Les vins du Luberon en quête de notoriété
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Les vins du Luberon en quête de notoriété
VAUCLUSE AGRICOLE - VENDREDI 25 MARS 2016 - PAGE 3 ● VITICULTURE Premier palmarès dévoilé Les vins du Luberon en quête de notoriété ©M.K ● COOPÉRATION AGRICOLE Le concours ‘Inventez les coopératives agricoles de demain’ a été lancé à la rentrée 2015 par la Coopération agricole. Il s’adresse aux étudiants de l’enseignement supérieur. La coopération agricole a lancé à la rentrée 2015 le concours ‘Inventez les coopératives agricoles de demain’, son 1er challenge à destination des étudiants de l’enseignement supérieur. Le premier palmarès a été dévoilé le 1er mars dernier lors du Salon international de l’agriculture. «C e concours ‘Inventez les coopératives agricoles de demain’ est une opération phare pour la promotion du mouvement coopératif et de ses entreprises auprès de ce public clé pour notre avenir » note Coop de France dans son communiqué. La première finale s’est déroulée le mardi 1er mars, lors du SIA 2016 et le palmarès a été dévoilé : • Catégorie ‘Communication et animation coopérative’ : trois étudiants de Bordeaux Sciences Agro ont travaillé sur la création d’une plateforme collaborative pour les caves coopératives afin de promouvoir le modèle coopératif et d’attirer des nouveaux candidats à l’installation, en partenariat avec plusieurs caves coopératives et des fédérations (cave de Sauveterre Blasimon, cave de ListracMedoc, Univitis, cave de Tutiac, cave de Rauzan, Coop de France Aquitaine Limousin Poitou-Charente, Fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine). Ce projet s’est vu remettre le Grand Prix du jury, le désignant ainsi comme le meilleur projet toutes catégories confondues. • Catégorie ‘Appui et Conseil aux exploitations’ : Remorque I-ZY Sheep développé par une équipe d’Agrosup Dijon. Il s’agit d’un système de pesée d’ovins automatisé, développé en partenariat avec la coopérative Feder. • Catégorie ‘Innovation industrielle’ : Marguerite 3.0, mis au point par une équipe de l’ICAM Vendée. Il s’agit d’un outil d’apprentissage virtuel capable de remplacer l’animal dans la phase de formation au geste d’insémination, développé en partenariat avec Allice (union de coopératives d’insémination animale). • Catégorie ‘Solution environnementales’ : Menues-Pailles conçu par une équipe de 4 étudiants en BTS Agronomie Productions Végétales au Lycée de la Nature et du Vivant de Somme Vesles ont travaillé sur une méthodologie de récupération et de valorisation des menus-pailles. • Catégorie ‘Alimentation et distribution’ : Coop’Mali. Ces 6 étudiants de l’Istom Cergy ont travaillé sur l’exportation du modèle coopératif français via la structuration d’une coopérative de mangues au Mali, en partenariat avec la coopérative France Lavande. • Prix spécial de la communication : ce prix a été décerné à l’équipe Les 3 coop’s. Ces trois étudiantes de l’ESC Dijon, de l’EM Strasbourg et l’IAE Annecy ont travaillé sur l’évolution du positionnement de la marque Entremont pour mettre en valeur l’origine coopérative des produits, en partenariat avec le groupe coopératif Sodiaal. Ce prix vient récompenser leur activité sur le blog du concours où elles ont posté de nombreux articles ainsi que sur les réseaux sociaux, notamment avec des vidéos. L’assemblée générale annuelle du syndicat des vignerons de l’AOC Luberon s’est déroulée le 17 mars à Lourmarin. L’assemblée générale annuelle du syndicat des vignerons de l’AOC Luberon, qui s’est déroulée le jeudi 17 mars à Lourmarin, a mis en exergue la nécessité d’assoir la notoriété de l’appellation, en s’appuyant notamment sur la qualité de ses vins. Et le millésime 2015, qui s’avère être très prometteur, devrait faciliter les choses. D es vins fruités et riches, qui révèlent des équilibres acides préservés poursuivent leur lente maturation dans les cuves des domaines particuliers et des caves viticoles de l’appellation Luberon. « Actuellement, le travail de chai se poursuit de façon intense », a détaillé en préambule l’oenologue attachée à l’appellation, Gisèle Elichiry. « Les fermentations alcooliques de blancs et de rosés se terminent sans encombre, facilitées par le remuage des lies. Les profils des vins à ce jour montrent des blancs rosés et blancs très fruités, charnus, avec certes un degré alcoolique dépassant souvent 13%, mais aussi une fraîcheur du fruit et des sensations en bouche préservée. Les rouges sont colorés et riches, des vins gourmands, fruités et ronds pour les qualités faciles à boire, des vins puissants généreux, corsés, toujours fruités (cerise mûre, cassis, mûre noire), parfois épicés poivre ou garrigue, ou réglisse selon les origines du terroir. » Le millésime 2015 est donc très prometteur sur ce territoire aussi et devrait délecter plus d’un amateur de vin. Associer le Luberon à une destination oenotouristique. Pour susciter ces dégustations, l’appellation va poursuivre en 2016 ses actions en faveur de la communication. «L’objectif de l’AOC est d’être ancré dans son territoire, un écrin unique préservé grâce au Parc naturel régional du Luberon (PNRL) », explique Nathalie Archaimbault, directrice du syndicat. Des études ont en effet révélé que L’AOC retrouve la fédération des AOC du Sud-Est Le syndicat des vins du Luberon avait quitté en 2013 la fédération des AOC du Sud-Est, estimant que le service rendu n’était pas à la hauteur des cotisations payées. Mais les orientations de la fédération ayant été modifiées, le syndicat a décidé de s’y affilier de nouveau cette année. L’AOC Luberon en chiffres Sur 3 410 hectares de vigne, la cinquantaine de domaines particuliers et la dizaine de caves coopératives de l’appellation ont produit, en 2015, 164 192 hectolitres de vin, contre 169 010 hl en 2014, dont 48% de rosé, 32% de rouge et 20% de blanc avec un rendement moyen net à l’hectare de 48,15 hl/ha. Le bio représente 12% des surfaces et 10% des volumes. SOURCE : COOP DE FRANCE les touristes n’associaient pas le Luberon à une terre vinicole. Entre les dégustations, la refonte des dossiers de presse, des communiqués sur l’actualité de l’AOC à destination des médias, des afterworks pour le grand public, des partenariats avec le PNRL et une participation à des salons ainsi qu’aux animations proposées par InterRhône, le syndicat des vignerons espère accroître sa notoriété. « On a du travail à faire dans nos pratiques viticoles ou oenologiques pour toujours améliorer nos vins », a reconnu le président du syndicat, Joël Bouscarle. « La qualité, c’est le point essentiel qui nous permettra d’assoir la notoriété de notre appellation. L’idée est de bénéficier de la synergie d’InterRhône et de légitimer notre appartenance à la vallée du Rhône. On est un trait d’union entre la vallée du Rhône et la Provence. » Avec le soutien des conseils départemental et régional, la diffusion d’une série de vidéos faisant la promotion du Luberon, comme une destination oenotouristique sur les réseaux sociaux a débuté en janvier dernier. Pour cette année, il est également question d’améliorer la signalétique, afin de notifier aux visiteurs l’entrée sur le territoire de l’appellation. Lors du point économique réalisé par InterRhône, il est apparu que les exportations ont obéi à une tendance globale et ont baissé l’an passé. « Ce n’est pas bon pour nous-même si c’est une observation générale qui n’est pas propre à l’appellation », a souligné Joël Bouscarle. Les marchés se sont notamment tendus pour les expéditions vers la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne avec une guerre des prix. MURIELLE KASPRZAK ● FRUIT Un réseau européen pour stimulerla coopération de la recherche Après Euvrin, le réseau européen des centres de recherche légumes, a été créé le 1er février dernier, place à Eufruit, son équivalent pour l’arboriculture fruitière. L a réunion de lancement du réseau thématique Eufruit s’est déroulée les 3 et 4 mars dernier à Bruxelles. Ce projet multi-acteurs qui vise à stimuler et utiliser le potentiel de la recherche européenne pour exploiter de nou- velles opportunités dans le secteur des fruits. Eufruit est un projet européen financé dans le cadre d’Horizon 2020 de la Commission Européenne, qui vise à faciliter l’accès à la connaissance et à la diffusion des recherches et innovations existantes, au profit du secteur des fruits et des consommateurs. Quatre thématiques. Le réseau rassemble un consortium de 21 partenaires de 12 pays différents issus des instituts de recherche et les organisa- tions européennes représentatives du secteur des fruits frais. Le consortium concentrera ses activités sur 4 thématiques cruciales pour la compétitivité et le potentiel d’innovation du secteur européen des fruits. Ces domaines comprennent : • le développement de nouvelles variétés, • la réduction des résidus sur les fruits et dans l’environnement, • l’optimisation du stockage et la qualité des fruits, ainsi que • l’amélioration des systèmes de production durables. L’AREFLH (Association des régions productrices de fruits, légumes et produits horticoles) et Freshfel Europe (Association européenne des fruits et légumes) seront impliqués dans la diffusion des résultats du projet aux professionnels. « Eufruit va combler une lacune importante en renforçant la coopération de la recherche à travers l’Europe et en favorisant l’échange de connaissances au profit du secteur des fruits. Dans le projet, nous nous engageons à construire un instrument efficace pour améliorer la compétitivité d’un segment très important de l’économie agricole de l’Union Européenne », expliquait à l’issue de la réunion Michelle Williams, présidente du comité de gestion d’Eufrin à l’issue de la réunion. Avec un budget total de 1,8 millions d’euros, le réseau mettra en place dans les trois années à venir une approche systémique pour la collecte et la diffusion des connaissances. C.Z. Plus d’information : www.eufrin.org