30ans et toujours florissante!

Transcription

30ans et toujours florissante!
InfoFIHOQ
30 ans
et toujours
Fédération
Interdisciplinaire
de l’Horticulture
Ornementale
du Québec
Édition 30 e anniversaire
florissante!
• Son histoire
• Son présent
• Son avenir
• Sa relève
Mot
du
président
Sommaire
Trente ans d’histoire…
et de réalisations
L a FIHOQ célèbre son trentième anniversaire! Trente ans, ça semble
âgé, mais quand on y pense, c’est jeune. L’horticulture ornementale est devenue une véritable industrie aux débuts des années
1970. À trente ans, on acquiert de la maturité et on commence
à cumuler expériences et réalisations importantes. Aujourd’hui,
avec ses trente ans d’existence, la FIHOQ assume plus que jamais
son leadership !
C’est donc avec beaucoup de fierté que nous vous présentons, dans les pages qui suivent, l’histoire de la FIHOQ et que
nous nous penchons sur le présent et sur l’avenir de notre industrie.
Vous découvrirez comment, à partir d’une graine semée en
1977 lors de sa fondation, sa structure a évolué, ses réalisations se sont faites, comment elle a été reconnue comme porteparole officielle par le gouvernement et comment elle a contribué à la création de nombreux organismes partenaires œuvrant
aujourd’hui au développement de notre industrie. Citons en
exemples, l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale (IQDHO), HortiCompétences, la Table filière de
l’horticulture ornementale et Les Fleurons du Québec.
Trente ans après, l’industrie possède une structure organisationnelle puissante et compétente pour l’accompagner dans son
développement. De plus, votre Fédération détient aujourd’hui
un imposant réseau de partenaires et nous continuons de travailler avec dynamisme pour l’étendre et le bonifier. En tant
que porte-parole officielle de l’industrie, et de concert avec ses
associations affiliées, votre FIHOQ rayonne aujourd’hui dans les
ministères provinciaux et fédéraux (agriculture, travail, emploi,
environnement, transport, développement économique, etc.)
et se rapproche du monde municipal. Elle travaille également
avec les associations et les organismes influents au Québec et
au Canada. D’ailleurs, après plusieurs années de discussion,
la FIHOQ a participé récemment à la création de l’Alliance canadienne de l’horticulture ornementale. Celle-ci, formée à parts
égales de représentants du Canadian Nursery and Landscape
Association, de Flowers Canada Growers et de votre Fédération, va permettre d’œuvrer sur des dossiers communs et de faire
valoir avec plus de force nos positions sur le plan fédéral.
Par ailleurs, la FIHOQ prend de plus en plus une tangente
« communication ». Elle s’affaire à se tailler une place importante
auprès des médias. Nous voulons faire connaître notre industrie
comme étant l’industrie verte. D’ailleurs, en avril dernier, le vent
a tourné. Les médias nous ont consacrés comme une industrie
qui passe au vert!
Une industrie de gens passionnants
et passionnés
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Une histoire palpitante
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Une industrie florissante
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Pour une industrie toujours florissante
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À l’écoute de ses clients
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À l’écoute de la relève
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Du côté des tendances
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À la lecture des prochaines pages, vous serez en mesure de
constater le dynamisme de votre FIHOQ et de vos associations.
Votre Fédération est en voie de réaliser son ambitieux plan stratégique et garde comme objectif les quatre grands enjeux ciblés.
Quelques-uns des projets en cours, et en lien avec ces enjeux,
vous sont d’ailleurs présentés.
À cela s’ajoute la volonté de travailler plus que jamais, via
la Table filière de l’horticulture ornementale et les Fleurons
du Québec, au développement de marché et à la commercialisation des produits québécois de l’horticulture ornementale.
C’est à ce titre que vous sont présentés quelques-uns des faits
saillants de l’étude sur le consommateur, réalisée cette année,
et des données sur l’évolution de notre société et son impact sur
notre industrie. Pour terminer, en guise de cadeau, nous vous
offrons la vision de quelques membres de notre relève. À lire
absolument!
En finissant, j’aimerais remercier tous ceux et celles, qui,
depuis 30 ans ont œuvré, dans les associations ou à la FIHOQ,
à la croissance de notre industrie. Si votre Fédération a aujourd’hui
le vent dans les voiles, c’est grâce à eux.
Joyeux anniversaire à la FIHOQ! Je nous souhaite à tous
et à toutes une Fédération qui continue d’être leader, rassembleuse et visionnaire.
Votre président,
Jean Grégoire
-2-
Mot de la
directrice
Une industrie de gens passionnants et passionnés
L’industrie de l’horticulture ornementale puise ses racines profondes dans le bien-être. Le jardinage est devenu un véritable phénomène de société et l’antistress par excellence. En plus d’avoir
de nombreux bienfaits sur la santé (physique et mentale), cette
activité contribue significativement à améliorer l’environnement.
Au quotidien, nous avons la chance de travailler dans un des plus
beaux secteurs qui existent! C’est également un secteur économique important et générateur d’emplois. Il est extrêmement
dynamique puisque, au cours des derniers 25 ans, il a connu une
croissance moyenne de 10 % par année. Très peu d’industries ont
eu de tels taux de croissance… sur une période aussi longue.
Un travail d’équipe
Cette progression ne s’est pas faite toute seule. Si, aujourd’hui,
nous servons annuellement près de deux millions de clients, c’est
grâce aux artisans et artisanes qui ont investi, se sont investis,
ont démontré de la volonté, ont eu du cœur à l’ouvrage, ont
été créatifs et ont appris. C’est aussi grâce à vos associations
et à votre Fédération qui ont œuvré à la défense et à la promotion de vos intérêts au fil des années. En ce 30e anniversaire de
la FIHOQ, on peut constater le chemin parcouru et s’en réjouir!
Des priorités
Par le mandat que vous lui avez donné, la FIHOQ a la responsabilité de cibler, de concert avec ses partenaires les associations, les grands enjeux de l’industrie. Dès 2003, nous avons
identifié l’environnement, la main-d’œuvre, la communication et
la promotion ainsi que la vie associative comme les quatre grands
enjeux pouvant ralentir le développement de notre industrie…
ou devenir des occasions d’affaires.
Nous avons réalisé de grands pas en trois ans. En 2003, alors
que, selon un sondage interne, 81 % des personnes œuvrant
dans notre industrie avaient répondu qu’elles ne se sentaient pas
touchées par l’environnement. Aujourd’hui, la presque totalité
(96 %) a indiqué qu’elle se sent concernée. Les entreprises introduisent même cette notion dans leurs opérations quotidiennes.
Collectivement, nous pouvons être fiers de l’évolution et de la
sensibilisation de l’industrie à cet égard.
Une industrie encore plus verte
Il nous reste, cependant, beaucoup à faire pour intégrer la notion
de développement durable dans nos entreprises. À la FIHOQ,
nous pensons qu’il est urgent de réévaluer l’ensemble des pratiques d’affaires et culturales dans nos entreprises.
Pour aider notre planète, notre industrie doit avoir un bilan
carbone neutre le plus tôt possible. L’environnement étant un
enjeu important, nous voulons, avec votre aide, celle des
associations et de nos partenaires, développer des guides
de bonnes pratiques sur l’eau, l’air, les matières résiduelles, etc.
Nous voulons aussi travailler sur les problèmes phytosanitaires
qu’entraînent les changements climatiques et la mondialisation
des marchés. Face à des restrictions possibles à l’exportation
et au commerce interprovincial, il faut réagir dès maintenant afin
de mettre en place les outils nécessaires.
Les générations montantes
De plus, il faut s’interroger dès aujourd’hui sur l’impact de
l’évolution démographique sur le marché futur. Les générations X et Y aiment-elles le jardinage ? Aiment-elles les plantes ?
Devrons-nous décorer et habiller les plantes différemment pour
les rendre attrayantes ? Le vieillissement de la population aura
aussi un impact négatif sur les ressources humaines. Il est donc
important de revoir nos façons de promouvoir notre industrie
auprès des jeunes, mais aussi de voir comment adapter les nouvelles technologies pour remédier au manque de main-d’œuvre.
Une invitation
C’est pourquoi je vous invite à venir réfléchir avec nous, à travers vos associations et à la FIHOQ, aux grands enjeux qui nous
attendent. L’ampleur de ceux-ci demande une réflexion collective. C’est ensemble que nous devons trouver des solutions afin
de permettre à notre industrie de continuer à prospérer. De plus,
c’est seulement collectivement que nous pourrons les mettre en
place. C’est aussi en coopérant qu’elles seront le plus efficaces.
Un souhait
Le souhait que je formule à l’industrie et à la FIHOQ pour
ses trente ans, c’est d’apprendre à conjuguer encore plus la force
de notre entrepreneuriat avec celle de votre Fédération et de vos
associations. Connaissant la créativité de notre industrie, je sais
que c’est possible.
Un gros merci
En finissant, j’aimerais remercier tous ceux et celles qui nous ont
appuyés pendant toutes ces années. C’est grâce à leur collaboration que nous avons pu soutenir le développement de notre
industrie… et de vos entreprises.
Pour les trente prochaines années, votre Fédération prend
l’engagement de continuer à orienter, représenter, défendre, promouvoir et dynamiser le développement de l’industrie dans une
perspective de développement durable… avec votre aide!
Joyeux anniversaire à vous tous et à la FIHOQ!
Votre directrice,
Luce Daigneault
-3-
Une histoire palpitante
Si, il y a 30 ans, bien peu de monde croyait à l’émergence d’une fédération
en horticulture ornementale au Québec, force est de constater aujourd’hui
que cette Fédération est un élément incontournable du développement
de notre industrie verte.
10 novembre 1977 – 9 h 30 – ITA de SaintHyacinthe. Six visionnaires sont assis dans
une salle de classe. Ils se nomment:
• Maurice Beauchamp, de l’Association
internationale d’arboriculture ornementale, région du Québec (SIAQ);
• Claude Desjardins, de l’Association
pour le contrôle des végétaux et insectes nuisibles du Québec;
• Gilles Domaine, de Fleurs Canada,
région du Québec;
• Georges Langevin, de l’Association
des surintendants de golf du Québec
(ASGQ);
• Ed Le Gresley, de l’Association des
marchands de semences du Québec;
• René Modugno, de l’Association
des paysagistes et pépiniéristes
du Québec, qu’on appelle aussi Association paysage Québec (APQ).
En quelques minutes, ils vont élire Claude Desjardins comme président
et mettre en place des statuts et règlements, ainsi qu’une nouvelle structure
administrative. L’Association des producteurs en serre ayant déjà donné son
assentiment au projet, la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale
du Québec (FIHOQ) est née.
Quelques mois plus tard, l’Association des producteurs d’arbres de Noël
du Québec se joindra à cette organisation.
Les sept associations affiliées regroupent
alors 1 200 membres.
Dans les années soixante-dix, plusieurs associations faisaient de nombreuses demandes au ministère de l’Agriculture du Québec (MAQ). Dans un souci
de cohésion, le ministre de l’Agriculture
avait annoncé, aux 9e Journées horticoles
de l’ITA de Saint-Hyacinthe, que dorénavant il ne discuterait qu’avec un seul intervenant. C’est pourquoi la Fédération a été
mise en place.
La FIHOQ, porte-parole
officielle de l’industrie
Les deux premières années de la
FIHOQ sont principalement marquées
par son adhésion à l’Association internationale des producteurs de l’horticulture
(AIPH) et par le lancement du Concours
villes, villages et campagnes fleuris.
L’année 1980 est une plaque tournante pour le développement de l’horticulture ornementale québécoise. Il y a,
bien sûr, les Floralies internationales de
Montréal où participeront de nombreuses
associations et entreprises. Il y a surtout
le fait que, lors du Sommet économique
sur l’horticulture tenu à Trois-Rivières,
le gouvernement reconnaît la Fédération
comme porte-parole officielle de l’industrie.
La même année, le siège social de la
FIHOQ déménage de Granby au Jardin Van
Den Hende de l’Université Laval. François
Bernatchez devient le premier directeur
général de la Fédération. En 1982, il sera
remplacé par Jean Tremblay.
Toujours en 1980, dans la foulée de
la création de la Commission de protec-4-
tion du territoire agricole du Québec, la
FIHOQ fait de nombreuses représentations pour défendre les intérêts de ses
membres dans ce dossier.
Les projets se multiplient,
c’est l’effervescence !
Entre 1984 et 1989, la FIHOQ connaît
une période d’effervescence et plusieurs
projets, qui vont être d’une grande importance, sont lancés.
En 1984 a lieu la première Exposition
commerciale de l’horticulture ornementale de la FIHOQ (aujourd’hui Expo FIHOQ).
Après 17 ans, l’exposition de produits
horticoles, en marge des conférences et
ateliers des Journées horticoles de l’ITA
de Saint-Hyacinthe, manque de place.
Il est donc décidé de la relocaliser. Les
premières années, les Journées horticoles,
créées par Daniel A. Séguin, sont jumelées à la nouvelle exposition. Aujourd’hui,
celles-ci sont organisées dans le cadre de
l’Expo FIHOQ.
En 1988, la FIHOQ inaugure le Téléphone Vert, avec le support financier du
MAPAQ. Ce service téléphonique permet à des milliers de consommateurs de
trouver des réponses à leurs questions de
jardinage. Il sera en vigueur pendant près
de dix ans.
En 1989, à l’initiative de la FIHOQ
et à la suite des consultations ayant mené
au Plan d’interventions intégrées en horticulture ornementale, l’Institut québécois
du développement de l’horticulture ornementale (IQDHO) est créé. Cet organisme a pour objectif d’aider les entreprises
à améliorer leur compétitivité.
Les années de restructuration
et de consolidation
En 1991, la FIHOQ participe à la création
du Conseil québécois de l’horticulture
(CQH). Des représentants des secteurs de
la production en serre, en pépinière et en
gazonnière y siègent.
L’année 1992 fut une année charnière pour l’industrie de l’horticulture
ornementale québécoise… et pour la
FIHOQ. Non sans un débat viril, lors de
son congrès de Sherbrooke, l’Association
paysage Québec décide de se restructurer, mettant fin ainsi à 44 ans d’existence.
Plusieurs sections de l’APQ deviennent
des associations.
La FIHOQ compte désormais treize associations:
•Association de la fleuristerie québécoise (AFQ);
•Association des architectes paysagistes du Québec (AAPQ);
•Association des jardineries du Québec
(AJQ);
• Association des paysagistes professionnels du Québec (APPQ);
•Association des producteurs de gazon
du Québec (APGQ);
•Association des responsables d’espaces verts municipaux du Québec
(AREVMQ);
•Association des services en horticulture ornementale du Québec (ASHOQ);
•Association des surintendants de golf
du Québec (ASGQ);
•Association des professionnels en irrigation du Québec (AIQ);
•Association québécoise des fournisseurs en horticulture (AQFH);
•Association québécoise des producteurs en pépinière (AQPP);
•Société internationale d’arboriculture
Québec (SIAQ);
•Syndicat des producteurs en serre du
Québec (SPSQ).
À la même époque, pour mieux
répondre aux besoins des associations,
la Fédération crée une nouvelle structure
organisationnelle.
En 1993, pour faire suite au Sommet
sur l’agriculture québécoise, est créée la
Table filière de l’horticulture ornementale du Québec. Des représentants de la
FIHOQ et des associations affiliées y siègent. La Fédération installe son siège social au Pavillon Envirotron de l’Université
Laval.
L’année suivante, Jacques Côté
devient directeur général de la FIHOQ.
dès lors de nombreux producteurs horticoles.
Cette année-là, le Conseil québécois de
l’horticulture crée l’Institut québécois
des ressources humaines en horticulture
(IQRHH). En 2005, à la suite des nombreuses représentations de la FIHOQ, cet
organisme obtient le statut de comité sectoriel de main-d’œuvre et devient alors
HortiCompétences.
Les années Floralies
De 1985 à 1991, la FIHOQ participe à plusieurs missions en Europe et ailleurs pour
représenter le Québec dans le cadre de
floralies internationales.
En 1995, la FIHOQ s’associe à la Ville
de Québec et au Centre de recherche en
horticulture ornementale de l’Université
Laval pour créer la Société des Floralies
internationales de Québec.
La même année, Horti-Plus, un programme d’adaptation pour les entreprises
horticoles, dont le budget est de 2,5 millions $ étalé sur trois ans, est mis sur pied
grâce au travail du CQH et de la FIHOQ.
Vers la fin de l’année, le premier Casino des fleurs permet d’amasser 100 000 $
au profit de Société des floralies internationales de Québec.
En 1996, le projet de Chambre
de coordination et développement, connu
sous le nom d’Inter-Fleurs, est abandonné.
Québec en fleurs 97, ou Floralies
internationales de Québec, attire 147 000
personnes. C’est un succès retentissant
qui vient célébrer le 20e anniversaire de la
FIHOQ.
Toujours en 1997, après de nombreuses représentations de la FIHOQ et du
CQH, le Compte de stabilisation du revenu net est rendu accessible au secteur de
l’horticulture ornementale, ce qui avantagera
-5-
À la fin des années quatre-vingt-dix,
le Concours villes, villages et campagnes
fleuris du Québec devient le Concours
Fleurir le Québec. En 2003, la FIHOQ et le
MAPAQ réévaluent ce concours, puis décident de créer Les Fleurons du Québec.
Les années pesticides
Au début des années 2000, la FIHOQ
dépose un mémoire sur les pesticides à
la Commission Cousineau. Cela fait près
de 30 ans que ce dossier divise l’industrie
de l’horticulture ornementale du Québec.
Les pro- et les anti-pesticides s’affrontent,
le ministère de l’Environnement tergiverse, les tribunaux s’en mêlent. C’est finalement à la Cour suprême de trancher.
Alléguant un conflit d’intérêts, l’Association des responsables d’espaces verts municipaux du Québec quitte la Fédération.
La FIHOQ compte alors 12 associations.
Les années 2001 et 2002 ont pour
objectif la qualité. Une Démarche qualité,
qui s’avérera un des projets les plus mobilisateurs de l’industrie, est engagée. Quatre recueils de normes sur l’horticulture
ornementale sont publiés et des sessions
d’information sont données. En collaboration avec l’IQDHO, une veille stratégique
et concurrentielle est mise en place.
Toujours en 2002, le Plan de développement stratégique (2002-2005) de la
Table filière de l’horticulture ornementale
est déposé. À la demande de la FIHOQ, le
Prix du ministre est créé dans le cadre du
Concours Fleurir le Québec.
En 2002, la deuxième édition des Floralies internationales de Québec – Québec
en fleurs 2002, attirera 90 000 personnes. C’est au cours de cet événement que
seront célébrés les 25 ans de la FIHOQ.
En 2003, le gouvernement du Québec adopte le Code de gestion des pesticides. La même année, Luce Daigneault devient directrice générale de la Fédération
et un déménagement se prépare vers le
cœur horticole du Québec. À partir de là,
l’histoire se conjugue au présent.
Une industrie florissante
L’industrie de l’horticulture ornementale québécoise est composée de trois
secteurs: la production, la commercialisation et les services. Les 5 000 entreprises qui concourent à son développement représentent aujourd’hui plus de
1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires.
C’est à partir des années soixante-dix que
l’on peut véritablement parler d’industrie
de l’horticulture ornementale. Depuis, cette
industrie n’a cessé de croître. Elle est surtout composée de petites et moyennes entreprises, dont plusieurs sont familiales.
En constante évolution
En 2004, la production horticole génère
près de 800 millions $ de chiffre d’affaires. À elle seule, la production ornementale représente plus de 239 millions $
(30 %). Elle se situe au premier rang des
productions horticoles, juste avant la production de légumes frais.
Les producteurs du Québec proposent une gamme diversifiée de végétaux
d’ornement : arbres, arbustes, conifères,
rosiers, grimpantes, vivaces, potées fleuries
annuelles, plantes vertes, fleurs coupées et
gazon en plaques.
La production en serre
Quant aux revenus, la production en
serre, représentée au sein de la FIHOQ
par le Syndicat des producteurs en serre
du Québec, est une importante production avec 156 millions $, soit 65 % des recettes. On y dénombre 572 entreprises.
Ce sous-secteur regroupe les producteurs
d’annuelles, de vivaces ou de toutes autres
productions sous abris. Il a connu des
changements technologiques importants,
la gestion par informatique ayant pris une
place de premier plan dans les opérations
journalières.
La production en pépinière
Le deuxième sous-secteur en importance économique est représenté par l’Association québécoise des producteurs en
pépinière. Avec 59,5 millions $ de chiffre d’affaires, cette production compte pour 25 %
des recettes. Au Québec, plus de 350 entreprises œuvrent dans ce domaine. Au cours
des trente dernières années, les techniques
de production ayant beaucoup évolué,
notamment avec l’apparition de la culture
en conteneurs, la production en pépinière
a connu des développements intéressants.
La production de gazon
Les 71 producteurs de gazon en plaques génèrent 23 millions $ de chiffre d’affaires, soit 10 % des ventes de secteur.
Cette production couvre la presque totalité
des besoins en gazon des Québécois, car
il existe peu d’importation de ce produit.
C’est l’Association des producteurs de
gazon du Québec qui regroupe les membres de ce sous-secteur.
Un secteur en croissance
On estime à plus de 1 000 les entreprises qui produisent en horticulture ornementale. Selon les dernières statistiques,
plus de 8 300 hectares étaient consacrés
à cette production. Il y avait 92 % des superficies vouées à la culture en champ,
2,5 % à la culture en serre et 5,5 % à la
culture en conteneurs.
C’est principalement dans la grande
région de Montréal qu’est concentrée la
production en horticulture ornementale
(63 % de toute la production horticole).
À elle seule, la Montérégie en abrite 33 %.
Entre 2000 et 2004, le secteur de la production ornementale a connu une progression moyenne annuelle de 12 %.
Importations et exportations
Au Québec, la balance des exportations de la production ornementale est
déficitaire. En 2004, le niveau des importations s’élevait à 55 millions $, alors que
celui des exportations n’atteignait que
-6-
25 millions $, soit un déficit commercial
de 30 millions $.
Il faut noter que les exportations se
sont accrues à un rythme de 16 % par
année entre 1998 et 2002 pour atteindre
27 millions $ en 2002. Au cours de cette
année record, le déficit commercial n’était
que de 15 millions $. La qualité des végétaux produits au Québec et la rusticité
représentent des avantages concurrentiels.
Une croissance fulgurante
Après la production, la commercialisation
est le deuxième secteur de l’horticulture
ornementale à s’être développée au Québec. Il regroupe près de 2 000 entreprises
dont le chiffre d’affaires est de près de
500 millions $.
Les fleuristes
Historiquement, le développement
de la commercialisation s’est fait par le
biais des fleuristes. Les 1 375 entreprises
qui composent ce sous-secteur, regroupé
au sein du Réseau de développement de
l’industrie florale, ont un chiffre d’affaires
global de 91 millions $. Elles ont eu, au
cours des années soixante, soixante-dix et
quatre-vingt, une grande influence sur la
commercialisation des produits horticoles.
Adaptés aux besoins
des clients
Reflet du développement de la société québécoise au cours des 30 dernières années,
c’est le secteur des services qui a connu la
plus importante croissance et qui se taille
aujourd’hui la part du lion. Avec plus de
1 800 entreprises, ce secteur génère des
revenus de plus de 645 millions $.
Les entrepreneurs
en aménagement paysager
On peut dire sans se tromper, que
c’est le sous-secteur d’activité qui a connu
la plus importante croissance. On dénombre aujourd’hui 1 100 entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires de plus de
375 millions $.
Les jardineries
C’est vers la fin des années soixante et le début des années soixante-dix
que les jardineries ont connu leur essor.
Une demande accrue pour les produits horticoles et le développement des plantes en
conteneurs ont permis la croissance de ce
sous-secteur réuni dans l’Association des
jardineries du Québec. Aujourd’hui, selon
les statistiques, 441 jardineries se partagent 376 millions $ du chiffre d’affaires.
Symbole du dynamisme de ce segment
de marché, on considère actuellement que
3 500 entreprises non spécialisées (quincailleries, centres de rénovation, magasins
à grande surface, etc.) commercialisent
des produits horticoles.
Les fournisseurs
de produits horticoles
C’est aussi un domaine qui a connu
une très forte expansion au cours des dernières années. On y compte aujourd’hui
plus de 150 entreprises spécialisées. Ses
membres sont regroupés dans l’Association québécoise des fournisseurs en horticulture. Le chiffre d’affaires des fournisseurs de produits horticoles n’est pas évalué, faute de données officielles.
Ses membres sont regroupés au sein
de l’Association des paysagistes professionnels du Québec. La mise en place d’un
programme de certification par l’APPQ
a permis d’augmenter la confiance des
consommateurs vis-à-vis de cette industrie.
Les architectes paysagistes
Bien que la création de l’École
d’architecture du paysage de l’Université
de Montréal ne date que de 1968, ce domaine a pris une grande importance. On
compte aujourd’hui 80 entreprises, et on
estime que ce domaine génère une activité
économique de l’ordre de 179 millions $.
Réunis au sein de l’Association des
architectes paysagistes du Québec, les
membres de cette profession sont actifs
dans de nombreux domaines (architecture
du paysage, environnement, etc.), au Québec, au Canada et sur le plan international.
Les services d’entretien
des espaces verts
Ces types de services ont connu une
croissance très rapide au cours des 30 dernières années. On compte aujourd’hui
300 entreprises pour un chiffre d’affaires
de 50 millions $. Elles sont regroupées
dans l’Association des services en horticulture ornementale du Québec. Au cœur
-7-
de la saga sur les pesticides, ces entreprises, qui ont connu des années mouvementées, ont su tirer leur épingle du jeu grâce
à leur capacité d’adaptation.
Les arboriculteurs
Les entreprises en arboriculture, rassemblées dans la Société internationale
d’arboriculture, Québec, sont au nombre
de 150. Leur chiffre d’affaires global atteint
les 35 millions $. Le développement de ces
entreprises s’est fait avec l’urbanisation.
Les professionnels de l’irrigation
Regroupé au sein de l’Association
Irrigation Québec, ce sous-secteur a connu
une croissance rapide et, aujourd’hui, plus
de 50 entreprises se partagent un chiffre d’affaires d’au-delà de 5 millions $.
Au cours des années à venir, avec l’enjeu
que représente l’eau, ce sous-secteur est
appelé à jouer un rôle de premier plan
dans le développement durable.
Les surintendants de golf
Grands utilisateurs de gazon et, depuis quelques années, véritables gestionnaires de l’aménagement paysager dans
les golfs, les surintendants, regroupés
dans l’Association des surintendants de
golf du Québec, jouent un rôle de plus en
plus important en horticulture ornementale. Prestataires de services pour l’industrie
du golf, on sait qu’ils sont près de 150. Il
est difficile d’évaluer leur impact économique en horticulture ornementale.
Une industrie qui poursuit
son ascension
Avec plus de 1,5 milliard $ de chiffre d’affaires, une main-d’œuvre évaluée
à plus de 40 000 personnes, un taux de
croissance moyen à la consommation de
10 % par année et un degré d’autosuffisance de la production bas, l’industrie de
l’horticulture ornementale du Québec a un
grand potentiel de développement.
Pour une industrie
toujours florissante
Pour faire face aux défis qui attendent les entreprises en horticulture
ornementale dans les années à venir, la FIHOQ a élaboré un plan stratégique quinquennal et mis en place des outils pour parvenir à ses objectifs.
L a FIHOQ ayant pour mission d’orienter, de
représenter, de défendre, de promouvoir
et de dynamiser l’industrie québécoise
de l’horticulture ornementale et d’en assurer sa croissance dans une perspective
de développement durable, plusieurs défis
se présentent à elle.
Les grands enjeux de l’avenir
Lors de son Congrès d’orientation 2003,
de concert avec les douze associations,
la FIHOQ a ciblé les enjeux majeurs pour
le développement de l’industrie. Quatre
comités stratégiques ont donc été créés.
Chaque comité a comme objectif
d’établir les orientations et les positions
de l’industrie sur le sujet qui le préoccupe.
Les membres du comité relèvent les problèmes et recherchent comment ils pourraient favoriser les occasions de développement. À partir de ces constats, ils élaborent des politiques, établissent les plans
d’action et voient à leur réalisation.
L’environnement
Nul n’en doute, l’industrie de l’horticulture ornementale est une des plus vertes qui soient. Les végétaux qu’elle produit, plante et entretient contribuent à
l’amélioration de la qualité de l’environnement. Cela ne veut pas dire que l’industrie doit pour autant laisser de côté les
enjeux environnementaux face à ses pratiques d’affaires et culturales actuelles. Un
de ses défis est, bien sûr, de traiter dans
une perspective de développement durable tous les enjeux reliés à son développement. La FIHOQ partage des objectifs
similaires à ceux du ministère du Développement durable, de l’Environnement et
des Parcs. Des priorités particulières sont
donc attribuées par la Fédération à tout ce
qui touche l’eau, l’air, les pesticides et les
matières résiduelles (recyclage).
L’environnement est aussi une formidable occasion d’affaires, notamment
dans la dynamique des changements climatiques. Une industrie qui plante des
végétaux qui concourent à réduire l’émission de CO2 dans l’atmosphère, une
industrie qui peut rapidement adapter ses
façons de faire pour réduire une grande
partie de ses émissions de gaz à effet de
serre, une industrie qui contribue au bienêtre physique et mental des citoyens, une
telle industrie ne peut que se développer.
La main-d’œuvre
Depuis le début des années quatrevingt-dix, la FIHOQ est engagée activement dans tous les dossiers reliés au développement des ressources humaines.
Le secteur de l’horticulture ornementale a
connu une très forte croissance, nécessitant un plus grand nombre de travailleurs
et requérant des compétences et des qualifications de plus en plus spécialisées. Les
défis en matière de gestion des ressources
humaines deviennent donc de plus en plus
exigeants et nécessitent des interventions
adaptées pour assurer le développement
et la compétitivité des entreprises.
L’engagement de la FIHOQ et de ses
membres pour la mise en œuvre de nombreuses initiatives en matière de maind’œuvre démontre bien le dynamisme et
la capacité à faire face collectivement aux
enjeux actuels et futurs du développement
des ressources humaines. L’obtention récente, par HortiCompétences, du statut
de comité sectoriel de main-d’œuvre per-8-
mettra d’ailleurs de soutenir davantage les
employeurs et les travailleurs du secteur.
La vie associative
Une des caractéristiques de l’industrie
de l’horticulture ornementale est l’individualisme de ses entreprises, caractère propre du monde entrepreneurial. Pourtant :
« L’union fait la force ». Dans un monde
de plus en plus complexe, en cas de problème, il est parfois difficile pour une entreprise de se débattre seule vis-à-vis des
gouvernements ou des groupes de pression. Par contre, en groupe, il est possible de faire changer les choses. Plusieurs
pépiniéristes et serriculteurs s’en sont rendu compte au cours de l’été 2006 lors de
la crise du nématode doré. N’eût été de
l’intervention musclée de la FIHOQ, les
conséquences auraient pu être beaucoup
plus graves.
La FIHOQ s’est fixée comme objectif
d’accroître le niveau d’engagement et de
participation de l’industrie dans les associations ainsi que dans les activités et projets collectifs, et de faire comprendre aux
entreprises l’enrichissement (humaine et
pécuniaire) de la vie associative engagée.
Sur les 5 000 entreprises qui composent
l’industrie de l’horticulture ornementale,
2 000 sont membres d’une association fédérée à la FIHOQ.
Les communications
et la promotion
De la radio au téléphone cellulaire,
en passant par la télévision et l’Internet,
chaque individu québécois reçoit chaque jour des milliers de données (parfois
contradictoires). Si l’industrie de l’horticulture ornementale québécoise veut
s’assurer que ce qui est dit sur elle, et sur
les professionnels qui y œuvrent, est véridique, elle doit être une actrice active
du monde des communications.
La FIHOQ est la référence en horticulture ornementale auprès des médias. De fait, elle joue un rôle de plus
en plus actif auprès de ceux-ci, créant
diverses occasions d’échange. La Fédération fait la promotion auprès de la presse (écrite et électronique), des décideurs
et des consommateurs, qu’il s’agit d’une
industrie verte. Elle fait également la promotion des nombreux bienfaits des plantes et du jardinage sur la santé, l’environnement et l’économie. C’est pourquoi,
en 2006, la FIHOQ a élaboré un ambitieux Plan général de communications et
de promotion, qu’elle incorpore dans ses
activités quotidiennes.
Le développement de marché est également au cœur des préoccupations de la
Fédération. C’est pourquoi, elle a pris sous
sa responsabilité les activités de la Table
filière de l’horticulture ornementale et est
également activement engagée dans Les
Fleurons du Québec.
Des enjeux plus spécifiques
Avec un budget annuel d’au-delà de
1,3 million $, une dizaine d’employés permanents et plus d’une centaine d’entreprises et de professionnels actifs sur les
divers comités, la FIHOQ, en plus de ses
enjeux stratégiques, doit répondre aux besoins de ses nombreuses clientèles.
C’est pourquoi elle a sous sa responsabilité directe 14 comités et qu’elle siège
à titre de membre associé sur sept comités
québécois, deux comité canadiens et un
comité sur le plan international. Elle agit à
titre de partenaire dans quatre organismes
québécois et deux canadiens.
Bref, à la FIHOQ on travaille sur de
nombreux dossiers.
On surveille les insectes
et les maladies
Avec l’ouverture des marchés, les enjeux phytosanitaires se font de plus en
plus présents. La FIHOQ est active dans
le dossier du nématode doré. Elle fait partie du comité de travail de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA)
et également du comité technique. Elle a
également mis sur pied un comité de travail composé d’une douzaine d’entreprises
du Québec. Ce comité est responsable de
la veille frontalière et prépare les recommandations émises à l’ACIA. De plus, il est
mandaté pour mettre en place une cellule
de crise.
La FIHOQ a également créé un comité
de travail sur les problèmes phytosanitaires
de l’heure et un autre sur l’homologation
des pesticides dont le mandat est d’effectuer des recommandations à l’Agence de
réglementation de la lutte antiparasitaire
(ARLA) lors de l’homologation de nouveaux produits.
Le comité de travail sur le Code de
gestion des pesticides travaille à la mise
en place et à l’amélioration de ce nouvel
outil pour toute l’industrie.
-9-
On facilite le recyclage
Avec la collaboration de 30 entreprises, en 2006, la Fédération a instauré
trois routes pilotes pour la valorisation des
matières résiduelles récupérables chez des
jardineries, pépinières, serres et entrepreneurs paysagistes. Les données obtenues
au cours de la première année permettront d’analyser la faisabilité de routes
de recyclage à l’échelle provinciale. Les
trois routes pilotes touchent les régions de
Montréal, de la Montérégie et de Québec.
Ce projet est financé grâce au programme
ÉcoAction d’Environnement Canada, des
entreprises participantes et de la FIHOQ.
Le MAPAQ et RECYC-QUÉBEC viennent également d’accorder une aide financière de 50 000 $ à la FIHOQ pour effectuer en 2007 une enquête sur les pratiques
et les modes de gestion des matières résiduelles recyclables de l’industrie de l’horticulture ornementale (plastiques, bois,
cartons, etc.). Les résultats permettront à
la FIHOQ d’orienter ses efforts pour soutenir ou améliorer le fonctionnement actuel ou rechercher des solutions adaptées
quant à l’offre reliée à la collecte sélective.
On se passionne
pour le gazon durable
Sous l’égide de l’Association des producteurs de gazon du Québec, un comité
de travail sur l’implantation et l’entretien
de la pelouse a pour responsabilité de
rédiger et de diffuser, après consultation
auprès de tous les acteurs de l’industrie,
un coffre à outils sur l’implantation et l’entretien de la pelouse dans une vision de
développement durable.
Un guide de bonnes pratiques de
même que des feuillets et des articles
techniques seront diffusés auprès de l’industrie, du grand public, des municipalités et des professionnels de la construction. Ce projet est financé par le MAPAQ,
la FIHOQ, l’APGQ et le travil de terrain des
entreprises participantes.
On se préoccupe de l’eau
Le 3e Forum sur l’environnement, organisé par la FIHOQ, portera sur une saine
gestion de l’eau. Son thème est : « L’OR
bleu… richesse inépuisable? ». Les associations seront appelées à transmettre à la
Fédération cinq actions concrètes qui serviront de base à l’élaboration de la politique de l’eau et d’un guide de bonnes pratiques sur l’eau.
On s’expose
La FIHOQ organise le plus important rendez-vous annuel de l’industrie de
l’horticulture ornementale, l’Expo FIHOQ.
Celle-ci attire plus 6 000 visiteurs. En
marge de cet événement incontournable
de l’industrie se déroulent une quinzaine
d’activités, telles des colloques, conférences de presse, déjeuners-causeries, etc., organisées par les associations et la FIHOQ.
On dialogue avec les villes
La FIHOQ est à la recherche de financement pour mettre sur pied un programme de liaison avec les municipalités, ce
qui permettrait à celles-ci d’avoir accès à
de l’information technique en provenance
des experts de l’industrie.
On défend les intérêts
de l’industrie
Reconnue comme la porte-parole officielle de l’industrie par les gouvernements,
la FIHOQ est très active dans la défense
des dossiers de l’industrie. Elle est à l’œuvre dans les dossiers reliés à l’exportation,
aux problèmes phytosanitaires (ex. nématode doré, scarabée japonais, etc.), aux
lois sur le travail, à la CSST, aux programmes d’aide et d’indemnisation aux entreprises, aux diverses réglementations à
l’étude par les gouvernements, etc.
On travaille sur la main-d’œuvre
Une des plus grandes réalisations de
la FIHOQ est sans contredit l’obtention
en 2005 de la reconnaissance sectorielle
de l’horticulture ornementale en matière
de main-d’œuvre auprès du gouvernement du Québec et de la Commission des
partenaires du marché du travail. Les nombreuses représentations ont permis d’obtenir le statut de comité sectoriel de maind’œuvre pour HortiCompétences.
Ainsi, les secteurs de la commercialisation et des services bénéficient désormais d’une aide financière récurrente
majeure pour la réalisation de projets et
d’activités reliés au plan d’action de l’industrie en matière de promotion, de qualification, de formation et de gestion de la
main-d’œuvre.
On développe la vie associative
La Fédération a mené une vaste activité de planification stratégique pour ses
associations. En 2007 et 2008 sera menée
la phase 2 de ce vaste projet. Grâce à la
coordination et la participation financière
de la FIHOQ et de Développement économique Canada, les associations pourront
alors paufiner leur plan d’action.
On se forme
L’offre de services de plusieurs associations est en réorganisation. La FIHOQ
parraine et soutient l’organisation de formations et d’activités offertes aux différents secteurs.
- 10 -
On communique entre nous
La Fédération publie pour les membres
de ses associations InfoFIHOQ, un bulletin
mensuel des plus dynamiques. On y traite
des divers dossiers de l’heure et des activités en cours, de nouvelles stratégiques
pour ses membres, des représentations
effectuées et des nouvelles d’intérêts de la
FIHOQ et des associations.
On cherche à bien connaître
les consommateurs
Consciente de l’importance de bien
connaître les besoins et les attentes des
consommateurs, une Étude sur la perception et les habitudes d’achat du consommateur québécois en horticulture ornementale a été réalisée pour la Table filière.
Les résultats, qui seront publiés dans les
mois à venir, permettront de définir les
orientations de marketing et de communication que l’industrie devrait adopter envers le grand public. Cette étude a été financée par le MAPAQ et la FIHOQ.
Une seconde Étude sur la démographie et les comportements des consommateurs par rapport à la pratique de l’horticulture ornementale est en cours. Celleci, réalisée en partenariat avec la Table
ronde canadienne de la chaîne de valeur
de l’horticulture, et financée par Agriculture Canada, viendra compléter les données obtenues par l’enquête précédente.
En fait, grâce à ces deux études,
il sera possible à l’ensemble des entreprises
des différents secteurs de mieux s’adapter
aux nouvelles réalités du marché, notamment à l’arrivée des générations X et Y.
On s’informe
sur le développement de marché
La FIHOQ a organisé, pour le compte
de la Table filière, un premier Colloque sur
le développement de marché et la commercialisation, qui fut un franc succès.
Des conférenciers de renom ont captivé
les participants. Une nouvelle édition aura
lieu en 2007.
On explore les bienfaits
de l’horticulture ornementale
Tous les jardiniers amateurs et toutes les horticultrices et horticulteurs vous
le diront: à pratiquer l’horticulture ornementale, on en ressent et on en retire
de grands bienfaits. Mais voilà, ceux-ci
n’avaient jamais été déterminés et quantifiés. C’est pourquoi, en partenariat avec
la Table filière canadienne de l’horticulture ornementale, une imposante revue de
littérature sur L’étude des bienfaits sur la
santé et l’environnement dérivé de la pratique de l’horticulture ornementale sera
réalisée. Les résultats de celle-ci seront
dévoilés au printemps 2007.
On veut un Québec
de plus en plus fleuri
Créés récemment par plusieurs intervenants du monde municipal et horticole,
dont la FIHOQ, Les Fleurons du Québec
reconnaissent les municipalités qui améliorent leur environnement par l’embellissement horticole des lieux publics. Après
une évaluation objective, chaque municipalité participante se voit attribuer de un
à cinq Fleurons. Ceux-ci peuvent alors être
affichés par les municipalités et apparaître
dans divers guides touristiques.
La participation aux Fleurons du Québec contribue à offrir aux municipalités des
retombées par rapport à des objectifs tant
sociaux et culturels qu’économiques et
environnementaux, le tout dans un contexte de développement durable.
Ce projet aura une grande influence
sur le développement de l’horticulture ornementale au Québec puisqu’il donnera
aux efforts d’embellissement des municipalités une grande visibilité. La FIHOQ est
la gestionnaire de la Corporation des Fleurons du Québec.
On reconnaît
les entreprises qui innovent
Avec une image totalement redessinée par la Fédération, le concours Prix du
ministre a connu une participation sans
précédent en 2006. Ce Prix vise à primer
un nouveau service ou produit horticole
innovateur, qui se démarque par sa qualité, son originalité, et son impact sur l’ensemble de l’industrie.
On célèbre la relève
Après 30 ans d’existence, la FIHOQ
considère qu’il est important d’honorer
et de récompenser les jeunes qui œuvrent
dans les domaines d’activités de ses associations affiliées. C’est pourquoi elle vient
de créer le Prix de la relève de la FIHOQ.
Ce concours s’adresse aux entrepreneurs, employés ou travailleurs autonomes âgés de moins de 35 ans. Il attribue
le Prix de la relève, dans trois catégories:
Photo: Association des paysagistes
professionnels du Québec
• le secteur de la production;
• le secteur de la commercialisation;
• le secteur des services.
Par la suite, parmi les trois gagnants,
le jury nomme un Grand prix de la relève
de la FIHOQ. Les candidats seront jugés
sur présentation d’un dossier exposant
un projet de développement qu’ils ont
mené dans l’entreprise ou pour l’organisme (association, municipalité, etc.) où ils
travaillent. Les gagnants recevront un diplôme et feront l’objet d’une campagne
de visibilité. De plus, ils obtiendront une
bourse.
À l’écoute de ses clients
Bien connaître les attentes et les besoins des consommateurs est essentiel
pour prendre les bonnes décisions d’affaires. À l’écoute des besoins de ses
clients, depuis plus de 30 ans, l’industrie de l’horticulture ornementale
a toujours su s’adapter et répondre à leurs besoins.
Pour soutenir les associations affiliées et
leurs membres, la FIHOQ a diffusé, cet
automne, les résultats de L’étude sur la
perception et les habitudes d’achat du
consommateur québécois en horticulture
ornementale, réalisée pour le compte de
la Table filière de l’horticulture ornementale et dont les résultats complets seront
disponibles en janvier 2007. Avec le soutien financier du MAPAQ, cette étude a
été réalisée par MARCON-DDM auprès de
724 ménages consommateurs au Québec.
Elle présente des données encourageantes
et porteuses d’avenir pour l’ensemble de
l’industrie de l’horticulture ornementale.
Des résultats porteurs de
projets et d’avenir
Grâce à cette étude, il a été possible de
dégager quelques données intéressantes :
• la terre, le compost, le paillis et les annuelles, suivis des vivaces sont les produits horticoles achetés par le plus
grand nombre de consommateurs de
produits et services horticoles;
• l’entretien de la pelouse est le service
horticole acheté par le plus grand
nombre de consommateurs de produits et services horticoles;
• une grande proportion (plus de 60 %
des consommateurs interrogés) choisissent leurs produits sur le lieu de
vente. L’impact de ce qui est offert en
magasin stimule grandement le
consommateur et est déterminant
dans la décision d’achat. Parmi ceux
qui planifient leurs achats (près de
40 %), près de la moitié s’y prend un
mois ou moins à l’avance. L’autre moitié s’y prépare entre un mois et un an
à l’avance;
• donc, pour la majorité, c’est sur le lieu
de vente qu’ils décident d’acheter tel
ou tel produit. De plus, près d’un
consommateur sondé sur cinq confirme que ses achats de plantes en
magasin se font uniquement de façon
impulsive;
• la force des médias fait toujours son
œuvre pour renseigner le consommateur. Les consommateurs sondés sont
plus nombreux à se renseigner par le
biais de revues spécialisées (42 %),
de parents et d’amis (28 %) et d’émissions de télévision spécialisées en horticulture (27,5 %);
• en magasin, les consommateurs recherchent des conseillers ou encore
l’étiquetage des produits pour obtenir
de l’information. Les clients apprécient
les renseignements obtenus des
conseillers et considèrent importante
l’information fournie sur les produits;
• plus des deux tiers des consommateurs
se disent prêts à payer un peu plus
pour un produit québécois, à qualité
égale. Ces données viennent confirmer l’importance de développer une
stratégie pour différencier les produits
horticoles du Québec de ceux de l’extérieur;
• les consommateurs sondés prévoient
une plus grande croissance des achats
dans les catégories suivantes de produits, pour les trois prochaines
années:
• plantes vivaces : + 29 %;
• terre, paillis et compost : + 21 %
• fleurs annuelles : + 20 %;
• éléments décoratifs : + 20 %;
• légumes et fines herbes : + 20 %;
• engrais : + 16 %;
- 12 -
• les consommateurs sondés prévoient
une plus grande croissance des achats
dans les catégories de services suivants pour les trois prochaines
années: fertilisation de la pelouse,
émondage et taille d’arbres, autres
traitements pour la pelouse, aménagement paysager et tonte de la pelouse;
• pour 89 % des ménages consommateurs, le jardinage représente un de
leurs loisirs et dans une même proportion, ces consommateurs signalent
que le jardinage occupe, ou pourrait
occuper dans un avenir rapproché,
une place encore plus importante dans
leurs loisirs;
• les consommateurs mentionnent, dans
des proportions intéressantes, que la
sensibilité à l’environnement est
meilleure qu’il y a deux ans (52 % des
ménages). Au total, 93 % des consommateurs en horticulture sont sensibles
à l’environnement.
De plus, rappelons qu’en même temps
que l’industrie québécoise de l’horticulture ornementale poursuit son développement, elle fait face à une concurrence de
plus en plus forte de la part de l’Ontario,
des États-Unis et d’autres pays, en plus de
devoir composer avec une démographie
en profonde mutation. Elle devra donc saisir les meilleures occasions pour encore
mieux répondre aux besoins des consommateurs tout en encourageant les activités
de loisir et d’embellissement.
Une clientèle
en profonde mutation
Appelée à organiser le premier colloque
sur le développement de marché, pour le
compte de la Table filière de l’horticulture
ornementale, la FIHOQ avait invité monsieur Jacques Nantel, professeur titulaire à
l’École des Hautes Études commerciales de
Montréal et directeur de la Chaire en commerce électronique RBC Groupe Financier,
à tracer le portrait des consommateurs de
l’avenir: la génération des XY.
Le Canada, et particulièrement le Québec, est une société à la population vieillissante. En effet, selon les statistiques,
vers 2026, les personnes de 0 à 24 ans
ne représenteront plus que neuf millions
de citoyens alors qu’ils en représentent
aujourd’hui 10 millions. À l’opposé, la cohorte des 65 ans et plus doublera passant
des quatre millions actuels à près de huit
millions. En 2030, au Québec, le nombre
de décès devrait dépasser le nombre des
naissances.
Cette situation devrait amener à une
réorganisation de l’industrie de l’horticulture ornementale québécoise.
Des changements
économiques déterminants
Un taux d’épargne qui a dramatiquement chuté au cours des dernières années,
passant de 7 % en 1996 à 0,4 % en 2004,
et un endettement qui est passé de 78,6 %
en 1992 à 124 % en 2005, auront sans
aucun doute un impact sur la consommation. L’endettement toujours plus grand,
notamment des générations XY, pourrait
avoir une influence sur l’argent disponible
des ménages.
Des comportements
et des styles de vie différents
Ce qu’indiquent aussi les statistiques
présentées par monsieur Nantel, c’est que
les X et Y (de 25 à 45 ans) ont tendance à
être moins enclins à acheter des produits
horticoles que ne l’étaient les boomers à
leur âge. L’industrie devra donc trouver les
moyens d’intéresser les XY au jardinage.
Les XY étant individualistes, il ne faut
pas s’attendre à des mouvements de masse.
Les XY étant sensibles à la personnalisation, ils seront à la recherche de produits
qui leur ressemblent. Cela signifie qu’il y
aura fragmentation de la demande.
Les XY recherchant le plaisir, le jardinage doit continuer de devenir de plus en
plus un loisir plaisant et facile.
Les XY mettant en avant leur qualité
de vie, le jardinage doit être relié à celleci. Il ne s’agit plus de créer un jardin, mais
plutôt un espace de vie, un lieu de détente, une pièce extérieure où il fait bon se
détendre seul ou entre amis.
Une industrie
qui devra s’adapter
Les données précédentes montrent bien que les attentes et les besoins
des consommateurs changent. Si, il y a
30 ans, ses besoins et ses attentes évoluaient lentement, il n’en est pas de même
aujourd’hui. La culture de l’information et
des communications dans laquelle nous
vivons influence les consommateurs. Ce
qu’il est important, c’est de vérifier périodiquement les modifications des habitudes d’achat.
Les XY étant des nomades, l’entretien
(type de construction et choix des plantes)
devra être simple et facile.
C’est dans cet esprit, et dans le but
de toujours mieux servir ses associations
affiliées, que toute l’équipe de la FIHOQ
a travaillé à l’élaboration de nouvelles
offres de service afin de leur permettre de
répondre aux attentes et aux besoins des
entreprises de l’industrie de l’horticulture
ornementale : formation, colloque, forum,
communication, promotion, etc.
Les XY étant préoccupés par l’environnement, leur espace de vie extérieur devra
s’entretenir de manière écologique et correspondre à leurs attentes environnementales (bonne utilisation de l’eau, purification de l’air, puits de carbone, etc.).
Le dynamisme et la créativité, qui ont
toujours caractérisé les entreprises de
l’horticulture ornementale depuis plus de
30 ans, permettront certes à l’industrie de
s’adapter rapidement aux besoins de ces
nouvelles générations.
À l’écoute de la relève
Les forces vives d’une société sont dans sa jeunesse. Il en va de même dans
toute industrie. C’est pourquoi nous avons demandé à cinq jeunes qui
œuvrent dans l’industrie de l’horticulture ornementale au Québec de nous
dire comment ils voyaient l’avenir de leur profession.
Dominic Angers
Il est responsable de la production et
des ressources humaines à la Pépinière
L’Avenir, près de Drummondville. Dominic
considère que le milieu des pépinières au
Québec est dans une phase de stabilisation
et de spécialisation. Il pense que c’est la
fin des années de très bonnes croissances.
Il se dit attristé par le fait que les hausses
de prix sont très limitées. Il dénonce même
le manque de solidarité sur ce sujet. Cela
a comme conséquences qu’il est difficile
d’augmenter les salaires des employés et
la rentabilité des entreprises.
Pour Dominic, l’un des deux principaux
enjeux pour l’industrie est l’environnement. La prise de position collective vis-àvis de ce dossier doit être sans équivoque.
Pour lui, toutes les étapes de la production
doivent être de plus en plus écologiques.
Il accueille avec enthousiasme le projet de
recyclage des matières résiduelles.
Le deuxième enjeu qui préoccupe
Dominic est le financement. Il se demande comment réorganiser l’entreprise si
la croissance décline. Pour lui, gérer un
ralentissement de la croissance de l’économie est un véritable défi.
Selon Dominic, les clients de demain,
qui auront encore plus de connaissances
qu’aujourd’hui, voudront un service de
bonne qualité, notamment chez les ainées.
Il note aussi qu’au cours des années passées, ce qui primait, c’était le plaisir de jardiner. Aujourd’hui, les gens veulent avant
tout profiter de leur jardin. C’est pourquoi Dominic a des doutes sur la manière dont les jeunes vont jardiner. En ce qui
le concerne, c’est encore une inconnue. Il
pense que les jeunes aiment l’horticulture,
mais, il a de la difficulté à établir jusqu’à
quel point. Ce qu’il sait, par exemple, c’est
qu’ils veulent tout, tout de suite et que ce
soit beau sans attendre.
patience. Il lui faut des réponses rapides,
simples et faciles à mettre en œuvre, un
service clé en main, une accessibilité instantanée à ce qu’il désire. La tendance est
plus à la décoration horticole qu’au jardinage. Le jardin devient un espace de vie,
un lieu de détente, réalisé en fonction des
enfants.
Christian Brunet
Karina Jasmin
Elle est responsable de l’achat de végétaux
à la Pépinière Jasmin à Saint-Laurent. Pour
sa part, Karina se dit préoccupée par l’influence qu’auront les changements climatiques sur l’industrie. Elle est inquiète et
se demande si les gens vont continuer à
jardiner. Elle souhaiterait avoir plus d’information sur ce sujet crucial afin de prendre les bonnes décisions, notamment en
ce qui a trait à la sélection des végétaux.
Elle espère aussi que, rapidement, plus
de données sur l’aménagement des toits
verts seront diffusées.
Karina considère que le principal enjeu
pour l’industrie est sa capacité à s’adapter
rapidement. Elle voit le client de demain
comme une personne très préoccupée par
l’environnement, mais peu encline à la
- 14 -
Il est directeur des opérations chez Hydralis dans la région de Québec et président
de l’Association Irrigation Québec. Pour
Christian, l’horticulture de demain reviendra à des approches plus environnementales. Les jardins reproduiront de plus en
plus la nature. Ils seront plus naturels et
moins horticoles. Ils abriteront moins de
variétés exotiques et plus de plantes indigènes. Les pelouses y seront moins présentes. Les paysagistes s’efforceront de reproduire les conditions environnementales
où les plantes poussent.
Christian se dit bien heureux de cette
tendance, car l’approche par écosystèmes
facilite la gestion de l’eau. Il ne suffit plus
de combler des manques pour des plantes
qui ont les mêmes besoins en eau. Il n’y a
alors pas de compromis. Il croit que l’on
parlera de plus en plus de «l’arrosage au
bon endroit au bon moment».
Christian voit aussi le jardin comme
une pièce de la maison, un espace détente, un lieu de vie où seront intégrés des
œuvres d’art… et des matériaux recyclés.
Il voit, comme principal enjeu pour
l’industrie, la stabilisation de la maind’œuvre. Il se demande comment gérer l’as-
pect saisonnier du métier avec les nouvelles
aspirations des générations montantes et
la capacité de leur offrir des conditions de
travail adéquates.
Pour lui, l’autre enjeu est l’environnement. Selon Christian, il faudra apprendre à mieux gérer l’utilisation des ressources et à éviter le forçage de plantes. De
plus, collectivement, nous devrons faire
valoir que notre industrie fait partie de la
solution environnementale sur les changements climatiques.
Christian pense que le client de
demain sera encore plus conscient de son
environnement et du fait qu’il appartient à
un environnement global. Ce client saura
aussi ce qu’il aime ou n’aime pas et sera
bien informé.
Patrick A. Edelmann
gueront en offrant des services d’entretien
de plus en plus sophistiqués.
Pour Patrick, le principal enjeu de l’industrie est de promouvoir encore et encore
la qualité. Pour lui, tous les enjeux seront
plus faciles à aborder si les entrepreneurs,
et leur main-d’œuvre, sont qualifiés. À ce
titre, la formation est primordiale. Selon ce
paysagiste, des employés qualifiés et bien
formés sont le fondement de la réussite.
Patrick déplore le fait que, pour la relève, il est parfois difficile d’être pris au
sérieux. Sortir de la masse des paysagistes, dont certains ne sont pas toujours très
professionnels, pour se forger une réputation présente tout un défi.
Du côté des entreprises, Patrick pense qu’il y aura de plus en plus de spécialisation. Certaines entreprises se cantonneront à la réalisation de constructions et
de plantation, alors que d’autres se distin-
Selon Patrick, le principal enjeu pour
l’industrie est celui de l’environnement.
Dans les jardineries, les préoccupations
environnementales doivent être ressenties par les clients dès leur entrée dans le
magasin. L’image verte doit être évidente. Dans les faits, il ne suffit pas de créer
un projet de récupération pour avoir cette
image. Il faut que chacun aille plus loin
et pense à long terme. Par exemple, en
réduisant la consommation électrique ou
en rendant plus performant le système
d’irrigation.
Côté client, Patrick trouve que de plus
en plus ils savent ce qu’ils veulent et ils
ont des goûts plus marqués. Dans ces
conditions, la qualité de la communication
avec les clients deviendra de plus en plus
importante. Il note aussi que les clients
veulent tout, tout de suite. Un nombre
grandissant d’entre eux demandent même
des projets clés en main.
Patrick Garneau
Il est entrepreneur paysagiste et entrepreneur
général chez Création de jardins Edelweiss
dans les Basses-Laurentides. Selon Patrick, les jardins de demain seront encore plus beaux et de meilleure qualité que
ceux d’aujourd’hui. Avant tout, les jardiniers devraient avoir comme but d’améliorer le bien-être des clients. De plus, les
types de jardin plus marqués (oriental,
champêtre, québécois, californien, etc.)
seront à la mode. Cela amènera une diversification de la demande.
Apprendre à créer des liens avec la clientèle est une excellente manière de la rendre fidèle.
Il est responsable des ventes des aménagements paysagers et responsable administratif chez Signé Garneau, à Victoriaville.
Patrick note que, aussi bien pour le commerce de détail que pour les entreprises
de service, les changements sont très rapides. C’est pourquoi il pense que dans
l’horticulture de demain, seuls les gens qui
innovent survivront. Pour lui, l’innovation
n’est pas un mot creux. Particulièrement
en aménagement paysager, elle doit être
synonyme de surpassement, de vraiment
nouveau, de différent, de jamais vu.
Du côté de la jardinerie, selon lui, il
faut impressionner le client dès qu’il passe devant le commerce pour l’inciter à y
entrer. Il faut continuer à l’émerveiller dès
qu’il met les pieds dans le magasin. Pour
Patrick, on ne peut pas prétendre aller
trop loin dans une relation avec un client.
- 15 -
Pour Patrick, en aménagement paysager, les préoccupations environnementales se traduisent par une bonne implantation des plantations et constructions et
par une optimisation des systèmes d’irrigation et d’éclairage.
Si le dossier de la main-d’œuvre est
aussi un enjeu important, pour Patrick,
parce que son entreprise s’est tournée vers
des employés de la «vieille génération»,
ce n’est pas un problème très criant.
Quand on demande à Patrick de
définir le client de demain, il abonde
dans le même sens que ses collègues.
Très exigeant à servir, ses attentes seront
élevées. Pour lui, ce qu’il demandera
avant tout c’est de l’honnêteté. Établir
ce lien de confiance n’est pas facile, mais
faisable. C’est la clé de la fidélisation de la
clientèle.
Du côté des tendances
Dans la vaste industrie de l’horticulture ornementale, on peut observer une panoplie de tendances. Parmi les plus frappantes actuellement, il y a la diversification des produits et services. Toutes les modes sont permises, tout est question
d’agencement! Toutefois, au Québec, d’ici quelques années, on prévoit un
retour à une consolidation et une simplification.
Voici quelques tendances d’ordre général.
Celles-ci sont tirées du document Tendances 2005 à 2010 en horticulture ornementale de l’IQDHO, préparé pour le compte
de la FIHOQ et des associations.
On observe comme tendance: •l’«outdoor living», qui consiste au prolongement de son chez-soi à l’extérieur dans le jardin. Celui-ci devient
une pièce additionnelle où l’on vit et
passe plus de temps. Les aménagements extérieurs (cuisines, bains tourbillons, etc.) sont très en vogue;
•l’aménagement des terrains et de
l’espace, qui respecte les concepts de
l’environnement durable;
•l’aménagement de toitures des édifices commerciaux et résidentiels;
•des clients qui rechercheront des végétaux :
– rustiques, qui ne demandent pas de
protection hivernale;
– résistants à des conditions climatiques
variées;
– ayant une bonne résistance aux ravageurs et aux maladies;
– qui créent de l’intérêt pendant toute
l’année;
• le prêt-à-planter et les solutions clés
en main.
Dans les services
On devrait assister à:
•une demande accrue pour les services
d’entretien complémentaire comme la
préparation et la fermeture des terrains, le ramassage des feuilles, la
taille et la fertilisation régulière des
végétaux, le suivi phytosanitaire;
•un intérêt croissant pour les aménagements en milieu urbain, soit les toitures, les petites cours urbaines et les
ruelles. Il y aura augmentation de
l’aménagement des surfaces verticales et de l’utilisation de contenants;
•une conscientisation chez le consommateur de l’importance d’utiliser efficacement l’eau;
•les technologies entourant la gestion
intelligente de l’eau, dont le recyclage, l’utilisation de la microirrigation, les minuteries reliées à une
station locale de météo et intégrées
au système d’irrigation, permettant
une meilleure gestion de l’eau, des
systèmes intelligents gérés via satellite et utilisant la technologie GPS.
Dans les commerces
On devrait voir des magasins :
•qui ressemblent de plus en plus à une
collection de boutiques spécialisées,
même pour les produits utilitaires
(terreau en sac, pots, etc.);
•qui offre un marchandisage de plus en
plus efficace et sophistiqué;
•où on crée une ambiance dès l’entrée.
Les éléments visuels attrayants, mais
aussi les odeurs et les sons sont mis
en évidence;
•qui sont des destinations et qui rendent l’expérience de magasinage
amusante et agréable. Animation, activités, etc., sont au programme.
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Photo: Association des paysagistes professionnels du Québec
Pour la production
On devrait voir émerger :
• des techniques permettant de réduire
l’utilisation de l’eau;
• l’utilisation extensive de l’informatique pour aider les gestionnaires à
prendre les bonnes décisions (contrôle
de l’environnement, irrigation et fertilisation, etc.);
• des applications plus efficaces des
principes de la lutte intégrée, facilitant
ainsi une diminution notable de l’utilisation des pesticides;
• différentes techniques permettant des
économies d’énergie (écran thermique, plancher chauffant, géothermie,
éolienne, etc.);
• une demande accrue des végétaux de
grande dimension;
• un intérêt accru pour les végétaux
commercialisés sous une marque de
commerce;
• une concentration de plus en plus
grand du pouvoir d’achat par de
grands acheteurs;
• des programmes de commercialisation
intégrés (étiquettes, catalogues, etc.).
Un dernier souhait
Forte de ses 30 ans d’histoire, la FIHOQ
est beaucoup mieux préparée pour faire
face aux enjeux de demain et assurer le
développement de notre industrie pour les
30 prochaines années. Souhaitons-nous
de fêter notre 60e anniversaire avec autant
de fierté qu’aujourd’hui.

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