7ème rencontre du Réseau Psychologues CRA - CRA Rhone

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7ème rencontre du Réseau Psychologues CRA - CRA Rhone
7ème rencontre du Réseau Psychologues CRA
Jeudi 27 mai 2010
Présents :
Elsa Boucher, Martine Bretière, Annick Bejeannin, Céline Chave, Valérie Arnaud,
Joanna Houot, Virginie Houdayer, Isabelle Balivet, Bénédicte Hubert, Myriam
Clément, Noémie Fanget, Vanessa Bongiovanni, Pauline Bayard.
Myriam Clément et Martine Bretière nous font une présentation des Thérapies
d’Echange et de développement et nous visionnons la vidéo d’un petit garçon de 6
ans et demi pris en charge avec ces thérapies.
Ces thérapies ont été développées au CHU de Tours par l’équipe de J-L Adrien.
Elles sont basées sur une conception neurophysiologique de l’autisme qui se fonde
sur le principe que l’autisme engendre des anomalies dans le traitement des
informations sensorielles, des troubles dans le décodage perceptif et dans la
régulation des activités sensorielles, motrices et cognitives.
Elles présupposent que les anomalies du traitement sensoriel et les dysrégulations
seraient à l’origine de dysfonctionnements dans l’autisme (angoisses, intolérance au
changement,…).
Pour qui ? Les enfants très jeunes ou avec une communication très limitée
Quoi ? Permet d’installer les bases de l’interaction.
Comment ? En suivant les principes des jeux spontanés proposés en famille aux
jeunes enfants.
Les principales fonctions visées sont l’attention, la perception, l’association oculomanuelle, l’intention et l’imitation.
Une évaluation du niveau de l’enfant est préconisée pour fixer les objectifs tout
comme des évaluations en cours de prise en charge (BECS, Grille ECA : évaluation
des comportements autistiques et grille EFC : échelle fonctionnelle des
comportements).
Les conditions « idéales » pour le bon déroulement des séances :
- 20 minutes par jour, 4 séances par semaine ou tous les jours
- Un thérapeute et un observateur qui alternent leurs interventions pour la
généralisation.
- Séances filmées (au moins une fois par mois).
Principes des séances :
1. Tranquillité :
Tranquillité sensorielle : environnement simplifié, calme, sans distracteur. Les jeux
sont proposés successivement en fonction du niveau de l’enfant, de son
développement et de ses intérêts. Proposer 2 ou 3 activités favorisant le contact,
l’écoute et la complicité (ex : bulles, cubes, tambourins,…).
Alternance d’activités soutenues et de moments de détente.
2. Disponibilité du thérapeute :
L’adulte doit être détendu, disponible et dans une proximité affective.
Encouragement de toutes les manifestations d’attention de l’enfant (même les plus
discrètes). La source d’intérêt de l’enfant doit toujours être principalement l’adulte.
3. Réciprocité :
L’adulte doit favoriser les échanges et les imitations (vocalisations, mimes,
théâtralisations, simplifier et amplifier). On utilise les émergences communicatives
pour les inscrire dans des séquences réciproques.
Il est nécessaire de s’ajuster au plus près de l’enfant.
Caractéristiques générales :
Création de routines (pour favoriser les anticipations) avant l’introduction de
modifications.
Recherche d’un accordage affectif.
On se fixe de tous petits objectifs.
Les séances peuvent être étendues aux bains, aux repas,…
Quelques astuces :
- Avoir les objets en double (pour l’imitation)
- Guidance du geste de l’enfant
- Ne pas trop parler en séance
- Terminer toujours sur un moment positif
Intérêts :
Mobiliser l’équipe autour d’un projet commun.
Limites :
- Preuve d’efficacité limitée.
- Evolution différente selon la sévérité de l’autisme et les pathologies associées.
- Pas de modification du quotient de développement si celui-ci est inférieur à 50 mais
amélioration socio-émotionelle.
Il s’agit d’une approche non exhaustive qui doit être associée à d’autres prises en
charge.
Références sur l’efficacité des thérapies d’échanges et de développement : Lelord
(1995) et Adrien et al. (1999).
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