Multimédia – Internet

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Multimédia – Internet
Créer une start-up sur Internet
Codes NAF divers
Fiche réactualisée en septembre 2006
Consultez les autres fiches professionnelles de l'APCE fondées sur les nouvelles
technologies de l'information et de la communication :
- Multimédia off line, conception de jeux vidéo
- Prestataire pour Internet (dont conception de sites)
- Infographiste
Ainsi que la rubrique du site APCE : Créer son site internet.
La démarche de création d’un site s’effectue en plusieurs étapes et plusieurs interlocuteurs seront
impliqués. Ces documents abordent les différentes étapes :
. La phase de réflexion
. La rédaction du cahier des charges
. Le choix de la méthode de réalisation
. Le choix et l’achat du nom de domaine
. Le choix de l’entreprise ou du produit qui permettra de créer le site
. Le choix de l’hébergeur
. Les obligations légales
. L’animation du site
. Vendre sur Internet
. Existe-t-il des aides spécifiques ?
Voir les documents (la navigation se fait avec le menu de gauche du site).
AVERTISSEMENT IMPORTANT
En application du Code de la propriété intellectuelle :
• IL EST INTERDIT DE REPRODUIRE INTEGRALEMENT OU PARTIELLEMENT ce document,
sur quelque support que ce soit (papier, magnétique, informatique ou autre) sans l’autorisation
préalable écrite de l’APCE.
• Cette fiche ne peut faire l’objet D’AUCUNE DIFFUSION, NI D’AUCUN COMMERCE, sans
l’autorisation préalable écrite de l’APCE.
SOMMAIRE
En bref .................................................................................................................................. Page
3
1.
Définition de la profession .......................................................................................... Page
4
2.
Des éléments pour une étude de marché .................................................................. Page
6
3.
Les moyens nécessaires pour démarrer l’activité ...................................................... Page
13
4.
Les éléments financiers ............................................................................................. Page
15
5.
Les règles de la profession ........................................................................................ Page
18
6.
Contacts et sources d’information .............................................................................. Page
23
7.
Bibliographie ............................................................................................................... Page
25
Informations pratiques .......................................................................................................... Page
27
MISES EN GARDE
1. Fiche réalisée par l'APCE et les organismes professionnels. Malgré tout le soin apporté à la
réalisation de ce document, nous ne pouvons garantir dans le temps les informations données et nous
déclinons toute responsabilité quant aux conséquences résultant soit de leur usage, soit d’erreurs
éventuelles.
2.
Chaque fiche ne constitue en aucun cas une méthodologie de création ou de reprise d’entreprise
(ex : les aides à la création d’entreprise ne sont pas traitées). Seules sont analysées les spécificités
d’une profession (ex : les aides pour l’édition de jeux vidéo).
Ainsi, pour répondre à des questions d’ordre général sur la méthodologie de la
création d’entreprise (étude de marché, comptes prévisionnels, aides et
financements, structure juridique, formalités de création …), reportez-vous aux
autres sources d’information diffusées par l’APCE www.apce.com
IND 31 – Créer une start-up sur Internet
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EN BREF
Avec en 2006 plus de quinze millions de Français qui achètent en ligne, l’ecommerce s’impose inexorablement dans le paysage commercial français et devient
véritablement un mode de distribution de masse.
La période de l'aveuglement collectif, des créations bâclées montées artificiellement
à l’aide de capitaux est à présent révolue : le marché s’est assaini et désormais seuls
des projets apportant une réelle valeur ajoutée voient le jour et ont des chances de
succès !
L'explosion de la bulle internet est loin, la netéconomie a retrouvé le chemin de la
croissance et la deuxième génération baptisée Web 2.0, émerge, avec des projets
désormais matures.
Beaucoup de sites voient donc encore jour, d’autres fusionnent ou trouvent des
fonds pour leur développement quel que soit le modèle adopté (B to B, B to C, C2C,
A2C, P to P….), aucun modèle n’étant par avance condamné ou voué au succès.
Quelques créneaux en 2006 : les plates-formes d'échange entre particuliers (les
suiveurs d'eBay et de PriceMinister pour ne citer qu'eux), les sites de ventes privées
et bien sûr le développement du "m-commerce", commerce depuis son téléphone
portable, avec d'autres business model.
CHIFFRES CLES
Entreprises
Créations annuelles
11 000 principaux sites Web
Plusieurs milliers : il se crée 10 à
marchands en France (source : 15 sites par jour, marchands ou
Fevad septembre 2006).
non.
Des milliers d'autres sont des
sites de contenu et/ou pratiquent
également des ventes
accessoires.
Investissement de départ
Plusieurs millions d'euros pour
concevoir ou racheter un site
leader dans son domaine. Mais
on peut démarrer sur des micros
niches sans autant de capitaux.
Il faut un BFR qui permette de
tenir avant d'atteindre le point
mort…
"Il faut que les fous ouvrent les portes pour que les sages puissent y passer"
(Proverbe chinois)
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1 - DEFINITION DE LA PROFESSION
ACTIVITE
C'est la création de nouvelles activités fondées sur les (N)TIC - (nouvelles) technologies de
l'information et de la communication - et plus particulièrement sur le commerce électronique en
ligne sur Internet ; les termes ne manquent pas pour désigner l'entrepreneur sur "la toile", du "Net"
ou sur le "Web" : Cyber-entrepreneur ou "entreprenaute", créateur d'une entreprise virtuelle, …
Ces marchands virtuels de produits ou de services s'adressent à deux types de clientèles : les
particuliers (le "B to C") et les entreprises (le "B to B"). Leurs sites peuvent être marchands ou ce sont
des sites de contenu et d'information (ce qui n'empêche pas de faire du chiffre d'affaires, voir
chapitre 4). Autant de business modèles différents fondés sur le contact avec les administrés (A2C),
sur les relations directes entre consommateurs (C to C) ou sur l’échange de fichiers (P to P), etc.
Dans cette fiche, le marché du commerce électronique en général sera évoqué ; ses acteurs peuvent
être aussi bien des sociétés déjà existantes qui choisissent le Web comme nouveau canal de
distribution, que des sociétés créées spécifiquement pour la vente de produits ou services sur le Net,
sociétés créées "sur le Web" ou « pure players », qui utilisent ce seul canal de distribution et qui
n'existaient pas auparavant. La fiche s'adresse aux créateurs de start-up de ce dernier type.
Au-delà de cette nouvelle donne commerciale, on assiste à une transformation des marchés, des
modes de consommation et des modèles économiques, révolution planétaire dont on mesure mal
encore toutes les implications socio-économiques.
APTITUDES
Un homme des NTIC et le professionnel d'un secteur d'activité ? Cela aide (un informaticien
spécialiste de la gestion des stocks dans l'édition va créer une librairie en ligne) mais ce n'est pas
toujours le cas, tant s'en faut ; Des cadres du marketing sont tentés par l'aventure ou bien encore des
managers appréciés des sociétés de capital-risque ; on rencontre aussi des jeunes sortis d'une école
de commerce ou d'un cabinet conseil ; l'internaute mettra davantage de chances de son côté s’il
entreprend dans son domaine d’activité, comme le résume un dirigeant d’un site réputé : « notre
métier ce n’est pas le Web, c’est de vendre du vin. »
Aptitudes :
Une santé à toute épreuve et l'art de gérer le stress : il faut plusieurs années afin d'atteindre la
rentabilité sur un site. Une capacité à travailler en réseau, à trouver des partenaires. Puis à gérer le
développement (notamment à l'international) en s'entourant de compétences.
Une disponibilité totale vouée à ce nouveau métier passion pour les explorateurs du nouveau "FarWest", conjuguée avec une grande énergie et volonté, une réactivité aux évènements nouveaux qui
surgissent sans cesse.
LEXIQUE
Bannière : publicité sous forme d’image longue et fine insérée dans une page Web.
« B to B » : business to business, relations commerciales entre entreprises et professionnels ou
commerce interentreprises.
« B to C » : business to consumer, activités à destination des consommateurs finaux, c’est-à-dire le
grand public ou « massmarket ».
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C to C : échange entre consommateurs, par exemple sur un site d‘enchères comme eBay.
Bouton marchand : mini publicité qui s’affiche sur un écran de l’internaute en contexte avec ses
recherches.
Business model : modèle économique.
Cookie : petit fichier écrit sur le disque dur et lu par le navigateur à la demande du serveur.
Débit : vitesse de chargement des données (textes ou images) mesurés en bits par seconde.
Dot com ou point com ou pure player : une société née par et pour Internet.
E commerce ou commerce électronique : vente de biens et services via les réseaux informatiques.
E mail : courrier électronique.
Entreprenaute ou cyber entrepreneur : entrepreneur sur Internet.
Forum ou groupe de discussion : espace virtuel dédié à la publication d’articles écrits sur un thème
précis.
Fournisseur d’accès ou provider : entreprise reliant ses abonnés à l’Internet.
HTML : langage universel utilisé pour décrire la composition d’une page Web.
Internet : interconnexion de réseaux informatiques couvrant l’ensemble de la planète.
IPO : Initial Public Offering, introduction en bourse.
Internaute : utilisateur du réseau internet.
Lien : raccourci vers une page Web.
Moteur de recherche : logiciel permettant la création d’un index qui est utilisé par les internautes
pour identifier les pages Web faisant l’objet de leur recherche.
Nom de domaine : adresse d’un serveur constitué d’une chaîne de caractères, exemple :
www.apce.com
Peer to peer : échange de fichiers informatiques grâce à une connexion directe entre les ordinateurs
des particuliers.
Place de marché : site qui met en relation des acheteurs et vendeurs d'une même filière de produits
dans le B to B.
Portail : site servant de porte d’entrée sur le Net, et proposant informations et services.
Serveur : ordinateur sur lequel sont hébergés un ou plusieurs sites Web.
Start-up ou jeune pousse : entreprise dans les secteurs des nouvelles technologies de l’information
(notamment Internet) appelée à un fort et rapide développement.
URL : désigne l’adresse physique d’un fichier ou d’une ressource sur chaque page Web. Exemple :
www/truc.fr/repertoire/fichier.ext.
Usenet : réseau d’ordinateurs spécialisés dans la diffusion d’articles (de news).
Venture capital : capital-risqueur qui investit dans les sociétés qui démarrent.
WAP, Wireless Access Protocol : technologie qui permet de se connecter sur Internet à partir de son
téléphone portable.
Webmestre ou webmaster : organisateur d’un site Web.
Web 2 : internet participatif, qui met à contribution les internautes pour diffuser des messages, des
bonnes informations.
WWW, Wordl Wide ou Web ou Net : « toile d’araignée » mondiale ou Web : application la plus
dynamique d’Internet constituée de millions de sites reliés les uns aux autres et présentant des
informations multimédia.
ET POUR FINIR…
Du e-commerce au m-commerce
Lorsqu'on évoque aujourd'hui le commerce électronique, on se réfère implicitement au commerce sur
le réseau Internet qui chaque jour, occupe une place de plus en plus prépondérante dans l'univers
des télécommunications, des entreprises et des internautes. Néanmoins, d'autres formes de
commerce électronique se développent de plus en plus au travers de terminaux différents de
l'ordinateur, comme la télévision, le téléphone portable. On parle d'ailleurs de mobile commerce ou mcommerce pour ces derniers (source : www.declic.net).
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2 - DES ELEMENTS POUR UNE ETUDE
DE MARCHE
Remarque préalable :
Les chiffres sur le marché de l'Internet évoluent sans cesse. Cette fiche fait état des dernières
sources d'informations recueillies en 2006. Pour une actualisation rapide :
www.afa-france.com (marché de l'accès à Internet)
www.journaldunet.com
www.internet.gouv.fr
www.mediametrie.fr
www.men.minefi.gouv.fr (les tableaux de bord sur l’économie numérique – édition annuelle)
www.acsel.asso.fr
www.atelier.fr, cellule de veille de BNP Parisbas
www.foruminternet.org Pour retrouver son observatoire permanent de la cyberconsommation
www.benchmark.fr les analyses du Benchmarkgroup et nombreux séminaires
LE MARCHE ET SON EVOLUTION
Les internautes et le B to C
Le commerce électronique poursuit sa progression en France avec un CA de 8,7 milliards € en 2005,
une progression de plus de 50% pour la troisième année consécutive. Cette croissance est plus forte
que chez nos plus proches voisins européens. Elle est due à la fois à la progression du nombre
d'internautes et à la progression du taux d'acheteurs en ligne, sans oublier la banalisation du haut
débit : 80% des Français en sont équipés. Le nombre de sites marchands augmente également.
o 26,4 millions d'internautes début 2006 dont plus de 12,3 millions d’acheteurs en ligne.
o En moyenne une somme globale dépensée de 373 euros pour six achats
o 11 000 sites marchands référencés
Source : Fevad à la 3ème convention du e-commerce (12 à 14 septembre 2006) www.e-business.info
Evolution du CA dans le B to C
10
8,7
8
5,69
6
3,72
4
2
0
2003
2004
2005
2006 : Les commerçants en ligne du panel de l'Acsel (l'Association pour le commerce et les services
en ligne) affichent une forte croissance de leur activité au premier trimestre 2006 : +37% de CA par
rapport à l’année précédente. Une estimation de 9,5 milliards € de CA pour 2006 ...et une perspective
de 39 milliards d'euros pour 2011 selon l'institut Forrester Research.
Catégories de produits les plus achetés (taux de pénétration) en 2005 de source Fevad/direct Panel
- Cd DVD : 38,3%
- Vêtements chaussures : 27,9%
- Livres : 26%
- Billets d'avion, de train, location de voiture : 22,1%
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- Produits informatiques : 20,5%
- Jeux vidéo logiciels consoles : 14,9%
- Jeux jouets : 12,1%
- Parfums cosmétiques : 10,6%
Etc. Source : Le palmarès des produits vendus : www.tns-sofres.com rubrique dossier puis Internet, le
baromètre e-commerce 2005 (et suivants…).
Les entreprises connectées et le B to B en France
Plus de 90% des entreprises en France sont connectées à Internet en janvier 2004 (dont environ 80%
pour les PME).
Une société sur 5 pratique l'achat en ligne. Le commerce électronique se développe cependant plus
lentement que le commerce avec les particuliers ; le marché estimé est de 40 à 50 Mds € dont
seulement 7 à 8 milliards d'euros hors production en 2005 de source les Echos du 1er mars 2006
d'après Copilotpartner http://www.industrie.gouv.fr/infopres/presse/etude_fevad.ppt#935,2,Sommaire
L'explosion du C to C, commerce entre particuliers
- 10 millions d'opérations en 2005 contre 6 millions en 2004
- Volume d'affaires de 500 M€ en 2004 et de 1,5 milliards en 2005 soit 3 fois plus !
- 39,4% des internautes soit 12 millions de Français utilisateurs en 2005
A côté de la partie émergée de l'iceberg, le commerce en ligne, l'enjeu est de toute façon plus
important car tous les échanges ne sont pas marchands : trocs, ventes de particulier à particulier,
échanges défiscalisés ; sans compter les transformations qui affectent le fonctionnement des
entreprises et des individus : plus de 3 millions de Français en 2006 ont déjà leur blog, qui attire les
liens sponsorisés. Et les perspectives vont bon train : déjà 1milliard d'internautes dans le monde en
2005, soit 14,6% de la population mondiale; combien seront-ils demain avec les perspectives dans les
pays émergents et l'accès Internet depuis les appareils mobiles ?!
Les sites marchands
Aux côtés des sites purement informatifs (plus de 80 000 en 2003), le recensement des sites
marchands en France (c'est-à-dire des sites présentant tout ou partie des caractéristiques suivantes :
possibilité de commandes en ligne, possibilité de paiement en ligne) fait apparaître une rapide
expansion.
Evolution du nombre de sites marchands* en France
Sources : IDC à retrouver dans www.journaldunet.com et BenchmarkGroup pour l’année 2004
25 000
25 000
20 700
20 000
15 000
15 100
10 700
10 000
5 000
0
2000
2001
2002
2004
Attention les statistiques sur ce point divergent selon les critères retenus pour faire partie d'un site
marchand ; Selon la FEVAD, par exemple, le nombre de sites marchands actifs est passé de 7 000 à
près de 11 000 en 2005.
CLIENTELE
Particuliers
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La population internaute croit sans cesse : plus d'une personne sur deux de plus de 11 ans est
internaute et on dénombre 26,4 millions d'acheteurs début 2006.
*Attention que veut dire internaute ? En principe, un internaute est défini comme un individu s'étant
connecté au Web durant les 30 derniers jours précédant l'enquête. Mais les chiffres varient souvent
en fonction des techniques d'enquête utilisées.
Le profil type du foyer connecté change peu : 2003 et début 2004, le chef de famille a environ 36-37
ans, son revenu mensuel s'élève à 3 000 euros (Source : www.ebusinessgeneration.com d'après le
cabinet GFK). Son profil se rapproche de « Monsieur tout le monde » car Internet se démocratise
grâce aux ordinateurs de moins en moins coûteux, permettant ainsi un taux d’équipement plus élevé.
La nécessité de recourir à Internet pour les études, le travail, l’administration, voyages, etc. implique
une progression forte, croissante et continue des ventes d’ordinateurs.
Pour en savoir plus : les e-acheteurs 2003-2005 par TNS/Sofres http://www.tnssofres.com/etudes/sesame/160106_eacheteurs.htm
Entreprises
En 2005, 40% de sociétés ont fait du B to B ; 56% des entreprises ont un site internet (ce qui les place
encore loin derrière l'Allemagne ou la Grande Bretagne) et l'Etat français est appelé à donner le ton,
en organisant des achats publics en ligne, afin d'encourager davantage l'essor de ces pratiques.
Audience
Comment séduire le client ? La publicité est chère (l'usage des bannières) et ne touche pas forcément
la cible qu'on cherche à séduire) ; mais de nouvelles technologies marketing sont utilisées,
adaptées au Web. Il ne faut pas négliger les approches plus traditionnelles (exemple : un distributeur
de partitions musicales en ligne va plutôt approcher directement les professeurs du Conservatoire).
Un constat : le taux de transformation est environ de 1,5% (achat/visite d'un site) sur le web (contre 30
à 40% dans certains commerces), donc il faut beaucoup de trafic sur un site pour générer du
chiffre.
Les motifs qui font revenir un visiteur sur le site Web (source : La Tribune d'après Coplanet) :
- qualité du contenu,
- facilité d'utilisation,
- rapidité du téléchargement,
- mises à jour fréquentes,
- développement de communautés virtuelles.
CONCURRENCE
C'est une course de vitesse qui s'est d’abord engagée pour être le premier à proposer un service
nouveau sur Internet ou pour vendre certains produits différemment grâce au Web.
A présent la concurrence est déjà sévère sur certains créneaux, ou entre les premiers portails où des
entreprises d'un même secteur se retrouvent pour échanger informations et propositions
commerciales. Il faut se faire un nom très vite, certains créneaux sont déjà bien pris (livres, vins et
fromages, fleurs, voyages … sans parler des portails et des sites généralistes).
La plupart des dot.coms qui veulent donc avoir une chance de survivre fusionnent, étant donné l’âpre
concurrence dans de nombreux créneaux (on ne compte plus le nombre de places de marché dans le
BTP ou de portails sur la nouvelle économie !).
Répartition du CA internet en 2004
- pure players : 8% du CA (et 17% des entreprises)
- entreprises de VAD : 25%
- grossistes et industriels : 9%
- entreprises de services 48%
- Click et magasins 10%
(source : les acteurs du commerce électronique INSEE janvier 2005)
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CREATIONS ET DEFAILLANCES
Nombre d'entreprises créées
Le commerce électronique a catalysé l'esprit d'entreprise dans les années 1999-2000… mais toute
analyse de l'ampleur des créations ex nihilo dans ce domaine est difficile, les start-ups sont inscrites
sous des codes NAF différents selon si elles font du commerce de fromages, de la location
d'appartement ou des enchères...
Et le commerce électronique ne représente que la partie émergée de l'iceberg, la plus médiatique
certes, mais un petit pourcentage des entreprises fondées sur les NTIC, les autres étant les
développeurs de produits ou de services, les intermédiaires ou prestataires au service des entreprises
qui font du commerce électronique (voir la fiche professionnelle APCE sur les prestataires de
l'Internet).
Défaillances
La création de ce type d'entreprise est caractérisée par un taux d'échec élevé ; les raisons en sont
évidentes : des services souvent volatils, la jeunesse des porteurs de projet - la nécessité de faire très
vite - l'engouement pour ce domaine qui fait perdre un peu la raison …mais beaucoup ont profité
d'une première expérience, même malheureuse, pour rebondir aussitôt avec d'autres projets : en
2006, l'heure est aux créations plus réfléchies. La priorité revient à la réalisation de l'idée, à la
construction de l'entreprise. Cela signifie une plus grande qualité des équipes et une stratégie qui
privilégie le client sur la recherche de capitaux.
Quelques conseils pour ne pas déposer son bilan six mois après la création
(Source : le Figaro du 27 mai 2002) :
- mettre une barrière à l'entrée afin de garder de l'avance sur le marché et d'éventuels concurrents,
- ne pas se focaliser sur la levée de fonds mais sur le client, qui doit être la première
préoccupation,
- faire payer le service à son juste prix.
…. Et par le président du directoire d’Up and up : (interview donné au Nouvel Hebdo, le 25/10/2002)
« Il faut démarrer petit. Utiliser l'argent levé dans des niches qui permettront de dégager rapidement
du chiffre d'affaires. Cela implique de réaliser une analyse de marché digne de ce nom. Les grands
comptes n'achèteront jamais un produit s'il répond à un besoin secondaire. Il faut une approche
pragmatique. Si le marché n'est pas là : mieux vaut différer la création de l'entreprise. Ensuite, en
termes de recrutement, je conseillerai la prudence. L'équipe idéale est minimaliste : un technicien, un
gestionnaire et un commercial. Nous incitons les entreprises en quête de fonds à comprimer leur
besoin de financement, si elles veulent avoir une chance de séduire les investisseurs. Le ticket moyen
en amorçage se situe entre 100 000 et 600 000 euros. Il faut se contenter de lancer l'entreprise. C'est
une fois que l'on a ses premiers clients qu'il faut aller voir les capital-risqueurs pour un premier tour de
table digne de ce nom ».
PLACE DU CREATEUR
Nous nous plaçons ici à la place d'un créateur d'entreprise parti de rien, et non d'une entreprise déjà
existante qui veut faire du commerce sur Internet.
Idées et créneaux
Le créateur a un service ou un produit (une gamme de produits) pour lequel Internet présente
réellement une opportunité. Il va utiliser ce canal de distribution ; une idée, même toute simple qui
exploite les caractéristiques spécifiques des réseaux numérisés peut être en effet porteuse de
succès.
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Le produit ou le service se prête-t-il au commerce sur le Net ? Ou plus exactement quelles sont les
caractéristiques de l'offre qui font qu'elle est bâtie pour réussir sur le Net (plutôt qu'ailleurs) ?
On peut cependant estimer qu’en 2006, les bonnes idées outre-atlantique ont déjà été exploitées,
notamment les classiques (vendre des livres en ligne, trouver un bien immobilier parmi les 18 sites
existant déjà sur ce créneau…). Les futures jeunes pousses devront donc se différencier et innover
par rapport à la concurrence en profitant de l'émergence de nouvelles technologies, nomades
notamment.
Voici une liste non exhaustive des principaux modèles déjà exploités sur le Net :
- Les galeries marchandes ou sites commerciaux B to C,
- Sites fédérateurs d’achats avec l'objectif de faire des économies ou de comparer les prix (les
places de marché par secteur, les "infomédiaires" et carrefours d'affaires du B to B),
- Import-export de produits,
- Troc ou vente aux enchères,
- Services en ligne (recherche de nom de domaine, service de mesure de l'audience, service de
notariat pour les ventes en ligne….),
- Informations (communautés virtuelles, portails généralistes grand public),
- Distribution de produits ou de services (chemise sur mesure…) rendue plus facile (pas
d'intermédiaire, pas de boutique).
- Plates formes en ligne comme eBay, PriceMinister et leurs nombreux suiveurs, avec en parallèle
l'essor des boutiques eBay et des dépôts-ventes sur eBay comme le leader
www.encherexpert.com
- Ventes privées : un internaute sur quatre fréquente un site de ventes privées c'est-à-dire de
déstockage de produits de marque à petits prix (source : www.ebusiness.info mai 2006). Exemple
: www.vente-privee.com, le pionnier avec 2,4 millions de membres en mai 2006.
- Blogs : les blogs ou journaux publiés sur le web apparaissent comme un nouveau filon ! Selon
médiamétrie, un jeune sur cinq a déjà le sien en 2006 ! Certains commencent à gagner de l'argent
en acceptant des bannières publicitaires sur leur blog (Source réponse à tout, avril 2006 exemple
www.netsurf.ch)
- Parmi les secteurs très courus citons enfin celui de la cartographie en ligne.
Les clés de la réussite sur le web en 2006, selon Laurent Edel (www.goodfutur.com)
- il faut que le projet facilite la vie des gens,
- créée une ambiance conviviale, voire participative,
- fasse économiser de l'argent,
- apporte une vraie valeur ajoutée en termes de solutions techniques ou pratiques.
Etapes de la création du site
En premier lieu, il est important de réserver des noms de domaine, les adresses d’une entreprise
sur le réseau Internet. Choisir un nom de domaine efficace avec l'aide d'un prestataire spécialisé
(facile à retenir et à orthographier, en rapport avec l’activité choisie ou avec le nom de la société, le
plus court possible). Il faut vérifier que le nom de domaine n'est pas une marque déjà déposée par un
concurrent…et acheter toutes les extensions possibles du nom choisi (certains prévoient même le
nom avec une faute d'orthographe) pour éviter tout détournement du nom.
Renseignements et sites utiles : www.nic.fr (AFNIC) et www.sos-domaines.com
Pour les extensions internationales : www.internic.net
Livre blanc sur la gestion des noms de domaine à retrouver sur www.dnsnewspro.com
Une première règle : créer son propre site avec l'aide de prestataires spécialisés dans le
multimédia. S'il est en effet possible en théorie à un jeune créateur féru des NTIC de procéder luimême à la conception du site, il est fortement conseillé pour optimiser les chances de réussite de
sous-traiter la gestion, l'animation du site, en s'entourant de précautions (contrat approprié) pour que
le site appartienne à la start-up et pas au sous-traitant qui l'a réalisé.
Le site doit présenter une navigation fluide et rapide, une ergonomie intuitive et attractive ; le site doit
être convivial, agréable à consulter, clair, mettre rapidement en valeur l’information recherchée par le
visiteur… autant d'aspects à préciser sur le cahier des charges que doivent respecter les
prestataires spécialisés, qui indiqueront leurs références.
IND 31 – Créer une start-up sur Internet
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Trouver un hébergement : le serveur peut être hébergé chez un opérateur de proximité. Pour
d’importants débits sur des liaisons internationales, il faut contacter des opérateurs disposant de leurs
propres infrastructures. Pour une présentation de type vitrine, des intervenants comme certains
fournisseurs d’accès présentent des services globaux.
Contacts : les services de la Chambre de commerce de Paris (cyber-rondpoint.com) peuvent être
utiles pour le choix d’un prestataire. Ou le www.journaldunet.com qui indique le nom des prestataires.
Annuaire des prestataires en se connectant sur les sites http://www.prestataires.com et
http://www.annuaire-du-net.com qui permettent d’obtenir, en fonction du projet de site, des
coordonnés d’entreprises. Consulter également le site http://www.abc-netmarketing.com.
Choisir un fournisseur d’accès à Internet (un « provider ») en faisant son choix sur la qualité des
services proposés et sur le trafic.
Etre référencé. Mettre son site sur Internet ne devient utile qu’à partir du moment où les internautes
viennent le consulter. Pour cela, il faut donc référencer son site (sur les annuaires et moteurs de
recherche) avec l'aide d'un spécialiste. Sources d'information sur http://www.abondance.com/debut/ et
conseils sur www.outiref.com.
Réussir l'animation du site : faire de fréquentes mises à jour, offrir des services nouveaux, créer de
nouveaux liens avec des sites utiles, organiser des forums, expédier de l'information aux clients
comme une newsletter, etc.
Adopter une approche marketing conçue pour le Web
Le Web se prête au ciblage de la clientèle, par exemple en décryptant les clics des utilisateurs (sans
les importuner) afin de leur envoyer des offres personnelles et d'accroître la fidélité au site ; des
techniques de personnalisation seront utilisées. La fidélisation du client doit être pensée dès le départ,
sinon elle sera plus coûteuse à mettre en œuvre par la suite. Il faut également créer un service clients
aisément accessible avec possibilité d'envoyer des e-mails qui ne resteront pas sans réponse.
Pour déclancher l’achat, les sites marchands parient sur une visibilité maximale. D’autres misent sur
l’information et l’interaction pour fidéliser les internautes (source : LSA 13 mai 2004).
Assurer la promotion du site
La solution la plus connue reste la promotion hors ligne (cartes de visite, annonces dans les journaux,
à la radio, le "bouche à oreille"). Mais avec la croissance du nombre d'internautes, la promotion en
ligne prend une importance accrue (signatures, annonces dans des magazines électroniques, bons
référencements, partenariats reposant sur des échanges, liens avec d’autres sites, réseau de
bandeaux publicitaires ou des "boutons marchands", "news usenet", emailing, forums de discussion,
newsetter…
S'entourer des services d'un(e) attachée de presse est impératif pour faire des relations presse.
Pour qu’un site attire du monde, il n’y a pas de secret : il faut faire parler de soi et de son site surtout !
Rien ne vaut le "bouche à oreille", un article dans la presse locale, un forum de discussion (ou
“ newsgroup ”), de la publicité en ligne et surtout, un bon référencement dans les principaux annuaires
et moteurs de recherche. Bref, savoir utiliser le marketing Internet !
Prévoir une logistique béton : livrer vite, notamment au moment de la surchauffe de Noël. Comme
en VPC, il n'y a pas de grands succès sans une logistique efficace (ex Amazon.com). Pour les sites
importants la rapidité de réaction qu'implique Internet passe par la mise en place au niveau du site
d'une plate forme informatique unique reliant entre eux les systèmes d'information des fournisseurs,
des grossistes-stockeurs, des transporteurs mais aussi des organismes de crédit et du service
clientèle. Si possible, mettre en place un système de suivi des colis sur le Web, pour que les clients
sachent à tout moment où est en est leur commande.
Contact : www.itle.com, le site de la semaine internationale du transport et de la logistique, la liste des
exposants.
Les moyens de paiement
Il y en a de très nombreux : certification électronique, paiement par carte bleue, porte monnaie
électronique, SMS, système Paypal, solution audiotel, paiement par chèque ou par son fournisseur
d’accès. Le plus utilisé est la carte bleue, couplée à une solution de cryptage de données.
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Panorama complet des moyens de paiement en 2006 :
http://www.apce.com/index.php?rubrique_id=20000540&tpl_id=106&type_page=I&type_projet=1&param=0
(Créer son site Internet/vendre sur Internet/les moyens de paiement)
PRINCIPALES ENTREPRISES
La situation évolue rapidement avec l'apparition de nombreuses micro-activités "on line". Le marché
est ainsi dual : les poids lourds de la distribution (dont les VPcistes) et une myriade de petites
structures indépendantes. Il y place pour tous, même si les enjeux ne sont pas les mêmes.
Le marché français du commerce électronique est ainsi dominé par une trentaine de sites dont le CA
généré en ligne est supérieur à 15 millions d'euros. Les leaders du marché sont principalement les
entreprises traditionnelles (SNCF, FNAC, Interflora, La Redoute…) pour lesquelles Internet est un
nouveau canal de distribution ; il faut signaler aussi les "pure players" du commerce électronique qui
ont réussi le pari du "tout Internet" (exemples au top 10 : Amazon et Alapage).
Les 10 premiers e-vendeurs en 2005 (de source Courrier cadres APEC janvier 2006)
Ebay, Voyages SNCF, Cdiscount, FNAC, la Redoute, Amazon, Alapage, PriceMinister, Lastminute,
Rue du commerce.
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3 - LES MOYENS NECESSAIRES
POUR DEMARRER L’ACTIVITE
RESSOURCES HUMAINES
L'équipe de départ est souvent réduite à quelques personnes mais ce qui fera la différence c'est son
professionnalisme et la complémentarité de ses membres, choisis parmi les meilleurs de chaque
spécialité : webmaster ou homme de la technique, chargé(e) de la communication et du marketing,
commercial… soudés autour du gestionnaire qui a conçu le projet et qui devra très vite se révéler un
bon manager.
Les métiers du Net sont nombreux, leurs profils, salaires sont bien présentés sur le site de l'INA,
Institut national de l'audiovisuel, qui permet aussi de passer des petites annonces de recrutement sur
sa "bourse à l'emploi" très utilisée dans le milieu : www.ina.fr
Autres sites : http://www.start-up.enligne-fr.com, site spécialisé dans le recrutement pour les start-ups
et http://www.idflux.net
Entre 70% et 100% des recrutements se font par Internet (réseaux virtuels, blogs…) dans ce secteur.
Le reste : le réseau amical, la cooptation, les chasseurs de tête.
Un certain état d'esprit et des horaires très élastiques caractérisent l'équipe soudée avec passion
autour d'un site Web ! En pratique, les entreprises font aussi appel à des intervenants extérieurs
(infographistes, informaticiens, logisticiens…). Un chef de projet conçoit le site marchand en liaison
avec les services internes et les prestataires extérieurs.
Voici les métiers analysés par filière (source : www.ina.fr) :
- Filière conception (animateur, auteur scénariste, chef de projet, directeur artistique, designer,
graphiste, webmaster…) ;
- Filière édition (attachée de presse, chef de produit, cyber documentaliste, éditeur on line,
rédacteur...) ;
- Filière production (infographiste, développeur, intégrateur multimédia…) ;
- Filière commerciale (chef de publicité, responsable de clientèle, responsable marketing,
technicien hot line, consultant) ;
- Filière développement informatique (développeur, analyste programmateur, ingénieur,
administrateur réseaux et système...) ;
- Filière emplois connexes (juriste, responsable DRH, traducteur, chargée d'études, directeur de la
communication…).
Nouveaux métiers très recherchés en 2006 dans le web 2.0 (de source Le Figaro du 19 juin 2006 et
Courrier cadres APEC janvier 2006)
- e-marketeurs, experts de la mécanique du marketing viral, de la communication via internet, de
l'utilisation des blogs,
- développeurs J2EE et dot.net, webdesigners, chefs de projet technique, business développeur…
LOCAUX
Location annuelle de bureaux : de 120 euros/m2 (en banlieue ou province uniquement) à plus de
450 euros/m2 (dans certains quartiers de Paris).
Le quartier du Sentier à Paris a été très convoité par les jeunes pousses. A présent, l’heure est plutôt
à la recherche de coûts fixes les moins élevés possibles et à la collocation.
Un cas particulier : les incubateurs
Un incubateur d'entreprise innovante est un lieu d'accueil et d'accompagnement des porteurs de
projets de création d'entreprises innovantes : il offre des services de formation, conseil et
financement, et les héberge jusqu'à ce qu'ils prennent place dans une pépinière ou un local
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commercial. Les incubateurs sont situés le plus souvent dans des sites universitaires ou scientifiques
; se renseigner sinon auprès du Ministère de la recherche : www.recherche.gouv.fr
ou sur : www.franceincubation.com
Sans oublier les pépinières (exemple : république innovation à Paris) (Voir : www.apce.com)
EQUIPEMENTS – IMMOBILISATIONS
Principaux équipements : équipement bureautique, logiciels adaptés à l'activité, par exemple des
logiciels de gestion des stocks pour afficher la disponibilité des produits en temps réel.
Coût d'un site :
Le coût d'un site Web respectable, fonctionnel et bien publicisé varie entre 3 000 € et 10 000 €
en 2006. Un tel budget permet d'obtenir un site dynamique offrant diverses possibilités et un bon
potentiel de retour sur l'investissement.
Mais il n'est pas rare de rencontrer des projets autour de 1 à 2 millions d'euros. Le site est en effet
plus ou moins personnalisé et donc coûteux grâce aux techniques de marketing interactif (notamment
la vidéo) :
- 250 000 euros correspondent à un site de base utilisant des profils de personnalisation, grâce à
des logiciels permettant le traitement personnalisé,
- Entre 1 et 1,5 millions d'euros, on peut envisager un site plus complexe dans son architecture et
son contenu, c'est-à-dire environ 15 000 pages,
- Avec 2 à 3 millions d'euros, on peut prétendre à une architecture complète (d'après le cabinet
Forrester).
Sur le marché de la reprise, on constate de nombreux achats de start-ups Internet. Les
investisseurs avisés font procéder à des audits juridiques des logiciels phares développés pour savoir
qui a les droits sur les logiciels de commerce électronique : le créateur de la société ou un prestataire
qui a développé le site (cette dernière hypothèse étant à exclure évidemment).
Opportunités de reprises sur le site des administrateurs judiciaires : www.ajinfo.org
FOURNISSEURS
Faire jouer la concurrence entre les fournisseurs de matériel informatique ; renouveler les
équipements au fur et à mesure des évolutions techniques.
Les fournisseurs sont aussi ceux des produits ou des services rendus ; les sous-traitants sont
principalement les transporteurs express pour ceux qui livrent les produits, sans compter les
spécialistes évoqués au chapitre des ressources humaines.
Sources d'information :
www.journaldunet.com rubrique prestataires (3 756 prestataires référencés en septembre 2006)
www.prestataires.com moteurs de recherche de prestataires Internet
Consulter aussi l'annuaire de la revue 01 informatique (www.01net.com).
TECHNOLOGIES
Les potentialités techniques du secteur sont énormes, il faut pratiquer une veille technologique
dynamique. Il est recommandé d'anticiper largement (1 à 3 ans) tout en analysant minutieusement
l'évolution des technologies et des marchés afin de prendre des risques calculés.
Les technologies à surveiller
Le cabinet Forrester Research identifie 12 technologies d'importance pour l'avenir du e-commerce
(source : les cahiers du e-business septembre 2006 www.e-business.info)
RSS, really simple syndication ; Le SMS ; Les liens sponsorisés dans les moteurs de recherche ;
Le cookie universel ; Voice over IP ; Blogs ; Podcasts ; Certification de l'e-mail marketing ; Outil de
capture des sessions individuelles ; AJAX ; Firefox et safari; Rich média.
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4 - LES ELEMENTS FINANCIERS
CHIFFRE D'AFFAIRES - FACTURATION
Pas de profit sans volume : le chiffre d'affaires mensuel moyen des sites est de 10 000 euros avec
d'énormes disparités. Les dix plus importants marchands français réalisent plus de 150 000 euros de
ventes par mois.
On gagne de l'argent sur les ventes de produits ou services ou en prenant des commissions.
L'e-pub en France est un marché très dynamique qui connaît une forte croissance.
Principaux vecteurs de l'e pub en 2006 : les bannières (environ 80% des investissements des
annonceurs), la publicité sous format vidéo en très forte progression (plus de 300% en 2005 !) –
984 millions € d'investissements pour le premier semestre 2006 dans toutes ces techniques de source
IAB www.iabfrance.com ; Sans oublier le marketing de la performance et des moteurs de recherche
(le "search marketing").
Autres sources de revenus : les liens sponsorisés, l'affiliation, la vente de bases de données clients,
l'abonnement en ligne à des services payants, etc. ! Les modèles ne manquent pas. Il semble que
l'accès au modèle payant passe par une optimisation de l'offre et de la performance du service
(personnalisation du service, gain de temps, exclusivité de l'information, expertise pointue sur un
sujet, etc.).
CHARGES D'EXPLOITATION
1. Des coûts fixes liés à Internet :
- Référencement,
- Hébergement,
- Animation du site,
- Traitement des cartes bleues ou des paiements sécurisés,
- Changements de contenu sur le site et appel à la sous-traitance,
- Frais importants de logistique pour la livraison,
- Design, infographie, développement du logiciel,
- Traductions,
- Charges liées à la propriété intellectuelle (noms de domaines, marques, brevets, frais
d'avocats…),
- Marketing et publicité, des solutions marketing bien ciblées, adaptées au Net, dépenses dont on
doit analyser la rentabilité.
2. Charges habituelles d'une entreprise :
- Charges de personnel,
- Achats et matières consommables,
- Amortissement : le matériel informatique s'amortit en général sur une période de 4 ans,
- Honoraires, assurances,
- Frais financiers,
- Locations, bail et crédit bail,
- Impôts et taxes.
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
Dans le B to B, la quasi-absence de stock est compensée par l'importance des délais de paiement
souvent consentis parfois aux sociétés clientes.
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Malgré tout, beaucoup de PME sont concernées par des difficultés de trésorerie en progression. De
plus, la nécessité de livrer vite alors que les ventes sont très fluctuantes amène à augmenter le
volume des stocks.
AIDES ET FINANCEMENT
Pour les sites de e-commerce, les sociétés de capital-risque cherchent essentiellement des sociétés
technologiques pouvant trouver l’équilibre en dix huit mois, bien loin des aléas du commerce en ligne
(source : Chausson Finance).
Le dernier Indicateur Chausson Finance, qui porte sur le second semestre 2005, confirme cependant
la hausse des investissements en capital-risque : le montant global des investissements s'établit en
effet à 383 millions d'euros sur la période en hausse de 28% par rapport au semestre précédent.
http://www.chaussonfinance.com/indicateur/indicateur.htm
A défaut de pouvoir convaincre un venture capital ou un BA, le mieux est de s’adosser à un
commerce traditionnel, de conclure des partenariats avec des opérateurs off-line complémentaires, de
compter sur ses deniers personnels et d’afficher une rentabilité avant de se tourner vers des
financeurs éventuels.
Autres solutions : le marché libre qui peut servir de tremplin pour les entreprises visant à terme une
cotation au Nouveau marché et la multiplication des FCPI (Fonds communs de placement dans
l'innovation).
Les pistes du financement en 2007, par étapes
1. Amorçage du projet
- l'entourage familial ou amical,
- les familiers de "la love money", www.lovemoney.org
- le capital risque de proximité,
- les leveurs de fonds, c'est-à-dire les sociétés qui montent les dossiers des start-ups et
démarchent les investisseurs et les fonds d'amorçage (Chausson Finances, Ernst and Young
Entrepreneurs, Leonardo Finances, MGT, etc., retrouvez les sur www.journaldunet.com, dossier
capital risque).
Autres informations sur le site : www.capital-investissement.com
2. Confirmation du projet
Les clubs ou lieux d'échanges à but non lucratifs : Léonardo finances, www.leonardofinance.com
Cercle des Business Angels (BA), d'Innovacom, Croissance Plus, manifestations pour lever les fonds
des jeunes entreprises comme Start-West, ou Coachs invest, les « first Tuesday » ayant disparu de la
scène).
Les business angels seront en effet utiles pour les premiers développements qui nécessitent un
financement entre 100 000 euros et 1 million d'euros ; Exemple, Club Business Angels, de Capital
Plus propose des fonds pour le démarrage des les start-ups de télécommunication et informatique.
Ou plus généralement retrouvez les BA sur www.business-angels.com
www.franceangels.org, association française pour la promotion et l’investissement par les BA.
www.capital-it.com, pour rassembler investisseurs et dirigeants d’entreprises dans les NTIC.
3. Développement
Sociétés de capital risque, grands groupes, cabinets de stratégie, banques, …
Les principaux fonds d'investissement en capital risque se retrouvent, avec la liste de leurs
participations, dans le dossier capital risque et Internet de www.journaldunet.com. (annuaire/fonds)
4. Croissance
Nouveaux tours de table auprès de fonds de capital risque internationaux.
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Aides de l'Etat et des organismes publics
L’Etat cherche à encourager le développement des NTIC en général et met en place depuis 1998 de
nombreuses aides pour le développement d’Internet selon trois axes principaux : le commerce
électronique, l’aide à l’exportation via Internet, le développement Internet dans les PME.
Rapports, appels à projets, concours se retrouvent sur les sites des ministères concernés :
www.internet.gouv.fr et www.minefi.gouv.fr
Le ministère de l'Education Nationale organise lui aussi régulièrement un concours national d'aide à la
création d'entreprises de technologies innovantes, www.education.gouv.fr
Oseo/Anvar et leurs délégations régionales assistent et soutiennent les entreprises à fort potentiel
technologique, nouent des accords de partenariat entre entreprises, organisent régulièrement des
concours dans le domaine des NTIC. www.oseo.fr
Bourses et concours
Les Clics d'Or sont le grand prix des professionnels de l'internet qui récompensent les éditeurs de
contenus et de services en ligne.
Aides régionales
En fonction des priorités, concours ou aides sont accordées par les Conseils Régionaux ou
Généraux.
Le FRAC (fonds régional d'aide au conseil) concerne aussi les NTIC, se renseigner auprès des
chambres de commerce et d'industrie et auprès des DRIRE.
Aides européennes
L'Union européenne soutient les initiatives en matière de nouvelles technologies. Pour tous ces
programmes, on pourra s'informer à Source Europe, www.touteleurope.fr
Le financement des jeunes pousses sur Internet*
Phase
Combien ?
Création, amorçage, prototype
Jusqu'à 150 000 euros
Développement
Expansion
150 000 euros –
1 million d'euros
Plus de 2 millions d'euros
Qui ?
Capital de proximité
Incubateur
Love money
Sead money (fonds d’amorçage)
BA
Capital risque
Capital risque
Grands groupes
☻*On pourra se référer à la synthèse établie en août 2004 : les soutiens à la création de son
entreprise Internet, à télécharger sur : http://www.telecom.gouv.fr puis entreprise et économie
numérique/entreprise-internet/création d'entreprise puis "les soutiens à la création de son entreprise
internet" : dossier d'une vingtaine de pages avec tous les conseils et adresses utiles.
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5 - LES REGLES DE LA PROFESSION
Les NTIC et le commerce électronique imposent une évolution du droit. Les réglementations sont
donc susceptibles d'être encore modifiées, adaptées ou instaurées... Voici une synthèse élaborée en
juillet 2006, après la parution de la loi LCEN sur l’économie numérique du 21 juin 2004 qui modifie
ou complète les textes existants comme :
- La loi informatique et libertés,
- Le Code de commerce,
- Le Code de la consommation,
- Le Code des postes et télécommunication,
- Le Code civil.
La loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique (loi LCEN) est parue
au JO du 22 juin 2004. Elle transpose la directive n°2000/31/CE du 8 juin 2000, sur le commerce
électronique. Ses objectifs sont les suivants :
- renforcer la confiance dans le commerce électronique et la lutte contre les publicités indésirables,
- conforter la liberté de la communication publique en ligne,
- mieux sécuriser les échanges et amplifier les moyens de lutte contre la cybercriminalité.
Un dossier téléchargeable est également disponible sur le site du forum des droits sur
l'Internet, espace d'information et de débat sur les questions de droit et de société liées à l'Internet.
CONDITIONS D’INSTALLATION
-
-
S'identifier clairement sur le site (des mentions légales indiquent la dénomination sociale ou les
noms des créateurs du site, le nom du directeur ou du responsable de la rédaction, le nom, la
dénomination sociale ainsi que l'adresse de l'hébergeur du site). La loi du 21 juin 2004 renforce
ces obligations (voir site APCE : créer son site Internet : obligations légales).
Vérifier que le nom de domaine (et les noms de domaine proches !) ne sont pas déjà déposés par
un tiers ; Contacts utiles : www.sos-domaines.com, sans oublier les avocats spécialisés.
Enregistrer la marque à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) qui sera utilisée
comme nom de domaine du site, www.inpi.fr et protéger le design du site, le circuit de navigation
et l'arborescence : www.iddn.com
Déclarer le site à la CNIL lorsqu'un traitement d'informations nominatives doit être effectué,
conformément à la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, modifiée par la loi du 4 août 2004
www.cnil.fr (formulaire téléchargeable sur le site de la CNIL).
Pour mémoire, rappelons que les formalités de déclaration du site au Procureur de la République et
au CSA ont été supprimées en août 2000.
Les contrats avec les prestataires du site
Une étape importante est aussi la conclusion des contrats avec les différents prestataires auxquels la
conception du site peut être confiée : le contrat indique les différentes obligations des parties au
contrat, le contenu des prestations, les modalités de cession de la propriété intellectuelle du site. Le
cahier des charges qui y est annexé prévoit les modalités de réception du site, sa date de livraison, le
détail du paiement, le détail des prestations sur le plan technique.
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REGLES ET USAGES DE L’ACTIVITE
-
Les règles du droit commercial,
Le droit du commerce international,
Le droit relatif à la protection des échanges à distance.
Internet et le droit de la propriété intellectuelle ou le respect du droit d’auteur
Le respect du droit d'auteur s'impose aux cyber-consommateurs : il faudra obtenir le consentement de
l'auteur pour pouvoir utiliser ses oeuvres sur un site Internet. C'est également applicable à
l'adaptation, la traduction, la transformation et l'arrangement. Le cyber-commerçant devra solliciter
les droits correspondants auprès des sociétés d'auteur (Sacem, SDRM, SACD, etc.) Les démarches
étant souvent complexes et longues, ces organismes se sont regroupés au SESAM. SESAM est un
guichet qui oriente les créateurs du multimédia et se donne pour mission d'identifier les œuvres
produites, de délivrer les autorisations, de mettre en place les tarifications et de percevoir les droits –
www.sesam.org
On pourra consulter également Créer, lancer, tenir à jour ou perfectionner un site Web : que faut-il
savoir? http://www.wipo.int/sme/fr/documents/business_website.htm
Source : Bulletin d’information de l’OMPI sur les PME – novembre 2004
La présentation d'un site est-elle protégeable par le droit d'auteur ?
http://www.culture.gouv.fr/culture/cspla/fichesddm.htm
Le droit de la consommation
Il s'agit du droit qui régit les relations entre le vendeur et l'acheteur. La rédaction des CGV, conditions
générales de vente, portera notamment sur le choix de la loi applicable et devra être renvoyée sur
toutes les pages du site. Une notice légale sera également conçue (cf. conditions d'installations, plus
haut).
Quelle est la loi applicable ?
Internet permet la conclusion de relations commerciales entre personnes de différents pays. Il n'y a
pas de droit transfrontière pour le moment et certains y voient la difficulté majeure d'internet.
En Europe, les conventions de Rome puis de Bruxelles ont apporté quelques réponses ; pour le
consommateur passif, c'est la loi du pays qui s'applique en général, mais pour celui qui est actif (qui
va acheter ailleurs que chez lui), tout peut changer ; en général aussi, le droit qui s'applique est celui
dans lequel le commerçant est installé de façon durable. Sur ces questions très complexes, consulter
un avocat et les conseillers de la Chambre de commerce ou des l'Euro Info Centre,
www.industrie.gouv.fr/eic
Formalités dans un cadre international
C'est la convention de Vienne du 11 avril 1980 adoptée entre 45 états qui s'applique pour préciser les
conditions des ventes internationales (effet de l'offre, rédaction de l'offre, délai de livraison…)
Certaines normes sont fixées dans le cadre de l'export import (barrières douanières).
On pourra se renseigner sur les formalités douanières sur le site www.prodouane.fr et plus
généralement s'inspirer de conseils spécialisés comme la feuille de route rappelée dans Le journal du
net : attaquer l'international, 3 février 2006 www.journaldunet.com
Contrats de commerce électronique
On peut se référer au contrat type de commerce électronique commerçants-consommateurs,
rédigé par l'ACSEL et la CCIP, actualisé en 2006 téléchargeable sur :
http://www.etudes.ccip.fr/archrap/pdf05/can0512.pdf
Respecter les contraintes imposées par le droit :
- articles L 113 et suivants du Code de la consommation,
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-
directive 97/7/CE du 20 mai 1997 relative à la protection du consommateur en matière de contrats
à distance (clauses abusives, garanties contre les vices cachés, prix total, conditions de vente,
délai de rétraction, loi applicable au contrat et juridiction compétente),
L’ordonnance 2000-741 du 23 août 2001 qui a traduit en droit français la directive européenne
(www.fevad.com),
Loi LCEN du 21 juin 2004 ou loi sur la confiance dans l'économie numérique ; cette loi renforce le
droit du consommateur internaute qui doit être mieux informé ; elle prévoit :
- l'identification du cyber-commerçant, adresse, téléphone, numéro d’inscription au RCS
ou au RM, adresse du siège social et montant du capital,
- les caractéristiques essentielles des produits offerts à la vente,
- les prix TTC, en précisant si les taxes et frais de livraison sont inclus, numéro individuel
d’identification à la TVA,
- les frais et date limite de livraison,
- l’accusé de réception par e-mail sans délai, suivant une procédure de commande par
double clic,
- le paiement sécurisé,
- le droit de rétractation de sept jours francs à compter de la livraison de la commande
(vente de biens) ou de l'acceptation de l'offre (vente de services), etc. (voir :
APCE/créer son site Internet/ vendre sur internet et contrat type de la CCIP).
Protection du consommateur
Il importe de protéger le consommateur dans l'univers du monde des réseaux (par exemple en
matière de collecte de données à son insu) ; une directive européenne du 24 octobre 1995 est relative
à la protection des données personnelles. En France, la loi informatique et libertés fournit une
première réponse nationale : la start-up doit déclarer ses fichiers clients auprès de la CNIL.
La Cnil a mis en ligne sur son site un guide pratique qui explique comment mettre son site web en
conformité
avec
la
loi
“Informatique
et
Libertés”.
http://www.cnil.fr/fileadmin/documents/declarer/mode_d-emploi/declarer_internet.pdf
Mais dans le monde international d'Internet ? C'est la loi du 1er juillet 1998 sur le respect de la
réglementation en matière de données nominatives ou de bases de données, qui s'applique.
Contrôles de la réglementation sur le cyber-commerce
Les contrôles sont effectués par le CSCE, Centre pour la surveillance du commerce électronique mis
en place par la DGCCRF. Principales infractions constatées en 2005 (un site marchand sur quatre en
infraction) :
- absence d'informations obligatoires sur les supports publicitaires,
- défaut des règles relatives à la publicité des prix,
- défaut dans la réglementation des soldes, loteries illicites et contrefaçons.
www.minefi.gouv.fr puis DGCCRF
Reconnaissance de la signature électronique
La sécurité des transactions et le développement des échanges suppose la reconnaissance de la
valeur juridique au document et à la signature électronique. En cas de conflit entre deux actes, l'un
écrit et l'autre sur support électronique, quel est celui qui prévaut ?
Voici les étapes de la législation :
- La loi du 26 juillet 1996 et les décrets d'application du 24 février et du 23 mars 1998 libéralisent
partiellement la cryptologie (ou science des écritures secrètes).
- Le décret du 17 mars 1999 permet une liberté complète dans l'utilisation de la cryptologie car elle
porte à 128 bits la limite réglementaire au-delà de laquelle l'autorisation ou le séquestre est
obligatoire ; conclusion, les transactions financières sur Internet sont enfin sécurisées.
- La directive européenne fixant un cadre réglementaire pour les signatures électroniques a été
adoptée le 30 novembre 1999 (et directive communautaire du 13 décembre 1999).
- En France, la loi 2000-230 du 13 mars 2000 portant adaptation du droit de la preuve aux
technologies de l'information et relative à la signature électronique précise que des signes sur un
support (autre qu'écrit) peuvent constituer au besoin une preuve légale : la valeur probante du
document électronique et égale à celle de l'écrit papier.
- Le décret d’application 2001-272 du 30 mars 2001.
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-
Le décret 535-2002 du 17 avril 2002 sur la certification de la sécurité des produits et systèmes de
technologie de l'information et l'arrêté du 31 mai 2002 (JO du 8 juin 2002) précisant les modalités
de reconnaissance de la qualification des prestataires de services de certification électronique.
Documents utiles :
http://www.commentcamarche.net/crypto/signature.php3
http://www.ssi.gouv.fr/fr/faq/faq_sigelec.html
Assurance et responsabilité
Renseignements auprès du CDIA, Centre de Documentation et d'Information sur l’Assurance
(www.ffsa.fr) ; en plus des assurances habituelles de l’entreprise (locaux, véhicules, matériels,
responsabilité civile), sachez qu’il existe des assurances spécifiques pour le commerce électronique
afin de protéger clients et marchands contre la fraude sur Internet (exemple : une filiale d'Axa
courtage : www.fia-net.com).
La loi du 21 juin 2004 impose en effet le principe de présomption de responsabilité du cyber vendeur
qui a donc une obligation d’information importante vis-à-vis des ses clients.
Sécurité des paiements
Les solutions de paiements se sont largement diversifiées pour s’adapter à toutes les demandes.
http://www.abc-netmarketing.com/rubrique.php3?id_rubrique=345
Réglementation de l’e-mailing
La publicité par e-mailing est désormais très encadrée (voir : créer son site Internet / vendre sur
Internet).
STATUT
Le simple fait de proposer à la vente, de manière continue (même dans le cas d'un site vitrine d'une
page) suffit à qualifier la notion de commerçant. L'entrepreneur devra donc s'inscrire au RCS,
Registre du Commerce et des Sociétés.
ORGANISMES SOCIAUX
Trois caisses obligatoires pour le commerçant indépendant, non salarié :
− Assurance vieillesse/retraite : une caisse dépendant de l'ORGANIC, caisse nationale du régime
d'assurance vieillesse/invalidité/décès des non salariés de l'industrie et du commerce,
www.organic.fr
− Assurance Maladie : une CMR, Caisse Maladie Régionale relevant de la CANAM, www.canam.fr
− Allocations familiales : URSSAF, www.urssaf.fr
Rappel : le cadre de la fiche professionnelle ne permet pas d’évoquer les différentes structures
juridiques, le calcul des cotisations sociales, etc. Retrouvez les aspects juridiques, sociaux et fiscaux
de la création d’entreprise sur le site de l’APCE www.apce.com ou sur celui de la CANAM
www.canam.fr
STRUCTURE JURIDIQUE
SARL, SA, SAS…sont les formes juridiques les plus souvent adoptées.
FISCALITE
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La TVA
Un nouveau régime de TVA a été mis en place au 1er juillet 2003 (date limite de ratification par les
états de la directive du 7 mai 2002) afin d'harmoniser les régimes, de mettre sur un pied d'égalité les
opérateurs de tous pays : les transactions des opérateurs non européens à destination d'un client
domicilié en Europe seront désormais soumises à la TVA.
Informations sur la TVA et Internet :
http://www.droitdunet.fr/par_profils/lecture.phtml?type=profil_entreprise&it=8&id=77
QUALITE
Labels de confiance
La certification AFAQ, service confiance Webcert, garantit l'adhésion des sites membres à certains
engagements portant notamment sur la loyauté et la sécurité des transactions, l'information et la
protection du client. http://www.webcert.org/francais/index.htm
La FEVAD a lancé en 1999 l@bel-site, une sorte de macaron qu'exhibent les sites marchands
français et étrangers, qui s'engagent à respecter des normes déontologiques. Cette initiative est
cependant en sommeil…car la confiance semble dorénavant l'emporter de façon quasi générale sur le
web et la certification a moins de raison d'être que dans les années passées.
Coface certification délivre un Label rating garantissant la fiabilité d’une entreprise pour le commerce
B to B. www.cofacerating.com
Sceaux et labels abondent sur les sites de commerce électronique mais une clarification s’impose
encore car il y risque fréquent de confusion entre les signes de confiance établis par des auditeurs
indépendants et les démarches d’auto-proclamation de certains.
Ergonomie, accessibilité, design, respect des standards, qualité du code, qualité des contenus… :
l’essentiel des bonnes pratiques pour la qualité des sites Internet sur http://www.opquast.com
REFERENCES JURIDIQUES ET FISCALES
De nombreux sites sont consacrés au droit de l'Internet et des nouvelles technologies :
www.droitdunet.fr et www.foruminternet.org : le forum des droits sur Internet
http://www.inforeg.ccip.fr/fiches/pdf/site.pdf : les démarches administratives pour créer un site Internet
www.juriscom.net,
www.droit-technologie.org,
www.legalis.net,
www.legalbiznext.com,
www.actoba.com,
www.jurisexpert.net,
www.fevad.com (site de la fédération des entreprises de vente à distance),
www.ccip.fr, contrat type de commerce électronique
www.douanes.gouv.fr : la douane
www.legifrance.gouv.fr, pour rechercher un texte de loi
www.abcmarketing.net, les formalités de création d’un site
Nombreux documents téléchargeables sur www.avocats-experts.com (rubrique publications) ou sur
www.declic.net. Ex : guide pratique à l’attention des créateurs de sites web par des avocats inscrits au
barreau de Lille.
http://www.wipo.int/sme/fr/documents/business_website.htm : propriété intellectuelle et commerce
électronique.
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6 - CONTACTS ET SOURCES
D’INFORMATION
INSTITUTIONNELS
www.internet.gouv.fr le portail internet du gouvernement
www.industrie.gouv.fr/Francetech,
particulièrement le multimédia
site
du
ministère
dédié
aux
nouvelles
technologies,
www.men.minefi.gouv.fr, la mission pour l'économie numérique pour retrouver le tableau de bord du
commerce électronique ou celui sur l’innovation
www.telecom.gouv.fr avec au lien suivant http://www.telecom.gouv.fr/ticent/index.htm
deux dossiers très complets :
- la dynamique de création d’entreprises
- les soutiens à la création d’entreprise Internet
ORGANISMES PROFESSIONNELS
Associations ou groupements sur le commerce électronique
ACSEL - Association pour le Commerce et les Services En Ligne
ACSEL a pour objectif de promouvoir et développer les services en ligne et le commerce électronique
http://www.acsel.asso.fr/
15 rue de la Banque - 75002 Paris - Tél. 01 49 26 03 04 –
ACSEL réunit des e-marchands qui représentent environ 50% du e-commerce français.
EBG, Electronique Business Group, les acteurs majeurs du commerce électronique cherchent à
promouvoir le commerce électronique. www.ebg.net
FEVAD, Fédération des Entreprises de Vente A Distance
60 rue La Boétie - 75008 Paris - Tél. : 01 42 56 38 86 - www.fevad.com
FING, Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération, mobilise les différents acteurs pour imaginer
l'Internet du futur, www.fing.org
AFNET, Association francophone des utilisateurs du Net
Tél. 01 53 43 82 70 ou www.afnet.fr
Internet entrepreneurs club, club de réflexion regroupant des acteurs de la nouvelle économie
www.IE-club.com
IAB France, la communication interactive www.iabfrance.com
Agences médias, régie, annonceurs de l'internet
Observatoires, organismes d'enquêtes et d’informations sur Internet
ADIT, Agence pour la diffusion de l'information technologique, www.adit.fr
AFA, Association des fournisseurs d'accès, www.afa-france.com
Benchmark Group, http://www.benchmark.fr
Ernst and Young, www.ey.com
IDC France, cabinet d'études sur les nouvelles technologies, www.idc.fr
Observatoire multimédia de la Sofres, http://www.tns-sofres.com
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UFB Locabail, à retrouver sur http://www.bnpparibas-leasegroup.com/ : étude sur l'équipement des
entreprises
www.ebusinessgeneration.com
www.journaldunet.com
http://www.mediametrie.fr
http://www.acsel.asso.fr
www.atelier.fr, cellule de veille de BNP Parisbas
http://www.foruminternet.org/groupes_travail/lire.phtml?id=655 Observatoire permanent de la
cyberconsommation
Tableaux de bord de l'innovation, à retrouver sur le site du ministère de l'industrie
Tableaux de bord du commerce électronique, à retrouver sur le site du Minefi
www.planete-commerce.com, site dédié au commerce électronique français, de nombreux conseils
pour les internautes, par exemple, comment créer un site web marchand :
http://www.planete-commerce.com/guide2/webmarchand001.html
FORMATION
Lycées professionnels, universités et grandes écoles sont de plus en plus nombreux à proposer des
formations initiales spécialisées dans le commerce électronique. Il devient difficile de citer des écoles
plutôt que d'autres, tant la palette des cursus et formations est large à présent.
A signaler : le label "école de l'Internet" dédié à la formation aux technologies et aux applications de
l'Internet qui a été lancé en 2002 (décret 2002-586 du 26 avril 2002).
SALONS & MANIFESTATIONS
-
3ème convention du e-commerce Paris, 12 au 14 septembre 2006 www.e-business.info
www.Capital-it.com pour présenter son projet à des investisseurs
Net 200X, congrès de l'AFNET www.afnet.fr
www.vad-expo.com, salon de la vente à distance, Lille, octobre 2006
Fall internet world à New York, manifestation annuelle consacrée aux technologies Internet
www.fete-internet.fr, la fête de l'Internet, mars, annuel
www.interop.fr ou Networld, Paris, Key3Média,
Conférences organisées par la CCIP à retrouver sur http://www.cyber.ccip.fr/
www.leonardofinance.fr, forums et formations
Les manifestions dédiées à Internet sont très nombreuses. Retrouvez-les sur les sites des
associations professionnelles ou sur les sites spécialisés comme www.foiresalon.com ou
http://www.salons-online.com/ Ou sur : http://www.alliance-tics.com/ : les salons de l'informatique, du
multimédia et de la communication.
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7 - BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES ET ETUDES
-
Internet et les Français : le déclic ? étude Ipsos, janvier 2004 www.ipsos.fr
-
Les
acteurs
du
commerce
électronique,
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP999.pdf
-
Le commerce électronique : une demande en expansion, une offre qui s'adapte ; Insee première.
septembre 2005
-
Réussir sa start-up, …après la start-up mania, Maldoror Davier, éditions Dunod, 2001 et autres
ouvrages sur le commerce électronique et Internet à retrouver sur www.dunod.com
-
Ils ont réussi leur start-up ! La success story de Kelkoo, Village mondial Pearson 2005
-
Comment j’ai foiré ma start-up, Nicolas Riou, Editions d’Organisation, 2001
-
Le commerce électronique interentreprises, un enjeu majeur pour l'économie française rapport de
CopilotPartner pour le compte de la FEVAD disponible également sur le site www.industrie.gouv.fr
-
Le commerce électronique en France : bilan, stratégie des acteurs, attentes des consommateurs,
étude du Benchmarkgroup, à commander sur www.journaldunet.com
-
Ettighoffer Denis, e.Business Génération, les micros entreprises gagnent de l'argent sur Internet,
Village Mondial, 1999. ou www.ebusinessgeneration.com
-
Internet en France : acteurs et enjeux de la chaîne de services, Cesmo, mars 2002 à retrouver
sur www.01net.com
-
Les nouveaux marchands du Net : les clés du commerce électronique, Philipp Gerbert, Philippe
Kaas, Dirk Schneider, First éditions, 2000
-
Rapport de Jean Michel Yolin sur Internet et entreprise, mirage et opportunités, 2004,
http://www.ensmp.fr/~scherer/adminet/evariste/yolin/2004/
-
Nombreux ouvrages en langue anglaise…
INSEE
Première,
janvier
2005
Consulter la bibliographie du FEVAD sur leur site, www.fevad.com
Et acheter en ligne sur la librairie APCE, www.apce.com
REVUES ET ANNUAIRES
Revues
.Net Pro et .Net, deux magazines des éditions Future France, Tél. 01 41 27 38 38
http://www.futurenet.fr/
Internet professionnel, Le Nouvel hebdo www.01net.com, deux publications du groupe Test,
Tél. 01 44 25 34 01.
NetEconomie, magazine en ligne www.neteco.com
Le Nouvel hebdo www.01net.com, Groupe Test
i-e (Internet et entreprises) ou www.i-entreprise.com, le magazine du management par Internet
http://www.journaldunet.com/
www.benchmark.fr
www.ebusinessgeneration.com
www.planete-commerce.com
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www.ebusiness.info revue en ligne gratuite
Annuaires des entreprises
- Le Web marchand, www.webmarchand.com
- www.indexa.fr, annuaire des sites professionnels.
- www.leguide.com, 7 300 sites marchands répertoriés et comparés
Annuaires des prestataires
www.prestataires.com
www.benchmark.fr
http://www.annuaire-du-net.com
http://www.abc-netmarketing.com.
http://www.freelance.com
www.quelnet.com (Ile-de-France)
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INFORMATIONS PRATIQUES
Comment commander une fiche professionnelle ?
Par Internet
www.apce.com (commande ou vente directe par téléchargement)
Par VPC
La vente par correspondance se fait à partir de notre catalogue des
éditions que vous pouvez demander par fax, Internet ou par courrier
auprès de :
Librairie APCE - 14 rue Delambre - 75014 Paris
Comment vous tenir informé des dernières réactualisations et des nouveautés de l’Agence ?
(Une fiche est réactualisée tous les deux ans.)
ª
En consultant la liste des fiches (et leur date de réactualisation) sur le site Internet de l'APCE.
Vous trouverez également des informations pratiques pour créer ou reprendre une entreprise,
une base de données des aides à la création, des forums, un espace commercial, etc.
ª
En vous rendant à :
La Librairie APCE pour Entreprendre
14, rue Delambre - 75014 Paris
Métro : Vavin (ligne 4) ou Edgar Quinet (ligne 6)
Tél. : 01 42 18 58 80 – Fax 01 42 18 58 00
e.mail : [email protected]
Horaires : du lundi au vendredi : 10h-13h et 14h-17h
Une question ? Une remarque ?
Tél. 01 42 18 58 76 ou [email protected]
Consulter aussi la FAQ du site www.apce.com sur les fiches professionnelles
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