Communiqué de presse

LUNDI 31 MARS 2014 A 14 H
Piasa crée
l’événement en
découvrant une
œuvre inédite de
Pieter Brueghel le Jeune
et Joos de Momper II
CONTACT PRESSE
Isabelle de Puysegur
+33 (0)1 45 49 17 97
[email protected]
EXPOSITION ET VENTE
Lundi 31 mars 2014
Hôtel Drouot – Salle 7
9, rue Drouot
75009 Paris
Communiqué de presse
Dans le cadre de l’importante vente de dessins et tableaux anciens, PIASA, avec l’assistance
du cabinet Turquin, présentera le 31 mars prochain une œuvre majeure Le Dénombrement de
Bethléem par Pieter BRUEGHEL le Jeune (Anvers, 1564-1637/38) et Joos de MOMPER II (Anvers,
1564-1635) (estimation 500 / 600 000 €).
Cette oeuvre inédite, est plus qu’une nouvelle version d’un thème plusieurs fois traité par
Pieter Brueghel le Jeune. Le tableau est une découverte importante qui témoigne que la
collaboration de plusieurs peintres à une même œuvre, pratique courante à Anvers au début
du XVIIe siècle, peut produire non seulement des séries d’œuvres commerciales mais aussi des
chefs d’œuvre, chacun excellant dans sa spécialité.
Transposée dans le quotidien des artistes, la scène représentée est tirée de l’Evangile de SaintLuc (2, 1-5), où elle précède la naissance du Christ: « Or, en ces jours-là parut un édit de César
Auguste ordonnant le recensement de toute la terre…Tous allaient se faire inscrire, chacun dans
sa ville. Joseph, lui aussi …monta en Judée, à … Bethléem …afin de s’y faire inscrire avec Marie, sa
fiancée, qui était enceinte ».
Le couple arrive, elle montée sur l’âne et lui, sa scie de charpentier sur l’épaule, menant l’animal
et un bœuf qui le suit. Ils rejoignent ceux qui viennent se faire inscrire. Le recenseur s’est installé
à l’auberge signalée par la double couronne de feuillage et le pichet pendu au mur.
Sur les treize autres versions connues du Dénombrement de Bethléem peintes par Brueghel
le jeune seul, d’après le tableau de son père Pieter Brueghel l’Ancien (1525 ?-1569) conservé
au musée des Beaux-Arts de Bruxelles (Bois, 115,5 x 164,5 cm, S.D. BREUGEL 1566), quatre
sont signées et trois sont datées : 1604 (coll. privée), 1607 (musée de Vaduz) et 1610 (musée de
Bruxelles). Seules deux sont sur toile, les autres étant sur un panneau de chêne préparé, de 4 à 6
planches.
Si toutes ces versions restent fidèles à la composition originale, elles inventent de nouveaux
coloris et un nouvel éclairage : Pieter l’Ancien avait situé la scène au soleil couchant, boule
rougeoyante sur l’horizon, Pieter le Jeune opte, lui, pour une plus grande clarté. Il est probable
qu’à l’époque où il reprend ce motif, le tableau de son père, mort alors que lui-même n’avait que 5
ans, ait déjà quitté l’atelier.
L’intervention de Joos II de Momper, le grand rénovateur de la peinture de paysages en Flandres,
rend cette version particulièrement intéressante. Celui-ci utilise les dessins faits d’après nature
rapportés de son périple en Suisse et en Italie pour réaliser une première série de tableaux entre
1581, date de son inscription à la guilde d’ Anvers et 1591, date à laquelle il prend des élèves.
Sa collaboration avec Pieter Brueghel le Jeune, exceptionnelle, répond probablement au souhait
d’un commanditaire, elle semble se limiter à quelques scènes religieuses. Ce travail à deux mains
produit une version totalement nouvelle du Dénombrement de Bethléem, d’une qualité comparable
aux meilleurs exemplaires connus, ceux de Bruxelles notamment au Musée Royaux des BeauxArts.
Pieter Brueghel le Jeune a appliqué dans un premier temps une sous-couche brune sur toute la
surface du panneau. Là où il apparaît, le dessin sous-jacent est tracé d’une main sûre, souvent il a
été recouvert d’une ligne noire qui souligne les contours, procédé couramment utilisé par Pieter
Brueghel le Jeune. On le reconnaît également dans les visages un peu figés, comme masqués.
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L’image est focalisée sur l’arrivée de Joseph et Marie devant l’auberge où s’est installé le recenseur.
Celle-ci n’est pas représentée, comme dans toutes les autres versions, à l’entrée d’un village
aux maisons de briques alignées le long d’une rivière gelée mais à quelque distance de la ville
d’ Anvers esquissée dans le lointain. Tout ce premier plan animé de personnages saisis dans
leur activité, l’abattage des cochons, les gerbes de blé, les tonneaux d’eau, les poules et le coq
picorant ont été peints dans un premier temps par Pieter Brueghel le Jeune, ainsi que l’arbre qui
jouxte l’auberge.
Puis le tableau passe dans l’atelier de Joos II Momper qui abandonne les arrière-plans
minutieux et foisonnants de détails de Pieter le Jeune. Il les remplace par une plaine enneigée,
ondoyante, qui s’étend de la ligne d’arbres dégarnis à gauche derrière l’auberge aux trois arbres
nus qui ferment l’espace à droite. Le ciel très nuageux, tumultueux, lui, revient également ainsi
que les personnages esquissés au second plan, dont le promeneur avec son bâton et son chien. Il
ajoute enfin le talus sombre en bas à gauche et des effets de neige sur toute la surface du tableau.
Autour de cette œuvre inédite, la vente comprendra un ensemble de tableaux anciens de
différentes écoles du XVIe au XIXe siècles et environ cent cinquante feuilles des écoles française,
italienne et nordique du XVIe au début du XXe siècle.
Brigitte Lekieffre
Cabinet Turquin
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Pieter BRUEGHEL LE JEUNE
(Anvers, 1564-1637/38) et Joos de
MOMPER II (Anvers, 1564-1635)
Le dénombrement de Bethléem
Panneau parqueté
88,5 x 121,5 cm
500 000 /600 000 €
Bibliographie en rapport :
- Georges MARLIER : Pierre Brueghel le jeune, Bruxelles, 1969
- Klaus ERTZ : Josse de Momper der Jüngere (1564-1635), die Gemälde mit Kritischem Oeuvrekatalog/ The paintings with critical
Catalogue raisonné (Freren, 1986)
- [Expo. Essen, Vienne et Anvers, 1997-1998] Pieter Brueghel der Jüngere-Jan Brueghel des Ältere, flämische Malerei um 1600,
Tradition und Fortschritt; notice 97 p. 319 par Klaus ERTZ
- Klaus ERTZ : Pieter Brueghel der Jüngere (1564-1637/38), die Gemälde mit kritischem Oeuvrekatalog, Lingen, 2000 ; T.I pp. 294-298
- Christina CURIE : « Démystification d’un procédé : le Dénombrement de Bethléem de Pieter Brueghel le Jeune » in [Expo. Bruxelles
et Maastricht, 2001-2002] L’entreprise Brueghel , pp. 81-131
- Suzanne HARLEMAN : Le Dénombrement de Bethléem in [Expo. Maastricht et Bruxelles, 2001-2002] L’entreprise Brueghel, pp.
134-148
Nous remercions le Dr. Klaus Ertz qui nous a aidés dans la description du tableau, une des dernières versions peintes sur ce thème.
Après examen de celui-ci, il en confirme l’attribution à Pieter Brueghel le Jeune pour la scène animée du premier-plan et à Joos de
Momper le Jeune pour l’arrière-plan et le situe entre 1610 et 1620. Un certificat en date du 4 décembre 2013 sera remis à l’acquéreur.
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École HOLLANDAISE vers 1700, L.
WYNCOOP***
Nature morte de pommes,
poires, raisins, groseilles, mûre
suspendue sur un entablement
avec des noix
Toile
56 x 63 cm
Signe en bas gauche :
L. Wyncoop
(Restaurations anciennes)
Dans un cadre en bois sculpté
du XVIIe siècle
4 000 / 6 000 €
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Attribué à Cornelis van DALEM
(actif entre 1545-1576)
L’Automne : paysage de rivière en
Flandres
Panneau, deux planches,
renforcé
41,5 x 63,5 cm
Au revers une marque de
pannelier en toile
(Fentes, accidents, petits
manques et restaurations
anciennes)
Sans cadre
Cornelis van Dalem fut l’élève de
Jan Adriaenssen à Anvers en 1545.
Il devient maître de la guilde de
Saint Luc en 1556. Son œuvre est
rare mais La Cour de Ferme avec
mendiant conservé au muse du
Louvre, Paris (panneau, 38 x 52
cm) ainsi que Le Paysage fermier
conservé à Munich, Bayerische
Staatsgemldesammlungen (panneau)
témoignent du même esprit dans
des compositions où l’importance
accordée aux vides renforce toujours
la puissance poétique.
6 000 / 8 000 €
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Attribué à Pieter QUAST
(Amsterdam 1606-1647)
Joueurs de cartes dans une
auberge
Panneau de chêne circulaire,
une planche, non parqueté
Diamètre : 33 cm
Notre tableau serait de la même main
que De Smaak (Le Got), panneau
circulaire de 32,5 cm de diamètre,
vendu lors de la vente SambonWarneck Paris, Galerie Charpentier,
1er juin 1956 (Me Rheims), n°6. Des
personnages aux faciès similaires
à ceux de nos joueurs de cartes y
mangent devant une cheminée et
l’artiste y a utilisé les mêmes reflets
sur le grès d’une cruche posée à terre
pour illuminer le devant de la scène.
8 000 / 10 000 €
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Jacob Ferdinand VOET
(Anvers 1639-Paris vers 1700)
Portrait du Chevalier Louis van
Colen, Seigneur de Broechem
(1645-1715)
Toile
73 x 59 cm
8 000 / 12 000 €
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Vente lundi 31 mars 2014 à l’Hôtel Drouot – Salle 7 :
Dessins et tableaux anciens
Expositions publiques :
Samedi 29 mars de 11H à 18H
Lundi 31 mars de 11H à 12H
Experts :
Cabinet Eric Turquin
69 rue Sainte-Anne - 75002 Paris
Tel : +33 (0)1 47 03 48 78
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Contact PIASA :
Alix de Saint-Hilaire
Tel : 33(0)1 53 34 10 15
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