Piste Pédagogique
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Piste Pédagogique
P i s t e Pédagogique Pourquoi personne ne porte plus le caïman pour le mettre à l’eau ? Blaise Cendrars, Merlin Mise en réseau littéraire et culturelle DU MÊME AUTEUR DES CONTES ET FABLES SUR L’AFRIQUE Anthologie nègre suivi de Comment les Blancs sont d’anciens Noirs ? Denoël Pourquoi le moustique bourdonne à nos oreilles ?, Verna Aardema, Léo et Diane Dillon, Messidor la farandole Une fable drôle et malicieuse avec une structure répétitive, pour croiser des animaux de tous poils: moustique, iguane, python, lapin, corbeau, singe, hibou, lion, antilope. Contes pour enfants pas sages, Jacques Prévert, Gallimard Jeunesse Présente des petits contes sur les autruches, les antilopes, les dromadaires, les girafes et les lions… Pour rire mais aussi faire réfléchir à notre rapport aux animaux… POUR UN RÉSEAU THÉMATIQUE SUR L’AFRIQUE Rafara, conte populaire africain, illustré par Anne-Catherine De Boel, Pastel Grâce à son courage et à sa générosité envers une minuscule souris, la petite Rafara échappe aux griffes du monstre Trimobe… Des illustrations riches et permettant d’aborder le graphisme africain. Yakouba, Thierry Dedieu, Seuil Jeunesse Un plongeon dans l’univers des traditions africaines. C’est un grand jour dans ce petit village africain où vit le jeune héros. Il doit passer une épreuve pour devenir un homme, épreuve qu’il échouera volontairement pour épargner un lion. Des illustrations noir et blanc grand format, magnifiques ! Koulkoul et Molokoloch, Anne-Catherine De Boel, coll. « Lutin poche », L’École des loisirs Deux paresseux (les animaux !) se reposent dans un arbre, quand Koulkoul se fait dévorer par un python, qui se fait dévorer par un crocodile, qui lui-même se fait dévorer par un jaguar d’eau qui sera éventré par un chasseur pour que tout finisse bien ! Une histoire répétitive, qui permet d’aborder des animaux typiques de l’Afrique, surtout grâce aux illustrations réalistes. Sagesses et malices de Nasreddine, le fou qui était sage, Jihad Darwiche et David B, Albin Michel Pour connaître les tribulations comiques de ce « héros » bien connu d’Afrique du Nord. On n’oubliera pas les fables d’Ésope et celles de Jean de la Fontaine, bien entendu. À FAIRE ÉCOUTER Possible impossible, raconté par A. Patrix et B. Chèze, Naïve, pour entendre ce conte et deux autres de B. Cendrars L’Ombre du zèbre n’est pas rayée, de B. Cendrars, CD Audio, raconté par A. Patrix et A. Chavanon, Naïve Voir aussi la compagnie de théâtre Koutoufla company qui a déjà donné 400 représentations des Petits Contes nègres pour les enfants des Blancs (www.koutoufla.com). Interprétation et compréhension Thèmes abordés : l’ingratitude et la ruse L’histoire : un chasseur naïf manque se faire dévorer par un caïman et ses petits mais il sera épargné grâce à l’intelligence d’un petit lièvre. Ce conte africain, raconté par l’illustre Blaise Cendrars, reprend le motif mythique de l’arroseur arrosé : le caïman veut rouler dans la farine Bama le chasseur, mais un petit animal inoffensif fera échouer son plan et c’est le caïman qui sera dévoré. C’est drôle, tendre et sévère à la fois. Les points forts : l’écriture de Cendrars s’approche de la tradition orale inhérente aux contes traditionnels africains. Les illustrations de Merlin, sur des fonds ocres et bleus, aident à la compréhension. Par les décors réduits au minimum, le lecteur profite des expressions des personnages. Exploitation • Le conte peut facilement être théâtralisé. • Il donnera l’occasion de débats : qu’est-ce-que la reconnaissance ? (voir La Colombe et la fourmi de Jean de La Fontaine) ou encore : la force l’emporte-t-elle sur l’intelligence ? (à méditer : « Tel est pris qui croyait prendre », à rapprocher de la fable Le Lion et le rat de La Fontaine : « Patience et longueur de temps font plus que force et que rage »). • Les enfants peuvent écrire le passage où Bama, de retour chez lui, raconte sa mésaventure, et, pourquoi pas, illustrer le festin. • Changement de point de vue : imaginons que le petit lièvre soit présent dès le début de l’histoire, il raconte ce qu’il pense, de sa position d’observateur. • Rajouter un nouvel « épisode » : une amitié est née entre Bama et le lièvre, celui-ci connaît une situation dangereuse dont seule la force de l’homme pourra le sauver. Ainsi, on abordera la solidarité et la réciprocité. • Délocalisation du récit : et pourquoi cette histoire ne se passerait-elle pas dans une forêt française, par exemple ? Quels animaux choisir ? On pourra alors enregistrer le nouveau conte pour conserver la tradition orale de ce genre. • Après un travail sur les coutumes africaines, de nombreuses activités artistiques sont possibles : création d’un village typique, de bâtons de pluies, de masques, de tam-tam… • Et pourquoi ne pas faire venir un conteur ? Laëtitia Boucot, École du Terne à Wignehies (59)