LES THÉRAPIES ALTERNATIVES
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LES THÉRAPIES ALTERNATIVES
i r- LES THÉRAPIES ALTERNATIVES Travail présenté à Monsieur Luc Bordeleau Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre dans le cadre du bilan de la situation des personnes âgées en vue de l'élaboration du Programme régional d'organisation des services 1 I Par Serge Nault, M.D. Module de gérontologie Unité de santé publique Verdun WD 890 N385 1994 ; l ^ 11 janvier 1994 t * Costifriâ» Coâ.staMU #24$', betilev^ïG Couilnaou; buroou 500C. ! S&inNHuterl, Cteâbçç J5V Ôj« ) J 'i i! INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ WBLlQl't OU QUÉBEC rao^ût KXtMi:yr.*TioN MONTRÉAL LES THÉRAPIES ALTERNATIVES Travail présenté à Monsieur Luc Bordeleau Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre dans le cadre du bilan de la situation des personnes âgées en vue de l'élaboration du Programme régional d'organisation des services Par Serge Nault, M.D. Module de gérontologie Unité de santé publique Verdun 11 janvier 1994 ; j.litVtO Jiï-J 'V'f;< ' ' Y. H » >'\ •* '11 Wlfl/: ni\ f : J/vk i'l-lii; TABLE DES MATIÈRES Page INTRODUCTION 1 D'OÙ VIENT CE COURANT? 2 LA NOTION DE COMPLÉMENTARITÉ 3 DES CHIFFRES ÉTONNANTS 3 UN PORTRAIT DES UTILISATEURS 4 UN PORTRAIT DES PRATICIENS 6 LA COMPÉTENCE REMISE EN QUESTION 8 LA COMMISSION PARLEMENTAIRE SUR LES THÉRAPIES ALTERNATIVES 9 LES ENJEUX 11 ET LES PERSONNES ÂGÉES (EN GUISE DE CONCLUSION) 12 ANNEXE 1 13 BIBLIOGRAPHIE 17 1 INTRODUCTION La société québécoise est devant un état de fait: les thérapies alternatives sont là, elles existent. Ce qui frappe en tout premier lieu lorsqu'on s'intéresse et que l'on fouille ce sujet, c'est le foisonnement d'appellations différentes pour ce champ d'activité: on parle donc de thérapies alternatives, d'approches alternatives, de pratiques alternatives, de médecines douces, de médecines parallèles, de médecines complémentaires, de médecines différentes, de médecines naturelles, de nouvelle médecine, de médecine intégrale, de médecine globale et enfin de médecine holistique. Ce qui frappe encore plus, c'est l'innombrable quantité de disciplines, de dérivés et de termes employés pour les décrire, rencontrés au fil de nos lectures. En annexe 1, le lecteur trouvera une nomenclature, par ordre alphabétique, de l'ensemble des termes recensés au cours du présent travail. En général, on divise leur approche en trois types sous lesquels se regroupent l'ensemble de ces disciplines: il y a d'abord l'approche de type physique, qui s'intéresse aux éléments structuraux du corps humain et qui englobe le plus de thérapies et de praticiens (ex.: la chiropratique); vient ensuite l'approche de type biochimique, qui considère l'ensemble du métabolisme de l'organisme humain (ex.: l'homéopathie); enfin, l'approche de type psychosomatique, qui recherche l'équilibre du corps et de l'esprit (ex.: la psychothérapie). Dans le cadre de cet exposé, nous n'examinerons pas en quoi consiste chacune de ces thérapies. Il s'agit plutôt ici. de tenter de cerner la place qu'occupent ces thérapies dans notre société, le portrait des thérapeutes et des utilisateurs et les enjeux politiques et sociaux à entrevoir. 2 n'OÙ VIENT CE COURANT? La vogue que connaissent ces thérapies au Québec depuis vingt ou trente ans semble être semblable à celle qu'ont connue ces mêmes thérapies en France, en Angleterre, en Allemagne, en Belgique, en Australie, en Suisse et aux États-Unis. Diverses raisons sont évoquées quand on cherche à comprendre cette vogue. On parle d'abord d'une réaction à l'interventionnisme de la médecine conventionnelle et au grand usage que cette dernière fait de la technologie. On parle également du désir d'éviter la pharmacothérapie et ses effets indésirables et on parle aussi de la baisse du dialogue entre les médecins et leurs patients. Il semble également que cette vogue corresponde à un nouveau mouvement social animé par divers courants. Le premier, c'est l'accent de plus en plus marqué sur la liberté de choix de l'individu, sur son autonomie et sur sa responsabilité à l'égard de sa santé. En second lieu, le concept selon lequel le corps et l'esprit ne font qu'un et qu'ils sont en relation constante avec l'environnement physique, social et même cosmique. De nouvelles législations et réglementations dans le domaine de la santé ont engendré le morcellement des tâches et une certaine dépersonnalisation des soins. Le mode de rémunération actuel des médecins semble favoriser une plus grande productivité au détriment des échanges qu'attendent les patients. Pourtant l'éclatement de la famille, le stress de la vie moderne, l'isolement créé par la vie citadine continue de faire croître les besoins d'empathie et d'écoute. La présence en plus grand nombre dans les milieux de la santé de professionnels des sciences humaines a apporté de nouvelles valeurs et de nouveaux points de vue. 3 Toutes ces raisons semblent concourir au fait que les "nouvelles médecines" connaissent cette vogue sans précédant et qu'il en naît de nouvelles sans cesse. Certains affirment même que ce serait actuellement, le seul secteur économique en expansion. LA NOTION DE COMPLÉMENTARITÉ Les tenants de la "médecine traditionnelle" ne sont pas tous en farouche opposition face aux nouvelles médecines. On voit ces nouvelles disciplines comme pouvant être complémentaires à la médecine conventionnelle. De leur côté, les tenants des "nouvelles médecines" les voient plus comme des alternatives à la médecine traditionnelle, la notion de complémentarité pouvant être vue comme réductionniste et comme un jugement de valeur L'objectif du présent travail n'est certes pas de discuter les positions de diverses factions, mais il apparaît quand même important de simplement faire état de diverses opinions afin de mieux comprendre la situation actuelle de ces thérapies et les enjeux à venir. DES CHIFFRES ÉTONNANTS En 1988, un sondage effectué à la demande de la Commission d'enquête sur les services de santé et les services sociaux nous apprenait que 28% de la population consultait des praticiens de médecines douces. Plus tard, en 1991. un sondage Léger et Léger affirmait qu'à peine 12% des Québécois auraient déjà consommé de ces thérapies. En 1992, un autre sondage effectué par l'Office des professions du Quét affirmait cette fois, que 14% des adultes québécois.consulteraient dés thérapeutes ait- natifs. Les chiropraticiens et les acupuncteurs seraient les plus fréquemment consultés soit par 4,4% et 3,2% de la population respectivement. Viendraient ensuite l'homéopathie avec 2,8% et la massothérapie avec 1.9%. Toujours selon ce sondage, 55% des consultations aux thérapeutes alternatifs concerneraient des personnes atteintes de maladies chroniques et seraient motivées parce que ces personnes croient que la médecine traditionnelle n'a plus rien à leur offrir De plus, au moins un tiers de ces personnes n'auraient pas consulté de médecin avant d'avoir recours ai < thérapeutes alternatifs. De son côté, le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a lui aussi fait réaliser en 1992. un sondage sur le recours aux thérapies alternatives. Ce dernier concluait que 45% des Québécois ont déjà eu recours à une de ces approches. Sur une base annuelle, la proportion des utilisateurs serait de 22% de la population. Selon ce même sondage, 65% des personnes interrogées craindraient les charlatans qui parsèment ce champs d'activité et 58% estiment qu'il existe peu de moyens de s'assurer de la qualité de la formation des praticiens alternatifs. On remarque donc des disparités étonnantes dans les chiffres qui sont avancés concernant le recours aux thérapies alternatives. D'autres disparités sont tout aussi étonnantes: selon les sources, on évalue le nombre de praticiens de thérapies alternatives au Québec dé 3 000 à 7 000 et le nombre de thérapies différentes de 10 à 400! UN PORTRAIT DES UTILISATEURS En 1993, en Commission parlementaire, le président de la Corporation professionnelle des psychologues du Québec a fait ressortir à partir de l'analyse des différents sondages réalisés sur la question, ce qui serait le portrait type des usagers dès approches alternatives: 5 "Il s'agit en majorité, d'adultes âgés entre vingt et cinquante ans, majoritairement des femmes, des personnes instruites, de classe moyenne ou supérieure, et habituellement dont la santé physique est jugée assez bonne. Il ne s'agit pas véritablement de gens malades. Ce sont aussi des gens pour qui la spiritualité et la croissance personnelle semblent des valeurs importantes. Par ailleurs, ils sont plus critiques face à la médecine scientifique, bien que. pour eux, certaines interventions médicales soient acceptables, par exemple, le traitement par antibiotique. Ils s'opposent à l'usage des tranquillisants. Ce sont des personnes qui réagissent égalément à la déshumanisation de certains aspects de la pratique médicale, son côté technique, l'absence, dans bien des cas d'une véritable relation médecin-patient"33. Cette clientèle est donc en mal d'écoute et de soins personnalisés. De plus, "on remarque parmi cette clientèle un nombre important de baby boomers un peu désabusés du système médical. Cette clientèle croyait, lorsqu'elle était jeune, que la science progresserait plus rapidement, que l'on trouverait un remède au cancer, au sida. La science ne progresse pas assez rapidement à son goût. On retrouve également parmi ceux qui recourent à ces thérapies, une clientèle de personnes âgées, des personnes souffrant de cancer, de problèmes de dos, d'asthme, de rhumatisme"33. En Commission parlementaire, rAssociation de coopérative d'économie familiale du centre de Montréal (ACEF-Centre) citait des chiffres tirés d'une étude réalisée en 1990 par Info-croissance pour ie compte de l'Office des professions du Québec, concernant le secteur des cours de croissance personnelle. Cette étude révélait que "ces cours sont surtout fréquentés par des femmes (dans une proportion d'environ 60 p. 100 à 70 p. 100), par des personnes de toutes les générations et de toutes les catégories sociales et presqu'exclusivement par des Blancs, du moins en ce qui concerne les cours offerts en français"28. Selon un sondage effectué en France en 1985 par la maison de sondage SOFRES pour le compte de la revue "Médecines douces", "ce sont les adultes (25-64 ans) actifs et praticulièrement les femmes qui connaissent le mieux et utilisent le plus volontiers les 6 médecines nouvelles; les 65 ans et plus restent plus attachés à la médecine traditionnelle"10. Selon ce même sondage: "On a recours encore davantage aux médecines douces si on appartient à une classe aisée: cadres supérieurs, professionnels, industriels, gros commerçants. En fait, deux fois plus que si on est agriculteur ou ouvrier"10. Selon une recherche effectuée en 1987 pour le compte de la Commission d'enquête sur les services de santé et les services sociaux, portant sur "Les solutions qu'apportent les Québécois à leurs problèmes sociaux et sanitaires", le recours aux médecines douces serait différent selon les groupes linguistiques: 15% chez les francophones! 9% chez les anglophones et 5% chez les allophones. Aucune donnée québécoise concernant l'utilisation de ces thérapies par les personnes âgées n'a pu être retracée. À titre d'exemple, le chapitre II du Dossier "Personnes âgées" publié par le Programme de consultation d'experts dans le cadre de la Commission d'enquête sur les services de santé et les services sociaux en 1988, traite de "L'utilisation des services sociaux et des services de santé par les personnes âgées au Québec": par un mot n'y est dit sur les thérapies alternatives. Plus récemment, en 1991. un autre rapport d'un groupe d'experts sur les personnes aînées, "Vers un nouvel équilibre des âges" (Rapport Pelletier), ne traite aucunement du recours aux thérapies alternatives par les personnes âgées. UN PORTRAIT DES PRATICIENS Bien qu'on puisse affirmer qu'un grand nombre de praticiens de thérapies alternatives n'a pas reçu de formation dans un établissement reconnu par le Ministère de l'Éducation du Québec et que la majorité d'entre eux n'est pas membre d'une corporation professionnelle reconnue, il n'en reste pas moins que de nombreux professionnels "officiels" intégreraient déjà des thérapies alternatives dans leur pratique. 7 La Commission d'enquête sur les services de santé et les services sociaux soutient dans son rapport que: "Les médecines douces seraient pratiquées par environ 7 000 personnes, dont 4 800 appartiennent à des associations. Parmi ces 7 000 praticiens, 15% seraient des professionnels reconnus, notamment des médecins, des infirmières et des pharmaciens, qui offrent des services complémentaires à des services plus traditionnels; 85% seraient des praticiens non reconnus, spécialisés dans une ou plusieurs thérapies douces et exerçant en dehors du système officiel. La pratique de certains peut être considérée comme illégale parce qu'ils posent des actes qui peuvent être interprété comme un diagnostic médical alors qu'ils n'auraient pas la formation requise. Compte tenu de l'ambiguité créée par la situation dans laquelle évoluent ces praticiens, il est. difficile de définir cette main-d'oeuvre avec exactitude. Les femmes seraient majoritaires dans la plupart des domaines. Les praticiens reconnus ont une formation universitaire ou collégiale. D'autres producteurs, groupés en association, vont former euxmêmes leurs membres. Pour les autres, on ne sait pas. On ne connaît pas non plus les conditions d'exercice de la majorité de ces praticiens, le volume et la qualité des services offerts et les rétributions demandées. Leur incidence sur les services du réseau est 5 méconnue" . Ces données semblent toujours pertinentes car nous les retrouvons encore citées dans des écrits plus récents. Jusqu'à aujourd'hui, parmi les praticiens des thérapies alternatives, seuls les chiropraticiens sont constitués en corporation professionnelle reconnue par l'Office des professions en 1973. Quant aux acupuncteurs, ils, sont soumis au contrôle de la Corporation professionnelle des médecins du Québec et sont les seuls autres à pouvoir exercer leur activité en toute légalité moyennant certaines conditions. 8 LA COMPÉTENCE REMISE EN QUESTION Un des secteurs tes plus florissants à l'intérieur des thérapies alternatives, c'est celui des cours de croissance personnelle. En commission parlementaire, l'ACEF-Centre le qualifiait de "véritable marché où foisonnent près de 450 organismes différents, qui vont de la très petite entreprise à des entreprises multinationales"26. Des chiffres concernant ce florissant secteur d'activité, tirés d'une étude réalisée en novembre 1990 par Info-Croissance pour le compte de l'Office des professions du Québec, nous apparaissent être un exemple révélateur quant à la formation et la compétence des thérapeutes alternatifs. Cette étude, réalisée auprès, de 310 responsables d'organismes de croissance "révélait que 70 p. 100 d'entre eux détenaient leur formation d'un établissement québécois non reconnu par le Ministère de l'Éducation du Québec (MEQ)"28. Cette même étude "révélait aussi qu'à peine 7 p. 100 des responsables étaient membres d'une corporation professionnelle (principalement celle des psychologues) est que seulement 13 p. 100 disaient posséder une formation universitaire (sexologie, théologie, service social, etc.) obtenue au Québec ou à l'étranger. La situation est relativement similaire en ce qui concerne les animateurs: 86 p. 100 des 360 animateurs recensés avaient étudié dans une institution non reconnue par le MEQ (généralement un centre de croissance personnelle offrant une formation maison) et seulement 10 p. 100 étaient soit membres d'une corporation professionnelle, soit diplômés d'une université. Ces chiffres indiquent que les responsables et les animateurs de cours de croissance ont généralement peu. voire pas du tout, de connaissances en intervention psychologique et en animation de groupes"28. 9 LA COMMISSION PARLEMENTAIRE SUR LES THÉRAPIES ALTERNATIVES La société québécoise ne pouvant plus ignorer le phénomène des thérapies alternatives, il devenait impératif de tenir une commission parlementaire sur le sujet pour faire le point sur les débats, car l'existence de ce phénomène comporte des dimensions éthiques collectives, des dimensions juridiques, des dimensions financières et enfin des dimensions politiques. Les objectifs poursuivis par la Commission parlementaire sur les thérapies alter* natives qui s'est tenue au printemps 1993, étaient de trois ordres: 1. La reconnaissance professionnelle de certains thérapeutes et les mécanismes de cette reconnaissance. 2.. L'information et la protection du public. 3. La contribution du réseau de la santé et des services sociaux pour favoriser la liberté des choix thérapeutiques. Cette Commission a entendu des dizaines de mémoires dont certains ont confirmé des situations que nous soupçonnions déjà. Par exemple, l'Association des hôpitaux du Québec a reconnu que plusieurs centres hospitaliers et centres d'hébergement et de soins de longue durée ont déjà amorcé une certaine intégration ou, à tout le moins, tolère la pratique de certaines approches thérapeutiques dites alternatives à l'intérieur de leurs murs, et ce, dans plusieurs régions de la province. De son côté, la Fédération des CLSC du Québec affirme que certaines thérapies alternatives pourraient être offertes par des ressources professionnelles déjà en place dans les CLSC qui, dans certains cas, possèdent déjà la formation requise et, pour certains, intègrent déjà des thérapies alternatives dans leur pratique. 10 La Coalition-réseau alternatif de santé du Québec, qui constitue le plus grand regroupement de thérapeutes alternatifs de la province et le porte-parole le plus visible s'est montré favorable à la création d'un organisme parapluie qui régirait les thérapies alternatives, veillerait à recueillir et à fournir à la population toute l'information requise sur les thérapies et les thérapeutes, veillerait à soumettre tous les thérapeutes à des normes de déontologie et de conduite uniformes, veillerait à traiter les plaintes du public et veillerait enfin à astreindre les pratiques moins inoffensives à des normes de formation et de compétence. La Commission parlementaire aura permis de mettre en lumière certains faits concernant la situation actuelle de ce phénomène au Québec: La plupart des thérapeutes alternatifs exercent leur discipline dans l'illégalité et bien souvent dans la clandestinité; renseignement des thérapies alternatives s'effectue sans encadrement légal ou réglementaire et donc de façon non homogène; l'absence de normes et de réglementation d'encadrement fait que la compétence et la probité des thérapeutes alternatifs sont très inégales et que la population ne dispose d'aucune instance dotée de véritables pouvoirs à qui adresser des plaintes s'il y a lieu; l'absence de normes et de réglementation d'encadrement fait aussi en sorte que la population ne dispose pas d'information fiable et objective sur la nature de ces thérapies, sur leurs effets et leurs limites ainsi que sur les qualifications de leurs praticiens; la population doit débourser les frais encourus pour bénéficier des thérapies alternatives et ainsi donc, elles ne sont pas disponibles à tous et chacun. 11 Cette Commission, malgré la succession de dizaines de spécialistes et le dépôt de centaines de pages de mémoires, n'aura cependant pas permis de tracer-un portrait vraiment précis de ce champs d'activité. Elle aura toutefois permis de faire l'unanimité sur la nécessité d'informer et de protéger les usagers meus n'a pas réussi à faire consensus sur les moyens à prendre pour réaliser ces objectifs. Suite à la Commission parlementaire, il semble que l'avenue la plus probable dans laquelle devrait s'engager le Ministère de la santé et des services sociaux, sera la création V d'un groupe d'étude disposant d'un an pour recenser les données internationales sur certaines pratiques dites alternatives. Cette étude devrait par la suite déboucher sur la mise en place de projets-pilotes pour permettre à certaines thérapies d'établir leur crédibilité auprès du Ministère. LES ENJEUX La société québécoise devra, au cours des prochains mois et des prochaines années, poursuivre sa réflexion et ses débats sur la question afin de trouver la juste place des thérapies alternatives dans le patrimoine collectif. Trois grands principes sont en jeux: La liberté de choix; l'accessibilité universelle; la protection publique. Les principaux éléments à débattre sont: La reconnaissance des thérapies alternatives fondée sur une évaluation scientifique: 12 le contrôle de la formation des thérapeutes alternatifs; l'encadrement de la pratique des thérapies alternatives; le financement étatique. ET LES PERSONNES ÂGÉES (en guise de conclusion) Le mal de l'être et les affections chroniques apparaissent comme des créneaux privilégiés dans le champs couvert par les thérapies alternatives. Il va s'en dire que les personnes âgées pourraient très certainement bénéficier des retombées positives que nous souhaitons tirer du débat en cours. ANNEXE 1 TERMES RECENSÉS POUR NOMMER LES DIFFÉRENTES THÉRAPIES ALTERNATIVES OU DES DÉRIVÉS ACCUPRESSION ACCUPRESSURE ACUPUNCTURE ALGOTHÉRAPIE ALIMENTATION ANTHROPOSOPHIE ANTI-GYMNASTIQUE APPROCHES DE CENTREMENT APPROCHES ÉNERGÉTIQUES AROMATHÉRAPIE ART-THÉRAPIE AURICULOMÉDECINE AURICULOTHÉRAPIE AUTO-MASSAGE BALNÉOTHÉRAPIE BIO-ÉNERGIE BIO-FEEDBACK BIO-RYTHMES BIO-THÉRAPIE CATHARSIS CHAMPS MAGNÉTIQUES CHIROPRATIQUE CHORÉTHÉRAPIE CHROMOTHÉRAPIE CRÉNOTHÉRAPIE CROISSANCE PERSONNELLE DIGITOPUNCTURE DO-IN ETHIOPATHIE EUTONIE FANGOTHÉRAPIE FÂSCIATHÉRAPIE GESTALT-THÉRAPIE GRAPHOLOGIE HOLOTHÉRAPIE HOMÉOPATHIE HYDROTHÉRAPIE HYPNOSE HYPNOTHÉRAPIE INTÉGRATION POSTURALE IRI DO-DIAGNOSTIC IRIDOLOGIE IRRIGATION DU COLON KINÉSITHÉRAPIE MAGNÉTISME MASSAGE MASSOTHÉRAPIE MÉDECINE AYURVÉDIQUE MÉDECINE CHAMANIQUE MÉDECINE CHINOISE MÉDECINES MANUELLES MÉDITATION MÉSOTHÉRAPIE MÉTALLOTHÉRAPIE MÉZIÉRISME MOXIBUSTION MUSICOTHÉRAPIE NATUROPATHS NATUROTHÉRAPIE NEURALTHÉRAPIE OLIGOTHÉRAPIE ORGANOTHÉRAPIE ORTHOTHÉRAPIE OSTÉOPATHIE PALINGÉNÉSIE PENSÉE POSITIVE PHYTOTHÉRAPIE POLARITÉ PROGRAMMATION NEUROLINGUISTIQUE PSYCHOLOGIE HUMANISTE PSYCHOLOGIE TRANSPERSONNELLE PSYCHOSYNTHÈSE PSYCHOTHÉRAPIE PULSOLOGIE RADIESTHÉSIE REBIRTH/RENAISSANCE RÉFLEXOLOGIE REIKI RELATION D'AIDE RELAXATION RESPIRATION DOUCE ROLFING SAGES-FEMMES SCIENCES COSMIQUES SCIENTOLOGIE SEXOTHÉRAPIE SHIATSU SOPHROLOGIE SYMPATHICOTHÉRAPIE TAI CHI TAO TAROT PSYCHOLOGIQUE THÉRAPIE PAR LE JEÛNE THÉRAPIE PAR L'ÉVOCATION THÉRAPIE ORTHOMOLÉCULAIRE TOUCHER THÉRAPEUTIQUE TRAGER URINOTHÉRAPIE VERTÉBROTHÉRAPIE VISUALISATION VITAMINOTHÉRAPIE YOGA ZOOTHÉRAPIE 17 BIBLIOGRAPHIE 1- CANTIN, Hélène. diététique. Réflexions sur la philosophie des médecines douces et la Montréal, Corporation professionnelle des diététistes du Québec, Janvier 1986. 44 p. 2- Corporation professionnelle des médecins du Québec. Rapport du groupe de travail sur les médecines dites douces, Document d'information. Montréal, Septembre 1989. 32 p. 3- Dongeois. Michel. "L'AMQ demande une évaluation scientifique". L'actualité médicale. (31 mars 1993). Page 4. 4- Genest . Françoise. "Médecines douces. Le débat fait rage". Protégez-vous, (Septembre 1993). Pages 19-23. 5- Gouvernement du Québec. Rapport de la Commission d'enouête sur les services de santé et les services sociaux. Québec, Les Publications du Québec, 1988. Pages 293-295. 6- Gouvernement du Québec. Commission d'enquête sur les Services de santé et les services sociaux. Dossier thématique: La .main-d'oeuvre socio-sanitaire au Québec. Québec. 1987. Chapitre 4, pages 115-126. 7- Gouvernement du Québec. Commission d'enquête sur les Services de santé et les services sociaux. Les services de santé et les services sociaux. Problématiques et enjeux. Québec. Les publications du Québec, 1987. Pages 165-168. 18 8- Gouvernement du Québec. Commission d'enquête sur les Services de santé et les services sociaux, Recherche: Les solutions qu'apportent les Québécois à leurs problèmes sociaux et sanitaires. Québec, Les publications du Québec, 1987. Pages 78-79, 252-257, 272-273. 9- Gouvernement du Québec. Commission d'enquête sur les Services de santé et les services sociaux, Programme de consultation d'experts: Dossier "Personnes âgées". Québec. 1987, Chapitre II, pages 61-168. 10- Gouvernement du Québec. Ministère de la santé et des services sociaux. "Dossier La santé en douce". Santé-Société. 7: 4 (automne 1985). Pages 13-36. 11- Gouvernement du Québec. Ministère de la santé et des services sociaux. Orientations. Pour améliorer la santé et le bien-être au Québec. Québec, 1989. Pages 57-58. 12- Gouvernement du Québec, Ministère de la santé et des services sociaux. Une réforme axée sur le citoyen. Québec. 1990. Pages 23-27. 13- Gouvernement du Québec, Ministère de la santé et des services sociaux. Vers un nouvei équilibre des àaes. Rapport du groupe d'experts sur les personnes aînées. Québec. 1991. 99 p. 14- GUÉRIN. Daniel. "AHQ: il faut intégrer certaines thérapies alternatives au champs de pratique des corporations existantes". L'Actualité médicale, (31 mars 1993). Page 4. 15- GUÉRIN. Daniel. "Les CLSC et les thérapies alternatives: oui à l'intégration à la pratique professionnelle". L'Actualité médicale, (31 mars 1993). Page 4. 16- GUÉRIN. Daniel. "Lés médecins holistes proposent un moratoire de cinq ans". L'Actualité médicale. (31 mars 1993). Page 5. 19 17- GUÉRIN, Daniel.' "Le temps des choix". Santé-Société, (hiver 1987). Pages 3-5. 18- GUÉRIN, Daniel. "Thérapies alternatives: Marc-Yvan Côté honore une vieille promesse de Mme Lavoie-Roux". 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Cor- poration professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 25-26. 26- LAPOINTE. Danielle. "L'alternatif veuf négocier d'égal à égal". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Page 12. 20 27- LAPOINTE, Danielle. "La médecine holistique à la une". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec, XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 2425. 28- LAPOINTE, Danielle. "La psychothérapie prise à partie". Bulletin. Coroorartion professionnelle des médecins du Québec, XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 1719. 29- LAPOINTE, Danielle. "La vision alternative". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 10-11. 30- LAPOINTE, Danielle. "Pour un choix éclairé". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 7-8. 31- LAPOINTE, Danielle. "Pour une ouverture". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Page 27. 32- LAPOINTE. Danielle. "Quelle formation". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 13-16. 33- LAPOINTE. Danielle. "Une analyse ... psychologique". Bulletin, Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 2122. 34- LAPOINTE, Danielle. "Une ouverture". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 9-10. 35- LAPOINJE. Danielle. "Un processus de réflexion est amorcé". Bulletin. Corporation professionnelle des médecins du Québec. XXXIII: 4 (Septembre 1993). Pages 5-6. 21 36- LARAMËE, François. "Point de vue sur les médecines complémentaires". Le Médecin du Québec, (février 1986). Pages 64-77. 37- LAROUCHE, Glaire. Essai sur les médecines nouvelles et les thérapies alternatives. Québec, Conseil des affaires sociales et de famille, Septembre 1985. 34 p. 38- ZUMMER, Michel. "Les médecines parallèles en rhumatologie". Le clinicien, (août 1993). Pages 97-103. A 10,864