Bilbao - Trametal

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Bilbao - Trametal
MACHINES-OUTILS
BIEMH 2002,
Bilbao:
exposition valant
le déplacement
ème
Pour sa 22 édition, l’exposition internationale de la machine-outil espagnole
BIEMH s’est tenue à Bilbao et a fait le plein d’exposants qui ont attiré un nombre
de visiteurs tel qu’il était difficile de circuler dans les allées. L’offre espagnole ne
manquait pas d’intérêt et divers constructeurs, de leur côté, ne manquaient pas
non plus de présenter des nouveautés.
par Eléonore ROBERT, Directeur, Rédacteur en Chef
Ce ne sont pas moins de 1709 exposants
dont 1114 en provenance de l’étranger qui
ont posé leurs stands sur 42 382 mètres carrés, faisant le plein de cette ultime exposition
dans les bâtiments pourtant largement rénovés situés dans la ville de Bilbao organisée
par la Foire de Bilbao et l’Association Espagnole des fabricants de machines-outils AFM.
En effet, pour 2004, l’exposition aura lieu
dans un tout nouveau complexe ultra-moderne qui abritera toutes les manifestations internationales d’importance à Bilbao, le Centre
des expositions de Barakaldo, qui permettra
ainsi d’offrir, également, un meilleur service et
plus de surface disponible, notamment pour
les secteurs des outils, des composants, accessoires, CFAO et métrologie qui étaient, il
faut bien le dire, un peu à l’étroit cette année
dans les actuels locaux.
mondial des pays producteurs et au neuvième des exportateurs, devant la France et la
Grande-Bretagne… Ce secteur, sur la péninsule ibérique, connaît une croissance continue
depuis huit ans avec un pic en 2001 d’une
production atteignant 988,7 millions d’euros,
soit une augmentation de 6 pour cent par rapport à l’année 2000. Les acteurs de l’AFM restent assez confiants pour cette année 2002
du fait que le premier trimestre a enregistré
des signes positifs de reprise indiscutables.
Certes, la situation aux Etats-Unis influence
beaucoup celle du secteur de la machineoutil espagnole du fait que plus de 50 pour
cent de la production est exportée outre-Atlantique. L’AFM sera, d’ailleurs, également
Fig. 1 M. Alberto
Ortuega,
Directeur
Général de
l’Association
espagnole des
constructeurs de
machines-outils
AFM indique
“qu’aujourd’hui,
l’Espagne est au
huitième rang
mondial
des pays
producteurs de
machines-outils
et au neuvième
rang en ce qui
concerne les
exportations”.
Fig. 2 - Sur
l’immense stand
du groupe
DANOBAT,
on pouvait
remarquer,
entre autres
développements,
celui des
tours verticaux,
tels que le
L’exposition de la BIEMH s’est déroulée
dans une conjoncture économique internationale relativement incertaine. Les industriels
espagnols, cependant, ont et continuent de
faire preuve d’un certain optimisme car la situation économique sur la péninsule reste assez bien orientée et les investissements - bien
qu’en diminution, par rapport à l’année dernière - restent de mise.
TV-650/W,
permettant
l’usinage
automatisé de
jantes en
aluminium.
Le Directeur Général de l’Association espagnole des constructeurs de machines-outils AFM, M. Alberto Ortuega (fig. 1), soulignait
d’ailleurs que “l’Espagne est au huitième rang
TRAMETAL
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MACHINES-OUTILSS
Fig. 3 - LEALDE,
société du
groupe Danobat,
présentait une
série de tours
pour des
distances entre
pointes pouvant
aller jusqu’à
plus de
3000 mm.
Fig. 4 - Le
constructeur
GURUTZPE
présentait sa
nouvelle
génération de
tours de grandes
dimensions
pour les
travaux lourds,
bénéficiant des
derniers apports
de la technologie
appliquées aux
guidages.
36
de tournage de 540 ou 700 mm suivant le modèles et de passage sur le banc 640 ou 1100
mm. La chasse aux temps morts a présidé à
la conception de ces machines, par exemple
autorisant l’usinage de jantes en aluminium
en un seul montage.
présente à l’exposition de la machine-outil
IMTS de Chicago, en septembre prochain, durant laquelle il sera intéressant d’effectuer un
nouveau point de la situation dans le secteur.”
Il n’en reste pas moins que la BIEMH a été l’occasion pour les constructeurs espagnols de
montrer, une fois de plus, leur avancée technologique et leurs capacités d’adaptation.
TRAMETAL s’est rendu sur place et peut témoigner de l’affluence considérable qu’a enregistrée la manifestation avec pas moins de
52936 visiteurs, soit une croissance de plus
de seize pour cent par rapport à l’édition précédente. Certes, le grincheux pourrait objecter que quantité n’est pas forcément synonyme de qualité mais, selon l’enquête menée à
chaud, il semble que les deux allaient de conserve. Il est vrai que l’offre de la machine-outil
espagnole figure parmi celle faisant preuve à
la fois d’innovation et d’avancée technologique. En fait, pour qui n’avait pu se rendre à
l’EMO de Hanovre en septembre dernier, la
BIEMH en était la réplique, à une échelle moindre bien évidemment.
En tournage, les constructeurs
espagnols offrent un vaste choix
Ainsi, dans le domaine du tournage, le
groupe MONDRAGON avec les constructeurs
DANOBAT et LEALDE présentait, notamment
chez Danobat, des tours verticaux quatre
axes tels que le TV-650/W4 (fig. 2) et la version
pour des dimensions inférieures, le TV-400,
permettant l’usinage entièrement automatisé
de pièces et offrant une capacité de diamètre
- Juin-Juillet 2002 - TRAMETAL
Le constructeur est à même d’étudier et
de présenter la meilleure solution de production en faisant appel à l’une ou l’autre des machines de la gamme qui peut travailler en
deux ou quatre axes avec une grande variété
de solutions de chargement/déchargement
automatique de pièces et l’intégration
d’autres opérations d’usinage si cela est nécessaire. Ces machines bénéficient également d’une étude de structure approfondie,
tant sur le plan dynamique que thermique. Le
tour peut être équipé d’une tourelle à six, huit
ou douze positions, tous types d’attachements porte-outils pouvant être prévus.
Avec le centre de tournage TCN-12 (fig. 3),
LEALDE présentait une machine admettant
720 mm au-dessus du banc et offrant une
distance entre pointes de 1050/1800/2800/
3300 mm avec des courses longitudinales du
chariot de 775/1525/2500 ou 3000 mm et
une course transversale de 300 mm. Cette
machine offre un diamètre d’usinage de 430
(500) mm et une capacité en barre de 62/100
ou 200 mm. Le nez de broche peut être de A8,
A11, voire A15, la puissance du moteur principal étant de 30/37 ou 37/45 kW. Cette machine présente des configurations permettant à
l’utilisateur de répondre à ses besoins d’usinage nécessitant rigidité alliée à une grande
souplesse d’utilisation. Ces tours se déclinent également en modèles TCN-10 et TCN-11,
de moindres capacités.
On citera également le modèle A-1000/2 du
constructeur GURUTZPE (fig. 4), conçu pour
des usinages lourds, offrant une hauteur de
pointes au-dessus du banc de 600/700 ou
750 mm avec une distance entre pointes de 1
à 10 mètres, le diamètre maximal usinable audessus du chariot étant de 850-1050 ou 1150
mm et au-dessus du banc de 1200-1400 ou
1500 mm.
Bien entendu, l’offre espagnole ne se limitait pas à ces constructeurs. On ne peut
omettre de citer, en effet, au moins les noms
de BOST pour des modèles de grandes à très
grandes dimensions, constructeur dont l’activité est également tournée vers la reconstruction de machines, tant en aléseuses-fraiseuses qu’en tours. GORATU et DANOBAT présentaient des tours horizontaux, MUPEM, des
tours automatiques monobroches et multibroches. Or, il ne s’agit là que des principaux
constructeurs espagnols ayant, également,
une politique dynamique d’exportation.
MACHINES-OUTILSS
Solutions espagnoles pour
les pièces prismatiques
Le fraisage était également très bien représenté par des constructeurs espagnols qui
sont plusieurs à mettre en avant des solutions
permettant l’usinage de pièces de grandes dimensions, parmi lesquels on retiendra les présentations faites par NICOLAS CORREA avec le
modèle Rapid30 (fig. 5), machine cinq axes
permettant le travail à grande vitesse et nécessitant une grande précision. Ce modèle de
type à portique offre des dimensions usinables de 3000 x 2350 x 1200/1800 mm, une
broche orientable en continu ou indexable
montant à 18000 t/mn et des vitesses d’accélération allant jusqu’à 3 m/s². Cette machine
est particulièrement conçue pour réaliser des
moules et matrices ou des pièces pour l’industrie aéronautique. Toujours chez le même
constructeur étaient présentés, sur son stand
de 500 mètres carrés les modèles CF-17D, FP30, Euro2000 et CF-25, nouveau modèle déjà
présenté à l’EMO de Hanovre et qui bénéficiait
d’une nouvelle tête universelle puissante et
robuste montant à 6000 t/mn et un système
différentiel à couronne à denture Hirth garantissant une résolution angulaire de 0,1 degré.
Toujours dans le secteur des solutions
proposées pour les travaux d’usinage en fraisage/alésage, on doit retenir le stand du
constructeur JUARISTI avec, notamment, son
modèle TS1 (fig. 6), l’un des plus petits de la
série qui offre des courses X, Y et Z, de 2000/
3000 x 1200/1600 x 600 mm. Sa broche,
commandée par un moteur d’une puissance
de 22/37 kW, monte à 2500/3000 t/mn. Cette
machine peut être équipée d’une tête universelle automatique permettant la réalisation
de tous types d’opérations d’alésage-fraisage sur une pièce en un seul montage.
TRAMETAL
Fig. 5 - Les
aléseusesfraiseuses
du constructeur
NICOLAS CORREA
étaient mises
en valeur avec le
modèle Rapid30,
cinq axes,
pour travail
à grande vitesse.
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MACHINES-OUTILS
Fig. 6 - JUARISTI
présentait
ses solutions
d’usinage avec
une gamme
d’aléseusesfraiseuses
offrant de
nouvelles
possibilités
par rapport
aux modèles
précédents, avec
notamment, une
table rotative.
Fig. 7 (haut,
à droite) - Ce
centre de
fraisage à
montant mobile
de conception et
de construction
SORALUCE fait
partie de
la série SV.
Un autre constructeur de renom, SORALUCE, présentait une nouvelle machine de la série SV (fig. 7), centre de fraisage à montant
mobile offrant une course longitudinale X de
7000 mm, verticale Y de 2000 mm et transversale Z de 1200 mm, les déplacements rapides sur ces axes atteignant 25 m/mn et l’accélération étant de 1,5 m/s². La surface de la
table est de 8000 x 1100 mm. La broche au
cône ISO50 tourne de 20 à 4000 t/mn et délivre une puissance de 27 kW. Un système de
compensation thermique avec extraction de
chaleur de l’ensemble bélier-tête en trois dimensions équipe cette machine lorsqu’elle est
nantie de la commande numérique Heidenhain TNC.426/430. Le centre de fraisage à table
mobile TA-20 Automatic (fig. 8) faisait l’objet
d’une présentation remarquée, offrant des courses longitudinale X de 2000 mm, verticale Y
de 800 mm et transversale Z de 800 mm, ainsi
qu’une surface de table de 2000 x 800 mm.
La commande numérique est de type Heidenhain TNC-410-M avec écran plat TFT. Une compensation thermique de l’ensemble béliertête en trois dimensions est prévue. La tête
universelle automatique délivre une puissance de 22 kW, 420 Nm de couple et tourne à
Fig. 8 - Toujours chez Soraluce, le centre de fraisage à
table mobile TA-20 Automatic attirait de nombreux visiteurs.
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3000 t/mn. Un codeur supplémentaire sur
l’arbre du bélier est monté pour l’orientation
broche et le taraudage rigide. Un magasin de
vingt outils complète l’équipement.
Chez ANAYAK, constructeur installé depuis
plus de quarante ans et dont la production est
exportée à plus de 75 pour cent, le choix était
important et l’on retiendra, à titre d’exemple,
le modèle VH-plusMG (fig. 9), décliné en deux
versions 2000 et 3000 et dont la table offre
une surface de 1600 x 1250 mm. Les courses
sur les trois axes X, Y et Z sont, respectivement, de 2000/3000 x 1200/1500 x 1000/
2000 mm et la broche au cône ISO50 monte à
3000/4000 t/mn selon le modèle en disposant
d’une puissance de 22/35 kW.
En ce qui concerne les centres d’usinage
à broche verticale, là aussi les espagnols figurent parmi les constructeurs dont l’offre se
situe dans le peloton de tête sur le marché.
Ainsi en est-il de KONDIA qui fêtait, également,
son cinquantième anniversaire et présentait
un nouveau modèle pour usinage à grande vitesse de haute précision P60-V2 (fig. 10) qui a,
par ailleurs, reçu le premier prix du design industriel à la BIEMH. Cette machine a été con-
Fig. 9 - Chez ANAYAK, l’accent était mis sur ce type de fraiseuse à banc fixe avec table rotative permettant l’usinage
d’une pièce sur toutes ses faces.
MACHINES-OUTILS
Fig. 10 - La toute nouvelle
présentation chez KONDIA,
couronnée par le prix du
Design de la BIEMH, est un
centre d’usinage à broche
verticale pour l’usinage à
grande vitesse et de haute
précision. Ce constructeur
fêtait à cette occasion,
aussi, son cinquantième
anniversaire.
çue afin d’apporter le maximum de solutions
efficaces en ce qui concerne la qualité et la
précision nécessaires à la production de moules et de matrices dans des matériaux difficiles à usiner. Il s’agit d’une machine de type
portique offrant des courses X, Y et Z, respectivement, de 600 x 400 x 350 mm, un système
de stabilisation thermique de toute la structure, des guidages combinés, un système de préchargement variable. La précision de positionnement atteint 5 µm et la répétabilité 3 µm selon la norme ISO 230-2. Les déplacements rapi-
des sur les trois axes sont de 24 m/mn et la
broche au cône HSK-63, montant à 20000 t/
mn, dispose d’une puissance de 15/18,5 kW.
Le magasin à changeur automatique d’outils
comporte vingt postes pouvant être portés à
quarante ou cinquante. Il est disposé en dehors de la zone de travail afin que les outils et
leur porte-outil ne puissent être affectés par
les liquides de refroidissement, poussières ou
copeaux. Avec cette machine, c’est toute une
nouvelle ère qui se développe chez ce constructeur qui présentait, en outre, un modèle
TRAMETAL
Fig. 11 - Chez
IBARMIA, une première mondiale
était présentée
au travers du
centre d’usinage ZV25/U600 à
table rotative
et
inclinable
intégrée qui
permet l’usinage
en cinq axes
- Juin-Juillet 2002 - 39
MACHINES-OUTILS
Fig. 12 - AMCOSACEM
présentait,
pour la
première fois,
la mise en
œuvre du
module
Hexacem 750
développé par
la société
française CMW,
permettant
d’entrer dans
l’usinage
à grande
vitesse en cinq
axes sur une
machine
classique sans
modification.
Fig. 13 (en bas) Le constructeur
espagnol de
machines
d’électroérosion
ONA fêtait son
cinquantième
anniversaire et,
pour la BIEMH,
il a reçu le prix
du design pour
ses machines
d’enfonçage
HS700 et
à fil K-350.
Ce modèle H700
bénéficie de
nombreux
développements
logiciels.
Fig. 14 (ci
contre) Cette
machine
à fil
sortie
chez ONA
est la
plus
petite de
la série K.
Elle bénéficie
d’une nouvelle
commande CNC
avec Système
Expert d’Erosion
et système de
programmation
automatique.
40
désigné Maxim dont la broche au cône HSKA63 monte à 24000 t/mn et dispose d’une
puissance de 15 kW. Cette machine était
équipée de moteurs linéaires synchrones permettant des vitesses de déplacements sur les
trois axes de 10 m/mn. Elle offrait des courses
sur ses axes X, Y et Z, de 750 x 1000 x 500
mm avec une table de 1000 x 900 mm.
Une nouveauté mondiale était présentée
en première à Bilbao par le constructeur IBARMIA avec le centre d’usinage modèle ZV25/U600
à table rotative et inclinable intégrée (fig. 11).
Avec cette machine cinq axes à broche verticale permettant de travailler à grande vitesse,
Ibarmia entre, également, dans une nouvelle
ère. Les courses sur les trois axes sont en X
de 600 mm, en Y de 410 mm et en Z de 410
mm, l’axe A couvrant ±120 degrés et l’axe de
rotation C 360 degrés. La table de 400 mm de
diamètre admet des pièces d’un poids maximal de 300 kg. La vitesse de rotation de la
broche atteint 12000 t/mn ou 18000 t/mn optionnellement avec un cône HSK-63. Les avances rapides de positionnement atteignent 60
m/mn et l’accélération 10 m/s². Le magasin
d’outils comporte 24 postes.
On ne quittera pas le domaine de l’usinage
par fraisage sans mentionner cette autre nouveauté chez un constructeur espagnol de grosses aléseusesfraiseuses qu’est le groupe AMCO-
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SACEM, le module Hexacem 750 (fig. 12) dont
le développement a été réalisée par le soustraitant français CMW et qui permet d’entrer
dans l’usinage à grande vitesse en cinq axes
sur une machine classique sans modification.
Cette présentation attirait beaucoup de monde, à juste titre. En effet, ce module permet de
travailler au choix en deux axes simultanés
pour le surfaçage et l’usinage de poches, en
trois axes simultanés pour l’usinage de formes avec outil hémisphérique ou en cinq axes
simultanés. Pendant l’usinage, la machine
support reste immobile. C’est uniquement le
plateau qui se déplace. Ce module à architecture parallèle offre rigidité et super-précision.
Chaque jambe est équipée d’une vis à billes
et d’une règle de mesure au micron. Six moteurs, six vis à billes et six règles de haute précision donnent la position. Le volume de travail tient dans un diamètre maximal de 750
mm pour un Z de 330 mm. Le diamètre du plateau fixe est de 1100 mm et celui du plateau
mobile de 600 mm. La distance entre les deux
plateaux va de 750 à 1050 mm et le poids atteint 900 kg. L’électrobroche montée sur le
module délivre une puissance maximale de 40
kW. L’Hexacem 750 se pilote comme une simple fraiseuse à commande numérique grâce à
de très puissants moyens de calculs intégrés
dans l’armoire électrique. L’utilisateur peut,
soit passer par la DNC, soit piloter avec une
manivelle électronique, soit programmer le
module Hexacem 750 au pied de la machine.
Du nouveau aussi avec
les machines d’électroérosion
Le constructeur ONA - qui fêtait son cinquantième anniversaire - présentait deux nouveautés pour lesquelles il a, d’ailleurs, reçu
également le prix du design remis lors de la
manifestation. En effet, pour ONA cela fait plus
de vingt ans que les ingénieurs sont préoccupés par le design industriel, pas seulement sur
un plan esthétique mais, également, sur l’harmonie existant entre la forme, l’utile et l’ergonomie. Il s’agit d’intégrer aujourd’hui totalement
le concept dès le développement de la machine. Il est bien évident qu’actuellement les
facilités offertes par les systèmes de DAO et de
CAO, avec les échanges de données entre les
différents participants à un projet, permettent,
non seulement une plus grande souplesse
dans le travail proprement dit mais, aussi, la
possibilité de conserver et de travailler sur les
bibliothèques d’archives du constructeur. En
l’occurrence, ici, ONA dont l’expérience en
utilisation des logiciels 3D remonte déjà à
1986, a travaillé avec le logiciel Pro Engineer
de PTC en collaboration avec une entreprise
spécialisée en conception et design, la société Tres D. Le résultat a été la présentation de
deux nouveaux modèles, chacun dans une
catégorie. La première en enfonçage, la HS700
La seconde machine à avoir reçu le prix du
design est une machine d’électroérosion à fil
K-350 (fig. 14), la plus petite de la série K qui
comporte quatre modèles. Un nouveau système de commande CNC avec système expert
d’érosion et système de programmation automatique pour la génération de programmes
lui était adjoint. Ce modèle offre des courses
en X de 550 mm, en Y de 350 mm et en Z de
400 mm, en U et V de 140 mm, admettant des
pièces d’un volume de 1050 x 800 x 400 mm
et d’un poids de 3000 kg. De grands angles
de coupe coniques sont possibles jusqu’à 30
degrés sur une hauteur de 95 mm pour ce modèle, pouvant aller jusqu’à 400 mm pour le
modèle de la série K désigné 1000. Un nouveau système d’enfilage automatique du fil
équipe ces machines, valide pour tous types
de fils recouverts ou non de 0,1 à 0,35 mm de
diamètre. Jusqu’à 400 mm de hauteur de
coupe en immersion sont possibles sur le
plus petit modèle et jusqu’à 600 mm pour le
plus grand. Bien entendu, le filtre cent pour
cent écologique de construction ONA vient
avec tous les modèles de la gamme.
La rectification se tenait, aussi,
en bonne place
Sur le stand de DANOBAT, leader européen
des rectifieuses cyclindriques, on pouvait
voir, entre autres, la rectifieuse de la série G-51
(fig. 15) offrant flexibilité, précision, fiabilité et
simplicité au travers de la manivelle électronique et du logiciel DanOp conçu par le constructeur qui facilitent l’utilisation et la programmation de la machine. Son utilisation est
aussi simple que celle d’une rectifieuse conventionnelle et il n’est pas nécessaire d’avoir
des connaissances en matière de programmation ISO pour bien s’en servir. Le logiciel comprend la programmation de cycles de travail,
la gestion des meules, le réglage de la machine, le suivi dynamique de l’opération de rectification et la gestion de la production. Pour le
modèle G51-S présenté, la nouveauté résidait
Fig. 15 - En
rectification,
le groupe
DANOBAT était
présent avec
des rectifieuses
cylindriques
d’extérieur
Danobat,
de la série G-51,
dont un modèle
bénéficiait
d’un nouveau
système de
positionnement
par laser
permettant de
rectifier avec
précision
des arbres
cannelés.
Parmi l’ensemble des machines présentées, on mentionnera également le modèle
RE250, également machine à fil offrant un ratio
performance/prix particulièrement intéressant.
Equipée du Système Expert Erosion qui contrôle et modifie automatiquement les paramètres de l’unité de puissance, assurant ainsi
l’optimisation des performances de la machine
à chaque étape. Ce système est particulièrement appréciable lors de la réalisation de pièces complexes. Cette série UERE est déclinée
en six modèles permettant l’usinage de pièces de 910 x 680 x 200 mm à 1300 x 800 x 400
mm et représentant une masse de 350 à 1000 kg.
TRAMETAL
- Juin-Juillet 2002 - 41
MACHINES-OUTILS
(fig. 13), machine qui cherche à démontrer
que l’électroérosion et l’usinage à grande vitesse sont des technologies complémentaires
et non pas substitutives. Ici, des nouveautés
ont été introduites telles que des systèmes de
mouvement de la tête pour faciliter l’usinage
des surfaces inclinées, des fonctions pour le
moule comme l’injection en immersion. Cette
machine autorise la fabrication de gorges profondes de grande qualité et de haute précision. Ce travail met en œuvre la technologie
d’impulsion à grande vitesse qui permet de
supprimer l’utilisation de buses d’arrosage et
d’obtenir des états de surfaces plus homogène sur de plus grandes dimensions. Cette machine, la dernière d’une série de six modèles,
offre des capacités en X de 1500 mm, en Y de
750 mm, en Z de 500 mm et en C de 360 degrés. La table fixe de 1700 x 1000 mm admet
un poids maximal de 10000 kg, le bac offrant
des dimensions de 2300 x 1300 x 700 mm. Le
générateur délivre 60/120A.
Fig. 16 (en bas et
à gauche) FAGOR
AUTOMATION
présentait une
nouvelle gamme
de règles à haut
rendement qui
est répartie en
trois modèles
Fig. 17 (en bas et
à droite) - La
BIEMH a été
l’occasion,
aussi, pour
FAGOR
AUTOMATION,
de présenter
sa dernière
commande
numérique,
désignée
CNC8070,
plus particulièrement
développée pour
répondre aux
exigences
imposées par les
usinages à
grande vitesse.
42
dans l’installation d’un nouveau système de
positionnement par laser pour la rectification
en finition de profils cannelés. Le logiciel associé permet de détecter plus de dix rainures
inférieures à 0,1 mm sur une longueur de 600
mm en moins de dix secondes. On signalera,
par ailleurs, que Danobat présentait aussi les
nouveaux développements des logiciels DanBop et DanCad pour ses rectifieuses cyclindriques, logiciels venant compléter celui DanOp
qui permet, essentiellement, la simplification
de la conduite de la machine en la rendant
aussi simple que celle d’une rectifieuse hydraulique conventionnelle. De son côté, DanCad permet de générer des programmes de
rectification par rapport à la géométrie de la
pièce, tout comme de générer et d’optimiser
les programmes de diamantage de la meule.
De son côté, ESTARTA, du groupe Danobat,
présentait une rectifieuse sans centres désignée 323 MDA-CBN équipée d’un système de
diamantage de la meule de rectification mû
par moteurs linéaires, garantissant ainsi une
meilleure précision. A côté de ce modèle, d’autres étaient présents bénéficiant d’évolutions
tant dans la conception que dans la construction des éléments constitutifs de la machine.
On notera, également, que GER, outre ses
rectifieuses planes et rectifieuses cylindriques universelles à commande manuelle ou à
commande numérique présentait un système
de diamantage rotatif de précision et un bras
pour le diamantage de type Diaform.
Nouveautés chez Fagor Automation
FAGOR AUTOMATION, présentait une nouvelle gamme de règles à haut rendement (fig.
16), conçues pour des applications à grande
vitesse et haute précision. Cette gamme offre,
aussi, une série de performances qui augmentent les possibilités offertes par les codeurs
liénaires antérieurs. Elle se
déclinent en trois séries: S,
modèle étroit qui offre un
haut rendement sur des espaces réduits pour des
courses allant jusqu’à 2040
mm, G, modèle plus large
pour des applications nécessitant des courses de
mesure plus larges jusqu’à
3040 mm et le modèle L
avec ruban acier et pas de
40 µm présentant des caractéristiques de haut rendement pour des mesures
allant jusqu’à 30 mètres.
Elle permet d’atteindre une
vitesse maximale de 120
m/mn avec une répétabilité
- Juin-Juillet 2002 - TRAMETAL
meilleure que 1 µm pour les modèles S et G et
inférieure à 2 µm pour les règles L.
Par ailleurs, Fagor Automation sortait une
nouvelle CNC8070 (fig. 17) spécialement conçue pour obtenir des rendements optimaux
pour des usinages à grande vitesse. Cette
commande est pourvue d’une puissante fonction “look ahead” (d’anticipation) permettant
de lire jusqu’à 1000 blocs d’avance, d’algorithmes d’usinage à grande vitesse, d’une interpolation entre points basée sur des courbes (splines) pour adoucir les trajectoires en
évitant les vibrations et en permettant des vitesses d’usinage optimales, ainsi que d’un
contrôle de jerk pour éliminer les résonances
mécaniques. Elle offre, aussi, un mode de programmation simple et intuitif. Des tâches de
télédiagnostic permettent de faire un diagnostic fiable et de donner une réponse rapide à l’usager de la machine pour détecter et
corriger les erreurs, le tout à distance.
Il y aurait encore à dire sur les outils, outillages et, surtout, machines travaillant par
déformation, secteur dans lesquels les Espagnols comptent des constructeurs de renom
et sur lequel ces pages reviendront par ailleurs. Néanmoins, par ce rapide survol des
présentations principales remarquées lors de
cette BIEMH de Bilbao, on peut aisément constater que les constructeurs de machinesoutils espagnols sont à la pointe des développements technologiques. D’ailleurs, les centres technologiques de développement tels que
FAKTRONIK et TEKNIKER, présentaient des réalisations très intéressantes de leurs recherches, tant sur la cinématique parallèle que sur
le micro-usinage et autre broche à très grande
vitesse à suspension magnétique. Nul doute
que l’exposition de Bilbao de 2004 ne manquera pas d’intérêt.
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