Bilbao - Trametal
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MACHINES-OUTILS BIEMH 2002, Bilbao: exposition valant le déplacement ème Pour sa 22 édition, l’exposition internationale de la machine-outil espagnole BIEMH s’est tenue à Bilbao et a fait le plein d’exposants qui ont attiré un nombre de visiteurs tel qu’il était difficile de circuler dans les allées. L’offre espagnole ne manquait pas d’intérêt et divers constructeurs, de leur côté, ne manquaient pas non plus de présenter des nouveautés. par Eléonore ROBERT, Directeur, Rédacteur en Chef Ce ne sont pas moins de 1709 exposants dont 1114 en provenance de l’étranger qui ont posé leurs stands sur 42 382 mètres carrés, faisant le plein de cette ultime exposition dans les bâtiments pourtant largement rénovés situés dans la ville de Bilbao organisée par la Foire de Bilbao et l’Association Espagnole des fabricants de machines-outils AFM. En effet, pour 2004, l’exposition aura lieu dans un tout nouveau complexe ultra-moderne qui abritera toutes les manifestations internationales d’importance à Bilbao, le Centre des expositions de Barakaldo, qui permettra ainsi d’offrir, également, un meilleur service et plus de surface disponible, notamment pour les secteurs des outils, des composants, accessoires, CFAO et métrologie qui étaient, il faut bien le dire, un peu à l’étroit cette année dans les actuels locaux. mondial des pays producteurs et au neuvième des exportateurs, devant la France et la Grande-Bretagne… Ce secteur, sur la péninsule ibérique, connaît une croissance continue depuis huit ans avec un pic en 2001 d’une production atteignant 988,7 millions d’euros, soit une augmentation de 6 pour cent par rapport à l’année 2000. Les acteurs de l’AFM restent assez confiants pour cette année 2002 du fait que le premier trimestre a enregistré des signes positifs de reprise indiscutables. Certes, la situation aux Etats-Unis influence beaucoup celle du secteur de la machineoutil espagnole du fait que plus de 50 pour cent de la production est exportée outre-Atlantique. L’AFM sera, d’ailleurs, également Fig. 1 M. Alberto Ortuega, Directeur Général de l’Association espagnole des constructeurs de machines-outils AFM indique “qu’aujourd’hui, l’Espagne est au huitième rang mondial des pays producteurs de machines-outils et au neuvième rang en ce qui concerne les exportations”. Fig. 2 - Sur l’immense stand du groupe DANOBAT, on pouvait remarquer, entre autres développements, celui des tours verticaux, tels que le L’exposition de la BIEMH s’est déroulée dans une conjoncture économique internationale relativement incertaine. Les industriels espagnols, cependant, ont et continuent de faire preuve d’un certain optimisme car la situation économique sur la péninsule reste assez bien orientée et les investissements - bien qu’en diminution, par rapport à l’année dernière - restent de mise. TV-650/W, permettant l’usinage automatisé de jantes en aluminium. Le Directeur Général de l’Association espagnole des constructeurs de machines-outils AFM, M. Alberto Ortuega (fig. 1), soulignait d’ailleurs que “l’Espagne est au huitième rang TRAMETAL - Juin-Juillet 2002 - 35 MACHINES-OUTILSS Fig. 3 - LEALDE, société du groupe Danobat, présentait une série de tours pour des distances entre pointes pouvant aller jusqu’à plus de 3000 mm. Fig. 4 - Le constructeur GURUTZPE présentait sa nouvelle génération de tours de grandes dimensions pour les travaux lourds, bénéficiant des derniers apports de la technologie appliquées aux guidages. 36 de tournage de 540 ou 700 mm suivant le modèles et de passage sur le banc 640 ou 1100 mm. La chasse aux temps morts a présidé à la conception de ces machines, par exemple autorisant l’usinage de jantes en aluminium en un seul montage. présente à l’exposition de la machine-outil IMTS de Chicago, en septembre prochain, durant laquelle il sera intéressant d’effectuer un nouveau point de la situation dans le secteur.” Il n’en reste pas moins que la BIEMH a été l’occasion pour les constructeurs espagnols de montrer, une fois de plus, leur avancée technologique et leurs capacités d’adaptation. TRAMETAL s’est rendu sur place et peut témoigner de l’affluence considérable qu’a enregistrée la manifestation avec pas moins de 52936 visiteurs, soit une croissance de plus de seize pour cent par rapport à l’édition précédente. Certes, le grincheux pourrait objecter que quantité n’est pas forcément synonyme de qualité mais, selon l’enquête menée à chaud, il semble que les deux allaient de conserve. Il est vrai que l’offre de la machine-outil espagnole figure parmi celle faisant preuve à la fois d’innovation et d’avancée technologique. En fait, pour qui n’avait pu se rendre à l’EMO de Hanovre en septembre dernier, la BIEMH en était la réplique, à une échelle moindre bien évidemment. En tournage, les constructeurs espagnols offrent un vaste choix Ainsi, dans le domaine du tournage, le groupe MONDRAGON avec les constructeurs DANOBAT et LEALDE présentait, notamment chez Danobat, des tours verticaux quatre axes tels que le TV-650/W4 (fig. 2) et la version pour des dimensions inférieures, le TV-400, permettant l’usinage entièrement automatisé de pièces et offrant une capacité de diamètre - Juin-Juillet 2002 - TRAMETAL Le constructeur est à même d’étudier et de présenter la meilleure solution de production en faisant appel à l’une ou l’autre des machines de la gamme qui peut travailler en deux ou quatre axes avec une grande variété de solutions de chargement/déchargement automatique de pièces et l’intégration d’autres opérations d’usinage si cela est nécessaire. Ces machines bénéficient également d’une étude de structure approfondie, tant sur le plan dynamique que thermique. Le tour peut être équipé d’une tourelle à six, huit ou douze positions, tous types d’attachements porte-outils pouvant être prévus. Avec le centre de tournage TCN-12 (fig. 3), LEALDE présentait une machine admettant 720 mm au-dessus du banc et offrant une distance entre pointes de 1050/1800/2800/ 3300 mm avec des courses longitudinales du chariot de 775/1525/2500 ou 3000 mm et une course transversale de 300 mm. Cette machine offre un diamètre d’usinage de 430 (500) mm et une capacité en barre de 62/100 ou 200 mm. Le nez de broche peut être de A8, A11, voire A15, la puissance du moteur principal étant de 30/37 ou 37/45 kW. Cette machine présente des configurations permettant à l’utilisateur de répondre à ses besoins d’usinage nécessitant rigidité alliée à une grande souplesse d’utilisation. Ces tours se déclinent également en modèles TCN-10 et TCN-11, de moindres capacités. On citera également le modèle A-1000/2 du constructeur GURUTZPE (fig. 4), conçu pour des usinages lourds, offrant une hauteur de pointes au-dessus du banc de 600/700 ou 750 mm avec une distance entre pointes de 1 à 10 mètres, le diamètre maximal usinable audessus du chariot étant de 850-1050 ou 1150 mm et au-dessus du banc de 1200-1400 ou 1500 mm. Bien entendu, l’offre espagnole ne se limitait pas à ces constructeurs. On ne peut omettre de citer, en effet, au moins les noms de BOST pour des modèles de grandes à très grandes dimensions, constructeur dont l’activité est également tournée vers la reconstruction de machines, tant en aléseuses-fraiseuses qu’en tours. GORATU et DANOBAT présentaient des tours horizontaux, MUPEM, des tours automatiques monobroches et multibroches. Or, il ne s’agit là que des principaux constructeurs espagnols ayant, également, une politique dynamique d’exportation. MACHINES-OUTILSS Solutions espagnoles pour les pièces prismatiques Le fraisage était également très bien représenté par des constructeurs espagnols qui sont plusieurs à mettre en avant des solutions permettant l’usinage de pièces de grandes dimensions, parmi lesquels on retiendra les présentations faites par NICOLAS CORREA avec le modèle Rapid30 (fig. 5), machine cinq axes permettant le travail à grande vitesse et nécessitant une grande précision. Ce modèle de type à portique offre des dimensions usinables de 3000 x 2350 x 1200/1800 mm, une broche orientable en continu ou indexable montant à 18000 t/mn et des vitesses d’accélération allant jusqu’à 3 m/s². Cette machine est particulièrement conçue pour réaliser des moules et matrices ou des pièces pour l’industrie aéronautique. Toujours chez le même constructeur étaient présentés, sur son stand de 500 mètres carrés les modèles CF-17D, FP30, Euro2000 et CF-25, nouveau modèle déjà présenté à l’EMO de Hanovre et qui bénéficiait d’une nouvelle tête universelle puissante et robuste montant à 6000 t/mn et un système différentiel à couronne à denture Hirth garantissant une résolution angulaire de 0,1 degré. Toujours dans le secteur des solutions proposées pour les travaux d’usinage en fraisage/alésage, on doit retenir le stand du constructeur JUARISTI avec, notamment, son modèle TS1 (fig. 6), l’un des plus petits de la série qui offre des courses X, Y et Z, de 2000/ 3000 x 1200/1600 x 600 mm. Sa broche, commandée par un moteur d’une puissance de 22/37 kW, monte à 2500/3000 t/mn. Cette machine peut être équipée d’une tête universelle automatique permettant la réalisation de tous types d’opérations d’alésage-fraisage sur une pièce en un seul montage. TRAMETAL Fig. 5 - Les aléseusesfraiseuses du constructeur NICOLAS CORREA étaient mises en valeur avec le modèle Rapid30, cinq axes, pour travail à grande vitesse. - Juin-Juillet 2002 - 37 MACHINES-OUTILS Fig. 6 - JUARISTI présentait ses solutions d’usinage avec une gamme d’aléseusesfraiseuses offrant de nouvelles possibilités par rapport aux modèles précédents, avec notamment, une table rotative. Fig. 7 (haut, à droite) - Ce centre de fraisage à montant mobile de conception et de construction SORALUCE fait partie de la série SV. Un autre constructeur de renom, SORALUCE, présentait une nouvelle machine de la série SV (fig. 7), centre de fraisage à montant mobile offrant une course longitudinale X de 7000 mm, verticale Y de 2000 mm et transversale Z de 1200 mm, les déplacements rapides sur ces axes atteignant 25 m/mn et l’accélération étant de 1,5 m/s². La surface de la table est de 8000 x 1100 mm. La broche au cône ISO50 tourne de 20 à 4000 t/mn et délivre une puissance de 27 kW. Un système de compensation thermique avec extraction de chaleur de l’ensemble bélier-tête en trois dimensions équipe cette machine lorsqu’elle est nantie de la commande numérique Heidenhain TNC.426/430. Le centre de fraisage à table mobile TA-20 Automatic (fig. 8) faisait l’objet d’une présentation remarquée, offrant des courses longitudinale X de 2000 mm, verticale Y de 800 mm et transversale Z de 800 mm, ainsi qu’une surface de table de 2000 x 800 mm. La commande numérique est de type Heidenhain TNC-410-M avec écran plat TFT. Une compensation thermique de l’ensemble béliertête en trois dimensions est prévue. La tête universelle automatique délivre une puissance de 22 kW, 420 Nm de couple et tourne à Fig. 8 - Toujours chez Soraluce, le centre de fraisage à table mobile TA-20 Automatic attirait de nombreux visiteurs. 38 - Juin-Juillet 2002 - TRAMETAL 3000 t/mn. Un codeur supplémentaire sur l’arbre du bélier est monté pour l’orientation broche et le taraudage rigide. Un magasin de vingt outils complète l’équipement. Chez ANAYAK, constructeur installé depuis plus de quarante ans et dont la production est exportée à plus de 75 pour cent, le choix était important et l’on retiendra, à titre d’exemple, le modèle VH-plusMG (fig. 9), décliné en deux versions 2000 et 3000 et dont la table offre une surface de 1600 x 1250 mm. Les courses sur les trois axes X, Y et Z sont, respectivement, de 2000/3000 x 1200/1500 x 1000/ 2000 mm et la broche au cône ISO50 monte à 3000/4000 t/mn selon le modèle en disposant d’une puissance de 22/35 kW. En ce qui concerne les centres d’usinage à broche verticale, là aussi les espagnols figurent parmi les constructeurs dont l’offre se situe dans le peloton de tête sur le marché. Ainsi en est-il de KONDIA qui fêtait, également, son cinquantième anniversaire et présentait un nouveau modèle pour usinage à grande vitesse de haute précision P60-V2 (fig. 10) qui a, par ailleurs, reçu le premier prix du design industriel à la BIEMH. Cette machine a été con- Fig. 9 - Chez ANAYAK, l’accent était mis sur ce type de fraiseuse à banc fixe avec table rotative permettant l’usinage d’une pièce sur toutes ses faces. MACHINES-OUTILS Fig. 10 - La toute nouvelle présentation chez KONDIA, couronnée par le prix du Design de la BIEMH, est un centre d’usinage à broche verticale pour l’usinage à grande vitesse et de haute précision. Ce constructeur fêtait à cette occasion, aussi, son cinquantième anniversaire. çue afin d’apporter le maximum de solutions efficaces en ce qui concerne la qualité et la précision nécessaires à la production de moules et de matrices dans des matériaux difficiles à usiner. Il s’agit d’une machine de type portique offrant des courses X, Y et Z, respectivement, de 600 x 400 x 350 mm, un système de stabilisation thermique de toute la structure, des guidages combinés, un système de préchargement variable. La précision de positionnement atteint 5 µm et la répétabilité 3 µm selon la norme ISO 230-2. Les déplacements rapi- des sur les trois axes sont de 24 m/mn et la broche au cône HSK-63, montant à 20000 t/ mn, dispose d’une puissance de 15/18,5 kW. Le magasin à changeur automatique d’outils comporte vingt postes pouvant être portés à quarante ou cinquante. Il est disposé en dehors de la zone de travail afin que les outils et leur porte-outil ne puissent être affectés par les liquides de refroidissement, poussières ou copeaux. Avec cette machine, c’est toute une nouvelle ère qui se développe chez ce constructeur qui présentait, en outre, un modèle TRAMETAL Fig. 11 - Chez IBARMIA, une première mondiale était présentée au travers du centre d’usinage ZV25/U600 à table rotative et inclinable intégrée qui permet l’usinage en cinq axes - Juin-Juillet 2002 - 39 MACHINES-OUTILS Fig. 12 - AMCOSACEM présentait, pour la première fois, la mise en œuvre du module Hexacem 750 développé par la société française CMW, permettant d’entrer dans l’usinage à grande vitesse en cinq axes sur une machine classique sans modification. Fig. 13 (en bas) Le constructeur espagnol de machines d’électroérosion ONA fêtait son cinquantième anniversaire et, pour la BIEMH, il a reçu le prix du design pour ses machines d’enfonçage HS700 et à fil K-350. Ce modèle H700 bénéficie de nombreux développements logiciels. Fig. 14 (ci contre) Cette machine à fil sortie chez ONA est la plus petite de la série K. Elle bénéficie d’une nouvelle commande CNC avec Système Expert d’Erosion et système de programmation automatique. 40 désigné Maxim dont la broche au cône HSKA63 monte à 24000 t/mn et dispose d’une puissance de 15 kW. Cette machine était équipée de moteurs linéaires synchrones permettant des vitesses de déplacements sur les trois axes de 10 m/mn. Elle offrait des courses sur ses axes X, Y et Z, de 750 x 1000 x 500 mm avec une table de 1000 x 900 mm. Une nouveauté mondiale était présentée en première à Bilbao par le constructeur IBARMIA avec le centre d’usinage modèle ZV25/U600 à table rotative et inclinable intégrée (fig. 11). Avec cette machine cinq axes à broche verticale permettant de travailler à grande vitesse, Ibarmia entre, également, dans une nouvelle ère. Les courses sur les trois axes sont en X de 600 mm, en Y de 410 mm et en Z de 410 mm, l’axe A couvrant ±120 degrés et l’axe de rotation C 360 degrés. La table de 400 mm de diamètre admet des pièces d’un poids maximal de 300 kg. La vitesse de rotation de la broche atteint 12000 t/mn ou 18000 t/mn optionnellement avec un cône HSK-63. Les avances rapides de positionnement atteignent 60 m/mn et l’accélération 10 m/s². Le magasin d’outils comporte 24 postes. On ne quittera pas le domaine de l’usinage par fraisage sans mentionner cette autre nouveauté chez un constructeur espagnol de grosses aléseusesfraiseuses qu’est le groupe AMCO- - Juin-Juillet 2002 - TRAMETAL SACEM, le module Hexacem 750 (fig. 12) dont le développement a été réalisée par le soustraitant français CMW et qui permet d’entrer dans l’usinage à grande vitesse en cinq axes sur une machine classique sans modification. Cette présentation attirait beaucoup de monde, à juste titre. En effet, ce module permet de travailler au choix en deux axes simultanés pour le surfaçage et l’usinage de poches, en trois axes simultanés pour l’usinage de formes avec outil hémisphérique ou en cinq axes simultanés. Pendant l’usinage, la machine support reste immobile. C’est uniquement le plateau qui se déplace. Ce module à architecture parallèle offre rigidité et super-précision. Chaque jambe est équipée d’une vis à billes et d’une règle de mesure au micron. Six moteurs, six vis à billes et six règles de haute précision donnent la position. Le volume de travail tient dans un diamètre maximal de 750 mm pour un Z de 330 mm. Le diamètre du plateau fixe est de 1100 mm et celui du plateau mobile de 600 mm. La distance entre les deux plateaux va de 750 à 1050 mm et le poids atteint 900 kg. L’électrobroche montée sur le module délivre une puissance maximale de 40 kW. L’Hexacem 750 se pilote comme une simple fraiseuse à commande numérique grâce à de très puissants moyens de calculs intégrés dans l’armoire électrique. L’utilisateur peut, soit passer par la DNC, soit piloter avec une manivelle électronique, soit programmer le module Hexacem 750 au pied de la machine. Du nouveau aussi avec les machines d’électroérosion Le constructeur ONA - qui fêtait son cinquantième anniversaire - présentait deux nouveautés pour lesquelles il a, d’ailleurs, reçu également le prix du design remis lors de la manifestation. En effet, pour ONA cela fait plus de vingt ans que les ingénieurs sont préoccupés par le design industriel, pas seulement sur un plan esthétique mais, également, sur l’harmonie existant entre la forme, l’utile et l’ergonomie. Il s’agit d’intégrer aujourd’hui totalement le concept dès le développement de la machine. Il est bien évident qu’actuellement les facilités offertes par les systèmes de DAO et de CAO, avec les échanges de données entre les différents participants à un projet, permettent, non seulement une plus grande souplesse dans le travail proprement dit mais, aussi, la possibilité de conserver et de travailler sur les bibliothèques d’archives du constructeur. En l’occurrence, ici, ONA dont l’expérience en utilisation des logiciels 3D remonte déjà à 1986, a travaillé avec le logiciel Pro Engineer de PTC en collaboration avec une entreprise spécialisée en conception et design, la société Tres D. Le résultat a été la présentation de deux nouveaux modèles, chacun dans une catégorie. La première en enfonçage, la HS700 La seconde machine à avoir reçu le prix du design est une machine d’électroérosion à fil K-350 (fig. 14), la plus petite de la série K qui comporte quatre modèles. Un nouveau système de commande CNC avec système expert d’érosion et système de programmation automatique pour la génération de programmes lui était adjoint. Ce modèle offre des courses en X de 550 mm, en Y de 350 mm et en Z de 400 mm, en U et V de 140 mm, admettant des pièces d’un volume de 1050 x 800 x 400 mm et d’un poids de 3000 kg. De grands angles de coupe coniques sont possibles jusqu’à 30 degrés sur une hauteur de 95 mm pour ce modèle, pouvant aller jusqu’à 400 mm pour le modèle de la série K désigné 1000. Un nouveau système d’enfilage automatique du fil équipe ces machines, valide pour tous types de fils recouverts ou non de 0,1 à 0,35 mm de diamètre. Jusqu’à 400 mm de hauteur de coupe en immersion sont possibles sur le plus petit modèle et jusqu’à 600 mm pour le plus grand. Bien entendu, le filtre cent pour cent écologique de construction ONA vient avec tous les modèles de la gamme. La rectification se tenait, aussi, en bonne place Sur le stand de DANOBAT, leader européen des rectifieuses cyclindriques, on pouvait voir, entre autres, la rectifieuse de la série G-51 (fig. 15) offrant flexibilité, précision, fiabilité et simplicité au travers de la manivelle électronique et du logiciel DanOp conçu par le constructeur qui facilitent l’utilisation et la programmation de la machine. Son utilisation est aussi simple que celle d’une rectifieuse conventionnelle et il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances en matière de programmation ISO pour bien s’en servir. Le logiciel comprend la programmation de cycles de travail, la gestion des meules, le réglage de la machine, le suivi dynamique de l’opération de rectification et la gestion de la production. Pour le modèle G51-S présenté, la nouveauté résidait Fig. 15 - En rectification, le groupe DANOBAT était présent avec des rectifieuses cylindriques d’extérieur Danobat, de la série G-51, dont un modèle bénéficiait d’un nouveau système de positionnement par laser permettant de rectifier avec précision des arbres cannelés. Parmi l’ensemble des machines présentées, on mentionnera également le modèle RE250, également machine à fil offrant un ratio performance/prix particulièrement intéressant. Equipée du Système Expert Erosion qui contrôle et modifie automatiquement les paramètres de l’unité de puissance, assurant ainsi l’optimisation des performances de la machine à chaque étape. Ce système est particulièrement appréciable lors de la réalisation de pièces complexes. Cette série UERE est déclinée en six modèles permettant l’usinage de pièces de 910 x 680 x 200 mm à 1300 x 800 x 400 mm et représentant une masse de 350 à 1000 kg. TRAMETAL - Juin-Juillet 2002 - 41 MACHINES-OUTILS (fig. 13), machine qui cherche à démontrer que l’électroérosion et l’usinage à grande vitesse sont des technologies complémentaires et non pas substitutives. Ici, des nouveautés ont été introduites telles que des systèmes de mouvement de la tête pour faciliter l’usinage des surfaces inclinées, des fonctions pour le moule comme l’injection en immersion. Cette machine autorise la fabrication de gorges profondes de grande qualité et de haute précision. Ce travail met en œuvre la technologie d’impulsion à grande vitesse qui permet de supprimer l’utilisation de buses d’arrosage et d’obtenir des états de surfaces plus homogène sur de plus grandes dimensions. Cette machine, la dernière d’une série de six modèles, offre des capacités en X de 1500 mm, en Y de 750 mm, en Z de 500 mm et en C de 360 degrés. La table fixe de 1700 x 1000 mm admet un poids maximal de 10000 kg, le bac offrant des dimensions de 2300 x 1300 x 700 mm. Le générateur délivre 60/120A. Fig. 16 (en bas et à gauche) FAGOR AUTOMATION présentait une nouvelle gamme de règles à haut rendement qui est répartie en trois modèles Fig. 17 (en bas et à droite) - La BIEMH a été l’occasion, aussi, pour FAGOR AUTOMATION, de présenter sa dernière commande numérique, désignée CNC8070, plus particulièrement développée pour répondre aux exigences imposées par les usinages à grande vitesse. 42 dans l’installation d’un nouveau système de positionnement par laser pour la rectification en finition de profils cannelés. Le logiciel associé permet de détecter plus de dix rainures inférieures à 0,1 mm sur une longueur de 600 mm en moins de dix secondes. On signalera, par ailleurs, que Danobat présentait aussi les nouveaux développements des logiciels DanBop et DanCad pour ses rectifieuses cyclindriques, logiciels venant compléter celui DanOp qui permet, essentiellement, la simplification de la conduite de la machine en la rendant aussi simple que celle d’une rectifieuse hydraulique conventionnelle. De son côté, DanCad permet de générer des programmes de rectification par rapport à la géométrie de la pièce, tout comme de générer et d’optimiser les programmes de diamantage de la meule. De son côté, ESTARTA, du groupe Danobat, présentait une rectifieuse sans centres désignée 323 MDA-CBN équipée d’un système de diamantage de la meule de rectification mû par moteurs linéaires, garantissant ainsi une meilleure précision. A côté de ce modèle, d’autres étaient présents bénéficiant d’évolutions tant dans la conception que dans la construction des éléments constitutifs de la machine. On notera, également, que GER, outre ses rectifieuses planes et rectifieuses cylindriques universelles à commande manuelle ou à commande numérique présentait un système de diamantage rotatif de précision et un bras pour le diamantage de type Diaform. Nouveautés chez Fagor Automation FAGOR AUTOMATION, présentait une nouvelle gamme de règles à haut rendement (fig. 16), conçues pour des applications à grande vitesse et haute précision. Cette gamme offre, aussi, une série de performances qui augmentent les possibilités offertes par les codeurs liénaires antérieurs. Elle se déclinent en trois séries: S, modèle étroit qui offre un haut rendement sur des espaces réduits pour des courses allant jusqu’à 2040 mm, G, modèle plus large pour des applications nécessitant des courses de mesure plus larges jusqu’à 3040 mm et le modèle L avec ruban acier et pas de 40 µm présentant des caractéristiques de haut rendement pour des mesures allant jusqu’à 30 mètres. Elle permet d’atteindre une vitesse maximale de 120 m/mn avec une répétabilité - Juin-Juillet 2002 - TRAMETAL meilleure que 1 µm pour les modèles S et G et inférieure à 2 µm pour les règles L. Par ailleurs, Fagor Automation sortait une nouvelle CNC8070 (fig. 17) spécialement conçue pour obtenir des rendements optimaux pour des usinages à grande vitesse. Cette commande est pourvue d’une puissante fonction “look ahead” (d’anticipation) permettant de lire jusqu’à 1000 blocs d’avance, d’algorithmes d’usinage à grande vitesse, d’une interpolation entre points basée sur des courbes (splines) pour adoucir les trajectoires en évitant les vibrations et en permettant des vitesses d’usinage optimales, ainsi que d’un contrôle de jerk pour éliminer les résonances mécaniques. Elle offre, aussi, un mode de programmation simple et intuitif. Des tâches de télédiagnostic permettent de faire un diagnostic fiable et de donner une réponse rapide à l’usager de la machine pour détecter et corriger les erreurs, le tout à distance. Il y aurait encore à dire sur les outils, outillages et, surtout, machines travaillant par déformation, secteur dans lesquels les Espagnols comptent des constructeurs de renom et sur lequel ces pages reviendront par ailleurs. Néanmoins, par ce rapide survol des présentations principales remarquées lors de cette BIEMH de Bilbao, on peut aisément constater que les constructeurs de machinesoutils espagnols sont à la pointe des développements technologiques. D’ailleurs, les centres technologiques de développement tels que FAKTRONIK et TEKNIKER, présentaient des réalisations très intéressantes de leurs recherches, tant sur la cinématique parallèle que sur le micro-usinage et autre broche à très grande vitesse à suspension magnétique. Nul doute que l’exposition de Bilbao de 2004 ne manquera pas d’intérêt. ❑