrier des
concerts pop et bien d’autres choses encore. Une
véritable mine d’infos musicales !
Dans le petit studio, on entend de la pop, du
rock et parfois des vieux tubes. C’est ici que les
deux programmatrices musicales, Sonja Schärz
et Shenja Erismann, concoctent tous les jours le
menu alléchant de Radio Swiss Pop.
Une programmation musicale qui inclut
l’auditeur
Contrairement à la plupart des radios pop qui se
contentent souvent de programmer les tubes du
moment, Radio Swiss Pop passe des titres des
La radio sans pub
C’est qu’elle sort de l’ordinaire, cette radio pop SRG
SSR idée suisse, que l’on peut écouter en Suisse
0UB--)303OLUTIONS?PDF
avec le DAB, le câble, le satellite et sur Internet.
Radio Swiss Pop, c’est de la musique toute la
journée : pas de matinales, pas d’infos et bien
entendu, pas de pub énervante. Pour en savoir plus
quarante dernières années et une chanson sur
quatre a le label suisse. Et ce n’est pas tout : sur
Radio Swiss Pop, l’auditeur a son mot à dire – il peut
participer activement au jury musical ou donner son
avis sur tous les titres qui sont passés à l’antenne.
Avec le DAB, la réception devient mobile
En Suisse romande, Radio Swiss Pop est maintenant
diffusée non seulement sur le câble (p.ex Lausanne :
103.85 MHz, Genève 106.4 MHz ou Neuchâtel
107.6 MHz) mais également en numérique sur DAB
(Digital Audio Broadcasting), ce qui vous permet
de la capter partout : à la maison, au jardin et
même en voiture. Les radios numériques DAB sont
disponibles à partir de 100 CHF dans presque tous
les magasins de radio-TV. Un investissement que
vous ne regretterez pas : avec Radio Swiss Pop, ce
sont vos oreilles qui vous diront merci !
Tout sur Radio Swiss Pop : www.radioswisspop.ch
Tout sur le DAB : www.dab-digitalradio.ch
02/-/4)/.
*5315!5
(/53).'— 2!#+
$!4!#%.4%2'%.¶6%
nMOISHT
(/53).'
).&/'³2!.#%
3³#52)4³
)303OLUTIONS3!CO%QUINIXRUEDELA#ONFÏDÏRATION'ENÒVE3UISSETÏLWWWISPSOLUTIONSNET
46
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
YC-BSDEBANDEPASSANTE
&IABILITÏÏLECTRIQUE
2ÏSEAUMULTIFOURNISSEURS
3ÏCURITÏPHYSIQUEMACHINESETDONNÏES
Cinéma
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Jean Perret
Entretien avec Jean Perret, Directeur depuis 1995 de Visions du Réel, le Festival international
du cinéma documentaire de Nyon, qui aura lieu du 17 au 23 avril.
discours dans un déni d’ambition légitimé par
cette crainte de tout ‘élitisme’.
Le documentaire touche mieux le grand
public avec des réalisateurs comme Michael
Moore, mais vous semblez défendre une
approche différente, plus élitiste. Quelles
lignes directrices président à vos choix de
programmation ?
A votre avis, que viennent chercher les gens
qui font le déplacement ?
Aujourd’hui, dès que l’on articule une pensée,
une réflexion, une méditation qui est plus longue
que quelques secondes, on est taxé d’élitiste !
D’accord pour Visions du Réel, dès lors que
nous démarquons du tout venant audiovisuel.
Mais d’accord pour reprendre à notre compte
le mot de Jean Vilar : soyons élitaires pour tous !
Nos choix prennent les spectateurs non pour des
consommateurs mais pour des citoyens, auxquels
nous avons plaisir, vraiment, de donner en partage
des œuvres parfaitement abordables. Est-ce être
‘élitiste’ que de voir en les spectateurs de plus
en plus nombreux qui nous font confiance tant au
Festival que pour nos émissions sur la TSR (un film
Visions du Réel chaque mois), des gens doués de
raison, de curiosité et d’émotion ?
Donnez-nous en quelques mots de bonnes
raisons de venir à votre festival…
Venir à Visions du Réel signifie se déclarer
disponible pour des plaisirs insoupçonnés, des
découvertes spectaculaires, des émotions et des
réflexions formidables. Nyon : l’excitation de venir
découvrir ce que l’on ne connaît pas encore.
Quel est votre rôle en tant que directeur du
festival ? Quel but souhaitez-vous atteindre
avec cette manifestation ?
Le directeur ? A lui de définir les lignes éditoriales
quant aux choix des œuvres présentées, de sorte
que le festival soit un lieu de référence au plan
national et international. Il doit alors concevoir
une information de la façon la plus convaincante
possible auprès des publics. Il doit aussi veiller à
développer ces ambitions dans une économie, un
budget équilibré. Et il sait qu’une entreprise telle
que Visions du Réel ne trouve son identité qu’en
fédérant des collaboratrices et des collaborateurs
tenus par une même volonté de partager cette
évidence que le cinéma du réel est passionnant.
Ainsi, le but est simplement d’affirmer que dans le
flux mondialisé de l’audiovisuel il est indispensable
de prendre le temps de regarder pour de vrai des
histoires à nulles autres pareilles racontées par les
romanciers du réel, ces cinéastes indépendants
aux styles singuliers et attachants.
Le festival a l’air destiné surtout aux
gens du métier (cinéastes, distributeurs,
programmateurs…) : qui vient aux Visions
du Réel ?
Visions du Réel est à la fois un festival et un
marché, appelé Doc Outlook-International Market.
L’un ne va pas sans l’autre, à moins de décider de
vouloir être une espèce de Ciné-Club. Le festival
accueille progressivement plus de spectateurs, des
élèves, des groupes d’étudiants et d’enseignants
de Suisse et cette année d’Allemagne et du
Danemark. Ces spectateurs ont le privilège de
rencontrer dans des conditions particulièrement
conviviales plus de 80 cinéastes parmi la centaine
dont les films ont été sélectionnés. Je crois que
l’essentiel des gens venus voir des films est
très convaincu par la qualité de l’accueil, de la
présentation des films et des débats. Cette culture
du débat est une caractéristique du festival, voulue
pour le public, auquel nous accordons une attention
assez unique. Et la présence des professionnels
est essentielle pour renforcer et soutenir un
domaine audiovisuel en partie fragile eu égard
aux stratégies qui gouvernent cette économie.
Là aussi, Nyon est une plateforme parmi les plus
performantes sur le plan international, pour le soin
mis à faire circuler réflexions, analyses et plaisirs
bien réels à faire exister ce cinéma indépendant,
qui est une alternative indispensable, citoyenne,
aux produits qui simplifient et banalisent leurs
Le plaisir de découvrir ce qu’ils ne connaissent
pas encore et de s’en remettre à notre invitation
à faire le tour d’eux-mêmes et du monde sur des
sentiers magnifiques, spectaculaires, édifiants,
émouvants. Le plaisir à être ensemble et à
partager l’expérience toujours renouvelée de la
magie du cinéma sur grand écran. Le festival crée
du lien social, comme on dit, dont nous avons
fichtrement besoin.
Quel est le plus grand défi que doit relever le
‘cinéma du réel’ que vous défendez ?
Raconter l’individu et le monde dans l’inépuisable
beauté de sa complexité.
Quel est votre coup de cœur sur cette édition
2008 ?
Tous les films méritent attention. Il y en a
vraiment pour toutes les catégories de curiosité
et de disponibilité. Un incroyable procès politique
en Russie, une impressionnante tournée du
Philharmonique de Berlin en Chine, une descente
ébouriffante dans les deux meilleurs restaurants
de Montréal, des rencontres avec des gens qui
forcent l’attention, l’empathie, la réflexion, sous le
regard de cinéastes inspirés et engagés.
www.visionsdureel.ch
Yamine Guettari
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
47
Cinéma
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Iron Man (Preview)
De Jon Favreau, avec Robert Downey Jr., Terrence Howard, Gwyneth Paltrow, Jeff Bridges Universal Pictures
Les Comics Marvel continuent d’être adaptés
m’engager imprudemment en pressentant que ce
sans relâche par Hollywood avec des fortunes
film sera une grosse tuerie. D’abord parce que
inégales. Dans les tops on classera sans hésitation
pour incarner Tony Stark, on a choisi l’acteur idéal :
‘Spiderman’ (le premier assez bon, le deuxième
Robert Downey Jr. Un type que non seulement
excellent, et le troisième médiocre), ‘X-Men’ (avec
j’adore, mais qui est le pendant réel de son modèle
exactement la même gradation dans la qualité que
de papier : un riche dandy très intelligent, coureur
‘Spiderman’), ‘Blade’ (et oui c’est un personnage
de jupons et aux addictions malheureusement
bien connues (alcool et coke). Ensuite parce que
Marvel !) dont les deux premiers films sont des bijoux
d’actioners mais le troisième une bouse cosmique.
le scénario semble suivre fidèlement le comics :
En parlant de daube intersidérale, on classera dans
Stark, d’abord milliardaire jouisseur et cynique, va
cette catégorie le reste des adaptations, entre un
changer après avoir été enlevé par des terroristes
‘Punisher’ qui insulte les fans en oubliant le sadisme
afghans qui veulent lui faire construire une arme
qui fait tout le personnage, un ‘Daredevil’ super
invincible. Manque de bol pour les talibans, il
mou, un ‘Elektra’ risible, un ‘Hulk’ soporifique, deux
va concevoir un robot indestructible dont il va
épisodes des ‘4 Fantastiques’ destinés aux bambins
se servir pour se sauver et ensuite protéger
et pour finir le clou de tous selon moi, l’irrésistible
l’humanité avec. Enfin parce que le design d’Iron
certitude. Pour votre culture personnelle, chers
‘Ghost Rider’, véritable comédie involontaire dans
Man comme de son ennemi Iron Monger est
lecteurs, pour éviter le piratage, les distributeurs
laquelle Nicolas Cage cabotine comme un perdu
splendide. Et même si le réalisateur Jon Favreau
programment le plus tard possible les visions
pour un résultat à la fois navrant et hilarant.
n’a derrière lui que le modeste ‘Zathura’ comme
de presse des blockbusters (dans notre cas le
gros budget, la bande-annonce laisse présager
vendredi précédant la sortie). Difficile de faire
Alors dans quelle catégorie devra-t-on classer le
des moments d’anthologie. Et moi, j’y serai !
coïncider cela avec nos dates de parution, vous
‘Iron Man’ de Jon Favreau ? A l’heure où j’écris
vous en doutez. Néanmoins, je n’hésite pas à
ces lignes il m’est impossible de vous le dire avec
Yamine Guettari
Passe-passe
De Tonie Marshall, avec Nathalie Baye, Edouard Baer, Guy Marchand JMH Distribution
Darry Marzouki, prestidigitateur au chômage, roule
l’usage éculé de certaines franchises (‘Taxi’…)
au volant de la jolie BMW qu’il a ‘empruntée’ à son
ou la résurrection de vieux films cultes (‘Les
bronzés 3’) ? C’est ce qu’on peut penser après
beau-frère (je vous laisse la surprise de l’interprète
du beauf) quand il sort de la route. Il tombe alors
un rafraîchissant ‘Bienvenue chez les Ch’tis’ et
sur Irène Montier Duval, une belle bourgeoise
maintenant cet enthousiasmant ‘Passe-passe’.
tenant fermement un sac Hermès rempli de grosses
Comme quoi le budget n’est en rien gage de
coupures. L’ingénue a servi d’intermédiaire dans
réussite (suivez mon regard vers le lourdaud
une vente d’armes entre un ministre français et la
‘Astérix 3’ que sa promo pharaonique n’a pas
sauvé du plantage : la morale est sauve et le
Corée, et le ministre veut lui faire porter le chapeau
depuis que la presse l’a appris (toute ressemblance
public pas si bovin qu’on veut bien le penser).
avec une affaire de frégate taiwanaise est
Mais paradoxalement, ce réveil ne puise pas
complètement voulue…). En fuite, elle propose à
tellement sa source dans des idées radicalement
Darry de le payer pour qu’il la conduise à Genève.
nouvelles, mais dans une exploitation originale
Seul problème, Darry doit rendre la voiture à son
des vieilles recettes qui ont fait leurs preuves. En
beauf, pas content de voir son bijou disparu. Il
effet, dans ‘Passe-passe’, Tonie Marshall apporte
s’invente donc une identité d’altermondialiste se
une touche nouvelle à la bonne vieille formule du
rendant à Barcelone pour un sommet. Irène feint
tandem que tout sépare mais qui va finalement
de le croire et lui dit que l’Espagne c’est aussi bien.
s’apprécier, thème que Francis Weber a porté au
La cavale commence…
pinacle avec ‘La chèvre’, ‘Les Compères’ et ‘Les
fugitifs’ et son légendaire duo improbable Gérard
La comédie française se réveillerait-t-elle enfin,
Depardieu – Pierre Richard. Le duo est ici mixte
après quelques années de disette compensée par
(chose peu courante, à part ‘Quatre étoiles’),
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne deux places pour ‘Iron Man’ ou ‘Passe-passe’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à Universal Pictures et JMH Distribution
48
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
avec un Edouard Baer qui fait du Baer (largué et
lunaire) et une Nathalie Baye qui en rajoute dans
le registre fofolle excentrique.
Mais outre les performances fort sympathiques
des têtes d’affiche, le film profite de dialogues
pétillants et d’une écriture solide, avec une
histoire qui tient plutôt bien la route et ménage
son lot de péripéties. En bref tout ce qu’il faut
pour une comédie réussie, qui vous fera passer
un très bon moment.
Yamine Guettari
Passe Passe
Tony Marshall
JMH Distribution
Renseignements et réservations
024 471 62 67 / www.crochetan.ch
PHOTO © VALÉRIE REMISE
UN ÉVÉNEMENT EXCEPTIONNEL
LES 7 DOIGTS
DE LA MAIN
TRACES – NOUVEAU SPECTACLE
4 + 5 + 6 + 7 JUIN 08 À 19H
CIRQUE DE MONTRÉAL / TOUT PUBLIC DÈS 7 ANS
Cinéma
A l’intérieur
Sailor et Lula
De Julien Maury et Alexandre Bustillo, avec Béatrice Dalle, Alysson Paradis Pathé / Dinifan
En France, un certain cinéma
ce qu’elle veut… le bébé. Morbide, gore, (très)
de genre peine à s’imposer.
violent, irrévérencieux, ‘A l’intérieur’ est tout cela à
Pas par manque de talents,
la fois et bien plus encore. Un film redoutablement
mais plutôt par manque d’améprouvant. Ames sensibles, vous êtes prévenues !
bitions. Alors quand deux jeuAvec une grande générosité et surtout un respect
nes réalisateurs osent prendre
sans limites du genre, Julien Maury et Alexandre
le(s) genre(s) à bras le corps
Bustillo parviennent au-delà de toutes espérances à
en livrant un pur condensé de
bousculer un cinéma franchouillard aseptisé, osant
malaise sans compromis, il est évident, de par les
aller au bout de leurs idées. Deux apprentis cinéasthèmes traités, que l’initiative ne plaise pas à tout le
tes libres, dont les excellents bonus donnent toute
monde. Voilà quatre mois, Sarah a perdu son mari
l’étendue de leur sensibilité artistique et humaine.
dans un tragique accident. Au terme de sa grosUne sacrée expérience de cinéma à ne pas mettre,
sesse, la jeune femme s’apprête à passer Noël seule
bien évidemment, devant n’importe quels yeux !
chez elle. Surgit alors de nulle part une mystérieuse
Jean-Yves
femme en noir ne reculant devant rien pour obtenir
De David Lynch, avec Nicolas Cage
et Laura Dern
BAC Video
‘Sailor et Lula’, c’est avant
tout une histoire d’amour.
Une femme très jeune,
marquée par une enfance
douloureuse, tombe sous
le charme d’un ancien
baroudeur, à présent rangé
mais dont le passé hante
quelques mémoires. A la passion qui les lie,
sauvage et indéfectible, s’oppose une mère trop
protectrice qui va jusqu’à choisir la voie du crime
pour être sûre d’enterrer les démons qui la hantent.
Une seule solution : la fuite. Dans ces Etats-Unis à
la dérive, l’amour consume les cœurs enflammés
mais les incendies du passé fument encore…
Ghost Dog, la voie du samouraï
De Jim Jarmusch, avec Forest Whitaker, Henri Silva et Isaach de Bankolé Bac Vidéo/369 Club
Jim Jarmusch est coutumier
sabre, lisant consciencieusement le Hagakure (le
du fait, il aime bien surprendre
livre qui définit le bushido, dont des passages lus
son monde avec ses films.
par Whitaker entrecoupent les séquences du film), il
Après le superbe western
est un parfait tueur pour un gang de mafieux italiens
hallucinatoire ‘Dead Man’ en
mené par Henri Silva, qui se parodie lui-même avec
1995, il sort définitivement
un second degré féroce. Mais, ressort classique, le
de la case du cinéma
clan décide bientôt de se débarrasser de ce tueur
d’auteur prise de tête en
devenu encombrant. Se considérant comme un
1999 avec ce film. Le parti pris de marier les codes
vassal d’un des lieutenants de Silva, il va appliquer
du film de gangster avec son style contemplatif et
à la lettre son code de conduite. Entre séquences
poétique fonctionne à plein, grâce entre autres à
d’action percutantes mais pas tape à l’œil,
un Forest Whitaker littéralement habité par son
questionnements sur les modes de communication
rôle. L’acteur personnifie à merveille ce tueur à
entre gens différents (d’où le personnage décalé
gages anachronique, qui bâtit sa vie autour du
d’Isaach de Bankolé), humour décalé et vue poétique
bushido (la voie des samouraïs, la voie de la mort)
de la ville, voici un bijou de série B à posséder. La BO
dans un environnement totalement étranger à cette
hip-hop de RZA (cerveau du Wu-Tang Clan) ajoute la
philosophie (le New-York contemporain). Solitaire,
touche indispensable au film.
s’entraînant sans relâche aux art martiaux et au
Yamine Guettari
Planet Terror
De Robert Rodriguez, avec Rose McGowan, Josh Brolin Ascot Elite
Un bled paumé du Texas est
sang se rue déjà à l’assaut des derniers survivants
soudainement touché par une
humains terrés dans une base militaire toute
mystérieuse contamination.
proche. Là, Cherry, Wray, Dakota, le shérif Hague
Très vite l’hôpital du coin
et une poignée de résistants vont découvrir la
n’arrive plus à contenir les
source secrète de la contamination tout en luttant
nombreux cas d’infections.
pour leur survie… L’hommage de Rodriguez,
William et Dakota Block, un
venant du cœur, à la contre-culture, à ce cinéma
couple de médecins sur le
d’exploitation qui berça son enfance, débarque
déclin, s’apercevront très vite que les ‘malades’ se
enfin en DVD. Doté de bonus jouissifs, dont une
transforment en des êtres violents et dénaturés.
‘leçon de cinéma en dix minutes’ avisée du père
Cherry, go-go danseuse sur le retour, rencontre
Rodriguez. Le reste est du même acabit, passant
par hasard son ex-copain Wray avant de se faire
en revue les hommes et les filles de Planet Terror,
renverser par une voiture. A l’hôpital, les médecins
ainsi que les cascades du film… et bien plus
ne peuvent sauver sa jambe de la gangrène. La
encore. Indispensable.
voilà unijambiste. Heureusement Wray est là !
Rapidement une armée d’infectés assoiffés de
Jean-Yves
50
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Sombre et poétique, magistralement orchestré,
‘Sailor et Lula’ fait partie de ces films à part.
L’introduction violente donne tout de suite le
ton, bien que de telles images ne soient pas si
nombreuses. La violence est ailleurs. Les films de
David Lynch ont le don pour mettre mal à l’aise. Ce
ne sont pas les scènes de sexe qui choquent, c’est
l’univers en lui-même, avec ces plans étranges si
‘lynchiens’ sans liens directs avec l’histoire, ou
encore le parallèle avec le Magicien d’Oz. Primé
Palme d’Or à Cannes en 1990, ce film grave son
message dans le cœur de chaque spectateur : ne
jamais tourner le dos à l’amour.
Vincent Gerber
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire de ‘Ghost Dog’
ou un exemplaire de ‘Sailor et Lula’
en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité
à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à 3.6.9 Vidéo / BAC Films
Ghost Dog
Jim Jarmusch
BAC Video / 369 Club
Sailor et Lula
David Lynch
BAC Video
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Les frères Scott, saison 4
OZ, saison 4
De Mark Schwahn, avec Chad Michael Murray, James Lafferty, Sophia Bush et Hilarie Burton
Warner Home Video
Ah ‘Frères Scott’... L’archétyKeith sur laquelle Lucas va enquêter, l’épique trianpe de la série pour ados sirugle amoureux Lucas-Peyton-Brooke et… le championnat de basket universitaire bien sûr ! Il se passe
peuse et blindée de réflexions
pseudo philosophiques à
donc plein de choses, entre les histoires d’amour
destination de jeunes en
déçues, les amitiés trahies, l’avenir scolaire incermal de repères. Mais on est
tain et des bébés qui arrivent (Karen et Haley) et
tous passés par là et j’avoue
chamboulent tout. Les beaux gosses du casting
humblement moi-même avoir
raviront les jeunes filles et les bombes féminines
été un spectateur assidu de ‘Dawson’ (paye ton cotitilleront les garçons (à croire que les lycées améming out). Cette quatrième saison qui devait être
ricains sont des usines à mannequins). En bonus
la dernière (mais le succès aidant, une cinquième
on trouve un bêtisier, les acteurs qui parlent de leur
qui se déroule quatre ans après est diffusée en ce
personnage, trois commentaires audio et plein de
moment même sur le câble aux Etats-Unis) essaie
scènes coupées. Complet, classique mais efficace.
de résoudre plusieurs vieilles histoires : la mort de
Yamine Guettari
De Tom Fontana, avec Terry Kinney,
Dean Winters, Lee Tergesen, J.K. Simmons
Paramount / Rainbow Video
Quel ménage dans cette
quatrième saison ! La plus
longue des six que compte
au total ‘OZ’, avec seize
épisodes d’un peu plus de
cinquante minutes. Cette
durée augmentée permet de
développer des personnages
déjà très travaillés, et d’ajouter quelques nouveaux
ingrédients explosifs à la cocotte-minute qu’est
le pénitencier de haute sécurité d’Oswald.
Malheureusement pour accueillir les nouveaux
il faut éliminer quelques anciens, et je ne vous
dévoilerai pas les noms des malchanceux qu’OZ
a broyés. Je distillerai cependant un indice en
suggérant que leur départ est autant le fruit de
cogitation scénaristique que la conséquence du
départ de certains acteurs vers d’autres séries
(‘The Wire’ et ‘Lost’ entre autres). Sinon la série
reste fidèle à elle-même : crue (nombreuses
nudités frontales et scènes de sexe), violente
(les cadavres pleuvent et certaines mises à mort
sont terribles, comme celle du révérend Cloutier)
et intelligente (on explore les arcanes du pervers
système carcéral et judiciaire américain, qui ne
prévoit aucune réhabilitation et fait des prisonniers
une marchandise convoitée). Toujours aucun
bonus hélas, mais la série se suffit à elle-même.
The Invisible
De David S. Goyer, avec Justin Chatwin, Maggie Ma
Hollywood Pictures et Spyglass Entertainment
Nick Powell est le fils unique
contre la montre démarre, son corps doit être
d’une famille bourgeoise.
retrouvé très vite, afin qu’il puisse le regagner,
Populaire dans son école,
sans quoi il risque de mourir. Ironique au possible,
c’est un adolescent qui vit
la seule personne qui peut réellement lui venir en
pourtant mal sa relation avec
aide, c’est la personne qui est responsable de
sa mère depuis la mort de
son agression. Mon avis sur ce film est qu’il vaut
son père. Il désire faire des
la peine d’être vu, le suspense étant au rendezétudes à Londres, mais le
vous. Seule la fin reste un peu décevante. Dans
les bonus du film, vous pourrez découvrir : les
soir de son départ pour la Grande-Bretagne, il se
fait agresser par des jeunes délinquants, au beau
scènes coupées (avec les commentaires), les
milieu de la forêt. Il se réveille le lendemain matin,
commentaires audio du réalisateur et du scénariste
comme si de rien n’était, se rend chez lui, mais
ainsi que deux clips vidéo.
sa mère ne le voit pas, ne l’entend pas, idem à
Pierre-Alain Surdez
l’école. Il a beau hurler, personne ne lui répond.
Il comprend très vite qu’il est devenu un fantôme
mais qu’il n’est pas encore mort. Une course
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Princesse
De Anders Morgenthaler Ascot Elite
Parfois un film en particulier
attire notre attention par
son sujet, une simple image
ou encore une phrase
quelconque. ‘Princesse’ en
fait partie ! Comment ne pas
être curieux devant un tel
potentiel : un film d’animation
danois tenant autant du manga que d’une
sensibilité toute européenne. Avec un sujet aussi
sulfureux que l’industrie de la pornographie et ses
dérives, hanté par le spectre de la pédophilie, le
premier long métrage de Anders Morgenthaler,
jeune et talentueux artiste danois, est un véritable
électrochoc. Devenu prêtre missionnaire, August,
trente-deux ans, revient au pays après de longues
années passées à l’étranger. Sa sœur Christina,
une star du porno en déchéance, vient de mourir
d’une overdose laissant une petite fille de cinq
ans, Mia, orpheline. August va chercher l’enfant
chez une vieille prostituée pour s’en occuper. Petit
à petit, il rentre en contact avec Mia, découvrant la
vie sordide dans laquelle la petite a dû vivre. Rongé
par la culpabilité et le chagrin, August décide
de venger la mort de Christina… Fasciné par la
poésie et le lyrisme se dégageant du métrage
mélangeant animation et live-action, le spectateur
se laisse totalement aspirer dans cette aventure
pas comme les autres transcendée de séquences
visuellement magnifiques.
Gagne un exemplaire de ‘The invisible’
ou un exemplaire de ‘Princesse’
en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité
à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à Buena Vista Home Entertainment,
France Télévision et Max Vision
The invisible
David S. Goyer
Hollywood Pictures / Spyglass Entertainment
Princesse
Anders Morgenthaler
Ascot Elite
Jean-Yves
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
51
Avec le soutien de la Ville de Lausanne et
en accord avec le Béjart Ballet Lausanne
EDB Productions
The
T
présente
O
K
Y
O
EDB Productions / © F. Paolini
B
A
L
L
E
T
BÉJART
Images of Asia
5-6-7
8 juin
2008
THÉÂTRE DE BEAULIEU
41 21 641 64 80 www.bejart.ch
0900 552 333* www.resaplus.ch
* (1f/min)
Théâtre
Plus d’articles sur www.murmures.info/theatre
Théâtre du Crochetan
Par la compagnie Les 7 doigts de la main
Le théâtre du Crochetan est l’un des lieux culturels suisses que l’on peut qualifier
d’incontournable. Sur la route qui mène aux chalets douillets, situé aux portes du Valais, il est
une halte idéale pour qui s’apprête à gravir les routes de montagnes. Quant aux autochtones,
ils peuvent compter de manière indéfectible sur un lieu qui leur offre, pour la dix-neuvième
saison consécutive, une programmation aussi riche que diversifiée.
Humour, danse, musiques d’ici et d’ailleurs,
cirque et bien entendu, théâtre : le programme du
Crochetan se veut immuablement pluridisciplinaire,
fêtant sans distinction les arts de la scène depuis
bientôt vingt ans. Environ trente spectacles sont
montés par saison, reliant l’automne au printemps
dans une farandole d’événements pour petits et
grands.
septembre 2005, ce membre d’honneur des
Jeunes Restaurateurs d’Europe prépare des plats
‘simples’, tout comme il élabore des assiettes
contemporaines plus travaillées. Le Bar du Foyer
du Théâtre accueille lui aussi les visiteurs, avant
et après les spectacles, puis des expositions sont
proposées dans les déambulatoires du théâtre,
tout au long de l’année.
Construit par un bureau d’architecte de la ville de
Fribourg sur un élan du comité de la commune de
Monthey, le Crochetan, qui porte le nom du quartier
auquel il appartient, est le résultat d’une longue
tradition montheysanne d’accueil de spectacles.
Les générations se croisent et partagent leur
enthousiasme ou leur émerveillement dans cette
immense bâtisse aux airs empruntés à la sciencefiction. D’une capacité de 650 places, la salle voit
se succéder quelques 800 abonnés tout au long
de la saison. Les fidèles viennent ‘à la carte’,
selon qu’ils ont souscrit pour au moins 6, 12 ou
18 spectacles.
Comment donc résister à tout ce que ce lieu
privilégié offre de si qualitatif et si varié ? Denis
Alber, directeur et programmateur du Crochetan
et son adjointe, Dominique Vogel Farine, se disent
‘soucieux de vous offrir un éventail le plus large
possible de ce qui se fait de mieux actuellement
dans le domaine des arts et de la scène’ (cf. édito
du très beau programme 07-08). Rien que cela ?
Eh bien, me référant par exemple à ‘L’importance
d’être Constant’ d’Oscar Wild (février 08), je peux
témoigner de la réussite de cet objectif. Cela étant,
je vous encourage à aller le confirmer par vousmême ! D’avril à juin, il y aura de la danse (Royal
Ballet of Flanders et Inbal Pinto Dance Company),
du théâtre (le Jardin), de la chanson (K / Les
Blérots de R.A.V.E.L) et du ‘cirque différent’
(voir encadré). De plus, le théâtre du Crochetan
a créé et développe sans cesse des rencontres
collaboratives très enrichissantes avec diverses
associations et institutions, ce qui assure, audelà de l’ouverture, une place privilégiée tant aux
artistes locaux qu’aux internationaux.
La pluridisciplinarité n’est pas réservée à la
programmation : il y a un lieu que les papilles
gustatives, une fois qu’elles y sont passées, ne
sont pas prêtes d’oublier. Le Café-restaurant du
Théâtre, situé dans l’enceinte du Crochetan, invite
à la dégustation de mets concoctés par Mauro
Capelli, chef de cuisine réputé dont on dit qu’il
est ‘l’un des plus doués de sa génération’. Depuis
Traces – Cirque de
Montréal
Par la compagnie Les 7 doigts de
la main 4-7 juin 2008
Première exclusive en Suisse, la création
de ce collectif hors du commun promet
un spectacle littéralement extra-ordinaire.
Venue en juin 2006, la troupe avait remporté
un succès phénoménal avec le spectacle
‘Loft’. Depuis, Les 7 doigts ont laissé la place
à cinq nouveaux artistes multi-talentueux,
cette dénomination étant un euphémisme,
tous âgés d’une vingtaine d’années. Traces
met en scène un groupe de cinq personnages
confrontés à une imminente catastrophe :
comment vont-ils réagir face à ce qu’ils
pensent être leurs derniers instants ? La
création apparaît comme seul antidote à la
destruction. C’est donc à travers la musique,
le chant, le dessin, les acrobaties et la
haute voltige que va jaillir la force vitale de
ces cinq jeunes, sur toile de fond urbaine
contemporaine. Un pur joyau rare.
Véritable pôle culturel, le théâtre du Crochetan est
le lieu fédérateur de toute une région. A fréquenter
sans modération !
www.crochetan.ch
Martine
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
53
Technologie
IPod Nano, à chacun son petit bout de vidéo
Décidément le Nano d’Apple passe par tous les
états et ne cesse de muer. Cependant, la dernière
transformation en date est de taille. Non seulement
la forme change mais aussi le fond. En effet,
après une coque tout en hauteur, voici un design
plus ramassé et plus rond qui permet d’avoir un
écran plus grand pour visionner des vidéos. Oui,
non content de remplir sa fonction de baladeur, le
nouveau Nano vous propose à présent de voir les
derniers clips et autres films glanés sur Internet
(ou ailleurs). Et les nouveautés ne s’arrêtent pas
là. Dans la continuité des nouveaux modèles
d’IPod, ce Nano possède une interface améliorée
avec notamment la présence de l’inutile donc
indispensable Cover Flow qui permet de parcourir
les pochettes d’albums. Côté technique, on notera
que les taux de transferts ont sensiblement
augmenté, ce qui n’est pas un luxe. Petite
anecdote, il est possible dorénavant de scrobbler
ce qu’on écoute directement depuis le Nano vers
Last.Fm. Derrière sa coque aux lignes pures, sa
façade en acier poli à l’épreuve des rayures, on
trouve une vraie bête de course, très réactive,
parfois trop – la molette de sélection étant très
sensible. Disponible en 5 couleurs, en 4 ou 8 GB,
le nouveau Nano est un vrai pas en avant.
www.apple.com
Ashtom
Portable Audio Laboratory (PAL)
A première vue, cette petite radio ne paie pas de
mine, mais après avoir pu la tester dans différentes
conditions, je ne peux qu’affirmer qu’elle cache
bien son jeu.
Avant tout chose, elle doit son design au non moins
connu Henry Kloss, fondateur de Tivoli Audio, qui
vous ramène ainsi quelques dizaines d’années
en arrière. Tournez le disque frontal sur une
fréquence FM/AM d’une radio passant de vieux
tubes et vous vous y retrouverez définitivement.
Si vous n’en trouvez pas, vous avez toujours la
possibilité de brancher un lecteur CD ou MP3 sur
l’entrée auxiliaire se trouvant au dos de la radio. A
côté de cette dernière se trouve aussi une sortie
audio pour y connecter un casque audio ou pour
utiliser cette radio comme syntoniseur stéréo de
bonne qualité. Sur la partie arrière se trouve aussi
l’entrée pour faire fonctionner le PAL avec son
alimentateur ainsi que pour recharger la batterie
qui permet de l’utiliser durant plus d’une dizaine
d’heures sans problèmes.
A ce stade, vous vous demandez peut-être ce que
cette radio a en plus… Il s’avère que le disque de
syntonie, qui est utilisé pour sélectionner la bande
FM/AM, offre une précision 5 fois supérieure à
une radio classique, et ce grâce à un mécanisme
de démultiplication 5:1. Ce qui signifie que le
syntoniseur saisit le point central de l’intervalle des
fréquences de la station, réduisant ainsi nettement
les problèmes de distorsion. Le volume est quant
à lui impressionnant, on
ne s’imagine pas qu’une
telle radio puisse sortir un
son aussi élevé et avec un
résultat sans saturation.
Le PAL n’a certes pas
le prix d’un produit bas
de gamme, mais cela se
comprend à l’écoute de ce
syntoniseur de haute qualité et de sa
combinaison à un très bon haut-parleur.
www.tivoliaudio.ch
Andrek
Remington PG410
Qui a dit que la technologie n’était pas présente
dans les appareils électrodomestiques ? Et puis,
lorsqu’elle apparaît au détour d’un appareil utile
pour tout homme qui aime bien porter la barbe
de trois jours, moi je dis que ça vaut la peine d’en
parler ! Comme on dit, on est rock ou on ne l’est
pas et si nous voulons avoir un look très rock mais
tout aussi branché, il vaut mieux utiliser le PG410
de Remington qui propose une tondeuse possédant
deux têtes interchangeables pour avoir une barbe
parfaitement dessinée. Vous avez la possibilité de
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un rasoir ‘Remington PG410’, une radio ‘Tivoli Audio’ ou un ‘iPod Nano’ en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné
pour ce numéro. Merci à Remington, Tivoli Audio / Radio Days et Murmures Magazine
54
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
régler la hauteur de coupe de 1 à 5mm et grâce à
son revêtement en titanium, elle offre de parfaites
performances même après plusieurs coupes. Et sa
tête rasoir grille vous permet de vous raser au plus
près sans provoquer de réactions allergiques grâce
à son revêtement en Nanosilver. Sans oublier que
vous pouvez utiliser l’appareil avec ou sans fil car il
est doté d’une autonomie allant jusqu’à 40 minutes.
www.remington-products.ch
Carlos Mühlig
Plus d’articles sur www.murmures.info/technologie
Moto U9
Lors du GSMA Mobile World Congress, Motorola
nous a annoncé la sortie d’un téléphone multimédia
surdoué qui se distinguerait par un design
sophistiqué et très agréablement curieux. Quelques
jours après sa sortie officielle, on constate que le
téléphone est disponible dans une version en noir,
rose ou violet qui bénéficie des finitions originales,
comme la face avant brillante et avec son écran
secondaire OLED affichant des animations
élaborées fort attrayantes. Techniquement parlant,
le Moto U9 est un mobile quadribande GPRS/
EDGE doté de fonctions multimédias, comme par
exemple un appareil photo 2 mégapixels et un
lecteur photo audio vidéo supportant les formats
GIF, PNG, JPEG, MP3, WMA, AAC et Mpeg-4. Il
est compatible également USB
2.0 et par Bluetooth stéréo.
Malheureusement, il ne lui
manque que la radio pour être
quasi parfait. Au niveau de sa
mémoire interne, elle n’est que
de 25 Mo mais rassurez-vous
elle est extensible via une carte
microSD jusqu’à 4 Go. Au
niveau de la durée de la batterie
on reste assez raisonnable
en proposant seulement huit
heures en conversation et trois
cents heures en veille. Disponible depuis quelques
jours, ce modèle de la marque Motorola pourrait
s’adresser plutôt à la gente féminine par le design
et la forme du téléphone qui se porte assez bien
dans les mains, dans la poche et dans un sac à
main, bien entendu. Seul bémol pour ce modèle,
malgré son design sophistiqué et autres fonctions
multimédia, c’est le travail du design à l’intérieur du
téléphone. Les touches restent très classiques dans
le style de Motorola, ce qui donne au téléphone une
certaine incohérence avec l’ensemble du téléphone.
Malgré cela, nul doute qu’il sera rapidement
tendance auprès des utilisateurs exigeants !
www.motorola.com
Carlos Mühlig
My Dual Radio 700
Vous avez dû constater que ces derniers temps les
appareils audio Wi-Fi tendent à devenir de plus en
plus complets et de plus en plus performants. Les
constructeurs ont bien compris que le marché est
en pleine expansion et des nouveaux constructeurs
se lancent à leur tour dans la bataille. Sagem qui ne
veut surtout pas rester dans l’oubli lance la contreattaque avec la radio Internet ‘My Dual Radio 700’.
Un appareil qui se dit complet, original et très
design : le parfait concurrent dans un marché où la
concurrence est de plus en plus rude ! Cette radio
permet de capter les émissions radios Internet et
la radio FM. Elle possède aussi la fonctionnalité
réveil, un port USB 2.0 ou encore une antenne
WLAN d’une puissance de 2dBi. L’appareil est
relativement petit avec seulement 21 centimètres
de largeur, 14 centimètres de profondeur et 10
centimètres de hauteur. En somme un produit assez
compact et très efficace pour pouvoir écouter les
différentes stations de radio Internet sans passer
par l’ordinateur et qui vous propose, grâce à son
port USB, la possibilité de brancher un baladeur
ou un disque dur externe afin de lire leur contenu
musical. Ce Webradio vous permettra aussi de lire
les fichiers musicaux MP3 et WMA stockés sur un
PC allumé grâce à sa liaison sans fil.
très moyenne qualité, si l’on compare le produit de
Sagem à des radios réveil standards mais rien vous
empêche d’utiliser ses deux sorties analogiques
RCA pour les relier à votre chaîne Hi-Fi afin de
gagner en qualité sonore !
Malgré certaines fonctionnalités qui peuvent
sembler compliquées, ‘My Dual Radio 700’ est
simple à utiliser. La qualité sonore est certes de
www.sagem-communications.com
Carlos Mühlig
de lire que les vidéos MPeg-4, il reconnaît aussi
d’autres formats, comme le Xvid, MP3, le Dvix et
le WMV. De plus il est capable d’enregistrer des
programmes télé, par contre il ne supporte pas
la haute définition. En fait, il n’a qu’une résolution
de 720 par 576 pixels (DVD-Vidéo), donc à
déconseiller pour ceux qui possèdent des écrans
à haute définition à moins que vous ayez des
appareils qui compensent ce manque de qualité.
Mais une fois branché par câble ou par liaison sans
fil Wi-Fi, l’Archos TV+ pourra lire à distance tout
type de fichier vidéo, images et sons d’ordinateurs
allumés. Il pourra même capter des images grâce
à une source externe. L’appareil vous permet aussi
d’accéder au web et de surfer librement grâce à
la télécommande qui est fournie avec. En somme,
pour le prix d’un enregistreur classique, l’Archos
TV+ fait deux fois plus que ses concurrents ! Les
quelques points négatifs précisés précédemment
n’enlèvent en rien le potentiel de l’appareil. La
prochaine fois, ils feront mieux sans aucun doute !
Archos TV+
La société française se met enfin en avant en
attaquant directement son concurrent le plus direct :
Apple. Avec son disque dur multimédia Wi-Fi et
magnétoscope à disque dur de 80 ou 250Go, Archos
propose un accès aux services de vidéo à la demande,
un lecteur audio numérique, un enregistreur audio
numérique, une visionneuse photo numérique et un
accès à Internet… quasiment toutes les mêmes
fonctions qu’un Apple TV mais avec des détails
supplémentaires beaucoup plus intéressants !
Ne vous fiez pas à son design classique qui laisse
à désirer. Car l’Archos TV+ ne se contente pas
www.archos.com
Carlos Mühlig
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne une ‘My Dual Radio700’ ou un ‘Archos TV+’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à Sagem et Archos
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
55
Games
Plus d’articles sur www.murmures.info/games
Battalion Wars 2
Lost Odyssey
Il y a plus de deux ans, la
précédente console Nintendo,
la Gamecube, voyait arriver le
premier épisode de Battalion
Wars. Après un bref moment
d’introduction pour bien
mettre le scénario en place, le
jeu commence au moment où le colonel Windsor,
chef des armées Angloises, lance une attaque sur
l’Empire de l’Aube. La première campagne du jeu
nous fait suivre les périples des soldats de l’Aube,
pris de cours par une attaque des méchants. Il faut
donc retrouver les divers membres de votre bataillon
et repousser l’envahisseur. Le général A’Quira, votre
supérieur, vous montrera les bases rudimentaires
du combat. Une vingtaine de missions sont au
programme. Ceux qui connaissaient déjà le jeu ou
ceux qui, comme moi, le découvrent sur la Wii, ne
risquent pas d’être trop perdus. En avançant dans
l’aventure, le joueur commandera de plus en plus
de monde : quelques unités d’infanterie, suivies
Créé sous la bienveillance de
Hironobu Sakaguchi, le célèbre père de Final Fantasy, ce
nouveau RPG dit fantastique
est une vraie réussite, peutêtre pas à 100 % mais en fin
de compte un bon RPG qui se
laisse apprivoiser avec une
certaine facilité. La jouabilité de Lost Odyssey nous
propose quelques idées intéressantes pour rendre
les combats plus attractifs ainsi que la création
d’anneaux durant toute la durée du jeu. Un jeu qui
semblera peut-être un peu complexe pour certains
mais qui a tout de même le mérite d’avoir une longue durée de vie et de ne pas lasser le joueur au
bout de huit heures. Tout ceci bien heureusement
accompagné d’une bande son agréable qui peut
rappeler certaines ambiances de Final Fantasy.
d’un char et pour finir une quinzaine de troupes
avec leurs machines de guerre. Les armes et les
véhicules devront être utilisés à bon escient, en
fonction de l’ennemi. Au final, c’est un jeu d’action
réussi. Le seul regret de ce jeu : les voix des
personnages sont en anglais sous-titrées.
GENRE : Action / Tactique
ÉDITEUR : Nintendo
DÉVELOPPEUR : Kuju Entertainment
TESTÉ SUR : Wii
Pierre-Alain
Si vous avez eu le temps de faire un saut au
salon de l’automobile de Genève, vous avez peutêtre eu l’occasion de tomber sur un espace de
plus de 900m2 dédié uniquement aux jeux vidéo
automobiles. Organisée par le Club-Nintendo
Collector’s, qui a trouvé ses quartiers à Châtel StDenis dans le canton de Fribourg, cette exposition
regroupait plus de 50 bornes d’arcades Xbox 360,
PS3, PSP, etc. permettant de jouer aux titres
les plus connus de ce domaine tels que ‘Forza
Motorsport 2’, ‘Formula 1’, ‘Burnout Paradise’ ou
En somme, ce RPG possède une mise en scène
acceptable du début à la fin et s’amuse à mélanger les conflits politiques et les intrigues tournant
autour de Kaïm, le personnage principal du jeu. Si
pendant la préparation, une tornade médiatique a
débuté autour de sa création, c’est bien finalement
un souffle médiatique qui lui a été consacré lors de
sa sortie mais qui n’enlève rien à sa originalité et à
son intérêt pour le joueur ! A vos consoles, donc !
GENRE : Jeu de rôle
ÉDITEUR : Mistwalker
DÉVELOPPEUR : Feelplus
TESTÉ SUR : Xbox 360
www.lostodyssey.jp
www.battalionwars.com
L’automobile
à travers les jeux
vidéo
Carlos Mühlig
encore ‘Grand Tourismo 5 Prologue’. Notons la
présence d’une borne multi-joueurs GameCube
spécialement conçue pour ce salon permettant de
jouer jusqu’à 16 joueurs à ‘Mariokart DoubleDash’
sur 4 écrans différents. Etaient aussi présentes
pour le plus grand plaisir des fans de belles
carrosseries, la nouvelle Mazda ‘Need For Speed :
ProStreet’ ainsi qu’une Mercedes 500 SEC de
1988 ‘Look Mario Kart’, nous affirmant ainsi que le
tuning n’a pas ou peu de limites. Une partie musée
présentait aussi d’anciens jeux vidéo automobiles
sur des plus ou moins vieilles consoles comme la
Nintendo 64 ou la Sega Saturn, afin que les jeunes
parents puissent aussi y trouver leur compte et
avoir leur petit moment de nostalgie.
www.club-nintendo.ch
Andrek
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
57
Bd
365 samouraïs et quelques bols de riz
La montagne magique
Stepag / Kalonji
Jirô Taniguchi
Netho Prod
Le jeune Ningen traverse
le Japon pour accomplir sa
quête et trouver le sens de
la vie. De son sabre, il occit
les bandits qui jalonnent
sa route, défie les rônins,
combat les samouraïs et sort
toujours vainqueur, même
seul contre cent. Car, il en a beaucoup à tuer :
trois cents soixante-cinq, plus quelques bols de riz
à finir… Cette BD, faite par des auteurs locaux,
est pour le moins atypique. Les planches, souvent
vides de bulles, ne sont constituées que d’une
seule grande case et l’action n’est pas toujours
très facile à décrypter. Le scénario est simple,
voire conventionnel. Mais la sauce prend pourtant
incroyablement bien. Le rythme est soutenu,
prenant. On se surprend à parcourir les pages
de plus en plus vite. Le style graphique est fluide
et nous plonge directement dans l’histoire. On
reprochera par contre une certaine facilité en ce
qui concerne les dialogues, même s’ils restent de
loin secondaires à l’action. Au final, c’est du très
bon travail, une bouffée d’air frais qui surprend et
attire par son originalité et sa rigueur. Sabrez le
champagne !
http://365.nethoprod.com/
Fredrik Blanc
Gaijin, T.1 : Les étoiles au-dessus de Tokyo
P.N. Gallo / Blengino Delcourt
Tatsutomu Hazamada est
un bon flic. Un peu trop
zélé peut-être. Après avoir
vainement tenté de s’opposer
au viol meurtrier d’une jeune
fille par un membre éminent
d’une famille de Yakuzas,
les Rokuda, il décide le
lendemain de se porter témoin à charge contre cette
famille. Les Rokuda décident de s’en débarrasser
et embauchent un tueur pour l’éliminer. Une famille
de Yakuzas rivale souhaite au contraire protéger
ce témoin pour provoquer la chute des Rokuda et
embauche Alex Otoishi, alias le Gaijin (l’étranger,
car né de père japonais et de mère américaine). Le
procès débutant bientôt, c’est le début d’une course
contre la montre pour retrouver le flic caché par les
autorités dans un endroit tenu secret. Une excellente
bande dessinée qui nous promène au cœur de Tokyo
et de ses implacables familles de Yakuzas qui n’ont
rien à envier aux mafias siciliennes, et qui nous fait
aussi connaître les traditions japonaises (un précis
et précieux lexique dans les dernières pages reprend
les termes japonais de l’histoire ce qui rend la lecture
confortable). Les personnages sont très bien décrits,
la trame est solide et le suspense est au rendezvous. Un petit bijou que je recommande vivement !
Edouard Breard
Ka
Lisa Bresner / Chen
Philippe Picquier
Le sabre du clan des Takeda
est la lame la plus prisée
du monde ; symbole de la
force des samouraïs, il doit
permettre la concrétisation
de l’invasion japonaise de
la Chine en ce début de
XXème siècle. Or, Ka, jeune
Chinoise, s’en emparera et le cachera pour
protéger son pays et son fils, se retrouvant ainsi
au beau milieu d’une dangereuse course-poursuite
qui durera plusieurs années. Accrochez-vous, car
le sang, et les têtes, giclent à tour de bras dans
ce qui s’apparente plus à un roman graphique
qu’à une bande dessinée classique. Lisa Bresner
(malheureusement décédée en 2007) est en effet
58
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
une romancière habituée des régions asiatiques,
et sa technique de narration surprendra les
lecteurs adeptes des déroulements ‘pépères’. Le
dessin bouscule aussi nos habitudes : pinceau
et encre de chine sont mobilisés pour réaliser
de splendides illustrations au tracé asiatique
déconcertant. Le découpage des cases fait quant
à lui la part belle aux diagonales, qui zèbrent les
pages comme si Chen avait parfois délaissé ses
pinceaux pour un sabre. Au final, un petit bijou
graphique pour les amateurs de ‘easterns’ et les
aficionados de Quentin Tarantino… Une héroïne
furieuse en combinaison moulante, moulinant du
sabre, ça ne vous rappelle rien ?
SF
Casterman
Bien qu’encore très jeune,
Ken-Ichi
s’est
retrouvé
orphelin de père. Quand
il devient inéluctable que
sa mère doive se rendre à
l’hôpital pour se faire opérer,
la peur de la perdre elle
aussi fait surface. Confiés
à leurs grands-parents, sa sœur et lui tentent de
se changer les idées en compagnie de leurs amis.
Au programme : balades autour du château qui se
dresse sur la montagne ainsi que dans les grottes
qui l’entourent. Mais c’est au musée que Ken-Ichi
fera sa plus importante découverte, en rencontrant
une bien étrange salamandre… Les légendes
autour de forces naturelles, les sentiments et les
peurs des enfants, voilà le terreau qui a engendré
cet album. Taniguchi nous livre ici une œuvre très
sensible, sans être triste. Le propos léger et le
dessin très tendre remplissent bien leur rôle en nous
entraînant sans difficulté à travers le récit mêlant le
réel au fantastique. Le lecteur européen ne pourra
s’empêcher de faire le lien avec les œuvres animées
japonaises qui ont connu le succès ici. On retrouve
l’ambiance transmise par ‘Le voyage de Chihiro’
en particulier, avec grand plaisir il est vrai. ‘La
montagne magique’ est un ouvrage qui a été soigné
et dont il se dégage comme une muette volonté
d’être adopté.
Vincent Gerber
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite
des stocks disponibles
Gagne un exemplaire de ‘Héria’, le deuxième
tome du Cycle d’Ostruce en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité
à cinq par abonné pour ce numéro.
Merci à Le Lombard
Le cycle d’Ostruce T.2 : Héria
Pona / Dubois
Le Lombard
Plus d’articles sur www.murmures.info/bede
Clues T.1 : Sur les traces du passé
Lock T.5 : Langorytes
Mara
Valp
Akileos
On l’attendait et la voilà.
C’est avec un certain plaisir
que l’on vient à annoncer la
sortie prochaine de Clues,
première bande dessinée
de la jeune dessinatrice
genevoise
Mara.
Une
nouvelle Romande qui
grimpe. Après une longue période de création et
l’habituel parcours du combattant consistant à
rechercher un éditeur, le projet a retenu l’attention
auprès des éditions françaises d’Akileos. Et c’est
maintenant que l’aventure commence…
Cette histoire prend forme autour de la jeune
Emily Arderen qui, par la force des choses ou un
quelconque signe du destin, se retrouve en poste
comme assistante de l’inspecteur Hawkins. La
froideur et le manque de respect de cet homme
contrastent avec la timidité de la jeune femme,
mais sa grande détermination lui permettra de
dépasser cet antagonisme pour se faire sa place
à ses côtés. Les deux caractères opposés devront
se côtoyer et apprendre à travailler ensemble
dans une enquête qui va en révéler plus qu’il ne
se doit…
Grisaille, pluie, on retrouve cette ambiance toute
british de l’ère victorienne, période que l’auteur
apprécie tout particulièrement. Entre recherche
dans les gravures d’époque et improvisations
libres, les premières esquisses et previews de
Clues laissent entrevoir tout un univers. Le dessin
passe du sombre au doux, avec un rendu dessin
animé bien assumé. Parution et découverte de
l’album début juin. Pour les plus impatients, le
blog de la dessinatrice permettra peut-être de
raccourcir artificiellement ce délai…
www.sargas.net/mara
Vincent Gerber
Le Cycle d‘Ostruce 2 : Héria
Dubois / Pona
Lombard
Notre guerrière Drack, faite
prisonnière, se retrouve en
transit à bord d’un VaisseauSorcière en vue de son
procès pour haute trahison
et régicide. Et pourtant,
tout comme dans le premier
tome où les apparences ne
faisaient guère le moine, dans ce nouvel opus il ne
faut point vendre la peau de l’ours avant de l’avoir
occis. Surtout si l’ours en question fût l’une des
guerrières d’élite de feu le Dragon-Empereur.
Véritable tome d’action et d’aventure, celui-ci peut
se lire en One-Shot. Mais il faut bien avouer que
ce serait dommage, tant le tome précédent est
d’une lecture agréable et fraîche. Le point fort
de cette série est bien son scénario fourmillant
de trouvailles et d’idées, nous évitant toute
désagréable sensation de réchauffé ou de déjà-vu,
ce qui est déjà une petite prouesse en soi. Dans
une Russie fantastique de la fin XIXe, rappelant la
révolution d’octobre, Nicolas Pona fait cohabiter
êtres féeriques et Dragon avec dirigeable parlant et
magie. Christophe Dubois n’est pas en reste. Ses
progrès dans le détail de ses planches et dans la
régularité sautent aux yeux. Là où ‘L’héritier du
Dragon’ rendait admiratif par sa mise en couleur
magnifique mais pêchait légèrement quant à
l’inconstance qualitative du dessin lui-même,
‘Héria’ confirme tout le talent déployé dans le
tome précédent. Le dessin a gagné en finesse et
en rigueur et est toujours sublimé par sa mise en
couleur chatoyante. Seule petite critique que le
lecteur peut émettre, l’action constante ne fait que
peu progresser la trame principale de la série. Sans
gâcher le dénouement, il eut été subtil de lâcher
quelques pistes pour les deux albums restant à
paraître.
Romain
Paquet
Sombres instants pour le
monde de Lock. Le maître
des portes a quitté son poste
pour aller se réfugier dans le
dernier lieu sûr, au milieu de
l’océan. La manigance dont
il est l’auteur fonctionne
à merveille : la rivière
détournée fait monter l’eau dans le sous-sol
d’Aquasombra et menace de libérer les sombres
Langorytes à la surface. Cela sera alors la fin
de Lock, car ces donneurs de mort n’épargnent
personne. Pour tenter d’éviter la catastrophe, Noé,
Eve et Albertius cherchent à réunir leurs derniers
atouts. Difficile, et dans le monde mystérieux de
Lock, les secrets piègent autant qu’ils offrent le
salut.
Tourner la dernière page d’une série appréciée
représente toujours un mélange de bonheur
et de tristesse. Mais quand la fin se montre
aussi réussie, il y a également ce sentiment de
satisfaction, ce soupir inimitable qui, plus que tout
le reste, prouve que l’histoire est arrivée à sa juste
conclusion. Ni frustration, ni déception donc, mais
une suite de rebondissements, des révélations
et cette grande vague finale qui déferle en
apothéose. Non, on n’aurait pas souhaité mieux !
Petite surprise au niveau du dessin, la coloration
a été laissée à d’autres. Exit la couleur directe,
on est passé à la coloration par ordinateur.
Forcément, le rendu détone un peu comparé aux
tomes précédents, néanmoins le résultat n’est
pas inintéressant. La facilité n’a pas été choisie
et on retrouve bien l’ambiance caractéristique de
l’univers de Lock.
Six ans après ses débuts, la jeune auteur
genevoise termine sa première série. La suite ? Et
bien, il se pourrait que ce soit pour dans quelques
temps, avec un nouveau projet…
http://lock.paquet.li
Vincent Gerber
EVENEMENT
Happy birthday to you Mr. Le Chat ! Et oui, même les héros de BD prennent de l’âge. C’est aujourd’hui au tour du Chat le plus spirituel et le mieux habillé de la bande
dessinée (d’où une majuscule bien méritée) de fêter ses vingt-cinq ans. Né en 1983 dans le quotidien belge ‘Le Soir’ sous les traits de crayon de Philippe Geluck, Le Chat
nous a abreuvé de ses réflexions de vie et autres mots d’esprits toujours très inspirés. Quatorze albums ont été publiés chez Casterman qui, pour fêter l’occasion, va tous
les rééditer en petit format. Ami(s) des animaux à l’humour fin et jamais rébarbatif, c’est l’occasion de se payer une bonne tranche de rire, en plus du gâteau.
La marque du Chat
Philippe Geluck
Casterman
Le Chat
Philippe Geluck
Casterman
Le retour du Chat
Philippe Geluck
Casterman
www.geluck.com
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
59
Voyage
Plus d’articles sur www.murmures.info/voyage
Val de Loire :
Entre vins, vélo et vie de château
s de la ville et
son patrimoine. Illumination des monument
gratuits, la ville
al
festiv
animations les soirs d’été, musées et
able.
abord
et
e
activ
séduit en se montrant
nce d’idées et
Cette volonté d’ouverture et cette effervesce
n du centre
régio
la
toute
à
s
rente
récur
d’animations sont
bientôt dix
is
depu
e
du pays français. Le Val de Loire affich
de son
tion
rnisa
mode
de
et
ans une volonté de promotion
fleuri
ont
ités
activ
les
et
ts
proje
Les
.
tique
patrimoine touris
des
ueil
l’acc
pour
ques
en parallèle aux installations prati
es
charm
les
bien
nt
aisse
conn
qui
visiteurs. Les habitants,
eux aussi à
hé
cherc
ont
et
l’idée
suivi
ont
n,
régio
de leur
s’est notamment
embellir leur carte de visite. Cet état d’esprit
de partie de
gran
d’une
n
riptio
l’insc
avec
concrétisé en 2000
O.
ESC
ce territoire au patrimoine mondial de l’UN
on dénote
Dans le choix de ses futures vacances,
Sud, à la
au
vont
uns
Les
généralement deux tendances.
rendent
se
s
autre
les
ur,
chale
la
de
et
s
plage
recherche des
de sa
voire
,
ance
au Nord, adeptes d’une certaine ambi
temps
ais
mauv
le
et
ule
canic
la
d
fraîcheur. Seulement, quan
coup
beau
l’été,
de
n
natio
domi
la
pour
ce
urren
se font conc
on ?
soluti
La
els.
tionn
tradi
remettent en question ces choix
t !
Le centre, évidemmen
aine ? ’ Voilà
‘Pourquoi les Suisses ne viennent-ils pas en Tour
de notre
long
au
ndé
dema
été
nt
souve
plus
ce qui nous a le
ile de
diffic
bien
est
il
voyage. Une sacrée colle à laquelle
cinq
ues
quelq
à
et
,
Paris
de
heure
répondre. A moins d’une
n fait
régio
cette
nde,
roma
e
Suiss
la
is
depu
e
voitur
heures de
tée pour sa
un peu figure de proche voisin méconnu. Répu
présente
aux
châte
des
pays
ce
re,
histoi
gastronomie et son
s’est
l’on
que
pourtant de nombreux atouts. Autant dire
facilement laissé séduire.
. Notre point
Il existe bien des façons de visiter le Val de Loire
de Tours,
ville
la
sur
porté
s’est
de départ pour le découvrir
urdir les
dégo
se
Pour
n.
régio
la
de
able
tourn
haut lieu incon
débute
le
périp
notre
,
TGV
jambes après quatre heures de
belle
part
la
fait
ville
La
ique’.
rs-ist
‘Tou
par une petite visite
St-Martin
ye
l’abba
,
drale
cathé
sa
avec
es,
pierr
s
aux vieille
t de capitale
et ses maisons en pans de bois. Passée du statu
iantine,
estud
et
e
activ
ville
de
celle
à
ce
Fran
du royaume de
rniser
mode
se
su
a
Tours possède bien deux visages : elle
ainsi
te
comp
ne
On
é.
pass
x
igieu
tout en préservant son prest
eillées
ensol
s
place
de
sins,
maga
petits
de
re
pas le nomb
monde qui ne
avec cafés et terrasses vivantes et remplies de
tes.
touris
les
sont pas là que pour
ges montre un
Plus à l’Est, l’ancienne ville celte de Bour
se montre bien
elle
,
intime
et
te
rédui
Plus
visage différent.
commerces.
ses
et
s
plus villageoise, avec ses petites ruelle
e ravira les
centr
son
en
trône
qui
La magnifique cathédrale
rris du Da
ague
fans
les
que
urs
d’aille
t
autan
–
amateurs
Outre le
re.
cultu
la
à
belle
Vinci Code. La ville fait la part
la ville
ges,
Bour
de
emps
Print
du
al
festiv
succès du fameux
valeur
en
e
mettr
a pris depuis quelques années le pari de
vélo’, initié au
Le développement du projet ‘La Loire à
tement dans
direc
aussi
début des années 2000, s’inscrit
développé
ont
n
régio
la
de
ités
autor
cet état d’esprit. Les
transport qui
de
n
moye
ce
à
es
dédié
s
route
de
u
le résea
s cyclables – et
compte aujourd’hui plus de 400km de piste
esprit l’image
votre
de
ez
Effac
né.
termi
le projet n’est pas
s au milieu
jaune
es
trop commune pour les citadins des band
i de nous
chois
ont
ités
autor
de routes fréquentées. Les
plate, se
route
large
une
te :
cyclis
du
dis
para
amener au
nez
mpag
Acco
e.
natur
déroulant à son aise au milieu de la
une
e,
calm
le
avec
able,
agré
re
ératu
cette vision d’une temp
Loire à
La
…
défile
qui
age
pays
le
,
coule
qui
e
petite rivièr
En-dehors des
vélo, c’est ce plaisir-là, et bien plus encore.
développée
s’est
ure
truct
infras
une
toute
s,
pistes elles-même
-nique
pique
de
coins
pour ce moyen de transport, comme des
vélos
pour
ings
park
des
ou
s
piste
aménagés aux abords des
emble
L’ens
ours.
parc
de
étape
ue
chaq
dans
r
venus s’implante
avant possible
de la région s’est adapté au projet et il est dorén
néerlandais,
type
(de
ut
parto
peu
un
de louer de bons vélos
is assez
jama
confortables, légers : votre dos ne leur dira
visiteur,
du
vie
la
ter
facili
de
merci…). Toujours dans l’idée
ces
eillir
accu
pour
liées
multip
sont
se
es
les chambres d’hôt
l’idée
eilli
accu
ont
n
touristes itinérants. Les maîtres de maiso
oir les cyclistes
à bras ouverts et se sont organisés pour recev
sition pour
dispo
à
isés
sécur
lieux
des
re,
enco
là
en mettant,
parquer les deux roues.
Le vélo au soleil, c’est
bien, sous la pluie, le
charme s’efface vite. Si
un microclimat protège le
Val de Loire des grosses
averses (il y pleut autant
qu’à Nice), en cas de
malchance, on pourra
toujours se rabattre sur
la visite d’une cave de la
région. En pédalant vite,
un des propriétaires
vignerons vous abritera
avec un petit remontant
aussi la région
à vous faire déguster. Car dans ce domaine-là
après ce tour
Et
ve…
épreu
toute
à
dispose d’une réputation
ez dire non
sauri
ne
vous
tit,
appé
en
mis
aura
vous
qui
à vélo
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
61
Voyage
fromages de
à quelques charcuteries, accompagnées des
fruité et frais
vin
d’un
verre
chèvres de la région et d’un petit
regagnerez
Vous
ire.
sédu
vous
de
ué
qui n’aura pas manq
les gens se
que
t
alors bien plus tard votre lit en vous disan
uoi.
pourq
savez
sentent bien ici, et que vous
igieux pour
Vous l’aurez remarqué, j’ai gardé le plus prest
parler des
du
enten
a
e
mond
le
Tout
la fin : les châteaux.
de le dire.
rien
n’est
ce
ant,
pourt
et
,
Loire
la
de
châteaux
Combien
zon.
l’hori
ez
scrut
et
Portez-vous sur une hauteur,
surprise
la
inez
Imag
?
Sept
?
Cinq
?
Trois
en verrez-vous ?
cents
huit
de
ours
d’apprendre que l’on dénombre aux alent
Pour organiser
son voyage
Site du Comité Régional du Tourisme
du Cent re
www.visaloire.com
Infos tourisme en Tour aine
www.tour ism-touraine.com
Infos tourisme dans le Cher, en Berr
y
www.berr ylecher.com
www.loire -a-velo.f r
Itinér aires, cartes, infos pratiques
62
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Plus d’articles sur www.murmures.info/voyage
ents privés,
châteaux dans la région. Musées, hôtels ou logem
es avec
uniqu
sont
tous
e,
villag
isolés ou trônant au milieu d’un
nt due
souve
re,
prop
té
nnali
perso
leur
ler
appe
ai
ce que j’oser
t
mblen
resse
lieux
ces
à leur propriétaire. Autant le dire,
e.
n-âg
Moye
du
s
ruine
des
qu’à
rillon
plus au palais de Cend
re, à l’image
Chacun possède sa particularité et son histoi
s jardins,
ifique
magn
ses
de celui de Villandry, célèbre pour
eillit les
accu
qui
boise
d’Am
royal
au
châte
ou le majestueux
trouve
y
On
x.
igieu
rois de France et quelques invités prest
les
vécu
a
y
qui
,
Vinci
de
ard
d’ailleurs le tombeau de Léon
r,
valeu
en
visite
leur
e
mettr
Pour
vie.
sa
de
es
dernières anné
ainsi
nt
offre
re
nomb
l’interaction a été mise en avant. Bon
ations de nuit
des spectacles, des visites costumées, des anim
activités
Des
re.
enco
s
culier
parti
plus
s
ment
événe
ou des
gmes à
d’éni
forme
la
sous
pour enfants existent également,
ou
lieux,
des
s
pièce
ses
diver
les
avec
on
résoudre en relati
des chasses aux trésors.
ture. Que ce
Ce qui ressort de cette région, c’est son ouver
à l’aventure
e
voyag
en
soit pour de grandes occasions ou
dépayser
vous
eillir,
accu
vous
saura
avec votre sac à dos, elle
chez vous.
que
l’aise
à
aussi
sentir
vous
nt
faisa
vous
tout en
centre aura de
Depuis toujours à la croisée des chemins, le
de venir s’y
gens
les
incre
conva
de
n
besoi
moins en moins
arrêter.
Vincent Gerber
Livres
Plus d’articles sur www.murmures.info/livres
Deception Point
éd. Le Livre de Poche
A Washington, Rachel Sexton,
analyste pour les services
secrets, doit rencontrer le
président qui lui demande de
vérifier l’authenticité d’une
découverte de la NASA classée
top secret. Rachel rejoint alors
le cercle antarctique où l’attend
une surprise de taille. Le satellite PODS a détecté
une météorite profondément enfouie dans la glace
qui recèle à l’intérieur des fossiles d’insectes.
Luce & Célie
Dan Brown
Roland Buti
Mais des petits faits insolites se mettent à
émerger qui la troublent. Quand, en compagnie
de l’océanologue Michel Tolland, elle tente de
trouver la vérité derrière cette découverte, leur vie
soudain va virer au cauchemar. Qui veut les tuer
et pourquoi, quel dangereux mystère plane autour
de la météorite ? Mieux encore que le célèbre
‘Da Vinci Code’, ‘Deception Point’ vous tient en
haleine du début à la fin.
Janie
Le don d’Elise
Francine Collet
éd. Encre fraîche
Elise vit seule, isolée dans un
alpage avec ses chèvres, elle
est vieille et fatiguée. Elle a un
don de guérisseuse, connaît les
plantes, les secrets. Ce don,
elle est sur le point de le transmettre à son petit-fils Albert,
comme cela se fait de génération en génération depuis de nombreuses années.
Maudit pour certains, béni pour d’autres, le don
d’Elise porte la mémoire de la famille, la mémoire
du temps… Francine Collet signe un deuxième
roman emprunt de sensibilité. Délaissant la chronique pour la fiction, elle conte une belle histoire
prenant place dans une région rude en des temps
difficiles. A une époque où survie était synonyme
de quotidien et où le bonheur surgissait dans des
choses simples. Un très beau livre sur la mémoire
et le temps qui passe dans lequel chacun trouvera
sa résonance.
Jean-Yves
Le fantôme de Baker Street
Fabrice Bourland
éd.10x18
Par jeu ou par ennui, les détectives Singleton et Trelawney
acceptent la mission proposée
par Lady Conan Doyle : trouver
l’origine des bruits que les locataires du 221b Baker Street
croient entendre. La demeure
du plus célèbre limier imaginaire serait-elle hantée ? Le souvenir de Sherlock
Holmes plane sur l’enquête de Singleton et Trelawney, qui s’intéressent également à une série de
meurtres inspirés des classiques de la littérature
d’épouvante, et aux liens possibles entre le meurtrier et un groupe d‘amateurs de spiritisme. Du
monde des adeptes de l’écriture automatique et
des tables tournantes aux bas-fonds londoniens,
Fabrice Bourland recrée l’ambiance de l’Angleterre
des années 1930, à travers des modèles cinématographiques où une certaine naïveté côtoie le
goût de l’étrange.
Inma Abbet
éd. Zoé
Luce a huit ans quand son
père meurt. Pendant la guerre,
elle rencontrera son mari
grâce à un obstacle antichar
clandestin construit par sa
mère. Célie, orpheline, a été
élevée par des soeurs. Après
la mort de son grand amour,
elle se fait engager comme bonne par Jean Périard,
un homme qui ne pense qu’à ses relations d’affaire
et à ses meubles ultramodernes. Le beau livre de
Roland Buti narre la rencontre et l’amitié de ces
deux femmes. Dans un français où les métaphores
abondent, l’auteur suisse romand montre plus qu’il
ne dit, mais tout reste limpide pour le lecteur dont
les cinq sens sont sans cesse mis à contribution
: évocations de senteurs, de saveurs, de bruits
ou de textures surgissent à chaque paragraphe
et donnent un petit côté onirique et ‘planant’ au
monde dans lequel évoluent les deux femmes.
SF
Ténèbres sur le GrandSaint-Bernard, t. I
Jean-Marie Brandt
éd. Slatkine
Le mal est de retour au Col
du Gd-St-Bernard ! Voilà
deux mille ans que l’Hospice,
libéré du Démon, héberge les
voyageurs dans le besoin. Or
le Diable revient plonger les
chanoines dans le doute
pour mieux s’immiscer dans
leur quotidien et réaliser
ses sombres desseins. Hallucinations, exorcisme,
le Prieur devra redoubler de courage pour maintenir sa congrégation sur le droit chemin. Dans
un contexte très codifié, l’auteur aspire le lecteur
dans une fiction à mi-chemin entre polar religieux
et roman fantastique. Huis clos haletant, entièrement situé dans un Hospice isolé par la tempête,
ce premier tome est une palpitante lecture, certes,
quelque peu ardue de par un vocabulaire exigeant,
mais diablement efficace. Un récit à suivre dans le
tome II : Le Vatican des Ténèbres.
Jean-Yves
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire de ‘Deception Point’, ‘Le don d’Elise’ ou ‘Le fantôme de Baker Street’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Livre de Poche, Encre fraîche et 10x18
Deception Point
Dan Brown
éd. Le Livre de Poche
64
Murmures Magazine N°24 – Avril 2008
Le don d’Elise
Francine Collet
éd. Encre fraîche
Le fantôme de Baker Street
Fabrice Bourland
éd.10x18
www.swisscom.ch/xtraplus
Economisez plutôt
sur vos
factures de portable.
Pour seulement CHF 29.– par mois*, avec
NATEL® swiss xtra-liberty plus, vous
téléphonez 24 h sur 24, aussi souvent et
aussi longtemps que vous voulez.
En plus, vous pouvez envoyer gratuitement
100 SMS chaque mois à vos amis. A vous
la liberté!
NATEL® swiss xtra-liberty plus pour tous
les moins de 26 ans.
1.–
Sony Ericsson W580i
A la conclusion d’un nouvel abonnement
NATEL® swiss xtra-liberty plus à CHF 29.–/
mois. Durée minimum 24 mois. Prix sans
abonnement CHF 449.–. Sauf carte SIM
à CHF 40.–.
*NATEL® swiss xtra-liberty plus est valable
pour les appels nationaux vers le réseau
NATEL® de Swisscom et le réseau fixe en
Suisse (sauf numéros de services à valeur
ajoutée).

Documents pareils

Murmures 11 - Murmures Magazine

Murmures 11 - Murmures Magazine Oscar Diaz, Camille Destraz, Jeremy Haldemann, Ali Azam, Vincent Mouthon, Thierry Loriot, David Cherix, Binh Huynh, Rachid Guettari, David Saudan, Xavier Jacquet, Alain Doche, Max Menevault, Stépha...

Plus en détail