Numéro spécial helvétique

Transcription

Numéro spécial helvétique
ANIME MANGA LIVRES BD GAMES TECHNOLOGIE VOYAGE SPORT THEATRE ART CINEMA MUSIQUE SOCIETE
Magazine gratuit
Le magazine de la culture et du divertissement – www.murmures.info
Le retour de
N°20 Avril 2007
Musique
Tafta
Technologie
Les nouveautés
Logitech
Culture
Suisse
Numéro spécial helvétique
ICATION
OLLECTIF
Plongez au cœur de la culture
suisse
Impressum
UNE PUBLICATION
DU COLLECTIF
Murmures Magazine – Version 20
Avril / Mai 2007
Paraît 6 fois par an. Imprimé sur du papier écologique.
Murmures n’est responsable que du contenu rédactionnel.
Helvetic'Arts / Murmures
Case Postale 54
CH - 1211 Genève 28
Tel. : ++41 22 / 796 23 61
Fax : ++41 22 / 796 23 69
[email protected]
www.murmures.info
www.helveticarts.com
Compte Postal : 17-614254-0
Impression : Atar / Vernier
Directeur de Publication : David Margraf
Rédactrice en Chef : Katia Margraf
Rédacteur en Chef adjoint : Carlos Mühlig
Responsable Publicité : David Margraf
Création / Réalisation / Mise en pages :
Image Couverture : © Christophe Dubois
Illustrations /One Day : © by Benjamin / Xiao Pan
Corrections : Katia Margraf, Yamine Guettari
Website : Ashtom ([email protected])
Distribution : Carlos Mühlig ([email protected])
Contact Rubriques
Société : Sandrine Bettinelli ([email protected])
Sortir : Carlos Mühlig ([email protected])
Musique : Nestor Delpino ([email protected])
CD : Katia Margraf ([email protected])
Cinéma : Yamine Guettari ([email protected])
Art / Théâtre : Katia Margraf ([email protected])
Voyage : Katia Margraf ([email protected])
Technologie : Carlos Mühlig ([email protected])
Jeux Vidéo : André Kurz ([email protected])
Bédé : Vincent Gerber ([email protected])
Livre : Katia Margraf ([email protected])
Manga / Animé : Jeoffrey Rambinintsoa ([email protected])
Rédacteurs & Collaborateurs
Nathalie Najm, Christian Couturier, Christian & Christel Hamm,
Jonathan Henault, Bertrand Cavaleri, Evelyne Gigan, Marion Klotz,
Ricardo Diges, Eliane Bernard, Claude Sadois, Stéphane Perrone,
Jenifer Cross, Boris Henry, Mathieu Goulin, Morgan,
Céline Richardet, Josué Mendoza, Janie Mouthon, Chloé Dethurens,
Carole-Lyne Klay, Daniel Wuilemin, Emmanuel Louis,
Myriam Genier, Philippe Lüthi, Benjamin d’Alguerre,
Christelle Genier, Oscar Diaz, Jeremy Haldemann, Ali Azam,
Thierry Loriot, David Cherix, Binh Huynh, Rachid Guettari,
Xavier Jacquet, Stéphanie Krieger, Greg Borel, Franck Potvin,
Nicolas Guerin, Thierry Rod, Dimitra Meintassis, Filipe Almeida,
Mara Morariu, Selsa Maadi, Victor Theurer, Pierre-Alain Surdez,
Lucien Vuille, Nikki Raeber, Jean-Yves Crettenand,
Valentine Pache, Joel Espi, Sarah Layani, Max Menevault,
Julien Suter, Marc Alberisio, Mary Pellet, Sivan Altinakar,
Pascal Widmer, Adrien Wyssbrod, Mélanie Labbé, Cyril Bron,
David Turchany, Monia Thoeni, Emmanuelle Agabu, Joelle Michaud,
Fabrice Praz, Imma Aznar
Remerciements
A tous les rédacteurs et collaborateurs du magazine. Ainsi que :
[Musique] Warner Music, Sony Music, EMI, Universal Music,
Disques Office, Musikvertieb, Namskeio. [Cinéma] Buena Vista,
Rainbow Vidéo, TTP Films, Warner Home, Universal, Dinifan,
Impuls, Xenix, 369 Vidéo, Wild Side Video. [Jeux Vidéo] Allsoft,
IFREC, ABC Software, Koch Media, Waldmeier, Sony Computer,
Ubi Games, Gametime, Microsoft, Thali, MPE, ActiveSoft, PRFact
[Manga/Bédé] Mabell, Dybex, Kaze, Tokebi, Delcourt, Glénat,
Soleil, Pika, Manga Distribution, Beez, Humanoides, Casterman,
Dargaud, Fluide Glacial, Paquet, L’An 2, Atrabile. [Livre] Favre,
Encre Fraîche, Picquier, Pocket, Points, Calmann-Lévy, Presses
de la Cité, Albin Michel. [Technologie] Dell, Pioneer, Toshiba,
Samsung, JVC, Lenovo, Cowon, Medion, Archos, Mio Technologie,
Canon, Puma, Olympus, Pinnacle Systems, TomTom, Epson, IBM,
Microsoft.
Édito
Murmuriennes, Murmuriens,
Ça y est, le printemps arrive, synonyme de renaissance dans la nature avec les bourgeons qui apparaissent,
les animaux qui se réveillent et les humains qui se prennent à rêver de vacances, de barbecues et de
festivals en plein air. Pour Murmures aussi c’est un nouveau départ. En effet, l’hiver n’a pas été de tout
repos et a servi à préparer la nouvelle maquette du magazine. Et oui, Murmures s’est paré d’un tout
nouveau look, comme vous pouvez le constater. Pour ce numéro d’avril, le vingtième depuis sa création,
tout a été revu et transformé pour offrir un magazine encore plus attirant et agréable à lire. Le logo sur la
couverture a changé de place pour se retrouver la tête en haut, les articles ont été allongés pour pouvoir
approfondir davantage les sujets, les images ont été agrandies, les chroniques ont été espacées et le tout
est plus aéré. Enfin, nous semble-t-il, ce sera à vous, chers lecteurs, de nous le dire…
Ce qui n’a pas changé par contre, c’est l’esprit qui anime l’équipe de Murmures. Regroupés en structure
associative qui vise un but ludique avant tout, les rédacteurs sont tous des passionnés, poussés par
l’envie de partager leurs loisirs, qu’ils soient cinéphiles, mélomanes, croqueurs de livres, curieux, sportifs
ou voyageurs. Ce qui n’a pas changé non plus, c’est le contenu qui est toujours aussi diversifié et offre un
large éventail de sujets.
Pour ce numéro spécial, nous avons décidé de faire fort et de nous concentrer sur la culture de notre pays,
aussi bien au niveau de la scène musicale, que du cinéma, du théâtre, de la bande dessinée ou encore
des nouveautés technologiques. La Suisse est un petit pays, certes, mais avec une culture riche et parfois
pas assez mise en avant. C’est pourquoi nous avons voulu la présenter à nos lecteurs. Vous trouverez
donc des interviews de musiciens suisses, d’un réalisateur suisse-allemand, d’un humoriste et d’un auteur
valaisans, d’un manager d’une grosse entreprise informatique romande ou encore celle d’un créateur d’un
concept pour l’animation des jeux vidéo. Les bédés ne sont pas en reste, avec l’interview du dessinateur
romand du ‘Cycle d’Ostruce’, qui nous a d’ailleurs créé sur mesure la couverture du présent numéro de
Murmures. Bref, la culture suisse est bien vivante et ce dans tous les domaines !
Je vous laisse découvrir par vous-mêmes ce nouveau numéro tout beau tout neuf et on se retrouve en juin
pour fêter l’été !
[email protected]
Katia Margraf
Sommaire
Société
4>6
Arts / Théâtre
34 > 36
Sortir
8>9
Livres
38 > 40
Abonnement
9
Musique / Lives & Previews10 > 12
Voyage
42 > 44
Technologie
46 > 50
Musique / Interviews14 > 20
Games
52 > 54
Musique / CD’s
21 > 22
Bédé
56 > 58
Cinéma / Interviews & Articles
24 > 29
Manga / Animé
60 > 64
Cinéma / DVD’s
29 > 33
Et bien d’autres encore qui sont trop nombreux pour tous
les nommer ! Et une ola pour Services Concept ! Merci à tous ainsi
qu’aux lecteurs, abonnés, distributeurs et toutes les personnes
qui participent de près ou de loin à l’existence du magazine.
Merci !
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Présentation
Qui sommes-nous ?
Qu’est-ce que Murmures Magazine ? Peu de médias ont besoin de se présenter, mais Murmures
est atypique et nous avons pensé qu’il serait intéressant de profiter de cette nouvelle maquette
pour se présenter à nos nouveaux lecteurs… et peut-être rappeler des choses essentielles à
nos fidèles abonnés !
L’aventure a commencé il y a un peu plus de cinq
ans, lancée par une bande de passionnés de
divertissement en tous genres. Tout d’abord fait
de bric et de broc, et imprimé à la photocopieuse,
nous avons su évoluer et nous adapter pour aller
de l’avant.
AN I M E MANGA LIVRES BD GAM ES TECH NOLOG I E TR ANSPORT VOYAGE ARTS TH E ATRE CI N EMA M US IQUE SOCI ETE
Le numéro que vous tenez entre vos mains est
le Murmures v.3.0, c’est-à-dire qu’il s’agit de la
troisième génération de ce magazine. Et oui, avant
d’être tel que vous le voyez, il a déjà changé de
peau une première fois. Tout d’abord imprimé en
noir et blanc, l’embryon est devenu peu à peu
de meilleure qualité pour devenir aujourd’hui un
média accompli.
> Musique
Polar : Un roman à lui seul
Métropop se met aux dreads
> Cinéma
Severance : Humour british à la sauce gore
Ô Jérusalem : Un film nécessaire
Cinéma Tout Ecran : Festival tentaculaire !
> DVD
Rome : Plus qu’une série, un film
Grounding : La sortie suisse de l’année
> Voyage
Exotisme au Maroc et au Costa Rica
Le Futuroscope : Un monde à part
> Transport
Bienvenue dans le vaisseau Civic
Rouler vert en C3 Stop & Start
> Games
Need For Speed Carbon : Devenez le roi du drift
Swissgamers : Interview
> BD
Lambil : Fidèle au poste !
Le point le plus spécifique de Murmures Magazine
est certainement le fait qu’il soit édité par une
association à but non lucratif, si ce n’est de
pouvoir continuer à financer le magazine. Peu de
magazines ‘amateurs’ et faits par des passionnés
peuvent se vanter d’avoir une aussi grande qualité
graphique et rédactionnelle. L’ensemble de la
rédaction est formée de bénévoles, comprenant
des journalistes professionnels, qui oeuvrent pour
faire partager leurs coups de cœur à nos lecteurs.
Il n’est donc pas question dans Murmures de faire
des articles à la chaîne simplement pour le profit,
je le répète, tout n’est que passion !
L’autre particularité de Murmures est son
exclusivité sur certains sujets : nous sommes
le seul média papier suisse à parler de BD, de
mangas et d’animés. D’autres sujets comme la
littérature par exemple ne sont pas souvent traités
dans les magazines gratuits. De plus, Murmures
met un point d’honneur à mettre en avant les
artistes et les associations suisses qui font bouger
la culture helvétique.
> Livres
Emmanuelle Maia : De la fantasy à Genève
> Manga
Reno Lemaire : Un auteur dynamique et créatif
Hajime no ippo : Une série culte à redécouvrir
Cette passion passe par certains choix et sacrifices
qui nous tiennent à cœur. Un magazine gratuit
comme Murmures est financé en grande partie
par la publicité et également par les abonnements.
Alors que les marques d’alcool et de cigarette sont
les principaux investisseurs publicitaires, nous
avons fait le choix de ne pas travailler avec eux afin
de préserver nos lecteurs. De même, nous nous
engageons à indiquer aux parents les lectures qui
pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes.
On a des convictions ou on n’en a pas !
G R AT U I T
N°17 OCT-NOV 2006
UNE PUBLICATION
DU COLLECTIF
AN I M E MANGA LIVRES BD GAM ES TECHNOLOG I E TR ANSPORT VOYAGE ARTS TH E ATRE CIN EMA M US IQUE SOCIETE
www.murmures.info
> Grand Concours
A gagner la Wii avec le jeu Wii Sports
Voulez-vous un Set LocationFree de Sony ?
> Musique
The Servant : Un deuxième album
What’s Wrong With Us : Tout va bien !
> Cinéma
Le retour de James Bond
Bienvenue à Souris City !
> Transports
La nouvelle Yaris
La Ford Focus roule au bioéthanol !
> Technologies
Nokia N93: Un concentré de technologie
Windows Vista dans les bacs !
> Jeux vidéo
World Of Warcraft : The Burning Crusade
PS3 et Wii : Première prise en main
> Bédé
Bertschy : Le papa de Nelson
> Livres
Michel Vergères et son Pisteur
> Anime
Cédric Vantroyen et les dessous de l’animation japonaise
G R AT U I T
N°18 DÉCEMBRE 2006
UNE PUBLICATION
DU COLLECTIF
www.murmures.info
Autant vous dire que sortir un magazine comme
celui-ci et avec une structure comme la nôtre
n’est pas de tout repos, c’est même une bataille
quotidienne ! Le marché de la presse écrite est
bien encombré et les nouveaux magazines qui
continuent à apparaître, tout comme les quotidiens
gratuits qui dévorent tout sur leur passage, rendent
la survie difficile. Sans compter les nouveaux
médias électroniques (mais Murmures a aussi son
site web, très fourni en contenu : allez faire un tour
sur www.murmures.info).
De nombreux médias ont commencé après
Murmures et/ou se sont arrêtés avant Murmures.
Nous continuons à nous battre pour ce magazine
qui nous tient à cœur et pour continuer l’aventure
malgré les nombreuses difficultés.
Pour ce qui est du futur, nous allons continuer
à nous améliorer, continuer à évoluer et essayer
de développer de nouveaux projets comme des
numéros hors série thématiques et beaucoup
d’autres choses encore.
Merci de votre soutien, amis lecteurs et partenaires !
[email protected]
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Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Le retour
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N°20 Avril
/ Mai 2007
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Société
Fondation
Pro Juventute
Connue par ses timbres-poste prisés des collectionneurs, reconnue comme une organisation
d’utilité publique par ses initiatives en faveur des enfants et de leurs familles, la fondation
Pro Juventute joue un rôle très actif dans le domaine social en Suisse depuis 1912.
La fondation, dont le nom signifie ‘Pour la
jeunesse’, fut créée, au départ, pour venir en aide
aux jeunes victimes de la tuberculose, maladie
très répandue en Europe au début du XXe siècle.
Aujourd’hui, le champ d’action de Pro Juventute
est beaucoup plus vaste et concerne, entre autres,
l’information à propos des droits et des devoirs
des parents, la prévention de la maltraitance
et des dépendances et l’aide ponctuelle aux
familles démunies. Environ six cents projets sont
développés chaque année, aussi bien dans le
domaine de la santé et des droits de l’enfant que
dans celui de la culture et des loisirs. Pro Juventute
publie également des livres et des brochures qui
abordent un grand nombre de problématiques
sociales actuelles, comme les ‘Messages aux
parents’, ouvrages consacrés au développement
de l’enfant à l’usage de ceux qui deviennent des
parents pour la première fois.
Bénéficiant de la collaboration d’environ huit
mille bénévoles qui travaillent dans cent nonante
secrétariats de district à travers toute la Suisse,
la fondation s’est toujours caractérisée par sa
structure fortement décentralisée. Le siège
principal se trouve à Zürich, mais il existe des
bureaux Pro Juventute dans de nombreuses autres
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
villes, comme à Lausanne. Il convient de remarquer
que, depuis ses débuts, la fondation s’autofinance,
notamment grâce à la vente de différents articles
(dont les timbres-poste), grâce aux dons privés,
aux legs et aux opérations de sponsoring et de
partenariat.
Parmi les initiatives développées, l’une des
plus connues est la ligne d’aide 147, dédiée
aux enfants et aux adolescents en détresse. Ce
numéro d’appel d’urgence gratuit met en relation
les jeunes avec des spécialistes qui répondent à
leurs questions tout en respectant l’anonymat.
Le service, qui fonctionne 24 heures sur 24, tous
les jours de l’année, est disponible également sur
internet, pour les jeunes de Suisse alémanique : le
site tschau.ch permet aux jeunes d’être écoutés et
de s’informer, auprès de professionnels, des sujets
qui les préoccupent. D’autres projets mis en place
par Pro Juventute font appel aux jeunes en tant que
bénévoles, comme les ‘séjours Coup de pouce’. Il
s’agit de stages où de jeunes dès dix-sept ans sont
chargés d’aider des familles défavorisées dans des
tâches de la vie quotidienne, développant ainsi
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
Les dates clés
de Pro Juventute
2005 Pro Juventute a adopté
une structure plus légère et
efficace pour s’adresser encore
plus directement aux enfants et
aux jeunes.
2004 Pro Juventute reprend tschau.ch,
un site Internet d’information et de
conseil destiné aux adolescents
et jeunes adultes de Suisse
alémanique. La ligne 147 est
désormais gratuite et subdivisée en
trois antennes couvrant chacune
une région linguistique.
1999 Le 147 de Pro Juventute est en
service jour et nuit dans toute
la Suisse.
1971 La fondation crée les éditions
Pro Juventute.
1969 Pro Juventute distribue ses
nouveaux ‘Messages aux parents’
à tous les parents de nouveau-nés
zurichois et bâlois.
1962 Le village de vacances pour familles
‘Bosco della Bella’ ouvre ses portes.
1954 Pro Juventute crée les deux
premières places de jeu Robinson.
1945 Pro Juventute se charge de
la recherche de fonds pour
le ‘Village d’enfants Pestalozzi’.
1942 Pro Juventute reprend l’édition
de l’almanach Pestalozzi.
les échanges entre générations et l’engagement
solidaire des adolescents. Aussi, afin de pallier
les conséquences de la pauvreté chez les enfants,
l’aide individuelle propose des activités qui leur
permettent d’accéder à la vie sociale et culturelle.
Ces mesures destinées à défendre la cause
des enfants et des familles ne doivent pas faire
oublier les autres projets gérés ou soutenus
par Pro Juventute, impliquant la culture et les
loisirs, comme la Biennale romande des films
d’adolescents Ado’visions et des concerts de
bienfaisance. Ado’visions est un festival de
films vidéo courts, réalisés par les enfants et les
adolescents, dans le cadre d’un concours, dont
le thème change chaque année. L’objectif est le
développement de la créativité et le renforcement
de l’estime de soi chez les jeunes. Le thème du
concours 2007 est ‘Célèbre, moi et comment ?’,
réflexion autour de la notion de célébrité. Un jury
composé de professionnels de l’audiovisuel, de
l’éducation et de la presse choisira les quinze
films qui seront présentés à la médiathèque de
Martigny, en Valais, le 5 mai 2007. Tous les
genres sont acceptés : fiction, animation ou
documentaire. Quant aux concerts Pro Juventute
classics, ils ont eu lieu pour la première fois en
2006 à Fribourg et à Saint-Gall. La formule définit
un cycle de concerts classiques, dont les recettes
sont attribuées aux projets de Pro Juventute d’aide
aux enfants. Devant le succès de la première
édition, de nouveaux concerts seront programmés
en juin 2007 ; à Genève le 1er juin à 20h30, au
Bâtiment des Forces Motrices. Ils compteront avec
la présence de la violoncelliste Sol Gabetta, de
l’orchestre Musikkollegium Winterthur et seront
dirigés par Andreas Spering.
1941 Intégration des séjours Coup
de pouce Pro Juventute.
1926 Pro Juventute crée l’Œuvre
des enfants de la grand-route
soutenue.
1922 Le sanatorium pour enfants
de Davos voit le jour.
1919 Pro Juventute propose des vacances
réservées prioritairement aux
enfants suisses de l’étranger.
1915 Pro Juventute agit contre
la détresse liée à la Première
Guerre mondiale.
1912 Création de la fondation
Pro Juventute afin de combattre
la tuberculose chez les enfants et
les jeunes.
Au-delà des actions concrètes en faveur de
l’enfance, Pro Juventute s’engage dans le
débat public. L’organisation se définit comme
politiquement indépendante et confessionnellement
neutre, ses principes sont issus de la Convention
de l’ONU relative aux droits de l’enfant. C’est
dans ce cadre qui s’inscrit, par exemple, le rejet
par Pro Juventute des projets de loi sur l’asile
et les étrangers soumis au peuple en 2006. A
l’instar d’autres oeuvres d’entraide comme Terre
des Hommes, Pro Juventute avait manifesté
son opposition à ces lois, redoutant que le
statut juridique des enfants et des parents en
situation irrégulière ne soit davantage fragilisé et
ne devienne incompatible avec les conventions
internationales. Parmi les prises de position
politiques de Pro Juventute, on peut citer aussi,
toujours en 2006, le soutien apporté au projet
d’harmonisation des allocations familiales et à la
ratification par la Suisse du protocole facultatif à
la Convention relative aux droits de l’enfant, tout
comme l’engagement en faveur de l’enregistrement
des naissances, c’est-à-dire, du droit de l’enfant à
posséder une identité propre.
Tout au long du XXe siècle, Pro Juventute, à
l’image d’autres organisations de bienfaisance,
est devenue le miroir des changements de la
société, de ses ouvertures et de ses tensions. La
fondation a dû évoluer et s’adapter aux problèmes
de la société moderne et aux nouvelles structures
familiales, plus ouvertes et fluctuantes. Dans
un pays comme la Suisse, qui ne compte pas de
ministère exclusivement dédié à la famille, les
associations et les oeuvres d’entraide demeurent
essentielles lorsqu’il s’agit d’exprimer les
exigences et les aspirations de toute une partie
de la population en matière de politique sociale.
C’est ainsi que Pro Juventute, organisation bientôt
centenaire, continue à diffuser ses valeurs, tout
en assistant et en proposant des solutions aux
problèmes des familles en situation de pauvreté ou
de crise.
Pro Juventute
Bureau de la Suisse romande
Place Chauderon 24
1003, Lausanne
021 622 08 10
www.pro-juventute.ch
Imma O. Aznar
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Société
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
Association pour l’Histoire des Sciences
Fondée à Genève en 1953 par Raymond de Saussure, l’Association pour l’Histoire des Sciences
(AHS) peut sembler réservée à un public averti et très restreint. Pourtant il n’en est rien comme
en témoignent les nombreuses activités de l’association et la rencontre enrichissante avec son
ancien président, physicien à la retraite, Jacques Trembley.
la richesse des instruments qui ont été utilisés
pour réaliser les premiers tests sur le psychisme
humain est formidable. C’est là le point fort de ces
démarches : faire découvrir au public sous un jour
nouveau différents domaines.
Aux yeux du grand public, l’histoire des
sciences apparaît comme une discipline
méconnue et peu attractive, alors pourquoi
une telle association ?
Le patrimoine scientifique genevois est la première
raison d’exister de l’association. C’est dans ce but
qu’elle a été créée par son fondateur qui craignait
la dispersion de ces objets, témoins privilégiés
de l’histoire scientifique de notre ville. Le succès
aura été au rendez-vous, puisque la collecte
d’instruments a permis en 1955 la tenue d’une
exposition au Musée Rath. Toutefois, il a fallu
attendre 1960 pour que les autorités municipales
concrétisent le souhait de l’association, suite à la
popularité de l’exposition, en mettant à disposition
la villa Bartholoni pour y héberger le Musée
d’histoire des sciences, qui ouvrira après quatre
ans de restauration du bâtiment et l’inventaire de
la collection.
Le résultat est considérable, mais l’élan
initial de ce projet est-il encore présent après
tant d’années ?
Bien sûr ! Il faut sans cesse veiller à la préservation
du patrimoine, ainsi alors que j’étais président
de l’association dans les années quatre-vingt,
le musée a été fermé pour rénovation et n’a pu
être rouvert qu’après une pétition. Aujourd’hui, le
musée est indépendant de notre association, mais
nous continuons à collaborer étroitement avec
l’équipe en place pour réaliser des expositions
et des conférences qui mettent en valeur les
collections. Ainsi, nous fêterons bientôt le
tricentenaire du mathématicien suisse Euler avec
un cycle de conférences et, actuellement, c’est la
psychologie expérimentale qui est à l’honneur avec
une exposition.
La psychologie est donc admise au sein des
autres sciences ?
J’étais moi-même sceptique, mais je dois dire
que, même si c’est une discipline particulière,
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
La compréhension de notre histoire
scientifique est importante, mais à l’heure
actuelle où la technologie nous entoure dans
notre quotidien, l’histoire des sciences n’estelle pas dépassée ?
Absolument pas, au contraire, elle permet de
renouer le contact avec le public. Aujourd’hui, les
scientifiques travaillent dans un monde clôt qui ne
leur permet pas de communiquer naturellement
le caractère merveilleux d’une découverte.
Ainsi, à l’époque pour mes recherches, nous
construisions des ballons sondes que nous allions
faire partir au petit matin pour mesurer les rayons
cosmiques dans la haute atmosphère. Ces travaux
qui permettent de comprendre les particules
élémentaires se font aujourd’hui au CERN, une
structure énorme, alors qu’à notre époque nous
devions tout concevoir : du ballon à l’analyse
des résultats, en passant par la conception des
instruments de mesure. Parfois avec quelques
risques lorsqu’il s’agissait de manipuler de
l’hydrogène ! Les anecdotes et la connaissance
de l’ensemble du processus permettent de bien
meilleures explications auprès du public. Une
science plus humaine, moins aseptisée.
Comment ce travail de mémoire est-il
transmis et reçu ?
C’est une autre mission de l’AHS qui initialement
prévoyait la création d’une revue d’histoire des
sciences et qui finalement a donné naissance à
la Bibliothèque d’Histoire des Sciences. Celle-ci
fait partie de l’association et publie ou collabore
régulièrement à la publication d’ouvrages sur des
sujets aussi variés que la cartographie du Léman ou
les savants genevois. Ces livres sont des références
dans le domaine, mais nous sommes aussi en
contact direct avec le public lors de différentes
rencontres, comme lors de la dernière Nuit de la
Science qui a été un grand succès. Pour preuve, le
stand voisin qui présentait pourtant des robots a eu
moins de succès que notre démonstration sur l’effet
gyroscopique expliquée avec une manipulation
très simple à réaliser par les gens et pourtant si
inhabituelle pour l’expérience quotidienne.
Le tricentenaire de la
naissance de Leonhard
Euler (1707-1783)
Le mathématicien bâlois est une des plus
grandes figures des mathématiques. Connu
de nom par certains et de visage par toutes
les personnes qui se souviennent de l’ancien
billet de banque de dix francs, Euler est un
esprit qui a marqué les sciences tant son
travail scientifique est varié. En lien avec ces
festivités commémoratives, le Musée d’histoire des sciences et la Section de mathématique de l’Université de Genève présentent
une exposition, ‘Euler, l’imagination souveraine’ du 2 mai au 28 octobre 2007, à la villa
Bartholoni de la Perle du Lac. Cet hommage
présentera les pièces maîtresses des écrits
de ce savant, accompagnées d’explications
et de jeux démonstratifs, qui illustrent un
talent qui va de la recherche fondamentale
en mathématiques à la recherche appliquée
aux besoins des puissants mécènes qui utilisaient ses capacités inouïes. Ainsi il était
membre de l’Académie de Saint-Pétersbourg
et correspondait autant avec des savants
de toute l’Europe qu’avec des princesses !
Citons au rang de ses correspondants scientifiques les Genevois Calandrini et Cramer.
En plus de l’exposition, un cycle de conférence
tout public sur le sujet est prévu certains mercredi des mois de mai et de septembre 2007.
www.euler-2007.ch
Quel est l’avenir de l’association ?
Nous continuons notre travail de préservation et
de mise en valeur du patrimoine scientifique, ainsi
que nos rencontres avec le public au travers des
différentes manifestations et conférences. En
outre, nous tâchons de proposer des sujets en
adéquation avec les problèmes et les découvertes
actuels pour permettre aux gens d’avoir une
meilleure perspective sur le monde actuel, grâce à
nos connaissances et à un réseau de scientifiques
partenaires qui partagent notre démarche. De plus,
nous sommes en train de renouveler l’association
en recrutant des membres plus jeunes. Nous
allons également réaliser un site internet pour
mieux tenir informé le public de nos activités trop
souvent méconnues.
[email protected]
N. Naromov
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Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Sortir
Rest’O by
Arthur’s
C’est le 27 février dernier qu’a eu lieu en grande pompe l’Opening du Rest’O by Arthur’s,
nouvel établissement signé Arthur’s. Prenant ses quartiers à la Cité du Temps sur le pont
de la Machine, ce bar-restaurant-lounge propose une ambiance trendy dans un cadre plutôt
aquatique puisque entouré par le Rhône et tout proche du lac.
Pour son inauguration, tout le gratin genevois
s’était donné rendez-vous autour d’une coupe de
champagne et d’une armée de petits fours au son
d’un jazz band type Dixie New Orleans. Il faut dire
que le lieu se prête bien à ce genre d’exercice. Le
décor fait d’aluminium et de verre poli dégage une
luxueuse froideur heureusement contrastée par un
mobilier à la fois design et baroque qui apporte
cette indispensable touche cosy. Sur des tapis
aux motifs chamarrés (qui font presque mal aux
yeux mais il paraît que les imprimés Missoni c’est
tendance), les fauteuils de style Louis XVI flirtent
avec les chaises Ikea tandis que les rideaux en
cottes de maille métalliques ornent les grandes
vitres qui donnent une vue imprenable sur le lac
et le Rhône.
Si le rez-de-chaussée abrite le bar, c’est au
premier qu’on pourra se restaurer et pour la saison
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
d’été 2007 une terrasse sera proposée pour ceux
qui sauront apprécier les beaux jours ensoleillés
qu’on nous annonce pour cette année. Soirée
spéciale oblige, nous n’avons malheureusement
pas pu goûter à un des mets de la carte concoctée
par Alain Senderens, étoilé Michelin de la Place
de la Madeleine à Paris, qui pour ce lieu spécial a
su proposer son nouveau concept de cuisine pour
Genève. Toutefois, nous avons pu constater que le
service est à la hauteur malgré le monde présent
et les tables très serrées. Gageons cependant que
cet agencement était temporaire. Bien que l’endroit
revendique son attitude ‘lounge’, le confort n’est
pas toujours présent ; à croire que s’affaler dans
un canapé n’est pas compatible avec la clientèle
visée (les banquiers n’auraient-ils pas droit de se
décontracter ?). Autre bizarrerie, l’éclairage froid
au néon remplace la lumière tamisée propice à
la détente. C’est dommage car pour le coup, on
se croirait presque à la cantine. La sonorisation
du Rest’O by Arthur’s semble en revanche un peu
mieux pensée. De qualité, elle distille une musique
claire sans être envahissante. Il est possible
de tenir une conversation sans être obligé de
s’égosiller (ouf !).
Pour ce soir-là, la house avait pris le pouvoir mais
on ose espérer que la musique chill-out et ses
déclinaisons prendront le relais pour les soirées
normales. Finalement le Rest’O by Arthur’s n’a
de ‘lounge’ que le nom mais garde le côté fashion
et glamour si cher à la touche Arthur’s. Et si vous
en avez marre du strass et des paillettes, vous
pourrez toujours faire un tour au dernier étage où
se trouve l’exposition permanente des montres
Plus d’articles sur www.murmures.info/sortir
Ils ont dit...
Une carte très intéressante et appétissante à
un prix raisonnable, sauf bien entendu si on
exagère avec la consommation du vin ou du
champagne… là, bonjour les dégâts !
Monique *
La décoration est très sympathique et chic
mais avec un petit bémol pour le soir. C’est
trop lumineux et il manque surtout des canapés confortables pour se mettre à l’aise.
Comme on en voit dans d’autres lounges.
Martin *
Un deuxième Arthur’s rivegauche plus accessible à tout type de clientèle. Mais qui intéressera plutôt les banquiers car ils sont tout
près d’ici. En tout cas pour la journée. Le soir
ça reste très ouvert comme fréquentation !
Eric *
La musique n’est pas mal du tout, surtout le
soir. Et le fait de pouvoir visiter une expo en
attendant son repas est une très bonne idée.
Il ne manquerait plus qu’une discothèque et
ce serait un mini Macumba glamour !
Stéphanie *
*Prénoms fictifs choisis par les interviewés eux-mêmes.
Swatch à travers les années. A savoir aussi
qu’exceptionnellement pour des events privés, les
salles d’exposition peuvent compléter l’espace, qui
propose à la base quatre-vingt places assisses.
Ouvert depuis le 1er mars, le Rest’O by Arthur’s a
quand même le mérite de donner vie à un lieu qui
nous semblait plutôt vide et inaccessible.
Attention ! Le Rest’O by Arthurs n’est pas un
remplacement du Arthur’s rivegauche qui est
fermé actuellement pour cause de rénovation
jusqu’au printemps 2007. Le Rest’O by Arthur’s
est là pour proposer encore une nouvelle
alternative pour passer ses nuits dans un décor
très spécial dans un lieu très inattendu. Un lieu qui
s’imprègne d’une image haut de gamme, moderne
et représentative d’une époque où de plus en plus
des gens désirent se retrouver autour d’un verre
dans un lieu à la mode et très classe, pourquoi pas
après une journée chargée de travail ?
Un nouveau projet du Arthursgroup avec la
participation active du Swatch Group, qui voit le
jour grâce notamment à la touche artistique signée
Nicole Codourey. Personnage important au sein du
Arthursgroup qui a su donner une touche moderne
à un lieu plutôt froid qui jusque-là n’était réservé
que pour des expositions. Nicole Codourey nous
dévoile ses impressions sur ce nouveau lieu et
nous raconte son art de ‘créer dans le créé’.
Pourquoi avoir choisi la Cité du Temps au
Pont de la Machine pour accueillir ce nouveau
bar-restaurant-lounge ?
Parce que sa situation au centre ville et au milieu
de l’eau est exceptionnelle. Assis à une table du
restaurant à l’étage nous avons l’impression de
dîner sur un bateau. La vue sur le Rhône et sur
le lac est imprenable, et tout cela au coeur de la
ville. Et parce que nous avons créé des clubs, des
restaurants, des bars, des lounges, mais jamais
dans un musée. Cet élément nouveau nous a
séduits.
Selon vous, quelle est la particularité du
Rest’O by Arthur’s qui le démarque des autres
établissements déjà existants sur Genève ?
La situation exceptionnelle avec terrasse sur l’eau,
les trois espaces séparés sur deux étages : un bar,
un côté restaurant, un lounge, un aménagement et
design à la fois contemporains et confortables, un
concept culinaire innovant : des produits de qualité
préparés comme dans un restaurant trois étoiles,
celui d’Alain Senderens, à prix étudiés, et une
conception de carte inédite : pour chaque plat, le
vin qui l’accompagne suggéré par Alain Senderens
et même un porto avec le fromage.
Le logo de ce nouveau lieu est assez
artistique et en même temps assez intrigant.
D’où vous est venue l’idée ?
Le nom Rest’O parce qu’il s’agit d’un restaurant
avant tout. Le O surdimensionné et de couleur
bleue fait référence à la situation sur l’eau et
reprend le O de Rhône. Il fait référence aussi au
bâtiment du Pont de la Machine, construit au
siècle dernier pour approvisionner en eau les
fontaines publiques de Genève. By Arthur’s car
conçu, réalisé et exploité par Arthursgroup.
Le confort, la convivialité et le glamour sont
l’une des caractéristiques qui font le style
propre au Arthur’s. Est-ce que c’était simple
d’apporter cette touche à la spécificité du
bâtiment ?
Non, c’était un challenge vu le caractère
industriel du bâtiment d’une part et l’architecture
minimaliste d’autre part avec ses technologies
de pointes, caractéristiques propres à un musée
comme La Cité du Temps. J’ai donc apporté de
la couleur : imprimés Missoni pour le restaurant,
grenat et rouge pour le bar, couleurs vives pour le
lounge... et aussi des matières plus sophistiquées
et sensuelles comme la peau d’anguille, le poulain,
le cuir, les tissus satinés, le bois laqué. J’ai
également joué avec les lumières, bar lumineux
en led et cristaux swarovski pour les luminaires.
Pour le confort et le glamour, j’ai choisi des
bergères canapés et sofa de style revisité par le
photographe Renoma.
A qui s’adresse ce genre d’établissement ?
Il s’adresse à un très large éventail de clientèle :
tous les visiteurs du musée et des expositions
aussi bien que les gens qui veulent fréquenter un
bar contemporain, un lounge confortable ou un
restaurant de qualité et de plus ouvert 7 jours sur 7.
Quelles sont les autres activités proposées
par le Rest’O by Arthur’s durant la semaine
ou le week-end ?
L’espace grande salle et la haute technologie
du bâtiment avec des écrans géants mobiles
visibles de partout qui permettent toutes sortes
d’événements comme défilés de mode, soirées
avec DJ, spectacles live etc. Pour l’heure, rien
n’est encore programmé car nous venons d’ouvrir.
Quel est le but à long terme du Rest’O by
Arthur’s dans la Cité du Temps ? Est-ce qu’un
emplacement pour danser pourrait voir le
jour ?
Si votre question est de savoir si Arthur’s pense
ouvrir un club dans cet endroit, il faut savoir que la
ville n’est pas encline à donner une autorisation de
discothèque dans ce lieu...
Rest’O by Arthur’s
La Cité du Temps
1, Pont de la Machine
1204 Genève
++41 22 317 40 50
www.arthurs.ch
Horaires d’ouverture
Ouvert 7/7 jours, de 9h à 1h
Ashtom / Carlos Mühlig
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Musique
Cela étant dit, voyons un peu ce que nous ont
concocté les programmateurs pour cette édition
2007 qui se tiendra sur trois jours. Du premier
coup d’œil, on constate que la scène sera tenue
exclusivement par des Suisses et des Français
mais qu’il y en aura pour tous les goûts musicaux.
Le premier soir, le vendredi 20 avril, on retrouvera
Tafta, groupe confirmé de la scène helvétique qui
cartonne avec un rock francophone accrocheur
et qui présentera son nouvel album “Un jour, une
vie”. Le même soir joueront aussi les Français de
Rhesus avec leur pop-rock en anglais dans l’air du
temps, et Kaolin, groupe de l’Hexagone qui propose
une pop légère et dansante dont les influences sont
à rechercher du côté de Raphael ou Mickey 3D.
Le samedi soir, on risque bien de pogoter dans
le public ! On aura droit notamment aux Vaudois
de Grand Bastard Deluxe dont le punk-rock à la
sauce Blink 182 nous emmène sous le soleil de
Californie, et aux Wampas qui ont le chic pour offrir
des prestations scéniques uniques en leurs genres
grâce surtout à un Didier Wampas complètement
allumé ! Le même soir, on aura encore droit au
quintet français de Elista et son pop rock dans
la langue de Molière. Changement d’atmosphère
le dernier soir avec Planet DJ, un DJ valaisan, et
deux ex-élèves de la Star Academy, Patxi et Emma
Daumas, dans un registre chanson française. Pas
de doute, il y en aura pour tout le monde pendant
ces trois jours de festival !
Bex Rock Festival
La Grande Salle de Bex
Du 20 au 22 avril 2007
www.bexrock.ch
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www.balelec.ch*
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77 scènes,
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Reamonn
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Gojira
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One is
is Innocent
Innocent
Open
Open Season
Season
Bubble
Bubble Beatz
Beatz
Agoria
Agoria
@
Paré des couleurs chatoyantes du printemps, le
Bex Rock festival revient
cette année encore pour
notre plus grand plaisir
malgré une édition 2006
quelque peu difficile sur le
plan financier. Pour limiter
les frais, le festival s’est
déplacé dans la Grande Salle de Bex, qui peut
accueillir jusqu’à mille deux cents personnes, et a
été décalé au mois d’avril, période durant laquelle
la concurrence avec les autres festivals est un tantinet moins rude qu’en plein mois de juin.
Festival Balélec
ne pas afficher sur la voie publique
Bex Rock Festival
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Deep Purple
A l’heure actuelle, le festival
Balélec est le plus grand
événement culturel organisé
par des étudiants bénévoles
en Europe. Rien que ça, ça
attise la curiosité !
Ayant débuté comme
une soirée dansante des
étudiants en 1981, il a évolué au fil des ans et
est devenu un réel festival attirant les foules. Et
avec raison, puisque chaque année il offre une
programmation des plus alléchantes. Pour sa vingtseptième édition, il ne fait pas exception et propose
pas moins de trente concerts de musique variée
répartis sur sept scènes. Tout cela sur un seul soir.
De quoi donner le tournis… Petit tour d’horizon du
programme. Sur la grande scène, on retrouvera le
rappeur genevois Jonas dont l’album ‘Bagages’ nous
entraîne en Afrique sur les traces de ses voyages,
les quatre jeunes Anglais de The Automatic avec
leur rock alternatif et énergique, les Allemands
de Reamonn qui
présenteront
leur
nouvel album ‘Wish’
dans un registre plus
pop, et Steriogram,
groupe de punk-rock
issu de NouvelleZélande. Les autres
scènes ne sont pas
en reste non plus,
avec
notamment
Open Season, un
groupe suisse qui fait dans le ska et le reggae
et qui connaît un succès grandissant, No One is
Innocent, ces activistes français qui ont beaucoup
de choses à dire, ou encore Urban Drum’n’Bass et
leurs percussions détonantes ! On l’aura compris,
à Balélec il y en aura pour tous les goûts ! Alors à
vos agendas !
*attention aux taxes de prélocation
Ils sont toujours là, ces sacrés dinosaures (et
dinosaures sacrés) du rock ! Bien qu’ils aient
pris quelques rides, ce n’est pas le cas de leur
musique : les Deep Purple sont et demeurent
l’un des plus grands groupes de rock, toutes
générations confondues. ‘Smoke On The Water’,
‘Highway Star’, ‘Hush’, ‘Child In Time’, ces titres
font partie de ceux qui ont marqué, pour ne pas
dire écrit, l’histoire de cette musique. Réputés
pour leur talent de musiciens hors pair, ils vont
une fois de plus nous proposer une performance
phénoménale et répandre un peu de cette magie
qui émane de leur musique. Evénement rare pour
un groupe de cette renommée, deux dates suisses
sont prévues. Autant dire deux grands spectacles !
Alors, si vous les avez ratés cet été à Montreux,
ou si vous avez aimé au point de vouloir les revoir,
voilà une double occasion pour satisfaire vos envies
rock’n’rollesques. Un concert à Zürich tout d’abord,
dans l’enceinte du Hallenstadion, suivi d’un autre
sur la scène plus modeste de l’Arena. Profitez-en,
car bien qu’on connaisse
leur attachement à la
Suisse, nul ne sait quand ils
reviendront, ni sous quelle
formation. Il n’est en effet
pas impossible que cette
tournée marque la dernière
des plus anciens membres du groupe.
Deep Purple
Arena, Genève
12 mai 2007
www.deep-purple.com
Festival Balélec
EPFL, Lausanne
25 mai 2007
www.balelec.ch
Vincent G.
Katia Margraf
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Gagne une invitation pour le festival Balélec en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
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Katia Margraf
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Musique
Festi’neuch
Pour sa cinquième édition,
le Festi’neuch propose, du
1er au 3 juin 2007, une
programmation ambitieuse
et éclectique. Bref aperçu
des moments forts.
Le festival démarre le
vendredi. Après une courte
hibernation dans nos alpes valaisannes, l’iguane
est de retour sur les bords du lac de Neuchâtel
pour se dorer les écailles. Toujours aussi physique
et sanguin, Iggy Pop revient avec The Stooges
pour défendre son nouvel album. De retour d’Ibiza
avec l’album ‘15 Again’ dans leur panier en rotin,
Phillipe Zdar et Boombass, aka Cassius, seront sur
scène pour distiller leur légendaire électro-rockfunk. Evénement, avec le duo parisien Justice, qui
ébranle la planète électro avec leurs beats gonflés
à la testostérone. Sans oublier nos compatriotes,
avec la locale de l’étape, la chanteuse Lole
et le son metal d’Houston Swing Engine qui
présenteront leur album ‘Entre hommes’. A l’affiche
de samedi, le groupe Asian Dub Fondation. A la
croisée de l’électro, du dancehall, du rock et de
la musique indienne, ce groupe mythique est
prêt à incendier le chapiteau. Gentleman, le plus
jamaïcain des Allemands, se produira sur scène au
son du reggae et du dancehall. Pillier de la scène
rap new yorkaise alternative, De La Soul viendra
accompagné par Prince Paul & Dres. basé à New
York. A découvrir également, Balkan Beat Box,
la nouvelle sensation explosive du ‘Gypsy Rock’
et les envolées électro-reggae de Moonraisers.
Dimanche. Préparez-vous, Gotan Project arrive.
Sortez votre costume trois pièces, vos chaussures
à talonnette et le gel pour lustrer votre crinière.
L’électro-tango débarque sur les rives du Río de la
Plata... ou plutôt sur les bords du lac. Immersion
aussi dans l’univers unique et singulier des Ogres
de Barback où se côtoient accordéon, guitare,
violoncelle, voix et cuivres.
La chasse estivale aux festivals open-air est
officiellement ouverte !
Festi’neuch
Neuchâtel
Du 1er au 3 juin 2007
www.festineuch.ch
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Gotthard
Festival m4music
C’est en 1992 que
Gotthard a sorti son
premier album éponyme
qui l’a propulsé au
sommet
des
charts
suisses. Depuis, le groupe
connaît un succès énorme
qui dépasse largement les frontières suisses, les
ayant menés notamment jusqu’au Japon. Inspirés
des groupes rock des années septante tels que Led
Zeppelin ou Deep Purple, le charismatique Steve
Lee et sa bande offrent un hard rock mélodique
tout public et calibré pour les radios. Gotthard a
sorti dernièrement un double album live enregistré
à Zurich, ‘Made In Switzerland’, prouvant que c’est
sur scène que se déploie tout le talent de ce groupe
plein d’énergie et de ressources. Enchaînant albums
et tournées apparemment sans pause, ils sortent
fin avril un nouvel album studio intitulé ‘Domino
Effect’, dont le premier single ‘The Call’ passe sur
les ondes depuis quelque temps déjà. Le rendezvous aux Docks le 10 mai prochain sera donc une
belle occasion pour les Romands de découvrir
des nouveaux morceaux tout frais et profiter des
‘m4music – Clubfestival, Conference & Demotape
Clinic’ aura lieu en mai prochain pour la dixième
fois, à Zurich. Soutenu entre autres par le Pourcent culturel de la Migros, ce festival a pour but
de promouvoir la musique suisse en soutenant
en particulier les nouveaux talents. Il combine
trois plates-formes idéales pour créer des liens,
rencontrer un public et des professionnels. Le
Clubfestival réunit sur trois scènes une quarantaine
d’artistes, parmi lesquels on retrouvera cette
année Fauve, la multiinstrumentiste Sophie
anciens, tels que ‘Lift U Up’, ‘All We Are’ ou encore
‘Sister Moon’. Les jeunes Zougois de Redeem
ouvriront les festivités avec leur musique énergique
et mélancolique à la fois. Une belle soirée rock
qui s’annonce donc ! A ne manquer sous aucun
prétexte !
Gotthard
Les Docks, Lausanne
10 mai 2007
www.gotthard.com
Katia Margraf
Hunger, l’auteur compositeur romand Polar, le
groupe de rock lausannois Magicrays qui a sorti
récemment ‘Off The Map’, et tant d’autres. Tous
les genres sont représentés, du rock à la pop, en
passant par l’electro et l’urban. La Conférence,
sur deux jours, offre des discussions, des tables
rondes, des showcases. Parmi les conférenciers,
on aura la chance cette année d’entendre Peter
Jenner, qui a managé entre autres The Clash, T
Rex, Ian Dury ou Roy Harper. La Demotape Clinic
est un concept plutôt original : des professionnels
du secteur commentent publiquement les
démos de nouveaux talents. Chaque année, une
compilation est créée avec les meilleures démos.
Une chance inouïe pour les nouveaux arrivés dans
le milieu. Le m4music c’est donc bien plus qu’un
simple festival !
Festival m4music
Schiffbau & Club Moods, Zürich
Du 10 au 12 mai 2007
www.m4music.ch
Katia Margraf
Fabrice Praz
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne deux invitations pour le concert de Gotthard en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci aux Docks
12
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Invitation
Gotthard
Grand Concours
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1 Archos
704 Mobile DVR
20 romans CHERUB - Mission 1
10 t-shirts et 50 bracelets
MM CODE 04
10 DVDs
“My Super
Ex-Girlfriend”
MM CODE 02
5 DVDs
de
Frédéric Recrosio
MM CODE 03
10 jeux “Sims 2: Pets” sur PS2
7 sacs à dos et 10 t-shirts
“Rêver, grandir
et coincer des malheureuses”
Pour participer (dernier délai: 10 juin 2007)
Par SMS
Par Téléphone
(CHF 1.00/SMS)
Envoyez MM CODE suivi de
l’offre de votre choix au
numéro 900
(exemple : MM CODE 01)
(CHF 1.00/appel)
Appelez le 0901 900 176
Tapez le code de l’offre choisie
Puis votre n° de téléphone
suivi de la touche #
Conditions de participation : Les gagnants seront avertis personnellement.
Toute correspondance et tout recours juridique sont exclus.
Par Courrier
Envoyez une carte postale,
en indiquant l’offre choisie, avec
vos nom, prénom, adresse et
téléphone ã l’adresse suivante :
Helveticart’s
Murmures Magazine
Case postale 54
1211 Genève 28
Musique
Tafta
Voili, voilà, le retour tant attendu du groupe Tafta. Etait-ce réellement si attendu que ça ? Par
les multiples fans d’une part. Leur premier album, ‘Entre ciel et terre’, réalisé en 2004, s’est
vendu en Suisse à plus de 6’000 exemplaires, nombre conséquent pour un jeune (et nouveau
à l’époque) groupe romand. D’autre part, Tafta a confié la réalisation de son nouvel opus, ‘Un
jour, une vie’, à Steve Lyon. Ce nom ne vous dit peut-être rien en tant que tel, mais lorsqu’on
sait qu’il a déjà réalisé des albums avec des groupes comme Depeche Mode, The Cure, Suzanne
Vega ou DaisyBox entre autres, ça inspire le respect et beaucoup de curiosité. En effet, rares
sont les producteurs et réalisateurs qui s’intéressent à nos petits groupes romands. Rencontre
avec Marc et Wally, respectivement guitariste-chanteur et guitariste du groupe veveysan, à la
suite d’un showcase à la Fnac de Lausanne, avec une technique un peu fastidieuse…
‘Entre ciel et terre’ s’est bien vendu en Suisse
romande. Surprise ou succès préparé ?
Wally : Je crois qu’on peut plutôt parler d’un
succès grandissant, grâce aux nombreux concerts.
Il est difficile de faire parler de soi et de se faire
connaître en Suisse. Les radios nous ont quand
même aidés en nous diffusant, et notre clip a
également été diffusé.
Marc : Au départ, c’est surtout la loi du bouche à
oreille qui a fait parler de nous. Ensuite, le public a
commencé à crocher. Mais le plus important, c’est
qu’on soit resté nous-mêmes !
Qui fait quoi dans Tafta ?
C’est l’anarchie (rires). Non, certains sont plus
axés musique, d’autres plus textes. On ne peut
pas vraiment dire qui apporte plus que quelqu’un
d’autre, car tout se fait ensemble. Si l’un apporte
une idée, on la développe tous ensemble. De
même, si un morceau ne plaît pas à l’un de nous,
soit on en discute, soit on abandonne le morceau
ou l’idée. C’est vraiment important pour nous que
chacun se retrouve dans Tafta !
Dans quelles conditions avez-vous rencontré
Steve Lyon ?
Quelle est l’origine de Tafta, et quelle
signification a ce nom exactement ?
Tafta existe depuis 2001, mais comment vous
êtes-vous rencontrés ?
Marc : Le mot Tafta est originaire du turc et du
perse. Il signifie lier, d’où le tissu tafta. On a choisi
ce nom pour exprimer le lien qu’on voulait lier avec
le public.
On se connaissait déjà un peu tous, par diverses
associations où l’on a joué. Mais la sélection s’est
faite par petites annonces.
CONCOURS
Wally : On l’a rencontré par le web. On cherchait
un réalisateur connu pour avoir un album mieux
produit que le premier. On est tombé sur un site
de management, et on avait sélectionné cinq
noms. Ce qui nous avait plu chez Steve, c’était
les groupes qu’il avait réalisés jusque-là. Depeche
Mode et The Cure font partie de notre culture
et jeunesse musicale, et on a beaucoup aimé
le résultat de DaisyBox. Il était très ouvert, et le
contact a été très facile. C’était un rêve qu’on
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Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Tafta
Un jour, une vie
Disques Office
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voulait s’offrir, surtout qu’il ne cherchait pas le côté
financier. Il avait une vision globale d’un album
qu’on ne pouvait pas avoir, faute d’expérience
et d’implication. Il est venu au local et nous a
rencontrés.
l’étiquette, on ne joue pas pour être classé dans
telle ou telle catégorie.
Wally : De plus, variété veut également dire
populaire. Et si par là, ça veut dire qu’on touche
le grand public, alors oui, on fait de la variété. En
Suisse, on a un complexe par rapport à ça, on a
peur de faire de la variété.
Les producteurs internationaux s’intéressent
que très rarement aux groupes suisses.
Qu’est-ce qui a fait que Steve Lyon s’intéresse
à vous ?
Marc : On lui a posé la question justement. Il a
d’abord écouté la musique et la mélodie du chant.
Cela lui a plu, et il a décidé de travailler avec nous.
Il recherchait d’abord une aventure humaine, et
ça s’est fait tout naturellement. Surtout qu’il aime
travailler avec de petits groupes.
Et qu’est-ce qui l’a convaincu de travailler
avec vous ?
Wally : Il était conscient qu’il pouvait nous amener
quelque chose…
Comment s’est passé l’enregistrement ?
C’était une partie de plaisir. On n’a pas vu le temps
passer, tellement ça coulait de source. On a fait un
gros boulot de pré-production au préalable, donc il
avait déjà toute la matière qu’il fallait pour travailler.
On a enregistré au Lakeside Studio de Gland, mais
il a amené beaucoup de machines à lui, car le
matériel existant au studio ne lui suffisait pas.
Quels sont vos projets à proches et moyens
termes ?
le chant par exemple, il m’a fait découvrir des
facettes de moi que je ne pensais pas connaître.
Par contre, comme on l’a dit, on est venu lui
présenter nos morceaux finis, on n’avait pas de
travail de création à faire. Il nous a coachés, mais
en respectant notre travail. Il a essayé de faire
un gros son avec les instruments existants. Le
résultat est plus proche de nous sur scène que
notre précédent album.
Marc : Changer de pays (rires). Non, on voudrait
bien aller s’exporter en France, Belgique et au
Canada. Ce n’est pas facile de se faire accepter
en tant que groupe suisse. On ne pense pas trop
à la Suisse alémanique, car ce n’est pas facile d’y
accéder avec des textes en français. Mais on ne va
abandonner la Suisse bien sûr. On remarque qu’on
a des ouvertures par le biais de myspace.com. On
a même un fans club en France.
Justement, quels sont les changements
marquants entre le premier album et le
second ?
Wally : On a tourné trois ans entre les deux albums.
On a évolué dans la musique et les textes. On a
des arrangements plus complexes. Le premier CD
ne reflète pas notre son en live, il n’est pas à la
hauteur de ce qu’on attendait. Et on a aussi un
meilleur dialogue avec notre maison de disques.
Dans quels domaines Steve s’est-il le plus
investi ?
Certains pensent que Tafta sonne un peu trop
‘variété française’. Qu’en pensez-vous ?
Marc : Il s’est investi techniquement surtout.
Bien sûr, il nous a donné plusieurs conseils. Pour
Marc : On fait la musique qu’on aime. On n’a pas
de retenue par rapport à la variété. On s’en fout de
Je suppose qu’avec la signature de Steve
Lyon, vous avez vraiment des chances de
conquérir la France et la Navarre ?
Wally : Mais bien sûr (rires). Plus sérieusement,
les discussions actuelles sont confidentielles, alors
on est en train de voir, car on n’a pas envie de se
retrouver dans des conditions précaires… To be
continued…
Même pas quelques précisions pour la
France ?
Marc : On espère pouvoir tourner
en Belgique, mais c’est en train de
seulement. Pour la France, il y
possibilités, mais toutes les salles
avant tout à ce qu’on soit distribués.
encore voir ce détail…
en octobre
se préciser
aurait des
demandent
Alors il faut
Et quand pourra-t-on vous voir prochainement
en live ?
Wally : Le 21 juin au Irish Party Festival à Nuvilly.
www.tafta.ch
www.myspace.com/tafta
Ghassan
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
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1st & 2nd of JUNE 2007
EISHALLE DEUTWEG – WINTERTHUR
Friday 1st of June 2007
MÖTLEY CRÜE
PAPA ROACH
BUCKCHERRY
doors: 5.30 pm
THE LEGENDARY
BLACK SABBATH
LINE UP!
show: 7.00 pm
Saturday 2 nd of June 2007
HEAVEN & HELL
RONNIE JAMES DIO**TONY IOMMI**GEEZER BUTLER**VINNY APPICE
MOTÖRHEAD
SAXON, U.D.O
doors: 3.30 pm
www.spiritofrock.ch
www.freeandvirgin.com
Ins_Spirit_murmures.indd 1
CHINA
show: 4.30 pm
Tickets available at:
17.4.2007 11:32:0
Musique
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Exnova
Les Suisses d’Exnova nous reviennent avec un nouvel album, ‘La baveuse’. J’ai rencontré
trois de ses membres, Antonin Kummer, guitare rouge, Gabriel Tejedor, guitare blanche et
chant, et Sébastien Dutruel, basse. J’ai découvert un groupe plein d’humour avec qui il fait
bon s’entretenir.
tu aies un ancrage sur place, comme par exemple
des associations.
Antonin : On a vendu mille exemplaires du premier
album.
en groupe. La musique est un peu plus pointue
qu’avant. Les textes collent plus à la musique.
Antonin : On a voulu être plus cohérents, avec la
musique, les textes et le graphisme (on a travaillé
avec un graphiste, des artisans pour le collage qui
participent à l’unité du projet) de notre CD. Cet
album est moins accessible au grand public.
Comment définissez-vous votre musique ?
Sébastien : L’Usine parle de post-chanson.
Depuis combien de temps le groupe existeil ? Les musiciens sont-ils ceux du début du
groupe ou y a-t-il eu des changements ?
Antonin : Sept ans. On est deux copains d’enfance,
Gabriel et moi-même. On a fait un peu les
dictateurs.
Sébastien : Je suis venu neuf mois, puis je suis
parti et je suis revenu trois ans plus tard. La place
de chacun se redéfinit à chaque occasion. Les
gens mûrissent, on était plus jeune.
Antonin : Quand tu fais un groupe à vingt ans ça
n’est pas la même chose qu’à trente ans, tu as
d’autres priorités, intérêts… Ça change forcément
ta position face au groupe.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Nos regards se sont croisés sur une place
abandonnée… (rire). Seb nous a contactés suite
à une annonce qu’on avait mise. On a trouvé
les autres membres dans notre réseau, assez
facilement.
Antonin : C’est une question qui revient, les
journalistes veulent nous cataloguer, nous on s’en
fiche, on fait du rock. C’est du rock alternatif, ce
n’est pas du rock FM.
Comment travaillez-vous ? Vous composez en
premier la musique ou vous écrivez d’abord
les textes ?
Gabriel : On laisse les idées venir et j’écris des
paroles sur un cahier. On se retrouve ensuite dans
un local.
Antonin : Il y a des morceaux où on a une vision
commune. Cela dépend des morceaux.
Aujourd’hui on laisse un peu les idées de tout le
monde, ça évite les conflits, mais je suis
persuadé qu’il faut une ligne rouge.
Les artistes suisses ont souvent de la peine à
s’exporter dans les pays voisins, qu’en est-il
pour vous ?
Gabriel : En France on a fait pas mal de concerts, à
Paris, à Dijon, etc. Pour avoir des dates, il faut que
Cet album est votre deuxième, en quoi
diffère-t-il du premier ?
Et on a fait aussi trois singles. Dans ce nouvel
album il n’y a plus l’aspect pop, il est plus
alternatif, plus rock. Il n’y a plus de synthétiseur.
Gabriel : Les textes sont en français, c’est un
travail personnel de ma part, qui ne se fait pas
CONCOURS
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Quelles sont vos prochaines dates de
concerts ?
Pour le moment, on a juste joué à l’Usine pour le
vernissage du nouvel album. On jouera à la fête de
la musique. On a plein de trucs en cours, mais pas
de confirmations. Pour sortir cet album on a pris
notre temps … (rire).
Etes-vous un groupe engagé ?
Antonin : En tant que groupe, on n’a pas de ligne
politique, mais en tant qu’individus oui. On ne fait
pas passer de message.
Gabriel : On a fait plusieurs concerts de soutiens.
Cherchez-vous à apporter quelques chose à
travers votre musique ?
Antonin : La musique c’est de l’émotion.
Sébastien : Sur le nouvel album l’émotion est plutôt
splénétique, intellectuelle, dépressive…
Gabriel : Moi je ne recherche pas à faire
absolument de l’émotion.
Un dernier mot ?
Antonin : Un truc qui serait utile, passer un message
auprès des jeunes… Que les gens continuent
à aller voir de la musique live, car nous on existe
grâce à eux. Je trouve génial que tous ces gens,
ces amis, viennent nous voir. J’ai envie de leur
dire de continuer à aller voir des concerts. Pour
information, cette année on met quatre titres de
notre dernier album sur notre site en libre accès.
www.exnova.ch
Carole-lyne Klay
Exnova
La Baveuse
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Musique
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Nour
Nour, jeune femme dynamique issue de la scène genevoise, a accepté de répondre à mes
quelques questions. Elle fait partie de ces artistes qui enchantent non seulement par leurs
textes et leur musique mais aussi par leur prestance sur scène. Elle nous parle de sa carrière
et de son premier album.
Où trouves-tu ton inspiration pour tes textes ?
Je suis une grande passionnée de l’être humain,
j’observe les personnages qui sont à l’intérieur de
moi. Je joue avec tous ces personnages, qui font
parfois des choses difficilement avouables.
Quelle est ta manière de travailler ? Tu
composes en premier la musique ou tu écris
d’abord le texte ?
Depuis quel âge chantes-tu et quels sont
les artistes qui t’ont donné envie de faire ce
métier ?
Je suis née dans une famille de musiciens, mon
père est musicien, chanteur. J’ai baigné dans
la musique depuis gamine. J’ai toujours aimé
inventer des mélodies, des paroles... La première
personne qui m’a influencée, c’est mon père,
j’avais envie d’être sur scène comme lui. Il a eu
un petit succès sous le nom de Shazam. Mon père
est dans le rhythm and blues, j’ai cherché mon
truc à moi, je suis plus sensible au jazz. L’aspect
jazz est très important pour moi ainsi que l’aspect
chanson française. Claude Nougaro et Boris Vian
m’ont beaucoup influencée.
Cela dépend, comme je fais les deux, j’ai une
certaine liberté. Pour mon prochain album, je
pense à des sujets en rêves et je les écris en me
réveillant, idem pour des mélodies. La manière
la plus simple pour moi, c’est d’avoir d’abord un
texte et de mettre ensuite une mélodie dessus, car
le texte a déjà un rythme.
Si tu devais définir ta musique à quelqu’un qui
ne t’a pas encore entendue, que dirais-tu ?
Jazz et java.
Tu as sorti ton premier album en octobre
2005. Travailles-tu actuellement sur un
nouvel album ?
J’ai déjà une dizaine de maquettes, ce sera un
album sur les contes et les rêves adaptés aux
préoccupations du 21ème siècle. Par exemple, le
prince charmant qui s’inscrit au chômage parce
qu’aucune princesse ne veut de lui, car il n’a pas
suffisamment d’argent. Le but est de parler des
problèmes pas forcément évidents à aborder, en
gardant un aspect féerique. Traiter de choses
graves en gardant une certaine légèreté. Il devrait
sortir fin 2007.
CONCOURS
à Paris. C’est un passage obligatoire pour les
artistes, je veux me donner les moyens de réussir.
Y a-t-il des artistes avec lesquels tu voudrais
collaborer ?
Oui, j’ai mes petits projets sur mon prochain
album. Il y a deux chansons, lorsque je les ai
écrites, j’ai pensé comme une évidence à deux
artistes, Bertrand Belin (qui est un de mes coups
de cœur, ce qu’il fait est splendide) pour faire la
voix du prince charmant, et Arthur H pour faire la
voix du loup. Ce sont des projets… Entre ce qu’on
aimerait faire et ce qui est possible… Si je peux
collaborer avec eux, je serais vraiment heureuse.
Y a-t-il un événement de l’actualité locale ou
internationale qui t’a touchée, marquée ces
derniers jours ?
Il faut que je vote… Je trouve très important de
garder le droit à l’affichage libre, autrement ce ne
sont que les riches, qui vont pouvoir afficher et les
mouvements alternatifs seront mis de côté.
Comment vois-tu le monde d’aujourd’hui ?
Moi je ne suis pas politisée, je n’ai pas envie de
me sentir coincée dans une idée. Je suis quelqu’un
de très positif, mais je suis persuadée que le
monde va droit dans le mur. Cela ne m’empêche
pas de vivre bien dans ce monde d’une manière
heureuse, mais c’est une évidence. Tout va mourir,
la planète, nous… ça fait partie de la vie. Il faut
savoir, est-ce que je suis là pour faire partie de
la maladie du monde ou de la guérison ? C’est
important de s’aimer. Avec mes chansons j’ai
besoin de m’exprimer.
Un dernier mot ?
Je suis une grande idéaliste, avec les pieds sur
terre.
www.nour.ch
Les artistes suisses ont souvent de la peine à
s’exporter dans les pays voisins, qu’en
est-il pour toi ?
Pour ce premier album, je l’ai vendu à plus de mille
exemplaires. Oui j’ai fait des concerts en France
voisine, mais je vais essayer de monter un moment
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Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Carole-lyne Klay
Nour
Des p’tits hommes
ann_DEEP-PURPLE-murmures-210x148.5
17.4.2007
14:28
Page 1
Arena Genève
samedi 12 mai
2007
www.opus1.ch
Info OPUS ONE: 022 365 11 65
Musique
Air Sonic
Tandis que se terminait enfin cet hiver rigoureux,
de talentueux musiciens affrontèrent les frimas
pour apporter un peu de chaleur au creux de
nos pavillons auditifs. Le 17 mars, le groupe Air
Sonic vernissait son premier album ‘Twentysomething Stories’ au Fri-Son de Fribourg, en
compagnie de deux autres groupes The come
and go & Far from the madding crowd. Pour
l’occasion, les ‘airsoniques’ n’étaient pas venus
seuls, accompagnés de quelques musiciens
supplémentaires ayant également participé à
la réalisation du disque. Pour celui-ci en effet,
le noyau dur d’Air Sonic (depuis 2002) formé
par Benoît P. (chant-guitare-sampler), Laurence
(guitare), Sébastien (batterie) et Benoît G. (bassesampler) s’est adjoint les services d’un quatuor
de cordes ainsi que d’un trio de cuivres qui font
leur apparition sur certains des morceaux du
groupe. Le chanteur nous explique comment
cette collaboration est née : ‘Certaines chansons
baignent dans des ambiances que nous jugions
impossibles à rendre musicalement avec les seuls
instruments pop ‘traditionnels’ comme la guitare,
la batterie et la basse. Benoît G. connaissant un
des violoniste et mon oncle jouant du saxophone
baryton dans un big band, nous les avons sollicités
et ces personnes en ont convaincu d’autres
d’apporter leur contribution à l’album’. Le résultat,
convaincant, est à découvrir sur le disque.
Air Sonic n’en est pas à son coup d’essai en
matière d’enregistrement, puisqu’un EP (‘Blue
Fiction’) avait déjà vu le jour en 2004, ainsi qu’un
single (‘Sofasleepers’) la même année. ‘Twentysomething Stories’ confirme le potentiel du
CONCOURS
groupe. Les compositions sont plus matures, plus
efficaces, certains morceaux ont même l’étoffe de
‘tubes’ potentiels. ‘Nous avons de la chance car
les membres du groupe partagent à peu près la
même vision concernant l’évolution de la musique
d’Air Sonic. Et nos chansons évoluent au fur et à
mesure que nous les répétons ou que nous les
jouons en concert’. Ce résultat tient également
au fait que les ‘sonicaériens’ ont apporté un soin
tout particulier au mixage, une vraie orfèvrerie
sonore : ‘Grâce à l’expérience engrangée depuis
‘Blue Fiction’, nous savions exactement ce que
nous voulions pour tel ou tel morceau. Nous
avons passé huit jours en studio à nous occuper
de ça, mais si on nous en avait donné le double,
nous n’aurions pas dit non. Etant donné la
complexité de certaines compositions, il nous
semblait important de passer du temps là-dessus’.
‘Twenty-something Stories’ sort sur le propre label
du groupe, Gardening at Night Records: ‘En plus
de l’enregistrement de l’album et de la conception
de la pochette, nous nous occupons nous-même
de sa promotion et de rechercher des dates de
concert. La distribution par contre s’effectuera par
l’intermédiaire de Recrec. On devrait donc pouvoir
trouver notre disque à peu près partout’.
La musique n’est pas la seule à avoir bénéficié
d’une telle attention. Les textes collent aux
morceaux de manière intégrante, formant ce
qu’il est convenu d’appeler de nos jours un
‘concept album’, genre très prisé des groupes
de rock progressif du siècle précédent, un peu
moins des musiciens pop de 2007. ‘En général
j’écris les textes en fonction de l’ambiance qui
se dégage de la musique que j’écris. Là encore,
le reste du groupe est en général assez d’accord
avec la vision que je leur propose d’une chanson.
Bien entendu, nous restons ouverts à toutes les
remarques émanant de l’un ou l’autre’. Basé sur
l’histoire fictive de Sue et de Jay, l’album met
en relief des instantanés de leurs vies, explore
leurs émotions hors de toute linéarité. Tous ces
moments uniques se fondent dans un tout que le
morceau instrumental de fin résume en apportant
un éclairage rétrospectif sur l’album. ‘Même si
le concept de base était déjà là avant, certaines
ambiances rencontrées lors de mes voyages à
Tokyo ou en Australie m’ont inspiré. D’ailleurs on
retrouve dans l’album des samples du métro de
Tokyo ainsi que la voix diffusée dans les hautparleurs de l’avion qui m’y a emmené’. Mélancolie
et naïveté, calme et excitation, les titres se suivent
mais ne se ressemblent pas. Ils se répondent
toutefois et s’entrecroisent, comme les destins des
deux protagonistes. Le graphisme de la pochette,
développé par le bassiste du groupe, permet à
l’auditeur de saisir les rapports entre les chansons
qui se transforment alors en étapes différentes
d’un même voyage.
Question scène, Air Sonic a déjà une quarantaine
de prestations à son actif, principalement dans
le canton de Fribourg, mais également ailleurs
en Suisse romande. Des dates après la sortie de
l’album ? ‘Après le vernissage et un showcase à la
Fnac de Fribourg le 5 avril, nous nous produirons
le 5 mai à l’Espace Noir de Saint-Imier. D’autres
dates sont en cours de négociation. Rendez-vous
sur notre site Internet www.air-sonic.net pour vous
tenir au courant’. Même si vous possédez le disque,
ne manquez pas d’aller voir Air Sonic sur scène :
‘D’après ce que nous observons actuellement
en répétition, les morceaux acquièrent un côté
‘péchu’ lorsque nous les jouons live’. L’occasion
d’aller bouger votre corps tout en soutenant des
musiciens suisses qui le méritent.
www.air-sonic.net
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Sébastien
Air Sonic
Twentysomething
Stories
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Christian Tschanz 1000 raisons
Nega
Nega 2
Nega Music / TBA
ESP / Turicaphon
Originaire de Thoune,
Christian Tschanz tire son
inspiration de la meilleure
des écoles qui soit : celle
de la vie ! Ses ‘1000
raisons’, il les a trouvées
dès son plus jeune âge
en quittant très tôt son foyer familial. Aujourd’hui
devenu père, il raconte dans ses textes son
parcours, les tracas et les bonheurs de la vie. Le
long des onze chansons de l’album, l’artiste nous
invite à entrer dans son monde grâce à son timbre
de voix qui n’est pas sans rappeler Stéphane
Eicher. Bilingue, il sort en parallèle un disque en
allemand ‘1000 Gründe’, ce qui lui permet ainsi de
toucher deux publics différents. Au final, Christian
Tschanz nous donne mille raisons de voir la vie du
bon côté et surtout de la vivre intensément même
si celle-ci peut parfois se montrer cruelle.
d’influences, allant de la bande à Jim et la clique à
Joe, jusqu’à Franz & Cie. Cette bande de dandy en
col roulé vert fluo est consciente du ‘collage’ qu’est
le garage rock aujourd’hui et n’hésite pas à crier
haut et fort qu’ils en sont les prophètes helvétiques.
Leur premier album, ‘Snapshot Rock’n’Roll’, fera
certainement danser les filles et les garçons en live,
dans l’attente du messie.
Après le retentissant ‘Au
revoir’ de Double Pact,
Nega nous propose son
album solo, centré sur
un concept original de
dualité : deux CD orientés
sur deux facettes, le
bien et le mal. Pour le
premier, les ambiances
sont détendues avec des
phases reggae, ragga,
dancehall et r’n’b, et en
toile de fond des textes
rappés et des thèmes variés, mais malgré ça, on
sent un manque de tonus qui vire limite au r’n’b
sirupeux. Dans le côté obscur, les instrus style
‘crunk’ sont convenus avec malgré tout quelques
sons sortants du lot. On appréciera des prises
de position engagées et des featuring audacieux,
dont le Zurichois Samouraï et Juju des mythiques
Beatnuts. Le travail est là, la présentation et les
visuels sont soignés, le concept sort de l’ordinaire
mais on reste dans un album tout public.
www.climaxmusic.ch
www.negamusic.com
www.christiantschanz.com
Léo Simon
Climax Snapshot Rock’n’Roll
Langusta Entertainment
Les Doors, les Clash et
bien d’autres sont passés
il y a longtemps déjà,
laissant des traces que
de jeunes loups n’hésitent
pas à emprunter afin de
tenter de faire revivre
ne serait-ce qu’un instant le meilleur des 70’s. La
tâche est difficile, qu’on se le dise. Climax fait partie
de ces groupes qui surfent sur la vague du moment.
Un peu de garage, beaucoup de rock et plein
Gaëtan
Mens Sana Disque de chevet
The Young Gods
OrformOrnorm
Attention !
Talents !
Orform Ornorm nous
fait découvrir un petit
joyau hip hop façonné de
main de maître par Willie
Sunshine, trituré par DJ
Oddrock, Chief et Djooz.
Cet album dégage une originalité indéniable.
Tout d’abord les sons : des samples recherchés
diffusant différentes atmosphères, teintées de
jazz, soul, d’ambiances polar ou nostalgiques.
Ensuite, les paroles : Astro, Kef et Skizo distillent
CONCOURS
avec force rimes, assonances et jeux de mots des
textes profonds et teintés d’humour. On passe d’un
scénario spaghetti western à un subtil plaidoyer
pour le respect de la nature, le tout agrémenté
par un excellent pseudo jeu télévisé. On est loin
de l’univers pessimiste du rap français actuel
et tellement dans le concept initial du hip hop !
Incontournable !
www.orformornorm.ch
Rachid Guettari
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à Christian Tschanz et OrformOrnorm
Christian Tschanz
1000 raisons
ESP / Turicaphon
Rachid Guettari
Mens Sana
Disque de chevet
OrformOrnorm
Super Ready / Fragmenté
Muve / Musikvertrieb
Adulés par des artistes
de renom depuis des
décennies, les jeunes
dieux sont la formation
helvétique
la
plus
prestigieuse
toutes
catégories confondues.
Depuis vingt-deux ans, ils se réinventent, se
reconstruisent et explorent de nouveaux horizons
à chaque album sans modifier la composition du
groupe articulé autour d’un sampler, d’un clavier
et d’une batterie. Toute ambitieuse qu’elle est,
cette option de se renouveler en permanence peut
échauder certains fans qui regretteront à jamais
la grande période de ‘L’eau rouge’ et de ses
guitares dévastatrices. Ne renouant pas avec ses
premiers albums, le trio nous livre cette année sa
production la plus abordable pour le grand public
avec une pépite nommée ‘Everythere’ qui fera
bondir de joie les amateurs de la première heure.
www.younggods.com
Christian Hamm
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
21
Musique
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Exnova La baveuse
Passe la douane
Autoproduit / Disques Office
Essayer de garder son
équilibre ! Cela doit être
le maître mot, après avoir
écouté le nouvel album
de ce groupe genevois.
Entre rock déséquilibré et
chanson française, Exnova
donne l’impression de baver sur tout ce qui a été fait
jusque-là. Ce ne sont pas seulement les morceaux
qui sont différents les uns des autres, mais les
mesures carrément. En entendant ‘La baveuse’, on a
l’impression de traverser des dimensions et des états
d’esprit dans l’hyperespace, sans aucune borne,
sans aucune indication de direction. Cette formation
a réussi à mettre hors service le GPS musical. C’est
déroutant pour notre petit monde qui fait tout pour
ancrer ses repères, aussi conventionnels soient-ils.
Indéfinissable, cet album mérite qu’on s’y attarde, à
condition de s’être bien attaché !
www.exnova.ch
Ghassan
Handsome Hank And His Lonesome Boys Live At Murmansk
Leech Redda / Phonag
Voici typiquement le
genre de production
à double effet qui
s’adresse d’un côté aux
fans de bluegrass, que
je n’imagine pas très
nombreux à parcourir
ces pages, et de l’autre aux amateurs de rock
très ouverts d’esprit. Même si les compilations
de reprises de standards du rock, voire du disco
et même du hip hop à la sauce country semblent
se multiplier ces derniers temps, il ne faut pas
avoir l’esprit trop sectaire pour s’enfiler une chose
pareille. Motörhead, les Beatles, Aerosmith,
Eminem, Boney M et j’en passe se font réinterpréter
leurs titres à la sauce redneck. Si certains titres
passent plutôt bien, ce n’est pas le cas de la totalité
de cet opus qui tend à lasser une fois l’effet de
surprise passé tant il évolue dans un registre étroit.
www.handsomehank.com
Christian Hamm
Magicrays Off The Map
Gentlemen Records
Avec ‘Off The Map’, on a
la nette impression que
le groupe a franchi une
étape. Les guitares et la
batterie se sont affirmées,
et le chant, auparavant
un peu facile d’Enard,
s’en trouve élevé dans un mariage parfait avec
son groupe. Les compositions et le son, tellement
plus dense qu’à l’accoutumée, trouvent toute leur
place dans ce disque qui sort définitivement de
la carte de ce que l’on connaissait. On retiendra
CONCOURS
particulièrement ‘Marks’, ‘Off’ et ‘The Map’
qui forment un tout à la croisée des chemins
entre Mogwai, Favez, The Walkabouts et Jesu.
Si quelques titres sont moins forts, ils forment
d’agréables transitions entre toutes ces perles qui
jonchent cet opus. On évitera les clichés de ‘l’album
de la maturité’ pour se contenter d’applaudir et
d’encourager cette véritable réussite.
www.magicrays.com
Alain
Compilation transfrontalière 2006 FBI-prod
Le label FBI-prod s’est
donné pour but de venir
en aide aux groupes
du bassin lémanique.
L’idée de la compilation
transfrontalière
est
née de la constatation
qu’il existe beaucoup de structures évoluant de
part et d’autre de la frontière dans le domaine
musical et qu’il serait bon de créer des liens en les
rassemblant autour d’un projet commun. Se sont
joints à l’édition 2006 le Chat Noir, la Tribu Sonore
(tourneur), Side Records (studio d’enregistrement)
ou encore les Traverses Musicales pour offrir
une opportunité aux artistes locaux de se faire
connaître et d’avoir une meilleure visibilité. Nous
retrouvons entre autres Solartones, Sueno,
Stevans, Al K Pone et l’Orchestr’Anonyme, mêlant
rock, ska, reggae ou encore pop. La prochaine
édition est prévue pour septembre 2007.
Katia Margraf
Tafta
Un jour, une vie
Topaze / Disques Office
Le groupe veveysan est
bien décidé à conquérir
toute la francophonie
et nous le démontre
avec ce nouvel album.
Après le succès de leur
premier CD ‘Entre ciel
et terre’, datant de 2004, ils ont voulu mettre
toutes les chances de leur côté, en faisant appel
à Steve Lyon, qui avait déjà travaillé avec Depeche
Mode, The Cure et Suzanne Vega, pour ne citer
que ces groupes de référence. Tafta continue
sur leur lancée de rock français, y mettant toutes
leurs tripes dans cette musique. Les paroles sont
un peu légères, malgré les titres des chansons
qui nous laisseraient espérer à des recherches
textuelles bien plus poussées. Mais il faut
dire que musicalement, cet opus est très bien
réalisé et bourré d’énergie. Les amateurs de pop
francophone actuelle apprécieront. A découvrir.
www.tafta.ch
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à FBI prod et Leech Redda
Passe la douane
Compilation transfrontalière 2006
FBI prod
22
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Handsome Hank And His Lonesome Boys
Live At Murmansk
Leech Redda
Ghassan
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THE KILLERS· MARILYN MANSON
INCUBUS· QUEENS OF THE STONE AGE
INCUBUS
AGE· SLAYER
MY CHEMICAL ROMANCE· THE HIVES
MANIC STREET PREACHERS· SONIC YOUTH
THE USED· STONE SOUR· FLOGGING MOLLY· PORCUPINE TREE
ME FIRST AND THE GIMME GIMMES· SATELLITE PARTY· FRANK BLACK
JULIETTE & THE LICKS· MODEST MOUSE· THE 69 EYES· LESS THAN JAKE
DIE HAPPY· HINDER· 30 SECONDS TO MARS · MADSEN· REEL BIG FISH
LA VELA PUERCA · TOMTE· THE FILMS· HEAD AUTOMATICA· SNITCH
HAYSEED DIXIE· McQUEEN· FIVE O‘CLOCK HEROES· NAVEL et d‘autres
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Cinéma
Nanarland, la farce cachée du cinéma
Murmures vous emmène dans un voyage inédit au pays du cinéma bizarre, loin des fastes
hollywoodiens. Dans les greniers des studios transalpins, dans les arrières-salles enfumées
des bouges turcs, au fond du caniveau du cinéma de Hong Kong vous attendent des perles
de drôlerie et d’incongruité… totalement involontaires. Découvrez grâce à l’indispensable
site www.nanarland.com un univers cinématographique dont vous ne soupçonniez pas
l’existence…
Mais what is a nanar ?
Tout d’abord un peu de vocabulaire. Cette notion,
popularisée par François Forestier dans les
années 90 grâce à ses deux bouquins ‘Les 101
nanars’ et ‘Le retour des 101 nanars’, dériverait
d’un mot d’argot oublié du 19ème siècle, ‘panard’
qui signifiait vieil homme (selon le Petit Robert).
Les brocanteurs et bouquinistes l’utilisaient pour
désigner de vieux objets désuets et invendables.
Peu à peu l’orthographe s’est altérée en nanar et le
sens a glissé vers son équivalent cinématographique
actuel dans les années 50. Je vous arrête tout de
suite, il n’y a pas de ‘d’ à nanar même si on parlera
de musique nanarde, de nanardeur(euse) ou de la
nanardisation d’une œuvre avec le temps.
Pour faire simple, et selon la ligne éditoriale de
Nanarland, un nanar est un film tellement mauvais
qu’il en devient drôle. Que cela soit par l’énorme
fossé qui sépare les ambitions du résultat (faute
de moyens, de compétence, de talent ou des trois
24
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Les signes distinctifs
du nanar
1) Le jeu d’acteur
Outré, pas concerné, inexpressif, on n’y croit
pas une seconde !
2) Les costumes improbables
Ninjas disco, épées en mousse, c’est la
classe à Dallas !
3) Les décors et effets spéciaux
au rabais
Craignos monsters, maquettes style Playmobil, mannequins en mousse, faut que ça
en jette un max pour rien.
Alphonse Béni est… le ninja disco !
à la fois), par la stupidité du propos (les films
d’action ‘reaganiens’ en sont un bel exemple)
ou le décalage complet du film (les Turcs et les
Pachtounes font ça très bien), le métrage rate
totalement son but, pour la plus grande joie du
spectateur muni d’un bon sens de l’absurde. Alors
forcément, comme il n’y a rien de plus subjectif
que l’humour, tout le monde ne sera pas d’accord
sur la nanaritude de tel ou tel film. Mais dans
l’ensemble, personne ne peut rester insensible aux
légendaires effets spéciaux de ‘L’Homme Puma’ ou
au jeu d’acteur tout en finesse d’un Stuart Smith
4) Doublage et musique
Un film correct peut être nanardisé rien que
par son doublage (des Chinois qui parlent
avec l’accent anglais par exemple). Les
niveaux d’amateurisme qu’on trouve sont
déments. Quant aux musiques, les synthés
Bontempi typé eighties font la joie des petits
et des grands.
5) Impression de déjà-vu
Tiens, un requin géant qui attaque de jeunes
plaisanciers ? Un méchant alien qui décime
un équipage ? Un valeureux héros solitaire qui
défend les braves gens dans un monde post
apocalyptique ? Mais où ai-je déjà vu tout ça ?
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
l’Actors Studio par Bruce Baron
(voir ci-contre ‘Les signes distinctifs du nanar’).
Notons au passage que les blockbusters aussi
peuvent être qualifiés de nanars, l’exemple le plus
emblématique étant l’énorme ‘Independence Day’
qui, à force de verser dans le too much patriotique
américain, devient ridiculement excessif.
A contrario, il faut bien distinguer le nanar du
navet. Le navet, comme son nom l’indique, est
insipide. On s’ennuie ferme devant, forçant le
doigt à un énergique recours à la touche ‘avance
rapide’ de la télécommande. Mais attention,
il ne faut pas croire que des vieux films dont les
effets spéciaux et la mise en scène ont vieilli sont
immanquablement des nanars. Le ‘King Kong’ de
1933 n’en est évidemment pas un, même si la stop
motion accuse son âge… De même, tout le ciné bis
des années 60-70, ces films de série B à Z conçus
pour les salles de quartier, ne doit pas non plus être
confondu avec le nanar. Le ciné bis nous pourvoie
en nanars de bonnes factures mais aussi en petit
chefs d’œuvre méconnus que leur ressortie en DVD
permet de redécouvrir (les films d’horreur de la
Hammer, les ‘gialli’ italiens, les kung-fu de la Shaw
Brothers, etc.). Dans tous les cas il est utile, mais
pas indispensable, d’avoir une bonne connaissance
du cinéma pour trier le bon grain de l’ivraie. De
toute façon, en vous intéressant à ce pan obscur
du cinéma, vous augmenterez votre culture filmique
en vous amusant (le glossaire de nanarland.com
est une mine d’informations pointues sur l’histoire
et le vocabulaire du 7ème Art).
Maintenant, vous vous demandez sans doute où
l’on trouve ces perles nanardes ? Premier prérequis, avoir gardé un magnétoscope. En effet,
Spider, l’horrible invasion
l’explosion du marché de la VHS des années 80
a provoqué la sortie de tout et n’importe quoi
(surtout n’importe quoi). Avec l’arrivée du DVD,
beaucoup de gens cherchent à s’en débarrasser
(car ça prend de la place en plus !). En hantant
les vide-greniers, brocantes et autres magasins
de trocs d’occasion, vous trouverez sans
doute votre bonheur pour pas cher parmi les
nombreuses jaquettes alléchantes. Mais comme
dans toute chasse, il y a des déceptions : certains
distributeurs malhonnêtes n’hésitaient pas à
vendre un film sous une fausse jaquette, voire le
même sous plusieurs visuels différents, voire avec
de faux résumés ou des accroches mensongères
(on appelle ça des jaquettes volantes). On
commence aussi à trouver de petits éditeurs DVD
qui sortent les vieux catalogues du cinéma bis,
avec leurs lots de nanars, navets, et bons films.
Un point est à bien intégrer, le nanar doit rester
un loisir pas cher : quand un film dépasse CHF 5.c’est déjà trop.
Grands courants du nanar
Je l’ai déjà dit plus haut, le nanar se distingue par
l’abîme qui sépare les intentions du résultat. Ou
comment en mettre plein la vue à un spectateur
dont le mètre-étalon est le cinéma américain quand
on a un budget famélique ? C’est une équation
qu’ont tenté de résoudre bien des réalisateurs de
par le monde, et dont le résultat fournit une bonne
partie des nanars disponibles.
A tout seigneur tout honneur, on s’attardera
d’abord sur les artistes déchus que sont nos
amis italiens, dotés d’une solide industrie
cinématographique qui tint le haut du pavé durant
la vague des péplums et des westerns spaghetti,
mais qui commença à gentiment se déliter lorsque
les Américains imposèrent de nouveaux standards
en matière d’effets spéciaux et de budget, avec
des films comme ‘Star Wars’ ou ‘Alien’. Incapables
de rivaliser sur leur terrain, les studios italiens ne
s’avouèrent pourtant pas vaincus et décidèrent de
désormais tout copier, mais en pire. On eut ainsi
droit à une vague de sous Mad Max (l’énorme ‘Les
Nouveaux Barbares’ ou encore ‘Les guerriers du
Bronx’), de sous Dents de la Mer (‘La mort au
large’ qui fut sorti aux USA comme ‘Les Dents de
la mer 3’ et qui dupa de nombreux spectateurs
avant d’être retiré de l’affiche par les avocats
des studios Universal), de sous Conan le Barbare
(‘Ator’, ‘Sangraal’), de sous Star Wars (‘Starcrash’)
etc. ad nauseam. Pour résumer l’indigence des
moyens, le monde post apocalyptique italien se
résumait par exemple à des carrières désaffectées,
des entrepôts dans les faubourgs de Rome, des
125 pétaradantes et des voitures vaguement
tunées : tout un programme !
Mais les Italiens ne furent pas les seuls à tout
pomper : les Turcs et les Philippins en firent de
même. Les premiers ont fait pareil que les Italiens
mais en encore pire (on a ainsi des sous-sous ‘Star
Trek’ ou des sous-sous ‘E.T.’) en y rajoutant un
pillage éhonté de morceaux d’autres films dès qu’il
s’agissait de montrer quelque chose de cher. A-ton besoin d’une poursuite de voitures ? Servonsnous dans ‘Goldfinger’ ou ‘French Connection’.
Une belle bande-son ? Celle d’Indiana Jones
mélangée à celle de ‘Psychose’ fera l’affaire…
On citera comme mètre-étalon le fameux ‘Turkish
Star Wars’ dont la vision est une expérience plus
intense que n’importe quel trip au LSD. Quant aux
Philippins, ils ont mis à disposition leurs décors
naturels de jungle et une certaine compétence
technique en décor et cascade pour accueillir les
tournages de dizaines de sous ‘Rambo 2’ fauchés
dans lesquels de valeureux soldats (joués par Max
Thayer, Reb Brown ou Ron Kristoff) trahis par
ces salauds de politiciens de Washington allaient
sauver leurs compagnons d’armes (avec toujours
Mike Monthy dans le tas) détenus par ces enfoirés
de Viets. Ainsi s’enchaînèrent les ‘Ultime Mission’,
‘Commando Massacre’ ou ‘Strike Commando’,
des films dans lesquels un coup de feu peut tuer
quinze figurants !
On continue dans l’Asie
du sud-est avec le cinéma
de Hong Kong, qui nous a
certes offert Jackie Chan,
John Woo et Tsui Hark,
mais là c’est d’un certain
Godfrey Ho que je vais
vous parler. Cet aigrefin,
avec
son
compère
producteur Joseph Laï,
s’est distingué en créant
un concept : le 2 en 1. Prenez un acteur au nom
américain un peu célèbre (voire un total amateur,
ça passe aussi) et faites-lui faire quelques jours de
tournage ; mélangez ces bouts de tournage avec
un vieux métrage chinois quelconque (vous en
avez récupéré des tonnes en rachetant à vil prix le
stock d’un vieux studio en faillite) ; remontez le tout
à la hache en le redoublant pour créer un semblant
de cohérence scénaristique ; sortez le film obtenu
à l’international avec une jaquette chatoyante,
le nom de vos acteurs américains en très gros
(Richard Harrison, Bruce Baron, Stuart Smith)
et un titre accrocheur (‘Ninja Fury’, ‘Diamond
Ninja Force’, ‘Ninja Thunderbolt’, ‘Golden Ninja
Warrior’…) : c’est le jackpot ! Qu’importe si les
scénarios n’ont ni queue ni tête, si vos acteurs sont
soit affreusement mauvais soit pas concernés du
tout, si les différences entre les métrages sautent
au yeux (ah ces scènes de téléphone entre deux
acteurs qui ne sont pas dans le même film…).
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
25
Cinéma
Sachez aussi que ce bon M. Laï s’est aussi attaqué
à nos chères têtes blondes en sortant d’immondes
vieux dessins (très peu) animés coréens faits avec
les pieds, dûment chroniqués sur le site par une
équipe de Nanarland soucieuse de la protection de
la jeunesse !
La liste des secteurs où la nanardise se signale
continue ainsi sans fin, entre les comédies
franchouillardes ou italiennes tellement pas drôles
qu’elles le redeviennent, les films de super héros
miteux, les slashers à petit budget, la SF en carton
pâte, l’inestimable œuvre d’Ed Wood, les films
d’action bas du front de Steven Seagal et Chuck
Norris… Pas un pan du cinéma n’a été à l’abri
de quelques tâcherons trop ambitieux ou trop
incompétents, et il est sûr que des découvertes
attendent encore le nanardeur aventureux
(Bollywood et Lollywood, nous voilà !).
Nanarland.com : le nirvana nanardesque
Gloire soit rendue pour les siècles des siècles
à l’équipe fondatrice du site pour avoir créé en
l’an de grâce 2001 cette encyclopédie des films
de nanar et d’essai (Rico, le ‘magic Tchernia’ du
nanar). Parti d’un petit délire entre potes, Séverine
Amato, Fabien Mangione et Régis Brochier furent
bientôt rejoints par Dominique Nadotti, Richard
Tribouilloy, Fabrice Mathoux, Régis Autran, Nikita
Malliarakis et Clément Rauger qui propulsèrent le
site dans une vraie dimension cinéphile. Avec sa
récente reconstruction, le site s’est encore plus
‘professionnalisé’, proposant une navigation facile
dans une interface agréablement nanarde.
Espérer épuiser le site en
quelques heures est une
gageure tant il regorge
de contenu. Plus de
400 chroniques de films
toutes plus drôles les
unes que les autres, des
biographies des grandes
figures du nanar (acteurs,
réalisateurs, producteurs),
des interviews exclusives
pour comprendre comment de tels films ont pu voir
le jour, d’innombrables extraits audio et vidéo pour
constater de visu et mourir de rire, un glossaire
très instructif qui vous permettra de frimer en
soirée en utilisant un langage pointu à base de
gweïlo, 2 en 1, sentaï ou stock-shot. Mais comme
nanarland.com est aussi un repaire d’artistes
dadaïstes méconnus, on trouvera des petits bonus
comme des romans photos créés à base de nanar
(tout simplement cultes : la vie est différente après
les avoir lus), des mini sites en flash à la gloire
des grandes figures du site (Doc Savage, Weng
26
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
La troisième nuit
excentrique Paris - 10 mars 2007
En sortant de la cinémathèque française de
Paris, les yeux rougis par plus de douze heures de projection d’images d’un autre âge, les
spectateurs pouvaient être sûrs d’une chose :
ce cinéma-là, à défaut d’être dans la masse,
n’a aucune honte d’être à la marge. Car oui, ces
nanars sont d’une puissance jouissive que le
cinéma ‘classique’ ne pourra jamais atteindre.
De plus, l’événement est un fabuleux endroit de
rencontre pour les fans, certains présents pour
la troisième fois consécutive.
La programmation 2007 a tenu toutes ses promesses avec quatre films (un nudies vieillot à la
française, un film de super héros, en passant
par le post-apocalyptique et le kung fu bis),
entrecoupés de bandes-annonces et extraits
d’époque, des montages de nos amis de Nanarland et même d’un concours. Le tout présenté
en personne par Jean-François Rauger, directeur de la cinémathèque, qui, soucieux d’ouvrir
ses portes à TOUS les genres de cinéma, prend
chaque année part à la réussite de cet événement, en nous exhumant un nombre incroyable
de raretés. Chapeau bas !
‘L’île aux femmes nues’ fut l’une de ces curiosités sorties des fonds de placards de la cinémathèque. En 1952, Henri Lepage donnait dans
le naturisme bon enfant sur fond de magouilles
électorales. Un cinéma d’autrefois déjà dans
l’esprit nanar.
Weng, Turkish Star Wars) et des utilitaires inutiles
(une machine à faire rire Christophe Lambert et un
Moustachotron à essayer entre amis).
Après avoir parcouru le site, on aura non
seulement fait travailler ses zygomatiques
mais aussi considérablement enrichi sa culture
cinématographique. En effet, Nanarland est un vrai
site de cinéphiles passionnés qui ne se moquent
jamais avec méchanceté des gens qui ont trempé
dans ce cinéma (à part les vrais margoulins comme
Godfrey Ho). On sent au contraire une immense
tendresse pour ces mercenaires du cinéma, qui
travaillaient dans des conditions épiques pour faire
du cinéma ‘comme à Hollywood’. Les nombreuses
biographies et les deux documentaires sur deux
des figures tutélaires du site (Richard Harrison et
May Thayer) le montrent bien. Ces remarquables
documentaires au format professionnel furent
projetés lors des deux dernières éditions du
festival Nanarland, ‘La nuit excentrique’, qui se
déroule chaque année, et ce depuis trois ans,
Pour la surprise 2007, les gars de Nanarland
se sont surpassés. Après Max Thayer, ce fut au
tour de Richard Harrison de nous parler de sa
carrière haute en couleurs. Retrouvé dans la région de Rome, le comédien charismatique de 71
ans, s’est prêté au jeu de l’interview documentaire avec nostalgie.
Puis vint ‘L’homme
Puma’, réponse italienne
à Superman, véritable
classique du genre.
Bruno Mattéi donna
ensuite sa leçon de cinéma, ou comment étirer un film à 1h30. Voir
‘Les rats de Manhattan’,
croisement improbable
de ‘Mad Max 2’ et ‘New York 1997’, à 3h00 du
matin dans une salle bondée, s’avère être une
expérience hallucinante.
Pour finir, rien de tel que des mandales bien placées par le mythique second couteau du film de
tatanes : Wang Yu. Doté d’un doublage français
quasi-extraterrestre, ‘Le bras armé de Wang Yu
contre la guillotine volante’ a eu le mérite de
réveiller son audience par de tonitruants éclats
de rire. En épilogue, les traditionnelles bandes
annonces X des seventies (‘Elles font tout’…oui
mais on n’a rien vu) puis le café croissant, et
les nanardeurs reprenaient peu à peu pied dans
la réalité, fatigués mais heureux. Une chose est
sûre, l’année prochaine on y retournera.
Jean-Yves
à la cinémathèque française de Paris (voir cicontre le résumé de l’édition 2007) : une véritable
grande messe conviviale du nanar et du cinéma
décalé. On retrouve cette bonne ambiance dans
un forum fort bien fréquenté où le partage est le
maître-mot. Partage de connaissance entre des
cinéphiles experts et d’autres qui le sont moins,
partage des tuyaux pour trouver des pépites,
partage d’expériences nanardes agréables ou du
visionnage d’horribles navets qu’on identifiera
dûment pour les générations futures, échanges
de VHS, etc. Bref une petite communauté liée par
l’amour du Cinéma avec un grand C, dans toute
sa diversité, du ‘Seigneur des Anneaux’ à ‘Ninja
Terminator’ en passant par ‘Karaté à mort pour
une poignée de soja’ et ‘Apocalypse Warriors’.
Grand merci à Fabrice Mathoux et Régis Autran
pour les illustrations, d’époque, de l’article.
Yamine Guettari
Les contes de terremer_210x148.5mm
17.4.2007
15:22 Uhr
Seite 1
Un film de Goro Miyazaki
Disponible en DVD:
LE CHÂTEAU AMBULANT • LE CHÂTEAU DANS LE CIEL • KIKI LA PETITE SORCIÈRE
PORCO ROSSO • POMPOKO • MON VOISIN TOTORO • LE ROYAUME DES CHATS
NAUSICAÄ DE LA VALLÉE DU VENT
Cinéma
Franz-Josef Holzer
Comme le personnage de ‘L’écart’, Franz-Josef Holzer a produit et réalisé son film hors des
sentiers battus. Il nous raconte son voyage de six ans, parcours du combattant pour mener à
bien ce long métrage diffusé enfin sur les écrans de Suisse romande.
Dans ton film, il y a beaucoup de références à
des classiques de la littérature occidentale.
Faire ce film a été dur…
Il a toujours été difficile de créer des alliances et
des liens, convaincre des gens à Berne ou à la
TSR de me soutenir. Seul, j’ai choisi de produire
le film. J’ai dû chercher l’argent moi-même. J’ai
tourné ‘L’écart’ avec la subvention de la ville de
Genève et du fonds Regio, c’est-à-dire un quart
du budget initial. Je pensais convaincre d’autres
producteurs par la suite, avec des images
montées. Mais encore une fois, cela n’a pas suffi.
Des amis m’ont prêté de l’argent pour mener à
bien toute la postproduction. Le film terminé,
j’imaginais trouver un distributeur et encore une
fois, je suis devenu le distributeur du film par la
force des choses. Dans un premier temps, j’ai
pensé à louer une salle. J’avais décidé que mon
film serait visible sur des écrans de cinéma, un
point c’est tout. Finalement ‘L’écart’ a convaincu
les exploitantes du cinéma Titanium à Genève et
celles du Capitole à Lausanne.
L’animalité est très présente dans ton film ?
Le personnage d’Antoine évolue de plus en plus
vers des choses primaires. Par exemple, il tente
de reconnaître sa femme Elisabeth par l’urine, il
devient un chien. Antoine agit, ne parle presque
pas. Et c’est le langage qui nous différencie des
animaux. La culture est très fragile. Une rupture et
les vieux instincts ressortent.
Antoine est chirurgien et il se comporte
de manière très chirurgicale avec son
environnement, pourquoi ?
Comme le mot ‘autopsie’ nous le dit, Antoine
veut voir de ses propres yeux. Il fait des analyses,
il dissèque. Il veut être biologiquement sûr. En
pratiquant cela, il tue sa femme. Il désintègre.
L’analyse détruit l’identité.
28
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Rita, meilleure amie d’Elisabeth, incarne le petit
Chaperon rouge. Elle est menacée par Antoine,
incarnation du loup. Othello de Shakespeare a
aussi été important pour l’écriture du film. Mais
contrairement à la pièce, ce n’est pas un personnage
comme Iago qui est la source du tourment
d’Antoine. Dans ‘l’écart’, il n’y a pas de coupable,
le problème appartient à Antoine. Et comme dans
‘Cendrillon’, il y a une forme d’anthropométrie, une
reconnaissance de l’autre par une partie de son
corps, la forme des pieds. Antoine est un prince
charmant qui a perdu sa princesse.
Et la notion d’identité ?
Le film remet en cause notre identité. Cette
reconnaissance qui se fait à travers l’autre et son
regard. Quand tu rencontres quelqu’un que tu n’as
pas vu depuis longtemps, tu cherches un contact
visuel. Si l’autre ne répond pas à cet échange, on
aura des doutes sur notre reconnaissance de son
identité, on ne sera plus sûr d’avoir connu cette
personne. Qu’est-ce qu’il a comme problème
Antoine? Il a perdu un lien émotionnel avec son
épouse. L’écart est provoqué par la perte de ce
lien. Elle n’est plus la jeune femme qu’il a aimée.
Elle devient une autre dans le regard d’Antoine.
Mais finalement, tout au long du film, c’est Antoine
qui change le plus.
Pourquoi adoptes-tu uniquement le point de
vue d’Antoine ?
Je ne voulais pas d’objectivité. Le point de vue
des autres ne m’intéressait pas. Du point de vue
d’Antoine, les autres sont suspects, peuvent
mentir. Cela crée quelque chose de déstabilisant.
On a l’impression d’une immense solitude.
Les autres autour d’Antoine sont impuissants et
démunis. Rien ne peut faire sortir Antoine de sa
solitude qui devient étouffante. Antoine n’a pas
de preuve à partager, d’où son immense solitude.
Il est un intégriste de la vérité, un personnage
romantique. Le romantique est solitaire, en dehors
du système. Il va jusqu’au bout de sa vérité,
jusqu’à la destruction.
www.sep-san.ch
Cyril
L’écart
De Franz-Josef Holzer, avec
Michel Voïta, Monica Budde, Frédéric
Landenberg – Sep&San
Dans son premier long métrage, Franz-Josef
Holzer fait partager au spectateur les dérives romantiques d’Antoine Fregoli, prince
charmant contemporain à la recherche de
sa princesse perdue et de sa propre vérité.
‘L’écart’ adopte uniquement le point de vue
du personnage principal provoquant une
identification aisée et une sensation déstabilisante. Plus qu’une histoire racontée, le
film se vit comme une expérience sensorielle. Dans sa quête d’identité, Antoine coupe
ses liens sociaux, sort des codes moraux
et culturels. Son animalité refait surface
dans ses comportements. Son langage, son
rapport à la nourriture, ses gestes se transforment. Il dort dans un poulailler et il cherche à reconnaître sa femme à travers son
urine. Le spectateur pénètre l’univers d’un
loup affamé, viscéral et méfiant. Ce dernier
se réveille un matin et ne reconnaît plus la
personne qui vit à ses côtés comme étant
sa femme Elisabeth. Petit à petit, à la manière du chirurgien, il dissèque l’identité de
cette ‘inconnue’, persuadé que tout son entourage cherche à le tromper, à le propulser
sur des fausses pistes. L’histoire fonctionne
sans coupable ; personne n’est responsable
du désarroi d’Antoine. Le film n’explique
pas, ne justifie pas. Le spectateur est tout
de suite plongé dans la narration avec le regard du protagoniste principal, et c’est avec
lui qu’il vit cette solitude face à un monde
qui aurait changé et qui ne serait plus jamais le même. Michel Voïta, habitué aux
productions télévisuelles françaises, incarne
avec justesse ce véritable personnage de cinéma écarté des sentiers balisés. Dans les
seconds rôles, plusieurs visages connus du
paysage cinématographique et théâtral suisse romand se succèdent désemparés devant
les actes d’Antoine. Celui-ci marche dans
les rues éternellement en chantiers, symbole d’un monde toujours en mouvement, de
destructions en reconstructions. Il navigue
sur un lac méconnaissable continuellement
envahi d’un brouillard intense et parcourt la
campagne blanche de neige comme dans un
conte de fées. Genève et ses environs deviennent les miroirs de son errance. ‘L’écart’
est l’histoire d’un couple sur le déclin, un
homme qui souffre de ne plus se reconnaître
dans celle qu’il a toujours aimée. Cet amour
perdu qu’Antoine recherche désespérément
jusqu’à la destruction, l’écart définitif.
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Ashakara De Gérard Louvin, avec Nyanta Bamela, Jean-Marc Pasquet.
Le silence de la peur
Adavi / AV Distri
De Nasser Bakhti, avec Grégory Roy,
Emmanuelle Piachaud
Troubadour Films / AV Distri
Algérien d’origine mais
Genevois d’adoption, Nasser
Bakhti fait indéniablement
partie de ces cinéastes qui
comptent en Suisse. Sa
société Troubadour Films
s’est fixée pour tâche de
produire des documentaires,
fictions, longs et courts métrages ayant toujours
au centre l’humain. Dans cette réalisation de
1999, il s’attaque à un sujet lourd et sensible, et
finalement assez peu traité, la violence entre les
enfants. Rackettée à l’école, la jeune Elsa, qui
sait que ses parents ont du mal à joindre les deux
bouts, se voit contrainte de voler et de mentir
pour payer ses agresseurs. Son calvaire ne trouve
aucun écho puisqu’à l’école la loi du silence règne
et que les adultes qui l’entourent ne se rendent
compte de rien. Comment va-t-elle sortir de cette
situation ? Qui brisera le silence de la peur ? Le
film est réalisé avec des moyens limités, ce qui
n’empêche pas le propos d’être asséné avec
force. Les jeunes acteurs sont convaincants, en
particulier la tête brûlée qui dirige les racketteurs.
Le film est un peu pessimiste, comme d’ailleurs la
réalisation suivante de Bakhti, ‘Aux frontières de la
nuit’ (qu’on attend impatiemment en DVD). Mais
ne faut-il pas parfois montrer crûment la réalité ?
Datant de 1991, le premier
thriller africain, comme
l’indique la jaquette, n’en est
pas moins très helvétique
(le réalisateur était de la
TSR). Co-production entre
la Suisse, la France, le
Togo et le Burkina Faso,
‘Ashakara’ est une curiosité cinématographique
étonnante. Dans un petit village du Togo, une
guérisseuse soigne son monde avec un remède
traditionnel. Le Dr Kara, médecin réputé, pense le
commercialiser à bas prix. Mais en parallèle, une
grosse multinationale produit déjà un médicament
similaire à des coûts exorbitants. Soucieux de
garder le monopole et afin de se protéger de
toute concurrence, la multinationale dépêche de
Genève le Dr Blanc (!) pour racheter la découverte.
Ignorant les tenants et aboutissants de l’affaire, le
Dr Blanc finira par s’apercevoir de la supercherie
avant d’aider le Dr Kara. Enorme succès en
Afrique lors de sa sortie, ‘Ashakara’ traite un sujet
épineux sous le mode du thriller teinté de comédie
(on se demande tout de même si c’est toujours
voulu) : les multinationales pharmaceutiques et
leur magouille. Tout cela bien avant le surfait ‘The
Constant Gardener’, qui s’inspire du scénario de
cette co-production pour traiter le même thème
mais à l’hollywoodienne. Avec un aspect ‘nanar’
(voir la définition dans ce numéro), ‘Ashakara’ se
laisse regarder un sourire de satisfaction au coin
des lèvres. La preuve en est, cette extraordinaire
poursuite finale en Opel dans le désert. ‘Bullitt’
forever... Un petit peu culte, mais culte quand
même.
Jean-Yves
Fragile De Laurent Nègre, avec Marthe Keller, Felipe Castro, Stéfanie Günther.
Bord Cadre Films / AV Distri
Un frère et une sœur en
mauvais termes doivent faire
face à la mort soudaine de
leur mère. Commence alors
une redécouverte de l’autre,
entre douleur et colère,
durant la nuit précédant les
funérailles. Chacun devra
puiser au fond de lui-même pour accepter les
choses telles qu’elles sont, par un voyage vers le
passé pour mieux appréhender le futur. Malgré la
mort, la vie continue…
Pour son premier long métrage, Laurent Nègre a
choisi un thème difficile, les relations au sein d’une
famille décomposée. Par une série de flash-back,
le cinéaste capture ces moments pénibles que le
décès brutal d’un proche amène. Choisissant une
structure narrative disloquée pour mieux renforcer
l’état des rapports entre les deux protagonistes,
le réalisateur souligne l’importance des liens
familiaux dans ces situations imprévues, même
quand ceux-ci semblent perdus.
Dans le rôle de la mère, la trop rare Marthe Keller
livre une prestation digne de son grand talent. Pour
lui donner la réplique, Stéfanie Günther et Felipe
Castro, deux excellents comédiens romands, sont
très convaincants dans leurs rôles. Malgré une fin
un peu faible, ‘Fragile’ mérite amplement d’être
découvert pour soutenir notre cinéma national qui
ne cesse de grandir. En bonus, ‘Schenglet’, un
court métrage satirique de Laurent Nègre.
Jean-Yves
La liste de Carla De Marcel Schüpbach
Souvent la réalité dépasse
la fiction. Les magouilles
politico-militaires
qu’on
a pu voir dans des films
comme ‘Syriana’ ou ‘Lord
Of War’ trouvent un écho
retentissant
dans
ce
documentaire de Marcel
Schüpbach. Celui-ci a suivi pendant des mois les
pas de l’énergique Carla del Ponte, procureur du
Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie
(TPIY), à la recherche des responsables des
exactions commises pendant ce sanglant conflit.
S’attachant en particulier à traquer les chefs
derrière le massacre de Srebrenica (les sinistres
Mladic, Karadzic et Gotovina), la caméra suit son
CAB Productions / AV Distri
ballet incessant dans les capitales européennes,
sa recherche d’aide pour exercer les pressions
diplomatiques seules à même de faire sortir les
coupables de leur cachette. En parallèle, le récit
laisse la place à la voix des victimes survivantes de
Srebrenica, interrogées sur leur besoin de justice
et leur sentiment vis à vis de l’action du TPIY.
On voit ainsi poindre des divergences entre les
premiers concernés par l’enquête et les juges qui
l’instruisent. Cette alternance entre navettes du
TPIY et paroles de victimes rend le documentaire
équilibré, prenant et puissant. Au jour d’aujourd’hui
certains coupables courent toujours et il est bon
de se le rappeler.
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
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Gagne un exemplaire des DVD mentionnés
ci-dessous en envoyant un mail à :
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Le nombre de concours est limité à cinq par abonné
pour ce numéro. Merci à AV Distri.
Fragile
Bord Cadre Films / AV Distri
Le silence de la peur
Troubadour Films / AV Distri
Yamine Guettari
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
29
Cinéma
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
A Scanner Darkly De Richard Linklater, avec Winona Ryder, Keanu Reeves.
Warner Home Video
‘A Scanner Darkly’ n’est
autre que l’adaptation de
‘Substance Mort’, un roman
de Philip K. Dick, célèbre
écrivain de science-fiction
souvent porté à l’écran.
Sélectionné à Cannes mais
non sorti en Suisse, c’est
l’occasion de découvrir enfin ce petit chef d’œuvre
d’originalité. L’histoire est celle d’un inspecteur
de la brigade des stupéfiants infiltré au sein d’un
groupe de drogués sous le nom de Bob Arctor.
L’histoire raconte la relation entre ces personnages
dérangés, paranoïaques et dont le cerveau a
tendance à dérailler. Bob lui-même est-il espion ou
junky ? Et si c’était lui-même qu’il surveillait ? Cette
confusion, la réalisation du film la renforce avec
brio. Richard Linklater a opté pour une méthode
de graphisme au rendu surprenant. L’ensemble
du film a été entièrement filmé avant d’être pour
ainsi dire ‘redessiné’. Au final, on obtient ce rendu
mixte étonnant, entre le film proprement dit et
l’animation. Il en ressort une ambiance de flou,
d’irréalité qui colle à la perfection avec l’histoire.
Touchant et drôle à la fois, ce film apporte un
aperçu nouveau sur l’univers de la drogue. Aucun
doublage français n’est disponible en revanche,
juste des sous-titres.
Vincent
Le maître d’armes De Ronny Yu, avec Jet Li, Yong Dong, Betty Sun.
Universal Pictures
Amateur de grands films
d’arts martiaux à l’ancienne,
dans la lignée des ‘Il était
une fois en Chine’ de Tsui
Hark ou ‘Drunken Master
2’ avec Jackie Chan, voici
votre nouveau Graal. Un film
qui offre ce qu’il promet :
des combats exceptionnels, aux chorégraphies
à tomber par terre. Le scénario est un grand
classique : la rédemption du maître ès arts martiaux
Huo Yianjia, qui va apprendre à mettre son talent
au service de valeurs spirituelles positives après
l’avoir gaspillé dans l’agressivité et l’oisiveté. Il va
ainsi réveiller l’orgueil national chinois en tenant
tête aux champions des colonisateurs, tout en
respectant ses adversaires. Notons que Ronny
Yu évite l’écueil de la xénophobie rétroactive en
montrant certains des adversaires du héros comme
des gens respectueux (l’Américain et, étonnement,
connaissant les problèmes actuels entre les deux
géants d’Asie, le Japonais). L’image est splendide,
l’ambiance sonore immersive, mêlant orchestration
et musique chinoise traditionnelle. Jet Li épate par
ses prouesses martiales et aussi par un jeu tout
en nuance et très expressif. On regrettera une
édition DVD un peu sèche : menus statiques et
pas l’ombre d’un bonus. Peut-être pour la version
longue ?
Yamine Guettari
Monster House De Gil Kenan
Columbia / Disques Office
DJ, jeune galopin, est
persuadé que la maison de
son acariâtre voisin d’en
face, le vieux Nebbercracker,
est vivante et dévore ce qui
lui passe à portée. Avec
son ami un peu balourd
Chowder et la jolie mais
hautaine Jenny, ils vont tenter d’empêcher le
drame alors qu’Halloween se profile… Les
films d’animation réservent décidément de plus
en plus de bonnes surprises. Le néophyte Gil
Kenan, certes bien entouré par les producteurs
chevronnés Zemeckis et Spielberg, nous avait
offert l’été dernier un excellent film tourné en
‘motion capture’, ce qui après le piètre résultat
30
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
du ‘Polar Express’ nous rassurait sur l’avenir de
cette technique qui reproduit les mouvements de
vrais acteurs. Sa sortie en DVD est l’occasion pour
ceux qui l’auraient raté de redécouvrir ce bijou
sur petit écran, dans un transfert image et son de
haute qualité (il y a même une réjouissante piste
DTS en français !). Hormis l’excellente réalisation
technique du film (animation, character design,
décors) ‘Monster House’ se distingue par des
personnages attachants et une histoire subtile,
à la fois effrayante (parfois un peu trop pour un
jeune public), drôle et attendrissante. L’astucieux
packaging et les bonus complets font de cette
édition collector un must !
Yamine Guettari
Peter Pan, édition
collector 2 DVD
De Clyde Geronimi et Wilfred Jackson.
Walt Disney / Buena Vista Home Entertainment
Fidèle à sa politique de
ressortie périodique de
ses titres, Disney remet en
circulation (pour une période
limitée,
dépêchez-vous,
y’en aura pas pour tout le
monde…) ce grand classique
de son catalogue dans
une édition collector bien fournie. Sur le disque
1, vous trouverez le film remasterisé avec une
bande-son retraitée et même un petit plaisir pour
les francophones avec une piste DTS en français.
Inutile de rappeler l’histoire archi classique des
aventures de Peter Pan et des enfants Darling,
en route pour le Pays Imaginaire et un face à
face avec le Capitaine Crochet et ses méchants
pirates (ah tiens, je l’ai quand même racontée…).
On savoure la qualité impeccable du son et de
l’image qui donne une nouvelle jeunesse à ce chef
d’œuvre : les dessins sont fins et scintillent, les
couleurs rayonnent. Côté bonus, les deux disques
sont très fournis, mais surtout le second qui
contient de nombreux clips et chansons (dont une
supprimée au montage), des jeux pour les enfants,
un making-of et un documentaire d’époque sur le
film (de 1952). Un DVD indispensable donc, pour
les petits comme pour les grands, afin, comme
Peter Pan, de conserver son âme d’enfant.
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Gagne un duel avec “Le maître d’armes”
(pas en vrai, hein, via ton lecteur DVD) ou le DVD
de ‘Monster House’ en Edition Collector en envoyant
un mail à : [email protected] avec ton
adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à Universal Pictures
et Disques Office.
Le maître d’armes
Universal Pictures
Monster House
Columbia/ Disques Office
5.4(2),,%23#)&)$%,%%4!-!(/2)
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printemps
carougeois
2007
l’a i r
la
conférence
des oiseaux
SEMAINE DU 30 AVRIL AU 6 MAI
LUNDI 30 AVRIL À 12H30
FONTAINES DES TOURS DE CAROUGE
Concert
Collectif le COCO+, La quête des sept vallées
Cinquième vallée, L'unité
Musique de Pete Ehrnrooth
LUNDI 30 AVRIL À 19H
BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE DE CAROUGE
Le voyage des oiseaux
Mise en lecture de Nicolas Reichel
MERCREDI 2 MAI À 12H30
PLACE DU MARCHÉ
Concert
Collectif le COCO+, La quête des sept vallées
Sixième vallée, L'étonnement
Musique de Pete Ehrnrooth
0!2,%02/$5#4%52$%3).&),42³3
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4/4!,2%#!,,%4-)./2)492%0/24
VENDREDI 4 ET SAMEDI 5 MAI À 20H30
TEMPLE DE CAROUGE
L'Alouette Lulu
Opéra de chambre de Julien Pinol
DIMANCHE 6 MAI À 12H30
MUSÉE DE CAROUGE
Collectif le COCO+, La quête des sept vallées
Septième vallée, Le dénuement
Musique de Pete Ehrnrooth
DIMANCHE 6 MAI À 18H
EGLISE SAINTE-CROIX (CAROUGE)
GRAPHISME : CK TIRAMISÙ
Aïcha Redouane, Habib Yammine & l'Ensemble Al-Adwâr
Chants soufis
Avec le soutien de la Fondation Hans Wilsdorf,
de la Fondation Leenaards, de la Banque
Pictet & Cie et de la Loterie Romande
ORGANISATION ET BILLETTERIE
VILLE DE CAROUGE
PLACE DU MARCHÉ 14
022 307 89 87
WWW.CAROUGE.CH
3)6/530/56%:6/)2./42%&5452
3)6/530/56%:6/)2./42%&5452
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Cinéma
Yann Lambiel sert la soupe
Yann Lambiel est certainement l’un des artistes incontournables qui ravive les zygomatiques
de tous les Romands et voire même de quelques Suisses allemands. Actuellement à l’affiche
de sa nouvelle production ‘Patinage satirique’, le DVD de son avant-dernier spectacle ‘Délit
de Suisse’ est également disponible. L’occasion donc pour Murmures d’aller rencontrer ce
schizophrène de l’humour.
Pour les (rares) personnes qui ne le connaissent
pas, Yann est né en 1973 à Saxon en Valais et fut
membre jusqu’à 21 ans d’un groupe de musique
de bal (batterie et chant). Il laisse alors tomber
la musique pour écrire son premier spectacle
d’imitation en 1996, accompagné par son amie
pianiste Sandrine Viglino (aussi sa comparse à la
radio). Après diverses revues et émissions radio, il
intègre en 2000, avec le succès que l’on connaît,
l’équipe de ‘La soupe est pleine’ animée alors par
Ivan Frésard.
D’abord installateur sanitaire, vous êtes
devenu imitateur professionnel. A en juger
par votre parcours, cela ne s’est pas fait
du jour au lendemain. Comment s’est
formée cette chrysalide qui a laissé éclore
l’humoriste ? Vous avez été tuyauté ?
Depuis tout petit j’ai toujours chanté et joué
d’un instrument de musique. J’ai commencé
mon apprentissage de monteur en chauffage
et installateur sanitaire, parce qu’il fallait que
je fasse une formation à la sortie de l’école
obligatoire. Mais les tuyaux n’ont jamais été une
passion. En parallèle je jouais de la batterie et
je chantais dans un groupe de bal dans lequel
j’imitais Claude François, Renaud ou Joe Dassin.
Puis j’ai commencé à écrire des chansons avec
lesquelles j’ai gagné la médaille d’or de la chanson
CONCOURS
de Saignelégier. Mais je sentais qu’il me manquait
quelque chose. Quand j’ai découvert les émissions
de Patrick Sébastien, je me suis rendu compte que
cette discipline me permettrait de faire tout ce que
j’aimais. Chanter, danser, imiter, faire de l’humour.
J’ai donc monté un spectacle avec Sandrine et
commencé à écumer les soirées privées du Valais.
J’ai été repéré pour entrer dans l’équipe des Niolus,
émission humoristique de l’ex Radio Framboise.
Puis après avoir réussi mes CFC j’ai pris une année
sabbatique pour tenter ma chance à Genève. Là,
j’ai rencontré Thierry Meury avec lequel j’ai fait
quelques revues. Et quand Thierry a été contacté
par Ivan Frésard pour écrire dans ‘La soupe est
pleine’ je l’ai suivi. Depuis, tout s’est enchaîné car
le public romand attendait que l’on fasse en Suisse
ce que les Guignols font en France. J’ai eu la
chance d’être au bon endroit au bon moment.
Dans ‘Délit de Suisse’, on découvre votre
virtuosité musicale au xylophone (et à la flûte
de pan !). Et je ne savais pas que vous êtes
également ventriloque. En gros, vous savez
quasiment tout faire ! Et la cuisine ?
En fait j’ai plutôt l’impression d’être un artiste
de music hall dont la corde la plus exploitée
est l’imitation. J’aime le show, la musique, les
chansons, quand ça bouge, et j’ai la chance
d’avoir des auteurs comme Laurent Flutsch ou
Thierry Meury, qui me donnent un côté satirique
qui ajoute une corde à mon arc. Car une imitation
sans contenu ne sert pas à grand-chose. Nous
sommes très complémentaires. Pour la cuisine je
suis aussi doué que Daniel Brélaz.
Le fil rouge du spectacle est ‘L’info Ruth’.
D’où est venu ce mythe d’une Ruth Dreifuss
totalement lâchée et amatrice de Suze ?
En fait Ruth Dreifuss est l’une des toutes premières
voix que j’ai imitée. C’était un personnage très
présent dans ‘La soupe’. Quand elle a quitté
le Conseil Fédéral, nous ne voulions pas nous
séparer d’elle. Du coup nous avons dû lui inventer
une nouvelle vie. Nous avons donc imaginé qu’à la
retraite elle pourrait enfin dire ce qu’elle pensait,
qu’elle allait pouvoir se lâcher. Du coup elle parle
comme un charretier et boit des coups. Et ça
marche. Pour la Suze, en fait c’est moi qui aime
cet alcool. La vraie Ruth Dreifuss n’en est pas très
friande.
En parlant de fil, quel est celui qui conduit
votre nouvelle production, ‘Patinage satirique’ ?
Le nouveau spectacle est axé sur la relève, j’ai
voulu faire découvrir de nouvelles voix comme
Stéphane Lambiel, Mike Horn, Roger Federer,
Phil Collins, Johnny Hallyday et d’autres pour
évoluer dans mes personnages et dans l’actualité
du moment. Mais les indémodables Couchepin,
Leuenberger, Brélaz et cie seront de la partie. Le
fil rouge sera la visite en tant que spectateur d’un
conseiller fédéral en mal de popularité…
La TSR manque cruellement d’un programme
humoristique. Pourriez-vous envisager de
créer une sorte de ‘Fond de la soupière’ avec
vos acolytes Flutsch et Meury ?
Je dirais qu’il faut laisser la télé aux gens de télé.
Nous sommes des humoristes de scène qui faisons
de la radio. La télé, c’est encore un autre métier.
La TSR est un outil lourd, très difficile à gérer pour
les humoristes. Le téléspectateur est très exigeant
et les moyens ne sont pas toujours à la hauteur
de l’attente. Je prends toujours le même exemple :
la séance du conseil fédéral. A la radio ou sur
scène je peux faire toutes les voix, les mettre dans
n’importe quelle situation, ça fait rire parce qu’on
s’imagine la scène. A la télé on doit tout montrer,
du coup il faut un faux crâne pour Couchepin,
une perruque pour Calmy-Rey, etc. Et tout ce qui
faisait rire avec l’imagination n’est plus aussi drôle
avec l’image. Si je devais faire de la télé je ferais
une émission de variété dans laquelle je mettrais
de l’humour plutôt qu’une émission d’humour. Il
faut aussi penser que le public romand accepte
certains styles d’humour sur les chaînes françaises
qu’il n’apprécie pas sur la TSR.
www.lasoupeprod.ch
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Gagne un DVD du spectacle “Délit de Suisse” de Yann Lambiel en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Disques Office
32
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Nestor Delpino
Yann Lambiel
Délit de Suisse
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Desperate Housewives, saison 2
OZ, saison 1
De Marc Cherry, avec Marcia Cross, Teri Hatcher, Eva Longoria.
Buena Vista Home Entertainment
Les femmes au foyer
cachent des terribles secrets. Immense succès
désespérées de Wisteria
dès sa sortie, cette série plaît par ses personnages
Lane sont de retour pour
drôles et attachants de femmes approchant la
quarantaine avec leurs lots de soucis et par ses
notre plus grand plaisir ! On
retrouve donc Bree, dont le
situations comiques qui partent systématiquement
mari Rex vient de mourir,
en vrille. Sans oublier des rebondissements plein
Susan et ses déboires
de suspense qui font qu’on accroche jusqu’au
amoureux, Lynette, qui va
dernier épisode. Si la deuxième saison n’a pas le
reprendre sa carrière tandis que son mari Tom
côté frais et original de la première, elle n’en reste
restera à la maison, et Gabrielle, enceinte d’un
pas moins délicieuse à regarder ! En bonus, des
bébé dont elle ignore si le père est son mari ou
histoires jamais diffusées, des scènes effacées,
son amant. On en apprend aussi un peu plus sur
un documentaire sur Marc Cherry et sa maman et
les nouveaux voisins autour desquels des mystères
sur la femme au foyer.
semblent planer. Et oui, derrière le décor idyllique,
Katia Margraf
des histoires pas toujours très nettes se déroulent
et des familles apparemment sans problème
De Tom Fontana, avec Ernie Hudson,
Terry Kinney, Harold Perrineau
Paramount / Rainbow Video
A ceux qui s’attendraient à du
‘Prison Break’ en abordant
OZ, l’autre titre phare du
catalogue de la chaîne HBO
(avec ‘Les Soprano’, mais
aussi ‘Sex And The City’,
‘Six Feet Under’, ‘Rome’…),
attention ! ‘OZ’ est sans
doute la série la plus violente, la plus crue, mais
aussi la plus prenante et intelligente sur le système
carcéral américain. Dans la prison d’Oswald (OZ
donc pour les intimes), une partie expérimentale a
été aménagée pour les détenus les plus dangereux.
Nous la découvrons par les yeux de Beecher, un
nouveau qui va vite se rendre compte qu’OZ est
l’antichambre de l’enfer. Seule la force comptant
pour survivre, des clans se sont organisés selon
les origines : aryens, black muslims, latinos,
homos, etc. Ces groupes s’affrontent sans cesse
entre eux et pour faire tomber le plus influent :
le redoutable Nino Schilbetta. Avec une galerie
de personnages ambigus, à la fois infâmes et
humains, des péripéties ininterrompues et des
thèmes abordés intelligemment (racisme, religion,
sexualité, condition carcérale…) OZ est une
série à ne pas manquer. On regrettera seulement
que l’édition zone 2 n’ait pas les bonus de son
homologue zone 1 (peut-être plus tard ?).
Esprits criminels, saison 1
De Jeff Davis, avec Mandy Patinkin, Thomas Gibson, Lola Glaudini.
Buena Vista Home Entertainment
Dans le flot ininterrompu des
schéma (exposition du cas, analyse, coup de
séries policières actuelles
génie, capture), ils vont débusquer les serial killers
(‘CSI’, ‘FBI, portés disparus’,
par de simples déductions psychologiques parfois
‘Les Experts’…), qu’est-ce
très très tirées par les cheveux. Ça c’est pour les
qui peut vous pousser à vous
poncifs. Du côté positif, le tout est très bien fait,
les personnages sympas, même s’ils n’ont pas
intéresser à celle-ci ? D’un
côté il y a quelques figures
de background, et les serial killers bien tordus
(ça rappelle ‘Millenium’ parfois). Les scénaristes
imposées vues et revues :
une unité spéciale de profilers très doués du FBI
arrivent à nous surprendre malgré le canevas
prend en main les affaires de tueurs en série qui
imposé et ont trouvé un cliffhanger de fin de saison
résistent aux autres services. En leader bougon et
pas mal du tout. Cette série ne révolutionne rien
paternel au lourd passé, Mandy Patinkin nous refait
mais vaut néanmoins le coup d’œil.
un peu son Rube de ‘Dead Like Me’, entouré de
Yamine Guettari
l’inévitable beau gosse, de la jolie fille, du dur, du
petit génie et de la geek. Toujours dans le même
Invasion
De Shaun Cassidy, avec William Fichtner, Eddie Cibrian, Kari Matchett.
Warner Home Video
Pendant
l’ouragan
qui
mesure que des choses étranges arrivent. Il ne se
s’abat sur une petite ville de
doute pas qu’il va devoir se battre pour sauver leur
Floride, la fillette du ranger
peau et celle de tous les êtres humains. L’invasion
Russell Varon aperçoit
a commencé… Voilà une série qui accroche !
d’étranges lumières tomber
Intrigue prenante et légèrement flippante,
dans l’eau. Russell n’y
indices distillés au compte-gouttes, personnages
prête pas attention jusqu’au
attachants et crédibles, tous les ingrédients sont
moment où il découvre que des personnes ont
là pour captiver le spectateur. Mention spéciale
passé la nuit dans l’eau et ont été retrouvées
à la prestation de William Fichtner qui maîtrise
nues, sans aucun souvenir de ce qui leur est
parfaitement son rôle de personnage ambigu. Seul
arrivé mais se sentant différentes et présentant
bémol : la fin de la saison appelle une suite qui
des troubles du comportement. Russel va mener
n’est pas assurée, la série n’ayant pas atteint les
l’enquête. Peu convaincu par les théories de
records d’audience espérés.
conspiration extraterrestre de son beau-frère,
Katia Margraf
il va devoir changer son point de vue au fur et à
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Gagne la première saison de l’une des séries
mentionnés ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné
pour ce numéro. Merci à Rainbow Video et à Buena Vista
Home Entertainment
OZ
Paramount / Rainbow Video
Esprits criminels
Buena Vista Home
Entertainment
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
33
Théâtre
Plus d’articles sur www.murmures.info/theatre
programmation
– Des histoires vraies ?
26, 27 et 28 avril 2007
– Thierry Meury –
San Antonio entrent en scène…
2 et 3 mai 2007
– Festival des Très Courts
4, 5 et 6 mai 2007
– Lettre ouverte à Pinochet
9 et 10 mai 2007
– Parole et guérison
12 et 13 mai 2007
Le CCN-Théâtre du Pommier
Théâtre dit ‘de poche’, le CCN-Théâtre du
Pommier offre une centaine de places,
au centre de Neuchâtel. Il existe depuis
1970 en tant que Fondation privée et
subventionnée. En bientôt quarante ans, il
a été dirigé par plusieurs directeurs dont
André Oppel, Suzanne Béri actuellement
cheffe du service des Affaires Culturelles
du Canton de Neuchâtel, ou Mathieu
Menghini à présent directeur du Forum de
Meyrin.
Le Centre culturel neuchâtelois est une
institution privée sise au Théâtre du Pommier,
qui à l’époque, organisait beaucoup de
manifestations hors-les-murs et qui, aujourd’hui
encore, chapeaute d’autres activités que son
unique programmation. En près de quarante
ans d’existence, saluons plusieurs directeurs
vecteurs d’idées novatrices, qui ont mis sur
pied de belles collaborations telles que Passion
Cinéma ou La Lanterne Magique. Ces dernières
prenant peu à peu de l’ampleur et dépassant
les frontières cantonales ont ainsi pu, par la
suite, voler de leurs propres ailes. Le CCN offre
également une école de théâtre amateur ouverte
à tous dès seize ans, qui s’étale sur trois années
scolaires. Les professeurs de cette école
sont tous comédiens et/ou metteurs en scène
professionnels. En troisième année, un spectacle
est présenté. Pour ce faire, le CCN invite chaque
année un nouveau metteur en scène.
34
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
La programmation se veut éclectique et proche
de son public, en vitrine : son ouverture et
sa diversité. Car ici, il n’est pas question
uniquement de théâtre, mais de lecture, de
musique, de café littéraire, de saison jeune
public. Pour exemple, son étroite collaboration
avec l’Agence Plateau Libre, proposant des
soirées musicales ‘culture nomade’ pour
voyager en Inde, au Pakistan, en Iran et dans
bien d’autres contrées. Dans la même veine,
sa collaboration avec La Maison de l’Europe
Transjurassienne, et ses soirées thématiques
‘Café de l’Europe’ présentant une conférence,
un spectacle et une agape du pays consacré. En
accueil les conteuses de Bibliomonde qui offrent
aux plus petits comme aux grands des contes
d’ici et d’ailleurs, sont également présents les
‘Café littéraire’, un Festival de Jazz et tous les
deux ans, le Festival de Marionnettes. En point
d’orgue, une saison spéciale Jeune Public. Une
demi-douzaine de spectacles pour les enfants
dès trois-quatre ans sont ainsi accueillis à
Neuchâtel, quelques moments de rêves dévoilés
par des compagnies d’Afrique, de Belgique, de
France et de Suisse. Une collaboration encore
avec le Théâtre de la Poudrière organisateur
principal du Festival International de la
Marionnette en pays neuchâtelois.
Le Théâtre du Pommier souhaite avant tout
offrir de la qualité et les grands noms ayant
joué sur sa scène le prouvent, Jacques
Gamblin, les Frères Taloche, Pierre Miserez,
Cuche et Barbezat, Jean-Louis Hourdin et tant
d’autres connus, reconnus ou moins connus…
De grands noms et de grands accueils puisque
les productions de la Grange de Dorigny, du
Théâtre Nuithonie ou du Théâtre Le Poche de
Genève passent régulièrement par là.
La petite histoire ne fait pas tout, ce théâtre
vaut le déplacement selon les dires du public
et des compagnies, son livre d’or parle de luimême... Une belle ambiance chaleureuse, dans
un cadre soigné, des sourires à votre arrivée et
des prix plus qu’abordables, à l’entrée comme
au bar. Trente-six ans ce n’est pas rien mais
souhaitons au minimum le double de cette
vie au Pommier, petit arbre qu’ils replanteront
devant leur porte une fois le temps venu.
www.ccn-pommier.ch
Mary L. Pellet
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Pour la Suisse
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Arts
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Tous photographes !
Du vacancier au photo reporter, du teenager au policier, du chirurgien au grand artiste,
personne n’y échappe, le numérique est partout. Finis les débats sans fin entre les derniers
mohicans de l’argentique et les accros du numérique. Les faits sont là et sans appel : la photo
numérique est devenue un véritable phénomène social qui a contaminé toutes les couches de
la société. Alors tous photographes ?
Le Musée de l’Elysée tente de saisir cette
(r)évolution. Interactivité et communication sont
les maîtres mots du photographe digital et de cette
exposition. La multiplication des types d’appareil,
la chute de leur prix, leur échange et stockage
devenu aussi facile qu’un simple click sur internet
ont largement mis au placard nos vieux 24x36.
Même les téléphones portables s’y mettent.
Jamais la photographie n’a été si accessible,
de quoi faire trembler les professionnels et les
fabricants traditionnels.
Qui a oublié les images du 11 septembre ou
du tsunami ? Six années ont passé, mais ces
images restent obsédantes. La plupart de ces
photographies provenaient d’amateurs. Le
photojournalisme-citoyen est né. N’importe qui
peut se prendre pour un grand reporter ou pour un
paparazzi traquant les déboires de Britney Spears.
On estime que 80 % des images sur Internet ont
trait au sexe. La pornographie et la violence ont
envahi le numérique. A visionner sous les toits de
l’Elysée, les Pixel babes érotiques Paris Hilton ou
Natacha Merritt et l’exécution de Sadam Hussein.
Jusqu’où aller ? Faut-il limiter ce foisonnement
créatif et libertaire ?
L’exposition brouille encore plus la limite entre
l’amateur et le professionnel, en permettant à
une série de photos prises par le public d’être
exposées. Pour ceux qui veulent se sentir comme
un Depardon ou un Cartier-Bresson, rendez-vous
absolument sur le site www.tousphotogaphes.
ch. Chaque internaute peut y charger ses propres
photographies. Ces images seront projetées sur les
écrans du musée. En retour, le participant recevra
une photographie prise par webcam de son image
telle que montrée au public du musée.
A l’heure des blogs, des albums électroniques, des
Youtube ou Myspace, de nouvelles communautés
apparaissent Des lieux où les photographes de
l’instantané se réunissent. Alors, photographes de
tous les pays, unissez-vous !
Jusqu’au 20 mai 2007 au Musée de l’Elysée
Fabrice
www.elysee.ch
La Belgique dévoilée
Le regard mélancolique, perdue dans ses pensées,
une femme se tient debout, énigmatique, dans
une robe diaphane. Le rêve et la poésie face
à une Belgique en pleine industrialisation et
matérialisme. Avec ce portrait de sa sœur, Fernand
Khnopff s’inscrit dans un courant novateur,
le symbolisme. Trois autres courants sont à
découvrir sur les différents étages de l’exposition :
l’impressionnisme, le néo-impressionnisme et
l’expressionnisme. Le groupe des XX, formé à
Bruxelles en 1883, exerce pendant plus de dix
ans un impact décisif sur l’art belge et européen.
Défendant de nouveaux talents, ce cercle se place
en rupture avec l’art officiel. Quelques peintres
gravitent alors autour d’Octave Maus. L’association
de la Libre Esthétique lui succède en 1894 et
continue d’organiser des expositions d’art moderne
et indépendant jusqu’au début de la Première
Guerre mondiale. En collaborant avec les principaux
artistes étrangers, en trouvant de nouvelles
formules d’exposition pour l’art contemporain, en
suscitant l’intérêt pour le modernisme, ces deux
groupes ont donné à Bruxelles un éclat artistique
digne de Paris, Londres et Bruxelles. Pour tous
ceux qui ont le sentiment que cet éclat n’a pas
réussi à pénétrer les frontières de notre Helvétie
et dont leur connaissance de l’art belge se limite à
l’art de la frite, cette exposition est salvatrice !
Portrait de
Marguerite Khnopff,
de Fernand Khnopff
Jusqu’au 28 mai 2007 à l’Hermitage
Fabrice
www.fondation-hermitage.ch
Isabelle Lutz
Du bout de ses doigts chargés d’émotion, Isabelle
Lutz disperse ses couleurs sur la toile et des
personnages se mettent à exister dans la matière
picturale. Une peinture en mouvement, toujours
métamorphosée par les gestes de l’artiste.
Des corps baignés de solitude surgissent peu
à peu, souvent représentés avec crudité, sans
complaisance. Des êtres complexes et ambigus en
même temps décharnés mais aux formes rondes
et charnues. A la fois repoussants et attirants.
Leur existence charnelle et érotique s’incarne
dans des décors minimalistes, parfois inexistants.
36
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Mais au-delà d’un espace
réaliste, c’est une pensée
qui est à l’œuvre dans
chaque toile.
Belle de nuit
Isabelle Lutz a commencé
à peindre des oeuvres
plutôt surréalistes et
narratives puis s’est
tournée vers une peinture
plus expressive. Un travail
qui ne cherche pas à
séduire, mais propose au spectateur quelque
chose de déstabilisant, comme un miroir de notre
propre médiocrité, de ce qui fait de nous des
‘humains, trop humains’. Isabelle Lutz cherche à
gratter la surface des apparences, découvrir ce
qui se cache derrière nos vies formatées et
convenues. Sa peinture donne à ressentir une
explosion de sentiments hors des contraintes
culturelles ou intellectuelles. Une invitation à la
liberté.
Cyril
www.isabellelutz.com
Avec le soutien de la République
et canton de Genève
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UIÏÉUSFEFCFBVMJFV
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'BJUFTWPUSFJUJOÏSBJSF
Livres
François Rouiller, un passeport pour les étoiles
Après l’obtention du Grand Prix de l’Imaginaire pour son essai ‘100 mots pour voyager en
science-fiction’, l’auteur et dessinateur vaudois François Rouiller nous confie plus qu’une
partie de son savoir : une bonne dose de sa passion. Compte rendu d’une interview ‘on the
road’, le lendemain même de la cérémonie, en présence d’autres festivaliers.
Comment t’est venue cette passion pour la SF ?
Probablement d’une vie antérieure car je crois
que j’ai eu cette passion depuis tout petit. Le
premier dessin que j’ai conservé, le plus vieux de
ma production, représentait des animaux dans la
Lune, donc je crois que j’ai toujours baigné dans la
science-fiction.
D’où as-tu tiré les informations pour écrire
ton recueil ?
En fait, le choix des sujets est plus une affaire de
cœur qu’une affaire d’information parce que j’ai
vraiment d’abord parlé des œuvres que j’aime
bien ou qui sont des incontournables de la SF.
C’est en fonction de ces choix personnels très
subjectifs que j’ai bâti tout un parcours dans la
science-fiction, mais je n’ai pas d’emblée choisi
un canevas ou une théorie générale de ce genre
littéraire. Je suis vraiment parti des œuvres pour
aborder le domaine.
Qu’est-ce que cela t’a fait de recevoir ce
prix ?
La question était déjà imprimée ! (rires) Tu étais
dans le coup ! Vous étiez tous dans le coup et vous
ne m’avez rien dit ! (rires à nouveau) Cela m’a fait
plaisir surtout, comme je l’ai dit hier déjà, parce
que ce bouquin a été fait par un éditeur qui ne
publie pas de science-fiction, qui ne connaît pas le
domaine, mais qui m’a donné carte blanche pour
en parler. C’était destiné à un public généraliste,
j’espère que c’est effectivement le cas. Il y a en
plus la satisfaction supplémentaire d’avoir aussi
intéressé le milieu de la SF. Le prix, c’est un peu
cette marque d’intérêt de la part du milieu et ça
m’a fait très plaisir.
38
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
On cherche souvent à définir la sciencefiction suisse. Certains prétendent que celleci se différencierait de la SF française par
son côté plus ‘neutre’, sous-entendu plus
pour le plaisir que pour des revendications
(de gauche ou féministe par exemple) ou des
dénonciations. Qu’en penses-tu ?
Je pense qu’il y a aussi dans la SF suisse,
peut-être pas la plus récente, cette dimension
politique. Et il y a aussi d’autres dimensions
politiques, pas seulement de gauche, d’autres
ouvrages appartiennent plutôt à la droite. Au
niveau féministe je ne sais pas si la revendication
fait partie des textes actuels mais je ne crois pas
qu’on puisse la tiper. A mon sens, il n’y a pas de
courants de pensée qui qualifierait la sciencefiction suisse et qui en ferait une production
vraiment spécifique. Je pense que la sciencefiction suisse est globalement une science-fiction
francophone, mais on pourrait peut-être lui
trouver des accointances avec d’autres domaines.
Je pense qu’une des influences de la sciencefiction suisse, c’est quand même indirectement
celle de la Maison d’Ailleurs et celle de Versins
qui ont beaucoup influencé sur place ceux qui
prétendent vraiment écrire de la science-fiction.
Cela a marqué le paysage. Mais ça, c’est un gros
puits gravitationnel local et je ne sais pas si tous
les auteurs, et en particulier les derniers venus, y
tombent nécessairement ou sont nécessairement
attirés. Je pense que les influences sont diverses
et pour certains ça peut être une science-fiction
beaucoup plus internationale. Il y a aussi les
influences du fantastique et de la fantasy qui
pèsent sur certaines créations. En fait, j’arrive
difficilement à trouver un point commun à tous les
auteurs suisses. C’est bien dans un sens, parce
que ça permet beaucoup de diversité. Si on était
tous en train d’écrire des trucs dans le même sens
ce serait un peu triste.
Parlons un peu de toi. Tu es essayiste,
dessinateur, tu as publié quelques nouvelles,
mais aucun roman en revanche. Une raison
particulière à cela ?
Cela fait partie de mes multiples projets. Un
roman, mais aussi une bande dessinée, organiser
une exposition, faire une pièce de théâtre, un film,
un jeu vidéo ! (rires) Je n’exclus rien, c’est juste
une question de temps… et d’opportunités.
Et tu es aussi pharmacien. Comment arrivestu à concilier tout cela ?
Le truc que j’ai trouvé ces dernières années, c’est
une autodiscipline imposée par l’emploi du temps
Plus d’articles sur www.murmures.info/livres
Hors normes
François Rouiller est né dans le canton de
Vaud en 1956. En adepte de la science-fiction qu’il est, ce pharmacien n’est jamais
parvenu à se limiter au côté très terre-à-terre de sa profession. L’escapade n’a pas pris
le chemin des étoiles, mais s’est exprimée
sous la forme d’une passion et d’un don
certain pour l’écriture et le dessin. Difficile
de concilier d’aussi exigeantes activités, en
plus de celle de père de famille. Reste que
c’est sans produit pharmaceutique, mais
avec une certaine réussite, qu’il y est parvenu. Constamment en quête de l’insolite et
de l’originalité dans l’ordinaire, cet auteur
a publié des ouvrages hors normes, dont
ce ‘Stups et Fiction’, essai passionnant sur
l’univers des drogues – pharmacien oblige !
– de la science-fiction. Il est aussi membre du conseil de fondation de la Maison
d’Ailleurs d’Yverdon, seul et unique musée
de la Science-fiction en Europe. Croyez-le,
François Rouiller a encore devant lui beaucoup de lieux et autres domaines insolites à
explorer et à nous faire partager. Un auteur
qui n’a pas fini de nous surprendre…
que j’ai au niveau professionnel. Si je me laissais
entraîner par les horaires et les nécessités du
monde professionnel, que je me laissais bouffer
par ça, je ne produirais plus rien. Je suis obligé
de m’autodiscipliner et une façon de faire, c’est de
m’imposer de me lever très tôt et de travailler une
ou deux heures le matin avant d’aller travailler à la
pharmacie.
deux tableaux. J’ose croire, mais je ne suis pas
représentatif de ce qui se produit, que la SF n’est
pas qu’un genre littéraire mais une constellation
de créateurs et de créations qui va évoluer en
fonction des nouvelles techniques d’expressions,
des nouvelles attentes du public, etc. Je pense
que son développement va se faire en fonction
du public et des médias. Sur le plan du contenu
aussi, la science-fiction va devenir plus nécessaire
car les changements, sociaux et technologiques,
sont de plus en plus flagrants et rapides. C’est
l’accélération du progrès, qu’on prenne la notion
de progrès dans un sens positif ou négatif, peu
importe. Donc la science-fiction est non seulement
utile, mais devient vraiment indispensable. C’est
même le seul moyen d’expression honnête qui
puisse vraiment tenir la route dans le monde actuel
car elle parle de changement. Et le monde change.
C’est donc le moyen d’expression rêvé, il sera de
plus en plus présent et de plus en plus nécessaire.
Et pour terminer, quelle vue d’ensemble
portes-tu sur la SF aujourd’hui ?
La même que sur l’univers : en perpétuelle
expansion ! (rires)
Bibliographie
‘Après-demains’, recueil
d’illustrations commentées
sur des objets qui pourraient
faire partie de notre quotidien
dans le futur.
(L’Atalante, 2002)
‘Stups et Fiction’ est un essai
sur les différentes drogues et
autres produits stupéfiants
retrouvés au sein des ouvrages
de SF. (Encrages, 2002)
‘100 mots pour voyager en
science-fiction’ fait découvrir
cent thèmes communs ou
originaux du monde de la SF.
(Les Empêcheurs de penser
en rond, 2006)
A noter pour les intéressés que les cent dessins
parus dans l’ouvrage ‘Après-demains’ (voir
encadré) seront exposés au Village du Livre de StPierre de Clages (VS) du 25 au 28 mai prochain,
dans le cadre d’un petit festival consacré à la
science-fiction et à la bande dessinée.
Sinon, comment vois-tu l’évolution de ce
genre littéraire ?
Je pense qu’il y a un déplacement médiatique
qui est de plus en plus flagrant. Si on regarde le
public de la science-fiction et qu’on le chiffre, on
voit que la majorité, ce n’est pas des lecteurs,
c’est surtout des amateurs de jeux, des amateurs
de films. Cela ne veut pas dire que la sciencefiction écrite n’a pas d’avenir. Elle aura toujours de
l’importance car il s’agira d’écrire des scénarios,
pour la bande dessinée, pour les films, les jeux,
etc. Je pense qu’un fond d’écriture sera toujours
présent dans la science-fiction même si le genre
roman, le genre nouvelle va évoluer pour coller
à cette interaction entre image et écrit. C’est
pour cela que personnellement, je m’intéresse
au niveau créatif à la bande dessinée, parce que
je peux difficilement dissocier l’image du texte.
Là, j’ai passé deux ans à écrire, et tout à coup
j’ai envie de revenir à l’image. J’aime jouer sur
Pour des exemples de ses illustrations, je ne peux
que vous recommander son site, il en vaut la
peine : www.noosfere.org/rouiller
Vincent G.
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
39
Livres
Plus d’articles sur www.murmures.info/livres
Autour de ma mère
éd. Zoé
Sixième roman de la
romancière
genevoise
Catherine Safonoff, cette
chronique très personnelle
est un carnet de bord tenu
plusieurs années durant qui
rapporte deux deuils : celui
d’une mère âgée qui perd la
tête et dont la narratrice tente de gagner l’affection,
et celui de l’amour perdu d’un homme. Au fil des
pages, on suit la narratrice dans son quotidien,
La marche du loup
Catherine Safonoff
Olivier Sillig
que ce soit dans ses travaux de jardinage, dans
ses promenades à pied ou à vélo, dans ses
réflexions, dans ses souvenirs d’enfance, dans ses
observations sur ce qui l’entoure, et surtout dans
son rapport à cette mère, personnage central. Ce
texte, constitué de fragments d’une vie réunis en
petits paragraphes courts et non chronologiques,
se lit comme un poème, et par conséquent, n’est
pas forcément facile d’accès à tout un chacun.
Katia Margraf
Balades dans les vignobles de Suisse romande
E.Hobmeier/B.Koelliker éd. Le Matin/Favre
Avis
aux
randonneurs
gastronomes ! Dans cet
ouvrage, deux spécialistes
en œnologie vous proposent
une idée originale : de
splendides balades dans
les coteaux romands (Pays
des Trois lacs, Léman,
Valais, pied du Jura…). Vingt-deux itinéraires
sont détaillés, avec à chaque fois une explication
sur le vin de la région, les beautés que vous
pourrez apercevoir lors de votre trajet et toutes
les informations nécessaires pour préparer votre
promenade, entre adultes ou en famille. Et comme
entre boire et marcher, pas besoin de choisir, les
adresses de caves et restaurants où s’arrêter pour
déguster ne sont pas oubliées ! Pour couronner le
tout, le guide est vraiment très joliment illustré par
des photos qui donnent déjà l’impression d’y être.
Vraiment très sympa.
Isandre
Dans le ciel des bars
Joseph Incardona éd. Pocket
Dans ce recueil de nouvelles,
le
Lausannois
Joseph
Incardona laisse le lecteur
faire connaissance avec une
galerie de paumés solitaires,
de perdants, de vilains naïfs
et d’amoureuses déçues,
saisis au moment même où
leur vie va basculer dans l’horreur ou le néant. Le
côté grotesque des ambitions, de la recherche de
l’argent ou du bonheur donne aux récits un certain
CONCOURS
humour grinçant. Tenant à la fois du roman noir et
de la comédie de moeurs, ces nouvelles mettent
en scène la routine qui tue, parfois au sens propre,
mais qui, le plus souvent, sert à justifier l’absence
de sens de la vie. L’usage du style indirect libre
permet au narrateur de coller aux personnages et
à leur langage cru ; il permet aussi au lecteur de
se rapprocher d’eux, de les comprendre dans la
brièveté de l’instant.
Imma O. Aznar
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
éd. Encre fraîche
En l’an mille, Wolfgang,
un jeune garçon muet aux
cheveux rouges rejeté par
les siens, fait alliance avec
les loups. Devenu adulte, il
sera un redoutable chef de
bande, sous le nom du Loup
Rouge, terrorisant une région
gouvernée par un enfant Duc
hermaphrodite qui ne supporte pas de le savoir en
liberté. Commence alors une traque sans merci.
Œuvre inclassable, surprenante, le deuxième livre
d’Olivier Sillig fascine. Entre la fable traditionnelle,
le conte fantastique et le récit historique, l’écrivain
nous entraîne sur des chemins ténébreux dans
une histoire aussi belle que cruelle. Avec des
phrases courtes comme autant d’images d’un rêve
(cauchemar) éveillé, ce livre en déroutera plus
d’un, mais ‘La marche du loup’ est au final une
expérience de lecture unique. Fascinant.
Jean-Yves
Passeport Loisirs 2007
éd. Général Média
Pour sa troisième édition, le
Passeport Loisirs propose
une nouvelle fois un guide
de loisirs associé à des
réductions non négligeables.
En effet, le principe est
simple : pour chaque entrée
payante de l’une des cent
quatre-vingt excursions proposées en Suisse
romande et en France voisine, une entrée est
offerte, et cela est valable pour un groupe jusqu’à
six personnes. Joliment présenté avec des images,
ce guide est facile à utiliser et donne plein d’idées
de sorties sympa entre amis, en couple ou en
famille, telles que musées, parcours de golf, parcs
animaliers, centres thermaux, etc. Il offre l’occasion
idéale de découvrir des coins de Romandie qu’on
ne connaissait pas encore et qui proposent de
belles surprises pour nos temps libres. Un guide
parfait pour toute l’année !
Katia Margraf
Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro.
Autour de ma mère
Catherine Safonoff
Editions Zoé
40
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
La marche du loup
Olivier Sillig
Editions Encre Fraîche
Dans le ciel des bars
Joseph Incardonna
Editions Pocket
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
41
Voyage
Berne, capitale fédérale
se rendre dans
On voyage peu en Suisse, sauf peut-être en hiver pour
commune,
trop
e,
Suiss
la
les statio ns de ski des Alpes . Trop chère
éennes,
europ
sœurs
ses
à
arée
pas assez exotiq ue. Il est vrai que comp
autant
pour
rêt
d’inté
ée
Dénu
notre capitale fait un peu pâle figure .
du
liste
la
sur
ite
Inscr
notre Berne natio nale ? Pas vraiment.
des
a
l’Aar
de
bord
du
ville
la
patrimoine de l’UNESCO depuis 1983,
? Pas facile ,
charmes bien insou pçonnés. Une page pour convaincre mais relevo ns le défi…
Bien sûr, et comme dans
toutes villes, il y a les
traditionnels beaux bâtiments
à visiter. A tout seigneur tout
honneur, le Palais Fédéral
est, bien entendu, le plus
renommé. Trônant devant
une grande place , inaugurée il
n’y a pas si longte mps dans sa
nt domin e
nouvelle versio n piéton ne, le siège de notre gouve rneme
l’autre
Ours,
aux
Fosse
la
à
t
une longu e avenu e le reliant directemen
de
eurs
amat
les
lieu,
haut
ce
grand symbole de la cité. En dehors de
à
ou
drale
cathé
la
à
resser
belles architectures peuve nt aussi s’inté
citer
ne
pour
,
siècle
me
treiziè
cette église dite ‘franç aise’ datant du
que ceux- là.
Autre éléme nt que peu
de gens connaissent :
mit au point
c’est bien dans cette ville qu’Albert Einstein
ité au début
sa fameuse formule E=mc2 et la théorie de la relativ
rique de
Histo
e
du siècle dernier. Pour le commémore r, le Musé
vie et
la
tant
Berne propose une exposition permanente racon
que
ainsi
écrits
l’œuvre du célèb re scientifique . Des documents
s
petite
des
que
s
divers petits films retrac ent son parco urs, tandi
vertes
décou
ses
expériences permettent d’expliquer par la pratiq ue
èle au Musée
et théories. Et si tout cela reste trop ‘relatif’, en parall
rétrospective
une
est organisée jusqu’en octob re de cette année
des découvertes de la physiq ue, des
débuts de l’humanité jusqu’à nos jours.
Ici encore, c’est exemples à l’appui et
par expérimentation directe de tout
un chacu n que l’on (re)découvre les
développements qui ont permis, petit
à petit, les avanc ées techn ologiq ues
et la compréhension du monde que
nous possédons aujou rd’hui.
pas oublie r
La culture et les scienc es c’est bien joli, mais il ne faut
acles.
spect
de
et
que notre capitale est aussi une ville de fêtes
s
sacré
de
d’être
Après tout, les Suisses allemands ont la réputation
et
jazz
de
l
annue
fêtards. Entre le traditionnel Carnaval, le festival
ue pas. Et
les grandes affiches du Gurte nfestival, le choix ne manq
stade de
du
ion
ce n’est pas près de s’arrêter là, car depuis l’inaugurat
pour
ordre
er
premi
Suisse, la ville s’est dotée d’une infrastructu re de
on
positi
la
que
in
ce qui est de l’organisation de conce rts. Il est certa
de
re
nomb
bon
r
centrale de la ville sur les cartes du pays va incite
e y a vu se produire Bon Jovi,
une ville qui groupes à y faire escale . L’année passé
On n’en a pas réelle ment consc ience , mais Berne est
mais à la Bern Arena ) et on y
sous silenc e la Robbie Williams (Pearl Jam aussi,
fait la part belle aux animaux. On ne saurait passe r
Autant dire que ce n’est pas
n qui lui a attend Genesis pour le mois de juin.
célèb re Fosse aux Ours, animal emblématiq ue du canto
plaindrons de ne pas avoir à faire
se transformer nous, pauvres Romands, qui nous
donné son nom et son drapeau, fosse qui va d’ailleurs
Ajoutez à cela des clubs pour
de créer un le tra jet jusqu’à Züric h pour y assister !
sous peu sous un nouvel agenc ement. En effet, le projet
rts où défile nt toutes sortes
s. Celui -ci tous les goûts et des salles de conce
véritable Parc aux Ours a été lancé il y a quelq ues année
divers, sans parler des bars
e de 10’000m2 de groupes pour un public tout aussi
devrait permettre aux animaux de disposer d’un espac
eaux de l’Aar. branc hés qui éclose nt un peu parto ut…
où ils pourront se déplacer librement et avoir accès aux
sein de la cité.
L’animal retrouve ainsi la place de roi qu’il mérite au
certaine considération notre
és : en hiver, Alors, verdict, elle ne mérite pas une
tromp
pas
sont
Les ours d’ailleurs eux-mêmes ne s’y
pas historique ni extrao rdinaire, mais elle est
‘ils y Berne’ ! Et si les ours ne capitale ?! Elle n’est
dans sa vie, c’est certain. Après, bien
suffisent pas, la ville à visiter, au moins une fois
…
égale ment entendu, maîtriser le dialecte, c’est mieux
propose
un jardin zoologique ,
histoire de renco ntrer www.b ern.ch
Vince nt
et s’info rmer sur la
faune au cours d’une
belle balade. Enfin , pour
soign er tout ce petit
monde, le Tierspital
à proximité offre ses
soins tout en formant
CONCOUR S
nos
de
l’ense mble
rése rvé aux abo nnés
envoyant
vétérinaires . Diffic ile de
guid es Peti t Futé suivants en
Gagne un exemplaire d’un des
nombre de
Le
sse.
demander plus…
adre
mur es.i nfo avec ton
un mail à : con cou rs@ mur
t Futé
né pour ce numéro. Merci au Peti
conc ours est limité à cinq par abon
42
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Photos : © Bern Tourismus
l’occasion
Ce numéro spécial de Murmures était sans aucun doute
tie, trop
Helvé
chère
notre
ou jamais de prése nter la capitale de
Zuric h
et
ve
Genè
de
profit
méco nnue, voire même dédaignée au
pays.
du
villes
dans le cadre très select des grandes
Plus d’articles sur www.murmures.info/voyage
Le Chablais
dans un cadre naturel,
les trois kilomètres du
et villages du
parco urs vous emmènent à la découverte des villes
“physique”,
moins
Valais . On s’y perd avec délice ! Dans un domaine
d’activités
é
FunPlanet à Villen euve offre une grande variét
e, jeux
grimp
de
sous un même toit : karting, billard , bowling, mur
visites
des
ez
électroniqu es, pas moye n de s’ennuyer ! Si vous préfér
e
dizain
d’une
plus
plus calmes, rendez-vous au Swiss Vapeu r Parc, où
ble
agréa
une
pour
de locomotives à vapeu r miniatures vous attendent
de cinquante
balade, ou allez visiter les mines de sel de Bex : plus
de découvrir
kilomètres de galeries soute rraines vous permettent
on du sel
oitati
les éléme nts les plus spectaculaires des modes d’expl
uer :
manq
pas
ne
à
utilisés depuis 1684. Autre grande visite culturelle
reux,
Mont
de
n. Bâti sur un îlot rocheux près
Pour les adeptes de ski, le château de Chillo
ifique sur le lac et les montagnes en arrière
magn
vue
une
les Portes du Soleil sont offrant
vraiment un tour (guidé ou pas) pour découvrir
une destination idéale : le plan, ce site mérite
e au XVIème siècle .
plus grand domaine skiable l’histoire du XIIèm
international et relié du
la conception de vacan ces ne passe pas par des
monde compte pas moins Mais pour ceux dont
plutôt par la détente et le ressou rceme nt, le
de 650 km de pistes et 228 activités sportives mais
centres thermaux : les bains de Lavey et les
installations de remontées Chablais compte deux
d’Iliez. Situés dans des cadres naturels d’une
mécaniques sur quato rze Thermes Parc Val
es sont parfaits pour se refaire
simple ment beauté époustouflante, ces deux centr
statio ns de montagne en Suisse et en Franc e ! C’est tout
peu de soi.
e ne pratiq ue une santé et profiter de s’occu per un
imme nse ! Par ailleu rs, n’oubliant pas que tout le mond
pistes de ski de
pas le ski alpin, le domaine compte encore 243 km de
r des journées Deux spécialités gastro nomiq ues
passe
quoi
De
fond et 385 km de sentie rs raquettes.
sportives ne méritent d’être mentionnées sur
bien remplies ! Mais dans le Chablais, les activités
déborde de cette page : le fromage de chèvre,
s’arrêtent pas avec la fonte de la neige . En été, la région
Dents du Midi, qui est très répandu dans la région
possibilités de rando nnées, dont le fameux Tour des
km, prése nte et qui se déguste par exemple dans
une rando nnée de plusieurs jours qui, sur enviro n 42
ges de toute une salade de chèvre chaud sur une
une impressionnante richesse écologique et des paysa
peuve nt aussi terrasse au soleil, et la Salée de la
beauté. Mais ce n’est pas tout : les plus aventureux
ente, rien que vallée d’Illiez, un gâteau qui n’a de
faire de l’escalade, du rafting, du deval kart, du parap
à base de cannelle, de
Via Ferrata de salé que le nom puisqu’il est fait
ça ! A mi-chemin entre la rando nnée et l’alpinisme, la
e heures idéal. Miam , de quoi
urs que l’on sucre et de beurre et constitue un quatr
Tière offre égale ment une bonne expérience ; ce parco
échelons fixés se léche r les babin es !
escalade à pied sur un site escarpé est facilité par des
sont assurés
à même la roche . Les utilisateurs, adultes et enfants,
dans la région au printe mps
du, la région Diverses manifestations vous attendent
enten
Bien
.
câble
en permanence par un baudrier et un
d’Or, les combats de reines à
des heures de et été : rien qu’en juin, il y aura le Bol
ce sera la
compte encore bon nomb re de sentie rs pédestres pour
Sassex, le Rallye du Chablais au Val d’Illiez ; et en juillet
le lac
(entre
balades dans un cadre naturel et enchanteur.
lacs
fête d’été aux Portes du Soleil, la course des deux
etc.
eret,
Bouv
du
é lacustre
te plusieurs Léman et le lac de Tanay), le march
me.
touris
Très axée sur le divertissement familial, la région comp
du
e
site de l’offic
du Chablais”, Tout le programme est visible sur le
parcs de loisirs réunis sous l’emblème “Les sept merveilles
aquatiques
dont le fameux Aquaparc, l’un des plus grands parcs
tous plus www.c habla is.info
gans
tobog
sept
de
indoo r d’Europe avec entre autres plus
Katia Margraf
et une piscin e
décoiffants les uns que les autres, une rivière à courant
ingolph et Point
à vagues. Deux parcs d’ave nture , Cimes Story à St-G
dans les arbres
urs
parco
des
Sud à Champoussin, vous proposent
urs avec une
toujo
et
nnes,
par divers moye ns : câbles, cordes, tyrolie
garantie de sécurité.
De quoi vous prendre
CONCOUR S
pour Indiana Jones
quelq ues
nfo
rése rvé aux abo nnés
pendant
mail à : con cou rs@ mur mur es.i
ss Vap eur Par c en envoyant un
Swi
ou
e
ur Parc
ntur
Ave
Vape
s
the
Swis
,
yrin
heures ! Pareil pour le
ture
Lab
éro. Merci à Laby rinthe Aven
Gagne une invit ation pour le
é à cinq par abonné pour ce num
limit
est
ours
conc
de
bre
Labyrinthe Aventure :
nom
avec ton adresse. Le
Photos : © Chablais Tourisme
n, la région du
Située à l’entrée du Valais, au bout du lac Léma
agnes, dont
mont
et
lac
entre
Chablais est magnifique ment placée
et offre un
m,
3300
à
nent
les fameuses Dents du Midi qui culmi
ger les
héber
pour
e
connu
ut
panorama à coupe r le souffle. Surto
ale, et
ation
intern
mée
renom
Portes du Soleil, domaine skiable de
eret,
Bouv
le
lac,
du
bords
une des seules statio ns balnéaires des
des
séjour
un
r
visiteu
au
t
cette région haute ment diversifiée prome
es
ludiqu
ves,
sporti
tés
activi
s
plus agréables agrémenté de nomb reuse
:
saison
toute
en
ce
et
e,
et culturelles qui plairo nt à toute la famill
,
loisirs
de
parcs
au,
châte
d’un
ski, rando nnées, VTT, croisière, visite
Nous
ici.
e
mond
le
tout
pour
bains thermaux… Il y en a vraiment
lémanique…
sommes donc partis à la découverte de cette région
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
43
Voyage
Fribourg
ges, de voir
Envie de changer d’air, de découvrir de beaux paysa
s bâtisses ?
vieille
des
reux
quelq ue chose dont on se souvie nt ? Amou
un millie r
c’est
-Ville’,
Basse
‘la
La vieille -ville de Fribo urg, appelée aussi
rvées
conse
bien
eoises
bourg
de maiso ns
enté,
tourm
et
esque
pittor
dans un site
la
de
vallée
nde
profo
la
t
surplo mban
qu’un
illante
accue
Plus
e’.
rivière ‘Sarin
musée , c’est une petite ville dans la
ville, ambiance chaleureuse et amicale
garantie. Chez les Bolzes (habitants de
la Basse -Ville) une amitié c’est jusqu’à
la mort et même après… A noter que
pour accéder depuis le centre-ville au
quartier de la Neuveville, vous pouvez
soit desce ndre de multiples escaliers (le
plus rude c’est de les remonter…), soit
prendre le bus ou encore mieux prendre
le funiculaire . Construit en 1899, il relie le
quartier de la Neuveville au centre-ville .
C’est l’uniq ue moye n de transport en
Europe dont la force motrice est fournie
par les eaux usées de la ville.
Si après avoir visité la
Basse -Ville, vous désirez
encore vous prome ner, la
vallée du Gottéron est
un itinéraire accessible
à tous… A noter que
aux trésors à
l’offic e du tourisme propose égale ment des chasses
d’appareils
és
travers la vieille -ville. Le principe est le suivant ; équip
les images
uisez
photos instantanés, de plans et de conseils, reprod
Fribo urg
de
vale
des différents monu ments de la vieille ville médié
e et
graph
photo
et répondez à un questionnaire. Vos talents de
prix
un
tra
remet
d’explorateur seront jugés par un guide officiel, qui
huit
um
minim
au
au meilleur groupe. Seul petit bémol, il faut être
perso nnes et réserver dix jours à l’avan ce.
, de l’Auge
La ‘Basse’ c’est entre autres trois quartiers : celui du Bourg
pond
corres
Bourg
Le
re.
et de la Neuveville. Chacun a son histoi
il ne
pées,
escar
es
falais
aux
e
au quartier Zaehringie n de 1157. Grâc
en,
Stald
Le
s.
étroit
côtés
nécessita une fortifi catio n que sur ses
deux
par
ouest
côté
le
,
porte
du côté est, était atteignable par une
naturel, comblé
portes précédées de ponts qui enjambaient un fossé
ville et fortifié
la
à
oré
incorp
au XVe siècle . Le quartier de l’Auge fut
celle- ci ; la
de
tion
fonda
la
peu après
côté de la
l’autre
de
rons,
rue des Forge
du XIIIe
milieu
qu’au
fut
le
Sarin e, ne
défendu
était
Milieu
du
pont
siècle . Le
par la
Berne
de
pont
le
,
par une porte
Le
1838.
en
jusqu’
hes
Mouc
des
tour-porte
et
Berne
de
pont
le
entre
rt,
premier rempa
au
lait
dérou
se
stins,
Augu
des
le couve nt
milieu de la rangée ouest des maiso ns, de la
rue d’Or, le second directement au bord de
la rivière . Le quartier de la Neuveville, qui
possédait des industries au fil de l’eau, fut
fortifié au XIIIe siècle par une palissade,
remplacée au siècle suivant par un mur
d’enc einte. La porte de Bourguillon , la porte
de la Maigrauge et une partie du rempart
existe nt encore; les portes qui conduisaient
à la rue de la Neuveville ont disparu.
où se déroule
Fribo urg n’est pas qu’un e jolie vieille ville, c’est le lieu
carnaval des
‘le
chaqu e année le Festival Internatio nal du Film,
fantastique …
nce
Bolzes’ avec de nomb reuses Guggen et une ambia
; le principe
l’Auge
Il ne faut pas non plus oublie r les douze heures de
de l’année
long
au
est simple , il y a plusieurs équipes qui créent tout
heures.
douze
er
des chars tande met qui se relaie nt pour pédal
Ambiance garantie…
Vous y trouvez aussi de nomb reux
musées. L’Hôtel Ratzé abrite la
plus grande collection suisse de
sculptures de la première moitié du
XVIe siècle . Dans l’ancie n abattoir,
on peut découvrir les oeuvres de
Delac roix, Courbet, Marc ello,
Hodle r, Crotti et Tingu ely. Un
ancie n dépôt des tramways
Saint
abrite aujou rd’hui l’Espace Jean Tingu ely - Niki de
l’Abondance
de
Phalle . L’œuvre maîtresse, le monu mental ‘Retable
du bâtiment.
l’axe
e
occidental et du Merc antilisme totalitaire’ occup
à coudre
ines
mach
Au musée de la machine à coudre, plus de 250
gers,
ména
areils
sont prése ntées ainsi qu’un e collection uniqu e d’app
une
et
âges
les
s
aspirateurs mécaniques, fers à repasser à traver
ifique
magn
cadre
collection d’objets insolites sont exposés dans un
ues années
du XIIe siècle . Le musée de la bière, installé depuis quelq
nte de
prése
inal,
dans les ancie nnes caves de la Brasserie Card
par
létée
comp
être
nomb reux objets ancie ns. La visite du musée peut
mise
et
bière
la
de
une prése ntatio n de la brasse rie actuelle, brassage
en bouteille. On ne s’ennuie pas à Fribo urg !
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Aude
Destinations proches ou lointaines, touristiques ou
peu connues, la collection Cap sur vous offre un
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44
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
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d’Atlantis »
• des découvertes et des expériences dans la « Maison de la science », un espace ludique et
didactique pour les petits curieux (ticket séparé ou combiné avec l’entrée au Parc)
• du dépaysement et de la détente avec l’ouverture en juillet d’un 4ème hôtel thématique
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130 KM/h, le grand huit aquatique « Atlantica SuperSplash », le Tournoi des Chevaliers etc …
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de la ville de Bern.
Voir Bern. Ecouter Bern avec l’iPod-Audioguide. Il vous dirige
vers les plus beaux endroits de Bern. Et il vous raconte en mots
et en images tout ce que vous devez savoir sur les curiosités de
ce patrimoine mondial de l’UNESCO. Profitez de cette petite merveille multimédia et découvrez Bern à l’aide d’instructions précises,
accompagnées de la musique de célèbres compositeurs bernois.
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Technologie
Logitech : Vingt-cinq ans d’une belle réussite !
Entreprise suisse fondée en 1981 par Daniel Borel, Logitech continue de concevoir, de
fabriquer et de commercialiser des périphériques personnels qui permettent de travailler,
jouer et communiquer de façon efficace dans le monde numérique. Des produits innovants
souvent primés pour un excellent rapport qualité prix.
indiscutables du marché des WebCams et il était
logique pour deux leaders de collaborer ensemble
sur un tel projet. La grandeur d’une telle entreprise
qui peut se permettre de s’allier à un autre leader
est en fin compte le plus important pour deux
entreprises internationales afin d’agrandir toujours
plus le marché.
Microsoft est aussi l’un de vos concurrents
dans le secteur des claviers et des souris.
Comment se fait-il qu’une telle collaboration
puisse avoir lieu ?
Cette entreprise helvétique reconnue dans le
monde entier acquiert également des périphériques
supplémentaires conçus pour de nouvelles
applications, telles que les jeux vidéo, le multimédia
et les communications audiovisuelles sur Internet.
De plus, Logitech propose, parmi les produits de
commerce de détail, des périphériques personnels
pour d’autres systèmes que les ordinateurs,
notamment les consoles de jeux, les lecteurs audio
portables, les téléphones portables et les systèmes
multimédia. C’est en effet 88.4% du chiffre
d’affaires de Logitech que représentent les activités
de commerce de détail. Assurant ainsi une gamme
de produits diverse et de qualité simplement
grâce au fait d’avoir choisi un modèle d’entreprise
permettant d’associer à sa force d’ingénierie et de
fabrication interne des technologies et des produits
complémentaires par le biais d’acquisitions et de
partenariats industriels stratégiques.
Des produits surprenants et innovants qui font le
prestige d’une entreprise helvétique reconnue dans
le monde entier. Sandro Isteri, General Manager,
nous parle de Logitech !
Comment expliquez-vous le succès de votre
société malgré le nombre impressionnant de
concurrents ?
L’innovation, le design et la qualité sont des points
importants qui ont permis à Logitech de connaître
un tel succès depuis quelque temps déjà.
Un partenariat surprenant et innattendu a vu
le jour entre Logitech et Microsoft en matière
de messagerie vidéo. Est-ce qu’il a porté ses
fruits ?
Oui, ce partenariat était en principe pour le
lancement de MSN Messenger. On savait
pertinemment que MSN allait exploser. Microsoft
savait aussi que nous étions les leaders
46
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Leur idée principale était de promouvoir MSN
et surtout pas de vendre plus de WebCam
Logitech, leader mondiale des WebCam, parce
que finalement c’est le consommateur qui décide
quelle WebCam il va acheter. Pour Microsoft c’était
vraiment un plus de travailler avec nous et par la
même occasion un plus pour l’image de Logitech
avec comme but commun aux deux entreprises de
donner une puissance dès le départ au projet.
Après le grand succès de la visioconférence
qui a été intégrée dans MSN Messenger,
quelles seront les prochaines avancées
technologiques que Logitech pourrait
anticiper ?
Je pense qu’il y a deux acquisitions qui sont à la
base des prochaines avancées technologiques.
C’est ‘Harmony’, la télécommande universelle que
nous avons achetée il y a à peu près deux ans,
et ‘Slim Devices’, une nouvelle entreprise que
nous avons achetée il y a six mois et qui fait du
‘Music Streaming High End’. Pour ce qui est de
l’Harmony, Guerrino de Luca dit toujours que ça
va être la souris pour la chambre, ‘The mouse for
the house’. Ce sera quelque chose qu’on pourra
emmener partout et qui deviendra le centre de
contrôle des nouvelles technologies par la même
occassion.
Vous parliez du streaming musical. Est-ce
que vous pensez que le support CD va durer
longtemps ? Quel est l’avenir de la musique
selon vous ?
Très bonne question. Pour être sincère, il se
pourrait bien que le support CD soit remplacé
par des téléchargements. En même temps, il
y a toujours des gens qui possèdent des vinyles
à la maison et qui continuent à en acheter.
Actuellement, on pense que la qualité CD est
excellente ainsi que la qualité DVD pour ce qui est
du stockage d’informations en tout genre. Mais je
suis d’avis qu’il n’y aura que du streaming dans
le futur ainsi que de la musique online, car on
voudra toujours transporter et télécharger de la
musique ou des vidéo partout grâce notamment à
tous les gadgets existants. Par contre, l’ordinateur
aura toujours sa place au centre des échanges
d’informations et notamment Logitech qui aura
une place importante dans l’échelle des transferts
de la machine de stockage à une autre !
Logitech annonce très souvent des résultats
record. Les nouveaux produits se suivent à
une vitesse impressionnante, cent vingt par
année. Comment est-ce que Logitech gère
une telle croissance ?
C’est clair que ça pose certains problèmes.
Heureusement nous étions préparés. Nous nous
Plus d’articles sur www.murmures.info/technologie
Les news Logitech !
Cordless MediaBoard pour Playstation ® 3
S’adressant aux utilisateurs du réseau en ligne Playstation® Network, le clavier Logitech
Cordless MediaBoard pour la PS3 simplifie
l’installation, la communication et la navigation sur le Web. Il permet aux joueurs de
paramétrer des profils, de gérer des comptes,
de saisir des URL et d’envoyer des messages
texte sans devoir se battre avec le contrôleur
de jeu pour naviguer sur le clavier à l’écran.
Logitech ® G5 Laser Mouse
Conçue pour dominer la partie, elle vous
offre des fonctions de pointe, grâce à un
moteur laser de 2000 ppp capable de transmettre un nombre impressionnant de 1000
rapports USB par seconde, pour une réponse
de précision à des vitesses époustouflantes.
Disponible exclusivement chez Logitech, la
cartouche de pesée réglable de 36gr de la
G5 offre des milliers de variations possibles
pour l´équilibre et le poids.
Harmony ® 1000 Advanced
Universal Remote
La télécommande Harmony 1000 active
tous les dispositifs nécessaires (jusqu’à 15
composants distincts) et définit les entrées
adéquates correspondant aux activités sélectionnées. Avec son écran tactile exceptionnel et ses grandes icônes en couleurs,
la télécommande Harmony 1000 crée un
nouveau standard en termes d’élégance et
de simplicité d’utilisation.
sommes juste adaptés. Je crois que les gens qui
travaillent pour Logitech ont une façon de travailler
très spéciale. Il n’y a pas beaucoup d’entreprises
qui ont cette rapidité et cette efficacité. Le
management de Logitech y est naturellement
pour quelque chose dans le développement de
l’entreprise. Le choix est aussi important au sein
de l’entreprise. C’est d’ailleurs pour ça que nous
avons des gens un peu partout dans différents
sièges de développements dispersés dans
différents pays afin d’avoir l’œil partout et voir ce
qui est le plus intéressant pour nous afin de ne rien
rater. C’est d’ailleurs comme ça que nous avons
CONCOURS
acheté une petite entreprise qui n’a pas coûté
beaucoup et que personne ne voulait. Aujourd’hui,
elle nous appartient et connaît un grand succès
avec ses télécommandes universelles.
Comment se fait-il que Logitech n’ait pas
cédé à la tentation de déplacer son siège
social ailleurs qu’en Suisse, comme vous
l’avez fait pour les centres de production ?
Je pense que le siège qui a
été déplacé, c’est le siège
financier principal qui se
trouve aux USA. Nous
avons d’autres sièges
qui sont des entreprises
en Chine. Mais puisque
nous avons été fondés par
des Suisses, nous avons
encore beaucoup de choses qui sont là mais il ne
faut pas oublier que nous sommes une entreprise
internationale. Ce n’est pas pour enlever quelque
chose à la Suisse au contraire, aujourd’hui on a
25% d’étrangers en Suisse, je suis persuadé que
sans ces étrangers, Logitech n’aurait pas connu
un tel succès. C’est finalement ça, Logitech.
On prend le meilleur de tous. On a des sites de
recherche partout dans le monde. En Suisse, on
développe tout ce qui est sans fil pour les souris
ou claviers, tandis que pour l’audio ce sera plutôt
aux USA et pour tout ce qui est Gaming ce sera
aux USA ou au Japon.
Ne pensez-vous pas que le monde virtuel
prend trop d’importance dans notre société
et qu’une certaine qualité de vie tend à
disparaître ?
Il faut surtout se poser la question, pourquoi
nous sommes là ? Il y a quinze ans, à l’arrivée
des ordinateurs, on lisait vraiment dans les
journaux que l’ordinateur mettrait tout le monde
au chômage. Je pense que c’est bien le contraire
qui est arrivé. Actuellement certains ont plus ou
moins bien gagné avec l’arrivée des ordinateurs.
De manière générale, il faut rester assez ouvert,
utiliser et continuer à vivre avec les machines mais
en gardant en tête que nous sommes des êtres
humains et que nous avons le choix d’évoluer ou
pas et surtout de ne pas se faire emprisonner par
ce monde virtuel !
Pour vous, quelle est la plus grande avancée
en informatique ces vingt-cinq dernières
années ?
Pour nous, c’est certainement Internet puis le
haut débit. Internet a vraiment permis d’exploiter
l’ordinateur utilisé jusque-là que pour Word, Excel,
etc. Le contenu multimédia est vraiment devenu
important avec Internet et maintenant avec tout
ce qui est haut débit l’accès au multimédia, son,
vidéo, streaming est devenu vraiment incroyable,
un vrai deuxième boost de l’Internet. Je pense que
sans tout ça notre vie n’aurait pas été la même !
Quels sont les prochains défis de Logitech ?
Et vos défis personnels ?
A quoi ressemblera le multimédia dans dix
ou quinze ans ?
J’espère que ça va ressembler à Logitech !
Non, plus sincèrement, on parle de Web 2.0
et pourquoi pas après la version 3.0. Je pense
que le multimédia sera plus interactif, il nous
accompagnera partout, nous donnant par la même
occasion plus de liberté dans ce monde.
Daniel Borel disait très bien, ‘Vingt-cinq ans déjà !
Je suis très content. Si on réussit encore vingt-cinq
ans, ce sera encore mieux !’ Tout change tellement
vite que le défi est présent constamment. Pour nous
chaque jour est un nouveau jour, chaque année
on veut ressortir cent vingt produits nouveaux et
innovateurs. En ce qui me concerne, je suis une
petite vis dans une grande machinerie. Mon but
est vraiment d’aider, de donner ma contribution
pour que Logitech continue à s’agrandir car c’est
vraiment une entreprise exceptionnelle !
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Fiabilité électrique
Réseau multi-fournisseurs
Sécurité physique machines et données
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Technologie
Bluewin : Après le net, la TV ?
L’opérateur Bluewin part à la conquête de la télévision après son grand succès avec la
connexion à haut débit Internet. Avec un simple boîtier discret, il s’implantera dans le salon,
au pied de votre téléviseur, afin de proposer un maximum de services accessibles via une
connexion Internet, Bluewin bien entendu !
Bluewin TV 300, c’est le nom de ce premier boîtier
commercialisé par Swisscom (Bluewin). Il permet
d’enregistrer à tout moment avec une facilité
étonnante vos émissions préférées sur un disque
dur intégré dans l’appareil ainsi que le programmer
à distance par Internet ou par téléphone portable,
idéal lorsqu’on oublie d’enregistrer une émission
qu’on ne veut pas rater. Un petit boîtier qui pourrait
remplacer vos magnétoscopes VHS traditionnels,
existants sur le marché souvent doublés d’un
lecteur-graveur DVD à des prix pharaoniques.
Bluewin propose au contraire un système simple
d’utilisation notamment grâce à son guide de
programmes qui vous permettra d’enregistrer sans
aucune difficulté une quarantaine de chaînes de
TV. Pas besoin de cassettes ou tout autre type
de format de stockage puisque le boîtier TV 300
possède un disque dur de 160 GB qui permet
de stocker jusqu’à 200 heures de programmes.
Il permet également, avec sa mémoire tampon,
d’arrêter une émission ou un film durant quelques
minutes et reprendre là où vous vous êtes arrêtés
avec un léger différé, tout de même, si vous ne
voulez pas enregistrer tout le film ou tout autre
programme TV.
CONCOURS
L’installation est simple car l’appareil se branche
entre la prise murale classique de TV analogique
et le récepteur. Une fois l’installation lancée, on
navigue dans les programmes proposés à l’aide
d’une télécommande qui nous permet de choisir et
d’enregistrer d’un simple clic l’émission qui nous
intéresse sur le moment ou pour un autre jour de
la semaine. Ce guide permet aussi de programmer
en une fois tous les enregistrements de séries TV
préférées sans souci. Puis, une fois connecté sur
Internet, pourquoi ne pas aller plus loin avec TV
300 ? En effet, depuis Internet il est possible aussi
d’effectuer des recherches par mots clefs dans le
guide de programme. Une option intéressante pour
tout cinéphile puisque lorsque vous entrez par
exemple, à tout hasard, ‘Smallville’, vous tomberez
non seulement sur les prochaines diffusions de
cette fameuse série mais encore sur de possibles
documentaires sur le sujet.
Mais si ce premier boîtier ne vous suffit pas, il ne
vous reste plus qu’à vous procurer le deuxième
boîtier, Bluewin TV Plus. Ce deuxième boîtier, qui
à première vue ressemble en tout point à celui
du TV 300, offre encore plus de nouveautés.
Par exemple, avec Bluewin TV Plus, une nouvelle
possibilité de regarder vos programmes favoris
s’offre à vous grâce à l’option ‘image dans
l’image’ : cela vous permet de suivre une émission
tout en surveillant ce qui se passe sur les autres
chaînes grâce à une petite fenêtre qui apparaît
sur l’écran. Une autre particularité du Bluewin TV
Plus, c’est notamment le fait qu’il ne propose pas
seulement une quarantaine de chaînes mais plus
de cent. En plus des septante stations de radio,
des cinq cents grands films, du sport en direct
et des trente chaînes Teleclub. Bien entendu, de
telles fonctionnalités ont un prix, qui risque de
dissuader ceux qui possèdent déjà un graveur DVD
muni d’un disque dur.
Au-delà de ces points innovateurs, nombreux
sont aussi les points négatifs (selon point de
vue personnel), comme par exemple le fait que
Bluewin TV ne soutienne pas le système SECAM
alors que la plupart des DVD Recorder vendus en
Suisse soutiennent les signaux PAL et SECAM.
Une indication importante pour tout consommateur
francophone qui désire regarder les chaînes
françaises qui ne sont pas encore converties en
signaux PAL. Deuxième point important, ce genre
d’indication est introuvable, que ce soit sur le site
Internet Bluewin ou dans les Swisscom Shops
ou dans le carton d’emballage de l’appareil. Et à
moins de passer une heure au téléphone avec le
service technique, qui est heureusement gratuit,
vous aurez difficilement ces renseignements
techniques ! Et pour terminer, le troisième point
négatif de Bluewin TV est le fait qu’avec cet
appareil il n’est pas possible d’enregistrer sur
DVD à moins d’acheter séparément un graveur de
salon qui coûte aux environs de 300 francs, alors
que pour 500 francs vous obtenez un excellent
DVD Recorder avec disque dur de 160 GB qui
s’occupera de transférer en digital des films ou
programmes sur DVD.
www.bluewin.ch
www.swisscom.com
Carlos Mühlig
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un ‘Bluewin TV Survival Kit’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Bluewin – Swisscom
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
49
Technologie
Archos 704 WiFi
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Ouvert
Chat n toute la nuit
Rue Vaoir A.S.M.V.
CH-12 utier 13
+41 2227 >ÀœÕ}i
343 49
98
Pionnier sur le marché de l’audio
– vidéo portable, Archos nous
dévoile son dernier bijou technologique doté d’un écran tactile
incroyablement large. Ce premier
baladeur WiFi possède en effet un
écran LCD lumineux de 7’’ d’une
haute résolution de 800x480
permettant un confort visuel appréciable. Grâce à la technologie
WiFi, les utilisateurs ont la possibilité de surfer sur Internet dans
les lieux publics disposant d’un
hot spot ou d’un réseau WiFi. La
navigation dans les différents menus s’effectue de manière tactile, ce qui facilite largement son utilisation dans un véhicule ou en marchant.
L’Archos 704 WiFi est équipé d’un disque dur de 40 Go ou 80 Go, selon
modèle, permettant de stocker jusqu’à 100 films, 800’000 photos et 40’000
chansons. Il intègre un port USB 2.0 hôte qui permet notamment de transférer
ses photos depuis son appareil photo numérique sans passer par l’ordinateur,
et grâce à sa fonction diaporama avec fond musical et effets de transition,
il devient même un cadre photo numérique pour quelques minutes. A la
maison, l’appareil, une fois connecté au réseau sans fil, peut lire les vidéos,
les photos et les musiques stockées sur un ordinateur, sans avoir besoin de
les transférer. Les utilisateurs peuvent ainsi regarder sur leur téléviseur les
films ou les photos, avec la station d’accueil Archos3 (DVR Station), disponible
en option. Une autre caractéristique de cette station d’accueil est le fait de
permettre l’enregistrement d’émissions directement depuis nos téléviseurs ou
de programmer nos enregistrements depuis un récepteur câble / satellite.
L’Archos 704 WiFi devient le
véritable pont entre l’ordinateur et le
téléviseur. Le baladeur permet aux
utilisateurs de partager avec leurs
proches des photos ou de regarder
des films, tout en étant assis dans
leur canapé ou dans un véhicule. En
effet, le modèle est un compagnon
idéal pour la route puisqu’il peut être adapté à la voiture. Un appareil très
performant et adapté au net qui vaut bien son prix d’achat !
www.archos.com
Carlos Mühlig
50
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
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Archos 204
Suite à la sortie tant attendue de l’Archos
704 Wifi, voici une autre nouveauté qui fera
parler d’elle. Ce baladeur embarque un petit
disque dur de 20Go qui permet de stocker
jusqu’à 10’000 chansons ou 20’000
photos, un écran OLED 262k couleurs de
1,8” au lieu d’un LCD monochrome, un
logiciel versatile d’affichage des images
qui permet à l’utilisateur d’utiliser ses
propres photos en arrière-plan et de créer
des diaporamas avec musique de fond,
une compatibilité MP3, WAV, WMA (DRM),
JPEG (uniquement) et une autonomie de
20h à tout régime. A noter que l’interface graphique a été mise aux couleurs
de la génération 4 avec un menu comprenant les mêmes icônes, ce qui permet
une manipulation toujours aussi claire et appréciable.
L’Archos 204, aux dimensions attrayantes (76 x 59 x 19.5mm pour 120g), est
le lecteur audio le plus compact de la société du même nom. En combinant un
design ultra - portable et un prix très compétitif, le baladeur est idéal pour les
utilisateurs qui souhaitent transporter musique et photos en grande quantité
dans un espace très petit et qui veulent les écouter ou les regarder en se
baladant. Les autres caractéristiques importantes de ce mini baladeur sont
également : la lecture aléatoire de toute la bibliothèque musicale, des playlists
ou de chaque répertoire, le téléchargement de musiques dans les boutiques
de musiques en ligne compatibles avec l’appareil, le support Windows Media
Player 10 pour un transfert rapide de la musique ou encore la gestion simple de
la musique avec la librairie Archos (ARCLibrary) qui trie la musique par artiste,
genre, titre ou année et permet de renommer, déplacer, copier et supprimer les
pistes ou les playlists directement sur le baladeur. Des nombreux accessoires
sont aussi disponibles, comme par exemple
un étui pour transporter le baladeur autour du
cou ou à la ceinture, un chargeur automobile,
des Sound Cases, un câble USB 2.0 ou
encore un câble de connexion à la chaîne
stéréo ou un adaptateur de voyage pour
raccorder aux différents réseaux électriques.
Mais, malgré son écran couleur et la nouvelle fonction ‘Photo’ qui le démarque
des autres baladeurs, le 204 ne propose que très peu de nouveautés. On
regrette toutefois qu’Archos n’ait pas proposé une interface un peu plus
alléchante que son prédécesseur. Enfin, pourquoi ne pas avoir implanté une
lecture vidéo ? Alors que certains autres baladeurs munis d’écrans bien plus
petits la proposent. On pourra aussi regretter l’absence de tuner FM ou d’une
connectivité sans fil WiFi.
www.archos.com
Carlos Mühlig
CONCOURS
réservé aux abonnés,
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Gagne un ‘Archos 204’ en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours
est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Archos
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
51
Games
Line up 2007
Qui n’a pas entendu parler de la sortie de la Playstation 3 le 23 mars ? C’est inévitable,
me direz-vous, les disques Blu-Ray, la haute définition, la puissance du processeur Cell, etc.
Mais en orientant nos regards sur la dernière console nouvelle génération de Sony, nous en
oublions presque les autres nouveautés de ce début d’année.
Malgré le froid hivernal, les développeurs n’ont pas
chômé ces derniers temps et ainsi, ils permettent
aux éditeurs d’arriver les bras remplis d’une
trentaine de jeux pour le lancement de la PS3,
mais rassurez-vous, ce n’est pas pour autant qu’ils
ont oublié les autres consoles. Nous avons ainsi
pu assister récemment à plusieurs présentations
officielles qui nous ont permis de découvrir ces
jeux qui sont, soit sortis durant le bouclage de ce
numéro, soit prévus pour les semaines à venir.
Plongeons-nous dans un petit tour de l’actualité en
ce début d’année 2007.
Commençons par Eidos
qui, dix ans après la sortie
du premier épisode dans
lequel nous incarnions
la fameuse Lara Croft,
revient avec Tomb Raider
Anniversary. Ce titre n’est
pas la suite de Tomb Raider
Legend, il faut le considérer
comme une pause dans la série. C’est un épisode
à part qui, après dix ans d’aventures, nous permet
de revenir aux sources de la série en retrouvant
l’esprit du premier opus mais avec les technologies
actuelles. C’est pourquoi l’équipement de Lara est
à nouveau uniquement constitué d’un grappin
et d’un flingue. Ce qui va s’avèrer être suffisant
pour résoudre les énigmes qui sont celles de la
version originale, mais qui peuvent être résolues
de plusieurs manières complètement différentes.
Outre la qualité des graphismes, les développeurs
ont aussi retravaillé la jouabilité de cette version.
CONCOURS
Elle est beaucoup plus accessible pour le grand
public. Ce titre est prévu pour le 28 mai sur PC et
PS2 et deux semaines plus tard sur PSP.
En ce qui concerne Midway, trois jeux sont
attendus pour cet été. Les deux premiers sont
des jeux de tir à la première personne. Hour Of
Victory, exclusivement sur Xbox 360, se déroule
durant la Seconde Guerre Mondiale et nous laisse
incarner au choix un spécialiste du sabotage et
de l’infiltration, un commando compétant dans
les assauts frontaux ou encore un as du sniper.
L’évolution se fait dans un environnement réaliste
au gameplay frénétique, dans lequel le thème le
plus approprié est sûrement le chaos. De son côté,
Blacksite Area 51 nous plonge dans un monde
qu’il va falloir sauver d’une invasion d’aliens. Ce
titre est apparemment basé sur le même moteur
graphique que Hour Of Victory mais peine un
peu plus à convaincre au niveau du scénario.
Cependant, les graphismes sont dignes d’une
console nouvelle génération et un mode en ligne
sera disponible. Ce titre est prévu sur PS3, Xbox
360 et PC. Également prévu pour ces plateformes,
Stranglehold nous propose de poursuivre l’histoire
du film d’action ‘A toute épreuve’ de John Woo,
appelé ‘Hard Boiled’ dans sa version anglaise.
Nous incarnons Tequila, un flic qui n’a pas froid
aux yeux et dont le but est
d‘arrêter les chefs du crime
organisé qui s’en sont pris
à sa famille. Ce blockbuster
nous entraîne dans un
monde où les interactions
avec un environnement
totalement
destructible
sont nombreuses. Il est
par exemple possible de courir sur une rambarde
d’escalier pour ensuite plonger en utilisant un
mode ralenti afin de mieux viser et de tirer sur les
ennemis. De quoi divertir les fans de jeux de tir.
Bonne nouvelle pour les gamers qui ont connu les
débuts du petit hérisson bleu il y a quinze ans, Sega
lui fait à nouveau pointer le bout du museau dans
deux jeux. Le premier est Sonic The Hedgehog,
déjà sorti sur Xbox 360, il est sorti sur PS3 le 23
mars. Pour rappeler les faits, la princesse a été
enlevée par le toujours autant méchant Dr Eggman
et l’existence même du royaume se retrouve
menacée. La ‘renaissance de Sonic’ à travers ce
jeu d’action nous plonge dans une aventure dont la
progression se déroule à toute vitesse. L’agilité et
la vitesse vont s’avérer nécessaires pour découvrir
qui est le nouveau et mystérieux personnage lancé
aux trousses de notre petit héros bleu. Ce dernier
est aussi prévu pour la Wii dans Sonic And The
Secret Rings. Ce jeu orienté course se déroule
dans l’univers des 1001 nuits qu’il va falloir sauver
avant qu’il ne disparaisse. La prise en main avec la
Wiimote se passe sans problème, le but consiste à
éviter les obstacles présents sur le parcours tout
en récupérant le plus d’anneaux possibles.
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
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Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ABC Software
3 figurines
Sonic
Sega
3 figurines
Lara Croft
Eidos
30 figurines
Naruto
Atari
NBA Street
Homecourt
Electronic
Arts
Xbox 360
1 artwork sur les 20 exemplaires
existant au monde de Sonic And
The Secret Rings encadré et signé du
dévéloppeur Yojiro Ogawa, Sonic Team, Sega
52
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
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Dans un domaine plus
violent, le dernier jeu de
baston 3D Virtua Fighter
5 arrive dans une version
exclusivement destinée à la
PS3. Dix-sept personnages
sont disponibles dont
deux nouveaux, El Blaze,
un catcheur mexicain,
et Eileen, une Chinoise experte en arts martiaux.
Nous retrouvons toutes les caractéristiques de
base des anciens opus, mais avec un nouveau
mouvement offensif qui permet de se déplacer
autour de son adversaire, ce qui ajoute une
nouvelle dimension aux combats. Graphiquement
parlant, les environnements sont magnifiques et
la modélisation des combattants est digne d’une
console Next Gen. Mélangeant violence et jeu de
voiture, Full Auto 2 : Battlelines nous entraîne dans
des courses à caractère totalement destructeur.
Le district de Staunton City était tranquille jusqu’à
l’arrivée de plus de 25 véhicules différents, allant
des voitures blindées classiques et des cabriolets
aux énormes tout-terrains et véhicules d’industrie
lourde. Comptons aussi une vingtaine d’armes
et de parcours dans lesquels vous ferez tout sauf
attention à la carrosserie de votre bolide, j’en suis
persuadé. Un nouveau mode ‘arène’ à été conçu
spécialement pour les combats en multi-joueur.
Pour terminer la partie Sega sur une touche plus
fair-play et sportive, le populaire jeu de tennis
arcade Virtua Tennis 3 est attendu sur PS3, Xbox
360 et PC. Nous retrouvons
nos petits Suisses Roger
Federer et Martina Hingis
plus vrais que nature grâce
aux
techniques
photoréalistes utilisées pour les
graphismes. Notons aussi la
facilité de prise en main et
l’ajout de nouveaux mini-jeux
pour nous maintenir dans
une forme olympique.
Attaquons-nous maintenant à Electronic Arts qui
débarque avec plusieurs gros titres prévus pour
le lancement de la PS3, comme le jeu de course
ultrarapide et spectaculaire Burnout Dominator qui
est considéré comme un retour aux sources. Ce
titre, qui se rapproche plus de Burnout Takedown
que des autres, nous propose à nouveau d’enchaîner
les ‘burnout’, ce qui consiste à utiliser l’ensemble
de la barre de turbo sans interruption tout en évitant
l’accident. Les ‘takedown’, qui consistent à envoyer
les concurrents dans le décor, sont aussi au rendez-
des animations détaillées et fluides. Le basket est
alors totalement arcade et offre un mélange de
dunks impressionnants. Après quelques matchs,
c’est un plaisir que de pouvoir effectuer des actions
inimaginables dans la réalité, avis aux amateurs de
parties de basket à sensation forte et qui n’ont pas
peur de froisser les traditions de ce sport.
Cela fait beaucoup de nouveautés me direz-vous,
mais ce n’est pas encore fini. Atari, dont nous
avons déjà testé Test Drive Unlimited et Bullet
Witch dans notre dernier numéro, est présent avec
quelques jolies sorties. Pour commencer, Dragon
Ball Z : Budokai Tenkaichi 2, prévu pour fin mars
vous. Toujours aussi bourrin, il est prévu fin mars
pour PS2 et PSP. Pour les amateurs de gros son
hip-hop, Def Jam Icon est le jeu qui vous convient.
Jouez avec de vraies stars US telles que The Game,
Redman, Method Man ou Sean Paul et battez-vous
les uns les autres pour pouvoir monter votre boîte
de production. Le point fort de ce jeu de combat est
l’interaction entre l’ambiance musicale et le décor.
Ce dernier réagit au rythme des chansons choisies
ce qui peut provoquer des explosions ou d’autres
actions lorsque le beat s’emballe. EA nous propose
une nouvelle approche des jeux de combats qui
ne laisse pas de marbre, d’autant plus que les
graphismes sont très détaillés et les personnages
très bien modélisés. C’est sur PS3 et Xbox 360
que vous pourrez vous entraîner à combattre avec
le pantalon à la hauteur des genoux. Disponible
sur ces mêmes consoles, NBA Street Homecourt
nous a été présenté et c’est sans dire qu’il nous fait
penser au tout vieux NBA Jam. Ce titre reste dans la
lignée de ses prédécesseurs, mais avec l’avantage
graphique des nouvelles consoles qui permettent
sur Wii, nous permet de revivre l’animé à travers
un gameplay qui offre une totale liberté d’action.
Un temps d’adaptation est toutefois nécessaire
pour contrôler la Wiimote lorsqu’il s’agit de viser
son adversaire ou de se déplacer, mais le résultat
en vaut la peine. Graphiquement, l’usage de cell
shading convient parfaitement pour ce type de jeu
et une chose est sûre, c’est que les fans trouveront
l’essentiel pour que ce titre leur plaise. Nous avons
aussi eu droit à quelques avant-premières telles que
The Witcher prévu pour septembre sur PC. Il est
considéré comme une renaissance du jeu de rôle
classique. Nous incarnons un tueur à gage médiéval
qui évolue dans un univers 3D fantaisie adulte,
plutôt prometteur. Ce n’est pas les vidéos que nous
avons vues sur ce jeu qui
vont nous faire croire le
contraire, les graphismes
sont impressionnants et ils
nous promettent une durée
de jeu d’environ 80 heures.
Sans pouvoir en dire plus,
préparez-vous à un nouvel
opus de la série Alone In
The Dark sur Xbox 360
et PS3 pour novembre.
Le trailer que nous avons
vu nous plonge dans l’obscurité de Central Park à
New-York et laisse présager une nouvelle aventure
très sombre et palpitante.
Andrek
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
53
Games
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Pixelux Entertainment
On pense souvent à tort qu’il ne se passe rien en Suisse dès qu’il s’agit de jeux vidéo. A Genève
pourtant une petite société du nom de Pixelux Entertainment risque bien de révolutionner
nos jeux sur consoles et PCs. Avec leur technologie de matière moléculaire numérique, le
Digital Mollecular Matter, ils vont apporter un degré supplémentaire dans la quête à la réalité
virtuelle. Leur directeur européen, Raphaël Arrigoni, a accepté de répondre à mes questions.
Comment est née l’idée du Digital Mollecular
Matter ?
On a commencé à concevoir l’équipe en
2001 lorsque je travaillais dans les locaux de
LynuxWorks en Californie. Les patrons de cette
société voulaient changer d’horizon, faire quelque
chose de nouveau et s’orienter vers les jeux vidéo.
On savait que le développement de jeux vidéo
coûtait de plus en plus cher parce qu’il fallait
de plus en plus de réalisme. Un des aspects les
plus coûteux restait les animations, il nous fallait
donc trouver un moyen pour réduire le coût de
production de ces animations.
Qui sont les
Entertainment ?
gens
derrière
Pixelux
Ce sont des développeurs
seniors, programmeurs hors
pairs, très expérimentés avec
un fort esprit d’entreprenariat.
Notre CEO, Mitch Bunnell,
a écrit LynxOS (ndr : ce qui
n’est pas rien !) tandis qu’Eric
Parker, notre CTO, a écrit les
premiers simulateurs de vol
avec déjà un moteur physique
à l’intérieur. Quand on a démarré la société en
2003, on savait qu’il existait déjà des technologies
pour simuler la physique (Havoc, Ageia) mais elles
n’arrivaient qu’à simuler des objets rigides sans
aucune déformation possible. De notre côté, nous
avons choisi d’implémenter les corps souples
avec une représentation volumétrique des objets
et qui permet de simuler les déformations et les
fractures. On savait aussi à cette époque que les
ordinateurs n’étaient pas assez puissants pour
utiliser pareille technologie et qu’il fallait attendre
trois-quatre ans pour pouvoir l’implémenter. La
théorie derrière le DMM existait déjà sur Internet
sous la forme de livres blancs mais les gens qui
ont essayé de concrétiser ces algorithmes ne sont
pas arrivés aux résultats que nous avons atteints.
Le Digital Mollecular Matter, en clair, c’est
quoi ?
Dans la vie réelle, la matière est faite d’atomes
et de molécules qui sont attachés les uns aux
autres. Ces atomes n’auront pas les mêmes
caractéristiques et ne seront pas attachés de la
54
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
leur a présenté la démonstration en temps réel, ils
ont décidé d’acquérir une exclusivité d’un an sur
le DMM. Cela veut dire qu’ils auront toujours une
année d’avance sur les autres éditeurs par rapport
à notre moteur. Tandis que LucasArts sortira le
premier jeu incluant le DMM vers la fin de l’année,
un jeu Star Wars intitulé The Force Unleashed, ses
concurrents ne le feront qu’à partir de novembre
2008. On a déjà eu des sollicitations de créateurs
de jeu ainsi que de fabricants de matériels.
Est-ce que des studios d’animation ou de
films viennent vous voir ?
même manière selon qu’on a à faire à du bois,
du métal ou du plastique ; la ‘colle’ entre les
atomes est différente. Par exemple pour le bois,
la ‘colle’ sera plus élastique et plus fragile que
pour le fer. La technologie DMM, c’est juste une
représentation du monde réel avec des atomes
plus grands, des blocs collés les uns aux autres.
Lorsqu’une force est exercée sur un objet, le DMM
définit, selon la matière de celui-ci, comment
l’objet va se déformer, voire se casser. En gros, le
DMM, c’est une représentation réelle de la matière
selon sa constitution atomique. A l’heure actuelle,
un objet en trois dimensions est représenté par des
triangles sur lesquels on applique des textures.
Cela donne une impression de volume alors
qu’en fait, à l’intérieur, c’est que du vide. Avec le
DMM, un objet 3D est constitué de plein de petits
volumes – des pyramides – qui sont les atomes,
les molécules de l’objet. Du coup cela requiert des
machines très puissantes pour calculer tout ça.
Pour représenter toutes sortes de matériaux,
vous avez sûrement dû faire plein de
recherches à ce niveau, non ?
Pas vraiment car en fait pour définir une matière,
il y a seize paramètres différents dont la densité,
la dureté ou encore la résistance. De nombreux
scientifiques ont fait cette catégorisation avant
nous. Il suffit juste de donner au moteur DMM
ces paramètres pour qu’il puisse les représenter
virtuellement.
Quels éditeurs vont utiliser cette technologie ?
Les premiers à l’exploiter seront les studios de
LucasArts. Au départ, notre moteur permettait
de calculer en vingt heures une scène de vingt
secondes. Lorsqu’on l’a présenté à l’équipe de
LucasArts, ils nous ont demandé combien de
temps il nous faudrait pour faire la même chose
en temps réel. On pensait pouvoir le faire en deux
ans ; ils nous ont donné quatre mois. Une fois qu’on
La plupart ont déjà leurs propres outils pour simuler
ce genre de chose mais ça leur prend beaucoup de
temps. Il se trouve qu’on travaille dans les bureaux
de LucasArts en ce moment et qu’on n’est pas très
loin des studios ILM – Industrial Light & Magic,
la branche effets spéciaux de LucasFilm – et ils
viennent souvent nous voir car notre technologie
leur permettrait de gagner énormément de temps
pour la post-production.
Quel regard portez-vous sur la Suisse en
matière de création de jeux vidéo ?
C’est un marché à développer, clairement. Moimême je suis en train d’envisager la création
d’une société de jeu car étant à la source de la
technologie, les outils sont à portée de mains et
peuvent amener beaucoup d’intérêt à un jeu. Je
pense qu’il y a beaucoup de choses à faire en
Suisse. Il y a aussi beaucoup de compétences
dans la région mais, quand on crée un jeu, il
faut une certaine motivation, une flamme qu’on
retrouve très rarement chez les gens ; en Suisse
on a facilement tendance à être trop technique.
Comment voyez-vous l’avenir du jeu vidéo ?
Je pense que le jeu doit s’adapter au marché.
Par exemple, le jeu vidéo s’est bien imposé en
Amérique du nord ou au Japon car il reflète un
peu le mode de vie de ces pays. Les gens sortent
peu et ont une vie sociale moins développée qu’en
Europe. Je crois qu’on commence à demander
aux joueurs de s’impliquer physiquement et par
exemple la Wii en est une bonne illustration mais
le réalisme visuel n’est pas incompatible avec cette
implication physique. Tout dépendra de comment
on exploitera ces nouvelles technologies en terme
d’expérience de jeu.
www.pixeluxentertainment.com
www.lucasarts.com/games/
theforceunleashed
Ashtom
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
55
Bd
le Cycle d’Ostruce se classe dans la catégorie
steampunk, seulement les éléments propres au
genre se révéleront surtout par la suite.
Mais revenons à l’histoire. A des kilomètres de la
capitale, au cœur des montagnes, un combattant
rescapé fuit la capitale pour se réfugier dans
l’arrière pays. La distance des combats n’assurera
pas pour autant sa sécurité, mais le fuyard n’est
pas dépourvu de ressources. Une jeune voleuse
qui ne faisait que son métier comprendra vite
l’erreur de son geste. Mais qui est-il donc, ce
mystérieux personnage dont la coiffe rouge cache
en grande partie les traits ?
Pas “il”, mais bien “elle”. L’héroïne, Ajjer, est une
guerrière kosak, servante fanatique de l’Empereur.
Rapide, mortelle et dénuée de sentiments, la
jeune femme a du félin jusqu’à la coloration des
yeux. Véritable machine de combat, l’androgyne
déshumanisée tue de sang froid (ce qui est plutôt
logique, vu le climat). La sauvage donne du fil à
retordre à tout le monde, et même à ses créateurs.
‘Elle ne sourit jamais’, témoigne le dessinateur
Christophe Dubois. ‘Cela n’a d’ailleurs pas été
facile d’avoir un vocabulaire d’attitudes varié avec
un personnage si froid sans trahir son caractère’.
A elle s’oppose la rousse Katiana. Fantaisiste et
rêveuse, elle deviendra de force la contrepartie
d’Ajjer, plus subtile, plus féminine aussi que
guerrière. Initiée à la magie par sa ‘mamushka’,
la jeune femme usera de ses connaissances pour
tenter d’aider au mieux celle à qui le destin l’a
rattachée.
Le Cycle d’Ostruce : L’héritier du dragon
Grande nouveauté du Lombard de ce début d’année, il était difficile de passer à côté de
cet énigmatique et inattendu Cycle d’Ostruce. Petit aperçu de l’œuvre commentée par ses
auteurs, Nicolas Pona et Christophe Dubois.
L’histoire se passe en octobre 1894, en pleine
révolution. Les rues de la capitale de l’Empire sont
assaillies par le peuple. Une couleur prédomine :
le rouge. Rouge les drapeaux, rouges les uniformes,
rouge le sang. La lutte est engagée entre l’armée
et les révolutionnaires qui tentent de faire tomber
le régime. Les hommes d’armes de l’empereur font
preuve de courage pour les contenir mais ils sont
opposés à une foule bien supérieure en nombre
et qui semble grossir à vue d’oeil. Soudain, un
cri s’élève au-dessus du carnage : l’Empereur est
mort ! Le vieux dragon a été assassiné, avec lui
tous ses œufs – ses héritiers ! – ont été réduits en
miettes. Tous sauf un en vérité, mais il a disparu,
ainsi que le mystérieux assassin…
56
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Le contexte est posé, l’ambiance est là. On
reconnaît sans peine le lien avec les événements
de Russie du début de notre siècle. Mais ne
comptez pas entrevoir de bolcheviks dans ces
cases, encore moins de Nicolas II d’ailleurs, celuici ayant dû laisser sa place à une des plus belles
figures de la fantasy : un dragon ! Vous l’aurez
compris, bien que l’histoire prenne pour fond un
contexte historique, cela ne l’empêche pas pour
autant d’y insérer, outre un dragon, un ogre, de
la magie et quelques autres traits caractéristiques
du fantastique dont on vous laissera la surprise.
Ce mélange entre réel et imaginaire est l’un des
grands atouts du scénario, avec l’originalité de son
background. Il ne faut pourtant pas s’y tromper,
L’histoire tourne autour de ces deux personnages,
ces deux femmes qui se dévoileront
progressivement l’une à l’autre à mesure que
le récit avance. De massacres en complots,
elles tenteront de faire leur chemin à travers les
étendues enneigées de l’Empire, et même audelà. Le vent froid de la Révolution qui souffle
dans toutes les directions alarme les différentes
peuplades du pays. Toutes comprendront vite
que le changement ne leur sera pas forcément
favorable. Ce premier des quatre tomes que devrait
Plus d’articles sur www.murmures.info/bede
Dubois / Pona
A première vue, rien ne prédisposait le duo
Dubois/Pona à faire de la bande dessinée,
et encore moins à en faire ensemble. Né à
La Chaux-de-Fonds, le premier a fait des
études d’Arts Appliqués avant de travailler
durant une dizaine d’années en tant que
graphiste. Quant à Nicolas Pona, il faut chercher son origine bien loin des montagnes
neuchâteloises, à Mont-de-Marson, dans le
Sud-ouest de la France. C’est au sortir d’études d’architecture qu’il s’est mis à écrire des
scénarios de bande dessinée. Plutôt utile
pour monter des histoires solides et bien
construites ! Leur rencontre est le pur fruit
du hasard, manifesté pour l’occasion sous la
forme d’une annonce de Pona sur internet.
Après un premier projet tombé à l’eau, ils ont
enchaîné sur les prémices de ce qui deviendra le ‘Cycle d’Ostruce’, accueilli au sein de
la nouvelle collection Portail du Lombard.
compter la série voit cet univers s’ouvrir à nous,
dévoilant au passage ses paysages, son système
politique et quelques-unes de ses ethnies. Un
début qui laisse entrevoir une certaine richesse et
beaucoup de possibilités pour la suite…
Et la Suisse dans tout cela ?
Pourquoi ? Le rouge, le blanc, la neige et les
montagnes ne vous suffisent pas ? Il en faut
plus pour donner sa naturalisation à cette bande
dessinée ? Très bien. En fait, en-dehors des
antiques lunettes de glacier de l’armée suisse
que porte l’héroïne (véridique !), un peu d’âme
helvétique se cache au cœur même de ce projet. Il
faut la chercher chez son dessinateur, Christophe
Dubois, Chaux-de-Fonnier de son état, et dont
ce projet avec Nicolas Pona est la première
réalisation. Autant dire que l’association francosuisse (et belge, avec l’éditeur) a bien fonctionné,
car l’originalité du scénario de Pona n’a rien à
envier à celle du dessin de son collègue. Alors
qu’on fait de plus en plus appel à l’informatique
en bande dessinée, Dubois a opté pour une
CONCOURS
technique plus traditionnelle, utilisant des encres
acryliques liquides. Il en résulte cet aspect naturel,
ni trop réaliste ni trop abstrait, qui garde le rendu
‘dessiné’. L’effet est marquant et donne lieu à un
dessin au trait caractéristique qui, associé au
style propre de l’artiste, différencie Ostruce de la
production générale de bande dessinée. Ce n’est,
à mon sens, vraiment pas pour déplaire, même
si les adeptes d’un dessin plus conventionnel
grinceront peut-être des dents.
Autre considération artistique : une attention
particulière a été portée à l’agencement des cases
ainsi qu’au franchissement des frontières qu’elles
représentent. En clair, c’est avec un plaisir non
dissimulé que l’on découvre certains éléments du
décor sortir de celles-ci. Voir le sang jaillir ou le
mégot de cigarette être jeté hors des limites, c’est
ingénieux et rend particulièrement bien. Il en va
de même pour l’allongement de certaines cases
jusqu’au bord la page, permettant de casser de
façon artistique avec les divisions rectangulaires
rigoureuses. Ce procédé que l’on retrouve assez
souvent aujourd’hui dans le neuvième art est
utilisé ici avec une mesure qui rend son effet subtil
et efficace.
Zep vient d’ouvrir son site
internet ! Au menu :
de nombreuses infos,
une biographie, des carnets de
voyages et beaucoup, beaucoup
de dessins. www.zeporama.com
Le quatrième volume de
la série ‘Lupus’ a été élu parmi
les Essentiels du dernier festival
d’Angoulême. Félicitations au
Genevois Frederik Peeters pour
ce succès !
Les sorties des albums de
Bourgeon sont toujours
un événement. Ce quatrième
tome du Cycle de Cyann ne
déroge pas à la règle et c’est
notre coup de cœur du moment !
forcément, c’est certain, cette bande dessinée a
suffisamment d’atouts pour conquérir son public.
On espère que la suite (prévue pour novembre
2007, ‘sauf révolution intempestive’, précise Pona)
sera à la mesure de nos espérances. Reste que
même si elle n’atteint pas les sommets, elle pourra
toujours se targuer, sans rougir, d’être plus qu’une
bande dessinée supplémentaire à venir occuper
les étalages.
© Le Lombard
Le Cycle d’Ostruce a fait l’objet d’un effort tout
particulier par le Lombard en matière de promotion
et de publication. C’est signe que les éditeurs
y croient, et on les comprend. Cette bande
dessinée fait preuve d’une cohésion rare entre son
scénario et son dessin, au niveau de l’ambiance
générale qui en ressort comme de l’originalité
propre à chacun. Même si tous n’aimeront pas
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne des exemplaires des BD mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à Le Lombard, Glénat et l’An 2
Le Cycle d’Ostruce 1
L’Héritier du Dragon
Pona/Dubois
À la minute...
Le Cycle de Cyann 4
Les Couleurs de Marcade
Bourgeon/Lacroix
Temps de Canard
L’An 2
Tom Tirabosco
Un premier tome mis
en avant, un contrat
pour quatre albums, le
futur semble prometteur
pour les deux auteurs.
Quelques réserves tout
de même : ‘Le monde
de la bande dessiné est
en pleine surabondance
de titres’, explique
Dubois.
‘Pour
un
débutant comme moi le
fait d’avoir un album au
milieu de ces centaines
d’autres (dont beaucoup sont très bons) ne me
rassure pas vraiment sur mon avenir dans cette
activité. Mais quand je suis devant ma planche,
que je plonge dans cet univers qui m’enchante, je
suis parfaitement heureux, je sais donc que pour
les deux ans à venir je vais bien m’amuser !’. C’est
tout le mal qu’on lui souhaite, à lui et à Pona.
Vincent G.
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
57
Bd
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Bibliographie
– 1997 L’Emissaire (Atrabile)
– 1999 Cabinets de curiosités (Atrabile)
– 1999 Le Colporteur (Delcourt)
– 2000 Week-end avec préméditation
(Humanoïdes associés)
– 2003 L’oeil de la forêt (Casterman)
– 2004 Cette chère Alicia, Léo & Léa t.1
(Casterman)
– 2005 L’Académie des Nazes, Léo & Léa t.2
(Casterman)
– 2005 Monroe (Casterman)
– 2007 Temps de canard (Editions de l’An 2)
Tom Tirabosco / Temps de Canard
Que les fans se rassurent, le meilleur du
Canard de Tom Tirabosco sort enfin en BD.
Avec ‘Temps de canard’, le dessinateur
des ‘Léo & Léa’ se lance une nouvelle
fois dans une aventure solo. L’œuvre est
reconnaissable par le ‘grain’ Tirabosco
et l’on y retrouve une succession
d’états d’âme, souvent drôles, parfois
énigmatiques, mais toujours distrayants.
Que vous preniez les situations au premier
ou troisième degré, il est certain que vous
serez interloqués. Et pour ceux qui veulent
encore plus de pastiche de l’actualité avec
l’ironie et l’humour de l’artiste Tirabosco,
sachez que le canard sévit encore et
toujours le jeudi dans le supplément
‘Week-end’ de la Tribune de Genève.
Comment décririez-vous le style de ‘Temps
de canard’ ?
Il s’agit de dessins
d’humour. Des sortes
de petits tableaux
absurdes et décalés,
où je m’applique à
mettre en place un petit
théâtre de l’absurde.
Mes Maîtres sont ici
Gary Larson et Sempé,
ainsi que le peintre
Michael Sowa.
© Rafael Stahelin
58
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Depuis votre collaboration avec Véronique
Grisseaux (scénariste) pour ‘Léo et Léa’,
vous semblez produire plus d’œuvres
collectives que personnelles, est-ce un
choix ou une pure coïncidence ?
‘Temps de canard’ est un travail personnel! Je
travaille selon mes envies. En bédé, j’ai travaillé
deux fois avec le dessinateur-scénariste Pierre
Wazem et actuellement je suis en train de
dessiner le n°3 de ‘Léo&Léa’ avec Véronique
Grisseaux. La série redémarre enfin et elle
sera plus axée ‘écolo’. Ce nouvel album qui
s’adresse au dix-quinze ans, traitera de
problèmes environnementaux sur un mode que
nous souhaitons léger et drôle.
Cette septième œuvre personnelle est
particulière parce qu’elle est centrée
autour d’un personnage : le canard,
comment a-t-il été créé ?
La Tribune de Genève pour laquelle je travaille
depuis plusieurs années m’a offert cet espace
où j’ai pu développer ce personnage comique.
Il est né un peu par hasard et s’est imposé de
lui-même. C’est un personnage suffisamment
simple et neutre pour pouvoir l’affubler des
sentiments les plus divers.
Vous semblez entretenir un rapport
particulier avec la psychanalyse, est-ce
que ce livre aurait un rapport avec votre
‘Surmoi’ ?
Plutôt avec mon inconscient, mon ‘ça’! Non, je
n’ai aucune espèce de sympathie particulière
pour le monde psy. Ma thérapie, c’est le
dessin. Le monde du rêve et de l’inconscient
m’intéresse comme réservoir extraordinaire
d’images et d’histoires.
Vos dessins donnent une envie irrésistible
de rentrer en contact avec la matière,
quels sont les matériaux que vous utilisez
pour obtenir un tel effet ?
J’utilise une technique que l’on appelle
‘monotype’ et qui veut dire ‘empreinte unique’.
Je travaille aussi avec des pastels mais je ne
vous en dis pas plus car c’est un vrai cassetête à expliquer.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Le ‘Léo & Léa 3’ et un très beau projet chez
l’éditeur Futuropolis avec à nouveau Pierre
Wazem au scénario.
www.tirabosco.com
Emmanuelle Agabu
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
59
Manga
Association Yume
L’association à but non lucratif Yume existe depuis quelques mois, mais elle fait parler d’elle.
Créée pour faire découvrir le Japon au plus grand nombre, elle s’est associée à des organismes
tels que ‘Genève Shinagawa’, ‘Cercle Suisse Japon’ et est en lien avec le consulat du Japon.
Elle veut montrer cette culture notamment à travers les mangas, l’animation et les jeux vidéo,
vecteurs culturels importants au Japon. Comptant quinze personnes actives et de nombreux
membres, l’association tend à grandir. Elle participe à des événements comme ‘Polymanga’
ou encore ‘le mois de la culture japonaise’. Nous avons interviewé le vice-président, Simon de
Crousaz, pour en savoir plus sur cette association.
venant de ARTE ou d’étudiants. Elle prévoit
également de diffuser des films et des animés en
avant-premières.
Quels avantages a-t-on à être membre?
Un membre a droit à des cours de japonais et de
dessin à un prix avantageux. Des projections qui
ont lieu une fois par mois et qui sont gratuites.
Et quatre fois par an, nous proposons des stages
sur une activité culturelle comme les art martiaux,
la cérémonie du thé, la calligraphie, etc. Et plus
il y aura de membres et plus les activités se
développeront (rire).
Pourquoi ouvrir
membres ?
l’association
aux
non-
Nos projections sont ouvertes à tous, ce moyen
permet de faire connaître l’association. Cependant
les projections sont gratuites pour les membres
mais coûtent CHF 10.- pour les autres. Nous
voulons ouvrir le plus possible notre association à
tous mais en favorisant nos membres.
Comment vous est venue l’idée de Yume ?
Nous avons tous travaillé dans un milieu en
lien avec le Japon, l’idée de nous associer s’est
développée grâce à des événements comme le
Polymanga. Il y a d’autres associations à Genève
basées sur le Japon, mais elles ne présentent pas
le sujet comme nous souhaitons en parler. De plus,
en France il y a beaucoup d’activités basées sur la
culture japonaise. L’idée de créer Yume nous est
venue en parlant du fait qu’il serait bien en Suisse
d’avoir une image du Japon plus actuelle.
Quelle vision avez-vous
japonaise en Suisse ?
de
la
culture
Beaucoup de gens sont intéressés par cette culture
en Suisse. Si on doit comparer la Suisse à la
France pour ce sujet, je dirais qu’en France, quand
on parle du Japon on pense surtout manga et
anime, alors qu’en Suisse les gens sont beaucoup
plus intéressés par l’ensemble de ce pays.
60
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Dans quels
intervenir ?
événements
pensez-vous
Nous avons beaucoup de projets mais
principalement le Mois de la culture japonaise,
Polymanga et le Japan manga festival. Nous
recevons beaucoup de sollicitations mais nous ne
pouvons malheureusement pas répondre à toutes.
Cours de japonais :
Ces cours sont assurés, à raison de dix séances
en cinq semaines, par un professeur de
japonais confirmé. Ce cours est ouvert aux non
expérimentés pour découvrir et apprendre cette
langue ou pour les pratiquants confirmés qui
désirent consolider leurs bases. Il est vraiment
ouvert à tous les niveaux.
Cours de dessins :
L’association donne la possibilité à ses membres de
s’initier au dessin et à la bande dessinée. En effet
elle s’est associée au studio www.walderworld.
com pour assurer ces cours. C’est un groupe de
professionnels travaillant dans la bande dessinée
et l’illustration. Vous aurez l’occasion d’apprendre
les techniques de dessin mais également de
narration ou encore de mise en page.
Activités culturelles :
L’association prévoit quatre fois par an des activités
culturelles telles que la cérémonie du thé, la
calligraphie, l’origami, les arts du combat,… Cellesci seront réservées aux membres et gratuites.
Des voyages sont-ils prévus ?
Oui ils seront pour les plus de dix-huit ans, et
surtout un système de collaboration entre la Suisse
et le Japon sera en place début 2008.
Projections :
Dans le but de faire découvrir de nouvelles
facettes du Japon et de se faire plaisir en revoyant
des grands classiques, l’association propose des
projections une fois par mois au Spoutnik. Ses
projections sont diversifiées, il y a eu notamment
‘Kiki la petite sorcière’ ou encore des reportages
Jeux vidéo :
Deux fois par an se tiendront des concours de jeux
vidéo avec des prix à la clef.
Bien évidemment l’association compte également
des activités ponctuelles tout au long de l’année.
Elle tentera également d’agrandir le nombre de ses
activités.
www.a-yume.ch
Tenshi Katan
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Archlord vol.1 et 2 Park Jin-Hwan
Le loup d’Hinata vol.1
Tokebi
Saitoh Misaki
Après ‘Ragnarok’, Tokebi
nous propose à nouveau
un titre adaptant un jeu de
rôle en ligne en manhwa.
‘Archlord’ nous transporte
dans un univers heroic
fantasy suivant un scénario
assez classique : L’homme
qui parviendra à récupérer cinq objets magiques
deviendra Archlord et disposera d’une puissance
sans limite. La famille Manas, titulaire de l’un de
ces objets, l’épée de Brumhart, se voit trahir par
Ernan. Mais Ernan ne peut disposer de l’arme sans
se débarrasser du descendant de la famille, Zian.
Le deuxième tome se concentre sur la poursuite
de Zian par les assassins de Ernan. Grâce à son
excellent graphisme et à un scénario simple mais
clair, ‘Archlord’ peut être qualifié de ‘bon manhwa’
malgré un certain manque d’originalité. Un bon
titre d’action heroic fantasy.
Jeoffrey Rambinintsoa
Dr Koto vol.1 et 2 Takatoshi Yamada
Kana
Les mangas sur le thème de
la médecine se succèdent
les uns après les autres
(Say Hello To Black Jack !,
Jin etc...) mais je dois dire
que dans l’ensemble, ils
sont d’assez bonne qualité
et disposent chacun de leurs
particularités. C’est le cas du ‘Dr Koto’, manga
nous présentant l’histoire d’un jeune médecin tout
juste arrivé sur une île pour y dispenser des soins
LE M A NG A
DU MOIS
auprès des habitants. Après son arrivée, dans ce
deuxième tome, le docteur devra faire face à ses
démons du passé, mais aussi tenter de changer la
vision d’un politicien devenu corrompu. ‘Dr Koto’
utilise la médecine pour traiter de sujets sociaux
comme l’environnement, les différences entre la
vie urbaine et rurale ou encore la responsabilité
des médecins. Malgré son style graphique
‘classique’, un excellent manga.
Jeoffrey Rambinintsoa
Delcourt
CONCOURS
une arme imparfaite à un jeune samouraï qui se
fait massacrer. C’est le début d’une croisade
personnelle pour pousser son art au sommet afin
de payer son erreur. Il va devoir se battre contre
un cruel chef Rônin, puis contre un dangereux
samouraï qui veut lui voler son précieux ‘acier des
étoiles’. Voici un bon manga historique d’action,
avec un graphisme fort rappelant assez le style de
Kishiro (il y a pire comme référence).
Yamine Guettari
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne des exemplaires des Manga mentionnés ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro.
Archlord vol.1
Park Jin-Hwan
Tokebi
Jeoffrey Rambinintsoa
Magara
Osada Yûkô
Kiômaru 1 Arajin et Shin-Ichi Sakamoto
Il n’y a pas que Ridley Scott
qui peut se la ramener avec
son forgeron chevalier qui
va devenir le sauveur de
Jérusalem ! A Balian, les
Japonais opposent Kiômaru,
un apprenti forgeron adopté
par son maître, qui lui
enseigne le noble art de forger les légendaires
sabres de samouraï. Véritable colosse, il va se
mettre dans une situation difficile lorsqu’il livre
Kami
Après ‘Peace Maker’, Kami
nous propose un nouveau
titre sur les shinsengumis,
plus orienté sur les luttes
régnant pendant la période
du Bakufu que sur les
combats. Nous découvrons
la création de ce groupe
composé de différentes castes chargées de servir
loyalement le shogun. Sur les traces d’Hijikata
Toshizo, le sous-chef du Shinsengumi, nous
poursuivons les intrigues menées autour de la
prise de pouvoir au sein du groupe suivant des
idéaux différents. Si l’adaptation respecte bien
l’histoire (par exemple, l’oubli par Kondo de la
chambre de Serizawa), le character design est
surprenant, Hijikata ayant des traits féminins,
timides alors qu’il était réputé pour sa rigueur et
son surnom de ‘démon’. L’adaptation demeure
intéressante, surtout que la série ne compte que
deux tomes.
LE M A NG A
DU MOIS
Doki doki
Un monde sombre, où
l’espoir n’existe pas, tel
est l’univers de Magara.
Habitants condamnés à
travailler dans des usines,
maltraités par des forces
de police despotiques et
tyranniques. Pourtant un
groupe de quatre jeunes va se dresser contre
leur cruelle destinée en refusant de se plier à
l’ordre établi. Le dessin quasi apocalyptique est
sans fioriture, pas de nuance dans les gris, pas
de dégradé. Choquant au premier abord, laissant
une impression de dureté, l’atmosphère dégagée
par le dessin rejoint celui du scénario plongeant
le lecteur dans un monde de folie. Le scénario
d’Osada Yûkô fait dans le simple et efficace, pas
de femme, pas d’enfantillage, de l’action et de la
baston à revendre, voilà ce qui résume le mieux
Magara. Au final, le manga se dévore d’une traite,
et captive par son univers particulier.
Farkas
Dr Koto vol.1
Takatoshi Yamada
Kana
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
61
Salon du livre du 2 au 6 mai 2007
Par amour
du livre
À la Fnac,
le livre se cultive
en toutes saisons
Rencontres, échanges,
débats...
Café littéraire
Rue Joyce
Palexpo - Genève
Cette année encore, nous avons élaboré
une programmation éclectique et attrayante.
Mercredi 2 mai
12h00 - Guy Corneau, Le meilleur de soi - Robert Laffont
17h00 - Luc Ferry, Familles, je vous aime - Xo Editions
Jeudi 3 mai
12h00 - Zoé Valdès, L’éternité de l’instant - Gallimard
16h00 - J-P Mocky, Mocky s’affiche - Christian Pirot
Vendredi 4 mai
14h00 - Calixthe Beyala, L’homme qui m’offrait le ciel - Albin Michel
15h00 - Michel Montignac, 100 recettes pour maigrir - Flammarion
Samedi 5 mai
11h00 - Jacques Chessex, Le Vampire de Ropraz - Grasset
16h00 - Guillaume Musso, Parce que je t’aime - XO Editions
Dimanche 6 mai
12h00 - Nadine De Rothschild, Les hommes de ma vie - Albin Michel
17h00 - Joëlle Kuntz, Histoire de la Suisse en un clin d’œil - Editions Zoé
Retrouvez le programme complet des rencontres
Fnac au Salon du Livre et de la Presse 2007,
en magasin et sur
Manga
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Gintama vol. 1 Hideaki Sorachi
Kana
Si les titres ayant pour
sujet les samouraïs sont
pléthoriques, aucun jusqu’à
présent n’a abordé ce thème
comme ‘Gintama’. En effet,
‘Gintama’ nous plonge certes
dans l’ère Edo (1603-1854),
mais avec certains objets
tout droit sortis du monde moderne (comme le
scooter du héros) et dans un Japon envahi par des
extraterrestres, les Amantos. Ces Amantos ont
NO U V E AU T
É DU MOIS
interdit aux samouraïs le port du sabre. Dans ce
monde, Gintoki est un samouraï portant un sabre
de bois et exerçant avec son apprenti et la jeune
Kagura toute sorte de missions. ‘Gintama’ est
un titre déjanté avant tout basé sur l’absurde, la
satyre et la parodie. Si ce titre peut être parfois
un peu confus et d’un humour réservé à un public
restreint, ‘Gintama’ trouvera un grand nombre
d’amateurs grâce à univers unique !
Jeoffrey Rambinintsoa
Kaikan Phrase Mayu Shinjo
Pika
Après la sortie de ‘Love
Celeb’ de Mayu Shinjo,
Pika nous propose ‘Kaikan
Phrase’, un titre qui plaira
sans doute avant tout
aux adeptes du ‘mature
shojo’ (manga pour public
féminin averti). Aïne est une
jeune fille désireuse de devenir parolière pour
des chansons. Son rêve va se réaliser après sa
rencontre avec Sakuya, la star du groupe Lucifer.
Un amour ‘fusionnel’ va naître entre ces deux
personnages, Sakuya se servant de l’attirance de
Aïné à son égard pour qu’elle écrive les textes de
chansons érotiques du groupe. A la manière de
‘Love Celeb’, ce titre utilise l’érotisme mais aussi
le monde de la musique pour tenter d’offrir un
shojo original. Usant d’une ambiance graphique
de qualité, ce manga est plutôt destiné à un public
averti désirant lire des shojos plus piquants !
Masanuri Morita
Tonkam
‘Shiba Inu’ est sans conteste
une grande sortie. Le
talentueux auteur de ‘Rookie’
et de ‘Racaille Blues’ nous
livre ici une oeuvre pleine de
sincérité et très personnelle.
Les thèmes de ce one shot
sont assez divers puisqu’il
s’agit d’un duo de comiques, de boxeurs, d’un
arbitre de boxe ou d’un étudiant amoureux de la
soeur d’un caïd de la mafia auprès duquel il devra
faire ses preuves. Parmi ces six nouvelles, chaque
histoire est empreinte d’une personnalité, de
sentiments avec des héros attachants. La nouvelle
la plus touchante est sans doute celle d’un duo
de comiques, ‘Shiba Inu’. Les deux membres de
ce duo se sont rencontrés au collège lors d’un
échange de répliques suite à l’annonce de la mort
d’un professeur. Depuis, s’est nouée entre les
deux individus une profonde amitié, à la fois pleine
de complicité mais aussi complexe. Je n’en dévoile
pas plus afin de vous laisser découvrir ce superbe
one shot.
Jeoffrey Rambinintsoa
Côté dessin, le style de Morita se reconnaît dès
la couverture, toujours aussi expressif, clair et
fluide. Nous retrouvons aussi des thèmes chers à
l’auteur comme le monde des yakusa, mais aussi
l’adolescence et la boxe.
étant aussi chaste que désintéressé, il résiste aux
tentations et décide d’aider la jeune fille à lever sa
malédiction. Mais la sorcière est très puissante et
heureusement qu’un héros solitaire va passer par
là pour le protéger de ses appétits… Le style de
Nie Chongrui est étourdissant de beauté plastique
avec des planches à couper le souffle, mais le
revers de ce style est un certain statisme des
personnages.
De plus, Tonkam nous offre une belle édition
cartonnée et surtout un intéressant mot de
l’auteur expliquant notamment qu’il préfère ce
type d’oeuvre aux séries et qu’il souhaiterait faire
un récit complet de 2000 à 3000 pages.
La belle du temple hanté Nie Chongrui
Xiao Pan
Inspiré d’un conte traditionnel
chinois, cette courte histoire
érotico-horrifique présente
les périlleuses aventures
d’un jeune peintre en voyage
d’apprentissage.
Après
avoir trouvé refuge dans un
temple en ruine, il va se faire
attaquer par les fantômes qui le hantent. Parmi
eux, une magnifique jeune fille qui sert d’appât
à une vieille démone très puissante. Notre héros
Shiba Inu
Yamine Guettari
‘Shiba Inu’ est un titre que l’on conseille à tous,
tant en raison de son niveau graphique, du
scénario mais aussi de l’émotion et de la chaleur
qui s’en dégage. Il peut s’agir d’un bon choix pour
ceux qui ne connaissent pas encore les oeuvres de
Masanuri Morita.
Jeoffrey Rambinintsoa
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne des exemplaires des Manga mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro.
Kaikan Phrase vol.1
Mayu Shinjo
Pika
NO U V E AU T
É DU MOIS
Gintama vol. 1
Hideaki Sorachi
Kana
Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
63
Animé
Plus d’articles sur www.murmures.info/manga
Cowboy Bebop édition collector Shinichirô Watanabe
Nana
Dybex
Kaze
Profitons de la sortie
de ce coffret pour
parler à nouveau
de l’un des tout
meilleurs
animes.
Ce titre ayant déjà
été présenté je
me bornerais à
rappeler le thème, à savoir, les péripéties d’un
groupe chasseur de prime composé de multiples
personnages comme Spike, ancien mafieux, ED,
hacker de talent, ou Jet, jadis policier. Parlons plutôt
des éléments qui rendent ce titre si particulier.
Tout d’abord, l’ambiance, sombre, mystérieuse
avec une touche de jazz, permet au spectateur
de s’immerger complètement dans les différents
épisodes bien que ceux-ci soient indépendants.
D’autres part, la réussite de cet anime provient
du charisme des personnages, disposant chacun
d’une histoire profonde et de traits spécifiques. Ce
coffret doit faire partie de votre dvdthèque !
Jeoffrey Rambinintsoa
Gate Keepers box 1 Hiroshi Yamaguchi
Kaze
En 1969, seule une
organisation secrète du
nom de A.E.G.I.S peut
faire face à l’invasion des
extraterrestres. Pour lutter
contre ces envahisseurs,
A.E.G.I.S utilise de jeunes
étudiants nommés Gate
Keepers disposant chacun de pouvoirs spécifiques.
Les premiers épisodes nous présentent surtout
l’arrivée des différents membres de l’équipe
de Gate Keepers. Suivant un scénario des plus
classiques, Gate Keepers mêle habilement
(comme souvent dorénavant dans les animes)
un mélange de 2D et de 3D. Avec un style plutôt
orienté sur le combat de type ‘shonen’, cet anime
démarre relativement lentement mais trouve vite
un bon rythme. Un anime sympa pour les adeptes
d’animes portés sur l’action. Si une version
française de qualité est proposée sur le DVD, on
regrette néanmoins l’absence de bonus.
Jeoffrey Rambinintsoa
Ghost in The Shell Stand Alone Complex
2nd G.I.G vol.6
Beez
La série s’achevant, revenons
sur cette série d’excellente
qualité. Le major et sa
section 9 doivent faire face
à une série d’attentats. Ces
attentats terroristes cachent
en réalité un véritable
complot orchestré par des
instances gouvernementales et apparemment lié
au camp des réfugiés, une population vivant dans
des conditions déplorables, laissée pour compte
CONCOURS
et désireuse de devenir indépendante. Dans
cette saison, nous en apprendrons enfin un peu
plus sur le passé du major et nous découvrirons
un personnage mystérieux lié au major : Fuse.
Ce deuxième opus démontre que GITS demeure
génial, tant au niveau du scénario, que de la
technique. Le DVD propose des bonus intéressants
(commentaires, interviews…) et la sublime OST de
Yoko kanno pour la version collector.
Jeoffrey Rambinintsoa
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
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Ghost in the Shell Stand alone Complex 2nd G.I.G – Volume 1
Beez
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Murmures Magazine N°20 – Avril / Mai 2007
Extrêmement attendu, Kaze
nous offre enfin l’adaptation
en anime du célèbre manga
de Aï Yazawa : ‘Nana’.
Par l’auteur de ‘Paradise
Kiss’, Nana est un véritable
phénomène de société.
Le premier épisode débute
dans un train. Nana Komatsu, une jeune fille
tout droit sortie de sa campagne pour se rendre
à Tokyo où vit son petit ami, rencontre dans le
train une jeune femme dont elle ne parvient pas à
détacher son regard. Cette jeune femme arborant
un style de rockeuse accomplie semble cacher
sous sa triste mine une aura de mystère et une
incroyable beauté. Nana n’a jamais vu une femme
aussi belle et intrigante. Nana finit par s’asseoir
près de cette jeune femme. Le train prenant du
retard pour cause d’intempérie, les deux jeunes
filles se mettent à discuter. Malgré des caractères
et des styles diamétralement opposés, ces deux
jeunes femmes vont sympathiser. Coïncidence
ou destinée, nos deux héroïnes se prénomment
toute deux Nana (la rockeuse se prénommant
Nana Osaki). La première surnommée plus tard
‘Hachi’, pour son caractère enjoué, extériorisant
ses sentiments au premier venu et son infantilité
saura charmer notre deuxième Nana taciturne,
renfermée et d’un charme plus proche d’une
beauté froide que ‘kawaii’ (mignonne).
Une fois à Tokyo, notre dynamique Nana retrouve
son petit ami et perd la trace de sa compagne
de voyage. Elle retrouvera celle-ci alors qu’elle
recherche un appartement et nos deux nanas
s’accorderont finalement pour prendre un
appartement en colocation. Il s’en suivra une série
d’aventures amoureuses dans un univers rock’n
roll.
Kaze nous propose un
DVD à moindre coût
contenant les quatre
premiers épisodes de
la série. La version
plus complète sortira
normalement cet été.
En attendant, ne ratez
sous aucun prétexte
cette série.
Jeoffrey
Rambinintsoa

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