Numéro spécial helvétique
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Numéro spécial helvétique
ANIME MANGA LIVRES BD GAMES TECHNOLOGIE VOYAGE SPORT THEATRE ART CINEMA MUSIQUE SOCIETE Magazine gratuit Le magazine de la culture et du divertissement – www.murmures.info Le retour de N°20 Avril 2007 Musique Tafta Technologie Les nouveautés Logitech Culture Suisse Numéro spécial helvétique ICATION OLLECTIF Plongez au cœur de la culture suisse Impressum UNE PUBLICATION DU COLLECTIF Murmures Magazine – Version 20 Avril / Mai 2007 Paraît 6 fois par an. Imprimé sur du papier écologique. Murmures n’est responsable que du contenu rédactionnel. Helvetic'Arts / Murmures Case Postale 54 CH - 1211 Genève 28 Tel. : ++41 22 / 796 23 61 Fax : ++41 22 / 796 23 69 [email protected] www.murmures.info www.helveticarts.com Compte Postal : 17-614254-0 Impression : Atar / Vernier Directeur de Publication : David Margraf Rédactrice en Chef : Katia Margraf Rédacteur en Chef adjoint : Carlos Mühlig Responsable Publicité : David Margraf Création / Réalisation / Mise en pages : Image Couverture : © Christophe Dubois Illustrations /One Day : © by Benjamin / Xiao Pan Corrections : Katia Margraf, Yamine Guettari Website : Ashtom ([email protected]) Distribution : Carlos Mühlig ([email protected]) Contact Rubriques Société : Sandrine Bettinelli ([email protected]) Sortir : Carlos Mühlig ([email protected]) Musique : Nestor Delpino ([email protected]) CD : Katia Margraf ([email protected]) Cinéma : Yamine Guettari ([email protected]) Art / Théâtre : Katia Margraf ([email protected]) Voyage : Katia Margraf ([email protected]) Technologie : Carlos Mühlig ([email protected]) Jeux Vidéo : André Kurz ([email protected]) Bédé : Vincent Gerber ([email protected]) Livre : Katia Margraf ([email protected]) Manga / Animé : Jeoffrey Rambinintsoa ([email protected]) Rédacteurs & Collaborateurs Nathalie Najm, Christian Couturier, Christian & Christel Hamm, Jonathan Henault, Bertrand Cavaleri, Evelyne Gigan, Marion Klotz, Ricardo Diges, Eliane Bernard, Claude Sadois, Stéphane Perrone, Jenifer Cross, Boris Henry, Mathieu Goulin, Morgan, Céline Richardet, Josué Mendoza, Janie Mouthon, Chloé Dethurens, Carole-Lyne Klay, Daniel Wuilemin, Emmanuel Louis, Myriam Genier, Philippe Lüthi, Benjamin d’Alguerre, Christelle Genier, Oscar Diaz, Jeremy Haldemann, Ali Azam, Thierry Loriot, David Cherix, Binh Huynh, Rachid Guettari, Xavier Jacquet, Stéphanie Krieger, Greg Borel, Franck Potvin, Nicolas Guerin, Thierry Rod, Dimitra Meintassis, Filipe Almeida, Mara Morariu, Selsa Maadi, Victor Theurer, Pierre-Alain Surdez, Lucien Vuille, Nikki Raeber, Jean-Yves Crettenand, Valentine Pache, Joel Espi, Sarah Layani, Max Menevault, Julien Suter, Marc Alberisio, Mary Pellet, Sivan Altinakar, Pascal Widmer, Adrien Wyssbrod, Mélanie Labbé, Cyril Bron, David Turchany, Monia Thoeni, Emmanuelle Agabu, Joelle Michaud, Fabrice Praz, Imma Aznar Remerciements A tous les rédacteurs et collaborateurs du magazine. Ainsi que : [Musique] Warner Music, Sony Music, EMI, Universal Music, Disques Office, Musikvertieb, Namskeio. [Cinéma] Buena Vista, Rainbow Vidéo, TTP Films, Warner Home, Universal, Dinifan, Impuls, Xenix, 369 Vidéo, Wild Side Video. [Jeux Vidéo] Allsoft, IFREC, ABC Software, Koch Media, Waldmeier, Sony Computer, Ubi Games, Gametime, Microsoft, Thali, MPE, ActiveSoft, PRFact [Manga/Bédé] Mabell, Dybex, Kaze, Tokebi, Delcourt, Glénat, Soleil, Pika, Manga Distribution, Beez, Humanoides, Casterman, Dargaud, Fluide Glacial, Paquet, L’An 2, Atrabile. [Livre] Favre, Encre Fraîche, Picquier, Pocket, Points, Calmann-Lévy, Presses de la Cité, Albin Michel. [Technologie] Dell, Pioneer, Toshiba, Samsung, JVC, Lenovo, Cowon, Medion, Archos, Mio Technologie, Canon, Puma, Olympus, Pinnacle Systems, TomTom, Epson, IBM, Microsoft. Édito Murmuriennes, Murmuriens, Ça y est, le printemps arrive, synonyme de renaissance dans la nature avec les bourgeons qui apparaissent, les animaux qui se réveillent et les humains qui se prennent à rêver de vacances, de barbecues et de festivals en plein air. Pour Murmures aussi c’est un nouveau départ. En effet, l’hiver n’a pas été de tout repos et a servi à préparer la nouvelle maquette du magazine. Et oui, Murmures s’est paré d’un tout nouveau look, comme vous pouvez le constater. Pour ce numéro d’avril, le vingtième depuis sa création, tout a été revu et transformé pour offrir un magazine encore plus attirant et agréable à lire. Le logo sur la couverture a changé de place pour se retrouver la tête en haut, les articles ont été allongés pour pouvoir approfondir davantage les sujets, les images ont été agrandies, les chroniques ont été espacées et le tout est plus aéré. Enfin, nous semble-t-il, ce sera à vous, chers lecteurs, de nous le dire… Ce qui n’a pas changé par contre, c’est l’esprit qui anime l’équipe de Murmures. Regroupés en structure associative qui vise un but ludique avant tout, les rédacteurs sont tous des passionnés, poussés par l’envie de partager leurs loisirs, qu’ils soient cinéphiles, mélomanes, croqueurs de livres, curieux, sportifs ou voyageurs. Ce qui n’a pas changé non plus, c’est le contenu qui est toujours aussi diversifié et offre un large éventail de sujets. Pour ce numéro spécial, nous avons décidé de faire fort et de nous concentrer sur la culture de notre pays, aussi bien au niveau de la scène musicale, que du cinéma, du théâtre, de la bande dessinée ou encore des nouveautés technologiques. La Suisse est un petit pays, certes, mais avec une culture riche et parfois pas assez mise en avant. C’est pourquoi nous avons voulu la présenter à nos lecteurs. Vous trouverez donc des interviews de musiciens suisses, d’un réalisateur suisse-allemand, d’un humoriste et d’un auteur valaisans, d’un manager d’une grosse entreprise informatique romande ou encore celle d’un créateur d’un concept pour l’animation des jeux vidéo. Les bédés ne sont pas en reste, avec l’interview du dessinateur romand du ‘Cycle d’Ostruce’, qui nous a d’ailleurs créé sur mesure la couverture du présent numéro de Murmures. Bref, la culture suisse est bien vivante et ce dans tous les domaines ! Je vous laisse découvrir par vous-mêmes ce nouveau numéro tout beau tout neuf et on se retrouve en juin pour fêter l’été ! [email protected] Katia Margraf Sommaire Société 4>6 Arts / Théâtre 34 > 36 Sortir 8>9 Livres 38 > 40 Abonnement 9 Musique / Lives & Previews10 > 12 Voyage 42 > 44 Technologie 46 > 50 Musique / Interviews14 > 20 Games 52 > 54 Musique / CD’s 21 > 22 Bédé 56 > 58 Cinéma / Interviews & Articles 24 > 29 Manga / Animé 60 > 64 Cinéma / DVD’s 29 > 33 Et bien d’autres encore qui sont trop nombreux pour tous les nommer ! Et une ola pour Services Concept ! Merci à tous ainsi qu’aux lecteurs, abonnés, distributeurs et toutes les personnes qui participent de près ou de loin à l’existence du magazine. Merci ! Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Présentation Qui sommes-nous ? Qu’est-ce que Murmures Magazine ? Peu de médias ont besoin de se présenter, mais Murmures est atypique et nous avons pensé qu’il serait intéressant de profiter de cette nouvelle maquette pour se présenter à nos nouveaux lecteurs… et peut-être rappeler des choses essentielles à nos fidèles abonnés ! L’aventure a commencé il y a un peu plus de cinq ans, lancée par une bande de passionnés de divertissement en tous genres. Tout d’abord fait de bric et de broc, et imprimé à la photocopieuse, nous avons su évoluer et nous adapter pour aller de l’avant. AN I M E MANGA LIVRES BD GAM ES TECH NOLOG I E TR ANSPORT VOYAGE ARTS TH E ATRE CI N EMA M US IQUE SOCI ETE Le numéro que vous tenez entre vos mains est le Murmures v.3.0, c’est-à-dire qu’il s’agit de la troisième génération de ce magazine. Et oui, avant d’être tel que vous le voyez, il a déjà changé de peau une première fois. Tout d’abord imprimé en noir et blanc, l’embryon est devenu peu à peu de meilleure qualité pour devenir aujourd’hui un média accompli. > Musique Polar : Un roman à lui seul Métropop se met aux dreads > Cinéma Severance : Humour british à la sauce gore Ô Jérusalem : Un film nécessaire Cinéma Tout Ecran : Festival tentaculaire ! > DVD Rome : Plus qu’une série, un film Grounding : La sortie suisse de l’année > Voyage Exotisme au Maroc et au Costa Rica Le Futuroscope : Un monde à part > Transport Bienvenue dans le vaisseau Civic Rouler vert en C3 Stop & Start > Games Need For Speed Carbon : Devenez le roi du drift Swissgamers : Interview > BD Lambil : Fidèle au poste ! Le point le plus spécifique de Murmures Magazine est certainement le fait qu’il soit édité par une association à but non lucratif, si ce n’est de pouvoir continuer à financer le magazine. Peu de magazines ‘amateurs’ et faits par des passionnés peuvent se vanter d’avoir une aussi grande qualité graphique et rédactionnelle. L’ensemble de la rédaction est formée de bénévoles, comprenant des journalistes professionnels, qui oeuvrent pour faire partager leurs coups de cœur à nos lecteurs. Il n’est donc pas question dans Murmures de faire des articles à la chaîne simplement pour le profit, je le répète, tout n’est que passion ! L’autre particularité de Murmures est son exclusivité sur certains sujets : nous sommes le seul média papier suisse à parler de BD, de mangas et d’animés. D’autres sujets comme la littérature par exemple ne sont pas souvent traités dans les magazines gratuits. De plus, Murmures met un point d’honneur à mettre en avant les artistes et les associations suisses qui font bouger la culture helvétique. > Livres Emmanuelle Maia : De la fantasy à Genève > Manga Reno Lemaire : Un auteur dynamique et créatif Hajime no ippo : Une série culte à redécouvrir Cette passion passe par certains choix et sacrifices qui nous tiennent à cœur. Un magazine gratuit comme Murmures est financé en grande partie par la publicité et également par les abonnements. Alors que les marques d’alcool et de cigarette sont les principaux investisseurs publicitaires, nous avons fait le choix de ne pas travailler avec eux afin de préserver nos lecteurs. De même, nous nous engageons à indiquer aux parents les lectures qui pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes. On a des convictions ou on n’en a pas ! G R AT U I T N°17 OCT-NOV 2006 UNE PUBLICATION DU COLLECTIF AN I M E MANGA LIVRES BD GAM ES TECHNOLOG I E TR ANSPORT VOYAGE ARTS TH E ATRE CIN EMA M US IQUE SOCIETE www.murmures.info > Grand Concours A gagner la Wii avec le jeu Wii Sports Voulez-vous un Set LocationFree de Sony ? > Musique The Servant : Un deuxième album What’s Wrong With Us : Tout va bien ! > Cinéma Le retour de James Bond Bienvenue à Souris City ! > Transports La nouvelle Yaris La Ford Focus roule au bioéthanol ! > Technologies Nokia N93: Un concentré de technologie Windows Vista dans les bacs ! > Jeux vidéo World Of Warcraft : The Burning Crusade PS3 et Wii : Première prise en main > Bédé Bertschy : Le papa de Nelson > Livres Michel Vergères et son Pisteur > Anime Cédric Vantroyen et les dessous de l’animation japonaise G R AT U I T N°18 DÉCEMBRE 2006 UNE PUBLICATION DU COLLECTIF www.murmures.info Autant vous dire que sortir un magazine comme celui-ci et avec une structure comme la nôtre n’est pas de tout repos, c’est même une bataille quotidienne ! Le marché de la presse écrite est bien encombré et les nouveaux magazines qui continuent à apparaître, tout comme les quotidiens gratuits qui dévorent tout sur leur passage, rendent la survie difficile. Sans compter les nouveaux médias électroniques (mais Murmures a aussi son site web, très fourni en contenu : allez faire un tour sur www.murmures.info). De nombreux médias ont commencé après Murmures et/ou se sont arrêtés avant Murmures. Nous continuons à nous battre pour ce magazine qui nous tient à cœur et pour continuer l’aventure malgré les nombreuses difficultés. Pour ce qui est du futur, nous allons continuer à nous améliorer, continuer à évoluer et essayer de développer de nouveaux projets comme des numéros hors série thématiques et beaucoup d’autres choses encore. Merci de votre soutien, amis lecteurs et partenaires ! [email protected] E CIN EM A M US IQU E SO CIE TE David Margraf e grat uit Le mag azin ANIM E MANG A LIVRE S BD GAME e de la S TECH NOLO GIE cult ure VOYAG E et du dive SPOR T rtiss eme THEAT RE ART nt – www .mu rmu res. info CINEM A MUSI QUE E TR AN SPO OL OG I > Musique TEC HN BD GA M ES Les nou R-MARS www. murm 2007 ures. info Musiqu Tec hno Culture Su i s s e veautés Logitec Numér DU COLLECTIFN N°19 > Tec Free Mio A701 etv.com : De la hnologies télé grat V.3 : Enco uite re plus perform ? ant ! Découve rte de la > Gam Wii, Zeld a et Red es Etes-vou Steel s plutôt PSP ou NDS ? Gros plan sur des jeunes aute > BD urs : Bill et Valp Judith Park , une étoil e montant G R AT e du man > Manga ga euro FÉVRIE U I T péen de Tafta UNE PUBLICATIO LIV RE S MA NG A AN I M E DU COLLECTIFN Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Le retour > Voy Bali et New age York UNE PUBLICATIO Les Food For festivals d’hiv er Ya Soul : Inter view dirige Matt > Cinéma Damon, Will Smi the th à la rech Good Shepher d erche du bonheur Caraïbes 2 : Un trés > DVD or d’éd Le retour des Maît ition collector res de l’Ho rreur De Niro Pirates des Plongez o spécia l au cœur de la cu helv lture suét ique isse h SOCIE TE N°20 Avril / Mai 2007 RT VO YAG E AR TS TH E ATR Mag azin e logie ON NE VERRA QUE TOI! AVEC UNE PEAU TOTALEMENT NETTE. Des micro-particules exfoliantes affinent le teint. Pour une peau génialement pure. Tout pour les soins: www.NIVEA.ch/young ou 0800 80 61 11 (lu – ve, 9 – 12 h, gratuit). R EU ES IV Des billes désincrustantes libèrent les pores. T D T AC NIVEA VISAGE YOUNG CLEAN DEEPER! PEELING NETTOYANT QUOTIDIEN. SINCRUS TE S B I LL DÉ AN ES NOUVEAU! EN PROFON Société Fondation Pro Juventute Connue par ses timbres-poste prisés des collectionneurs, reconnue comme une organisation d’utilité publique par ses initiatives en faveur des enfants et de leurs familles, la fondation Pro Juventute joue un rôle très actif dans le domaine social en Suisse depuis 1912. La fondation, dont le nom signifie ‘Pour la jeunesse’, fut créée, au départ, pour venir en aide aux jeunes victimes de la tuberculose, maladie très répandue en Europe au début du XXe siècle. Aujourd’hui, le champ d’action de Pro Juventute est beaucoup plus vaste et concerne, entre autres, l’information à propos des droits et des devoirs des parents, la prévention de la maltraitance et des dépendances et l’aide ponctuelle aux familles démunies. Environ six cents projets sont développés chaque année, aussi bien dans le domaine de la santé et des droits de l’enfant que dans celui de la culture et des loisirs. Pro Juventute publie également des livres et des brochures qui abordent un grand nombre de problématiques sociales actuelles, comme les ‘Messages aux parents’, ouvrages consacrés au développement de l’enfant à l’usage de ceux qui deviennent des parents pour la première fois. Bénéficiant de la collaboration d’environ huit mille bénévoles qui travaillent dans cent nonante secrétariats de district à travers toute la Suisse, la fondation s’est toujours caractérisée par sa structure fortement décentralisée. Le siège principal se trouve à Zürich, mais il existe des bureaux Pro Juventute dans de nombreuses autres Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 villes, comme à Lausanne. Il convient de remarquer que, depuis ses débuts, la fondation s’autofinance, notamment grâce à la vente de différents articles (dont les timbres-poste), grâce aux dons privés, aux legs et aux opérations de sponsoring et de partenariat. Parmi les initiatives développées, l’une des plus connues est la ligne d’aide 147, dédiée aux enfants et aux adolescents en détresse. Ce numéro d’appel d’urgence gratuit met en relation les jeunes avec des spécialistes qui répondent à leurs questions tout en respectant l’anonymat. Le service, qui fonctionne 24 heures sur 24, tous les jours de l’année, est disponible également sur internet, pour les jeunes de Suisse alémanique : le site tschau.ch permet aux jeunes d’être écoutés et de s’informer, auprès de professionnels, des sujets qui les préoccupent. D’autres projets mis en place par Pro Juventute font appel aux jeunes en tant que bénévoles, comme les ‘séjours Coup de pouce’. Il s’agit de stages où de jeunes dès dix-sept ans sont chargés d’aider des familles défavorisées dans des tâches de la vie quotidienne, développant ainsi Plus d’articles sur www.murmures.info/societe Les dates clés de Pro Juventute 2005 Pro Juventute a adopté une structure plus légère et efficace pour s’adresser encore plus directement aux enfants et aux jeunes. 2004 Pro Juventute reprend tschau.ch, un site Internet d’information et de conseil destiné aux adolescents et jeunes adultes de Suisse alémanique. La ligne 147 est désormais gratuite et subdivisée en trois antennes couvrant chacune une région linguistique. 1999 Le 147 de Pro Juventute est en service jour et nuit dans toute la Suisse. 1971 La fondation crée les éditions Pro Juventute. 1969 Pro Juventute distribue ses nouveaux ‘Messages aux parents’ à tous les parents de nouveau-nés zurichois et bâlois. 1962 Le village de vacances pour familles ‘Bosco della Bella’ ouvre ses portes. 1954 Pro Juventute crée les deux premières places de jeu Robinson. 1945 Pro Juventute se charge de la recherche de fonds pour le ‘Village d’enfants Pestalozzi’. 1942 Pro Juventute reprend l’édition de l’almanach Pestalozzi. les échanges entre générations et l’engagement solidaire des adolescents. Aussi, afin de pallier les conséquences de la pauvreté chez les enfants, l’aide individuelle propose des activités qui leur permettent d’accéder à la vie sociale et culturelle. Ces mesures destinées à défendre la cause des enfants et des familles ne doivent pas faire oublier les autres projets gérés ou soutenus par Pro Juventute, impliquant la culture et les loisirs, comme la Biennale romande des films d’adolescents Ado’visions et des concerts de bienfaisance. Ado’visions est un festival de films vidéo courts, réalisés par les enfants et les adolescents, dans le cadre d’un concours, dont le thème change chaque année. L’objectif est le développement de la créativité et le renforcement de l’estime de soi chez les jeunes. Le thème du concours 2007 est ‘Célèbre, moi et comment ?’, réflexion autour de la notion de célébrité. Un jury composé de professionnels de l’audiovisuel, de l’éducation et de la presse choisira les quinze films qui seront présentés à la médiathèque de Martigny, en Valais, le 5 mai 2007. Tous les genres sont acceptés : fiction, animation ou documentaire. Quant aux concerts Pro Juventute classics, ils ont eu lieu pour la première fois en 2006 à Fribourg et à Saint-Gall. La formule définit un cycle de concerts classiques, dont les recettes sont attribuées aux projets de Pro Juventute d’aide aux enfants. Devant le succès de la première édition, de nouveaux concerts seront programmés en juin 2007 ; à Genève le 1er juin à 20h30, au Bâtiment des Forces Motrices. Ils compteront avec la présence de la violoncelliste Sol Gabetta, de l’orchestre Musikkollegium Winterthur et seront dirigés par Andreas Spering. 1941 Intégration des séjours Coup de pouce Pro Juventute. 1926 Pro Juventute crée l’Œuvre des enfants de la grand-route soutenue. 1922 Le sanatorium pour enfants de Davos voit le jour. 1919 Pro Juventute propose des vacances réservées prioritairement aux enfants suisses de l’étranger. 1915 Pro Juventute agit contre la détresse liée à la Première Guerre mondiale. 1912 Création de la fondation Pro Juventute afin de combattre la tuberculose chez les enfants et les jeunes. Au-delà des actions concrètes en faveur de l’enfance, Pro Juventute s’engage dans le débat public. L’organisation se définit comme politiquement indépendante et confessionnellement neutre, ses principes sont issus de la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant. C’est dans ce cadre qui s’inscrit, par exemple, le rejet par Pro Juventute des projets de loi sur l’asile et les étrangers soumis au peuple en 2006. A l’instar d’autres oeuvres d’entraide comme Terre des Hommes, Pro Juventute avait manifesté son opposition à ces lois, redoutant que le statut juridique des enfants et des parents en situation irrégulière ne soit davantage fragilisé et ne devienne incompatible avec les conventions internationales. Parmi les prises de position politiques de Pro Juventute, on peut citer aussi, toujours en 2006, le soutien apporté au projet d’harmonisation des allocations familiales et à la ratification par la Suisse du protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, tout comme l’engagement en faveur de l’enregistrement des naissances, c’est-à-dire, du droit de l’enfant à posséder une identité propre. Tout au long du XXe siècle, Pro Juventute, à l’image d’autres organisations de bienfaisance, est devenue le miroir des changements de la société, de ses ouvertures et de ses tensions. La fondation a dû évoluer et s’adapter aux problèmes de la société moderne et aux nouvelles structures familiales, plus ouvertes et fluctuantes. Dans un pays comme la Suisse, qui ne compte pas de ministère exclusivement dédié à la famille, les associations et les oeuvres d’entraide demeurent essentielles lorsqu’il s’agit d’exprimer les exigences et les aspirations de toute une partie de la population en matière de politique sociale. C’est ainsi que Pro Juventute, organisation bientôt centenaire, continue à diffuser ses valeurs, tout en assistant et en proposant des solutions aux problèmes des familles en situation de pauvreté ou de crise. Pro Juventute Bureau de la Suisse romande Place Chauderon 24 1003, Lausanne 021 622 08 10 www.pro-juventute.ch Imma O. Aznar Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Société Plus d’articles sur www.murmures.info/societe Association pour l’Histoire des Sciences Fondée à Genève en 1953 par Raymond de Saussure, l’Association pour l’Histoire des Sciences (AHS) peut sembler réservée à un public averti et très restreint. Pourtant il n’en est rien comme en témoignent les nombreuses activités de l’association et la rencontre enrichissante avec son ancien président, physicien à la retraite, Jacques Trembley. la richesse des instruments qui ont été utilisés pour réaliser les premiers tests sur le psychisme humain est formidable. C’est là le point fort de ces démarches : faire découvrir au public sous un jour nouveau différents domaines. Aux yeux du grand public, l’histoire des sciences apparaît comme une discipline méconnue et peu attractive, alors pourquoi une telle association ? Le patrimoine scientifique genevois est la première raison d’exister de l’association. C’est dans ce but qu’elle a été créée par son fondateur qui craignait la dispersion de ces objets, témoins privilégiés de l’histoire scientifique de notre ville. Le succès aura été au rendez-vous, puisque la collecte d’instruments a permis en 1955 la tenue d’une exposition au Musée Rath. Toutefois, il a fallu attendre 1960 pour que les autorités municipales concrétisent le souhait de l’association, suite à la popularité de l’exposition, en mettant à disposition la villa Bartholoni pour y héberger le Musée d’histoire des sciences, qui ouvrira après quatre ans de restauration du bâtiment et l’inventaire de la collection. Le résultat est considérable, mais l’élan initial de ce projet est-il encore présent après tant d’années ? Bien sûr ! Il faut sans cesse veiller à la préservation du patrimoine, ainsi alors que j’étais président de l’association dans les années quatre-vingt, le musée a été fermé pour rénovation et n’a pu être rouvert qu’après une pétition. Aujourd’hui, le musée est indépendant de notre association, mais nous continuons à collaborer étroitement avec l’équipe en place pour réaliser des expositions et des conférences qui mettent en valeur les collections. Ainsi, nous fêterons bientôt le tricentenaire du mathématicien suisse Euler avec un cycle de conférences et, actuellement, c’est la psychologie expérimentale qui est à l’honneur avec une exposition. La psychologie est donc admise au sein des autres sciences ? J’étais moi-même sceptique, mais je dois dire que, même si c’est une discipline particulière, Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 La compréhension de notre histoire scientifique est importante, mais à l’heure actuelle où la technologie nous entoure dans notre quotidien, l’histoire des sciences n’estelle pas dépassée ? Absolument pas, au contraire, elle permet de renouer le contact avec le public. Aujourd’hui, les scientifiques travaillent dans un monde clôt qui ne leur permet pas de communiquer naturellement le caractère merveilleux d’une découverte. Ainsi, à l’époque pour mes recherches, nous construisions des ballons sondes que nous allions faire partir au petit matin pour mesurer les rayons cosmiques dans la haute atmosphère. Ces travaux qui permettent de comprendre les particules élémentaires se font aujourd’hui au CERN, une structure énorme, alors qu’à notre époque nous devions tout concevoir : du ballon à l’analyse des résultats, en passant par la conception des instruments de mesure. Parfois avec quelques risques lorsqu’il s’agissait de manipuler de l’hydrogène ! Les anecdotes et la connaissance de l’ensemble du processus permettent de bien meilleures explications auprès du public. Une science plus humaine, moins aseptisée. Comment ce travail de mémoire est-il transmis et reçu ? C’est une autre mission de l’AHS qui initialement prévoyait la création d’une revue d’histoire des sciences et qui finalement a donné naissance à la Bibliothèque d’Histoire des Sciences. Celle-ci fait partie de l’association et publie ou collabore régulièrement à la publication d’ouvrages sur des sujets aussi variés que la cartographie du Léman ou les savants genevois. Ces livres sont des références dans le domaine, mais nous sommes aussi en contact direct avec le public lors de différentes rencontres, comme lors de la dernière Nuit de la Science qui a été un grand succès. Pour preuve, le stand voisin qui présentait pourtant des robots a eu moins de succès que notre démonstration sur l’effet gyroscopique expliquée avec une manipulation très simple à réaliser par les gens et pourtant si inhabituelle pour l’expérience quotidienne. Le tricentenaire de la naissance de Leonhard Euler (1707-1783) Le mathématicien bâlois est une des plus grandes figures des mathématiques. Connu de nom par certains et de visage par toutes les personnes qui se souviennent de l’ancien billet de banque de dix francs, Euler est un esprit qui a marqué les sciences tant son travail scientifique est varié. En lien avec ces festivités commémoratives, le Musée d’histoire des sciences et la Section de mathématique de l’Université de Genève présentent une exposition, ‘Euler, l’imagination souveraine’ du 2 mai au 28 octobre 2007, à la villa Bartholoni de la Perle du Lac. Cet hommage présentera les pièces maîtresses des écrits de ce savant, accompagnées d’explications et de jeux démonstratifs, qui illustrent un talent qui va de la recherche fondamentale en mathématiques à la recherche appliquée aux besoins des puissants mécènes qui utilisaient ses capacités inouïes. Ainsi il était membre de l’Académie de Saint-Pétersbourg et correspondait autant avec des savants de toute l’Europe qu’avec des princesses ! Citons au rang de ses correspondants scientifiques les Genevois Calandrini et Cramer. En plus de l’exposition, un cycle de conférence tout public sur le sujet est prévu certains mercredi des mois de mai et de septembre 2007. www.euler-2007.ch Quel est l’avenir de l’association ? Nous continuons notre travail de préservation et de mise en valeur du patrimoine scientifique, ainsi que nos rencontres avec le public au travers des différentes manifestations et conférences. En outre, nous tâchons de proposer des sujets en adéquation avec les problèmes et les découvertes actuels pour permettre aux gens d’avoir une meilleure perspective sur le monde actuel, grâce à nos connaissances et à un réseau de scientifiques partenaires qui partagent notre démarche. De plus, nous sommes en train de renouveler l’association en recrutant des membres plus jeunes. Nous allons également réaliser un site internet pour mieux tenir informé le public de nos activités trop souvent méconnues. [email protected] N. Naromov crbasel Avec Cornèrcard vous profitez de la vie: en toute indépendance et comme vous en avez envie. Ici et à l’autre bout du monde – Cornèrcard vous réserve des privilèges particuliers. Par exemple la Cornèrcard reload, prépayée et rechargeable, pour une parfaite maîtrise des dépenses. À vous de choisir! www.cornercard.ch Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Sortir Rest’O by Arthur’s C’est le 27 février dernier qu’a eu lieu en grande pompe l’Opening du Rest’O by Arthur’s, nouvel établissement signé Arthur’s. Prenant ses quartiers à la Cité du Temps sur le pont de la Machine, ce bar-restaurant-lounge propose une ambiance trendy dans un cadre plutôt aquatique puisque entouré par le Rhône et tout proche du lac. Pour son inauguration, tout le gratin genevois s’était donné rendez-vous autour d’une coupe de champagne et d’une armée de petits fours au son d’un jazz band type Dixie New Orleans. Il faut dire que le lieu se prête bien à ce genre d’exercice. Le décor fait d’aluminium et de verre poli dégage une luxueuse froideur heureusement contrastée par un mobilier à la fois design et baroque qui apporte cette indispensable touche cosy. Sur des tapis aux motifs chamarrés (qui font presque mal aux yeux mais il paraît que les imprimés Missoni c’est tendance), les fauteuils de style Louis XVI flirtent avec les chaises Ikea tandis que les rideaux en cottes de maille métalliques ornent les grandes vitres qui donnent une vue imprenable sur le lac et le Rhône. Si le rez-de-chaussée abrite le bar, c’est au premier qu’on pourra se restaurer et pour la saison Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 d’été 2007 une terrasse sera proposée pour ceux qui sauront apprécier les beaux jours ensoleillés qu’on nous annonce pour cette année. Soirée spéciale oblige, nous n’avons malheureusement pas pu goûter à un des mets de la carte concoctée par Alain Senderens, étoilé Michelin de la Place de la Madeleine à Paris, qui pour ce lieu spécial a su proposer son nouveau concept de cuisine pour Genève. Toutefois, nous avons pu constater que le service est à la hauteur malgré le monde présent et les tables très serrées. Gageons cependant que cet agencement était temporaire. Bien que l’endroit revendique son attitude ‘lounge’, le confort n’est pas toujours présent ; à croire que s’affaler dans un canapé n’est pas compatible avec la clientèle visée (les banquiers n’auraient-ils pas droit de se décontracter ?). Autre bizarrerie, l’éclairage froid au néon remplace la lumière tamisée propice à la détente. C’est dommage car pour le coup, on se croirait presque à la cantine. La sonorisation du Rest’O by Arthur’s semble en revanche un peu mieux pensée. De qualité, elle distille une musique claire sans être envahissante. Il est possible de tenir une conversation sans être obligé de s’égosiller (ouf !). Pour ce soir-là, la house avait pris le pouvoir mais on ose espérer que la musique chill-out et ses déclinaisons prendront le relais pour les soirées normales. Finalement le Rest’O by Arthur’s n’a de ‘lounge’ que le nom mais garde le côté fashion et glamour si cher à la touche Arthur’s. Et si vous en avez marre du strass et des paillettes, vous pourrez toujours faire un tour au dernier étage où se trouve l’exposition permanente des montres Plus d’articles sur www.murmures.info/sortir Ils ont dit... Une carte très intéressante et appétissante à un prix raisonnable, sauf bien entendu si on exagère avec la consommation du vin ou du champagne… là, bonjour les dégâts ! Monique * La décoration est très sympathique et chic mais avec un petit bémol pour le soir. C’est trop lumineux et il manque surtout des canapés confortables pour se mettre à l’aise. Comme on en voit dans d’autres lounges. Martin * Un deuxième Arthur’s rivegauche plus accessible à tout type de clientèle. Mais qui intéressera plutôt les banquiers car ils sont tout près d’ici. En tout cas pour la journée. Le soir ça reste très ouvert comme fréquentation ! Eric * La musique n’est pas mal du tout, surtout le soir. Et le fait de pouvoir visiter une expo en attendant son repas est une très bonne idée. Il ne manquerait plus qu’une discothèque et ce serait un mini Macumba glamour ! Stéphanie * *Prénoms fictifs choisis par les interviewés eux-mêmes. Swatch à travers les années. A savoir aussi qu’exceptionnellement pour des events privés, les salles d’exposition peuvent compléter l’espace, qui propose à la base quatre-vingt places assisses. Ouvert depuis le 1er mars, le Rest’O by Arthur’s a quand même le mérite de donner vie à un lieu qui nous semblait plutôt vide et inaccessible. Attention ! Le Rest’O by Arthurs n’est pas un remplacement du Arthur’s rivegauche qui est fermé actuellement pour cause de rénovation jusqu’au printemps 2007. Le Rest’O by Arthur’s est là pour proposer encore une nouvelle alternative pour passer ses nuits dans un décor très spécial dans un lieu très inattendu. Un lieu qui s’imprègne d’une image haut de gamme, moderne et représentative d’une époque où de plus en plus des gens désirent se retrouver autour d’un verre dans un lieu à la mode et très classe, pourquoi pas après une journée chargée de travail ? Un nouveau projet du Arthursgroup avec la participation active du Swatch Group, qui voit le jour grâce notamment à la touche artistique signée Nicole Codourey. Personnage important au sein du Arthursgroup qui a su donner une touche moderne à un lieu plutôt froid qui jusque-là n’était réservé que pour des expositions. Nicole Codourey nous dévoile ses impressions sur ce nouveau lieu et nous raconte son art de ‘créer dans le créé’. Pourquoi avoir choisi la Cité du Temps au Pont de la Machine pour accueillir ce nouveau bar-restaurant-lounge ? Parce que sa situation au centre ville et au milieu de l’eau est exceptionnelle. Assis à une table du restaurant à l’étage nous avons l’impression de dîner sur un bateau. La vue sur le Rhône et sur le lac est imprenable, et tout cela au coeur de la ville. Et parce que nous avons créé des clubs, des restaurants, des bars, des lounges, mais jamais dans un musée. Cet élément nouveau nous a séduits. Selon vous, quelle est la particularité du Rest’O by Arthur’s qui le démarque des autres établissements déjà existants sur Genève ? La situation exceptionnelle avec terrasse sur l’eau, les trois espaces séparés sur deux étages : un bar, un côté restaurant, un lounge, un aménagement et design à la fois contemporains et confortables, un concept culinaire innovant : des produits de qualité préparés comme dans un restaurant trois étoiles, celui d’Alain Senderens, à prix étudiés, et une conception de carte inédite : pour chaque plat, le vin qui l’accompagne suggéré par Alain Senderens et même un porto avec le fromage. Le logo de ce nouveau lieu est assez artistique et en même temps assez intrigant. D’où vous est venue l’idée ? Le nom Rest’O parce qu’il s’agit d’un restaurant avant tout. Le O surdimensionné et de couleur bleue fait référence à la situation sur l’eau et reprend le O de Rhône. Il fait référence aussi au bâtiment du Pont de la Machine, construit au siècle dernier pour approvisionner en eau les fontaines publiques de Genève. By Arthur’s car conçu, réalisé et exploité par Arthursgroup. Le confort, la convivialité et le glamour sont l’une des caractéristiques qui font le style propre au Arthur’s. Est-ce que c’était simple d’apporter cette touche à la spécificité du bâtiment ? Non, c’était un challenge vu le caractère industriel du bâtiment d’une part et l’architecture minimaliste d’autre part avec ses technologies de pointes, caractéristiques propres à un musée comme La Cité du Temps. J’ai donc apporté de la couleur : imprimés Missoni pour le restaurant, grenat et rouge pour le bar, couleurs vives pour le lounge... et aussi des matières plus sophistiquées et sensuelles comme la peau d’anguille, le poulain, le cuir, les tissus satinés, le bois laqué. J’ai également joué avec les lumières, bar lumineux en led et cristaux swarovski pour les luminaires. Pour le confort et le glamour, j’ai choisi des bergères canapés et sofa de style revisité par le photographe Renoma. A qui s’adresse ce genre d’établissement ? Il s’adresse à un très large éventail de clientèle : tous les visiteurs du musée et des expositions aussi bien que les gens qui veulent fréquenter un bar contemporain, un lounge confortable ou un restaurant de qualité et de plus ouvert 7 jours sur 7. Quelles sont les autres activités proposées par le Rest’O by Arthur’s durant la semaine ou le week-end ? L’espace grande salle et la haute technologie du bâtiment avec des écrans géants mobiles visibles de partout qui permettent toutes sortes d’événements comme défilés de mode, soirées avec DJ, spectacles live etc. Pour l’heure, rien n’est encore programmé car nous venons d’ouvrir. Quel est le but à long terme du Rest’O by Arthur’s dans la Cité du Temps ? Est-ce qu’un emplacement pour danser pourrait voir le jour ? Si votre question est de savoir si Arthur’s pense ouvrir un club dans cet endroit, il faut savoir que la ville n’est pas encline à donner une autorisation de discothèque dans ce lieu... Rest’O by Arthur’s La Cité du Temps 1, Pont de la Machine 1204 Genève ++41 22 317 40 50 www.arthurs.ch Horaires d’ouverture Ouvert 7/7 jours, de 9h à 1h Ashtom / Carlos Mühlig Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Musique Cela étant dit, voyons un peu ce que nous ont concocté les programmateurs pour cette édition 2007 qui se tiendra sur trois jours. Du premier coup d’œil, on constate que la scène sera tenue exclusivement par des Suisses et des Français mais qu’il y en aura pour tous les goûts musicaux. Le premier soir, le vendredi 20 avril, on retrouvera Tafta, groupe confirmé de la scène helvétique qui cartonne avec un rock francophone accrocheur et qui présentera son nouvel album “Un jour, une vie”. Le même soir joueront aussi les Français de Rhesus avec leur pop-rock en anglais dans l’air du temps, et Kaolin, groupe de l’Hexagone qui propose une pop légère et dansante dont les influences sont à rechercher du côté de Raphael ou Mickey 3D. Le samedi soir, on risque bien de pogoter dans le public ! On aura droit notamment aux Vaudois de Grand Bastard Deluxe dont le punk-rock à la sauce Blink 182 nous emmène sous le soleil de Californie, et aux Wampas qui ont le chic pour offrir des prestations scéniques uniques en leurs genres grâce surtout à un Didier Wampas complètement allumé ! Le même soir, on aura encore droit au quintet français de Elista et son pop rock dans la langue de Molière. Changement d’atmosphère le dernier soir avec Planet DJ, un DJ valaisan, et deux ex-élèves de la Star Academy, Patxi et Emma Daumas, dans un registre chanson française. Pas de doute, il y en aura pour tout le monde pendant ces trois jours de festival ! Bex Rock Festival La Grande Salle de Bex Du 20 au 22 avril 2007 www.bexrock.ch ZELIG print@home www.balelec.ch* * c.ch lele .b a l préloc jusqu-au 21 avril : 22.ensuite : 26.sur place : 30.Points de vente : Festival L w ww Balélec 07 i ma Ep f 25 i re d nd ne Veausan 77 scènes, scènes, 30 30 concerts concerts Reamonn Reamonn the the Automatic Automatic Steriogram Steriogram Gojira Gojira No No One One is is Innocent Innocent Open Open Season Season Bubble Bubble Beatz Beatz Agoria Agoria @ Paré des couleurs chatoyantes du printemps, le Bex Rock festival revient cette année encore pour notre plus grand plaisir malgré une édition 2006 quelque peu difficile sur le plan financier. Pour limiter les frais, le festival s’est déplacé dans la Grande Salle de Bex, qui peut accueillir jusqu’à mille deux cents personnes, et a été décalé au mois d’avril, période durant laquelle la concurrence avec les autres festivals est un tantinet moins rude qu’en plein mois de juin. Festival Balélec ne pas afficher sur la voie publique Bex Rock Festival Plus d’articles sur www.murmures.info/musique Deep Purple A l’heure actuelle, le festival Balélec est le plus grand événement culturel organisé par des étudiants bénévoles en Europe. Rien que ça, ça attise la curiosité ! Ayant débuté comme une soirée dansante des étudiants en 1981, il a évolué au fil des ans et est devenu un réel festival attirant les foules. Et avec raison, puisque chaque année il offre une programmation des plus alléchantes. Pour sa vingtseptième édition, il ne fait pas exception et propose pas moins de trente concerts de musique variée répartis sur sept scènes. Tout cela sur un seul soir. De quoi donner le tournis… Petit tour d’horizon du programme. Sur la grande scène, on retrouvera le rappeur genevois Jonas dont l’album ‘Bagages’ nous entraîne en Afrique sur les traces de ses voyages, les quatre jeunes Anglais de The Automatic avec leur rock alternatif et énergique, les Allemands de Reamonn qui présenteront leur nouvel album ‘Wish’ dans un registre plus pop, et Steriogram, groupe de punk-rock issu de NouvelleZélande. Les autres scènes ne sont pas en reste non plus, avec notamment Open Season, un groupe suisse qui fait dans le ska et le reggae et qui connaît un succès grandissant, No One is Innocent, ces activistes français qui ont beaucoup de choses à dire, ou encore Urban Drum’n’Bass et leurs percussions détonantes ! On l’aura compris, à Balélec il y en aura pour tous les goûts ! Alors à vos agendas ! *attention aux taxes de prélocation Ils sont toujours là, ces sacrés dinosaures (et dinosaures sacrés) du rock ! Bien qu’ils aient pris quelques rides, ce n’est pas le cas de leur musique : les Deep Purple sont et demeurent l’un des plus grands groupes de rock, toutes générations confondues. ‘Smoke On The Water’, ‘Highway Star’, ‘Hush’, ‘Child In Time’, ces titres font partie de ceux qui ont marqué, pour ne pas dire écrit, l’histoire de cette musique. Réputés pour leur talent de musiciens hors pair, ils vont une fois de plus nous proposer une performance phénoménale et répandre un peu de cette magie qui émane de leur musique. Evénement rare pour un groupe de cette renommée, deux dates suisses sont prévues. Autant dire deux grands spectacles ! Alors, si vous les avez ratés cet été à Montreux, ou si vous avez aimé au point de vouloir les revoir, voilà une double occasion pour satisfaire vos envies rock’n’rollesques. Un concert à Zürich tout d’abord, dans l’enceinte du Hallenstadion, suivi d’un autre sur la scène plus modeste de l’Arena. Profitez-en, car bien qu’on connaisse leur attachement à la Suisse, nul ne sait quand ils reviendront, ni sous quelle formation. Il n’est en effet pas impossible que cette tournée marque la dernière des plus anciens membres du groupe. Deep Purple Arena, Genève 12 mai 2007 www.deep-purple.com Festival Balélec EPFL, Lausanne 25 mai 2007 www.balelec.ch Vincent G. Katia Margraf lele Balélec 07 ne pas afficher sur la voie publique * *attention aux taxes de prélocation .b a l Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 print@home www.balelec.ch* w ww 77 scènes, scènes, 30 30 concerts concerts Reamonn Reamonn the the Automatic Automatic Steriogram Steriogram Gojira Gojira No No One One is is Innocent Innocent Open Season Open Season Bubble Bubble Beatz Beatz Agoria Agoria @ préloc jusqu-au 21 avril : 22.ensuite : 26.sur place : 30.Points de vente : ZELIG 10 c.ch ma L Gagne une invitation pour le festival Balélec en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Balélec Ep f 25 i re d nd ne Veausan réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Festival CONCOURS i Katia Margraf Invitation festival Balélec LE BON CHOIX POUR REUSSIR VOTRE CARRIERE MBA MASTER OF BUSINESS ADMINISTRATION (1 an) BACHELOR (3 ans) : BBA, BBF , BA Gestion d'entreprise, Finance, Communication, Marketing, Relations internationales. - accréditation internationale - section francophone et anglophone - un cadre moderne et prestigieux à Genève - excellent équilibre entre théorie et pratique - études de cas et travaux de groupe - présentations et visites d'entreprise - etudiants et professeurs internationaux - 3 entrées par an : octobre, janvier, avril UNIVERSITE IFM Institut de Finance et Management Tel: 022 322 25 80 - site: www.ifm.ch 35 rue des Bains 1205 Genève, Suisse " Choisir une université n'est pas une chose facile. Ce choix dépend de vos de vos buts personnels et professionnels. Soyez sûr que dès votre entrée à l'IFM, votre carrière commencera." Musique Festi’neuch Pour sa cinquième édition, le Festi’neuch propose, du 1er au 3 juin 2007, une programmation ambitieuse et éclectique. Bref aperçu des moments forts. Le festival démarre le vendredi. Après une courte hibernation dans nos alpes valaisannes, l’iguane est de retour sur les bords du lac de Neuchâtel pour se dorer les écailles. Toujours aussi physique et sanguin, Iggy Pop revient avec The Stooges pour défendre son nouvel album. De retour d’Ibiza avec l’album ‘15 Again’ dans leur panier en rotin, Phillipe Zdar et Boombass, aka Cassius, seront sur scène pour distiller leur légendaire électro-rockfunk. Evénement, avec le duo parisien Justice, qui ébranle la planète électro avec leurs beats gonflés à la testostérone. Sans oublier nos compatriotes, avec la locale de l’étape, la chanteuse Lole et le son metal d’Houston Swing Engine qui présenteront leur album ‘Entre hommes’. A l’affiche de samedi, le groupe Asian Dub Fondation. A la croisée de l’électro, du dancehall, du rock et de la musique indienne, ce groupe mythique est prêt à incendier le chapiteau. Gentleman, le plus jamaïcain des Allemands, se produira sur scène au son du reggae et du dancehall. Pillier de la scène rap new yorkaise alternative, De La Soul viendra accompagné par Prince Paul & Dres. basé à New York. A découvrir également, Balkan Beat Box, la nouvelle sensation explosive du ‘Gypsy Rock’ et les envolées électro-reggae de Moonraisers. Dimanche. Préparez-vous, Gotan Project arrive. Sortez votre costume trois pièces, vos chaussures à talonnette et le gel pour lustrer votre crinière. L’électro-tango débarque sur les rives du Río de la Plata... ou plutôt sur les bords du lac. Immersion aussi dans l’univers unique et singulier des Ogres de Barback où se côtoient accordéon, guitare, violoncelle, voix et cuivres. La chasse estivale aux festivals open-air est officiellement ouverte ! Festi’neuch Neuchâtel Du 1er au 3 juin 2007 www.festineuch.ch Plus d’articles sur www.murmures.info/musique Gotthard Festival m4music C’est en 1992 que Gotthard a sorti son premier album éponyme qui l’a propulsé au sommet des charts suisses. Depuis, le groupe connaît un succès énorme qui dépasse largement les frontières suisses, les ayant menés notamment jusqu’au Japon. Inspirés des groupes rock des années septante tels que Led Zeppelin ou Deep Purple, le charismatique Steve Lee et sa bande offrent un hard rock mélodique tout public et calibré pour les radios. Gotthard a sorti dernièrement un double album live enregistré à Zurich, ‘Made In Switzerland’, prouvant que c’est sur scène que se déploie tout le talent de ce groupe plein d’énergie et de ressources. Enchaînant albums et tournées apparemment sans pause, ils sortent fin avril un nouvel album studio intitulé ‘Domino Effect’, dont le premier single ‘The Call’ passe sur les ondes depuis quelque temps déjà. Le rendezvous aux Docks le 10 mai prochain sera donc une belle occasion pour les Romands de découvrir des nouveaux morceaux tout frais et profiter des ‘m4music – Clubfestival, Conference & Demotape Clinic’ aura lieu en mai prochain pour la dixième fois, à Zurich. Soutenu entre autres par le Pourcent culturel de la Migros, ce festival a pour but de promouvoir la musique suisse en soutenant en particulier les nouveaux talents. Il combine trois plates-formes idéales pour créer des liens, rencontrer un public et des professionnels. Le Clubfestival réunit sur trois scènes une quarantaine d’artistes, parmi lesquels on retrouvera cette année Fauve, la multiinstrumentiste Sophie anciens, tels que ‘Lift U Up’, ‘All We Are’ ou encore ‘Sister Moon’. Les jeunes Zougois de Redeem ouvriront les festivités avec leur musique énergique et mélancolique à la fois. Une belle soirée rock qui s’annonce donc ! A ne manquer sous aucun prétexte ! Gotthard Les Docks, Lausanne 10 mai 2007 www.gotthard.com Katia Margraf Hunger, l’auteur compositeur romand Polar, le groupe de rock lausannois Magicrays qui a sorti récemment ‘Off The Map’, et tant d’autres. Tous les genres sont représentés, du rock à la pop, en passant par l’electro et l’urban. La Conférence, sur deux jours, offre des discussions, des tables rondes, des showcases. Parmi les conférenciers, on aura la chance cette année d’entendre Peter Jenner, qui a managé entre autres The Clash, T Rex, Ian Dury ou Roy Harper. La Demotape Clinic est un concept plutôt original : des professionnels du secteur commentent publiquement les démos de nouveaux talents. Chaque année, une compilation est créée avec les meilleures démos. Une chance inouïe pour les nouveaux arrivés dans le milieu. Le m4music c’est donc bien plus qu’un simple festival ! Festival m4music Schiffbau & Club Moods, Zürich Du 10 au 12 mai 2007 www.m4music.ch Katia Margraf Fabrice Praz CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne deux invitations pour le concert de Gotthard en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci aux Docks 12 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Invitation Gotthard Grand Concours MM CODE 01 MM CODE 05 1 Archos 704 Mobile DVR 20 romans CHERUB - Mission 1 10 t-shirts et 50 bracelets MM CODE 04 10 DVDs “My Super Ex-Girlfriend” MM CODE 02 5 DVDs de Frédéric Recrosio MM CODE 03 10 jeux “Sims 2: Pets” sur PS2 7 sacs à dos et 10 t-shirts “Rêver, grandir et coincer des malheureuses” Pour participer (dernier délai: 10 juin 2007) Par SMS Par Téléphone (CHF 1.00/SMS) Envoyez MM CODE suivi de l’offre de votre choix au numéro 900 (exemple : MM CODE 01) (CHF 1.00/appel) Appelez le 0901 900 176 Tapez le code de l’offre choisie Puis votre n° de téléphone suivi de la touche # Conditions de participation : Les gagnants seront avertis personnellement. Toute correspondance et tout recours juridique sont exclus. Par Courrier Envoyez une carte postale, en indiquant l’offre choisie, avec vos nom, prénom, adresse et téléphone ã l’adresse suivante : Helveticart’s Murmures Magazine Case postale 54 1211 Genève 28 Musique Tafta Voili, voilà, le retour tant attendu du groupe Tafta. Etait-ce réellement si attendu que ça ? Par les multiples fans d’une part. Leur premier album, ‘Entre ciel et terre’, réalisé en 2004, s’est vendu en Suisse à plus de 6’000 exemplaires, nombre conséquent pour un jeune (et nouveau à l’époque) groupe romand. D’autre part, Tafta a confié la réalisation de son nouvel opus, ‘Un jour, une vie’, à Steve Lyon. Ce nom ne vous dit peut-être rien en tant que tel, mais lorsqu’on sait qu’il a déjà réalisé des albums avec des groupes comme Depeche Mode, The Cure, Suzanne Vega ou DaisyBox entre autres, ça inspire le respect et beaucoup de curiosité. En effet, rares sont les producteurs et réalisateurs qui s’intéressent à nos petits groupes romands. Rencontre avec Marc et Wally, respectivement guitariste-chanteur et guitariste du groupe veveysan, à la suite d’un showcase à la Fnac de Lausanne, avec une technique un peu fastidieuse… ‘Entre ciel et terre’ s’est bien vendu en Suisse romande. Surprise ou succès préparé ? Wally : Je crois qu’on peut plutôt parler d’un succès grandissant, grâce aux nombreux concerts. Il est difficile de faire parler de soi et de se faire connaître en Suisse. Les radios nous ont quand même aidés en nous diffusant, et notre clip a également été diffusé. Marc : Au départ, c’est surtout la loi du bouche à oreille qui a fait parler de nous. Ensuite, le public a commencé à crocher. Mais le plus important, c’est qu’on soit resté nous-mêmes ! Qui fait quoi dans Tafta ? C’est l’anarchie (rires). Non, certains sont plus axés musique, d’autres plus textes. On ne peut pas vraiment dire qui apporte plus que quelqu’un d’autre, car tout se fait ensemble. Si l’un apporte une idée, on la développe tous ensemble. De même, si un morceau ne plaît pas à l’un de nous, soit on en discute, soit on abandonne le morceau ou l’idée. C’est vraiment important pour nous que chacun se retrouve dans Tafta ! Dans quelles conditions avez-vous rencontré Steve Lyon ? Quelle est l’origine de Tafta, et quelle signification a ce nom exactement ? Tafta existe depuis 2001, mais comment vous êtes-vous rencontrés ? Marc : Le mot Tafta est originaire du turc et du perse. Il signifie lier, d’où le tissu tafta. On a choisi ce nom pour exprimer le lien qu’on voulait lier avec le public. On se connaissait déjà un peu tous, par diverses associations où l’on a joué. Mais la sélection s’est faite par petites annonces. CONCOURS Wally : On l’a rencontré par le web. On cherchait un réalisateur connu pour avoir un album mieux produit que le premier. On est tombé sur un site de management, et on avait sélectionné cinq noms. Ce qui nous avait plu chez Steve, c’était les groupes qu’il avait réalisés jusque-là. Depeche Mode et The Cure font partie de notre culture et jeunesse musicale, et on a beaucoup aimé le résultat de DaisyBox. Il était très ouvert, et le contact a été très facile. C’était un rêve qu’on réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire de ‘Un jour, une vie’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci au groupe 14 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Tafta Un jour, une vie Disques Office Plus d’articles sur www.murmures.info/musique voulait s’offrir, surtout qu’il ne cherchait pas le côté financier. Il avait une vision globale d’un album qu’on ne pouvait pas avoir, faute d’expérience et d’implication. Il est venu au local et nous a rencontrés. l’étiquette, on ne joue pas pour être classé dans telle ou telle catégorie. Wally : De plus, variété veut également dire populaire. Et si par là, ça veut dire qu’on touche le grand public, alors oui, on fait de la variété. En Suisse, on a un complexe par rapport à ça, on a peur de faire de la variété. Les producteurs internationaux s’intéressent que très rarement aux groupes suisses. Qu’est-ce qui a fait que Steve Lyon s’intéresse à vous ? Marc : On lui a posé la question justement. Il a d’abord écouté la musique et la mélodie du chant. Cela lui a plu, et il a décidé de travailler avec nous. Il recherchait d’abord une aventure humaine, et ça s’est fait tout naturellement. Surtout qu’il aime travailler avec de petits groupes. Et qu’est-ce qui l’a convaincu de travailler avec vous ? Wally : Il était conscient qu’il pouvait nous amener quelque chose… Comment s’est passé l’enregistrement ? C’était une partie de plaisir. On n’a pas vu le temps passer, tellement ça coulait de source. On a fait un gros boulot de pré-production au préalable, donc il avait déjà toute la matière qu’il fallait pour travailler. On a enregistré au Lakeside Studio de Gland, mais il a amené beaucoup de machines à lui, car le matériel existant au studio ne lui suffisait pas. Quels sont vos projets à proches et moyens termes ? le chant par exemple, il m’a fait découvrir des facettes de moi que je ne pensais pas connaître. Par contre, comme on l’a dit, on est venu lui présenter nos morceaux finis, on n’avait pas de travail de création à faire. Il nous a coachés, mais en respectant notre travail. Il a essayé de faire un gros son avec les instruments existants. Le résultat est plus proche de nous sur scène que notre précédent album. Marc : Changer de pays (rires). Non, on voudrait bien aller s’exporter en France, Belgique et au Canada. Ce n’est pas facile de se faire accepter en tant que groupe suisse. On ne pense pas trop à la Suisse alémanique, car ce n’est pas facile d’y accéder avec des textes en français. Mais on ne va abandonner la Suisse bien sûr. On remarque qu’on a des ouvertures par le biais de myspace.com. On a même un fans club en France. Justement, quels sont les changements marquants entre le premier album et le second ? Wally : On a tourné trois ans entre les deux albums. On a évolué dans la musique et les textes. On a des arrangements plus complexes. Le premier CD ne reflète pas notre son en live, il n’est pas à la hauteur de ce qu’on attendait. Et on a aussi un meilleur dialogue avec notre maison de disques. Dans quels domaines Steve s’est-il le plus investi ? Certains pensent que Tafta sonne un peu trop ‘variété française’. Qu’en pensez-vous ? Marc : Il s’est investi techniquement surtout. Bien sûr, il nous a donné plusieurs conseils. Pour Marc : On fait la musique qu’on aime. On n’a pas de retenue par rapport à la variété. On s’en fout de Je suppose qu’avec la signature de Steve Lyon, vous avez vraiment des chances de conquérir la France et la Navarre ? Wally : Mais bien sûr (rires). Plus sérieusement, les discussions actuelles sont confidentielles, alors on est en train de voir, car on n’a pas envie de se retrouver dans des conditions précaires… To be continued… Même pas quelques précisions pour la France ? Marc : On espère pouvoir tourner en Belgique, mais c’est en train de seulement. Pour la France, il y possibilités, mais toutes les salles avant tout à ce qu’on soit distribués. encore voir ce détail… en octobre se préciser aurait des demandent Alors il faut Et quand pourra-t-on vous voir prochainement en live ? Wally : Le 21 juin au Irish Party Festival à Nuvilly. www.tafta.ch www.myspace.com/tafta Ghassan Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 15 1st & 2nd of JUNE 2007 EISHALLE DEUTWEG – WINTERTHUR Friday 1st of June 2007 MÖTLEY CRÜE PAPA ROACH BUCKCHERRY doors: 5.30 pm THE LEGENDARY BLACK SABBATH LINE UP! show: 7.00 pm Saturday 2 nd of June 2007 HEAVEN & HELL RONNIE JAMES DIO**TONY IOMMI**GEEZER BUTLER**VINNY APPICE MOTÖRHEAD SAXON, U.D.O doors: 3.30 pm www.spiritofrock.ch www.freeandvirgin.com Ins_Spirit_murmures.indd 1 CHINA show: 4.30 pm Tickets available at: 17.4.2007 11:32:0 Musique Plus d’articles sur www.murmures.info/musique Exnova Les Suisses d’Exnova nous reviennent avec un nouvel album, ‘La baveuse’. J’ai rencontré trois de ses membres, Antonin Kummer, guitare rouge, Gabriel Tejedor, guitare blanche et chant, et Sébastien Dutruel, basse. J’ai découvert un groupe plein d’humour avec qui il fait bon s’entretenir. tu aies un ancrage sur place, comme par exemple des associations. Antonin : On a vendu mille exemplaires du premier album. en groupe. La musique est un peu plus pointue qu’avant. Les textes collent plus à la musique. Antonin : On a voulu être plus cohérents, avec la musique, les textes et le graphisme (on a travaillé avec un graphiste, des artisans pour le collage qui participent à l’unité du projet) de notre CD. Cet album est moins accessible au grand public. Comment définissez-vous votre musique ? Sébastien : L’Usine parle de post-chanson. Depuis combien de temps le groupe existeil ? Les musiciens sont-ils ceux du début du groupe ou y a-t-il eu des changements ? Antonin : Sept ans. On est deux copains d’enfance, Gabriel et moi-même. On a fait un peu les dictateurs. Sébastien : Je suis venu neuf mois, puis je suis parti et je suis revenu trois ans plus tard. La place de chacun se redéfinit à chaque occasion. Les gens mûrissent, on était plus jeune. Antonin : Quand tu fais un groupe à vingt ans ça n’est pas la même chose qu’à trente ans, tu as d’autres priorités, intérêts… Ça change forcément ta position face au groupe. Comment vous êtes-vous rencontrés ? Nos regards se sont croisés sur une place abandonnée… (rire). Seb nous a contactés suite à une annonce qu’on avait mise. On a trouvé les autres membres dans notre réseau, assez facilement. Antonin : C’est une question qui revient, les journalistes veulent nous cataloguer, nous on s’en fiche, on fait du rock. C’est du rock alternatif, ce n’est pas du rock FM. Comment travaillez-vous ? Vous composez en premier la musique ou vous écrivez d’abord les textes ? Gabriel : On laisse les idées venir et j’écris des paroles sur un cahier. On se retrouve ensuite dans un local. Antonin : Il y a des morceaux où on a une vision commune. Cela dépend des morceaux. Aujourd’hui on laisse un peu les idées de tout le monde, ça évite les conflits, mais je suis persuadé qu’il faut une ligne rouge. Les artistes suisses ont souvent de la peine à s’exporter dans les pays voisins, qu’en est-il pour vous ? Gabriel : En France on a fait pas mal de concerts, à Paris, à Dijon, etc. Pour avoir des dates, il faut que Cet album est votre deuxième, en quoi diffère-t-il du premier ? Et on a fait aussi trois singles. Dans ce nouvel album il n’y a plus l’aspect pop, il est plus alternatif, plus rock. Il n’y a plus de synthétiseur. Gabriel : Les textes sont en français, c’est un travail personnel de ma part, qui ne se fait pas CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire de ‘La Baveuse’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Quelles sont vos prochaines dates de concerts ? Pour le moment, on a juste joué à l’Usine pour le vernissage du nouvel album. On jouera à la fête de la musique. On a plein de trucs en cours, mais pas de confirmations. Pour sortir cet album on a pris notre temps … (rire). Etes-vous un groupe engagé ? Antonin : En tant que groupe, on n’a pas de ligne politique, mais en tant qu’individus oui. On ne fait pas passer de message. Gabriel : On a fait plusieurs concerts de soutiens. Cherchez-vous à apporter quelques chose à travers votre musique ? Antonin : La musique c’est de l’émotion. Sébastien : Sur le nouvel album l’émotion est plutôt splénétique, intellectuelle, dépressive… Gabriel : Moi je ne recherche pas à faire absolument de l’émotion. Un dernier mot ? Antonin : Un truc qui serait utile, passer un message auprès des jeunes… Que les gens continuent à aller voir de la musique live, car nous on existe grâce à eux. Je trouve génial que tous ces gens, ces amis, viennent nous voir. J’ai envie de leur dire de continuer à aller voir des concerts. Pour information, cette année on met quatre titres de notre dernier album sur notre site en libre accès. www.exnova.ch Carole-lyne Klay Exnova La Baveuse Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Disques Office Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 17 Musique Plus d’articles sur www.murmures.info/musique Nour Nour, jeune femme dynamique issue de la scène genevoise, a accepté de répondre à mes quelques questions. Elle fait partie de ces artistes qui enchantent non seulement par leurs textes et leur musique mais aussi par leur prestance sur scène. Elle nous parle de sa carrière et de son premier album. Où trouves-tu ton inspiration pour tes textes ? Je suis une grande passionnée de l’être humain, j’observe les personnages qui sont à l’intérieur de moi. Je joue avec tous ces personnages, qui font parfois des choses difficilement avouables. Quelle est ta manière de travailler ? Tu composes en premier la musique ou tu écris d’abord le texte ? Depuis quel âge chantes-tu et quels sont les artistes qui t’ont donné envie de faire ce métier ? Je suis née dans une famille de musiciens, mon père est musicien, chanteur. J’ai baigné dans la musique depuis gamine. J’ai toujours aimé inventer des mélodies, des paroles... La première personne qui m’a influencée, c’est mon père, j’avais envie d’être sur scène comme lui. Il a eu un petit succès sous le nom de Shazam. Mon père est dans le rhythm and blues, j’ai cherché mon truc à moi, je suis plus sensible au jazz. L’aspect jazz est très important pour moi ainsi que l’aspect chanson française. Claude Nougaro et Boris Vian m’ont beaucoup influencée. Cela dépend, comme je fais les deux, j’ai une certaine liberté. Pour mon prochain album, je pense à des sujets en rêves et je les écris en me réveillant, idem pour des mélodies. La manière la plus simple pour moi, c’est d’avoir d’abord un texte et de mettre ensuite une mélodie dessus, car le texte a déjà un rythme. Si tu devais définir ta musique à quelqu’un qui ne t’a pas encore entendue, que dirais-tu ? Jazz et java. Tu as sorti ton premier album en octobre 2005. Travailles-tu actuellement sur un nouvel album ? J’ai déjà une dizaine de maquettes, ce sera un album sur les contes et les rêves adaptés aux préoccupations du 21ème siècle. Par exemple, le prince charmant qui s’inscrit au chômage parce qu’aucune princesse ne veut de lui, car il n’a pas suffisamment d’argent. Le but est de parler des problèmes pas forcément évidents à aborder, en gardant un aspect féerique. Traiter de choses graves en gardant une certaine légèreté. Il devrait sortir fin 2007. CONCOURS à Paris. C’est un passage obligatoire pour les artistes, je veux me donner les moyens de réussir. Y a-t-il des artistes avec lesquels tu voudrais collaborer ? Oui, j’ai mes petits projets sur mon prochain album. Il y a deux chansons, lorsque je les ai écrites, j’ai pensé comme une évidence à deux artistes, Bertrand Belin (qui est un de mes coups de cœur, ce qu’il fait est splendide) pour faire la voix du prince charmant, et Arthur H pour faire la voix du loup. Ce sont des projets… Entre ce qu’on aimerait faire et ce qui est possible… Si je peux collaborer avec eux, je serais vraiment heureuse. Y a-t-il un événement de l’actualité locale ou internationale qui t’a touchée, marquée ces derniers jours ? Il faut que je vote… Je trouve très important de garder le droit à l’affichage libre, autrement ce ne sont que les riches, qui vont pouvoir afficher et les mouvements alternatifs seront mis de côté. Comment vois-tu le monde d’aujourd’hui ? Moi je ne suis pas politisée, je n’ai pas envie de me sentir coincée dans une idée. Je suis quelqu’un de très positif, mais je suis persuadée que le monde va droit dans le mur. Cela ne m’empêche pas de vivre bien dans ce monde d’une manière heureuse, mais c’est une évidence. Tout va mourir, la planète, nous… ça fait partie de la vie. Il faut savoir, est-ce que je suis là pour faire partie de la maladie du monde ou de la guérison ? C’est important de s’aimer. Avec mes chansons j’ai besoin de m’exprimer. Un dernier mot ? Je suis une grande idéaliste, avec les pieds sur terre. www.nour.ch Les artistes suisses ont souvent de la peine à s’exporter dans les pays voisins, qu’en est-il pour toi ? Pour ce premier album, je l’ai vendu à plus de mille exemplaires. Oui j’ai fait des concerts en France voisine, mais je vais essayer de monter un moment réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire de ‘Des p’tits hommes’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Disques Office 18 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Carole-lyne Klay Nour Des p’tits hommes ann_DEEP-PURPLE-murmures-210x148.5 17.4.2007 14:28 Page 1 Arena Genève samedi 12 mai 2007 www.opus1.ch Info OPUS ONE: 022 365 11 65 Musique Air Sonic Tandis que se terminait enfin cet hiver rigoureux, de talentueux musiciens affrontèrent les frimas pour apporter un peu de chaleur au creux de nos pavillons auditifs. Le 17 mars, le groupe Air Sonic vernissait son premier album ‘Twentysomething Stories’ au Fri-Son de Fribourg, en compagnie de deux autres groupes The come and go & Far from the madding crowd. Pour l’occasion, les ‘airsoniques’ n’étaient pas venus seuls, accompagnés de quelques musiciens supplémentaires ayant également participé à la réalisation du disque. Pour celui-ci en effet, le noyau dur d’Air Sonic (depuis 2002) formé par Benoît P. (chant-guitare-sampler), Laurence (guitare), Sébastien (batterie) et Benoît G. (bassesampler) s’est adjoint les services d’un quatuor de cordes ainsi que d’un trio de cuivres qui font leur apparition sur certains des morceaux du groupe. Le chanteur nous explique comment cette collaboration est née : ‘Certaines chansons baignent dans des ambiances que nous jugions impossibles à rendre musicalement avec les seuls instruments pop ‘traditionnels’ comme la guitare, la batterie et la basse. Benoît G. connaissant un des violoniste et mon oncle jouant du saxophone baryton dans un big band, nous les avons sollicités et ces personnes en ont convaincu d’autres d’apporter leur contribution à l’album’. Le résultat, convaincant, est à découvrir sur le disque. Air Sonic n’en est pas à son coup d’essai en matière d’enregistrement, puisqu’un EP (‘Blue Fiction’) avait déjà vu le jour en 2004, ainsi qu’un single (‘Sofasleepers’) la même année. ‘Twentysomething Stories’ confirme le potentiel du CONCOURS groupe. Les compositions sont plus matures, plus efficaces, certains morceaux ont même l’étoffe de ‘tubes’ potentiels. ‘Nous avons de la chance car les membres du groupe partagent à peu près la même vision concernant l’évolution de la musique d’Air Sonic. Et nos chansons évoluent au fur et à mesure que nous les répétons ou que nous les jouons en concert’. Ce résultat tient également au fait que les ‘sonicaériens’ ont apporté un soin tout particulier au mixage, une vraie orfèvrerie sonore : ‘Grâce à l’expérience engrangée depuis ‘Blue Fiction’, nous savions exactement ce que nous voulions pour tel ou tel morceau. Nous avons passé huit jours en studio à nous occuper de ça, mais si on nous en avait donné le double, nous n’aurions pas dit non. Etant donné la complexité de certaines compositions, il nous semblait important de passer du temps là-dessus’. ‘Twenty-something Stories’ sort sur le propre label du groupe, Gardening at Night Records: ‘En plus de l’enregistrement de l’album et de la conception de la pochette, nous nous occupons nous-même de sa promotion et de rechercher des dates de concert. La distribution par contre s’effectuera par l’intermédiaire de Recrec. On devrait donc pouvoir trouver notre disque à peu près partout’. La musique n’est pas la seule à avoir bénéficié d’une telle attention. Les textes collent aux morceaux de manière intégrante, formant ce qu’il est convenu d’appeler de nos jours un ‘concept album’, genre très prisé des groupes de rock progressif du siècle précédent, un peu moins des musiciens pop de 2007. ‘En général j’écris les textes en fonction de l’ambiance qui se dégage de la musique que j’écris. Là encore, le reste du groupe est en général assez d’accord avec la vision que je leur propose d’une chanson. Bien entendu, nous restons ouverts à toutes les remarques émanant de l’un ou l’autre’. Basé sur l’histoire fictive de Sue et de Jay, l’album met en relief des instantanés de leurs vies, explore leurs émotions hors de toute linéarité. Tous ces moments uniques se fondent dans un tout que le morceau instrumental de fin résume en apportant un éclairage rétrospectif sur l’album. ‘Même si le concept de base était déjà là avant, certaines ambiances rencontrées lors de mes voyages à Tokyo ou en Australie m’ont inspiré. D’ailleurs on retrouve dans l’album des samples du métro de Tokyo ainsi que la voix diffusée dans les hautparleurs de l’avion qui m’y a emmené’. Mélancolie et naïveté, calme et excitation, les titres se suivent mais ne se ressemblent pas. Ils se répondent toutefois et s’entrecroisent, comme les destins des deux protagonistes. Le graphisme de la pochette, développé par le bassiste du groupe, permet à l’auditeur de saisir les rapports entre les chansons qui se transforment alors en étapes différentes d’un même voyage. Question scène, Air Sonic a déjà une quarantaine de prestations à son actif, principalement dans le canton de Fribourg, mais également ailleurs en Suisse romande. Des dates après la sortie de l’album ? ‘Après le vernissage et un showcase à la Fnac de Fribourg le 5 avril, nous nous produirons le 5 mai à l’Espace Noir de Saint-Imier. D’autres dates sont en cours de négociation. Rendez-vous sur notre site Internet www.air-sonic.net pour vous tenir au courant’. Même si vous possédez le disque, ne manquez pas d’aller voir Air Sonic sur scène : ‘D’après ce que nous observons actuellement en répétition, les morceaux acquièrent un côté ‘péchu’ lorsque nous les jouons live’. L’occasion d’aller bouger votre corps tout en soutenant des musiciens suisses qui le méritent. www.air-sonic.net réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire de ‘Twenty-something Stories’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Gardening at Night Records/RecRec 20 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Sébastien Air Sonic Twentysomething Stories Plus d’articles sur www.murmures.info/musique Christian Tschanz 1000 raisons Nega Nega 2 Nega Music / TBA ESP / Turicaphon Originaire de Thoune, Christian Tschanz tire son inspiration de la meilleure des écoles qui soit : celle de la vie ! Ses ‘1000 raisons’, il les a trouvées dès son plus jeune âge en quittant très tôt son foyer familial. Aujourd’hui devenu père, il raconte dans ses textes son parcours, les tracas et les bonheurs de la vie. Le long des onze chansons de l’album, l’artiste nous invite à entrer dans son monde grâce à son timbre de voix qui n’est pas sans rappeler Stéphane Eicher. Bilingue, il sort en parallèle un disque en allemand ‘1000 Gründe’, ce qui lui permet ainsi de toucher deux publics différents. Au final, Christian Tschanz nous donne mille raisons de voir la vie du bon côté et surtout de la vivre intensément même si celle-ci peut parfois se montrer cruelle. d’influences, allant de la bande à Jim et la clique à Joe, jusqu’à Franz & Cie. Cette bande de dandy en col roulé vert fluo est consciente du ‘collage’ qu’est le garage rock aujourd’hui et n’hésite pas à crier haut et fort qu’ils en sont les prophètes helvétiques. Leur premier album, ‘Snapshot Rock’n’Roll’, fera certainement danser les filles et les garçons en live, dans l’attente du messie. Après le retentissant ‘Au revoir’ de Double Pact, Nega nous propose son album solo, centré sur un concept original de dualité : deux CD orientés sur deux facettes, le bien et le mal. Pour le premier, les ambiances sont détendues avec des phases reggae, ragga, dancehall et r’n’b, et en toile de fond des textes rappés et des thèmes variés, mais malgré ça, on sent un manque de tonus qui vire limite au r’n’b sirupeux. Dans le côté obscur, les instrus style ‘crunk’ sont convenus avec malgré tout quelques sons sortants du lot. On appréciera des prises de position engagées et des featuring audacieux, dont le Zurichois Samouraï et Juju des mythiques Beatnuts. Le travail est là, la présentation et les visuels sont soignés, le concept sort de l’ordinaire mais on reste dans un album tout public. www.climaxmusic.ch www.negamusic.com www.christiantschanz.com Léo Simon Climax Snapshot Rock’n’Roll Langusta Entertainment Les Doors, les Clash et bien d’autres sont passés il y a longtemps déjà, laissant des traces que de jeunes loups n’hésitent pas à emprunter afin de tenter de faire revivre ne serait-ce qu’un instant le meilleur des 70’s. La tâche est difficile, qu’on se le dise. Climax fait partie de ces groupes qui surfent sur la vague du moment. Un peu de garage, beaucoup de rock et plein Gaëtan Mens Sana Disque de chevet The Young Gods OrformOrnorm Attention ! Talents ! Orform Ornorm nous fait découvrir un petit joyau hip hop façonné de main de maître par Willie Sunshine, trituré par DJ Oddrock, Chief et Djooz. Cet album dégage une originalité indéniable. Tout d’abord les sons : des samples recherchés diffusant différentes atmosphères, teintées de jazz, soul, d’ambiances polar ou nostalgiques. Ensuite, les paroles : Astro, Kef et Skizo distillent CONCOURS avec force rimes, assonances et jeux de mots des textes profonds et teintés d’humour. On passe d’un scénario spaghetti western à un subtil plaidoyer pour le respect de la nature, le tout agrémenté par un excellent pseudo jeu télévisé. On est loin de l’univers pessimiste du rap français actuel et tellement dans le concept initial du hip hop ! Incontournable ! www.orformornorm.ch Rachid Guettari réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Christian Tschanz et OrformOrnorm Christian Tschanz 1000 raisons ESP / Turicaphon Rachid Guettari Mens Sana Disque de chevet OrformOrnorm Super Ready / Fragmenté Muve / Musikvertrieb Adulés par des artistes de renom depuis des décennies, les jeunes dieux sont la formation helvétique la plus prestigieuse toutes catégories confondues. Depuis vingt-deux ans, ils se réinventent, se reconstruisent et explorent de nouveaux horizons à chaque album sans modifier la composition du groupe articulé autour d’un sampler, d’un clavier et d’une batterie. Toute ambitieuse qu’elle est, cette option de se renouveler en permanence peut échauder certains fans qui regretteront à jamais la grande période de ‘L’eau rouge’ et de ses guitares dévastatrices. Ne renouant pas avec ses premiers albums, le trio nous livre cette année sa production la plus abordable pour le grand public avec une pépite nommée ‘Everythere’ qui fera bondir de joie les amateurs de la première heure. www.younggods.com Christian Hamm Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 21 Musique Plus d’articles sur www.murmures.info/musique Exnova La baveuse Passe la douane Autoproduit / Disques Office Essayer de garder son équilibre ! Cela doit être le maître mot, après avoir écouté le nouvel album de ce groupe genevois. Entre rock déséquilibré et chanson française, Exnova donne l’impression de baver sur tout ce qui a été fait jusque-là. Ce ne sont pas seulement les morceaux qui sont différents les uns des autres, mais les mesures carrément. En entendant ‘La baveuse’, on a l’impression de traverser des dimensions et des états d’esprit dans l’hyperespace, sans aucune borne, sans aucune indication de direction. Cette formation a réussi à mettre hors service le GPS musical. C’est déroutant pour notre petit monde qui fait tout pour ancrer ses repères, aussi conventionnels soient-ils. Indéfinissable, cet album mérite qu’on s’y attarde, à condition de s’être bien attaché ! www.exnova.ch Ghassan Handsome Hank And His Lonesome Boys Live At Murmansk Leech Redda / Phonag Voici typiquement le genre de production à double effet qui s’adresse d’un côté aux fans de bluegrass, que je n’imagine pas très nombreux à parcourir ces pages, et de l’autre aux amateurs de rock très ouverts d’esprit. Même si les compilations de reprises de standards du rock, voire du disco et même du hip hop à la sauce country semblent se multiplier ces derniers temps, il ne faut pas avoir l’esprit trop sectaire pour s’enfiler une chose pareille. Motörhead, les Beatles, Aerosmith, Eminem, Boney M et j’en passe se font réinterpréter leurs titres à la sauce redneck. Si certains titres passent plutôt bien, ce n’est pas le cas de la totalité de cet opus qui tend à lasser une fois l’effet de surprise passé tant il évolue dans un registre étroit. www.handsomehank.com Christian Hamm Magicrays Off The Map Gentlemen Records Avec ‘Off The Map’, on a la nette impression que le groupe a franchi une étape. Les guitares et la batterie se sont affirmées, et le chant, auparavant un peu facile d’Enard, s’en trouve élevé dans un mariage parfait avec son groupe. Les compositions et le son, tellement plus dense qu’à l’accoutumée, trouvent toute leur place dans ce disque qui sort définitivement de la carte de ce que l’on connaissait. On retiendra CONCOURS particulièrement ‘Marks’, ‘Off’ et ‘The Map’ qui forment un tout à la croisée des chemins entre Mogwai, Favez, The Walkabouts et Jesu. Si quelques titres sont moins forts, ils forment d’agréables transitions entre toutes ces perles qui jonchent cet opus. On évitera les clichés de ‘l’album de la maturité’ pour se contenter d’applaudir et d’encourager cette véritable réussite. www.magicrays.com Alain Compilation transfrontalière 2006 FBI-prod Le label FBI-prod s’est donné pour but de venir en aide aux groupes du bassin lémanique. L’idée de la compilation transfrontalière est née de la constatation qu’il existe beaucoup de structures évoluant de part et d’autre de la frontière dans le domaine musical et qu’il serait bon de créer des liens en les rassemblant autour d’un projet commun. Se sont joints à l’édition 2006 le Chat Noir, la Tribu Sonore (tourneur), Side Records (studio d’enregistrement) ou encore les Traverses Musicales pour offrir une opportunité aux artistes locaux de se faire connaître et d’avoir une meilleure visibilité. Nous retrouvons entre autres Solartones, Sueno, Stevans, Al K Pone et l’Orchestr’Anonyme, mêlant rock, ska, reggae ou encore pop. La prochaine édition est prévue pour septembre 2007. Katia Margraf Tafta Un jour, une vie Topaze / Disques Office Le groupe veveysan est bien décidé à conquérir toute la francophonie et nous le démontre avec ce nouvel album. Après le succès de leur premier CD ‘Entre ciel et terre’, datant de 2004, ils ont voulu mettre toutes les chances de leur côté, en faisant appel à Steve Lyon, qui avait déjà travaillé avec Depeche Mode, The Cure et Suzanne Vega, pour ne citer que ces groupes de référence. Tafta continue sur leur lancée de rock français, y mettant toutes leurs tripes dans cette musique. Les paroles sont un peu légères, malgré les titres des chansons qui nous laisseraient espérer à des recherches textuelles bien plus poussées. Mais il faut dire que musicalement, cet opus est très bien réalisé et bourré d’énergie. Les amateurs de pop francophone actuelle apprécieront. A découvrir. www.tafta.ch réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à FBI prod et Leech Redda Passe la douane Compilation transfrontalière 2006 FBI prod 22 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Handsome Hank And His Lonesome Boys Live At Murmansk Leech Redda Ghassan AFFICHE EXCLUSIVE EN SUISSE Plus d‘ informations: www.greenfieldfestival.ch billet de train depuis toute gare suisse et camping gratuit! 3 Jours. 2 Scènes. 40 Groupes. THE SMASHING PUMPKINS THE KILLERS· MARILYN MANSON INCUBUS· QUEENS OF THE STONE AGE INCUBUS AGE· SLAYER MY CHEMICAL ROMANCE· THE HIVES MANIC STREET PREACHERS· SONIC YOUTH THE USED· STONE SOUR· FLOGGING MOLLY· PORCUPINE TREE ME FIRST AND THE GIMME GIMMES· SATELLITE PARTY· FRANK BLACK JULIETTE & THE LICKS· MODEST MOUSE· THE 69 EYES· LESS THAN JAKE DIE HAPPY· HINDER· 30 SECONDS TO MARS · MADSEN· REEL BIG FISH LA VELA PUERCA · TOMTE· THE FILMS· HEAD AUTOMATICA· SNITCH HAYSEED DIXIE· McQUEEN· FIVE O‘CLOCK HEROES· NAVEL et d‘autres Projet1 3.4.2006 15:16 30 billets GREENFIELD à gagner! Envoie WIN GREENFIELD5 au 919 ou une carte postale à: (Fr. 1.50/SMS) WIN Greenfield Festival, CP 4, 4011 Bâle Page 1 gff_ad_kw16_285x201_4c_FR.indd 1 16.04.2007 18:13:00 Uhr Le meilleur du cinéma 13 salles avec écrans géants, son numérique, un large choix de films, 3 bars et 3 restaurants. Louez nos salles avec ou sans projection privée, pour conventions ou conférences. Formule anniversaire pour les enfants. PATHÉ BALEXERT 27, AVENUE LOUIS CASAÏ - GENÈVE - WWW.PATHE.CH Cinéma Nanarland, la farce cachée du cinéma Murmures vous emmène dans un voyage inédit au pays du cinéma bizarre, loin des fastes hollywoodiens. Dans les greniers des studios transalpins, dans les arrières-salles enfumées des bouges turcs, au fond du caniveau du cinéma de Hong Kong vous attendent des perles de drôlerie et d’incongruité… totalement involontaires. Découvrez grâce à l’indispensable site www.nanarland.com un univers cinématographique dont vous ne soupçonniez pas l’existence… Mais what is a nanar ? Tout d’abord un peu de vocabulaire. Cette notion, popularisée par François Forestier dans les années 90 grâce à ses deux bouquins ‘Les 101 nanars’ et ‘Le retour des 101 nanars’, dériverait d’un mot d’argot oublié du 19ème siècle, ‘panard’ qui signifiait vieil homme (selon le Petit Robert). Les brocanteurs et bouquinistes l’utilisaient pour désigner de vieux objets désuets et invendables. Peu à peu l’orthographe s’est altérée en nanar et le sens a glissé vers son équivalent cinématographique actuel dans les années 50. Je vous arrête tout de suite, il n’y a pas de ‘d’ à nanar même si on parlera de musique nanarde, de nanardeur(euse) ou de la nanardisation d’une œuvre avec le temps. Pour faire simple, et selon la ligne éditoriale de Nanarland, un nanar est un film tellement mauvais qu’il en devient drôle. Que cela soit par l’énorme fossé qui sépare les ambitions du résultat (faute de moyens, de compétence, de talent ou des trois 24 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Les signes distinctifs du nanar 1) Le jeu d’acteur Outré, pas concerné, inexpressif, on n’y croit pas une seconde ! 2) Les costumes improbables Ninjas disco, épées en mousse, c’est la classe à Dallas ! 3) Les décors et effets spéciaux au rabais Craignos monsters, maquettes style Playmobil, mannequins en mousse, faut que ça en jette un max pour rien. Alphonse Béni est… le ninja disco ! à la fois), par la stupidité du propos (les films d’action ‘reaganiens’ en sont un bel exemple) ou le décalage complet du film (les Turcs et les Pachtounes font ça très bien), le métrage rate totalement son but, pour la plus grande joie du spectateur muni d’un bon sens de l’absurde. Alors forcément, comme il n’y a rien de plus subjectif que l’humour, tout le monde ne sera pas d’accord sur la nanaritude de tel ou tel film. Mais dans l’ensemble, personne ne peut rester insensible aux légendaires effets spéciaux de ‘L’Homme Puma’ ou au jeu d’acteur tout en finesse d’un Stuart Smith 4) Doublage et musique Un film correct peut être nanardisé rien que par son doublage (des Chinois qui parlent avec l’accent anglais par exemple). Les niveaux d’amateurisme qu’on trouve sont déments. Quant aux musiques, les synthés Bontempi typé eighties font la joie des petits et des grands. 5) Impression de déjà-vu Tiens, un requin géant qui attaque de jeunes plaisanciers ? Un méchant alien qui décime un équipage ? Un valeureux héros solitaire qui défend les braves gens dans un monde post apocalyptique ? Mais où ai-je déjà vu tout ça ? Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema l’Actors Studio par Bruce Baron (voir ci-contre ‘Les signes distinctifs du nanar’). Notons au passage que les blockbusters aussi peuvent être qualifiés de nanars, l’exemple le plus emblématique étant l’énorme ‘Independence Day’ qui, à force de verser dans le too much patriotique américain, devient ridiculement excessif. A contrario, il faut bien distinguer le nanar du navet. Le navet, comme son nom l’indique, est insipide. On s’ennuie ferme devant, forçant le doigt à un énergique recours à la touche ‘avance rapide’ de la télécommande. Mais attention, il ne faut pas croire que des vieux films dont les effets spéciaux et la mise en scène ont vieilli sont immanquablement des nanars. Le ‘King Kong’ de 1933 n’en est évidemment pas un, même si la stop motion accuse son âge… De même, tout le ciné bis des années 60-70, ces films de série B à Z conçus pour les salles de quartier, ne doit pas non plus être confondu avec le nanar. Le ciné bis nous pourvoie en nanars de bonnes factures mais aussi en petit chefs d’œuvre méconnus que leur ressortie en DVD permet de redécouvrir (les films d’horreur de la Hammer, les ‘gialli’ italiens, les kung-fu de la Shaw Brothers, etc.). Dans tous les cas il est utile, mais pas indispensable, d’avoir une bonne connaissance du cinéma pour trier le bon grain de l’ivraie. De toute façon, en vous intéressant à ce pan obscur du cinéma, vous augmenterez votre culture filmique en vous amusant (le glossaire de nanarland.com est une mine d’informations pointues sur l’histoire et le vocabulaire du 7ème Art). Maintenant, vous vous demandez sans doute où l’on trouve ces perles nanardes ? Premier prérequis, avoir gardé un magnétoscope. En effet, Spider, l’horrible invasion l’explosion du marché de la VHS des années 80 a provoqué la sortie de tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi). Avec l’arrivée du DVD, beaucoup de gens cherchent à s’en débarrasser (car ça prend de la place en plus !). En hantant les vide-greniers, brocantes et autres magasins de trocs d’occasion, vous trouverez sans doute votre bonheur pour pas cher parmi les nombreuses jaquettes alléchantes. Mais comme dans toute chasse, il y a des déceptions : certains distributeurs malhonnêtes n’hésitaient pas à vendre un film sous une fausse jaquette, voire le même sous plusieurs visuels différents, voire avec de faux résumés ou des accroches mensongères (on appelle ça des jaquettes volantes). On commence aussi à trouver de petits éditeurs DVD qui sortent les vieux catalogues du cinéma bis, avec leurs lots de nanars, navets, et bons films. Un point est à bien intégrer, le nanar doit rester un loisir pas cher : quand un film dépasse CHF 5.c’est déjà trop. Grands courants du nanar Je l’ai déjà dit plus haut, le nanar se distingue par l’abîme qui sépare les intentions du résultat. Ou comment en mettre plein la vue à un spectateur dont le mètre-étalon est le cinéma américain quand on a un budget famélique ? C’est une équation qu’ont tenté de résoudre bien des réalisateurs de par le monde, et dont le résultat fournit une bonne partie des nanars disponibles. A tout seigneur tout honneur, on s’attardera d’abord sur les artistes déchus que sont nos amis italiens, dotés d’une solide industrie cinématographique qui tint le haut du pavé durant la vague des péplums et des westerns spaghetti, mais qui commença à gentiment se déliter lorsque les Américains imposèrent de nouveaux standards en matière d’effets spéciaux et de budget, avec des films comme ‘Star Wars’ ou ‘Alien’. Incapables de rivaliser sur leur terrain, les studios italiens ne s’avouèrent pourtant pas vaincus et décidèrent de désormais tout copier, mais en pire. On eut ainsi droit à une vague de sous Mad Max (l’énorme ‘Les Nouveaux Barbares’ ou encore ‘Les guerriers du Bronx’), de sous Dents de la Mer (‘La mort au large’ qui fut sorti aux USA comme ‘Les Dents de la mer 3’ et qui dupa de nombreux spectateurs avant d’être retiré de l’affiche par les avocats des studios Universal), de sous Conan le Barbare (‘Ator’, ‘Sangraal’), de sous Star Wars (‘Starcrash’) etc. ad nauseam. Pour résumer l’indigence des moyens, le monde post apocalyptique italien se résumait par exemple à des carrières désaffectées, des entrepôts dans les faubourgs de Rome, des 125 pétaradantes et des voitures vaguement tunées : tout un programme ! Mais les Italiens ne furent pas les seuls à tout pomper : les Turcs et les Philippins en firent de même. Les premiers ont fait pareil que les Italiens mais en encore pire (on a ainsi des sous-sous ‘Star Trek’ ou des sous-sous ‘E.T.’) en y rajoutant un pillage éhonté de morceaux d’autres films dès qu’il s’agissait de montrer quelque chose de cher. A-ton besoin d’une poursuite de voitures ? Servonsnous dans ‘Goldfinger’ ou ‘French Connection’. Une belle bande-son ? Celle d’Indiana Jones mélangée à celle de ‘Psychose’ fera l’affaire… On citera comme mètre-étalon le fameux ‘Turkish Star Wars’ dont la vision est une expérience plus intense que n’importe quel trip au LSD. Quant aux Philippins, ils ont mis à disposition leurs décors naturels de jungle et une certaine compétence technique en décor et cascade pour accueillir les tournages de dizaines de sous ‘Rambo 2’ fauchés dans lesquels de valeureux soldats (joués par Max Thayer, Reb Brown ou Ron Kristoff) trahis par ces salauds de politiciens de Washington allaient sauver leurs compagnons d’armes (avec toujours Mike Monthy dans le tas) détenus par ces enfoirés de Viets. Ainsi s’enchaînèrent les ‘Ultime Mission’, ‘Commando Massacre’ ou ‘Strike Commando’, des films dans lesquels un coup de feu peut tuer quinze figurants ! On continue dans l’Asie du sud-est avec le cinéma de Hong Kong, qui nous a certes offert Jackie Chan, John Woo et Tsui Hark, mais là c’est d’un certain Godfrey Ho que je vais vous parler. Cet aigrefin, avec son compère producteur Joseph Laï, s’est distingué en créant un concept : le 2 en 1. Prenez un acteur au nom américain un peu célèbre (voire un total amateur, ça passe aussi) et faites-lui faire quelques jours de tournage ; mélangez ces bouts de tournage avec un vieux métrage chinois quelconque (vous en avez récupéré des tonnes en rachetant à vil prix le stock d’un vieux studio en faillite) ; remontez le tout à la hache en le redoublant pour créer un semblant de cohérence scénaristique ; sortez le film obtenu à l’international avec une jaquette chatoyante, le nom de vos acteurs américains en très gros (Richard Harrison, Bruce Baron, Stuart Smith) et un titre accrocheur (‘Ninja Fury’, ‘Diamond Ninja Force’, ‘Ninja Thunderbolt’, ‘Golden Ninja Warrior’…) : c’est le jackpot ! Qu’importe si les scénarios n’ont ni queue ni tête, si vos acteurs sont soit affreusement mauvais soit pas concernés du tout, si les différences entre les métrages sautent au yeux (ah ces scènes de téléphone entre deux acteurs qui ne sont pas dans le même film…). Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 25 Cinéma Sachez aussi que ce bon M. Laï s’est aussi attaqué à nos chères têtes blondes en sortant d’immondes vieux dessins (très peu) animés coréens faits avec les pieds, dûment chroniqués sur le site par une équipe de Nanarland soucieuse de la protection de la jeunesse ! La liste des secteurs où la nanardise se signale continue ainsi sans fin, entre les comédies franchouillardes ou italiennes tellement pas drôles qu’elles le redeviennent, les films de super héros miteux, les slashers à petit budget, la SF en carton pâte, l’inestimable œuvre d’Ed Wood, les films d’action bas du front de Steven Seagal et Chuck Norris… Pas un pan du cinéma n’a été à l’abri de quelques tâcherons trop ambitieux ou trop incompétents, et il est sûr que des découvertes attendent encore le nanardeur aventureux (Bollywood et Lollywood, nous voilà !). Nanarland.com : le nirvana nanardesque Gloire soit rendue pour les siècles des siècles à l’équipe fondatrice du site pour avoir créé en l’an de grâce 2001 cette encyclopédie des films de nanar et d’essai (Rico, le ‘magic Tchernia’ du nanar). Parti d’un petit délire entre potes, Séverine Amato, Fabien Mangione et Régis Brochier furent bientôt rejoints par Dominique Nadotti, Richard Tribouilloy, Fabrice Mathoux, Régis Autran, Nikita Malliarakis et Clément Rauger qui propulsèrent le site dans une vraie dimension cinéphile. Avec sa récente reconstruction, le site s’est encore plus ‘professionnalisé’, proposant une navigation facile dans une interface agréablement nanarde. Espérer épuiser le site en quelques heures est une gageure tant il regorge de contenu. Plus de 400 chroniques de films toutes plus drôles les unes que les autres, des biographies des grandes figures du nanar (acteurs, réalisateurs, producteurs), des interviews exclusives pour comprendre comment de tels films ont pu voir le jour, d’innombrables extraits audio et vidéo pour constater de visu et mourir de rire, un glossaire très instructif qui vous permettra de frimer en soirée en utilisant un langage pointu à base de gweïlo, 2 en 1, sentaï ou stock-shot. Mais comme nanarland.com est aussi un repaire d’artistes dadaïstes méconnus, on trouvera des petits bonus comme des romans photos créés à base de nanar (tout simplement cultes : la vie est différente après les avoir lus), des mini sites en flash à la gloire des grandes figures du site (Doc Savage, Weng 26 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema La troisième nuit excentrique Paris - 10 mars 2007 En sortant de la cinémathèque française de Paris, les yeux rougis par plus de douze heures de projection d’images d’un autre âge, les spectateurs pouvaient être sûrs d’une chose : ce cinéma-là, à défaut d’être dans la masse, n’a aucune honte d’être à la marge. Car oui, ces nanars sont d’une puissance jouissive que le cinéma ‘classique’ ne pourra jamais atteindre. De plus, l’événement est un fabuleux endroit de rencontre pour les fans, certains présents pour la troisième fois consécutive. La programmation 2007 a tenu toutes ses promesses avec quatre films (un nudies vieillot à la française, un film de super héros, en passant par le post-apocalyptique et le kung fu bis), entrecoupés de bandes-annonces et extraits d’époque, des montages de nos amis de Nanarland et même d’un concours. Le tout présenté en personne par Jean-François Rauger, directeur de la cinémathèque, qui, soucieux d’ouvrir ses portes à TOUS les genres de cinéma, prend chaque année part à la réussite de cet événement, en nous exhumant un nombre incroyable de raretés. Chapeau bas ! ‘L’île aux femmes nues’ fut l’une de ces curiosités sorties des fonds de placards de la cinémathèque. En 1952, Henri Lepage donnait dans le naturisme bon enfant sur fond de magouilles électorales. Un cinéma d’autrefois déjà dans l’esprit nanar. Weng, Turkish Star Wars) et des utilitaires inutiles (une machine à faire rire Christophe Lambert et un Moustachotron à essayer entre amis). Après avoir parcouru le site, on aura non seulement fait travailler ses zygomatiques mais aussi considérablement enrichi sa culture cinématographique. En effet, Nanarland est un vrai site de cinéphiles passionnés qui ne se moquent jamais avec méchanceté des gens qui ont trempé dans ce cinéma (à part les vrais margoulins comme Godfrey Ho). On sent au contraire une immense tendresse pour ces mercenaires du cinéma, qui travaillaient dans des conditions épiques pour faire du cinéma ‘comme à Hollywood’. Les nombreuses biographies et les deux documentaires sur deux des figures tutélaires du site (Richard Harrison et May Thayer) le montrent bien. Ces remarquables documentaires au format professionnel furent projetés lors des deux dernières éditions du festival Nanarland, ‘La nuit excentrique’, qui se déroule chaque année, et ce depuis trois ans, Pour la surprise 2007, les gars de Nanarland se sont surpassés. Après Max Thayer, ce fut au tour de Richard Harrison de nous parler de sa carrière haute en couleurs. Retrouvé dans la région de Rome, le comédien charismatique de 71 ans, s’est prêté au jeu de l’interview documentaire avec nostalgie. Puis vint ‘L’homme Puma’, réponse italienne à Superman, véritable classique du genre. Bruno Mattéi donna ensuite sa leçon de cinéma, ou comment étirer un film à 1h30. Voir ‘Les rats de Manhattan’, croisement improbable de ‘Mad Max 2’ et ‘New York 1997’, à 3h00 du matin dans une salle bondée, s’avère être une expérience hallucinante. Pour finir, rien de tel que des mandales bien placées par le mythique second couteau du film de tatanes : Wang Yu. Doté d’un doublage français quasi-extraterrestre, ‘Le bras armé de Wang Yu contre la guillotine volante’ a eu le mérite de réveiller son audience par de tonitruants éclats de rire. En épilogue, les traditionnelles bandes annonces X des seventies (‘Elles font tout’…oui mais on n’a rien vu) puis le café croissant, et les nanardeurs reprenaient peu à peu pied dans la réalité, fatigués mais heureux. Une chose est sûre, l’année prochaine on y retournera. Jean-Yves à la cinémathèque française de Paris (voir cicontre le résumé de l’édition 2007) : une véritable grande messe conviviale du nanar et du cinéma décalé. On retrouve cette bonne ambiance dans un forum fort bien fréquenté où le partage est le maître-mot. Partage de connaissance entre des cinéphiles experts et d’autres qui le sont moins, partage des tuyaux pour trouver des pépites, partage d’expériences nanardes agréables ou du visionnage d’horribles navets qu’on identifiera dûment pour les générations futures, échanges de VHS, etc. Bref une petite communauté liée par l’amour du Cinéma avec un grand C, dans toute sa diversité, du ‘Seigneur des Anneaux’ à ‘Ninja Terminator’ en passant par ‘Karaté à mort pour une poignée de soja’ et ‘Apocalypse Warriors’. Grand merci à Fabrice Mathoux et Régis Autran pour les illustrations, d’époque, de l’article. Yamine Guettari Les contes de terremer_210x148.5mm 17.4.2007 15:22 Uhr Seite 1 Un film de Goro Miyazaki Disponible en DVD: LE CHÂTEAU AMBULANT • LE CHÂTEAU DANS LE CIEL • KIKI LA PETITE SORCIÈRE PORCO ROSSO • POMPOKO • MON VOISIN TOTORO • LE ROYAUME DES CHATS NAUSICAÄ DE LA VALLÉE DU VENT Cinéma Franz-Josef Holzer Comme le personnage de ‘L’écart’, Franz-Josef Holzer a produit et réalisé son film hors des sentiers battus. Il nous raconte son voyage de six ans, parcours du combattant pour mener à bien ce long métrage diffusé enfin sur les écrans de Suisse romande. Dans ton film, il y a beaucoup de références à des classiques de la littérature occidentale. Faire ce film a été dur… Il a toujours été difficile de créer des alliances et des liens, convaincre des gens à Berne ou à la TSR de me soutenir. Seul, j’ai choisi de produire le film. J’ai dû chercher l’argent moi-même. J’ai tourné ‘L’écart’ avec la subvention de la ville de Genève et du fonds Regio, c’est-à-dire un quart du budget initial. Je pensais convaincre d’autres producteurs par la suite, avec des images montées. Mais encore une fois, cela n’a pas suffi. Des amis m’ont prêté de l’argent pour mener à bien toute la postproduction. Le film terminé, j’imaginais trouver un distributeur et encore une fois, je suis devenu le distributeur du film par la force des choses. Dans un premier temps, j’ai pensé à louer une salle. J’avais décidé que mon film serait visible sur des écrans de cinéma, un point c’est tout. Finalement ‘L’écart’ a convaincu les exploitantes du cinéma Titanium à Genève et celles du Capitole à Lausanne. L’animalité est très présente dans ton film ? Le personnage d’Antoine évolue de plus en plus vers des choses primaires. Par exemple, il tente de reconnaître sa femme Elisabeth par l’urine, il devient un chien. Antoine agit, ne parle presque pas. Et c’est le langage qui nous différencie des animaux. La culture est très fragile. Une rupture et les vieux instincts ressortent. Antoine est chirurgien et il se comporte de manière très chirurgicale avec son environnement, pourquoi ? Comme le mot ‘autopsie’ nous le dit, Antoine veut voir de ses propres yeux. Il fait des analyses, il dissèque. Il veut être biologiquement sûr. En pratiquant cela, il tue sa femme. Il désintègre. L’analyse détruit l’identité. 28 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Rita, meilleure amie d’Elisabeth, incarne le petit Chaperon rouge. Elle est menacée par Antoine, incarnation du loup. Othello de Shakespeare a aussi été important pour l’écriture du film. Mais contrairement à la pièce, ce n’est pas un personnage comme Iago qui est la source du tourment d’Antoine. Dans ‘l’écart’, il n’y a pas de coupable, le problème appartient à Antoine. Et comme dans ‘Cendrillon’, il y a une forme d’anthropométrie, une reconnaissance de l’autre par une partie de son corps, la forme des pieds. Antoine est un prince charmant qui a perdu sa princesse. Et la notion d’identité ? Le film remet en cause notre identité. Cette reconnaissance qui se fait à travers l’autre et son regard. Quand tu rencontres quelqu’un que tu n’as pas vu depuis longtemps, tu cherches un contact visuel. Si l’autre ne répond pas à cet échange, on aura des doutes sur notre reconnaissance de son identité, on ne sera plus sûr d’avoir connu cette personne. Qu’est-ce qu’il a comme problème Antoine? Il a perdu un lien émotionnel avec son épouse. L’écart est provoqué par la perte de ce lien. Elle n’est plus la jeune femme qu’il a aimée. Elle devient une autre dans le regard d’Antoine. Mais finalement, tout au long du film, c’est Antoine qui change le plus. Pourquoi adoptes-tu uniquement le point de vue d’Antoine ? Je ne voulais pas d’objectivité. Le point de vue des autres ne m’intéressait pas. Du point de vue d’Antoine, les autres sont suspects, peuvent mentir. Cela crée quelque chose de déstabilisant. On a l’impression d’une immense solitude. Les autres autour d’Antoine sont impuissants et démunis. Rien ne peut faire sortir Antoine de sa solitude qui devient étouffante. Antoine n’a pas de preuve à partager, d’où son immense solitude. Il est un intégriste de la vérité, un personnage romantique. Le romantique est solitaire, en dehors du système. Il va jusqu’au bout de sa vérité, jusqu’à la destruction. www.sep-san.ch Cyril L’écart De Franz-Josef Holzer, avec Michel Voïta, Monica Budde, Frédéric Landenberg – Sep&San Dans son premier long métrage, Franz-Josef Holzer fait partager au spectateur les dérives romantiques d’Antoine Fregoli, prince charmant contemporain à la recherche de sa princesse perdue et de sa propre vérité. ‘L’écart’ adopte uniquement le point de vue du personnage principal provoquant une identification aisée et une sensation déstabilisante. Plus qu’une histoire racontée, le film se vit comme une expérience sensorielle. Dans sa quête d’identité, Antoine coupe ses liens sociaux, sort des codes moraux et culturels. Son animalité refait surface dans ses comportements. Son langage, son rapport à la nourriture, ses gestes se transforment. Il dort dans un poulailler et il cherche à reconnaître sa femme à travers son urine. Le spectateur pénètre l’univers d’un loup affamé, viscéral et méfiant. Ce dernier se réveille un matin et ne reconnaît plus la personne qui vit à ses côtés comme étant sa femme Elisabeth. Petit à petit, à la manière du chirurgien, il dissèque l’identité de cette ‘inconnue’, persuadé que tout son entourage cherche à le tromper, à le propulser sur des fausses pistes. L’histoire fonctionne sans coupable ; personne n’est responsable du désarroi d’Antoine. Le film n’explique pas, ne justifie pas. Le spectateur est tout de suite plongé dans la narration avec le regard du protagoniste principal, et c’est avec lui qu’il vit cette solitude face à un monde qui aurait changé et qui ne serait plus jamais le même. Michel Voïta, habitué aux productions télévisuelles françaises, incarne avec justesse ce véritable personnage de cinéma écarté des sentiers balisés. Dans les seconds rôles, plusieurs visages connus du paysage cinématographique et théâtral suisse romand se succèdent désemparés devant les actes d’Antoine. Celui-ci marche dans les rues éternellement en chantiers, symbole d’un monde toujours en mouvement, de destructions en reconstructions. Il navigue sur un lac méconnaissable continuellement envahi d’un brouillard intense et parcourt la campagne blanche de neige comme dans un conte de fées. Genève et ses environs deviennent les miroirs de son errance. ‘L’écart’ est l’histoire d’un couple sur le déclin, un homme qui souffre de ne plus se reconnaître dans celle qu’il a toujours aimée. Cet amour perdu qu’Antoine recherche désespérément jusqu’à la destruction, l’écart définitif. Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema Ashakara De Gérard Louvin, avec Nyanta Bamela, Jean-Marc Pasquet. Le silence de la peur Adavi / AV Distri De Nasser Bakhti, avec Grégory Roy, Emmanuelle Piachaud Troubadour Films / AV Distri Algérien d’origine mais Genevois d’adoption, Nasser Bakhti fait indéniablement partie de ces cinéastes qui comptent en Suisse. Sa société Troubadour Films s’est fixée pour tâche de produire des documentaires, fictions, longs et courts métrages ayant toujours au centre l’humain. Dans cette réalisation de 1999, il s’attaque à un sujet lourd et sensible, et finalement assez peu traité, la violence entre les enfants. Rackettée à l’école, la jeune Elsa, qui sait que ses parents ont du mal à joindre les deux bouts, se voit contrainte de voler et de mentir pour payer ses agresseurs. Son calvaire ne trouve aucun écho puisqu’à l’école la loi du silence règne et que les adultes qui l’entourent ne se rendent compte de rien. Comment va-t-elle sortir de cette situation ? Qui brisera le silence de la peur ? Le film est réalisé avec des moyens limités, ce qui n’empêche pas le propos d’être asséné avec force. Les jeunes acteurs sont convaincants, en particulier la tête brûlée qui dirige les racketteurs. Le film est un peu pessimiste, comme d’ailleurs la réalisation suivante de Bakhti, ‘Aux frontières de la nuit’ (qu’on attend impatiemment en DVD). Mais ne faut-il pas parfois montrer crûment la réalité ? Datant de 1991, le premier thriller africain, comme l’indique la jaquette, n’en est pas moins très helvétique (le réalisateur était de la TSR). Co-production entre la Suisse, la France, le Togo et le Burkina Faso, ‘Ashakara’ est une curiosité cinématographique étonnante. Dans un petit village du Togo, une guérisseuse soigne son monde avec un remède traditionnel. Le Dr Kara, médecin réputé, pense le commercialiser à bas prix. Mais en parallèle, une grosse multinationale produit déjà un médicament similaire à des coûts exorbitants. Soucieux de garder le monopole et afin de se protéger de toute concurrence, la multinationale dépêche de Genève le Dr Blanc (!) pour racheter la découverte. Ignorant les tenants et aboutissants de l’affaire, le Dr Blanc finira par s’apercevoir de la supercherie avant d’aider le Dr Kara. Enorme succès en Afrique lors de sa sortie, ‘Ashakara’ traite un sujet épineux sous le mode du thriller teinté de comédie (on se demande tout de même si c’est toujours voulu) : les multinationales pharmaceutiques et leur magouille. Tout cela bien avant le surfait ‘The Constant Gardener’, qui s’inspire du scénario de cette co-production pour traiter le même thème mais à l’hollywoodienne. Avec un aspect ‘nanar’ (voir la définition dans ce numéro), ‘Ashakara’ se laisse regarder un sourire de satisfaction au coin des lèvres. La preuve en est, cette extraordinaire poursuite finale en Opel dans le désert. ‘Bullitt’ forever... Un petit peu culte, mais culte quand même. Jean-Yves Fragile De Laurent Nègre, avec Marthe Keller, Felipe Castro, Stéfanie Günther. Bord Cadre Films / AV Distri Un frère et une sœur en mauvais termes doivent faire face à la mort soudaine de leur mère. Commence alors une redécouverte de l’autre, entre douleur et colère, durant la nuit précédant les funérailles. Chacun devra puiser au fond de lui-même pour accepter les choses telles qu’elles sont, par un voyage vers le passé pour mieux appréhender le futur. Malgré la mort, la vie continue… Pour son premier long métrage, Laurent Nègre a choisi un thème difficile, les relations au sein d’une famille décomposée. Par une série de flash-back, le cinéaste capture ces moments pénibles que le décès brutal d’un proche amène. Choisissant une structure narrative disloquée pour mieux renforcer l’état des rapports entre les deux protagonistes, le réalisateur souligne l’importance des liens familiaux dans ces situations imprévues, même quand ceux-ci semblent perdus. Dans le rôle de la mère, la trop rare Marthe Keller livre une prestation digne de son grand talent. Pour lui donner la réplique, Stéfanie Günther et Felipe Castro, deux excellents comédiens romands, sont très convaincants dans leurs rôles. Malgré une fin un peu faible, ‘Fragile’ mérite amplement d’être découvert pour soutenir notre cinéma national qui ne cesse de grandir. En bonus, ‘Schenglet’, un court métrage satirique de Laurent Nègre. Jean-Yves La liste de Carla De Marcel Schüpbach Souvent la réalité dépasse la fiction. Les magouilles politico-militaires qu’on a pu voir dans des films comme ‘Syriana’ ou ‘Lord Of War’ trouvent un écho retentissant dans ce documentaire de Marcel Schüpbach. Celui-ci a suivi pendant des mois les pas de l’énergique Carla del Ponte, procureur du Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), à la recherche des responsables des exactions commises pendant ce sanglant conflit. S’attachant en particulier à traquer les chefs derrière le massacre de Srebrenica (les sinistres Mladic, Karadzic et Gotovina), la caméra suit son CAB Productions / AV Distri ballet incessant dans les capitales européennes, sa recherche d’aide pour exercer les pressions diplomatiques seules à même de faire sortir les coupables de leur cachette. En parallèle, le récit laisse la place à la voix des victimes survivantes de Srebrenica, interrogées sur leur besoin de justice et leur sentiment vis à vis de l’action du TPIY. On voit ainsi poindre des divergences entre les premiers concernés par l’enquête et les juges qui l’instruisent. Cette alternance entre navettes du TPIY et paroles de victimes rend le documentaire équilibré, prenant et puissant. Au jour d’aujourd’hui certains coupables courent toujours et il est bon de se le rappeler. Yamine Guettari CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire des DVD mentionnés ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à AV Distri. Fragile Bord Cadre Films / AV Distri Le silence de la peur Troubadour Films / AV Distri Yamine Guettari Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 29 Cinéma Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema A Scanner Darkly De Richard Linklater, avec Winona Ryder, Keanu Reeves. Warner Home Video ‘A Scanner Darkly’ n’est autre que l’adaptation de ‘Substance Mort’, un roman de Philip K. Dick, célèbre écrivain de science-fiction souvent porté à l’écran. Sélectionné à Cannes mais non sorti en Suisse, c’est l’occasion de découvrir enfin ce petit chef d’œuvre d’originalité. L’histoire est celle d’un inspecteur de la brigade des stupéfiants infiltré au sein d’un groupe de drogués sous le nom de Bob Arctor. L’histoire raconte la relation entre ces personnages dérangés, paranoïaques et dont le cerveau a tendance à dérailler. Bob lui-même est-il espion ou junky ? Et si c’était lui-même qu’il surveillait ? Cette confusion, la réalisation du film la renforce avec brio. Richard Linklater a opté pour une méthode de graphisme au rendu surprenant. L’ensemble du film a été entièrement filmé avant d’être pour ainsi dire ‘redessiné’. Au final, on obtient ce rendu mixte étonnant, entre le film proprement dit et l’animation. Il en ressort une ambiance de flou, d’irréalité qui colle à la perfection avec l’histoire. Touchant et drôle à la fois, ce film apporte un aperçu nouveau sur l’univers de la drogue. Aucun doublage français n’est disponible en revanche, juste des sous-titres. Vincent Le maître d’armes De Ronny Yu, avec Jet Li, Yong Dong, Betty Sun. Universal Pictures Amateur de grands films d’arts martiaux à l’ancienne, dans la lignée des ‘Il était une fois en Chine’ de Tsui Hark ou ‘Drunken Master 2’ avec Jackie Chan, voici votre nouveau Graal. Un film qui offre ce qu’il promet : des combats exceptionnels, aux chorégraphies à tomber par terre. Le scénario est un grand classique : la rédemption du maître ès arts martiaux Huo Yianjia, qui va apprendre à mettre son talent au service de valeurs spirituelles positives après l’avoir gaspillé dans l’agressivité et l’oisiveté. Il va ainsi réveiller l’orgueil national chinois en tenant tête aux champions des colonisateurs, tout en respectant ses adversaires. Notons que Ronny Yu évite l’écueil de la xénophobie rétroactive en montrant certains des adversaires du héros comme des gens respectueux (l’Américain et, étonnement, connaissant les problèmes actuels entre les deux géants d’Asie, le Japonais). L’image est splendide, l’ambiance sonore immersive, mêlant orchestration et musique chinoise traditionnelle. Jet Li épate par ses prouesses martiales et aussi par un jeu tout en nuance et très expressif. On regrettera une édition DVD un peu sèche : menus statiques et pas l’ombre d’un bonus. Peut-être pour la version longue ? Yamine Guettari Monster House De Gil Kenan Columbia / Disques Office DJ, jeune galopin, est persuadé que la maison de son acariâtre voisin d’en face, le vieux Nebbercracker, est vivante et dévore ce qui lui passe à portée. Avec son ami un peu balourd Chowder et la jolie mais hautaine Jenny, ils vont tenter d’empêcher le drame alors qu’Halloween se profile… Les films d’animation réservent décidément de plus en plus de bonnes surprises. Le néophyte Gil Kenan, certes bien entouré par les producteurs chevronnés Zemeckis et Spielberg, nous avait offert l’été dernier un excellent film tourné en ‘motion capture’, ce qui après le piètre résultat 30 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 du ‘Polar Express’ nous rassurait sur l’avenir de cette technique qui reproduit les mouvements de vrais acteurs. Sa sortie en DVD est l’occasion pour ceux qui l’auraient raté de redécouvrir ce bijou sur petit écran, dans un transfert image et son de haute qualité (il y a même une réjouissante piste DTS en français !). Hormis l’excellente réalisation technique du film (animation, character design, décors) ‘Monster House’ se distingue par des personnages attachants et une histoire subtile, à la fois effrayante (parfois un peu trop pour un jeune public), drôle et attendrissante. L’astucieux packaging et les bonus complets font de cette édition collector un must ! Yamine Guettari Peter Pan, édition collector 2 DVD De Clyde Geronimi et Wilfred Jackson. Walt Disney / Buena Vista Home Entertainment Fidèle à sa politique de ressortie périodique de ses titres, Disney remet en circulation (pour une période limitée, dépêchez-vous, y’en aura pas pour tout le monde…) ce grand classique de son catalogue dans une édition collector bien fournie. Sur le disque 1, vous trouverez le film remasterisé avec une bande-son retraitée et même un petit plaisir pour les francophones avec une piste DTS en français. Inutile de rappeler l’histoire archi classique des aventures de Peter Pan et des enfants Darling, en route pour le Pays Imaginaire et un face à face avec le Capitaine Crochet et ses méchants pirates (ah tiens, je l’ai quand même racontée…). On savoure la qualité impeccable du son et de l’image qui donne une nouvelle jeunesse à ce chef d’œuvre : les dessins sont fins et scintillent, les couleurs rayonnent. Côté bonus, les deux disques sont très fournis, mais surtout le second qui contient de nombreux clips et chansons (dont une supprimée au montage), des jeux pour les enfants, un making-of et un documentaire d’époque sur le film (de 1952). Un DVD indispensable donc, pour les petits comme pour les grands, afin, comme Peter Pan, de conserver son âme d’enfant. Yamine Guettari CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un duel avec “Le maître d’armes” (pas en vrai, hein, via ton lecteur DVD) ou le DVD de ‘Monster House’ en Edition Collector en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Universal Pictures et Disques Office. Le maître d’armes Universal Pictures Monster House Columbia/ Disques Office 5.4(2),,%23#)&)$%,%%4!-!(/2) .)#/,!3#!'% *5,)!..%-//2% *%33)#!")%, printemps carougeois 2007 l’a i r la conférence des oiseaux SEMAINE DU 30 AVRIL AU 6 MAI LUNDI 30 AVRIL À 12H30 FONTAINES DES TOURS DE CAROUGE Concert Collectif le COCO+, La quête des sept vallées Cinquième vallée, L'unité Musique de Pete Ehrnrooth LUNDI 30 AVRIL À 19H BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE DE CAROUGE Le voyage des oiseaux Mise en lecture de Nicolas Reichel MERCREDI 2 MAI À 12H30 PLACE DU MARCHÉ Concert Collectif le COCO+, La quête des sept vallées Sixième vallée, L'étonnement Musique de Pete Ehrnrooth 0!2,%02/$5#4%52$%3).&),42³3 $%,!54%52$%",!$%25..%2 4/4!,2%#!,,%4-)./2)492%0/24 VENDREDI 4 ET SAMEDI 5 MAI À 20H30 TEMPLE DE CAROUGE L'Alouette Lulu Opéra de chambre de Julien Pinol DIMANCHE 6 MAI À 12H30 MUSÉE DE CAROUGE Collectif le COCO+, La quête des sept vallées Septième vallée, Le dénuement Musique de Pete Ehrnrooth DIMANCHE 6 MAI À 18H EGLISE SAINTE-CROIX (CAROUGE) GRAPHISME : CK TIRAMISÙ Aïcha Redouane, Habib Yammine & l'Ensemble Al-Adwâr Chants soufis Avec le soutien de la Fondation Hans Wilsdorf, de la Fondation Leenaards, de la Banque Pictet & Cie et de la Loterie Romande ORGANISATION ET BILLETTERIE VILLE DE CAROUGE PLACE DU MARCHÉ 14 022 307 89 87 WWW.CAROUGE.CH 3)6/530/56%:6/)2./42%&5452 3)6/530/56%:6/)2./42%&5452 #%346/42%$%6/)2$%,%3!56%2 ÊÓxÊ6,Ê1Ê 777!3#/4%,)4%#( Cinéma Yann Lambiel sert la soupe Yann Lambiel est certainement l’un des artistes incontournables qui ravive les zygomatiques de tous les Romands et voire même de quelques Suisses allemands. Actuellement à l’affiche de sa nouvelle production ‘Patinage satirique’, le DVD de son avant-dernier spectacle ‘Délit de Suisse’ est également disponible. L’occasion donc pour Murmures d’aller rencontrer ce schizophrène de l’humour. Pour les (rares) personnes qui ne le connaissent pas, Yann est né en 1973 à Saxon en Valais et fut membre jusqu’à 21 ans d’un groupe de musique de bal (batterie et chant). Il laisse alors tomber la musique pour écrire son premier spectacle d’imitation en 1996, accompagné par son amie pianiste Sandrine Viglino (aussi sa comparse à la radio). Après diverses revues et émissions radio, il intègre en 2000, avec le succès que l’on connaît, l’équipe de ‘La soupe est pleine’ animée alors par Ivan Frésard. D’abord installateur sanitaire, vous êtes devenu imitateur professionnel. A en juger par votre parcours, cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Comment s’est formée cette chrysalide qui a laissé éclore l’humoriste ? Vous avez été tuyauté ? Depuis tout petit j’ai toujours chanté et joué d’un instrument de musique. J’ai commencé mon apprentissage de monteur en chauffage et installateur sanitaire, parce qu’il fallait que je fasse une formation à la sortie de l’école obligatoire. Mais les tuyaux n’ont jamais été une passion. En parallèle je jouais de la batterie et je chantais dans un groupe de bal dans lequel j’imitais Claude François, Renaud ou Joe Dassin. Puis j’ai commencé à écrire des chansons avec lesquelles j’ai gagné la médaille d’or de la chanson CONCOURS de Saignelégier. Mais je sentais qu’il me manquait quelque chose. Quand j’ai découvert les émissions de Patrick Sébastien, je me suis rendu compte que cette discipline me permettrait de faire tout ce que j’aimais. Chanter, danser, imiter, faire de l’humour. J’ai donc monté un spectacle avec Sandrine et commencé à écumer les soirées privées du Valais. J’ai été repéré pour entrer dans l’équipe des Niolus, émission humoristique de l’ex Radio Framboise. Puis après avoir réussi mes CFC j’ai pris une année sabbatique pour tenter ma chance à Genève. Là, j’ai rencontré Thierry Meury avec lequel j’ai fait quelques revues. Et quand Thierry a été contacté par Ivan Frésard pour écrire dans ‘La soupe est pleine’ je l’ai suivi. Depuis, tout s’est enchaîné car le public romand attendait que l’on fasse en Suisse ce que les Guignols font en France. J’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment. Dans ‘Délit de Suisse’, on découvre votre virtuosité musicale au xylophone (et à la flûte de pan !). Et je ne savais pas que vous êtes également ventriloque. En gros, vous savez quasiment tout faire ! Et la cuisine ? En fait j’ai plutôt l’impression d’être un artiste de music hall dont la corde la plus exploitée est l’imitation. J’aime le show, la musique, les chansons, quand ça bouge, et j’ai la chance d’avoir des auteurs comme Laurent Flutsch ou Thierry Meury, qui me donnent un côté satirique qui ajoute une corde à mon arc. Car une imitation sans contenu ne sert pas à grand-chose. Nous sommes très complémentaires. Pour la cuisine je suis aussi doué que Daniel Brélaz. Le fil rouge du spectacle est ‘L’info Ruth’. D’où est venu ce mythe d’une Ruth Dreifuss totalement lâchée et amatrice de Suze ? En fait Ruth Dreifuss est l’une des toutes premières voix que j’ai imitée. C’était un personnage très présent dans ‘La soupe’. Quand elle a quitté le Conseil Fédéral, nous ne voulions pas nous séparer d’elle. Du coup nous avons dû lui inventer une nouvelle vie. Nous avons donc imaginé qu’à la retraite elle pourrait enfin dire ce qu’elle pensait, qu’elle allait pouvoir se lâcher. Du coup elle parle comme un charretier et boit des coups. Et ça marche. Pour la Suze, en fait c’est moi qui aime cet alcool. La vraie Ruth Dreifuss n’en est pas très friande. En parlant de fil, quel est celui qui conduit votre nouvelle production, ‘Patinage satirique’ ? Le nouveau spectacle est axé sur la relève, j’ai voulu faire découvrir de nouvelles voix comme Stéphane Lambiel, Mike Horn, Roger Federer, Phil Collins, Johnny Hallyday et d’autres pour évoluer dans mes personnages et dans l’actualité du moment. Mais les indémodables Couchepin, Leuenberger, Brélaz et cie seront de la partie. Le fil rouge sera la visite en tant que spectateur d’un conseiller fédéral en mal de popularité… La TSR manque cruellement d’un programme humoristique. Pourriez-vous envisager de créer une sorte de ‘Fond de la soupière’ avec vos acolytes Flutsch et Meury ? Je dirais qu’il faut laisser la télé aux gens de télé. Nous sommes des humoristes de scène qui faisons de la radio. La télé, c’est encore un autre métier. La TSR est un outil lourd, très difficile à gérer pour les humoristes. Le téléspectateur est très exigeant et les moyens ne sont pas toujours à la hauteur de l’attente. Je prends toujours le même exemple : la séance du conseil fédéral. A la radio ou sur scène je peux faire toutes les voix, les mettre dans n’importe quelle situation, ça fait rire parce qu’on s’imagine la scène. A la télé on doit tout montrer, du coup il faut un faux crâne pour Couchepin, une perruque pour Calmy-Rey, etc. Et tout ce qui faisait rire avec l’imagination n’est plus aussi drôle avec l’image. Si je devais faire de la télé je ferais une émission de variété dans laquelle je mettrais de l’humour plutôt qu’une émission d’humour. Il faut aussi penser que le public romand accepte certains styles d’humour sur les chaînes françaises qu’il n’apprécie pas sur la TSR. www.lasoupeprod.ch réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un DVD du spectacle “Délit de Suisse” de Yann Lambiel en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Disques Office 32 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Nestor Delpino Yann Lambiel Délit de Suisse Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema Desperate Housewives, saison 2 OZ, saison 1 De Marc Cherry, avec Marcia Cross, Teri Hatcher, Eva Longoria. Buena Vista Home Entertainment Les femmes au foyer cachent des terribles secrets. Immense succès désespérées de Wisteria dès sa sortie, cette série plaît par ses personnages Lane sont de retour pour drôles et attachants de femmes approchant la quarantaine avec leurs lots de soucis et par ses notre plus grand plaisir ! On retrouve donc Bree, dont le situations comiques qui partent systématiquement mari Rex vient de mourir, en vrille. Sans oublier des rebondissements plein Susan et ses déboires de suspense qui font qu’on accroche jusqu’au amoureux, Lynette, qui va dernier épisode. Si la deuxième saison n’a pas le reprendre sa carrière tandis que son mari Tom côté frais et original de la première, elle n’en reste restera à la maison, et Gabrielle, enceinte d’un pas moins délicieuse à regarder ! En bonus, des bébé dont elle ignore si le père est son mari ou histoires jamais diffusées, des scènes effacées, son amant. On en apprend aussi un peu plus sur un documentaire sur Marc Cherry et sa maman et les nouveaux voisins autour desquels des mystères sur la femme au foyer. semblent planer. Et oui, derrière le décor idyllique, Katia Margraf des histoires pas toujours très nettes se déroulent et des familles apparemment sans problème De Tom Fontana, avec Ernie Hudson, Terry Kinney, Harold Perrineau Paramount / Rainbow Video A ceux qui s’attendraient à du ‘Prison Break’ en abordant OZ, l’autre titre phare du catalogue de la chaîne HBO (avec ‘Les Soprano’, mais aussi ‘Sex And The City’, ‘Six Feet Under’, ‘Rome’…), attention ! ‘OZ’ est sans doute la série la plus violente, la plus crue, mais aussi la plus prenante et intelligente sur le système carcéral américain. Dans la prison d’Oswald (OZ donc pour les intimes), une partie expérimentale a été aménagée pour les détenus les plus dangereux. Nous la découvrons par les yeux de Beecher, un nouveau qui va vite se rendre compte qu’OZ est l’antichambre de l’enfer. Seule la force comptant pour survivre, des clans se sont organisés selon les origines : aryens, black muslims, latinos, homos, etc. Ces groupes s’affrontent sans cesse entre eux et pour faire tomber le plus influent : le redoutable Nino Schilbetta. Avec une galerie de personnages ambigus, à la fois infâmes et humains, des péripéties ininterrompues et des thèmes abordés intelligemment (racisme, religion, sexualité, condition carcérale…) OZ est une série à ne pas manquer. On regrettera seulement que l’édition zone 2 n’ait pas les bonus de son homologue zone 1 (peut-être plus tard ?). Esprits criminels, saison 1 De Jeff Davis, avec Mandy Patinkin, Thomas Gibson, Lola Glaudini. Buena Vista Home Entertainment Dans le flot ininterrompu des schéma (exposition du cas, analyse, coup de séries policières actuelles génie, capture), ils vont débusquer les serial killers (‘CSI’, ‘FBI, portés disparus’, par de simples déductions psychologiques parfois ‘Les Experts’…), qu’est-ce très très tirées par les cheveux. Ça c’est pour les qui peut vous pousser à vous poncifs. Du côté positif, le tout est très bien fait, les personnages sympas, même s’ils n’ont pas intéresser à celle-ci ? D’un côté il y a quelques figures de background, et les serial killers bien tordus (ça rappelle ‘Millenium’ parfois). Les scénaristes imposées vues et revues : une unité spéciale de profilers très doués du FBI arrivent à nous surprendre malgré le canevas prend en main les affaires de tueurs en série qui imposé et ont trouvé un cliffhanger de fin de saison résistent aux autres services. En leader bougon et pas mal du tout. Cette série ne révolutionne rien paternel au lourd passé, Mandy Patinkin nous refait mais vaut néanmoins le coup d’œil. un peu son Rube de ‘Dead Like Me’, entouré de Yamine Guettari l’inévitable beau gosse, de la jolie fille, du dur, du petit génie et de la geek. Toujours dans le même Invasion De Shaun Cassidy, avec William Fichtner, Eddie Cibrian, Kari Matchett. Warner Home Video Pendant l’ouragan qui mesure que des choses étranges arrivent. Il ne se s’abat sur une petite ville de doute pas qu’il va devoir se battre pour sauver leur Floride, la fillette du ranger peau et celle de tous les êtres humains. L’invasion Russell Varon aperçoit a commencé… Voilà une série qui accroche ! d’étranges lumières tomber Intrigue prenante et légèrement flippante, dans l’eau. Russell n’y indices distillés au compte-gouttes, personnages prête pas attention jusqu’au attachants et crédibles, tous les ingrédients sont moment où il découvre que des personnes ont là pour captiver le spectateur. Mention spéciale passé la nuit dans l’eau et ont été retrouvées à la prestation de William Fichtner qui maîtrise nues, sans aucun souvenir de ce qui leur est parfaitement son rôle de personnage ambigu. Seul arrivé mais se sentant différentes et présentant bémol : la fin de la saison appelle une suite qui des troubles du comportement. Russel va mener n’est pas assurée, la série n’ayant pas atteint les l’enquête. Peu convaincu par les théories de records d’audience espérés. conspiration extraterrestre de son beau-frère, Katia Margraf il va devoir changer son point de vue au fur et à Yamine Guettari CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne la première saison de l’une des séries mentionnés ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Rainbow Video et à Buena Vista Home Entertainment OZ Paramount / Rainbow Video Esprits criminels Buena Vista Home Entertainment Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 33 Théâtre Plus d’articles sur www.murmures.info/theatre programmation – Des histoires vraies ? 26, 27 et 28 avril 2007 – Thierry Meury – San Antonio entrent en scène… 2 et 3 mai 2007 – Festival des Très Courts 4, 5 et 6 mai 2007 – Lettre ouverte à Pinochet 9 et 10 mai 2007 – Parole et guérison 12 et 13 mai 2007 Le CCN-Théâtre du Pommier Théâtre dit ‘de poche’, le CCN-Théâtre du Pommier offre une centaine de places, au centre de Neuchâtel. Il existe depuis 1970 en tant que Fondation privée et subventionnée. En bientôt quarante ans, il a été dirigé par plusieurs directeurs dont André Oppel, Suzanne Béri actuellement cheffe du service des Affaires Culturelles du Canton de Neuchâtel, ou Mathieu Menghini à présent directeur du Forum de Meyrin. Le Centre culturel neuchâtelois est une institution privée sise au Théâtre du Pommier, qui à l’époque, organisait beaucoup de manifestations hors-les-murs et qui, aujourd’hui encore, chapeaute d’autres activités que son unique programmation. En près de quarante ans d’existence, saluons plusieurs directeurs vecteurs d’idées novatrices, qui ont mis sur pied de belles collaborations telles que Passion Cinéma ou La Lanterne Magique. Ces dernières prenant peu à peu de l’ampleur et dépassant les frontières cantonales ont ainsi pu, par la suite, voler de leurs propres ailes. Le CCN offre également une école de théâtre amateur ouverte à tous dès seize ans, qui s’étale sur trois années scolaires. Les professeurs de cette école sont tous comédiens et/ou metteurs en scène professionnels. En troisième année, un spectacle est présenté. Pour ce faire, le CCN invite chaque année un nouveau metteur en scène. 34 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 La programmation se veut éclectique et proche de son public, en vitrine : son ouverture et sa diversité. Car ici, il n’est pas question uniquement de théâtre, mais de lecture, de musique, de café littéraire, de saison jeune public. Pour exemple, son étroite collaboration avec l’Agence Plateau Libre, proposant des soirées musicales ‘culture nomade’ pour voyager en Inde, au Pakistan, en Iran et dans bien d’autres contrées. Dans la même veine, sa collaboration avec La Maison de l’Europe Transjurassienne, et ses soirées thématiques ‘Café de l’Europe’ présentant une conférence, un spectacle et une agape du pays consacré. En accueil les conteuses de Bibliomonde qui offrent aux plus petits comme aux grands des contes d’ici et d’ailleurs, sont également présents les ‘Café littéraire’, un Festival de Jazz et tous les deux ans, le Festival de Marionnettes. En point d’orgue, une saison spéciale Jeune Public. Une demi-douzaine de spectacles pour les enfants dès trois-quatre ans sont ainsi accueillis à Neuchâtel, quelques moments de rêves dévoilés par des compagnies d’Afrique, de Belgique, de France et de Suisse. Une collaboration encore avec le Théâtre de la Poudrière organisateur principal du Festival International de la Marionnette en pays neuchâtelois. Le Théâtre du Pommier souhaite avant tout offrir de la qualité et les grands noms ayant joué sur sa scène le prouvent, Jacques Gamblin, les Frères Taloche, Pierre Miserez, Cuche et Barbezat, Jean-Louis Hourdin et tant d’autres connus, reconnus ou moins connus… De grands noms et de grands accueils puisque les productions de la Grange de Dorigny, du Théâtre Nuithonie ou du Théâtre Le Poche de Genève passent régulièrement par là. La petite histoire ne fait pas tout, ce théâtre vaut le déplacement selon les dires du public et des compagnies, son livre d’or parle de luimême... Une belle ambiance chaleureuse, dans un cadre soigné, des sourires à votre arrivée et des prix plus qu’abordables, à l’entrée comme au bar. Trente-six ans ce n’est pas rien mais souhaitons au minimum le double de cette vie au Pommier, petit arbre qu’ils replanteront devant leur porte une fois le temps venu. www.ccn-pommier.ch Mary L. Pellet A bonnez-vous à MURMURES M A G A Z I N E et choisissez votre offre ci-dessous ! Formules A B C D CHF 25.- / 16 € 6 numéros CHF 35.- / 25 € 6 numéros + 1 cadeau CHF 60.- / 40 € 12 numéros + 2 cadeaux CHF 100.- / 65 € 12 numéros + 5 cadeaux Choisissez vos cadeaux par ordre de préférence ! Ils vous seront envoyés dans la limite des stocks disponibles. Plus de cadeaux en vous abonnant sur www.murmures.info/abo 1 2 3 The View ‘Hats off to the buskers’ Whisperer, Saison 1 Indigènes (DVD – avec Jennifer Love Hewitt, dispo dès le 17 mai) (DVD – avec Samy Naceri et Jamel Debbouze) (CD – en concert le 28 juillet au Paléo) 4 5 6 Keroro vol.1 Within Temptation ‘The Heart of Everything’ Kaolin ‘Mélanger les couleurs’ (CD) (CD) (Manga – futur grand succès !) A remplir, découper puis nous renvoyer ! Nom & Prénom.......................................................................................................................................................... Date de naissance................................................................ Adresse................................................................................................................................................................................ NPA-Lieu. ............................................................................................ E-mail..................................................................................................................................................................................... Téléphone.......................................................................................... Formule désirée MA MB MC MD Indiquez dans l’ordre vos cadeaux choisis pour l’abonnement :.................................................................................................................................... Comment avez-vous découvert Murmures ?.................................................................................................................................................................................................. Nom & prénom du parrain ?..................................................................................................................................................................................................................................................... Pour la Suisse Helvetic'Arts Murmures Magazine Case Postale 54 CH - 1211 Genève 28 Tel. : ++41 22 / 796 23 61 Fax : ++41 22 / 796 23 69 [email protected] www.murmures.info www.helveticarts.com Compte Postal : 17-614254-0 Pour la France Contactez-nous par e-mail [email protected] ou sur notre site internet www.murmures.info Arts Plus d’articles sur www.murmures.info/arts Tous photographes ! Du vacancier au photo reporter, du teenager au policier, du chirurgien au grand artiste, personne n’y échappe, le numérique est partout. Finis les débats sans fin entre les derniers mohicans de l’argentique et les accros du numérique. Les faits sont là et sans appel : la photo numérique est devenue un véritable phénomène social qui a contaminé toutes les couches de la société. Alors tous photographes ? Le Musée de l’Elysée tente de saisir cette (r)évolution. Interactivité et communication sont les maîtres mots du photographe digital et de cette exposition. La multiplication des types d’appareil, la chute de leur prix, leur échange et stockage devenu aussi facile qu’un simple click sur internet ont largement mis au placard nos vieux 24x36. Même les téléphones portables s’y mettent. Jamais la photographie n’a été si accessible, de quoi faire trembler les professionnels et les fabricants traditionnels. Qui a oublié les images du 11 septembre ou du tsunami ? Six années ont passé, mais ces images restent obsédantes. La plupart de ces photographies provenaient d’amateurs. Le photojournalisme-citoyen est né. N’importe qui peut se prendre pour un grand reporter ou pour un paparazzi traquant les déboires de Britney Spears. On estime que 80 % des images sur Internet ont trait au sexe. La pornographie et la violence ont envahi le numérique. A visionner sous les toits de l’Elysée, les Pixel babes érotiques Paris Hilton ou Natacha Merritt et l’exécution de Sadam Hussein. Jusqu’où aller ? Faut-il limiter ce foisonnement créatif et libertaire ? L’exposition brouille encore plus la limite entre l’amateur et le professionnel, en permettant à une série de photos prises par le public d’être exposées. Pour ceux qui veulent se sentir comme un Depardon ou un Cartier-Bresson, rendez-vous absolument sur le site www.tousphotogaphes. ch. Chaque internaute peut y charger ses propres photographies. Ces images seront projetées sur les écrans du musée. En retour, le participant recevra une photographie prise par webcam de son image telle que montrée au public du musée. A l’heure des blogs, des albums électroniques, des Youtube ou Myspace, de nouvelles communautés apparaissent Des lieux où les photographes de l’instantané se réunissent. Alors, photographes de tous les pays, unissez-vous ! Jusqu’au 20 mai 2007 au Musée de l’Elysée Fabrice www.elysee.ch La Belgique dévoilée Le regard mélancolique, perdue dans ses pensées, une femme se tient debout, énigmatique, dans une robe diaphane. Le rêve et la poésie face à une Belgique en pleine industrialisation et matérialisme. Avec ce portrait de sa sœur, Fernand Khnopff s’inscrit dans un courant novateur, le symbolisme. Trois autres courants sont à découvrir sur les différents étages de l’exposition : l’impressionnisme, le néo-impressionnisme et l’expressionnisme. Le groupe des XX, formé à Bruxelles en 1883, exerce pendant plus de dix ans un impact décisif sur l’art belge et européen. Défendant de nouveaux talents, ce cercle se place en rupture avec l’art officiel. Quelques peintres gravitent alors autour d’Octave Maus. L’association de la Libre Esthétique lui succède en 1894 et continue d’organiser des expositions d’art moderne et indépendant jusqu’au début de la Première Guerre mondiale. En collaborant avec les principaux artistes étrangers, en trouvant de nouvelles formules d’exposition pour l’art contemporain, en suscitant l’intérêt pour le modernisme, ces deux groupes ont donné à Bruxelles un éclat artistique digne de Paris, Londres et Bruxelles. Pour tous ceux qui ont le sentiment que cet éclat n’a pas réussi à pénétrer les frontières de notre Helvétie et dont leur connaissance de l’art belge se limite à l’art de la frite, cette exposition est salvatrice ! Portrait de Marguerite Khnopff, de Fernand Khnopff Jusqu’au 28 mai 2007 à l’Hermitage Fabrice www.fondation-hermitage.ch Isabelle Lutz Du bout de ses doigts chargés d’émotion, Isabelle Lutz disperse ses couleurs sur la toile et des personnages se mettent à exister dans la matière picturale. Une peinture en mouvement, toujours métamorphosée par les gestes de l’artiste. Des corps baignés de solitude surgissent peu à peu, souvent représentés avec crudité, sans complaisance. Des êtres complexes et ambigus en même temps décharnés mais aux formes rondes et charnues. A la fois repoussants et attirants. Leur existence charnelle et érotique s’incarne dans des décors minimalistes, parfois inexistants. 36 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Mais au-delà d’un espace réaliste, c’est une pensée qui est à l’œuvre dans chaque toile. Belle de nuit Isabelle Lutz a commencé à peindre des oeuvres plutôt surréalistes et narratives puis s’est tournée vers une peinture plus expressive. Un travail qui ne cherche pas à séduire, mais propose au spectateur quelque chose de déstabilisant, comme un miroir de notre propre médiocrité, de ce qui fait de nous des ‘humains, trop humains’. Isabelle Lutz cherche à gratter la surface des apparences, découvrir ce qui se cache derrière nos vies formatées et convenues. Sa peinture donne à ressentir une explosion de sentiments hors des contraintes culturelles ou intellectuelles. Une invitation à la liberté. Cyril www.isabellelutz.com Avec le soutien de la République et canton de Genève PQÏSBEFMBVTBOOF TBJTPO DPOUSFWFOUT FUNBSÏFT UIÏÉUSFEFCFBVMJFV MVDJBEJMBNNFSNPPSEPOJ[FUUJ MBCPIÒNFQVDDJOJ DBSNFOCJ[FU NÏUSPQPMF MBDIBVWFTPVSJTTUSBVTT MFTNPVUPOTCMFVT[BNCFMMJ HJVMJPDFTBSFIBFOEFM 13*9%&41-"$&4%&Ǜ®Ǜ 5Ǟ88801&3"Ǜ-"64"//&$) "CPOOFNFOUTjËMBDBSUFxTPVTDSJQUJPOEÒTMFBWSJM 'BJUFTWPUSFJUJOÏSBJSF Livres François Rouiller, un passeport pour les étoiles Après l’obtention du Grand Prix de l’Imaginaire pour son essai ‘100 mots pour voyager en science-fiction’, l’auteur et dessinateur vaudois François Rouiller nous confie plus qu’une partie de son savoir : une bonne dose de sa passion. Compte rendu d’une interview ‘on the road’, le lendemain même de la cérémonie, en présence d’autres festivaliers. Comment t’est venue cette passion pour la SF ? Probablement d’une vie antérieure car je crois que j’ai eu cette passion depuis tout petit. Le premier dessin que j’ai conservé, le plus vieux de ma production, représentait des animaux dans la Lune, donc je crois que j’ai toujours baigné dans la science-fiction. D’où as-tu tiré les informations pour écrire ton recueil ? En fait, le choix des sujets est plus une affaire de cœur qu’une affaire d’information parce que j’ai vraiment d’abord parlé des œuvres que j’aime bien ou qui sont des incontournables de la SF. C’est en fonction de ces choix personnels très subjectifs que j’ai bâti tout un parcours dans la science-fiction, mais je n’ai pas d’emblée choisi un canevas ou une théorie générale de ce genre littéraire. Je suis vraiment parti des œuvres pour aborder le domaine. Qu’est-ce que cela t’a fait de recevoir ce prix ? La question était déjà imprimée ! (rires) Tu étais dans le coup ! Vous étiez tous dans le coup et vous ne m’avez rien dit ! (rires à nouveau) Cela m’a fait plaisir surtout, comme je l’ai dit hier déjà, parce que ce bouquin a été fait par un éditeur qui ne publie pas de science-fiction, qui ne connaît pas le domaine, mais qui m’a donné carte blanche pour en parler. C’était destiné à un public généraliste, j’espère que c’est effectivement le cas. Il y a en plus la satisfaction supplémentaire d’avoir aussi intéressé le milieu de la SF. Le prix, c’est un peu cette marque d’intérêt de la part du milieu et ça m’a fait très plaisir. 38 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 On cherche souvent à définir la sciencefiction suisse. Certains prétendent que celleci se différencierait de la SF française par son côté plus ‘neutre’, sous-entendu plus pour le plaisir que pour des revendications (de gauche ou féministe par exemple) ou des dénonciations. Qu’en penses-tu ? Je pense qu’il y a aussi dans la SF suisse, peut-être pas la plus récente, cette dimension politique. Et il y a aussi d’autres dimensions politiques, pas seulement de gauche, d’autres ouvrages appartiennent plutôt à la droite. Au niveau féministe je ne sais pas si la revendication fait partie des textes actuels mais je ne crois pas qu’on puisse la tiper. A mon sens, il n’y a pas de courants de pensée qui qualifierait la sciencefiction suisse et qui en ferait une production vraiment spécifique. Je pense que la sciencefiction suisse est globalement une science-fiction francophone, mais on pourrait peut-être lui trouver des accointances avec d’autres domaines. Je pense qu’une des influences de la sciencefiction suisse, c’est quand même indirectement celle de la Maison d’Ailleurs et celle de Versins qui ont beaucoup influencé sur place ceux qui prétendent vraiment écrire de la science-fiction. Cela a marqué le paysage. Mais ça, c’est un gros puits gravitationnel local et je ne sais pas si tous les auteurs, et en particulier les derniers venus, y tombent nécessairement ou sont nécessairement attirés. Je pense que les influences sont diverses et pour certains ça peut être une science-fiction beaucoup plus internationale. Il y a aussi les influences du fantastique et de la fantasy qui pèsent sur certaines créations. En fait, j’arrive difficilement à trouver un point commun à tous les auteurs suisses. C’est bien dans un sens, parce que ça permet beaucoup de diversité. Si on était tous en train d’écrire des trucs dans le même sens ce serait un peu triste. Parlons un peu de toi. Tu es essayiste, dessinateur, tu as publié quelques nouvelles, mais aucun roman en revanche. Une raison particulière à cela ? Cela fait partie de mes multiples projets. Un roman, mais aussi une bande dessinée, organiser une exposition, faire une pièce de théâtre, un film, un jeu vidéo ! (rires) Je n’exclus rien, c’est juste une question de temps… et d’opportunités. Et tu es aussi pharmacien. Comment arrivestu à concilier tout cela ? Le truc que j’ai trouvé ces dernières années, c’est une autodiscipline imposée par l’emploi du temps Plus d’articles sur www.murmures.info/livres Hors normes François Rouiller est né dans le canton de Vaud en 1956. En adepte de la science-fiction qu’il est, ce pharmacien n’est jamais parvenu à se limiter au côté très terre-à-terre de sa profession. L’escapade n’a pas pris le chemin des étoiles, mais s’est exprimée sous la forme d’une passion et d’un don certain pour l’écriture et le dessin. Difficile de concilier d’aussi exigeantes activités, en plus de celle de père de famille. Reste que c’est sans produit pharmaceutique, mais avec une certaine réussite, qu’il y est parvenu. Constamment en quête de l’insolite et de l’originalité dans l’ordinaire, cet auteur a publié des ouvrages hors normes, dont ce ‘Stups et Fiction’, essai passionnant sur l’univers des drogues – pharmacien oblige ! – de la science-fiction. Il est aussi membre du conseil de fondation de la Maison d’Ailleurs d’Yverdon, seul et unique musée de la Science-fiction en Europe. Croyez-le, François Rouiller a encore devant lui beaucoup de lieux et autres domaines insolites à explorer et à nous faire partager. Un auteur qui n’a pas fini de nous surprendre… que j’ai au niveau professionnel. Si je me laissais entraîner par les horaires et les nécessités du monde professionnel, que je me laissais bouffer par ça, je ne produirais plus rien. Je suis obligé de m’autodiscipliner et une façon de faire, c’est de m’imposer de me lever très tôt et de travailler une ou deux heures le matin avant d’aller travailler à la pharmacie. deux tableaux. J’ose croire, mais je ne suis pas représentatif de ce qui se produit, que la SF n’est pas qu’un genre littéraire mais une constellation de créateurs et de créations qui va évoluer en fonction des nouvelles techniques d’expressions, des nouvelles attentes du public, etc. Je pense que son développement va se faire en fonction du public et des médias. Sur le plan du contenu aussi, la science-fiction va devenir plus nécessaire car les changements, sociaux et technologiques, sont de plus en plus flagrants et rapides. C’est l’accélération du progrès, qu’on prenne la notion de progrès dans un sens positif ou négatif, peu importe. Donc la science-fiction est non seulement utile, mais devient vraiment indispensable. C’est même le seul moyen d’expression honnête qui puisse vraiment tenir la route dans le monde actuel car elle parle de changement. Et le monde change. C’est donc le moyen d’expression rêvé, il sera de plus en plus présent et de plus en plus nécessaire. Et pour terminer, quelle vue d’ensemble portes-tu sur la SF aujourd’hui ? La même que sur l’univers : en perpétuelle expansion ! (rires) Bibliographie ‘Après-demains’, recueil d’illustrations commentées sur des objets qui pourraient faire partie de notre quotidien dans le futur. (L’Atalante, 2002) ‘Stups et Fiction’ est un essai sur les différentes drogues et autres produits stupéfiants retrouvés au sein des ouvrages de SF. (Encrages, 2002) ‘100 mots pour voyager en science-fiction’ fait découvrir cent thèmes communs ou originaux du monde de la SF. (Les Empêcheurs de penser en rond, 2006) A noter pour les intéressés que les cent dessins parus dans l’ouvrage ‘Après-demains’ (voir encadré) seront exposés au Village du Livre de StPierre de Clages (VS) du 25 au 28 mai prochain, dans le cadre d’un petit festival consacré à la science-fiction et à la bande dessinée. Sinon, comment vois-tu l’évolution de ce genre littéraire ? Je pense qu’il y a un déplacement médiatique qui est de plus en plus flagrant. Si on regarde le public de la science-fiction et qu’on le chiffre, on voit que la majorité, ce n’est pas des lecteurs, c’est surtout des amateurs de jeux, des amateurs de films. Cela ne veut pas dire que la sciencefiction écrite n’a pas d’avenir. Elle aura toujours de l’importance car il s’agira d’écrire des scénarios, pour la bande dessinée, pour les films, les jeux, etc. Je pense qu’un fond d’écriture sera toujours présent dans la science-fiction même si le genre roman, le genre nouvelle va évoluer pour coller à cette interaction entre image et écrit. C’est pour cela que personnellement, je m’intéresse au niveau créatif à la bande dessinée, parce que je peux difficilement dissocier l’image du texte. Là, j’ai passé deux ans à écrire, et tout à coup j’ai envie de revenir à l’image. J’aime jouer sur Pour des exemples de ses illustrations, je ne peux que vous recommander son site, il en vaut la peine : www.noosfere.org/rouiller Vincent G. Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 39 Livres Plus d’articles sur www.murmures.info/livres Autour de ma mère éd. Zoé Sixième roman de la romancière genevoise Catherine Safonoff, cette chronique très personnelle est un carnet de bord tenu plusieurs années durant qui rapporte deux deuils : celui d’une mère âgée qui perd la tête et dont la narratrice tente de gagner l’affection, et celui de l’amour perdu d’un homme. Au fil des pages, on suit la narratrice dans son quotidien, La marche du loup Catherine Safonoff Olivier Sillig que ce soit dans ses travaux de jardinage, dans ses promenades à pied ou à vélo, dans ses réflexions, dans ses souvenirs d’enfance, dans ses observations sur ce qui l’entoure, et surtout dans son rapport à cette mère, personnage central. Ce texte, constitué de fragments d’une vie réunis en petits paragraphes courts et non chronologiques, se lit comme un poème, et par conséquent, n’est pas forcément facile d’accès à tout un chacun. Katia Margraf Balades dans les vignobles de Suisse romande E.Hobmeier/B.Koelliker éd. Le Matin/Favre Avis aux randonneurs gastronomes ! Dans cet ouvrage, deux spécialistes en œnologie vous proposent une idée originale : de splendides balades dans les coteaux romands (Pays des Trois lacs, Léman, Valais, pied du Jura…). Vingt-deux itinéraires sont détaillés, avec à chaque fois une explication sur le vin de la région, les beautés que vous pourrez apercevoir lors de votre trajet et toutes les informations nécessaires pour préparer votre promenade, entre adultes ou en famille. Et comme entre boire et marcher, pas besoin de choisir, les adresses de caves et restaurants où s’arrêter pour déguster ne sont pas oubliées ! Pour couronner le tout, le guide est vraiment très joliment illustré par des photos qui donnent déjà l’impression d’y être. Vraiment très sympa. Isandre Dans le ciel des bars Joseph Incardona éd. Pocket Dans ce recueil de nouvelles, le Lausannois Joseph Incardona laisse le lecteur faire connaissance avec une galerie de paumés solitaires, de perdants, de vilains naïfs et d’amoureuses déçues, saisis au moment même où leur vie va basculer dans l’horreur ou le néant. Le côté grotesque des ambitions, de la recherche de l’argent ou du bonheur donne aux récits un certain CONCOURS humour grinçant. Tenant à la fois du roman noir et de la comédie de moeurs, ces nouvelles mettent en scène la routine qui tue, parfois au sens propre, mais qui, le plus souvent, sert à justifier l’absence de sens de la vie. L’usage du style indirect libre permet au narrateur de coller aux personnages et à leur langage cru ; il permet aussi au lecteur de se rapprocher d’eux, de les comprendre dans la brièveté de l’instant. Imma O. Aznar réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles éd. Encre fraîche En l’an mille, Wolfgang, un jeune garçon muet aux cheveux rouges rejeté par les siens, fait alliance avec les loups. Devenu adulte, il sera un redoutable chef de bande, sous le nom du Loup Rouge, terrorisant une région gouvernée par un enfant Duc hermaphrodite qui ne supporte pas de le savoir en liberté. Commence alors une traque sans merci. Œuvre inclassable, surprenante, le deuxième livre d’Olivier Sillig fascine. Entre la fable traditionnelle, le conte fantastique et le récit historique, l’écrivain nous entraîne sur des chemins ténébreux dans une histoire aussi belle que cruelle. Avec des phrases courtes comme autant d’images d’un rêve (cauchemar) éveillé, ce livre en déroutera plus d’un, mais ‘La marche du loup’ est au final une expérience de lecture unique. Fascinant. Jean-Yves Passeport Loisirs 2007 éd. Général Média Pour sa troisième édition, le Passeport Loisirs propose une nouvelle fois un guide de loisirs associé à des réductions non négligeables. En effet, le principe est simple : pour chaque entrée payante de l’une des cent quatre-vingt excursions proposées en Suisse romande et en France voisine, une entrée est offerte, et cela est valable pour un groupe jusqu’à six personnes. Joliment présenté avec des images, ce guide est facile à utiliser et donne plein d’idées de sorties sympa entre amis, en couple ou en famille, telles que musées, parcours de golf, parcs animaliers, centres thermaux, etc. Il offre l’occasion idéale de découvrir des coins de Romandie qu’on ne connaissait pas encore et qui proposent de belles surprises pour nos temps libres. Un guide parfait pour toute l’année ! Katia Margraf Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Autour de ma mère Catherine Safonoff Editions Zoé 40 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 La marche du loup Olivier Sillig Editions Encre Fraîche Dans le ciel des bars Joseph Incardonna Editions Pocket Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 41 Voyage Berne, capitale fédérale se rendre dans On voyage peu en Suisse, sauf peut-être en hiver pour commune, trop e, Suiss la les statio ns de ski des Alpes . Trop chère éennes, europ sœurs ses à arée pas assez exotiq ue. Il est vrai que comp autant pour rêt d’inté ée Dénu notre capitale fait un peu pâle figure . du liste la sur ite Inscr notre Berne natio nale ? Pas vraiment. des a l’Aar de bord du ville la patrimoine de l’UNESCO depuis 1983, ? Pas facile , charmes bien insou pçonnés. Une page pour convaincre mais relevo ns le défi… Bien sûr, et comme dans toutes villes, il y a les traditionnels beaux bâtiments à visiter. A tout seigneur tout honneur, le Palais Fédéral est, bien entendu, le plus renommé. Trônant devant une grande place , inaugurée il n’y a pas si longte mps dans sa nt domin e nouvelle versio n piéton ne, le siège de notre gouve rneme l’autre Ours, aux Fosse la à t une longu e avenu e le reliant directemen de eurs amat les lieu, haut ce grand symbole de la cité. En dehors de à ou drale cathé la à resser belles architectures peuve nt aussi s’inté citer ne pour , siècle me treiziè cette église dite ‘franç aise’ datant du que ceux- là. Autre éléme nt que peu de gens connaissent : mit au point c’est bien dans cette ville qu’Albert Einstein ité au début sa fameuse formule E=mc2 et la théorie de la relativ rique de Histo e du siècle dernier. Pour le commémore r, le Musé vie et la tant Berne propose une exposition permanente racon que ainsi écrits l’œuvre du célèb re scientifique . Des documents s petite des que s divers petits films retrac ent son parco urs, tandi vertes décou ses expériences permettent d’expliquer par la pratiq ue èle au Musée et théories. Et si tout cela reste trop ‘relatif’, en parall rétrospective une est organisée jusqu’en octob re de cette année des découvertes de la physiq ue, des débuts de l’humanité jusqu’à nos jours. Ici encore, c’est exemples à l’appui et par expérimentation directe de tout un chacu n que l’on (re)découvre les développements qui ont permis, petit à petit, les avanc ées techn ologiq ues et la compréhension du monde que nous possédons aujou rd’hui. pas oublie r La culture et les scienc es c’est bien joli, mais il ne faut acles. spect de et que notre capitale est aussi une ville de fêtes s sacré de d’être Après tout, les Suisses allemands ont la réputation et jazz de l annue fêtards. Entre le traditionnel Carnaval, le festival ue pas. Et les grandes affiches du Gurte nfestival, le choix ne manq stade de du ion ce n’est pas près de s’arrêter là, car depuis l’inaugurat pour ordre er premi Suisse, la ville s’est dotée d’une infrastructu re de on positi la que in ce qui est de l’organisation de conce rts. Il est certa de re nomb bon r centrale de la ville sur les cartes du pays va incite e y a vu se produire Bon Jovi, une ville qui groupes à y faire escale . L’année passé On n’en a pas réelle ment consc ience , mais Berne est mais à la Bern Arena ) et on y sous silenc e la Robbie Williams (Pearl Jam aussi, fait la part belle aux animaux. On ne saurait passe r Autant dire que ce n’est pas n qui lui a attend Genesis pour le mois de juin. célèb re Fosse aux Ours, animal emblématiq ue du canto plaindrons de ne pas avoir à faire se transformer nous, pauvres Romands, qui nous donné son nom et son drapeau, fosse qui va d’ailleurs Ajoutez à cela des clubs pour de créer un le tra jet jusqu’à Züric h pour y assister ! sous peu sous un nouvel agenc ement. En effet, le projet rts où défile nt toutes sortes s. Celui -ci tous les goûts et des salles de conce véritable Parc aux Ours a été lancé il y a quelq ues année divers, sans parler des bars e de 10’000m2 de groupes pour un public tout aussi devrait permettre aux animaux de disposer d’un espac eaux de l’Aar. branc hés qui éclose nt un peu parto ut… où ils pourront se déplacer librement et avoir accès aux sein de la cité. L’animal retrouve ainsi la place de roi qu’il mérite au certaine considération notre és : en hiver, Alors, verdict, elle ne mérite pas une tromp pas sont Les ours d’ailleurs eux-mêmes ne s’y pas historique ni extrao rdinaire, mais elle est ‘ils y Berne’ ! Et si les ours ne capitale ?! Elle n’est dans sa vie, c’est certain. Après, bien suffisent pas, la ville à visiter, au moins une fois … égale ment entendu, maîtriser le dialecte, c’est mieux propose un jardin zoologique , histoire de renco ntrer www.b ern.ch Vince nt et s’info rmer sur la faune au cours d’une belle balade. Enfin , pour soign er tout ce petit monde, le Tierspital à proximité offre ses soins tout en formant CONCOUR S nos de l’ense mble rése rvé aux abo nnés envoyant vétérinaires . Diffic ile de guid es Peti t Futé suivants en Gagne un exemplaire d’un des nombre de Le sse. demander plus… adre mur es.i nfo avec ton un mail à : con cou rs@ mur t Futé né pour ce numéro. Merci au Peti conc ours est limité à cinq par abon 42 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Photos : © Bern Tourismus l’occasion Ce numéro spécial de Murmures était sans aucun doute tie, trop Helvé chère notre ou jamais de prése nter la capitale de Zuric h et ve Genè de profit méco nnue, voire même dédaignée au pays. du villes dans le cadre très select des grandes Plus d’articles sur www.murmures.info/voyage Le Chablais dans un cadre naturel, les trois kilomètres du et villages du parco urs vous emmènent à la découverte des villes “physique”, moins Valais . On s’y perd avec délice ! Dans un domaine d’activités é FunPlanet à Villen euve offre une grande variét e, jeux grimp de sous un même toit : karting, billard , bowling, mur visites des ez électroniqu es, pas moye n de s’ennuyer ! Si vous préfér e dizain d’une plus plus calmes, rendez-vous au Swiss Vapeu r Parc, où ble agréa une pour de locomotives à vapeu r miniatures vous attendent de cinquante balade, ou allez visiter les mines de sel de Bex : plus de découvrir kilomètres de galeries soute rraines vous permettent on du sel oitati les éléme nts les plus spectaculaires des modes d’expl uer : manq pas ne à utilisés depuis 1684. Autre grande visite culturelle reux, Mont de n. Bâti sur un îlot rocheux près Pour les adeptes de ski, le château de Chillo ifique sur le lac et les montagnes en arrière magn vue une les Portes du Soleil sont offrant vraiment un tour (guidé ou pas) pour découvrir une destination idéale : le plan, ce site mérite e au XVIème siècle . plus grand domaine skiable l’histoire du XIIèm international et relié du la conception de vacan ces ne passe pas par des monde compte pas moins Mais pour ceux dont plutôt par la détente et le ressou rceme nt, le de 650 km de pistes et 228 activités sportives mais centres thermaux : les bains de Lavey et les installations de remontées Chablais compte deux d’Iliez. Situés dans des cadres naturels d’une mécaniques sur quato rze Thermes Parc Val es sont parfaits pour se refaire simple ment beauté époustouflante, ces deux centr statio ns de montagne en Suisse et en Franc e ! C’est tout peu de soi. e ne pratiq ue une santé et profiter de s’occu per un imme nse ! Par ailleu rs, n’oubliant pas que tout le mond pistes de ski de pas le ski alpin, le domaine compte encore 243 km de r des journées Deux spécialités gastro nomiq ues passe quoi De fond et 385 km de sentie rs raquettes. sportives ne méritent d’être mentionnées sur bien remplies ! Mais dans le Chablais, les activités déborde de cette page : le fromage de chèvre, s’arrêtent pas avec la fonte de la neige . En été, la région Dents du Midi, qui est très répandu dans la région possibilités de rando nnées, dont le fameux Tour des km, prése nte et qui se déguste par exemple dans une rando nnée de plusieurs jours qui, sur enviro n 42 ges de toute une salade de chèvre chaud sur une une impressionnante richesse écologique et des paysa peuve nt aussi terrasse au soleil, et la Salée de la beauté. Mais ce n’est pas tout : les plus aventureux ente, rien que vallée d’Illiez, un gâteau qui n’a de faire de l’escalade, du rafting, du deval kart, du parap à base de cannelle, de Via Ferrata de salé que le nom puisqu’il est fait ça ! A mi-chemin entre la rando nnée et l’alpinisme, la e heures idéal. Miam , de quoi urs que l’on sucre et de beurre et constitue un quatr Tière offre égale ment une bonne expérience ; ce parco échelons fixés se léche r les babin es ! escalade à pied sur un site escarpé est facilité par des sont assurés à même la roche . Les utilisateurs, adultes et enfants, dans la région au printe mps du, la région Diverses manifestations vous attendent enten Bien . câble en permanence par un baudrier et un d’Or, les combats de reines à des heures de et été : rien qu’en juin, il y aura le Bol ce sera la compte encore bon nomb re de sentie rs pédestres pour Sassex, le Rallye du Chablais au Val d’Illiez ; et en juillet le lac (entre balades dans un cadre naturel et enchanteur. lacs fête d’été aux Portes du Soleil, la course des deux etc. eret, Bouv du é lacustre te plusieurs Léman et le lac de Tanay), le march me. touris Très axée sur le divertissement familial, la région comp du e site de l’offic du Chablais”, Tout le programme est visible sur le parcs de loisirs réunis sous l’emblème “Les sept merveilles aquatiques dont le fameux Aquaparc, l’un des plus grands parcs tous plus www.c habla is.info gans tobog sept de indoo r d’Europe avec entre autres plus Katia Margraf et une piscin e décoiffants les uns que les autres, une rivière à courant ingolph et Point à vagues. Deux parcs d’ave nture , Cimes Story à St-G dans les arbres urs parco des Sud à Champoussin, vous proposent urs avec une toujo et nnes, par divers moye ns : câbles, cordes, tyrolie garantie de sécurité. De quoi vous prendre CONCOUR S pour Indiana Jones quelq ues nfo rése rvé aux abo nnés pendant mail à : con cou rs@ mur mur es.i ss Vap eur Par c en envoyant un Swi ou e ur Parc ntur Ave Vape s the Swis , yrin heures ! Pareil pour le ture Lab éro. Merci à Laby rinthe Aven Gagne une invit ation pour le é à cinq par abonné pour ce num limit est ours conc de bre Labyrinthe Aventure : nom avec ton adresse. Le Photos : © Chablais Tourisme n, la région du Située à l’entrée du Valais, au bout du lac Léma agnes, dont mont et lac entre Chablais est magnifique ment placée et offre un m, 3300 à nent les fameuses Dents du Midi qui culmi ger les héber pour e connu ut panorama à coupe r le souffle. Surto ale, et ation intern mée renom Portes du Soleil, domaine skiable de eret, Bouv le lac, du bords une des seules statio ns balnéaires des des séjour un r visiteu au t cette région haute ment diversifiée prome es ludiqu ves, sporti tés activi s plus agréables agrémenté de nomb reuse : saison toute en ce et e, et culturelles qui plairo nt à toute la famill , loisirs de parcs au, châte d’un ski, rando nnées, VTT, croisière, visite Nous ici. e mond le tout pour bains thermaux… Il y en a vraiment lémanique… sommes donc partis à la découverte de cette région Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 43 Voyage Fribourg ges, de voir Envie de changer d’air, de découvrir de beaux paysa s bâtisses ? vieille des reux quelq ue chose dont on se souvie nt ? Amou un millie r c’est -Ville’, Basse ‘la La vieille -ville de Fribo urg, appelée aussi rvées conse bien eoises bourg de maiso ns enté, tourm et esque pittor dans un site la de vallée nde profo la t surplo mban qu’un illante accue Plus e’. rivière ‘Sarin musée , c’est une petite ville dans la ville, ambiance chaleureuse et amicale garantie. Chez les Bolzes (habitants de la Basse -Ville) une amitié c’est jusqu’à la mort et même après… A noter que pour accéder depuis le centre-ville au quartier de la Neuveville, vous pouvez soit desce ndre de multiples escaliers (le plus rude c’est de les remonter…), soit prendre le bus ou encore mieux prendre le funiculaire . Construit en 1899, il relie le quartier de la Neuveville au centre-ville . C’est l’uniq ue moye n de transport en Europe dont la force motrice est fournie par les eaux usées de la ville. Si après avoir visité la Basse -Ville, vous désirez encore vous prome ner, la vallée du Gottéron est un itinéraire accessible à tous… A noter que aux trésors à l’offic e du tourisme propose égale ment des chasses d’appareils és travers la vieille -ville. Le principe est le suivant ; équip les images uisez photos instantanés, de plans et de conseils, reprod Fribo urg de vale des différents monu ments de la vieille ville médié e et graph photo et répondez à un questionnaire. Vos talents de prix un tra remet d’explorateur seront jugés par un guide officiel, qui huit um minim au au meilleur groupe. Seul petit bémol, il faut être perso nnes et réserver dix jours à l’avan ce. , de l’Auge La ‘Basse’ c’est entre autres trois quartiers : celui du Bourg pond corres Bourg Le re. et de la Neuveville. Chacun a son histoi il ne pées, escar es falais aux e au quartier Zaehringie n de 1157. Grâc en, Stald Le s. étroit côtés nécessita une fortifi catio n que sur ses deux par ouest côté le , porte du côté est, était atteignable par une naturel, comblé portes précédées de ponts qui enjambaient un fossé ville et fortifié la à oré incorp au XVe siècle . Le quartier de l’Auge fut celle- ci ; la de tion fonda la peu après côté de la l’autre de rons, rue des Forge du XIIIe milieu qu’au fut le Sarin e, ne défendu était Milieu du pont siècle . Le par la Berne de pont le , par une porte Le 1838. en jusqu’ hes Mouc des tour-porte et Berne de pont le entre rt, premier rempa au lait dérou se stins, Augu des le couve nt milieu de la rangée ouest des maiso ns, de la rue d’Or, le second directement au bord de la rivière . Le quartier de la Neuveville, qui possédait des industries au fil de l’eau, fut fortifié au XIIIe siècle par une palissade, remplacée au siècle suivant par un mur d’enc einte. La porte de Bourguillon , la porte de la Maigrauge et une partie du rempart existe nt encore; les portes qui conduisaient à la rue de la Neuveville ont disparu. où se déroule Fribo urg n’est pas qu’un e jolie vieille ville, c’est le lieu carnaval des ‘le chaqu e année le Festival Internatio nal du Film, fantastique … nce Bolzes’ avec de nomb reuses Guggen et une ambia ; le principe l’Auge Il ne faut pas non plus oublie r les douze heures de de l’année long au est simple , il y a plusieurs équipes qui créent tout heures. douze er des chars tande met qui se relaie nt pour pédal Ambiance garantie… Vous y trouvez aussi de nomb reux musées. L’Hôtel Ratzé abrite la plus grande collection suisse de sculptures de la première moitié du XVIe siècle . Dans l’ancie n abattoir, on peut découvrir les oeuvres de Delac roix, Courbet, Marc ello, Hodle r, Crotti et Tingu ely. Un ancie n dépôt des tramways Saint abrite aujou rd’hui l’Espace Jean Tingu ely - Niki de l’Abondance de Phalle . L’œuvre maîtresse, le monu mental ‘Retable du bâtiment. l’axe e occidental et du Merc antilisme totalitaire’ occup à coudre ines mach Au musée de la machine à coudre, plus de 250 gers, ména areils sont prése ntées ainsi qu’un e collection uniqu e d’app une et âges les s aspirateurs mécaniques, fers à repasser à traver ifique magn cadre collection d’objets insolites sont exposés dans un ues années du XIIe siècle . Le musée de la bière, installé depuis quelq nte de prése inal, dans les ancie nnes caves de la Brasserie Card par létée comp être nomb reux objets ancie ns. La visite du musée peut mise et bière la de une prése ntatio n de la brasse rie actuelle, brassage en bouteille. On ne s’ennuie pas à Fribo urg ! www.fribourgtourisme. ch Aude Destinations proches ou lointaines, touristiques ou peu connues, la collection Cap sur vous offre un catalogue de plus de 70 destinations de par le monde. 44 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 [email protected] Le parc de loisirs familial préféré en Europe www.europapark.fr ASSOCIATION ACTIVE DANS L’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES DEPENDANTES DE L’ALCOOL A BESOIN DE VOTRE SOUTIEN FINANCIER. CCP 12-1097-2 www.Croix-Bleue.ch Tél. 022 320 41 00 Dès le 31 mars à Europa-Park Un cocktail d’attractions inédites pour la nouvelle saison ! • un voyage interactif et fantastique avec la nouvelle attraction familiale « A la découverte d’Atlantis » • des découvertes et des expériences dans la « Maison de la science », un espace ludique et didactique pour les petits curieux (ticket séparé ou combiné avec l’entrée au Parc) • du dépaysement et de la détente avec l’ouverture en juillet d’un 4ème hôtel thématique 4**** Plus de 100 attractions et spectacles, dont le grand huit « Silver Star » lancé à plus de 130 KM/h, le grand huit aquatique « Atlantica SuperSplash », le Tournoi des Chevaliers etc … A consommer sans modération ! Réservation Europa-Park Resort : En bus : www.europapark-express.ch ou www.europaparkexpress.ch www.railaway.ch www.hotelplan.ch Ligne d’information 0848/37 37 37 · Autoroute A5 Bâle - Karlsruhe · Sortie 57b Europa-Park Ouvert tous les jours du 31.03.2007 au 04.11.2007 et du 01.12.2007 au 06.01.2008 (sauf 24/25.12.2007). 7kZ_e]k_Z[$ Le guide multimédia de la ville de Bern. Voir Bern. Ecouter Bern avec l’iPod-Audioguide. Il vous dirige vers les plus beaux endroits de Bern. Et il vous raconte en mots et en images tout ce que vous devez savoir sur les curiosités de ce patrimoine mondial de l’UNESCO. Profitez de cette petite merveille multimédia et découvrez Bern à l’aide d’instructions précises, accompagnées de la musique de célèbres compositeurs bernois. L’iPod-Audioguide peut être loué contre dépôt dans le Tourist Center à la Fosse aux ours et le Tourist Center dans la gare. 8;HDJEKH?ICKI T +41 (0)31 328 12 12 F +41 (0)31 328 12 77 BernInfo.com, [email protected] Technologie Logitech : Vingt-cinq ans d’une belle réussite ! Entreprise suisse fondée en 1981 par Daniel Borel, Logitech continue de concevoir, de fabriquer et de commercialiser des périphériques personnels qui permettent de travailler, jouer et communiquer de façon efficace dans le monde numérique. Des produits innovants souvent primés pour un excellent rapport qualité prix. indiscutables du marché des WebCams et il était logique pour deux leaders de collaborer ensemble sur un tel projet. La grandeur d’une telle entreprise qui peut se permettre de s’allier à un autre leader est en fin compte le plus important pour deux entreprises internationales afin d’agrandir toujours plus le marché. Microsoft est aussi l’un de vos concurrents dans le secteur des claviers et des souris. Comment se fait-il qu’une telle collaboration puisse avoir lieu ? Cette entreprise helvétique reconnue dans le monde entier acquiert également des périphériques supplémentaires conçus pour de nouvelles applications, telles que les jeux vidéo, le multimédia et les communications audiovisuelles sur Internet. De plus, Logitech propose, parmi les produits de commerce de détail, des périphériques personnels pour d’autres systèmes que les ordinateurs, notamment les consoles de jeux, les lecteurs audio portables, les téléphones portables et les systèmes multimédia. C’est en effet 88.4% du chiffre d’affaires de Logitech que représentent les activités de commerce de détail. Assurant ainsi une gamme de produits diverse et de qualité simplement grâce au fait d’avoir choisi un modèle d’entreprise permettant d’associer à sa force d’ingénierie et de fabrication interne des technologies et des produits complémentaires par le biais d’acquisitions et de partenariats industriels stratégiques. Des produits surprenants et innovants qui font le prestige d’une entreprise helvétique reconnue dans le monde entier. Sandro Isteri, General Manager, nous parle de Logitech ! Comment expliquez-vous le succès de votre société malgré le nombre impressionnant de concurrents ? L’innovation, le design et la qualité sont des points importants qui ont permis à Logitech de connaître un tel succès depuis quelque temps déjà. Un partenariat surprenant et innattendu a vu le jour entre Logitech et Microsoft en matière de messagerie vidéo. Est-ce qu’il a porté ses fruits ? Oui, ce partenariat était en principe pour le lancement de MSN Messenger. On savait pertinemment que MSN allait exploser. Microsoft savait aussi que nous étions les leaders 46 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Leur idée principale était de promouvoir MSN et surtout pas de vendre plus de WebCam Logitech, leader mondiale des WebCam, parce que finalement c’est le consommateur qui décide quelle WebCam il va acheter. Pour Microsoft c’était vraiment un plus de travailler avec nous et par la même occasion un plus pour l’image de Logitech avec comme but commun aux deux entreprises de donner une puissance dès le départ au projet. Après le grand succès de la visioconférence qui a été intégrée dans MSN Messenger, quelles seront les prochaines avancées technologiques que Logitech pourrait anticiper ? Je pense qu’il y a deux acquisitions qui sont à la base des prochaines avancées technologiques. C’est ‘Harmony’, la télécommande universelle que nous avons achetée il y a à peu près deux ans, et ‘Slim Devices’, une nouvelle entreprise que nous avons achetée il y a six mois et qui fait du ‘Music Streaming High End’. Pour ce qui est de l’Harmony, Guerrino de Luca dit toujours que ça va être la souris pour la chambre, ‘The mouse for the house’. Ce sera quelque chose qu’on pourra emmener partout et qui deviendra le centre de contrôle des nouvelles technologies par la même occassion. Vous parliez du streaming musical. Est-ce que vous pensez que le support CD va durer longtemps ? Quel est l’avenir de la musique selon vous ? Très bonne question. Pour être sincère, il se pourrait bien que le support CD soit remplacé par des téléchargements. En même temps, il y a toujours des gens qui possèdent des vinyles à la maison et qui continuent à en acheter. Actuellement, on pense que la qualité CD est excellente ainsi que la qualité DVD pour ce qui est du stockage d’informations en tout genre. Mais je suis d’avis qu’il n’y aura que du streaming dans le futur ainsi que de la musique online, car on voudra toujours transporter et télécharger de la musique ou des vidéo partout grâce notamment à tous les gadgets existants. Par contre, l’ordinateur aura toujours sa place au centre des échanges d’informations et notamment Logitech qui aura une place importante dans l’échelle des transferts de la machine de stockage à une autre ! Logitech annonce très souvent des résultats record. Les nouveaux produits se suivent à une vitesse impressionnante, cent vingt par année. Comment est-ce que Logitech gère une telle croissance ? C’est clair que ça pose certains problèmes. Heureusement nous étions préparés. Nous nous Plus d’articles sur www.murmures.info/technologie Les news Logitech ! Cordless MediaBoard pour Playstation ® 3 S’adressant aux utilisateurs du réseau en ligne Playstation® Network, le clavier Logitech Cordless MediaBoard pour la PS3 simplifie l’installation, la communication et la navigation sur le Web. Il permet aux joueurs de paramétrer des profils, de gérer des comptes, de saisir des URL et d’envoyer des messages texte sans devoir se battre avec le contrôleur de jeu pour naviguer sur le clavier à l’écran. Logitech ® G5 Laser Mouse Conçue pour dominer la partie, elle vous offre des fonctions de pointe, grâce à un moteur laser de 2000 ppp capable de transmettre un nombre impressionnant de 1000 rapports USB par seconde, pour une réponse de précision à des vitesses époustouflantes. Disponible exclusivement chez Logitech, la cartouche de pesée réglable de 36gr de la G5 offre des milliers de variations possibles pour l´équilibre et le poids. Harmony ® 1000 Advanced Universal Remote La télécommande Harmony 1000 active tous les dispositifs nécessaires (jusqu’à 15 composants distincts) et définit les entrées adéquates correspondant aux activités sélectionnées. Avec son écran tactile exceptionnel et ses grandes icônes en couleurs, la télécommande Harmony 1000 crée un nouveau standard en termes d’élégance et de simplicité d’utilisation. sommes juste adaptés. Je crois que les gens qui travaillent pour Logitech ont une façon de travailler très spéciale. Il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui ont cette rapidité et cette efficacité. Le management de Logitech y est naturellement pour quelque chose dans le développement de l’entreprise. Le choix est aussi important au sein de l’entreprise. C’est d’ailleurs pour ça que nous avons des gens un peu partout dans différents sièges de développements dispersés dans différents pays afin d’avoir l’œil partout et voir ce qui est le plus intéressant pour nous afin de ne rien rater. C’est d’ailleurs comme ça que nous avons CONCOURS acheté une petite entreprise qui n’a pas coûté beaucoup et que personne ne voulait. Aujourd’hui, elle nous appartient et connaît un grand succès avec ses télécommandes universelles. Comment se fait-il que Logitech n’ait pas cédé à la tentation de déplacer son siège social ailleurs qu’en Suisse, comme vous l’avez fait pour les centres de production ? Je pense que le siège qui a été déplacé, c’est le siège financier principal qui se trouve aux USA. Nous avons d’autres sièges qui sont des entreprises en Chine. Mais puisque nous avons été fondés par des Suisses, nous avons encore beaucoup de choses qui sont là mais il ne faut pas oublier que nous sommes une entreprise internationale. Ce n’est pas pour enlever quelque chose à la Suisse au contraire, aujourd’hui on a 25% d’étrangers en Suisse, je suis persuadé que sans ces étrangers, Logitech n’aurait pas connu un tel succès. C’est finalement ça, Logitech. On prend le meilleur de tous. On a des sites de recherche partout dans le monde. En Suisse, on développe tout ce qui est sans fil pour les souris ou claviers, tandis que pour l’audio ce sera plutôt aux USA et pour tout ce qui est Gaming ce sera aux USA ou au Japon. Ne pensez-vous pas que le monde virtuel prend trop d’importance dans notre société et qu’une certaine qualité de vie tend à disparaître ? Il faut surtout se poser la question, pourquoi nous sommes là ? Il y a quinze ans, à l’arrivée des ordinateurs, on lisait vraiment dans les journaux que l’ordinateur mettrait tout le monde au chômage. Je pense que c’est bien le contraire qui est arrivé. Actuellement certains ont plus ou moins bien gagné avec l’arrivée des ordinateurs. De manière générale, il faut rester assez ouvert, utiliser et continuer à vivre avec les machines mais en gardant en tête que nous sommes des êtres humains et que nous avons le choix d’évoluer ou pas et surtout de ne pas se faire emprisonner par ce monde virtuel ! Pour vous, quelle est la plus grande avancée en informatique ces vingt-cinq dernières années ? Pour nous, c’est certainement Internet puis le haut débit. Internet a vraiment permis d’exploiter l’ordinateur utilisé jusque-là que pour Word, Excel, etc. Le contenu multimédia est vraiment devenu important avec Internet et maintenant avec tout ce qui est haut débit l’accès au multimédia, son, vidéo, streaming est devenu vraiment incroyable, un vrai deuxième boost de l’Internet. Je pense que sans tout ça notre vie n’aurait pas été la même ! Quels sont les prochains défis de Logitech ? Et vos défis personnels ? A quoi ressemblera le multimédia dans dix ou quinze ans ? J’espère que ça va ressembler à Logitech ! Non, plus sincèrement, on parle de Web 2.0 et pourquoi pas après la version 3.0. Je pense que le multimédia sera plus interactif, il nous accompagnera partout, nous donnant par la même occasion plus de liberté dans ce monde. Daniel Borel disait très bien, ‘Vingt-cinq ans déjà ! Je suis très content. Si on réussit encore vingt-cinq ans, ce sera encore mieux !’ Tout change tellement vite que le défi est présent constamment. Pour nous chaque jour est un nouveau jour, chaque année on veut ressortir cent vingt produits nouveaux et innovateurs. En ce qui me concerne, je suis une petite vis dans une grande machinerie. Mon but est vraiment d’aider, de donner ma contribution pour que Logitech continue à s’agrandir car c’est vraiment une entreprise exceptionnelle ! www.logitech.com David Margraf / Carlos Mühlig réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un ‘Logitech Mobile Freedom Headsets’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Logitech Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 47 PROMOTION JUSQU’AU 30.06.07 HOUSING ½ RACK DATA CENTER GENÈVE 740.–mois, h.t. / HOUSING INFOGÉRANCE SÉCURITÉ ISP Solutions SA - c/o IXEurope - 6, rue de la Confédération - 1204 Genève, Suisse - tél: +41 22 533 04 50 - www. isp-solutions.net y.c. 2Mb/s de bande passante Fiabilité électrique Réseau multi-fournisseurs Sécurité physique machines et données Plus d’articles sur www.murmures.info/technologie Technologie Bluewin : Après le net, la TV ? L’opérateur Bluewin part à la conquête de la télévision après son grand succès avec la connexion à haut débit Internet. Avec un simple boîtier discret, il s’implantera dans le salon, au pied de votre téléviseur, afin de proposer un maximum de services accessibles via une connexion Internet, Bluewin bien entendu ! Bluewin TV 300, c’est le nom de ce premier boîtier commercialisé par Swisscom (Bluewin). Il permet d’enregistrer à tout moment avec une facilité étonnante vos émissions préférées sur un disque dur intégré dans l’appareil ainsi que le programmer à distance par Internet ou par téléphone portable, idéal lorsqu’on oublie d’enregistrer une émission qu’on ne veut pas rater. Un petit boîtier qui pourrait remplacer vos magnétoscopes VHS traditionnels, existants sur le marché souvent doublés d’un lecteur-graveur DVD à des prix pharaoniques. Bluewin propose au contraire un système simple d’utilisation notamment grâce à son guide de programmes qui vous permettra d’enregistrer sans aucune difficulté une quarantaine de chaînes de TV. Pas besoin de cassettes ou tout autre type de format de stockage puisque le boîtier TV 300 possède un disque dur de 160 GB qui permet de stocker jusqu’à 200 heures de programmes. Il permet également, avec sa mémoire tampon, d’arrêter une émission ou un film durant quelques minutes et reprendre là où vous vous êtes arrêtés avec un léger différé, tout de même, si vous ne voulez pas enregistrer tout le film ou tout autre programme TV. CONCOURS L’installation est simple car l’appareil se branche entre la prise murale classique de TV analogique et le récepteur. Une fois l’installation lancée, on navigue dans les programmes proposés à l’aide d’une télécommande qui nous permet de choisir et d’enregistrer d’un simple clic l’émission qui nous intéresse sur le moment ou pour un autre jour de la semaine. Ce guide permet aussi de programmer en une fois tous les enregistrements de séries TV préférées sans souci. Puis, une fois connecté sur Internet, pourquoi ne pas aller plus loin avec TV 300 ? En effet, depuis Internet il est possible aussi d’effectuer des recherches par mots clefs dans le guide de programme. Une option intéressante pour tout cinéphile puisque lorsque vous entrez par exemple, à tout hasard, ‘Smallville’, vous tomberez non seulement sur les prochaines diffusions de cette fameuse série mais encore sur de possibles documentaires sur le sujet. Mais si ce premier boîtier ne vous suffit pas, il ne vous reste plus qu’à vous procurer le deuxième boîtier, Bluewin TV Plus. Ce deuxième boîtier, qui à première vue ressemble en tout point à celui du TV 300, offre encore plus de nouveautés. Par exemple, avec Bluewin TV Plus, une nouvelle possibilité de regarder vos programmes favoris s’offre à vous grâce à l’option ‘image dans l’image’ : cela vous permet de suivre une émission tout en surveillant ce qui se passe sur les autres chaînes grâce à une petite fenêtre qui apparaît sur l’écran. Une autre particularité du Bluewin TV Plus, c’est notamment le fait qu’il ne propose pas seulement une quarantaine de chaînes mais plus de cent. En plus des septante stations de radio, des cinq cents grands films, du sport en direct et des trente chaînes Teleclub. Bien entendu, de telles fonctionnalités ont un prix, qui risque de dissuader ceux qui possèdent déjà un graveur DVD muni d’un disque dur. Au-delà de ces points innovateurs, nombreux sont aussi les points négatifs (selon point de vue personnel), comme par exemple le fait que Bluewin TV ne soutienne pas le système SECAM alors que la plupart des DVD Recorder vendus en Suisse soutiennent les signaux PAL et SECAM. Une indication importante pour tout consommateur francophone qui désire regarder les chaînes françaises qui ne sont pas encore converties en signaux PAL. Deuxième point important, ce genre d’indication est introuvable, que ce soit sur le site Internet Bluewin ou dans les Swisscom Shops ou dans le carton d’emballage de l’appareil. Et à moins de passer une heure au téléphone avec le service technique, qui est heureusement gratuit, vous aurez difficilement ces renseignements techniques ! Et pour terminer, le troisième point négatif de Bluewin TV est le fait qu’avec cet appareil il n’est pas possible d’enregistrer sur DVD à moins d’acheter séparément un graveur de salon qui coûte aux environs de 300 francs, alors que pour 500 francs vous obtenez un excellent DVD Recorder avec disque dur de 160 GB qui s’occupera de transférer en digital des films ou programmes sur DVD. www.bluewin.ch www.swisscom.com Carlos Mühlig réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un ‘Bluewin TV Survival Kit’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Bluewin – Swisscom Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 49 Technologie Archos 704 WiFi ÕLÊ Õà >VÌÕiµÕiÃÊ ià Ouvert Chat n toute la nuit Rue Vaoir A.S.M.V. CH-12 utier 13 +41 2227 >ÀÕ}i 343 49 98 Pionnier sur le marché de l’audio – vidéo portable, Archos nous dévoile son dernier bijou technologique doté d’un écran tactile incroyablement large. Ce premier baladeur WiFi possède en effet un écran LCD lumineux de 7’’ d’une haute résolution de 800x480 permettant un confort visuel appréciable. Grâce à la technologie WiFi, les utilisateurs ont la possibilité de surfer sur Internet dans les lieux publics disposant d’un hot spot ou d’un réseau WiFi. La navigation dans les différents menus s’effectue de manière tactile, ce qui facilite largement son utilisation dans un véhicule ou en marchant. L’Archos 704 WiFi est équipé d’un disque dur de 40 Go ou 80 Go, selon modèle, permettant de stocker jusqu’à 100 films, 800’000 photos et 40’000 chansons. Il intègre un port USB 2.0 hôte qui permet notamment de transférer ses photos depuis son appareil photo numérique sans passer par l’ordinateur, et grâce à sa fonction diaporama avec fond musical et effets de transition, il devient même un cadre photo numérique pour quelques minutes. A la maison, l’appareil, une fois connecté au réseau sans fil, peut lire les vidéos, les photos et les musiques stockées sur un ordinateur, sans avoir besoin de les transférer. Les utilisateurs peuvent ainsi regarder sur leur téléviseur les films ou les photos, avec la station d’accueil Archos3 (DVR Station), disponible en option. Une autre caractéristique de cette station d’accueil est le fait de permettre l’enregistrement d’émissions directement depuis nos téléviseurs ou de programmer nos enregistrements depuis un récepteur câble / satellite. L’Archos 704 WiFi devient le véritable pont entre l’ordinateur et le téléviseur. Le baladeur permet aux utilisateurs de partager avec leurs proches des photos ou de regarder des films, tout en étant assis dans leur canapé ou dans un véhicule. En effet, le modèle est un compagnon idéal pour la route puisqu’il peut être adapté à la voiture. Un appareil très performant et adapté au net qui vaut bien son prix d’achat ! www.archos.com Carlos Mühlig 50 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Plus d’articles sur www.murmures.info/technologie Archos 204 Suite à la sortie tant attendue de l’Archos 704 Wifi, voici une autre nouveauté qui fera parler d’elle. Ce baladeur embarque un petit disque dur de 20Go qui permet de stocker jusqu’à 10’000 chansons ou 20’000 photos, un écran OLED 262k couleurs de 1,8” au lieu d’un LCD monochrome, un logiciel versatile d’affichage des images qui permet à l’utilisateur d’utiliser ses propres photos en arrière-plan et de créer des diaporamas avec musique de fond, une compatibilité MP3, WAV, WMA (DRM), JPEG (uniquement) et une autonomie de 20h à tout régime. A noter que l’interface graphique a été mise aux couleurs de la génération 4 avec un menu comprenant les mêmes icônes, ce qui permet une manipulation toujours aussi claire et appréciable. L’Archos 204, aux dimensions attrayantes (76 x 59 x 19.5mm pour 120g), est le lecteur audio le plus compact de la société du même nom. En combinant un design ultra - portable et un prix très compétitif, le baladeur est idéal pour les utilisateurs qui souhaitent transporter musique et photos en grande quantité dans un espace très petit et qui veulent les écouter ou les regarder en se baladant. Les autres caractéristiques importantes de ce mini baladeur sont également : la lecture aléatoire de toute la bibliothèque musicale, des playlists ou de chaque répertoire, le téléchargement de musiques dans les boutiques de musiques en ligne compatibles avec l’appareil, le support Windows Media Player 10 pour un transfert rapide de la musique ou encore la gestion simple de la musique avec la librairie Archos (ARCLibrary) qui trie la musique par artiste, genre, titre ou année et permet de renommer, déplacer, copier et supprimer les pistes ou les playlists directement sur le baladeur. Des nombreux accessoires sont aussi disponibles, comme par exemple un étui pour transporter le baladeur autour du cou ou à la ceinture, un chargeur automobile, des Sound Cases, un câble USB 2.0 ou encore un câble de connexion à la chaîne stéréo ou un adaptateur de voyage pour raccorder aux différents réseaux électriques. Mais, malgré son écran couleur et la nouvelle fonction ‘Photo’ qui le démarque des autres baladeurs, le 204 ne propose que très peu de nouveautés. On regrette toutefois qu’Archos n’ait pas proposé une interface un peu plus alléchante que son prédécesseur. Enfin, pourquoi ne pas avoir implanté une lecture vidéo ? Alors que certains autres baladeurs munis d’écrans bien plus petits la proposent. On pourra aussi regretter l’absence de tuner FM ou d’une connectivité sans fil WiFi. www.archos.com Carlos Mühlig CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un ‘Archos 204’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Archos Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 51 Games Line up 2007 Qui n’a pas entendu parler de la sortie de la Playstation 3 le 23 mars ? C’est inévitable, me direz-vous, les disques Blu-Ray, la haute définition, la puissance du processeur Cell, etc. Mais en orientant nos regards sur la dernière console nouvelle génération de Sony, nous en oublions presque les autres nouveautés de ce début d’année. Malgré le froid hivernal, les développeurs n’ont pas chômé ces derniers temps et ainsi, ils permettent aux éditeurs d’arriver les bras remplis d’une trentaine de jeux pour le lancement de la PS3, mais rassurez-vous, ce n’est pas pour autant qu’ils ont oublié les autres consoles. Nous avons ainsi pu assister récemment à plusieurs présentations officielles qui nous ont permis de découvrir ces jeux qui sont, soit sortis durant le bouclage de ce numéro, soit prévus pour les semaines à venir. Plongeons-nous dans un petit tour de l’actualité en ce début d’année 2007. Commençons par Eidos qui, dix ans après la sortie du premier épisode dans lequel nous incarnions la fameuse Lara Croft, revient avec Tomb Raider Anniversary. Ce titre n’est pas la suite de Tomb Raider Legend, il faut le considérer comme une pause dans la série. C’est un épisode à part qui, après dix ans d’aventures, nous permet de revenir aux sources de la série en retrouvant l’esprit du premier opus mais avec les technologies actuelles. C’est pourquoi l’équipement de Lara est à nouveau uniquement constitué d’un grappin et d’un flingue. Ce qui va s’avèrer être suffisant pour résoudre les énigmes qui sont celles de la version originale, mais qui peuvent être résolues de plusieurs manières complètement différentes. Outre la qualité des graphismes, les développeurs ont aussi retravaillé la jouabilité de cette version. CONCOURS Elle est beaucoup plus accessible pour le grand public. Ce titre est prévu pour le 28 mai sur PC et PS2 et deux semaines plus tard sur PSP. En ce qui concerne Midway, trois jeux sont attendus pour cet été. Les deux premiers sont des jeux de tir à la première personne. Hour Of Victory, exclusivement sur Xbox 360, se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale et nous laisse incarner au choix un spécialiste du sabotage et de l’infiltration, un commando compétant dans les assauts frontaux ou encore un as du sniper. L’évolution se fait dans un environnement réaliste au gameplay frénétique, dans lequel le thème le plus approprié est sûrement le chaos. De son côté, Blacksite Area 51 nous plonge dans un monde qu’il va falloir sauver d’une invasion d’aliens. Ce titre est apparemment basé sur le même moteur graphique que Hour Of Victory mais peine un peu plus à convaincre au niveau du scénario. Cependant, les graphismes sont dignes d’une console nouvelle génération et un mode en ligne sera disponible. Ce titre est prévu sur PS3, Xbox 360 et PC. Également prévu pour ces plateformes, Stranglehold nous propose de poursuivre l’histoire du film d’action ‘A toute épreuve’ de John Woo, appelé ‘Hard Boiled’ dans sa version anglaise. Nous incarnons Tequila, un flic qui n’a pas froid aux yeux et dont le but est d‘arrêter les chefs du crime organisé qui s’en sont pris à sa famille. Ce blockbuster nous entraîne dans un monde où les interactions avec un environnement totalement destructible sont nombreuses. Il est par exemple possible de courir sur une rambarde d’escalier pour ensuite plonger en utilisant un mode ralenti afin de mieux viser et de tirer sur les ennemis. De quoi divertir les fans de jeux de tir. Bonne nouvelle pour les gamers qui ont connu les débuts du petit hérisson bleu il y a quinze ans, Sega lui fait à nouveau pointer le bout du museau dans deux jeux. Le premier est Sonic The Hedgehog, déjà sorti sur Xbox 360, il est sorti sur PS3 le 23 mars. Pour rappeler les faits, la princesse a été enlevée par le toujours autant méchant Dr Eggman et l’existence même du royaume se retrouve menacée. La ‘renaissance de Sonic’ à travers ce jeu d’action nous plonge dans une aventure dont la progression se déroule à toute vitesse. L’agilité et la vitesse vont s’avérer nécessaires pour découvrir qui est le nouveau et mystérieux personnage lancé aux trousses de notre petit héros bleu. Ce dernier est aussi prévu pour la Wii dans Sonic And The Secret Rings. Ce jeu orienté course se déroule dans l’univers des 1001 nuits qu’il va falloir sauver avant qu’il ne disparaisse. La prise en main avec la Wiimote se passe sans problème, le but consiste à éviter les obstacles présents sur le parcours tout en récupérant le plus d’anneaux possibles. réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire des lots suivants en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ABC Software 3 figurines Sonic Sega 3 figurines Lara Croft Eidos 30 figurines Naruto Atari NBA Street Homecourt Electronic Arts Xbox 360 1 artwork sur les 20 exemplaires existant au monde de Sonic And The Secret Rings encadré et signé du dévéloppeur Yojiro Ogawa, Sonic Team, Sega 52 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Plus d’articles sur www.murmures.info/games Dans un domaine plus violent, le dernier jeu de baston 3D Virtua Fighter 5 arrive dans une version exclusivement destinée à la PS3. Dix-sept personnages sont disponibles dont deux nouveaux, El Blaze, un catcheur mexicain, et Eileen, une Chinoise experte en arts martiaux. Nous retrouvons toutes les caractéristiques de base des anciens opus, mais avec un nouveau mouvement offensif qui permet de se déplacer autour de son adversaire, ce qui ajoute une nouvelle dimension aux combats. Graphiquement parlant, les environnements sont magnifiques et la modélisation des combattants est digne d’une console Next Gen. Mélangeant violence et jeu de voiture, Full Auto 2 : Battlelines nous entraîne dans des courses à caractère totalement destructeur. Le district de Staunton City était tranquille jusqu’à l’arrivée de plus de 25 véhicules différents, allant des voitures blindées classiques et des cabriolets aux énormes tout-terrains et véhicules d’industrie lourde. Comptons aussi une vingtaine d’armes et de parcours dans lesquels vous ferez tout sauf attention à la carrosserie de votre bolide, j’en suis persuadé. Un nouveau mode ‘arène’ à été conçu spécialement pour les combats en multi-joueur. Pour terminer la partie Sega sur une touche plus fair-play et sportive, le populaire jeu de tennis arcade Virtua Tennis 3 est attendu sur PS3, Xbox 360 et PC. Nous retrouvons nos petits Suisses Roger Federer et Martina Hingis plus vrais que nature grâce aux techniques photoréalistes utilisées pour les graphismes. Notons aussi la facilité de prise en main et l’ajout de nouveaux mini-jeux pour nous maintenir dans une forme olympique. Attaquons-nous maintenant à Electronic Arts qui débarque avec plusieurs gros titres prévus pour le lancement de la PS3, comme le jeu de course ultrarapide et spectaculaire Burnout Dominator qui est considéré comme un retour aux sources. Ce titre, qui se rapproche plus de Burnout Takedown que des autres, nous propose à nouveau d’enchaîner les ‘burnout’, ce qui consiste à utiliser l’ensemble de la barre de turbo sans interruption tout en évitant l’accident. Les ‘takedown’, qui consistent à envoyer les concurrents dans le décor, sont aussi au rendez- des animations détaillées et fluides. Le basket est alors totalement arcade et offre un mélange de dunks impressionnants. Après quelques matchs, c’est un plaisir que de pouvoir effectuer des actions inimaginables dans la réalité, avis aux amateurs de parties de basket à sensation forte et qui n’ont pas peur de froisser les traditions de ce sport. Cela fait beaucoup de nouveautés me direz-vous, mais ce n’est pas encore fini. Atari, dont nous avons déjà testé Test Drive Unlimited et Bullet Witch dans notre dernier numéro, est présent avec quelques jolies sorties. Pour commencer, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2, prévu pour fin mars vous. Toujours aussi bourrin, il est prévu fin mars pour PS2 et PSP. Pour les amateurs de gros son hip-hop, Def Jam Icon est le jeu qui vous convient. Jouez avec de vraies stars US telles que The Game, Redman, Method Man ou Sean Paul et battez-vous les uns les autres pour pouvoir monter votre boîte de production. Le point fort de ce jeu de combat est l’interaction entre l’ambiance musicale et le décor. Ce dernier réagit au rythme des chansons choisies ce qui peut provoquer des explosions ou d’autres actions lorsque le beat s’emballe. EA nous propose une nouvelle approche des jeux de combats qui ne laisse pas de marbre, d’autant plus que les graphismes sont très détaillés et les personnages très bien modélisés. C’est sur PS3 et Xbox 360 que vous pourrez vous entraîner à combattre avec le pantalon à la hauteur des genoux. Disponible sur ces mêmes consoles, NBA Street Homecourt nous a été présenté et c’est sans dire qu’il nous fait penser au tout vieux NBA Jam. Ce titre reste dans la lignée de ses prédécesseurs, mais avec l’avantage graphique des nouvelles consoles qui permettent sur Wii, nous permet de revivre l’animé à travers un gameplay qui offre une totale liberté d’action. Un temps d’adaptation est toutefois nécessaire pour contrôler la Wiimote lorsqu’il s’agit de viser son adversaire ou de se déplacer, mais le résultat en vaut la peine. Graphiquement, l’usage de cell shading convient parfaitement pour ce type de jeu et une chose est sûre, c’est que les fans trouveront l’essentiel pour que ce titre leur plaise. Nous avons aussi eu droit à quelques avant-premières telles que The Witcher prévu pour septembre sur PC. Il est considéré comme une renaissance du jeu de rôle classique. Nous incarnons un tueur à gage médiéval qui évolue dans un univers 3D fantaisie adulte, plutôt prometteur. Ce n’est pas les vidéos que nous avons vues sur ce jeu qui vont nous faire croire le contraire, les graphismes sont impressionnants et ils nous promettent une durée de jeu d’environ 80 heures. Sans pouvoir en dire plus, préparez-vous à un nouvel opus de la série Alone In The Dark sur Xbox 360 et PS3 pour novembre. Le trailer que nous avons vu nous plonge dans l’obscurité de Central Park à New-York et laisse présager une nouvelle aventure très sombre et palpitante. Andrek Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 53 Games Plus d’articles sur www.murmures.info/games Pixelux Entertainment On pense souvent à tort qu’il ne se passe rien en Suisse dès qu’il s’agit de jeux vidéo. A Genève pourtant une petite société du nom de Pixelux Entertainment risque bien de révolutionner nos jeux sur consoles et PCs. Avec leur technologie de matière moléculaire numérique, le Digital Mollecular Matter, ils vont apporter un degré supplémentaire dans la quête à la réalité virtuelle. Leur directeur européen, Raphaël Arrigoni, a accepté de répondre à mes questions. Comment est née l’idée du Digital Mollecular Matter ? On a commencé à concevoir l’équipe en 2001 lorsque je travaillais dans les locaux de LynuxWorks en Californie. Les patrons de cette société voulaient changer d’horizon, faire quelque chose de nouveau et s’orienter vers les jeux vidéo. On savait que le développement de jeux vidéo coûtait de plus en plus cher parce qu’il fallait de plus en plus de réalisme. Un des aspects les plus coûteux restait les animations, il nous fallait donc trouver un moyen pour réduire le coût de production de ces animations. Qui sont les Entertainment ? gens derrière Pixelux Ce sont des développeurs seniors, programmeurs hors pairs, très expérimentés avec un fort esprit d’entreprenariat. Notre CEO, Mitch Bunnell, a écrit LynxOS (ndr : ce qui n’est pas rien !) tandis qu’Eric Parker, notre CTO, a écrit les premiers simulateurs de vol avec déjà un moteur physique à l’intérieur. Quand on a démarré la société en 2003, on savait qu’il existait déjà des technologies pour simuler la physique (Havoc, Ageia) mais elles n’arrivaient qu’à simuler des objets rigides sans aucune déformation possible. De notre côté, nous avons choisi d’implémenter les corps souples avec une représentation volumétrique des objets et qui permet de simuler les déformations et les fractures. On savait aussi à cette époque que les ordinateurs n’étaient pas assez puissants pour utiliser pareille technologie et qu’il fallait attendre trois-quatre ans pour pouvoir l’implémenter. La théorie derrière le DMM existait déjà sur Internet sous la forme de livres blancs mais les gens qui ont essayé de concrétiser ces algorithmes ne sont pas arrivés aux résultats que nous avons atteints. Le Digital Mollecular Matter, en clair, c’est quoi ? Dans la vie réelle, la matière est faite d’atomes et de molécules qui sont attachés les uns aux autres. Ces atomes n’auront pas les mêmes caractéristiques et ne seront pas attachés de la 54 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 leur a présenté la démonstration en temps réel, ils ont décidé d’acquérir une exclusivité d’un an sur le DMM. Cela veut dire qu’ils auront toujours une année d’avance sur les autres éditeurs par rapport à notre moteur. Tandis que LucasArts sortira le premier jeu incluant le DMM vers la fin de l’année, un jeu Star Wars intitulé The Force Unleashed, ses concurrents ne le feront qu’à partir de novembre 2008. On a déjà eu des sollicitations de créateurs de jeu ainsi que de fabricants de matériels. Est-ce que des studios d’animation ou de films viennent vous voir ? même manière selon qu’on a à faire à du bois, du métal ou du plastique ; la ‘colle’ entre les atomes est différente. Par exemple pour le bois, la ‘colle’ sera plus élastique et plus fragile que pour le fer. La technologie DMM, c’est juste une représentation du monde réel avec des atomes plus grands, des blocs collés les uns aux autres. Lorsqu’une force est exercée sur un objet, le DMM définit, selon la matière de celui-ci, comment l’objet va se déformer, voire se casser. En gros, le DMM, c’est une représentation réelle de la matière selon sa constitution atomique. A l’heure actuelle, un objet en trois dimensions est représenté par des triangles sur lesquels on applique des textures. Cela donne une impression de volume alors qu’en fait, à l’intérieur, c’est que du vide. Avec le DMM, un objet 3D est constitué de plein de petits volumes – des pyramides – qui sont les atomes, les molécules de l’objet. Du coup cela requiert des machines très puissantes pour calculer tout ça. Pour représenter toutes sortes de matériaux, vous avez sûrement dû faire plein de recherches à ce niveau, non ? Pas vraiment car en fait pour définir une matière, il y a seize paramètres différents dont la densité, la dureté ou encore la résistance. De nombreux scientifiques ont fait cette catégorisation avant nous. Il suffit juste de donner au moteur DMM ces paramètres pour qu’il puisse les représenter virtuellement. Quels éditeurs vont utiliser cette technologie ? Les premiers à l’exploiter seront les studios de LucasArts. Au départ, notre moteur permettait de calculer en vingt heures une scène de vingt secondes. Lorsqu’on l’a présenté à l’équipe de LucasArts, ils nous ont demandé combien de temps il nous faudrait pour faire la même chose en temps réel. On pensait pouvoir le faire en deux ans ; ils nous ont donné quatre mois. Une fois qu’on La plupart ont déjà leurs propres outils pour simuler ce genre de chose mais ça leur prend beaucoup de temps. Il se trouve qu’on travaille dans les bureaux de LucasArts en ce moment et qu’on n’est pas très loin des studios ILM – Industrial Light & Magic, la branche effets spéciaux de LucasFilm – et ils viennent souvent nous voir car notre technologie leur permettrait de gagner énormément de temps pour la post-production. Quel regard portez-vous sur la Suisse en matière de création de jeux vidéo ? C’est un marché à développer, clairement. Moimême je suis en train d’envisager la création d’une société de jeu car étant à la source de la technologie, les outils sont à portée de mains et peuvent amener beaucoup d’intérêt à un jeu. Je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire en Suisse. Il y a aussi beaucoup de compétences dans la région mais, quand on crée un jeu, il faut une certaine motivation, une flamme qu’on retrouve très rarement chez les gens ; en Suisse on a facilement tendance à être trop technique. Comment voyez-vous l’avenir du jeu vidéo ? Je pense que le jeu doit s’adapter au marché. Par exemple, le jeu vidéo s’est bien imposé en Amérique du nord ou au Japon car il reflète un peu le mode de vie de ces pays. Les gens sortent peu et ont une vie sociale moins développée qu’en Europe. Je crois qu’on commence à demander aux joueurs de s’impliquer physiquement et par exemple la Wii en est une bonne illustration mais le réalisme visuel n’est pas incompatible avec cette implication physique. Tout dépendra de comment on exploitera ces nouvelles technologies en terme d’expérience de jeu. www.pixeluxentertainment.com www.lucasarts.com/games/ theforceunleashed Ashtom Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 55 Bd le Cycle d’Ostruce se classe dans la catégorie steampunk, seulement les éléments propres au genre se révéleront surtout par la suite. Mais revenons à l’histoire. A des kilomètres de la capitale, au cœur des montagnes, un combattant rescapé fuit la capitale pour se réfugier dans l’arrière pays. La distance des combats n’assurera pas pour autant sa sécurité, mais le fuyard n’est pas dépourvu de ressources. Une jeune voleuse qui ne faisait que son métier comprendra vite l’erreur de son geste. Mais qui est-il donc, ce mystérieux personnage dont la coiffe rouge cache en grande partie les traits ? Pas “il”, mais bien “elle”. L’héroïne, Ajjer, est une guerrière kosak, servante fanatique de l’Empereur. Rapide, mortelle et dénuée de sentiments, la jeune femme a du félin jusqu’à la coloration des yeux. Véritable machine de combat, l’androgyne déshumanisée tue de sang froid (ce qui est plutôt logique, vu le climat). La sauvage donne du fil à retordre à tout le monde, et même à ses créateurs. ‘Elle ne sourit jamais’, témoigne le dessinateur Christophe Dubois. ‘Cela n’a d’ailleurs pas été facile d’avoir un vocabulaire d’attitudes varié avec un personnage si froid sans trahir son caractère’. A elle s’oppose la rousse Katiana. Fantaisiste et rêveuse, elle deviendra de force la contrepartie d’Ajjer, plus subtile, plus féminine aussi que guerrière. Initiée à la magie par sa ‘mamushka’, la jeune femme usera de ses connaissances pour tenter d’aider au mieux celle à qui le destin l’a rattachée. Le Cycle d’Ostruce : L’héritier du dragon Grande nouveauté du Lombard de ce début d’année, il était difficile de passer à côté de cet énigmatique et inattendu Cycle d’Ostruce. Petit aperçu de l’œuvre commentée par ses auteurs, Nicolas Pona et Christophe Dubois. L’histoire se passe en octobre 1894, en pleine révolution. Les rues de la capitale de l’Empire sont assaillies par le peuple. Une couleur prédomine : le rouge. Rouge les drapeaux, rouges les uniformes, rouge le sang. La lutte est engagée entre l’armée et les révolutionnaires qui tentent de faire tomber le régime. Les hommes d’armes de l’empereur font preuve de courage pour les contenir mais ils sont opposés à une foule bien supérieure en nombre et qui semble grossir à vue d’oeil. Soudain, un cri s’élève au-dessus du carnage : l’Empereur est mort ! Le vieux dragon a été assassiné, avec lui tous ses œufs – ses héritiers ! – ont été réduits en miettes. Tous sauf un en vérité, mais il a disparu, ainsi que le mystérieux assassin… 56 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Le contexte est posé, l’ambiance est là. On reconnaît sans peine le lien avec les événements de Russie du début de notre siècle. Mais ne comptez pas entrevoir de bolcheviks dans ces cases, encore moins de Nicolas II d’ailleurs, celuici ayant dû laisser sa place à une des plus belles figures de la fantasy : un dragon ! Vous l’aurez compris, bien que l’histoire prenne pour fond un contexte historique, cela ne l’empêche pas pour autant d’y insérer, outre un dragon, un ogre, de la magie et quelques autres traits caractéristiques du fantastique dont on vous laissera la surprise. Ce mélange entre réel et imaginaire est l’un des grands atouts du scénario, avec l’originalité de son background. Il ne faut pourtant pas s’y tromper, L’histoire tourne autour de ces deux personnages, ces deux femmes qui se dévoileront progressivement l’une à l’autre à mesure que le récit avance. De massacres en complots, elles tenteront de faire leur chemin à travers les étendues enneigées de l’Empire, et même audelà. Le vent froid de la Révolution qui souffle dans toutes les directions alarme les différentes peuplades du pays. Toutes comprendront vite que le changement ne leur sera pas forcément favorable. Ce premier des quatre tomes que devrait Plus d’articles sur www.murmures.info/bede Dubois / Pona A première vue, rien ne prédisposait le duo Dubois/Pona à faire de la bande dessinée, et encore moins à en faire ensemble. Né à La Chaux-de-Fonds, le premier a fait des études d’Arts Appliqués avant de travailler durant une dizaine d’années en tant que graphiste. Quant à Nicolas Pona, il faut chercher son origine bien loin des montagnes neuchâteloises, à Mont-de-Marson, dans le Sud-ouest de la France. C’est au sortir d’études d’architecture qu’il s’est mis à écrire des scénarios de bande dessinée. Plutôt utile pour monter des histoires solides et bien construites ! Leur rencontre est le pur fruit du hasard, manifesté pour l’occasion sous la forme d’une annonce de Pona sur internet. Après un premier projet tombé à l’eau, ils ont enchaîné sur les prémices de ce qui deviendra le ‘Cycle d’Ostruce’, accueilli au sein de la nouvelle collection Portail du Lombard. compter la série voit cet univers s’ouvrir à nous, dévoilant au passage ses paysages, son système politique et quelques-unes de ses ethnies. Un début qui laisse entrevoir une certaine richesse et beaucoup de possibilités pour la suite… Et la Suisse dans tout cela ? Pourquoi ? Le rouge, le blanc, la neige et les montagnes ne vous suffisent pas ? Il en faut plus pour donner sa naturalisation à cette bande dessinée ? Très bien. En fait, en-dehors des antiques lunettes de glacier de l’armée suisse que porte l’héroïne (véridique !), un peu d’âme helvétique se cache au cœur même de ce projet. Il faut la chercher chez son dessinateur, Christophe Dubois, Chaux-de-Fonnier de son état, et dont ce projet avec Nicolas Pona est la première réalisation. Autant dire que l’association francosuisse (et belge, avec l’éditeur) a bien fonctionné, car l’originalité du scénario de Pona n’a rien à envier à celle du dessin de son collègue. Alors qu’on fait de plus en plus appel à l’informatique en bande dessinée, Dubois a opté pour une CONCOURS technique plus traditionnelle, utilisant des encres acryliques liquides. Il en résulte cet aspect naturel, ni trop réaliste ni trop abstrait, qui garde le rendu ‘dessiné’. L’effet est marquant et donne lieu à un dessin au trait caractéristique qui, associé au style propre de l’artiste, différencie Ostruce de la production générale de bande dessinée. Ce n’est, à mon sens, vraiment pas pour déplaire, même si les adeptes d’un dessin plus conventionnel grinceront peut-être des dents. Autre considération artistique : une attention particulière a été portée à l’agencement des cases ainsi qu’au franchissement des frontières qu’elles représentent. En clair, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on découvre certains éléments du décor sortir de celles-ci. Voir le sang jaillir ou le mégot de cigarette être jeté hors des limites, c’est ingénieux et rend particulièrement bien. Il en va de même pour l’allongement de certaines cases jusqu’au bord la page, permettant de casser de façon artistique avec les divisions rectangulaires rigoureuses. Ce procédé que l’on retrouve assez souvent aujourd’hui dans le neuvième art est utilisé ici avec une mesure qui rend son effet subtil et efficace. Zep vient d’ouvrir son site internet ! Au menu : de nombreuses infos, une biographie, des carnets de voyages et beaucoup, beaucoup de dessins. www.zeporama.com Le quatrième volume de la série ‘Lupus’ a été élu parmi les Essentiels du dernier festival d’Angoulême. Félicitations au Genevois Frederik Peeters pour ce succès ! Les sorties des albums de Bourgeon sont toujours un événement. Ce quatrième tome du Cycle de Cyann ne déroge pas à la règle et c’est notre coup de cœur du moment ! forcément, c’est certain, cette bande dessinée a suffisamment d’atouts pour conquérir son public. On espère que la suite (prévue pour novembre 2007, ‘sauf révolution intempestive’, précise Pona) sera à la mesure de nos espérances. Reste que même si elle n’atteint pas les sommets, elle pourra toujours se targuer, sans rougir, d’être plus qu’une bande dessinée supplémentaire à venir occuper les étalages. © Le Lombard Le Cycle d’Ostruce a fait l’objet d’un effort tout particulier par le Lombard en matière de promotion et de publication. C’est signe que les éditeurs y croient, et on les comprend. Cette bande dessinée fait preuve d’une cohésion rare entre son scénario et son dessin, au niveau de l’ambiance générale qui en ressort comme de l’originalité propre à chacun. Même si tous n’aimeront pas réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne des exemplaires des BD mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Le Lombard, Glénat et l’An 2 Le Cycle d’Ostruce 1 L’Héritier du Dragon Pona/Dubois À la minute... Le Cycle de Cyann 4 Les Couleurs de Marcade Bourgeon/Lacroix Temps de Canard L’An 2 Tom Tirabosco Un premier tome mis en avant, un contrat pour quatre albums, le futur semble prometteur pour les deux auteurs. Quelques réserves tout de même : ‘Le monde de la bande dessiné est en pleine surabondance de titres’, explique Dubois. ‘Pour un débutant comme moi le fait d’avoir un album au milieu de ces centaines d’autres (dont beaucoup sont très bons) ne me rassure pas vraiment sur mon avenir dans cette activité. Mais quand je suis devant ma planche, que je plonge dans cet univers qui m’enchante, je suis parfaitement heureux, je sais donc que pour les deux ans à venir je vais bien m’amuser !’. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, à lui et à Pona. Vincent G. Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 57 Bd Plus d’articles sur www.murmures.info/bede Bibliographie – 1997 L’Emissaire (Atrabile) – 1999 Cabinets de curiosités (Atrabile) – 1999 Le Colporteur (Delcourt) – 2000 Week-end avec préméditation (Humanoïdes associés) – 2003 L’oeil de la forêt (Casterman) – 2004 Cette chère Alicia, Léo & Léa t.1 (Casterman) – 2005 L’Académie des Nazes, Léo & Léa t.2 (Casterman) – 2005 Monroe (Casterman) – 2007 Temps de canard (Editions de l’An 2) Tom Tirabosco / Temps de Canard Que les fans se rassurent, le meilleur du Canard de Tom Tirabosco sort enfin en BD. Avec ‘Temps de canard’, le dessinateur des ‘Léo & Léa’ se lance une nouvelle fois dans une aventure solo. L’œuvre est reconnaissable par le ‘grain’ Tirabosco et l’on y retrouve une succession d’états d’âme, souvent drôles, parfois énigmatiques, mais toujours distrayants. Que vous preniez les situations au premier ou troisième degré, il est certain que vous serez interloqués. Et pour ceux qui veulent encore plus de pastiche de l’actualité avec l’ironie et l’humour de l’artiste Tirabosco, sachez que le canard sévit encore et toujours le jeudi dans le supplément ‘Week-end’ de la Tribune de Genève. Comment décririez-vous le style de ‘Temps de canard’ ? Il s’agit de dessins d’humour. Des sortes de petits tableaux absurdes et décalés, où je m’applique à mettre en place un petit théâtre de l’absurde. Mes Maîtres sont ici Gary Larson et Sempé, ainsi que le peintre Michael Sowa. © Rafael Stahelin 58 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Depuis votre collaboration avec Véronique Grisseaux (scénariste) pour ‘Léo et Léa’, vous semblez produire plus d’œuvres collectives que personnelles, est-ce un choix ou une pure coïncidence ? ‘Temps de canard’ est un travail personnel! Je travaille selon mes envies. En bédé, j’ai travaillé deux fois avec le dessinateur-scénariste Pierre Wazem et actuellement je suis en train de dessiner le n°3 de ‘Léo&Léa’ avec Véronique Grisseaux. La série redémarre enfin et elle sera plus axée ‘écolo’. Ce nouvel album qui s’adresse au dix-quinze ans, traitera de problèmes environnementaux sur un mode que nous souhaitons léger et drôle. Cette septième œuvre personnelle est particulière parce qu’elle est centrée autour d’un personnage : le canard, comment a-t-il été créé ? La Tribune de Genève pour laquelle je travaille depuis plusieurs années m’a offert cet espace où j’ai pu développer ce personnage comique. Il est né un peu par hasard et s’est imposé de lui-même. C’est un personnage suffisamment simple et neutre pour pouvoir l’affubler des sentiments les plus divers. Vous semblez entretenir un rapport particulier avec la psychanalyse, est-ce que ce livre aurait un rapport avec votre ‘Surmoi’ ? Plutôt avec mon inconscient, mon ‘ça’! Non, je n’ai aucune espèce de sympathie particulière pour le monde psy. Ma thérapie, c’est le dessin. Le monde du rêve et de l’inconscient m’intéresse comme réservoir extraordinaire d’images et d’histoires. Vos dessins donnent une envie irrésistible de rentrer en contact avec la matière, quels sont les matériaux que vous utilisez pour obtenir un tel effet ? J’utilise une technique que l’on appelle ‘monotype’ et qui veut dire ‘empreinte unique’. Je travaille aussi avec des pastels mais je ne vous en dis pas plus car c’est un vrai cassetête à expliquer. Quels sont vos projets d’avenir ? Le ‘Léo & Léa 3’ et un très beau projet chez l’éditeur Futuropolis avec à nouveau Pierre Wazem au scénario. www.tirabosco.com Emmanuelle Agabu Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 59 Manga Association Yume L’association à but non lucratif Yume existe depuis quelques mois, mais elle fait parler d’elle. Créée pour faire découvrir le Japon au plus grand nombre, elle s’est associée à des organismes tels que ‘Genève Shinagawa’, ‘Cercle Suisse Japon’ et est en lien avec le consulat du Japon. Elle veut montrer cette culture notamment à travers les mangas, l’animation et les jeux vidéo, vecteurs culturels importants au Japon. Comptant quinze personnes actives et de nombreux membres, l’association tend à grandir. Elle participe à des événements comme ‘Polymanga’ ou encore ‘le mois de la culture japonaise’. Nous avons interviewé le vice-président, Simon de Crousaz, pour en savoir plus sur cette association. venant de ARTE ou d’étudiants. Elle prévoit également de diffuser des films et des animés en avant-premières. Quels avantages a-t-on à être membre? Un membre a droit à des cours de japonais et de dessin à un prix avantageux. Des projections qui ont lieu une fois par mois et qui sont gratuites. Et quatre fois par an, nous proposons des stages sur une activité culturelle comme les art martiaux, la cérémonie du thé, la calligraphie, etc. Et plus il y aura de membres et plus les activités se développeront (rire). Pourquoi ouvrir membres ? l’association aux non- Nos projections sont ouvertes à tous, ce moyen permet de faire connaître l’association. Cependant les projections sont gratuites pour les membres mais coûtent CHF 10.- pour les autres. Nous voulons ouvrir le plus possible notre association à tous mais en favorisant nos membres. Comment vous est venue l’idée de Yume ? Nous avons tous travaillé dans un milieu en lien avec le Japon, l’idée de nous associer s’est développée grâce à des événements comme le Polymanga. Il y a d’autres associations à Genève basées sur le Japon, mais elles ne présentent pas le sujet comme nous souhaitons en parler. De plus, en France il y a beaucoup d’activités basées sur la culture japonaise. L’idée de créer Yume nous est venue en parlant du fait qu’il serait bien en Suisse d’avoir une image du Japon plus actuelle. Quelle vision avez-vous japonaise en Suisse ? de la culture Beaucoup de gens sont intéressés par cette culture en Suisse. Si on doit comparer la Suisse à la France pour ce sujet, je dirais qu’en France, quand on parle du Japon on pense surtout manga et anime, alors qu’en Suisse les gens sont beaucoup plus intéressés par l’ensemble de ce pays. 60 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Dans quels intervenir ? événements pensez-vous Nous avons beaucoup de projets mais principalement le Mois de la culture japonaise, Polymanga et le Japan manga festival. Nous recevons beaucoup de sollicitations mais nous ne pouvons malheureusement pas répondre à toutes. Cours de japonais : Ces cours sont assurés, à raison de dix séances en cinq semaines, par un professeur de japonais confirmé. Ce cours est ouvert aux non expérimentés pour découvrir et apprendre cette langue ou pour les pratiquants confirmés qui désirent consolider leurs bases. Il est vraiment ouvert à tous les niveaux. Cours de dessins : L’association donne la possibilité à ses membres de s’initier au dessin et à la bande dessinée. En effet elle s’est associée au studio www.walderworld. com pour assurer ces cours. C’est un groupe de professionnels travaillant dans la bande dessinée et l’illustration. Vous aurez l’occasion d’apprendre les techniques de dessin mais également de narration ou encore de mise en page. Activités culturelles : L’association prévoit quatre fois par an des activités culturelles telles que la cérémonie du thé, la calligraphie, l’origami, les arts du combat,… Cellesci seront réservées aux membres et gratuites. Des voyages sont-ils prévus ? Oui ils seront pour les plus de dix-huit ans, et surtout un système de collaboration entre la Suisse et le Japon sera en place début 2008. Projections : Dans le but de faire découvrir de nouvelles facettes du Japon et de se faire plaisir en revoyant des grands classiques, l’association propose des projections une fois par mois au Spoutnik. Ses projections sont diversifiées, il y a eu notamment ‘Kiki la petite sorcière’ ou encore des reportages Jeux vidéo : Deux fois par an se tiendront des concours de jeux vidéo avec des prix à la clef. Bien évidemment l’association compte également des activités ponctuelles tout au long de l’année. Elle tentera également d’agrandir le nombre de ses activités. www.a-yume.ch Tenshi Katan Plus d’articles sur www.murmures.info/manga Archlord vol.1 et 2 Park Jin-Hwan Le loup d’Hinata vol.1 Tokebi Saitoh Misaki Après ‘Ragnarok’, Tokebi nous propose à nouveau un titre adaptant un jeu de rôle en ligne en manhwa. ‘Archlord’ nous transporte dans un univers heroic fantasy suivant un scénario assez classique : L’homme qui parviendra à récupérer cinq objets magiques deviendra Archlord et disposera d’une puissance sans limite. La famille Manas, titulaire de l’un de ces objets, l’épée de Brumhart, se voit trahir par Ernan. Mais Ernan ne peut disposer de l’arme sans se débarrasser du descendant de la famille, Zian. Le deuxième tome se concentre sur la poursuite de Zian par les assassins de Ernan. Grâce à son excellent graphisme et à un scénario simple mais clair, ‘Archlord’ peut être qualifié de ‘bon manhwa’ malgré un certain manque d’originalité. Un bon titre d’action heroic fantasy. Jeoffrey Rambinintsoa Dr Koto vol.1 et 2 Takatoshi Yamada Kana Les mangas sur le thème de la médecine se succèdent les uns après les autres (Say Hello To Black Jack !, Jin etc...) mais je dois dire que dans l’ensemble, ils sont d’assez bonne qualité et disposent chacun de leurs particularités. C’est le cas du ‘Dr Koto’, manga nous présentant l’histoire d’un jeune médecin tout juste arrivé sur une île pour y dispenser des soins LE M A NG A DU MOIS auprès des habitants. Après son arrivée, dans ce deuxième tome, le docteur devra faire face à ses démons du passé, mais aussi tenter de changer la vision d’un politicien devenu corrompu. ‘Dr Koto’ utilise la médecine pour traiter de sujets sociaux comme l’environnement, les différences entre la vie urbaine et rurale ou encore la responsabilité des médecins. Malgré son style graphique ‘classique’, un excellent manga. Jeoffrey Rambinintsoa Delcourt CONCOURS une arme imparfaite à un jeune samouraï qui se fait massacrer. C’est le début d’une croisade personnelle pour pousser son art au sommet afin de payer son erreur. Il va devoir se battre contre un cruel chef Rônin, puis contre un dangereux samouraï qui veut lui voler son précieux ‘acier des étoiles’. Voici un bon manga historique d’action, avec un graphisme fort rappelant assez le style de Kishiro (il y a pire comme référence). Yamine Guettari réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne des exemplaires des Manga mentionnés ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Archlord vol.1 Park Jin-Hwan Tokebi Jeoffrey Rambinintsoa Magara Osada Yûkô Kiômaru 1 Arajin et Shin-Ichi Sakamoto Il n’y a pas que Ridley Scott qui peut se la ramener avec son forgeron chevalier qui va devenir le sauveur de Jérusalem ! A Balian, les Japonais opposent Kiômaru, un apprenti forgeron adopté par son maître, qui lui enseigne le noble art de forger les légendaires sabres de samouraï. Véritable colosse, il va se mettre dans une situation difficile lorsqu’il livre Kami Après ‘Peace Maker’, Kami nous propose un nouveau titre sur les shinsengumis, plus orienté sur les luttes régnant pendant la période du Bakufu que sur les combats. Nous découvrons la création de ce groupe composé de différentes castes chargées de servir loyalement le shogun. Sur les traces d’Hijikata Toshizo, le sous-chef du Shinsengumi, nous poursuivons les intrigues menées autour de la prise de pouvoir au sein du groupe suivant des idéaux différents. Si l’adaptation respecte bien l’histoire (par exemple, l’oubli par Kondo de la chambre de Serizawa), le character design est surprenant, Hijikata ayant des traits féminins, timides alors qu’il était réputé pour sa rigueur et son surnom de ‘démon’. L’adaptation demeure intéressante, surtout que la série ne compte que deux tomes. LE M A NG A DU MOIS Doki doki Un monde sombre, où l’espoir n’existe pas, tel est l’univers de Magara. Habitants condamnés à travailler dans des usines, maltraités par des forces de police despotiques et tyranniques. Pourtant un groupe de quatre jeunes va se dresser contre leur cruelle destinée en refusant de se plier à l’ordre établi. Le dessin quasi apocalyptique est sans fioriture, pas de nuance dans les gris, pas de dégradé. Choquant au premier abord, laissant une impression de dureté, l’atmosphère dégagée par le dessin rejoint celui du scénario plongeant le lecteur dans un monde de folie. Le scénario d’Osada Yûkô fait dans le simple et efficace, pas de femme, pas d’enfantillage, de l’action et de la baston à revendre, voilà ce qui résume le mieux Magara. Au final, le manga se dévore d’une traite, et captive par son univers particulier. Farkas Dr Koto vol.1 Takatoshi Yamada Kana Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 61 Salon du livre du 2 au 6 mai 2007 Par amour du livre À la Fnac, le livre se cultive en toutes saisons Rencontres, échanges, débats... Café littéraire Rue Joyce Palexpo - Genève Cette année encore, nous avons élaboré une programmation éclectique et attrayante. Mercredi 2 mai 12h00 - Guy Corneau, Le meilleur de soi - Robert Laffont 17h00 - Luc Ferry, Familles, je vous aime - Xo Editions Jeudi 3 mai 12h00 - Zoé Valdès, L’éternité de l’instant - Gallimard 16h00 - J-P Mocky, Mocky s’affiche - Christian Pirot Vendredi 4 mai 14h00 - Calixthe Beyala, L’homme qui m’offrait le ciel - Albin Michel 15h00 - Michel Montignac, 100 recettes pour maigrir - Flammarion Samedi 5 mai 11h00 - Jacques Chessex, Le Vampire de Ropraz - Grasset 16h00 - Guillaume Musso, Parce que je t’aime - XO Editions Dimanche 6 mai 12h00 - Nadine De Rothschild, Les hommes de ma vie - Albin Michel 17h00 - Joëlle Kuntz, Histoire de la Suisse en un clin d’œil - Editions Zoé Retrouvez le programme complet des rencontres Fnac au Salon du Livre et de la Presse 2007, en magasin et sur Manga Plus d’articles sur www.murmures.info/manga Gintama vol. 1 Hideaki Sorachi Kana Si les titres ayant pour sujet les samouraïs sont pléthoriques, aucun jusqu’à présent n’a abordé ce thème comme ‘Gintama’. En effet, ‘Gintama’ nous plonge certes dans l’ère Edo (1603-1854), mais avec certains objets tout droit sortis du monde moderne (comme le scooter du héros) et dans un Japon envahi par des extraterrestres, les Amantos. Ces Amantos ont NO U V E AU T É DU MOIS interdit aux samouraïs le port du sabre. Dans ce monde, Gintoki est un samouraï portant un sabre de bois et exerçant avec son apprenti et la jeune Kagura toute sorte de missions. ‘Gintama’ est un titre déjanté avant tout basé sur l’absurde, la satyre et la parodie. Si ce titre peut être parfois un peu confus et d’un humour réservé à un public restreint, ‘Gintama’ trouvera un grand nombre d’amateurs grâce à univers unique ! Jeoffrey Rambinintsoa Kaikan Phrase Mayu Shinjo Pika Après la sortie de ‘Love Celeb’ de Mayu Shinjo, Pika nous propose ‘Kaikan Phrase’, un titre qui plaira sans doute avant tout aux adeptes du ‘mature shojo’ (manga pour public féminin averti). Aïne est une jeune fille désireuse de devenir parolière pour des chansons. Son rêve va se réaliser après sa rencontre avec Sakuya, la star du groupe Lucifer. Un amour ‘fusionnel’ va naître entre ces deux personnages, Sakuya se servant de l’attirance de Aïné à son égard pour qu’elle écrive les textes de chansons érotiques du groupe. A la manière de ‘Love Celeb’, ce titre utilise l’érotisme mais aussi le monde de la musique pour tenter d’offrir un shojo original. Usant d’une ambiance graphique de qualité, ce manga est plutôt destiné à un public averti désirant lire des shojos plus piquants ! Masanuri Morita Tonkam ‘Shiba Inu’ est sans conteste une grande sortie. Le talentueux auteur de ‘Rookie’ et de ‘Racaille Blues’ nous livre ici une oeuvre pleine de sincérité et très personnelle. Les thèmes de ce one shot sont assez divers puisqu’il s’agit d’un duo de comiques, de boxeurs, d’un arbitre de boxe ou d’un étudiant amoureux de la soeur d’un caïd de la mafia auprès duquel il devra faire ses preuves. Parmi ces six nouvelles, chaque histoire est empreinte d’une personnalité, de sentiments avec des héros attachants. La nouvelle la plus touchante est sans doute celle d’un duo de comiques, ‘Shiba Inu’. Les deux membres de ce duo se sont rencontrés au collège lors d’un échange de répliques suite à l’annonce de la mort d’un professeur. Depuis, s’est nouée entre les deux individus une profonde amitié, à la fois pleine de complicité mais aussi complexe. Je n’en dévoile pas plus afin de vous laisser découvrir ce superbe one shot. Jeoffrey Rambinintsoa Côté dessin, le style de Morita se reconnaît dès la couverture, toujours aussi expressif, clair et fluide. Nous retrouvons aussi des thèmes chers à l’auteur comme le monde des yakusa, mais aussi l’adolescence et la boxe. étant aussi chaste que désintéressé, il résiste aux tentations et décide d’aider la jeune fille à lever sa malédiction. Mais la sorcière est très puissante et heureusement qu’un héros solitaire va passer par là pour le protéger de ses appétits… Le style de Nie Chongrui est étourdissant de beauté plastique avec des planches à couper le souffle, mais le revers de ce style est un certain statisme des personnages. De plus, Tonkam nous offre une belle édition cartonnée et surtout un intéressant mot de l’auteur expliquant notamment qu’il préfère ce type d’oeuvre aux séries et qu’il souhaiterait faire un récit complet de 2000 à 3000 pages. La belle du temple hanté Nie Chongrui Xiao Pan Inspiré d’un conte traditionnel chinois, cette courte histoire érotico-horrifique présente les périlleuses aventures d’un jeune peintre en voyage d’apprentissage. Après avoir trouvé refuge dans un temple en ruine, il va se faire attaquer par les fantômes qui le hantent. Parmi eux, une magnifique jeune fille qui sert d’appât à une vieille démone très puissante. Notre héros Shiba Inu Yamine Guettari ‘Shiba Inu’ est un titre que l’on conseille à tous, tant en raison de son niveau graphique, du scénario mais aussi de l’émotion et de la chaleur qui s’en dégage. Il peut s’agir d’un bon choix pour ceux qui ne connaissent pas encore les oeuvres de Masanuri Morita. Jeoffrey Rambinintsoa CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne des exemplaires des Manga mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Kaikan Phrase vol.1 Mayu Shinjo Pika NO U V E AU T É DU MOIS Gintama vol. 1 Hideaki Sorachi Kana Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 63 Animé Plus d’articles sur www.murmures.info/manga Cowboy Bebop édition collector Shinichirô Watanabe Nana Dybex Kaze Profitons de la sortie de ce coffret pour parler à nouveau de l’un des tout meilleurs animes. Ce titre ayant déjà été présenté je me bornerais à rappeler le thème, à savoir, les péripéties d’un groupe chasseur de prime composé de multiples personnages comme Spike, ancien mafieux, ED, hacker de talent, ou Jet, jadis policier. Parlons plutôt des éléments qui rendent ce titre si particulier. Tout d’abord, l’ambiance, sombre, mystérieuse avec une touche de jazz, permet au spectateur de s’immerger complètement dans les différents épisodes bien que ceux-ci soient indépendants. D’autres part, la réussite de cet anime provient du charisme des personnages, disposant chacun d’une histoire profonde et de traits spécifiques. Ce coffret doit faire partie de votre dvdthèque ! Jeoffrey Rambinintsoa Gate Keepers box 1 Hiroshi Yamaguchi Kaze En 1969, seule une organisation secrète du nom de A.E.G.I.S peut faire face à l’invasion des extraterrestres. Pour lutter contre ces envahisseurs, A.E.G.I.S utilise de jeunes étudiants nommés Gate Keepers disposant chacun de pouvoirs spécifiques. Les premiers épisodes nous présentent surtout l’arrivée des différents membres de l’équipe de Gate Keepers. Suivant un scénario des plus classiques, Gate Keepers mêle habilement (comme souvent dorénavant dans les animes) un mélange de 2D et de 3D. Avec un style plutôt orienté sur le combat de type ‘shonen’, cet anime démarre relativement lentement mais trouve vite un bon rythme. Un anime sympa pour les adeptes d’animes portés sur l’action. Si une version française de qualité est proposée sur le DVD, on regrette néanmoins l’absence de bonus. Jeoffrey Rambinintsoa Ghost in The Shell Stand Alone Complex 2nd G.I.G vol.6 Beez La série s’achevant, revenons sur cette série d’excellente qualité. Le major et sa section 9 doivent faire face à une série d’attentats. Ces attentats terroristes cachent en réalité un véritable complot orchestré par des instances gouvernementales et apparemment lié au camp des réfugiés, une population vivant dans des conditions déplorables, laissée pour compte CONCOURS et désireuse de devenir indépendante. Dans cette saison, nous en apprendrons enfin un peu plus sur le passé du major et nous découvrirons un personnage mystérieux lié au major : Fuse. Ce deuxième opus démontre que GITS demeure génial, tant au niveau du scénario, que de la technique. Le DVD propose des bonus intéressants (commentaires, interviews…) et la sublime OST de Yoko kanno pour la version collector. Jeoffrey Rambinintsoa réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne le volume 1 de ‘Ghost in the Shell Stand alone Complex 2nd G.I.G' en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Ghost in the Shell Stand alone Complex 2nd G.I.G – Volume 1 Beez 64 Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007 Extrêmement attendu, Kaze nous offre enfin l’adaptation en anime du célèbre manga de Aï Yazawa : ‘Nana’. Par l’auteur de ‘Paradise Kiss’, Nana est un véritable phénomène de société. Le premier épisode débute dans un train. Nana Komatsu, une jeune fille tout droit sortie de sa campagne pour se rendre à Tokyo où vit son petit ami, rencontre dans le train une jeune femme dont elle ne parvient pas à détacher son regard. Cette jeune femme arborant un style de rockeuse accomplie semble cacher sous sa triste mine une aura de mystère et une incroyable beauté. Nana n’a jamais vu une femme aussi belle et intrigante. Nana finit par s’asseoir près de cette jeune femme. Le train prenant du retard pour cause d’intempérie, les deux jeunes filles se mettent à discuter. Malgré des caractères et des styles diamétralement opposés, ces deux jeunes femmes vont sympathiser. Coïncidence ou destinée, nos deux héroïnes se prénomment toute deux Nana (la rockeuse se prénommant Nana Osaki). La première surnommée plus tard ‘Hachi’, pour son caractère enjoué, extériorisant ses sentiments au premier venu et son infantilité saura charmer notre deuxième Nana taciturne, renfermée et d’un charme plus proche d’une beauté froide que ‘kawaii’ (mignonne). Une fois à Tokyo, notre dynamique Nana retrouve son petit ami et perd la trace de sa compagne de voyage. Elle retrouvera celle-ci alors qu’elle recherche un appartement et nos deux nanas s’accorderont finalement pour prendre un appartement en colocation. Il s’en suivra une série d’aventures amoureuses dans un univers rock’n roll. Kaze nous propose un DVD à moindre coût contenant les quatre premiers épisodes de la série. La version plus complète sortira normalement cet été. En attendant, ne ratez sous aucun prétexte cette série. Jeoffrey Rambinintsoa