LE CNI avec Nicolas Sarkozy - Centre National des Indépendants et
Transcription
LE CNI avec Nicolas Sarkozy - Centre National des Indépendants et
CNI N50 12pagesOK.qxd 10/04/07 10:01 Page 1 Lalet redu CNI t Numéro 50/ Avril 2007 - 2e www.cni.asso.fr Le mot de la Présidente Pour un OUI de conviction à Nicolas Sarkozy Par Annick du Roscoät Page 3 LE CNI avec Nicolas Sarkozy ACTUALITE page 2 DOSSIER page 7 LA VIE DES FEDERATIONS page 12 Le 57ème Conseil Nicolas Sarkozy : National 1 heure pour du 17 février convaincre le CNI Elections législatives Mouvement associé à CNI N50 12pagesOK.qxd Lalet redu CNI t 10/04/07 10:01 Page 2 Actualité Le 57ème Conseil National du CNI Lors de son 57ème Conseil National, réuni le 17 février, et bien que Jean-Michel Jardry ait reçu 341 promesses de parrainage, le CNI a décidé le retrait de son candidat et d’apporter son soutien à Nicolas Sarkozy. Au cours de ce Conseil National, Jean-Michel Jardry a notamment évoqué le ressenti de ses trois mois de campagne à savoir les attentes, les espoirs de la droite silencieuse et plus précisément de la classe moyenne mais également des PME-PMI-TPE. Fort de sa représentativité parlementaire, le Conseil National a notamment eu l’occasion d’apprécier les arguments avancés par les parlementaires qui se sont positionnés en faveur du candidat de l’UMP. Gilles Bourdouleix, Philippe Dominati, Edouard Leveau et Christian Vanneste ont en effet appelé à voter pour Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle. Quant à la Présidente, Annick du Roscoät, elle a exclu tout ralliement à François Bayrou qui pour elle est “un homme de gauche déguisé”. “Voter Bayrou, c’est installer l’humidité dans le placard ! Lorsque l’on s’en rend compte, il est trop tard !” a-t-elle déclaré. Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet, porte-parole du CNI Un rendez-vous fixé trois jours plus tard avec Nicolas Sarkozy devait décider de l’évolution du “Oui si” vers “un Oui de conviction”. Marie-Caroline, présidente des jeunes du CNI Renouvelez dès à présent votre cotisation et votre abonnement Bulletin à découper et à renvoyer accompagné de votre chèque à l’ordre du CNI - 6, rue Quentin Bauchart 75008 PARIS Tél. : 01 47 23 47 00 - Fax : 01 47 23 47 03 - Email : [email protected] Nom Prénom Adresse Ville J’adhère Code postal CNI/UMP CNI seul et règle la cotisation 2007 de : Je souscris Tél. 30e individuel Un abonnement d’un an (10 numéros) à 20e 40e couple e 10e jeune e Un abonnement de soutien à 50e Total e CNI N50 12pagesOK.qxd 10/04/07 10:01 Page 3 Editorial POUR UN OUI DE CONVICTION A NICOLAS SARKOZY L a “Gauche” n’a obtenu aucune voix lors du Conseil national du CNI le 17 février 2007. En citoyens responsables, nous ne voulons pas d’une girouette mais d’un homme tenant fermement le cap pour diriger notre pays. La campagne a été trop longue, et cela n’a pas été bon pour la France. Les débats de fond ont été éludés ou brouillés, les vrais enjeux masqués. Une campagne trop longue entretient les confusions, favorise les ambiguïtés, encourage les ambitions. Seule une campagne relativement brève, centrée sur l’essentiel, c’est-à-dire sur les grands problèmes de société concernant tous les Français et sur l’avenir de la France, permet aux électeurs de faire un choix clair. Ce choix doit être fait dans le respect du principe fondamental qui régit le fonctionnement de tous les grands pays civilisés : l’alternance démocratique. Depuis 1958, les Français choisissent entre deux modèles de société, entre deux projets de gouvernement, et ils ne sont pas privés d’exercer, en toute liberté, cette faculté souveraine. Et voilà que soudain François Bayrou, un candidat qui stagnait jusqu’alors à 6 %, propose aux Français cette idée-choc : mettre fin au vieux clivage droite-gauche et rassembler “les meilleurs” de droite et de gauche au sein d’un gouvernement d’union nationale ! L’idée commence par séduire. Elle fait rêver : s’il avait raison ? De Gaulle ne l’a-t-il pas imposée et mise en pratique – à la Libération, puis en 1958. Mais ce rêve n’est, de toute évidence, qu’une illusion. Le Général lui-même s’en est vite aperçu : la France a été gouvernée par la droite à partir de 1959. De Gaulle, Pompidou et Giscard ont affronté la gauche jusqu’à la victoire de Mitterrand en 1981. Précisément, nous assure Bayrou, il est temps d’en finir avec ce système, avec cette bipolarisation qui ne cesse de paralyser toutes les initiatives réformistes. Que propose-t-il pour en sortir ? Ce que l’éditorialiste du Nouvel Observateur Jacques Julliard appelle le “centrisme imaginaire” : “Le discours de François Bayrou, explique-t-il, repose sur l’idée populiste que, si tous les gens du monde se donnaient la main, on formerait une chouette équipe de copains qui gouverneraient la France.” Ce n’est pas sérieux. Mais, surtout, c’est inquiétant ! Depuis que les sondages le placent en troisième position et, parfois, en deuxième position ex-aequo avec Mme Royal, ses proches et certains observateurs décrivent Bayrou comme “habité” ou “transfiguré”. Aux autres, il apparaît surtout comme “illuminé”, non à la façon sympathique et touchante du “ravi” de la crèche, mais plutôt d’un mégalomane qui “s’y voit déjà”, encouragé par certains grands médias, tel “L’Express”, qui titrait le 15 mars : “Bayrou président ?” ou Le Nouvel Obs : “Et si c’était lui ?” Populiste et démagogique dans sa démarche, Bayrou est en outre inquiétant par le programme qu’il entend mettre en œuvre si, par malheur pour la France, il est élu : son “ni droite, ni gauche” ne peut que l’entraîner vers au mieux l’immobilisme, au pire l’instabilité. La droite et la gauche ne sont d’accord sur rien - ni sur l’emploi, ni sur l’immigration, ni sur l’insécurité, ni sur l’éducation, ni sur la politique étrangère, ni sur la « La candidature de Bayrou est un miroir aux alouettes » défense - comment les mettre ensemble dans un même gouvernement ? Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, il faut qu’un pays démocratique soit gouverné à droite ou à gauche. J’ajouterai que le passé de Bayrou ne plaide guère en sa faveur : il a été, notamment, un ministre de l’Education nationale bien pâle, inactif, passant ses journées à céder aux exigences syndicales et réussissant, malgré cela, à mettre un million de personnes dans la rue contre l’insignifiante réformette à laquelle il voulait attacher son nom. Je me fonde, en effet, sur les insuffisances notoires de la candidate socialiste et sur les réticences que peut susciter, ici ou là, Nicolas Sarkozy. Je comprends ces réticences, je les ai moi-même éprouvées, et je peux comprendre nos amis de les éprouver. Cependant, je veux leur dire que l’heure n’est plus aux réticences et aux atermoiements. A la veille du choix décisif pour les cinq années qui viennent, où la machine France doit être remise en route, les Indépendants ne peuvent plus hésiter. Je les engage vivement à passer du “oui si” à un “oui franc et massif de conviction”. Ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy a prêté plus d’attention que par le passé aux attentes profondes des Indépendants, il y a en grande partie répondu, – par exemple sur l’homoparentalité (condamnée par la Cour de Cassation le 20 février) ou sur le droit de vote des étrangers. Sa proposition de création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ne peut que recueillir notre plein appui. Malgré les protestations de quelques-uns, elle a été approuvée par deux Français sur trois. Nous ne pouvons que donner notre adhésion au seul candidat qui – comme l’a fait Nicolas Sarkozy à Perpignan le 23 février – a annoncé son intention de remettre l’ordre et l’autorité au premier plan : “Lorsqu’il n’y a plus de règles, plus de lois communes, plus de normes, plus de valeurs partagées, a-t-il en effet rappelé, il n’y a plus rien pour endiguer le mal qui est en l’homme, pour analyser la violence, les instincts, les pulsions, la loi de la force, la loi des bandes, la loi des voyous.” Voilà un discours qui ne peut que nous plaire, que nous inciter à apporter notre soutien au seul candidat capable de battre la gauche – version Royal, ou version Bayrou – et à faire reculer les extrémismes de droite et de gauche. Je voudrais en terminant rendre hommage à Jacques Chirac, à l’homme de cœur qui a fait preuve d'écoute et de respect pour le CNI. Je souhaite surtout saluer la dignité et la hauteur de ses adieux aux Français, le dimanche 11 mars. Même si les Indépendants n’ont pas toujours approuvé ses propos et ses engagements, ils ne peuvent que reconnaître son courage et son patriotisme. Voilà un homme qui a aimé la France et les Français. Il s’est efforcé de les servir du mieux qu’il a pu. “J’aurais voulu bousculer davantage les conservatismes et les égoïsmes”, a-t-il, honnêtement, avoué. S’il ne l’a pas fait, ce n’est pas faute de volonté ou de caractère, c’est qu’en France, le combat contre les corporatismes, les conformismes, les idéologies rétrogrades et la pensée unique ne peuvent être menés par un seul homme, ni même par un seul parti. Il y faut une volonté nationale, qui a fait défaut à la France et aux Français depuis quelque vingt-cinq ans. Il appartiendra à son successeur de s’y employer. Le mieux placé pour y réussir se nomme Nicolas Sarkozy. Nous sommes déterminés à l'aider dans cette voie. Le seul souci qui doit nous animer est l’avenir de notre pays, de nos enfants. Il faut choisir : avec moi choisissez Nicolas Sarkozy. Annick du Roscoät 3 CNI N50 12pagesOK.qxd Lalet redu CNI t 10/04/07 10:01 Page 4 Dossier D’un oui si… à un OUI de conviction à la candidature de Nicolas Sarkozy Conformément à ce qui a été annoncé lors du Conseil National du 17 février, au cours duquel notre mouvement a décidé d’apporter son soutien à Nicolas Sarkozy, Annick du Roscoät a été reçue le 20 février dernier par Nicolas Sarkozy. L’entretien portait notamment sur les valeurs défendues par le CNI. La Présidente a jugé les réponses satisfaisantes pouvant ainsi entraîner un “Oui de conviction” en faveur de la candidature de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy est intervenu longuement devant notre Comité Directeur réuni à l’Assemblée Nationale le samedi 31 mars. Le soutien du CNI à Nicolas Sarkozy s’inscrit dans la logique des valeurs partagées Par Gilles Bourdouleix Dossier Député-maire de Cholet Porte-parole du CNI 4 Nicolas Sarkozy croit à la France, croit au destin de la France. La France est une Nation qui peut être fière du socle qui constitue son identité. A travers les siècles, la France s’est enrichie d’apports divers. Ce mélange doit continuer mais il doit être contenu. Surtout il faut inlassablement rappeler qu’être Français est un honneur fait de droits et de devoirs, est un attachement à une histoire et est une volonté de dessiner ensemble son avenir. C’est la France que propose Nicolas Sarkozy, une image de la France enracinée dans les esprits et les cœurs et qui n’a pas besoin de distribuer des drapeaux pour exister. L’élection de Nicolas Sarkozy permettra également de réaffirmer les vraies valeurs de la société, au premier rang desquelles se place le travail. C’est le travail qui donne des droits. Il est le corollaire de l’effort individuel, du courage, de l’initiative personnelle mis au service de l’intérêt collectif. La solidarité qui est la main tendue à celles et ceux qui souffrent pour un moment ou durablement ne doit pas être le moteur premier de l’action publique. Il faut remettre la France au travail. C’est la condition d’une générosité solidaire qui ne peut s’exprimer qu’avec une croissance soutenue. Le CNI rejoint Nicolas Sarkozy sur la conception d’un enseignement qui tire l’individu vers le haut et qui apprend à chacun le respect de l’autre. Avec la famille parfaitement repositionnée au cœur de la société, l’enseignement doit redevenir l’un des deux piliers de l’éducation. Le CNI n’oublie pas une population dont il est traditionnellement le défenseur : les agriculteurs. Ils constituent un secteur majeur de notre économie et jouent un rôle irremplaçable dans l’aménagement du territoire et la protection de l’environnement. Celle-ci est un enjeu considérable pour les années à venir. Elle ne pourra être assurée qu’avec un Président volontaire et déterminé. Porteur d’un projet pour une France forte et attachée à ses valeurs, Nicolas Sarkozy peut redonner à notre pays sa mission de leader dans la construction de l’Europe. L’Europe franchira une étape déterminante si elle est bâtie sur des institutions claires, respectueuses des identités des Etats membres et avec des frontières cohérentes qui excluent la Turquie qui pourra en revanche participer à une ambitieuse politique méditerranéenne. Une France forte dans une Europe forte : c’est la condition pour que notre message humaniste soit entendu dans le monde. La promotion de nos valeurs passe aussi par cette exigence. CNI N50 12pagesOK.qxd 10/04/07 10:02 Page 5 Enfin, quand la candidate du PS nous entraîne vers une démocratie diluée dans les jurys populaires qui affaiblissent le système représentatif, quand le candidat de l’UDF nous condamne à une démocratie confisquée à coups de majorité à géométrie variable dont la composition échappera aux citoyens, Nicolas Sarkozy nous offre une démocratie régénérée parce que rééquilibrée. Le quinquennat a transformé nos institutions en plongeant plus que jamais le Président de la République, épaulé par le Gouvernement, dans l’action quotidienne. Il est urgent de redonner un rôle réel au Parlement. Complémentaires et partenaires, exécutif et législatif serviront mieux notre démocratie. La République irréprochable que défend Nicolas Sarkozy ouvrira cette voie. Pour gagner, la France a besoin de Nicolas Sarkozy ; pour gagner, Nicolas Sarkozy a besoin du CNI ; pour gagner, le CNI a besoin de chacun d’entre vous. Gilles Bourdouleix, porte-parole du CNI Acteur de la vie politique choletaise depuis de nombreuses années, Gilles Bourdouleix fut chef de cabinet de celui qui fut secrétaire général du CNI (de 1980 à 1981) l’ancien ministre et député-maire de Cholet, Maurice Ligot. Il succède à ce dernier, en 1995, à la ville de Cholet avant d'y être réélu en 2001 et devient en 1998 conseiller régional des Pays de la Loire. En 2002, touché par le cumul des mandats, il quitte son mandat de conseiller régional des Pays de la Loire puisqu’il est élu député du Maine-etLoire. Homme de caractère, Gilles Bourdouleix a des prises de position franches et spontanées. Annick du Roscoät a eu l’occasion de découvrir et apprécier notamment son esprit d’indépendance et son refus du “politiquement correct” puisqu’ils ont siégé ensemble au Conseil régional. Comme le CNI, il a dénoncé sans complaisance l’abandon du CPE par Dominique de Villepin lors de la crise de février 2006. En mai 2006, confronté au problème de l’accueil des gens du voyage, Gilles Bourdouleix a lancé une pétition auprès des maires de France afin que ces derniers aient autorité pour obliger la police nationale à intervenir en cas d'occupation illégale d'un terrain par les gens du voyage. Ces derniers avaient en effet refusé de s'installer sur le terrain d'accueil mis à leur disposition. Face au refus de la police d'intervenir, le maire avait assigné les gens du voyage en référé et avait annoncé qu'il démissionnerait de ses fonctions de maire si le référé ou l'usage de la force publique n'étaient pas appliqués. Il estimait en effet qu’il n’avait “pas les moyens de faire régner l'ordre dans sa commune”. Il a naturellement obtenu satisfaction. Gilles Bourdouleix est un “homme de terrain” qui défend l’esprit de la “démocratie de proximité”. Il est au service de ses concitoyens et en harmonie avec les idées qu’il défend. Pour la France, j’attends Nicolas Sarkozy ! Par Christian Vanneste Député du Nord J’attends de Nicolas Sarkozy qu’il se présente devant le peuple français comme le candidat non pas d’une coterie ou de certains intérêts catégoriels mais comme celui de la Nation toute entière, représentant de l’intérêt général et du génie de notre pays. J’attends de lui qu’il remette de l’ordre, enfin, dans la Justice de notre pays, pour que le gouvernement des hommes et la gestion des choses soient le fait des élus légitimes, et que des erreurs terribles comme Outreau n’existent plus. J’attends de lui qu’il garantisse la liberté d’expression de notre démocratie, bien malmenée par les extrémistes communautaires de toutes parts. J’attends de lui qu’il fasse preuve de générosité et de solidarité envers l’immense majorité de ceux qui souffrent en silence, ceux dont le mérite n’a été récompensé que par l’indifférence et qui n’ont pu accéder au rang de minorité privilégiée. J’attends de lui, qu’il continue à avoir le courage de réformer notre économie qui, avec plus de 45 % de prélèvements obligatoires, une dette de plus de deux milles milliards et une fonction publique pléthorique au regard de nos voisins européens, est une économie structurellement socialiste. J’attends de lui qu’il ait le bon sens de s’opposer fermement au mariage homosexuel et à l’adoption par les homosexuels, au nom de l’enfant que nous avons le devoir de préserver. Il n’y a pas, dans notre société, de droit à l’enfant ; il y a, en revanche, l’intérêt de l’enfant… J’attends de lui qu’il ait le courage du bon sens : celui qui consiste à penser que l’on ne peut avoir la même politique européenne à six ou à vingt-sept, celui qui consiste à affirmer que l’on ne peut garantir des régimes spéciaux de retraites qui sonnent comme des privilèges d’ancien régime, celui qui consiste à réformer la représentation syndicale française pour qu’elle soit, enfin, réaliste et responsable. J’attends que Nicolas Sarkozy applique la politique pour laquelle il sera élu. Le courage sera alors son moyen le plus sûr. Le bon sens sera son aiguillon incontestable. Dans cette campagne, je me bats pour ces valeurs, certes exigeantes, mais déterminantes pour notre pays. J’attends de Nicolas Sarkozy et de ses partisans qu’ils fassent de même. Soyons-en sûr, la France alors, retrouvera la lueur de l’espérance… Dossier L’homme d’Etat est avant tout un homme de caractère. Et le caractère, disait le Général de Gaulle, c’est avant tout de négliger d’être abandonné par les siens… Aujourd’hui Nicolas Sarkozy n’est plus seulement le candidat de ses partisans, ni celui de l’UMP, ni même celui de la droite… Il doit, et nous devons le comprendre, être le candidat de l’ensemble des Français, au-delà des petites ambitions et des petits calculs électoraux : l’intérêt suprême de la Nation est le seul qui vaille. Pour cela, j’attends qu’il applique une seule politique : le courage du bon sens. J’attends de lui qu’il continue à affirmer qu’il faut être fier de la France et agir comme un patriote. 5 CNI N50 12pagesOK.qxd Lalet redu CNI t 10/04/07 10:02 Page 6 Dossier Pour la défense de nos valeurs républicaines Par Edouard Leveau Député-maire de Dieppe Sous la Vème République, le Président définit les grandes orientations politiques, il est le garant des institutions, c’est lui qui représente la France sur la scène internationale, il mène la politique étrangère de la France. Voilà en résumé le rôle que le futur Président de la République est appelé à jouer. Sans doute convient-il d’ajouter le devoir de mémoire dans les missions du chef de l’Etat. La simultanéité des élections présidentielles et les législatives nous oblige à rappeler le rôle du Président qui est élu par tous les Français. Il s’agit du fameux rendez-vous entre un homme et l’ensemble de la nation. Cela nécessite de notre part de la cohérence, un candidat à la présidentielle nous soumet un projet et des grandes lignes qui n’ont rien à voir avec un programme électoral. Ce sont les partis politiques qui élaborent des programmes (il s’agit souvent de vastes catalogues de promesses électorales) qui alimenteront le travail des parlementaires après les élections législatives et la nomination du 1er ministre et des membres du Gouvernement. Nos propositions au candidat Nicolas Sarkozy visent à enrichir son projet présidentiel et à soutenir certaines orientations de celui-ci. Tout d’abord, il y a la question européenne. Les institutions et le fonctionnement de l’Union Européenne, ses limites géographiques sont des sujets sur lesquels il faut que la France ait une position claire et que nos concitoyens soient consultés par référendum sur cette question essentielle pour leur avenir. Dans le domaine des institutions, il est impératif d’élaborer un véritable statut de l’élu afin de renouveler l’intérêt de nos compatriotes pour l’exercice de mandats effectifs. Il n’est pas bon qu’à tous les niveaux, seuls les fonctionnaires, fussent-ils anciens élèves de l’ENA, puissent se présenter aux élections sans rencontrer de difficultés particulières dans le déroulement de leur carrière professionnelle. Il convient également de moderniser notre fiscalité afin de l’adapter aux réalités de l’économie, par exemple en étudiant la création d’une TVA sociale et bien entendu de cesser d’alourdir la fiscalité qui est trop lourde pour les classes moyennes, un abattement sur la résidence principale pour le calcul de l’ISF est plus que souhaitable. En dernier lieu, le président doit impérativement intégrer le développement durable et l’écologie dans son projet afin d’en faire la priorité de son mandat. Il faut que la charte de l’environnement, initiée par Jacques Chirac, soit appliquée en France et que notre pays soit le moteur d’une prise de conscience et d’un engagement mondial en faveur de l’environnement. La cohésion et l’unité de la Nation seront sans doute au cœur des préoccupations du prochain Président face à la montée des intégrismes et des extrémismes. Nicolas Sarkozy doit s’imposer comme le seul candidat ayant la capacité de rassembler le peuple français, de préserver nos valeurs républicaines et d’assurer le rayonnement de la France dans le monde. Pour moi, Sarkozy est un Indépendant Par Philippe Dominati Dossier Sénateur de Paris 6 Fidèle à son histoire, le CNI a toujours contribué à promouvoir des réformes courageuses et nécessaires. Parmi les candidats, Nicolas Sarkozy apparaît comme le plus proche de cet état d’esprit libre et indépendant. Au cours de ses différents mandats au sein du Gouvernement, il a en effet prouvé sa singularité par rapport à sa famille politique. Préconisant une “autre politique”, il s’est imposé comme le dirigeant le plus réformateur de l’UMP, et le plus audacieux sur le plan économique. Favorable à une politique plus libérale, il a, à plusieurs reprises, manifesté sa différence avec la politique menée par le Gouvernement. Comme nous, Indépendants, Nicolas Sarkozy a pour ambition de rétablir certains fondamentaux, essentiels à nos yeux pour sortir la France de son atonie actuelle. La maîtrise de la dette publique, la baisse des prélèvements obligatoires, qu’il entend réduire de 4 points, mais aussi le choix de l’âge de la retraite pour permettre à chacun de travailler comme il le souhaite : autant de mesures préconisées depuis des années par la droite silencieuse, celle des classes moyennes et de la France qui travaille, dont le CNI s’est toujours fait le relais. Au cœur du programme économique de Nicolas Sarkozy, avec lequel je suis globalement en phase, l’obligation d’un service minimum pour les services publics et la liberté de travailler font depuis longtemps partie des idées que nous défendons. Candidat de la “rupture”, il prône la réforme de l’administration publique et rejette une conception jacobine de l’Etat dont la France n’a aujourd’hui plus ni les moyens ni l’envie. Partisans du “Oui” au référendum sur la constitution européenne, les Indépendants se sont toujours engagés, historiquement, en faveur de l’intégration européenne. Un engagement partagé par Nicolas Sarkozy, qui a fait de la résolution de la crise institutionnelle que traverse l’Europe depuis les “Non” français et hollandais la priorité de sa politique étrangère. Au premier plan de ses propositions concrètes pour faire avancer l’Europe figurent l’adoption d’un traité simplifié, voté par le Parlement, et la définition de frontières européennes claires, dont la Turquie ne fait pas partie. Il n’y a pas d’autre voie pour la France qu’une politique résolument libérale et européenne. En rompant avec l’immobilisme qui conduit la France à la faillite, Nicolas Sarkozy s’impose comme le candidat du changement auquel les Français aspirent aujourd’hui. Depuis des décennies, nous attendons un candidat de la droite décomplexée. Il serait dommage que le CNI ne s’associe pas à cette ambition. CNI N50 12pagesOK.qxd 10/04/07 10:02 Page 7 Le CNI avec Nicolas Sarkozy Une heure pour convaincre le CNI Conformément au souhait de Nicolas Sarkozy, le Comité Directeur du CNI a eu le plaisir de le recevoir lors de la réunion qui s’est tenue le 31 mars dernier à l’Assemblée Nationale. Annick du Roscoät a rappelé lors de son intervention que “les responsables du CNI étaient des femmes et hommes de convictions, libres et responsables, imperméables aux modes éphémères, soucieux du bien commun”. Elle a par ailleurs insisté sur “les quatre thèmes qui forment la colonne vertébrale de notre mouvement à savoir : la liberté, la responsabilité, le progrès et l’indépendance”. Nicolas Sarkozy a répondu sans détours aux attentes et préoccupations des Indépendants. (Extraits) La Liberté économique Elle a ainsi rappelé que le CNI souhaitait notamment : • La revalorisation culturelle du travail, qu’il soit manuel ou intellectuel. • La création d’une TVA sociale. • La maîtrise de la dette publique et l’abaissement des prélèvements obligatoires : conditions essentielles à l’avenir de notre pays. • La suppression de l’ISF. • La liberté de travailler plus pour gagner plus. • L’harmonisation des législations fiscales et sociales en Europe. • La gestion participative afin de réconcilier le travail et le capital. • Et bien entendu le service minimum en cas de grève, “pouvoir se déplacer est une liberté essentielle”. N.S. : La priorité des priorités est de revaloriser le travail (…) ”Le travail est au cœur de mon projet présidentiel. La crise morale française porte un nom : c'est la crise du travail. C’est lui qui est créateur d’emplois, et pas le partage du travail. Le travail crée le travail. Il faut donc récompenser le travail, créer de l’activité, favoriser la croissance. Et ce sont les réformes qui feront la croissance, pas les économies budgétaires. Notre premier grand problème est celui du pouvoir d’achat. Pourquoi avons-nous, depuis quinze >>> Dossier Annick du Roscoät a défendu “la possibilité d’entreprendre sans être soumis à la pesanteur d’une administration tentaculaire et par le droit de profiter des fruits de son effort sans en être dépossédé par l’Etat”. 7 CNI N50 12pagesOK.qxd Lalet redu CNI t 10/04/07 10:02 Page 8 Dossier >>> ans, un taux de croissance inférieur de 1 % à celui des meilleurs des pays libres ? Parce que les salaires sont trop bas, les charges trop lourdes, la pression fiscale trop élevée. Les 35 heures ont servi de prétexte à la rigueur salariale et creusé le déficit de l’Etat. 17 des 22 milliards d’allègements de charges servent à les payer.” (…) (…) ”Je ferai en sorte que les revenus du travail soient toujours supérieurs aux aides sociales et que les titulaires d'un minimum social aient une activité d'intérêt général afin d'inciter chacun à prendre un emploi plutôt qu'à vivre de l'assistanat.” (…) La TVA sociale ? A expérimenter (…) “C'est un sujet extrêmement difficile sur lequel je suis, à vrai dire, très hésitant. Je regarde ce que fait Angela Merkel. Je sais qu'au Danemark la TVA est à 25%. J’écoute, je réfléchis. Peut-être qu'une solution serait d'en parler avec nos partenaires européens. Osons au moins poser la question car il ne doit pas exister de sujets tabous sur les sujets économiques. Demandons-nous si taxer nos importations comme le fait la TVA sociale est une idée pour financer nos systèmes sociaux.”(…) Il a suggéré “d’expérimenter la TVA sociale sur un ou deux secteurs”. Il faut réduire la dette Dossier (…) “La France doit réduire ses dépenses publiques mais elle n’a pas besoin d’une cure d’austérité de plus, elle a d'abord besoin d’une politique de réformes et de croissance. Je vous propose une politique d’efforts et non une politique de sacrifices. (…) Je suis venu vous proposer de tailler dans la dépense improductive et de donner la priorité à l’investissement. (…) Je suis venu vous proposer de pourchasser tous les gaspillages, de supprimer tous les organismes qui ne servent à rien, de liquider toutes les politiques inefficaces, de combattre toutes les fraudes, de réformer l’Etat pour qu’il soit plus concentré sur ses missions essentielles, d’augmenter la productivité des 8 services publics. (…) Je suis venu vous proposer de respecter une règle simple : les dépenses courantes doivent être intégralement financées par l’impôt, les dépenses d’investissement peuvent être financées par l’emprunt”. (…) “Je m'engage à ramener la dette en dessous des 60 % du PIB d'ici 2012, et à créer les conditions qui nous permettent d'inscrire une “règle d'or” dans la Constitution : aucun déficit budgétaire autorisé si ce n'est pour des dépenses d'investissement”. (…) (…) ”Il y a 450 000 fonctionnaires qui partent à la retraite d’ici à 2012, il faut qu’on en remplace un sur deux. On ne licencie personne. On en remplace un sur deux.” (…) “Depuis 1980 on a créé 1 million de postes de fonctionnaires dans notre pays. (…) Comme il y a beaucoup de fonctionnaires, ils sont mal payés, mal considérés, mal respectés. Je veux donc qu’on économise en remplaçant un fonctionnaire sur deux.” (…) Il n’y aura pas de suppression de l’ISF (…) “Il n’y aura pas de suppression de l’ISF si je suis Président de la République. Il est normal que ceux qui ont les plus gros patrimoines paient davantage. En revanche, je crois à un bouclier fiscal à 50 % intégrant la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Autrement dit, nul ne paiera au fisc plus que la moitié de ce qu’il a gagné. Il faut faire revenir les patrimoines et créer une nouvelle génération de capitalistes familiaux, qui investissent dans les PME et au service de l’emploi. J’entends donc donner à ceux qui paient l’ISF la possibilité de déduire de cet impôt, par exemple jusqu’à 50 000 euros, à condition de l’investir dans les PME. Je veux que tous ceux qui ont des projets puissent les financer et pas seulement dans la hightech ou dans Internet.” (…) secrets dans les 8 jours du déclenchement d'une grève dans une entreprise, une université, une administration. Je crois dans la démocratie sociale. Je crois dans le dialogue, dans la négociation, dans le paritarisme. Mais je refuse la prise d'otages, les blocages, les archaïsmes, la violence, la loi du plus fort… et le manque de courage !” (…) Un service minimum garanti (…) “Je souhaite une loi sur le service minimum dès le mois de juin 2007. Je souhaite en outre qu'une loi impose le vote à bulletins Ouvrir l’école à la liberté Annick du Roscoät a rappelé un des chevaux de bataille du CNI qui est “le libre choix de l’école qu’elle soit publique ou privée”. “Nous demandons depuis longtemps la suppression de la carte scolaire et la création d’un chèque éducation. Nous réaffirmons le principe qui veut que l’éducation revienne aux parents, tandis que l’instruction et la formation doivent êtres assurées dans le cadre de l’école” a-t-elle indiqué. N.S. : (…) ”Nous ne pouvons nous résoudre à obliger des enfants méritants, qui n’ont ni les moyens, ni les relations pour s’affranchir de la carte scolaire, à fréquenter des établissements médiocres pour afficher un semblant de mixité sociale et scolaire. Je propose que chaque famille ait le choix de l’établissement scolaire de son enfant. C’est la conséquence logique de l’autonomie et de la diversification des établissements. La carte scolaire a été créée en 1963. Est-il si inconvenant en 2007 de vouloir s’en affranchir, alors que plus aucun pays en Europe ne la pratique ? Je propose que chaque établissement ait progressivement la liberté de recruter des enfants en dehors de son secteur. Mais qu’il ait aussi le devoir de veiller à respecter une diversité sociale et géographique dans ses effectifs.” (…) CNI N50 12pagesOK.qxd 10/04/07 10:02 Page 9 1er rang de gauche à droite : Gilles Bourdouleix, député, porte-parole du CNI, Brice Hortefeux, ministre chargé des Collectivités locales, Edouard Leveau, député, vice-président du CNI et Christian Vanneste, député, vice-président du CNI La promotion de la francophonie Présidente du Haut Comité National de la Francophonie, dont 52 ambassadeurs sont membres d’honneur, Annick du Roscoät a vivement encouragé la promotion de la francophonie “qui n’est pas une notion désuète et a toute sa place y compris dans l’hexagone. Parler le français est un devoir pour toute personne vivant sur notre territoire, c’est la première forme d’intégration. Francophonie et intégration figurent au rang de nos priorités”. “Le renforcement du sentiment d’appartenance à une communauté historique et culturelle qui nous unit dans ce beau pays de France”. Elle lui a ainsi demandé d’apporter son éclairage sur le projet de création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale. (…) “Il y a une identité française, une identité nationale dans laquelle nous nous reconnaissons. Je continuerai à parler de l’identité nationale parce que je crois que l’identité nationale pour un peuple c’est quelque chose d’essentiel. (…) A nous contester le droit de parler de notre identité nous créons les conditions d'une crise identitaire. Nous ne savons plus qui nous sommes parce que nous n'avons plus le droit de parler de ce que nous sommes. Je continuerai donc de parler de l’identité nationale parce que c’est un sujet qui concerne tous les Français, parce que je me fais une haute idée de la France, parce que je n’ai pas honte de mon pays, parce que je n’ai pas honte de ses valeurs, de sa culture, parce que je n'ai pas à m'excuser d'être Français, parce qu’au contraire j’en suis fier, parce que j’aime la France pour ce qu’elle m’a donné en partage, pour ce qu’elle m’a permis de devenir. >>> Dossier N.S. : (…) “Dans le patrimoine que nous avons reçu en héritage, le plus précieux est notre langue. La France c’est une langue, une langue qu’elle met à la disposition de tous les hommes. (…) Le français c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. (…) Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. Si je suis élu, je mettrai la francophonie au rang des priorités diplomatiques de la France. Je veillerai à ce que dans les entreprises installées sur le territoire français la langue de travail soit le français dès lors qu’il n’y a aucune nécessité économique ou commerciale qui oblige à s’exprimer dans une autre langue.” (…) 9 CNI N50 12pagesOK.qxd Lalet redu CNI t 10/04/07 10:02 Page 10 Dossier >>> Je continuerai à parler de l’immigration en posant le problème de l’identité nationale parce que ce que nous avons de plus précieux à offrir à tous ceux qui veulent vivre en France, c’est la fierté d’être Français qui est bien davantage qu’un statut juridique, et parce que le partage de cette identité qui est la nôtre, avec la culture, la langue, les valeurs qui la fondent est la condition de leur intégration réussie. Comment réussir l'intégration de ceux que nous accueillons si nous ne prenons pas la peine de leur parler du pays où ils veulent vivre ? Je dis cela parce que la France que j’aime est une France ouverte et accueillante, une France généreuse et fraternelle, et que, pour qu’elle le reste, il ne faut pas que l’immigration soit ressentie comme une menace sur son identité.” (…) La responsabilité physique “gratuite” contre les personnes. Nous estimons que le chef de l’Etat, tout en respectant la liberté des choix individuels, a le devoir de réserver les faveurs de l’Etat, notamment fiscales, aux familles qui offrent les meilleures garanties de stabilité et de natalité. C’est pour un responsable une simple question de prévoyance. Les effets d’une politique démographique défaillante engendrent des dépenses sociales infiniment plus importantes que le coût d’une politique familiale bien comprise et régulièrement menée. Pourquoi ne pas imaginer un droit opposable à la garde d’enfants ? Aidons les familles à assumer la responsabilité de leur destin et de leur élargissement, inversons la pyramide des âges. Gouverner c’est prévoir. Malgré toute l’imagination dont nous pourrons faire preuve, nous ne pourrons pas indéfiniment faire face aux dépenses engendrées par le vieillissement de la population. Comment accepter de se décharger sur les générations qui nous suivent ?” Dossier N.S. : La Famille est un pilier de la société 10 Annick du Roscoät a rappelé que “chaque individu et plus particulièrement tout responsable politique doit participer au devenir de la nation. Notre choix de société repose sur deux piliers : l’Etat et la famille. L’Etat doit répondre au principe de subsidiarité. Il doit assumer ses fonctions régaliennes : la justice et l’ordre. L’Homme a des droits assortis à des devoirs. Il est responsable de ses actes. Les crimes et délits doivent êtres sanctionnés pour tous. Nous saluons l’action que vous avez eue au ministère de l’Intérieur tout en nous inquiétant de l’augmentation de la violence (…) “Je veux rappeler le rôle central des familles dans la construction de toute personnalité. Toutes les familles, sans a priori, sans jugement de valeur, pourvu qu’elles soient un lieu de transmission de repères moraux et affectifs. Ne nous voilons pas la face : la crise de la famille est une cause majeure de difficultés pour beaucoup de nos jeunes et l’origine de nombreuses souffrances. Je veux aider les familles à chacune des étapes de leur vie : pendant la maternité, en allongeant la durée du congé maternité pour les deux premiers enfants pour les femmes qui le souhaitent ; à la naissance du premier enfant, en attribuant des allocations familiales dès le premier enfant ; pendant la petite enfance, en réglant une fois pour toutes le problème de la garde des enfants de moins de trois ans et en permettant ainsi aux femmes de mieux concilier leur vie de femme, de mère et leur vie professionnelle ; pendant la scolarité, en créant des études dirigées dans tous les établissements scolaires pour que les enfants rentrent chez eux leurs devoirs faits ; pendant l’éducation des enfants en donnant des droits à une pension de retraite aux femmes qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants ; à la fin de la vie en créant une cinquième branche de la protection sociale nous obligeant à consacrer les moyens nécessaires à la prise en charge de la dépendance dans les meilleures conditions possibles, et en créant un congé de solidarité familiale rémunéré permettant à chacun d’entre nous d’accompagner un proche en fin de vie. (…) Je veux que la garde d’enfant soit un droit garanti pour chaque famille mais que chaque famille ait la liberté de choisir son mode de garde. Je propose également de rendre opposable le droit à la garde de tout enfant de moins de trois ans. Je veux aider les familles à assumer leur mission éducative en allant vers celles qui ont des difficultés, et en responsabilisant celles qui y ont renoncé par la mise sous tutelle des allocations familiales et de l’allocation de rentrée scolaire. Je sais que l’éducation est un art difficile. Mais je sais aussi que toute famille peut comprendre qu’on lui demande des comptes. C’est pourquoi les parents d’enfants délinquants seront convoqués par la justice afin de rendre compte de la manière dont ils s’occupent de leurs enfants. Je veux que l’école retrouve son rôle dans la transmission des valeurs. Je veux une école qui transmette d’abord le respect des maîtres. C’est d’avoir cru que quand le maître ordonne, il exploite ; que quand le maître sanctionne, il méprise ; que quand le maître fait refaire, il humilie. Ce n’est pas passéiste de vouloir une école où l’on se lève quand le professeur entre dans la classe.” (…) (…) “Je supprimerai les droits de donation et de succession pour que les familles, à l'exception des plus riches, puissent transmettre librement le fruit du travail de toute leur vie à leurs enfants.” (…) CNI N50 12pagesOK.qxd 10/04/07 10:02 Page 11 Pour une France forte dans une Europe indépendante Annick du Roscoät a rappelé que le CNI s’est prononcé en faveur de la ratification du traité instituant une Constitution pour l’Europe. Mais elle a indiqué que le CNI a hésité : “l’Europe que nous voulons est composée de pays ayant en commun une culture et une histoire. Si nous sommes pour un partenariat privilégié avec la Turquie, nous sommes et avons toujours été opposés à son entrée dans la communauté Européenne”. N.S. : La Turquie, c’est l’Asie Mineure (…) ”Je veux une Europe qui ait une existence politique, et qui ait une identité, et par conséquent une Europe qui ait des frontières. Je veux une Europe où tous les pays du monde, fussent-ils démocratiques, n’aient pas vocation à entrer. La Turquie, qui n’est pas un pays européen, n’a pas sa place à l'intérieur de l'Union Européenne. L'Europe sans frontière c'est la mort de la grande idée de l'Europe politique. L'Europe sans frontière c'est le risque de la voir condamnée à devenir une sous-région de l'ONU. Je ne l'accepte pas.” (…) Le progrès, un défi à relever “Notre souci constant est de lier la recherche du progrès social au respect des valeurs traditionnelles, en particulier celles de la famille et de valeurs pérennes : l’éthique. Nous agissons au service de l’homme, conscients du devoir de fraternité compris dans un esprit de solidarité et non pas d’assistanat. Il ne peut y avoir de progrès social sans progrès économique car lui seul permet à l’individu d’accéder à la dignité. Nous voulons assurer le progrès pour chacun dans les domaines de la santé, de l’emploi, de l’environnement. Environnement qui passe par une reconnaissance du monde paysan dont le rôle est primordial. Ils connaissent la nature, la faune et la flore, qui mieux qu’eux peut les gérer. Nous souhaitons que les agriculteurs puissent vivre du produit de leur travail. Ne peut-on imaginer qu’ils bénéficient directement de certaines actions telles que le tourisme cynégétique et halieutique. Comment admettre que ceux qui ont travaillé durement toute leur vie, touchent à la retraite moins que le RMI” a indiqué Annick du Roscoät. N.S. : L’agriculture française, un atout économique majeur (…) “L’agriculture française est un atout économique majeur. Si nous voulons qu’elle demeure forte et attractive, alors il n’est pas possible de ravaler les agriculteurs au rang de “jardiniers de la nature”, ni d’accepter des baisses de revenus effarantes qui non seulement paupérisent les exploitants, mais les privent largement des moyens de s'adapter aux évolutions des marchés et de la consommation. Il faut permettre aux agriculteurs de vivre davantage du fruit de leur travail. Aucun producteur, en effet, ne peut préférer vivre d’aides directes plutôt que du marché. Le niveau des aides dépendra donc du niveau des prix. Avec des prix plus hauts et plus rémunérateurs, les aides seront moins indispensables.” “Je veux que le travail soit davantage rémunéré que l’assistanat parce que, dans la République, c’est le travail qui doit donner des droits. Je ne veux pas réduire les minima sociaux car personne ne vit dignement avec le RMI tel qu’il existe aujourd’hui. Je veux augmenter les revenus du travail et faire du travail la voie de la réinsertion.” (…) L’indépendance Nous sommes indépendants dans le respect des autres parce que la réussite collective ne peut être que le produit des réussites individuelles. Nous représentons la droite silencieuse, consciente de ses devoirs, respectueuse des institutions. Nous aimons notre pays, respectons son drapeau et son hymne national. Vous avez permis à la droite de s’affirmer, nous ne nous sentons plus aussi isolés dans notre courage de dire et notre volonté d’agir. Fidèles soutiens, nous avons cependant souvent été déçus par des promesses non tenues, des lendemains qui déchantent. Nous avons noté avec satisfaction, votre désir d’ouverture, d’union plus large et sommes prêts à accompagner et à participer au changement que vous allez entreprendre”. En conclusion, Nicolas Sarkozy a demandé le soutien aux Indépendants, soutien qui lui est désormais acquis. Dossier Annick du Roscoät a souligné l’attachement du CNI à la notion d’indépendance. “C’est notre souffle. Indépendants, car libres et responsables, les membres du CNI rejettent toute domination que ce soit celle dictée par les lobbies ou par des groupes de pression. 11 7 CNI N50 12pagesOK.qxd Lalet redu CNI t 10/04/07 10:02 Page 12 La vie des Fédérations Organisation du CNI Elections législatives : 10 et 17 juin 2007 Annick du Roscoät a décidé lors du dernier Bureau Politique de renforcer son équipe. Elle a ainsi nommé Gilles Bourdouleix, porteparole du CNI. Bruno North, secrétaire national chargé des commissions et ancien président des jeunes, devient secrétaire général adjoint chargé des relations avec les jeunes et coordonnateur des dossiers juridiques du CNI (contentieux, statuts...). Enfin, Christian Vanneste, député du Nord, est nommé vice-président du CNI. Ils sont membres du Bureau Politique. Philippe Lottiaux, administrateur de la ville de Paris et actuellement directeur général des services d’une collectivité locale, apportera son concours sur toutes les questions administratives, en tant que chargé de mission auprès du secrétaire général. La commission communication est par ailleurs étoffée avec le retour de Bernard Lepidi. Ce proche d'Yvon Briand réintègre la famille des Indépendants et le Comité Directeur. Modification des statuts Les ressortissants de l’UE peuvent adhérer au CNI Le Conseil National du 17 février dernier a entériné les modifications apportées aux statuts du CNI. Ces derniers prévoient désormais la possibilité pour un ressortissant de l’Union Européenne d’adhérer au CNI. De nombreux résidents des pays de l’UE, notamment de la Belgique souhaitaient rejoindre notre mouvement et faute de disposition contraire, ils ne pouvaient adhérer. C'est désormais possible. Un certain nombre de jeunes n'attendait que cela pour nous rejoindre. Comme nous l’avions indiqué dans notre dernier numéro, vous trouverez ci-dessous la liste des 10 autres candidats CNI investis. Jean Perrin, vice-président du CNI, président de la fédération de la Côte-d’Or (21), adjoint au maire de Chevigny-SaintSauveur et par ailleurs président de l’UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière). Il est candidat dans la 2ème circonscription de la Côte d’Or. Edouard Leveau, député sortant, maire de Dieppe et vice-président du CNI. Il est candidat dans la 11ème circonscription de la Seine-Maritine (76). Jean-Claude Abanades, maire de Sablons et président de la fédération de la Gironde. Il est candidat dans la 11ème circonscription de la Gironde face au député socialiste sortant. Alain Guichard, membre de la fédération de la Gironde (33). Il est candidat dans la 4ème circonscription face à la députée socialiste sortante. Jean-Pierre Bastiani, conseiller général et maire d’Auterive. Il a notamment battu Lionel Jospin aux élections législatives de 1993. Membre de la fédération de la Haute-Garonne. Il est candidat CNI/UMP dans la 7ème circonscription de ce département face au député socialiste sortant. Alain Saracchi, président de la fédération de la Vendée (85). Il est candidat dans la 1ère circonscription face à un député UDF. Daniel Petitjean, membre de la fédération du Rhône. Il est candidat dans la 6ème circonscription du Rhône face à une députée socialiste. Jean-Michel Jardry, vice-président du CNI et de la fédération de la Dordogne. Il est candidat dans la 1ère circonscription face à un député socialiste sortant. Gilles Bourdouleix, député sortant et porteparole du CNI. Il est candidat dans la 5ème circonscription du Maineet-Loire (49). Yves Guyon, président de la fédération du Rhône. Il est candidat dans la 1ère circonscription face à la députée UDF sortante. Lalet redu CNI t 6, rue Quentin Bauchart 75008 PARIS - Tél : 01 47 23 47 00 - Email : [email protected] N° de Com. paritaire : 1005 P 107 10 - ISSN : 1776 - 2278 Directeur de la publication Annick du Roscoät Directeur de la rédaction Bernard Beaudet Coordinatrice de la rédaction Anne Guillemoto Imprimeur : EMENDO 44 rue du Mal de Lattre de Tassigny 91100 Corbeil-Essonnes Conception et réalisation : AGENCE MP - Tél 03 44 86 26 60 - RCS Compiègne B 331 944 512 Consultez notre site : www.cni.asso.fr Cette « Lettre du CNI » est la vôtre. Vos articles, suggestions ou observations sont les bienvenus. N’hésitez pas à les faire parvenir au siège du CNI.