The Guennol Lioness

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The Guennol Lioness
Communiqué de presse
Paris | 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected]
Importante orfèvrerie européenne
Boites en or et objets de vitrine
Trésor de Pouilly sur Meuse
31 pièces d’orfèvrerie de la Renaissance
La prochaine vente d’orfèvrerie le 9 novembre chez Sotheby’s à Paris proposera en 287 lots des pièces
de la Renaissance à l’époque moderne provenant de toute l’Europe. Elle se conclura par un exceptionnel
trésor comptant trente-et-une pièces d’orfèvrerie civile française datant de la Renaissance, mis à jour
fortuitement à Pouilly-sur-Meuse. Ce genre de découverte est absolument rarissime.
BOITES EN OR
La vente ouvrira sur 82 lots de boîtes en or parmi lesquelles trois belles pièces du XVIIIe siècle : une boite
par Louis-Philippe Demay, Paris, 1768/69, ornée de miniatures peintes en grisaille de scènes de la vie
d'Alexandre le Grand (estimation : 25.000/35.000 €*), une tabatière rectangulaire, Paris 1745-1747, à
décor floral disposé en treillis (estimation ; 50.000/60.000 €), et une rare boîte par A.J.M Vachette,
Paris, 1784, ornée de panneaux de cire contenant de véritables papillons (estimation : 8.000/12.000 €).
Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001
Vente dirigée par Cyrille Cohen
ORFEVRERIE
La vente proposera des pièces datées du XVIIe au XXe siècle provenant
de différentes villes d’Europe. Parmi les pièces réalisées en Allemagne, un
grand centre de table en argent et marbre rouge par Edwin Weissenfels,
Munich, vers 1893, probablement offert par Alfred Heineken. En forme
de fontaine, il représente une femme portant le monde accompagné de
deux angelots et sommé d’une femme tenant un sablier et une corne
d’abondance entourée d’une draperie (estimation : 20.000/30.000 €).
Un gobelet couvert en argent et vermeil, Allemagne, vers 1620, insculpé
seulement de poinçons d'importation pour Saint-Pétersbourg, 1789, est
formé d’un corps ciselé de six larges cupules, l'une gravée 10/19, le
couvercle surmonté d’une prise en corail en forme de crâne (estimation :
30,000/40,000 €).
Pour l’Italie, la vente proposera des pièces signées par les plus grands
orfèvres du XIXe siècle telles que la muse Terpsichore en vermeil par
Pietro Paolo Spagna, Rome, vers 1830, qui travailla dans l’atelier des
Valadier (estimation : 30.000/40.000 €) , ou une paire de pharaons en
bronze doré et patiné par Onorato Pini, Florence, vers 1830, un des plus
célèbres orfèvres florentins (estimation : 40.000/60.000 €).
Citons également un grand centre de table en bronze et argent, probablement un ancien reliquaire, non
poinçonné, Italie, vers 1640, de forme chantournée, aux armes des Fontanelli, marquis de Fubino,
originaires de Modène. Il est très probable que celle-ci ait été conçue avec
un couvercle surmonté du buste de Saint Paul Aurélien, un des fondateurs
d’évêchés bretons au VIe siècle (estimation : 50,000/70,000 €).
Une des pièces les plus attractives sera probablement une petite coupe en or
émaillé exécutée par JV Morel à Londres vers 1850 pour le marché
ottoman. Le corps est serti de six médaillons émaillés représentant des vues
du Bosphore. Installé à Londres, JV Morel reçoit, malgré l'âpre concurrence,
le brevet de Fournisseur officiel de la reine Victoria. En 1852, il quitte
Londres et revient en France où il s'installe à Sèvres (estimation :
10,000/15,000 €).
L’orfèvrerie parisienne sera également à l’honneur avec un ensemble de
quatre flambeaux et leurs bobèches en argent par Joseph Duguay, Paris, une
paire 1756-1757, l'autre 1758-1759. Joseph-Pierre-Jacques Duguay, reçu
maître le 29 mai 1756, est surtout connu pour ses terrines, dont une datant de 1771 est conservée au
Metropolitan museum de New York, et pour les pièces du service du comte Branicki (estimation :
50.000/80.000 €). Citons également une paire de flambeaux dits "à la financière" en argent
probablement réalisée par Nicolas Bullot, reçu le 20 mai 1670, garde en 1689. Le fût cannelé de section
carrée supporte un ombilic dont l’un des angles avait été gravé d'armoiries aujourd’hui effacées
(estimation : 40,000/60,000 €).
Les ventes d’orfèvrerie européenne
proposent régulièrement des pièces
modernes. Pour cette prochaine
vacation, une magnifique sculpture de
José Maria David, Paris, représente un
troupeau de neuf éléphants en bronze
argenté, au traitement très naturaliste
(long
125
cm)
(Estimation :
30.000/40.000 €).
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La qualité des pièces d’orfèvrerie portugaise proposées régulièrement chez Sotheby’s à Paris provoque un
engouement auprès des collectionneurs européens. Cette prochaine vacation en proposera de très beaux
exemples. Un plat de présentation sur pied en vermeil, non poinçonné, vers 1500, aux armes des Oliveira,
appartient au petit nombre de présentoirs portugais répertoriés à motif de pointes de diamants. Seuls un
modèle auparavant dans la collection du vicomte Lee of Fareham, Toronto et un autre appartenant à la
Fondation Ricardo Espirito Santo Silva, présentent un décor analogue. Tous deux sont datés de la
deuxième moitié du XVe siècle. Ce motif se retrouve sur de nombreux autres
présentoirs portugais dans des collections publiques, notamment sur un modèle
de la fin du XVe siècle aux poinçon de Porto, conservé au Victoria and Albert
Museum, ou sur un autre aux poinçons de Lisbonne, vers 1500 conservé à l'Art
Institute de Chicago (estimation : 60.000/80.000 €).
Un des rares exemples, plus tardif, portant les poinçons de Lisbonne, est une
salière-poivrière en vermeil, vers 1600. Triangulaire, elle est gravée des
armoiries des Fonseca. Les ornements et la forme inhabituelle de cette salière
furent probablement influencés par les dessins italiens du début du XVIe siècle
(estimation : 30.000/40.000 €)
Plusieurs pièces de provenance royale seront inclues dans la vente dont un
grand plateau rectangulaire en argent par Pietro Borrani, Turin, vers 1840
aux armes du roi Charles-Albert et de la reine Marie-Thérèse de Sardaigne,
parents de Victor-Emmanuel II, premier roi d’Italie, (estimation :
18.000/22.000 €).
Une aiguière en vermeil par Jean-Baptiste-Claude Odiot au chiffre de la
princesse Sophia d’Angleterre et de son frère George Augustus, roi de
Hanovre, Paris, 1809-1819, porte une anse spectaculaire en forme de
cheval marin. Ce modèle a été utilisé par Odiot pour le service de la
comtesse d'Albany, épouse du prétendant au trône d'Angleterre en exil à
Florence et Rome, et pour celui du roi Maximilien de Bavière (estimation :
20.000/30.000 €)
Une terrine couverte et sa doublure en argent provenant de la collection du duc de Talleyrand au château
de Valençay est numérotée 4 complétant ainsi la série identique exécutée par Pedro Luesma, Madrid,
1774. Le bord du corps est mouluré d'une frise de filets rubans croisés, et le couvercle à prise en anneau
godronné repose sur une terrasse de feuilles de céleri (estimation : 10.000/15.000 €).
LE TRESOR DE POUILLY SUR MEUSE
La vente se conclura par un exceptionnel trésor comptant trente-et-une pièces d’orfèvrerie civile française
datant de la Renaissance, classé trésor national. Il comprend trois coupes, une aiguière, vingt-et-une
cuillères, deux gobelets et un double gobelet couvert datant entre 1480 et 1570, aux poinçons de quatre
villes : Châlons en Champagne, Reims, Paris et Strasbourg. Ce genre de découverte est absolument
rarissime.
Le 11 novembre 2006, un homme, alors qu’il effectue des travaux de déblaiement dans son jardin aidé
d’un ami, met à jour une cache délimitée par plusieurs pierres angulaires. Ils retirent alors de la cache trenteet-une pièces, la majorité dans un état étonnant, certaines écrasées ou abîmées par la corrosion.
L’analyse stylistique et celle des poinçons permet d’affiner la datation et le lieu de fabrication de ces pièces,
dans un état relativement remarquable, au XVIe siècle. Une découverte stupéfiante à laquelle ne peuvent
être comparés que trois autres trésors à ce jour.
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Toutes les pièces sont soit en vermeil soit en partie dorées. Aucune n’est gravée d’armoiries, trois sont
gravées du monogramme NB que l’on pourrait rapprocher de la gravure sous le pied de l’aiguière (N
BESCHOFER), trois JE et deux IC. Par déduction, il ne s’agit pas d’un ensemble ayant appartenu à une
famille noble, ni probablement de celui d’un marchand. Il semble qu’il se soit formé par ajouts en trois ou
quatre générations. Les pièces les plus anciennes sont au poinçon de Paris (1480 à 1530) puis Châlons en
Champagne (1520 à 1550), Reims (vers 1550) et enfin Strasbourg (1560-1567). Il ne faut pas oublier
que les datations à cette époque en province restent relativement nébuleuses malgré la présence de lettres
dates, à la différence des pièces parisiennes dorénavant beaucoup mieux connues grâce à l’éminent travail
de Michèle Bimbenet-Privat.
Le point d’orgue de cet ensemble est une aiguière couverte en vermeil
avec traces d’émail, au poinçon de Paris, que l’on peut dater avant 1507.
Il s’agit à notre connaissance de la plus ancienne aiguière parisienne
répertoriée à ce jour (estimation sur demande). Les six autres aiguières
parisiennes du XVIe siècle, datant toutes de la seconde moitié du XVIe
siècle, se répartissent entre le musée d’Ecouen, le Louvre (trésor du SaintEsprit), deux collections privées et une paroisse suisse.
Un étonnant gobelet emboîtable comprend deux timbales et un
couvercle au poinçon de Dietrich Brey (Théodore de Bry), un des
orfèvres emblématiques de Strasbourg de la fin du XVIe siècle. Né à
Liège vers 1527, c’est à Strasbourg qu’il s’installe et se marie. Après un
bref séjour à Londres en 1587-1588, il s’installe à Francfort où il s’éteint
en 1598. Il est également
connu
pour
ses
nombreuses gravures, entre autres sur la découverte de
l’Amérique (estimation sur demande).
La pièce la plus extraordinaire est un ensemble de douze
cuillères en argent et vermeil au poinçon de Châlons en
Champagne vers 1520. Jusqu’à cette découverte, la notion
de douzaine pour une série de couverts, issue de la Cène, ne
remontait pas au-delà de 1680 en France. Grâce au trésor
de Pouilly, un bond en arrière de près de cent cinquante ans
a pu être opéré.
EXPOSITION
Mercredi 4 novembre 10h-18h
Jeudi 5 novembre 10h-18h
Vendredi 6 novembre 10h-18h
Samedi 7 novembre 10h-18h
* les estimations sont hors commission d’achat
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