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Le_mouvement_réformiste Durant la période nationale des États-Unis d?Amérique, de 1783 à 1865, nous avons pu observer l?apparition d?un mouvement réformiste promettant d?apporter d?importants changements dans la société américaine de l?époque et celle de l?avenir. Plusieurs problèmes comme la pauvreté, les mauvaises conditions d?hygiènes et de vie ainsi que les rivalités entre les groupes ethniques ont résulté à un soulèvement et une révolte d?un grand nombre d?individus. Ces indignations amenèrent alors le début de grandes luttes pour des causes comme la tempérance, l?abolitionnisme et les droits des femmes. Reconnaissant aujourd?hui sa portée révolutionnaire, nous jugions nécessaire d?aborder le sujet du mouvement réformiste de cette époque afin de mieux connaitre le déroulement de ces débats ayant créé la société actuelle et de pouvoir répondre à la question: qu'est-ce que le mouvement réformiste de la période nationale des États-Unis? Nous avons choisi de centrer notre article sur deux principales causes. Tout d?abord, l?abolitionnisme, qui fut sans aucun doute la partie du mouvement réformiste la plus dominante et celle ayant eu des répercussions considérables sur les bouleversements accablant la société américaine, dut à la gravité et la portée des problèmes défendus. Dans ce premier chapitre, nous verrons les personnages marquants de l?abolitionnisme qu?ont été William L. Garrison, Abraham Lincoln et Frederick Douglass, en plus de leur implication dans ce mouvement révolutionnaire. Par la suite, nous avons décidé de présenter la cause des droits des femmes, en expliquant principalement l?audace des pionnières du mouvement dans une société où la femme n?est pas reconnue comme individu égal à l?homme. Ce deuxième chapitre exposera trois grandes dames de l?histoire de la période nationale par l?entremise de leurs accomplissements, soit la création de la Convention de Seneca Falls par Elizabeth Cady et Lucretia Mott ainsi que le parcours d?Harriet Tubman. Chapitre 1 : L'abolitionnisme La période nationale fut marquée par une guerre civile provoquée par un différend entre plusieurs États esclavagistes et antiesclavagistes. On ne peut donc nier l'importante contribution du mouvement réformiste de l'époque, ayant été composé par plusieurs causes dont l'abolitionnisme, dans ces conflits entre Américains. Cette cause intensifia en grande partie les tensions entre les États du Sud et les États du Nord qui ont entrainé les évènements de la guerre de Sécession. C?est pourquoi, dans ce chapitre, nous verrons trois grands acteurs de la lutte contre l?esclavagisme ayant eu des destins entremêlés. Tout d?abord, nous verrons l?influence du journaliste William L. Garrison, suivi du rôle décisif du président de l?époque, Abraham Lincoln. Finalement, nous conclurons cette section de l?article en présentant la figure noire la plus importante et reconnue de cette période, soit Frederick Douglass. William L. Garrison William Lloyd Garrison, journaliste américain et abolitionniste le plus célèbre de son époque, est né à Newburyport, Massachusetts, le 10 décembre 1805. Issu d?un milieu très modeste, il dut rejoindre très tôt le marché du travail afin d?aider sa mère qui subvenait seule aux besoins de ses trois enfants. Wiliam Lloyd Garrison. Source:https://en.wikipedia.org/wiki/William_Lloyd_Garrison Après plusieurs successions de petits emplois, ce fut en 1818, à l?âge de 13 ans que Garrison trouva enfin sa place dans le domaine journalistique. Il débuta comme imprimeur dans un journal local le ??Newburyport Herald??, où il apprit à écrire des textes à caractère politique qu?il publia sous le pseudonyme d?Aristides.[1] Il quitta Newburyport, après quelques échecs journalistiques qui ne surent rejoindre les lecteurs, pour s?établir à Boston où il travailla durant une courte période pour le ??National Philanthropist??, l?un des premiers journaux dédiés à la tempérance.[2] Dès son plus jeune âge, Garrison démontre des tendances réformistes avant-gardistes. Cela l?amena, dans les années 1820, à adhérer à la société de la colonisation américaine, un regroupement d?individus semblant réclamer la liberté des noirs en Amérique, mais dont Garrison découvrit et se chargea rapidement de dénoncer Chapitre 1 : L'abolitionnisme 1 Le_mouvement_réformiste l?objectif réel de renvoyer en Afrique tous les noirs affranchis.[1] Durant la même époque, en 1828, il rejoignit l?équipe de Benjamin Lundy, un quaker ayant créé en 1821, ??The Genius of Universal Emancipation??, l?un des premiers journaux voués à l?abolition de l?esclavage. Ce qui distingua Garrison des autres défendeurs de l?abolitionnisme, à l?exception du précurseur James Duncan dans son livre ??A Treatise on Slavery?? de 1824,[2] est son rejet radical de l?idée populaire visant une émancipation graduelle des noirs.[3] Au contraire, Garrison revendiquait une abolition de l?esclavage immédiate et totale en soutenant le caractère absolu de l?exigence morale.[2] En ce sens, il tenta de mettre l?emphase sur les paradoxes d?une société américaine esclavagiste, dont les fondements constituants la Déclaration d?indépendance de 1776, reposaient sur la liberté, le droit à la vie et au bonheur de l?individu.[4] Après quelques semaines en prison pour avoir été condamné coupable de diffamation à la suite de la publication de sa rubrique du ??Genius?? rapportant le propriétaire d?un négrier de Baltimore comme pirate domestique, il entreprit de fonder son propre journal abolitionniste. C?est donc, en 1831, que le journal hebdomadaire ??The Liberator?? vu le jour et occasionna beaucoup d?émois autant dans les colonies du Nord que celles du Sud, dû à ses opinions drastiques. Malgré l?accumulation de menaces à son endroit, ce n?est qu?en 1835 que Garrison faillit être lynché par une foule s?opposant à ses convictions, alors qu?il participait à une réunion de la Société Anti-Esclavage des Femmes de Boston. À cette même période, il participa à la première association de la Société américaine antiesclavagiste, en 1833, dont il sera le président de 1843 jusqu?à sa dissolution en 1865. C?est grâce à son acharnement radical unique dans ses écrits et ses actions que William L. Garrison a pu contribué à étendre le mouvement réformiste antiesclavagiste durant la période nationale en plus de soutenir la tempérance, la non-résistance et les droits des femmes.[3] Abraham Lincoln et la guerre de Sécession Abraham Lincoln ayant été le seizième président des États-Unis entre 1861 et 1865, est né le 12 février 1809, dans le comté d?Hardin, au Kentucky. Malgré ses origines modestes, il démontra un intérêt particulier pour le droit et la politique, ce qui l?amène à être élu en 1834 au Congrès de l?Illinois dans un jeune parti libéral. En défaveur de l?intérêt populaire Lincoln se retire de la vie politique pour y revenir quelques années plus tard afin de s?opposer à Stephen Douglas, sénateur démocrate. Celui-ci avait créé en 1854, le bill Kansas-Nebraska permettant aux électeurs de choisir leur statut d?État libre ou esclavagiste. Lincoln fût offusqué de cette politique qui contrevenait au ?? Compromis du Missouri??, érigé en 1820, faisant des nouveaux états du nord de la Mason & Dixon Line obligatoirement des états libres.[5] Après une séparation de son parti et la naissance du parti républicain, préoccupé par la propagande de l?esclavagisme et voulant donner au gouvernement fédéral le pouvoir de bannir l?esclavage dans les nouveaux États, Lincoln se lance à la course pour l?élection présidentielle, en 1860. Il gagne les élections avec 39.9% des voix grâce à la division des votes de ses adversaires. À ce moment, Lincoln n?avait pas encore tout à fait l?intention d?interdire radicalement l?esclavage pour avant tout tenter de conserver l?Union du pays et ne pas enfreindre l?autonomie garantie aux États par la Constitution fédérale de 1787, ce qui contrariait un grand nombre d?abolitionnismes.[6] Toutefois, la sécession de la Caroline du Sud, en 1860, suivis des autres États esclavagistes, le pousse à être plus agressif et à utiliser l?abolitionnisme comme arme de guerre. S?entame alors la fameuse guerre de Sécession de 1861 à 1865. Durant cet énorme conflit civil, Abraham Lincoln déclare l?émancipation instantanée des esclaves dans les États qui persisteront dans la rébellion (où vivent 80% des 4 millions d?esclaves noirs des États-Unis) alors que les États intermédiaires esclavagistes fidèles à l?Union nordiste connaitront une émancipation progressive et négociée.[5] Ce n?est toutefois qu?en 1865, après plusieurs défaites des États en rébellion, que Lincoln put enfin présenter son texte de la Proclamation d?émancipation des esclaves au vote de la Chambre des Représentants. Ce texte, assurait la libération des esclaves détenus dans les États ayant fait sécession, rendit la guerre de Sécession une lutte contre l?esclavagisme et marqua un tournant important vers une révolution sociale.[7] Donc, c?est le déroulement de la guerre de Sécession qui a incité Lincoln à prendre des mesures révolutionnaires, qu?il a tout de même choisi de mettre en ?uvre malgré l?hésitation de plusieurs de ses collègues à s?aventurer sur ce terrain.[7] Ce qui a permis l?implantation du treizième amendement dans les États quelque mois après le meurtre de Lincoln en 1865.[6] William L. Garrison 2 Le_mouvement_réformiste Frédérick Douglass Frederick Douglass, célèbre militant noir abolitionniste, est né en 1818, au Maryland.[8] Fils d?Harriet Bailey, esclave noire, et d?un homme blanc qu?on suppose être son maitre, il commença à travailler dès l?âge de 6 ans sur les plantations. Frederick Douglass. Source:https://en.wikipedia.org/wiki/Frederick_Douglass Peu de temps après, en 1826, il fut loué à Baltimore, par la famille Auld.[9] C?est parmi celle-ci qu?il apprit l?alphabet, aux dépens du père de la famille qui s?opposait à cet enseignement croyant que l?éducation des noirs leurs inculqueraient des valeurs qui les dévieraient de leurs tâches d?esclaves. À partir de ce moment, Douglass reconnu l?importance de l?éducation comme clé à sa liberté, ce qui le poussa à apprendre par lui-même à écrire et à lire en s?appuyant sur les jeunes écoliers qu?il côtoyait.[10] Par la suite, il fut renvoyé au travail dans les plantations, mais cette fois-ci il connut la maltraitance et les dures conditions de vie des champs. En 1838, âgé de 20 ans, il réussit à s?échapper et quitta Baltimore avec l?aide de celle qui deviendra sa femme, Anne Murray, une noire affranchie. À cette même époque, Douglass commença activement à prendre part au mouvement abolitionniste en participant à plusieurs conférences pour la fin de l?esclavage, à la Massachusetts Anti-Slavery Society.[8] Il fût par la suite approché afin d?apporter sa collaboration au journal ??The Liberator??, de William L. Garrison. Il lutta, comme Garrison, au renvoi des noirs affranchis en Afrique et s?exprima sur les conditions des noirs durant plusieurs réunions de la société américaine antiesclavagiste. Douglass possédait un grand talent d?orateur et réussissait à rassembler les gens pour la cause abolitionniste. C?est entre autres pour cette raison qu?il entreprit d?écrire son autobiographie ??The Narrative of the life of Frederick Douglass??, en 1845.[9] Toujours considéré comme fugitif, il a fui en Grande-Bretagne et ce n?est qu?en 1846, à l?âge de 28 ans, que quelques-uns de ses amis achetèrent sa liberté à son ancien maitre.[11] Il revient donc au pays avec une grande réputation internationale et s?installe dans l?État de New-York, où il amorça l?ébauche d?un nouveau journal abolitionniste. Cela se résulta, en 1847, à la création de l?hebdomadaire le ??North-Star??, qui représentait l?autonomie de Douglass face à Garrison et les autres abolitionnistes blancs.[9] Après l?adoption, en 1850, par le Congrès américain, de la loi sur les esclaves fugitifs, Douglass ne supportait plus la résistance pacifique. Douglass était désormais en désaccord avec Garrison sur la non-violence de la lutte contre l?esclavage ce qui amena beaucoup de tensions entre les deux héros abolitionnistes.[9] En effet, Douglass approuvait et incitait maintenant les esclaves et les militants à la violence. Il fut même conseiller du président Lincoln durant les évènements de la guerre de Sécession et encouragea l?enrôlement des noirs dans l?armée nordiste. En 1865, lors de la signature du 13e amendement à la Constitution américaine, Douglass manifesta que le combat des noirs n?était pas fini pour autant. Il ne cessera de se battre pour les droits civiques de la population noire jusqu?à sa mort en 1895, à l?age de 77 ans.[8] Douglass fût le premier citoyen noir à occuper de hautes fonctions comme consul général des États-Unis en Haïti, de 1889 à 1891[12], l?un des premiers noirs à se marier avec une blanche féministe, du nom d?Helen Pitts[8] et l?un des abolitionnistes les plus influents ayant prouvé le pouvoir libérateur de l?éducation.[11] Donc, nous avons pu découvrir dans ce chapitre la contribution de ces trois grands hommes pour le mouvement réformiste antiesclavagiste. Dans un premier temps, nous avons vu la différence de deux points de vue abolitionnistes à travers le combat mené par William L. Garrison. Ce qui faisait la particularité de Garrison était son rejet de l?émancipation graduelle, exigeant sans aucune demi-mesure la liberté absolue pour tous les esclaves et la reconnaissance de leurs droits en tant que citoyens américains. D?autre part, il nous a été permis de constater le rôle, au départ plus atténué, du président Abraham Lincoln dans cette abolition de l?esclavage. Celui qui avait déclenché la guerre de Sécession dans le but initial de défendre l?unité du pays s?est retrouvé à soutenir la cause abolitionniste permettant ainsi l?établissement du treizième amendement interdisant l?esclavage. Finalement, il fut indispensable d?aborder l?implication de Frederick Douglass comme ayant été le plus important personnage noir publiquement associé au mouvement abolitionniste. Les aspects singuliers de chacun de leurs parcours dans la Frédérick Douglass 3 Le_mouvement_réformiste révolte antiesclavagiste ont bâti et marqué l?histoire de ce qu?on définira aujourd?hui comme le mouvement réformiste de la période nationale des États-Unis. Chapitre 2 : Les droits des femmes Le début du mouvement pour les droits des femmes est étroitement lié à l?émergence du mouvement abolitionniste. Ces deux mouvements sont des mouvements réformistes faisant leur apparition pendant la période nationale. Au début du 19e siècle, les femmes n?avaient pas le droit de vote et elles ne pouvaient être élues ou recevoir une éducation supérieure et avoir une profession. Tous ces droits étaient réservés aux hommes seulement. On peut retrouver des femmes s?étant battues à la fois pour ces deux causes. On peut penser à Lucretia Mott et Élizabeth Cady qui ensemble ont organisé la convention de Seneca Falls aux États-Unis. Nous pouvons également penser à Harriet Tubman qui a consacré la majeure partie de sa vie à la libération d?esclaves et à la lutte pour les droits des femmes. Elizabeth Cady & Lucretia Mott : Ce qui a mené à la Convention de Seneca Falls La convention de Seneca Falls[13] est la première convention représentant les femmes aux États-Unis. Elle avait lieu les 19 et 20 juillet 1848 à Seneca Falls à New York. Celle-ci fut organisée par Lucretia Mott et Elizabeth Cady. Un texte y a été présenté. Celui-ci est une déclaration des sentiments exprimant le sentiment d?infériorité relié au sexe féminin dans la société de l?époque. Le texte s?inspire également de la Déclaration d?Indépendance. C?est le premier texte officiel où l'on peut lire que les femmes veulent des réformes afin d?améliorer leur statut et leurs conditions dans la société. Cette convention fera émerger le mouvement réformiste féministe avec un désire émanent de l?agente féminine à participer politiquement à la société et réclamant le droit de vote. Cette convention vue le jour après que les femmes déléguées se soient vues exclues du Congrès mondial contre l?esclavage qui avait lieu en 1840, à Londres. Face à ce rejet, Elizabeth fera circuler des pétitions pour inciter le Congrès de l?État de New York à adopter une loi accordant des droits de propriété aux femmes mariées. C?est par la suite qu?Élizabeth Cady et Lucretia Mott songent à la formation d?un mouvement en la faveur des droits des femmes aux États-Unis et qu?elles organisent la convention de Sénéca Falls. Par contre, les progrès sur le plan juridique et économique se feront sentir seulement suivant les années 1920. Elizabeth Cady Staton[14] est née le 12 novembre 1815 à Johnstown. Elle reçut une éducation supérieure et devient avocate. C?est en étudiant le droit et en y constatant la discrimination sexuelle présente dans le code de la loi qu?elle prend conscience de la position inférieure dans la société auxquelles les femmes sont assujetties. Elle décide alors de s?impliquer dans une lutte pour les droits des femmes et l?égalité sexuelle.Elizabeth Cady Staton est la meneuse du mouvement américain en faveur du suffrage féminin. En 1848, elle est la première personne aux États-Unis à formuler une demande en faveur du suffrage féminin. En 1858, elle est invitée à venir s'exprimer à l'Assemblée législative de l'État de New York. Suite au discours qu'elle y a fait, en 1860 une loi est adoptée stipulant que les femmes mariées ont droit de garder leur salaire et de demeurer responsables des enfants à parts égales avec leur époux. Elle c'est également battu ardemment pour assouplir la législation concernant le divorce. Lucretia Mott [15]est né le 3 janvier 1793 . Lucretia Mott Lucretia Mott fut une activiste pour les droits des femmes, abolitionniste, prohibitionniste, pacifiste et réformiste religieuse et elle était particulièrement dédiée à sa lutte pour le suffrage féminin. Fille de parents Quaker, qui ont joué un rôle prééminent dans l?abolition de l?esclavage aux États-Unis, elle s?est battue pour la libération des esclaves, pour les droits de la personne et pour ceux des femmes. Ses discours et son implication dans ces luttes ont Chapitre 2 : Les droits des femmes 4 Le_mouvement_réformiste marqué l?histoire et ont contribué à faire progresser ces mouvements.Elle a joué un rôle majeur en organisant la convention de Seneca Falls qui se veut une convention pour les droits des femmes. Mott avait pour profonde conviction l?égalité entre homme et femme. Mott a vraiment pris conscience des inégalités existant entre les hommes et les femmes lorsqu?elle était étudiante. Les jeunes hommes et les jeunes filles recevaient la même éducation et malgré cela, le salaire des femmes était inférieur à celui des hommes. Par ailleurs, Mott était une très bonne oratrice et ces qualités de meneuse étaient reconnues. C?est grâce à cela entre autres qu?elle devint ministre de la société Quaker, un mouvement abolitionniste appelé auparavant la Société religieuse des Ami(e)s. Elle fut également secrétaire de l?Assemblée annuelle des femmes influentes et a fondé la Philadelphia Female Anti-Slavery Society en 1833. Cette dernière était composée de 60 femmes qui ont cherché à mettre fin à l?esclavage. Non seulement Mott fut une activiste, mais elle était également mère de famille et femme au foyer tout à la fois. C?était une femme incroyablement forte, courageuse, pleine de convictions, combative, audacieuse et ambitieuse. Tout comme Elizabeth Cady Staton,Lucretia Mott est un véritable modèle et une source d?admiration pour les femmes d?aujourd?hui aux États-Unis. Elles ont grandement contribué à la reconnaissance des droits des femmes et à leur respect. Harriet Tubman Harriet Tubman est né au Maryland aux États-Unis vers 1820. Elle fut esclave et son travail dans les champs lui permit d'acquérir des connaissances qui lui ont permis de s?enfuir et de survivre. En 1849, son propriétaire décède et c?est alors qu?elle s'enfuit à Philadelphie craignant d?être revendue à un autre propriétaire et où elle ramasse des fonds, grâce à des Quakers qui mènent le Chemin de fer Clandestin[16]. Ce réseau clandestin avait comme but d?aider les esclaves du Sud à s?enfuir vers les États du Nord et vers le Canada. Le nombre d?esclaves voulant s?enfuir augmente après 1850 suite à la mise en place de la loi des esclaves fugitifs aux États-Unis stipulant que les esclaves fugitifs pouvaient être retournés dans les États du sud lorsqu?ils étaient capturés dans les États du nord. L?esclavage était alors institutionnalisé dans tous les États de cette façon. L'objectif de Harriet est d?aider d?autres esclaves comme elle à s?enfuir clandestinement grâce au réseau secret procurant aux évadés les besoins nécessaires pour leur survie. Au départ, ils se rendaient au nord des États-Unis, mais suite à l?adoption de la ??loi des esclaves fugitifs??, elle modifie son parcours pour que le débarquement d?esclaves ait lieu au Canada, en Ontario, à St Catharine et non plus au nord des États-Unis. Harriet déménage à St-Catharine et y trouve un emploi ou se trouve déjà un regroupement grandissant de fugitifs noirs. Elle crée l?organisation Fugitive Aid Society of St. Catharines. Elle consacrera plusieurs années à organiser des sauvetages de nuit et le jour cachant toujours les fugitifs dans des lieux sûrs qu?elle prédéterminait elle-même. Elle aura effectué 10 sauvetages et évadé 70 personnes. Jamais elle ne s?est fait prendre et elle ne perdit jamais personne en cours de route. Au début des années 1860, elle retourne aux États-Unis pour lutter pour les droits de la personne et pour le mouvement féministe. En 1862, elle ?s?enrôle dans l?armée de l?Union, suite à La guerre de Sécession, comme infirmière, espionne, éclaireur et blanchisseuse. C?est après cette guerre qu?Harriet Tubman devient une militante pour les droits des femmes et des Afro-Américains et qu?elle travailla en faveur du suffrage féminin. L??uvre de Harriet Tubman a contribué libérer plusieurs esclaves noirs grâce à ses missions de sauvetages. Elle a également lutté contre l?esclavage, pour le vote universel, pour les droits de femmes et de la personne. Harriet Tubman fut une véritable meneuse et une combattante de la liberté. Une journée par année porte son nom et souligne son héroïsme aux États-Unis et au Canada, c?est le 10 mars et cela fut institué en 1990. Finalement, nous sommes à même de contempler la grande et incroyable implication de Lucretia Mott, Élizabeth Cady Staton et d'Harriet Tubman dans la lutte pour l'émancipation des femmes et des esclaves pendant la période nationale, c'est-à-dire entre les années 1783 et 1865. Chacune de ces femmes a joué un rôle majeur au sein des mouvements étroitement reliés que sont le mouvement en faveur des droits des femmes et le mouvement Elizabeth Cady & Lucretia Mott : Ce qui a mené à la Convention de Seneca Falls 5 Le_mouvement_réformiste abolitionniste. Elles ont permis de faire évoluer la société américaine vers ce qu'elle est aujourd'hui. Conclusion En conclusion, la période nationale fut marquée par les différents mouvements réformistes faisant leur apparition dans la première moitié des années 1800 tels que l'abolitionnisme et le mouvement en faveur des droits des femmes. William Lloyd Garrisson, Abraham Lincoln et Frédérick Douglass ont joué des rôles clés dans la lutte pour l'émancipation des esclaves. L'implication de ces trois hommes au sein de différentes associations abolitionnistes et leur grande et profonde conviction pour cette lutte et pour la liberté ont grandement contribué à l'abolition de l'esclavage à travers l'ensemble des États-Unis émise dans la constitution en 1865.Le mouvement pour les droits des femmes et leur émancipation a été étroitement relié au mouvement abolitionniste puisqu'à cette époque les deux catégories de personnes les plus inférieures dans la société étaient les femmes et les Noirs. Ces deux groupes subissaient beaucoup de discrimination et avaient que très peu de droits. C'est lorsque le mouvement abolitionniste a pris naissance que des femmes se sont rattachées à la cause recherchant la liberté pour les Noirs, mais pour elles également. Ces deux luttes se sont faites, en grande partie, conjointement.La convention de Seneca Falls organisé principalement par Elizabeth Staton Cady et Lucretia Mott et leurs luttes à la fois individuelle et commune ont mené les femmes vers l'émancipation et la liberté. Hariett Tubman a pris part aux deux mouvements, elle-même ancienne esclave, elle a consacré sa vie à sauver plusieurs esclaves et à faire entendre sa voix. Les mouvements abolitionniste et féministe ont changé les structures de la société américaine ainsi que les mentalités et les m?urs à travers le monde. 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