Recueil des maux d`amour MOTS Correspondance d`amour.

Transcription

Recueil des maux d`amour MOTS Correspondance d`amour.
Recueil des maux d’amour
MOTS
Correspondance d’amour.
Action organisée par l’asbl Passeur de Culture dans le cadre de
l’opération Je lis dans ma Commune.
Explications de l’action en deux maux…
Mots
Dans le cadre de l’opération Je lis dans ma Commune, l’asbl passeur
de culture a mis en place une action lettres d’amour. Le but était de
nous envoyer des lettres d’amour destinées à son amour, sa
maman, son frère, son chien, son lit… Ces lettres ont été placées
dans divers lieux de la Commune : Syndicat d’Initiative,
Administration communale, valves des villages, commerçants…
Chacun a donc pu lire ces lettres et avait la possibilité d’y répondre
via une enveloppe placée sous la lettre.
Voici le résultat de ce travail…
A marion, emma,mathéo, joshua, marius, lalie... J'espère
que nous resterons amis pour la vie.
IM 6ans ½
Maman tu sais ze te t'aime pour toute la zournée et pour
touzours
AM 3ans1/2
REPONSE :
"Ooooh Petit Chou ...
Bonheur».
Gros Bisous."
Maman
... Je t'aime aussi pour toujours. Tu es mon "Petit
Mon ange, mon or, mon avenir,
le destin a uni nos regards à jamais.
Du miracle de cette rencontre est née une formidable énergie,
une osmose profonde, une onde magique, magnifique,
presqu’irréelle. Plus le temps s’écoule, plus on se découvre,
plus je me rends compte que cet amour improbable est beau,
pur, sincère et tellement, tellement délicieux !
La communion parfaite de nos sentiments, l'enrichissante
conjonction de nos cultures,
idéale adéquation exponentielle entre nos vies et ... nos corps en
fusion !
Comme je te sais gré d'avoir eu l’audace, en dépit de nos
différences de puiser en ton for intérieur
la force et le courage de braver les interdits.
Merci pour le plaisir indicible que tu me procures, pour cette
ineffable joie qui illumine mon cœur.
Merci pour ta beauté sublime, ta féminité radieuse, ta noblesse
d’esprit, ton sourire permanent,
ta spontanéité, ta générosité.
Merci de me confier les secrets de ton âme,
merci de t'abandonner à moi dans la confiance sereine de notre
idylle,
ô combien divine !
Je t'aime
J-P Gilles
J'AI DES CHOSES A VOUS DIRE, MONSIEUR.
Oh sensualité!
Eveille mes sensations
Au cours d'eau frisson.
Un sourire d'ange,
Contre un sourire écarlate.
Un regard posé sur moi ruisselle.
.......
Je voudrais rencontrer votre soleil, Monsieur,
Voir s'il est le même que le mien au Zénith,
Celui qui pourrait faire rougir mon visage
Et bien davantage,
Si vous voyez ce que je veux dire.
.......
Je voudrais traverser le désert,
Entre nous, prendre un thé au Sahara.
Je voudrais voir si les maisons
Sont vraiment blanches à Casablanca,
Un café pourquoi pas.
Vous serrer dans mes bras
Dans le Grand Nord de l'Alaska,
Danser sous les averses Niagara.
Voir si la Grande Ourse et sa Petite
Sont toujours bien là.
Vous enlever de votre ataraxie
Et nous envoler hors du temps dans la galaxie.
Il existe un pays Nirvana?
Allons-y !
Pour vous, je déplacerai les montagnes, Monsieur,
A mon aise, un caillou à la fois.
Je construirai toutes les passerelles
Du monde entier pour vous rejoindre,
Vous qui me rendez chaque jour plus belle.
......
Oh sensibilité !
Je craque pour vous, Monsieur.
Ma déesse intérieure s'éveille en douceur,
Que cela vous soit dit.
Vous faites de moi une femme
Quand vos mots me font l'amour.
Un artiste à l'affût de son ultime chef-d’œuvre.
J'imagine des grandes choses avec vous, Monsieur.
Notre rancart onirique de ce soir,
Je vous le promets tantrique.
......
Est-il possible qu'un plaisir éphémère
Se transforme en bonheur éternel?
Aimons la vie ensemble !
Donnons-nous la main et promenons-nous
dans un Dédale d'amour créé rien que pour nous.
Vous me rendez heureuse.
........
Après tout ce que je viens de vous dire, Monsieur,
Ma plus belle déclaration restera silencieuse.
Votre tendre Merry......me
Marianne L’Heureux
REPONSE
De l'heurois à l'Heureux
Un regard posé sur vous ruisselle ?
Oui, mes larmes coulent
car êtes-vous enfin celle
qui me fera tourner la tête comme
le vin me saoule ?
Vous rapprocher du soleil, Madame,
est aventure périlleuse,
une seule de mes flammes
ravirait plus d'une audacieuse !
Goûtons à la chaleur des sables,
partageons ce thé menthe.
Un café à Casa ? Pourquoi pas ?
C'est faisable.
Zen, aux côtés d'une femme
aimante.
Si au contraire le froid vous attire,
il sera votre complice
pour venir tendrement vous blottir
dans mes bras, quel délice !
Sur les rives de l’Erié, sur les flots
de l'Ontario
nous recenserons les étoiles.
Nos rires plairont à Venise, feront
danser Rio.
Je croquerai votre portrait, vous la
muse de ma plus jolie toile.
Pour moi, déplacer des montagnes
?
Ne vous donnez pas cette peine.
Je suis comme la campagne,
mon âme est pure, ma vie est
sereine.
Vous les contournerez
pour un jour me rejoindre.
Impatient, j’attendrai.
De toutes les choses, c'est la
moindre !
Et...si d'aventure se concrétise
ce bel élan d’amour,
ces braises qu'on attise
brûleront pour toujours !
Jean-Pierre Gilles 9/04/2015
Ma boule de poils, mon Fanfan,
On dit que tu n’es qu’un chien, que ça ne vaut pas le coup de m’attacher.
Pourtant, je t’ai tant désiré.
Une truffe d’ébène. Deux perles de jais dans un pelage gris de noir tâché. Une langue rose
pour me lécher la main. J’ai rêvé que tu sois mon chien.
Derrière les grilles d’un chenil, j’ai découvert ta tendresse.
Je t’ai appelé.
Contre ma jambe, tu t’es dressé.
Dans mes bras je t’ai emmené.
A la maison, dans le salon, tu t’es couché.
Nous ne nous sommes plus quittés.
Sous le soleil ou sous la pluie, à travers bois, à travers champs, nous sommes allés nous
baladant.
Parfois, seul, tu pars. Pour recevoir une douceur, vite tu reviens en haletant.
Ce biscuit, je le bénis car c’est lui qui te ramène au nid.
Je te nourris et je te soigne.
Si je m’absente pendant des heures, derrière la porte, tu m’attends. Tu n’accordes au temps
qui passe aucune valeur. Sans rage, sans langueur, fidèle… Tu m’attends.
S’il arrive que je te punisse parce que sur le tapis tu as fait pipi ; s’il faut que je te gronde
alors qu’un objet tu as brisé, rien, jamais, ne pourra m’empêcher de te pardonner.
Je te chante mes joies, tu partages mes pleurs.
Tu veilles sur ma demeure.
Tu me défends avec ardeur.
Lorsque je n’ai pas de veine, si j’ai des ennuis, je sais, qu’au moins, j’ai un ami.
A travers ton pelage de soie, je sens battre ton cœur.
Ton regard loyal me dit : « je suis à toi ».
C’est le plus beau cadeau qu’il soit.
Je sais qu’un jour, tu t’en iras au paradis des chiens.
Tout disparaîtra. Il n’y aura plus de caresses. Il n’y aura plus de câlins.
Il n’y aura plus rien.
J’aurai perdu mon copain.
J’en aurai bien du chagrin.
Très grande sera ma peine.
Reste avec moi longtemps, longtemps.
Fanfan, je t’aime tant.
Celle que l’on dit être ta maîtresse mais à qui tu donnes tant de richesses.
M. Vannitsem
C’est dans l’eau bleue de mes yeux que tu traverseras les plus belles contrées mouillées
d’eau-de-vie,
D’eau de source,
D’eau de pluie.
Je ne boirai pas de ces eaux-là, me diras-tu, mais moi j’irai me désaltérer à la source de ton
cœur.
Cette eau-là qui coulera fraîche et translucide deviendra le secret de notre vie.
Au cours de ces remontées à la source de méandre en méandre, de remous en remous, nous
déverserons des torrents de larmes de joie, de tristesse et d’amour.
L’eau deviendra ainsi notre complice car elle seule connaîtra nos désirs, descellera nos
craintes et étanchera nos espoirs.
Alors, véritable naïade, je t’inonderai de rêves et d’incertitudes.
Au fil de l’eau je t’emmènerai nager dans les eaux pures des fleuves éternels pour rejoindre
notre île en mer, notre havre de paix.
A la dérive nous emporterons nos plus belles vagues d’amour dans le tourbillon quotidien.
Laissons les lames noyer dans les profondeurs abyssales nos espoirs déçus et faire rejaillir
sur les eaux tranquilles de la vie nos meilleurs souvenirs…
L. Leroy
Les Classes de Neige
Tu as eu juste 12 ans ma chérie
Devenue une grande fille
De voyage en Italie,
Là-bas ils ont du style.
Tu as eu juste 12 ans ma chérie
Devenue une grande fille
Bien inscrite à Sainte-Julie.
Je t'envoie une pâquerette
Pour te conter fleurette
Ma tendre amourette.
Danse ma fée Lumerette
10 jours qui s'arrêtent
Sur la neige en fête !
Je t'envoie autant de baisers
Qu'il y a de flocons dans la neige
Sur laquelle tu vas pouvoir t'éclater.
Je me réjouis de te revoir toute bronzée
Te serrer tout fort contre moi
Jusqu'à écrabouiller tes petits os.
Maman
Chère amour, très chère amour, tant il me coûte. C'est toujours un grand bonheur que
d'espérer te voir user de ces petits présents : savon, shampoing, dentifrice et autres
déodorants généreusement offerts par ton serviteur. Je sais que tu es en odeur de sainteté
auprès de ton entourage en dépit de ceux qui ne peuvent pas te sentir !
Heureux justement, de te savoir entourée : cafards, punaises sans oublier l'araignée qui
orne ton plafond t'accompagnent jour après jour. Et puis la mouche qui donne à ton
visage un petit air rétro, à l'instar de la Pompadour, la favorite de Louis xv. Mais chez toi,
elle s'envole parfois (pas la Pompadour hein, la mouche) pour revenir se poser entre tes
deux verrues. D'une rare élégance, ta nouvelle robe que tu as confectionnée est comment
dire ...surréaliste ! Un goût sûr ! Cela dit, ta mère sera ravie de revoir ses vieux rideaux !
Oui, tu fais très 18ème ! Très chic ! Et très joli ton piercing nasal, puis aussi ces chandelles
lorsque tu éternues au milieu du dîner, c'est romantique ! Tes boucles d'oreilles géantes,
quelle délicate attention ! En effet, tu me rappelles, par le fumet et la forme, le fromage de
mon enfance : " la vache qui rit " ! Comme tu lui ressembles ! Mis à part tes quelques kilos
supplémentaires. Souvent, il t'arrive de venir me voir en coup de vent. Tant mieux pour
ceux qui ne peuvent pas te sentir ! Moi, je pense à toi en permanence, à tes pieds
magnifiquement démesurés, écrasants de beauté, notamment lors de nos slows
langoureux. D'ailleurs il me vient des idées, si l'on pensait un peu à eux, un peu à eux... ton
rêve de chausser des escarpins pailletés va se réaliser. Tu trouveras dans ton placard à
chaussures un petit cadeau supplémentaire : un flacon d'acide borique en paillettes, aux
vertus désodorisantes. Tu vois, ma chérie, rien n'est trop beau pour toi, ni assez large ! Tu
pourras dès lors courir vers moi à perdre haleine et ça, ce ne sera pas superflu ! Que dire de
ton regard intelligent ? Il en dit long ! Il illustre parfaitement la croisée de nos destinées.
D'aucuns trouveront ça louche, mais quand bien même, à la campagne, légitime qu'il y ait
détracteurs ! Bref, je me devais de te complimenter. Aucun mot, aucune formule ne sera
assez simple pour que tu comprennes à quel point tu comptes, pardon, JE compte pour toi
!
Enfin, j'ai hâte de te retrouver, de poser ma main là, où le psoriasis t'auras laissé un peu de
répit.
Oui, l'amour est aveugle !
J-Pierre Gilles 18/03/2015
A-t-on besoin d’une lettre pour dire je t’aime ? Les mots couchés sur du papier sont bien
fades à coté de ce que je pourrais te dire à l’oreille.
Mon cœur trésaille et les ricochets formés par ses battements l’emportent sur la vie autour
de moi. Je suis dans une bulle légère dont les ondes pénètrent au plus profond de mon
être.
Mon émotion est dense quand mon regard plonge dans tes yeux. Je me noie. Je suis
happée. Le temps est en suspens.
Petit bout de vie qui a pris son souffle au creux de mon ventre. Difficile à imaginer quand je
te vois… Ton cri a propagé des je t’aime hors de mon cœur.
Cet amour a dévoré mes entrailles, griffé en lambeaux mon corps meurtri par la nausée
pendant de longues heures, il dévore mes tripes encore tous les jours maintenant… Je
t’offre aujourd’hui mes bras et mon cœur pour que tu en fasses ton antre, ton réconfort.
Mes gestes sont maladroits parfois mais je m’applique. J’apprends… Je rumine…
Je me réjouis de tes premières fois, je ris de tes premières grimaces et de tes premiers
jeux, m’émeus de tes premiers gestes. Je te vois élargir ton univers et t’éveiller au monde,
je te vois te forger des émotions différentes qui te mèneront, je l’espère, à être quelqu’un
de bien. J’ai dessiné tes traits dans mes songes et imaginé à tous les âges tant de fois.
Je suis impatiente de pouvoir graver tes je t’aime dans ma tête et de les garder sans les
partager. Un mot si petit mais qui affichera un sourire béat sur mon visage.
Je me disais forte avant de t’envisager, je suis une éponge maintenant que je suis devant
toi et je me gorge d’eau quand tu es loin, des larmes ruissellent de mon cœur. Impossible
de continuer le chemin seuls à présent.
J’espère que tes épaules seront assez fortes pour supporter tout cet amour que je te donne
et aussi mes gestes incertains, c’est en tout cas comme tel que je t’imagine. J’espère que tu
tiendras compte de mes « je t’aime » plutôt que de mes erreurs. J’aimerais que mes
conseils te fassent avancer, que mon amour t’apprenne à être toi-même et épanouis.
Je t’aime mais a-t-on besoin d’une lettre pour dire Je t’aime ? Je m’en vais te le dire au
creux du cou.
Anonyme
Douze ans et quatre mois !
Tu es ma lumière,
Un souffle nouveau.
Merci ma toute belle,
Je suis grand-mère.
Ta main dans la mienne,
Si petite, si douce...
Je suis si fière de toi.
Si humble aussi
Face au miracle de la vie.
Douze ans et quatre mois,
C'est ton âge ma jolie.
C'est beaucoup de bonheur,
De rires, de partages, un grand voyage,
Un peu de peines aussi
La vie....
Un frère, une sœur, nouveaux rayons de soleil,
Nouveaux rêves.
Mes bras, mon cœur sont à toi, à vous trois.
Merci mes p'tits amours pour le bonheur que vous m'apportez.
Riri, Fifi, Loulou
Je vous aime.
Tendrement.
Moma.
A toi.
Comme le vent sur mon visage
devant la mer apaisée,
une prière d'enfant sage
ou la chaleur de tes baisers,
je te dois cette infinie douceur,
cette tendresse particulière,
pure caresse d'âme-sœur,
aujourd'hui plus qu’hier.
Le ciel t’a déposé,
rare et joli papillon,
subtile goutte de rosée
sur ma vie en haillons.
Il n'est point de hasard,
les signes ne trompent pas.
Un vol d'oies sauvages un soir,
nous révèle pas à pas.
Comme ton souffle sur mon image,
devant ma vie décomposée,
notre amour vrai présage
d'un heureux avenir ...je le sais !
J-P Gilles
20/02/2015
Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai
Cette phrase lancinante me taraude. J’essaye de me l’approprier, de
comprendre pourquoi elle s’impose à moi qui ai décidé d’écrire une lettre
d’amour.
Amour de quoi, de qui, à qui, à quoi ?
Le passé, le présent, le futur c’est comme une éternité et ça, ça me chipote :
Dans mon cas, l’éternité en amour, ça a un temps. Alors, une lettre d’amour
… je dois y réfléchir à deux fois.
Mon éternité a ma durée et, dans mon temps, mon amour éternel est celui que
j’ai pour les miens, pour ma maison, ma campagne que j’ai parcourue de long
en large avec mon chien, en courant, à vélo avec les voisins, en retournant la
terre, en cueillant les champignons, en jouant dans les bois aux cow-boys et
aux indiens, en respirant l’odeur de l’herbe coupée, des feuilles qu’on
dérange, qu’on mélange en trainant les pieds. L’odeur des dortoirs de
sangliers, du chèvrefeuille, du savon noir de la maison nettoyée, de l’air, du
vent, le goût de la rhubarbe, des petits pois maraudés et… le parfum de mes
deux bébés que j’ai respirés à plein nez pour ne jamais l’oublier. Pour
entraîner mon corps dans toutes ses cellules, toutes les émotions, les
sensations pour retenir à jamais.
Mes filles. Mon cœur battra toujours plus fort pour vous.
Et, dans mes rhumatismes, mes cicatrices, mes pincements au cœur, ma
nostalgie, dans le manque de ceux qui m’ont tant donné, que j’aurais voulu
garder et dans ce que je ne veux pas quitter, il y a aussi
tellement d’amour.
Tout ça, c’est de l’amour !
Anonyme
REPONSE
L'amour en images.
L'amour entre deux êtres est fragile comme la vie. Il ne tient parfois qu'à un fil sur lequel nous, funambules,
progressons pas à pas afin de maintenir l’équilibre. Souvent aveugle, exclusif, il nous manipule, nous berce
ou nous malmène. Il a ce côté réducteur qui nous confine dans le tourbillon de nos sentiments et nous prive
de l'essentiel. Oui, Cabrel a vu juste : "quoi que tu fasses, l'amour est partout où tu regardes, dans les
moindres recoins de l’espace, dans le moindre rêve où tu t’attardes." L'amour ne se limite pas à la seule
relation de couple, il est omniprésent depuis le jour de notre venue au monde. Il suffit de se retourner...
Sa luge dévale à toute vitesse les pentes enneigées de mon village. Je me revois, gamin, rire aux éclats
malgré les morsures de l’hiver. J'entends encore fuser l'amour dans la cour de l'école à la
récréation. L'amour est épi de maïs, parfum de sapinière. L'amour à la fenaison se blottit dans la paille. C'est
le vent sur les blés, le muguet que l'on respire, le clapotis du ruisseau, l'envol d'un faisan. C'est le noisetier
qu'un gamin a coupé pour en faire des flèches affûtées. (Celles de Cupidon l'ont atteint bien plus tard.) Des
heures durant, j'échafaudais des plans d’attaque, des retraites stratégiques pour mes armées de plastique.
Ironie du sort, ébauche d'un avenir insoupçonné. Que j'aimais cette jeunesse insouciante ! Comme vous, sur
les chemins de traverse dès l’aurore, à goûter la poussière, à vivre de palpitantes aventures, à grimper sur
les pommiers sauvages pour croquer le fruit défendu. L'amour était là, au volant de ma caisse à savon, dans
le cran de mire d'une carabine à plomb, sur le manège de la fête foraine. L'amour était au coin de la rue,
dans nos parties de foot, à chaque coup de pédale, dans nos randonnées interminables, dans nos cabanes
de fortune où nous refaisions le monde. La 2CV de mon père, lui, et ses bons petits plats remplis d'amour...le
mariage de ma sœur, le café des 'amis réunis’, la salle ' Concordia ‘, la messe de minuit...puis tous ceux que
j'ai croisés, aujourd'hui disparus. L'amour était là. Dans les yeux d'un animal, complice de tous les instants.
Dans la chaleur d'une famille, celle dont je suis issu, mais aussi dans celles qui ont écrit les chapitres de mon
histoire quelque peu bouleversée. Il est dans la ferveur de mes enfants chéris, épanouis comme deux
soleils, dans les mots d'une compagne que l'on idéalise. Et puis l'amour imprègne l’amitié, sentiment
indéfectible et profond, à mes yeux indispensable. L’amour, on peut le deviner dans cette quête du graal
qu'est la reconnaissance de ses pairs. L’amour est un cadeau du ciel, une offrande posée à présent sur nos
cheveux gris, un peu de baume au cœur pour chacune de nos meurtrissures jusqu'aux larmes répandues sur
une pierre tombale.
" Le monde a tellement de regrets, tellement de choses qu'on promet. Une seule pour laquelle je suis fait, je
t’aimais, je t'aime et je t'aimerai "...pour l'éternité !
Jean-Pierre Gilles 12/04/2015
REPONSE
Félicitation pour ton beau dessin, moi
aussi j’aime les animaux, c’est mon petit
bonheur. Tu as un grand cœur.
Marie-José Maes (Maison des aînés)
REPONSE
Bonjour Antoinette,
Ton poème est très joli et plein de poésie et de tendresse.
J’imagine que tu as des dons artistiques. J’espère que tu
continueras à les développer. Encore bravo.
M. Erkens (de la Maison des aînés)
REPONSE
J’aime les enfants qui aiment les
animaux.
Marsin Ida (Maison des aînés)
REPONSE
Bravo de bien aimer son papy. Il faut le gâter et aller souvent promener avec.
Marsin Ida (Maison des aînés)
REPONSE
Bonjour Mauve. J’ai beaucoup apprécié ton dessin car j’imagine que ce
n’est pas toujours facile d’avoir un parrain qui habite si loin. J’espère
pour toi que tu le verras aux grandes vacances.
M. Erkens (Maison des aînés)
Avec la participation de la Maison des aînés.