23 02_12_2014 Comité des familles 2
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23 02_12_2014 Comité des familles 2
http://www.comitedesfamilles.net/nos-emissions-deradio/emission-de-radio-du-2decembre/article/richard-cross-raconte-ce-qu-il-ne 10 décembre 2014 Auditeurs : NC Richard Cross raconte ce qu’il ne faut pas faire quand on prend un traitement VIH mercredi 10 décembre 2014, par Sandra 00:00 Richard Cross raconte ce qu’il ne faut pas faire quand on prend un traitement VIH Sandra : Jacques Leibowitch tout à l’heure l’a rappelé dans son intervention, pas d’automédication, on ne fait pas ça tout seul dans son coin. Et là, je vais vous faire écouter le témoignage de quelqu’un qui est séropositif et qui donne des conseils aux personnes séropositives. Il dit ce qu’il ne faut pas faire. Début de l’enregistrement. Le maître de cérémonie : Notre troisième intervenant, Richard Cross, a comme beaucoup de personnes lui aussi été confronté au virus de l’immunodéficience humaine, on oublie toujours ce que ça veut dire VIH et bien c’est ça, a longtemps vécu dans le secret Richard, mais la qualité de vie et le confort apporté par le protocole ICCARRE, comme l’a si bien dit Aurèle, l’a décidé à mettre en place l’association des amis d’ICCARRE. Je vous demande d’applaudir Monsieur le président Richard Cross. Richard Cross : Merci d’être, merci pour votre accueil. Moi, je viens vous expliquer tout ce qu’il ne faut pas faire au sujet du protocole ICCARRE parce que mon histoire a été un petit peu particulière. Effectivement, on va passer tous les détails, j’ai été contaminé il y a aussi très longtemps aux États-Unis dans les années fin 70. Le problème c’est surtout qu’en 1995, le sida va se déclencher, je vais donc être considéré comme survivant et peut-être trépasser dans les années 1996/1997 et en 1997 la trithérapie va sauver la situation. À partir de là, l’histoire commence et l’histoire qui nous intéresse à nous, Iccarrois et Iccarroise c’est que sans savoir que, sans connaitre encore le docteur Leibowitch, je vais de mon côté, dans ma petite tête me dire qu’au bout d’un an de trithérapie, vers 1997/1998, c’est infernal, ces médicaments à l’époque, pour ceux qui ont vécu ça, c’était toutes les 3-4 heures, pleins de pilules. C’était une contrainte bien plus incroyable qu’actuellement. C’était vraiment très compliqué. Et très rapidement, je sens dans mon corps qu’au bout d’un an et demi, je ne peux pas imaginer vivre comme ça pendant des années et peut-être très longtemps. Si ça dure, ce n’est pas possible. Donc je décide de faire une trêve dominicale. Je vais donc me dire le dimanche, on va se reposer et puis on verra bien ce qui se passe. Donc ça, c’est en 1998, 1999. Donc je fais ça pendant 1 an, 2 ans en le cachant, sans rien dire à l’infectiologue à l’époque que je voyais à l’hôpital. Rien ne se passe. Apparemment ça fonctionne, je reste donc dans le secret par rapport au médecin et puis arrivent en 2001, les émissions de téléréalité et je vais donc commencer à me retrouver à la télévision, donc à animer, à participer à toutes ces émissions. La première étant Popstars. Et là, je me retrouve avec le très gros problème de tous ceux qui ont pris ces médicaments, des très lourds effets secondaires, dont il n’est pas bien de parler en public. Mais quand on fait ce métier, on est obligé d’être en situation comme là, je suis sur scène, en train d’enregistrer, ce sont les diarrhées. Alors je sais que ce sont des choses dont on ne parle pas en public mais quand vous avez de la chimie à ce point-là dans le corps et que tout d’un coup, vous avez quelque chose qui se déclenche, on ne va pas donner les détails, et que vous êtes en train d’enregistrer et de filmer et vous dites : “Stop, excusez-moi je dois sortir, je reviens”. C’est pour ça qu’en 2001, je suis passé à 2 jours. Je me suis dit, puisqu’un jour fonctionne passons au samedi. Donc j’ai arrêté le samedi dimanche, ce qui me permettait de faire des tournages beaucoup plus confortables le lundi mardi. Encore deux, trois ans comme ça et on arrive en 2005 à la « Star Academy » où là, la contrainte de tournage pour moi, est extrêmement lourde. On est à 5 jours de tournage, et donc après toutes ces années à avoir déjà un repos sur le samedi dimanche, pourquoi pas le troisième jour et j’arrête le troisième jour et je vais pendant 2005-2007, pendant toutes mes années Star Ac pouvoir assumer sans que jamais personne ne sache rien, assumer la contrainte de toute cette terrible contrainte des studios, de l’enregistrement. Tout se passe bien. Je suis très content et en 2007, fort de cette expérience de 3 jours d’arrêt, toujours sans rien connaitre des travaux du docteur Leibowitch, je vais y arriver, je décide en 2008 de dire puisque j’ai fait 3 jours, on va passer à 4 jours, allons-y ! Et donc toujours bien entendu dans le secret le plus total puisque personne à l’hôpital vraiment n’est au courant de ce qui se passe, mes analyses sont formidables, tout va bien, tout le monde est persuadé que je prends mes 7 jours. Et puis patatra, dans les années 2008, tout s’effondre et très rapidement en quelques mois, le système arrête de fonctionner. Et là, je me retrouve dans une terrible situation, c’est que la trithérapie ne fonctionne plus parce que je ne prends pas assez de trithérapie dans la combinaison qui n’était pas la bonne à ce moment-là mais qu’on ne pouvait pas bien entendu savoir. Là, le problème est affreux parce que non seulement je suis confronté aux difficultés cette fois de ma santé qui décline et j’ai bien connu puisqu’ayant le lourd poids du sida déclenché dans les années 95, avec les cancers, je sais exactement tout ce qui peut se passer. Donc je ne suis pas naïf par rapport à cette situation et je me dis que peut-être l’avenir va devenir bien compliqué. Alors c’est là que je me dis, ce n’est pas possible qu’il n’y ait pas eu une autre personne, aussi intelligente que moi (rires), qui n’ait pas pensé dans sa petite tête à cette histoire d’intermittence. Je vais sur Internet. Nous sommes fin 2008, je cherche, je fais des recherches et très rapidement, quelques jours, je découvre qu’il y a un certain docteur Leibowitch, encore un étranger, qui fait des recherches sur l’intermittence. Je le rencontre, je lui explique mon histoire et voilà, je suis rentré dans le protocole. Nous avons donc, comme l’expliquait tout à l’heure le docteur Leibowitch, j’ai refait le cycle de 7 jours pour remettre le virus sous le tapis, pour reprendre l’expression du docteur Leibowitch, pour que les choses se remettent à plat. Ca a été à peu près 2008-2009 et puis à partir de 2009, nous avons commencé à refaire le fameux cycle d’ICCARRE qui fait que maintenant vous avez devant vous quelqu’un d’heureux, en forme, pétant la santé et très content. Je remercie le docteur Leibowitch. Merci à vous d’être venu ce soir ! Applaudissement. Jacques Leibowitch : Ce n’est pas merci Leibowitch. C’est merci HIV parce que HIV le veut bien. Si on peut réduire, c’est qu’il n’en demandait pas tant. Que Leibowitch l’ait trouvé, c’est parce qu’il était moins aveugle, surtout il était moins occupé à se faire des agrégations du pouvoir et de gens qui sont toujours occupés à toutes ces choses. Richard Cross : Attendez, j’ai oublié de dire une chose, vous m’avez perturbé par vos applaudissements. Je voulais finir sur une chose, en réalité, je vous ai expliqué tout ce qu’il ne faut pas faire, c’est-à-dire que dans vos arrières cuisine, n’allez pas essayer de modifier le traitement tout seul. Attendez de trouver un médecin, qui maintenant vont se démultiplier. On va avoir des cohortes de médecins en France maintenant qui vont pouvoir appliquer le protocole ICCARRE. C’est ça mon dernier message qui est très important, ne faites pas ça dans votre cuisine et aidez tous les gens autour de vous à aller voir des médecins pour qu’ils soient accompagnés. Merci ! Fin de l’enregistrement. Sandra : Richard Cross au micro de l’émission de radio Vivre avec le VIH qui a raconté lui aussi avec courage son expérience, bravo à lui. Yann, qu’en penses-tu de son témoignage ? Yann : Il a raison. Il se pose des questions. Il tente. Après il a été pris en main donc par Leibowitch. Mais tu vois, même, il a fallu reprendre un traitement classique et restabiliser tout pour après recommencer une diminution donc, il l’a dit et c’est bien qu’il ait rappuyé sur le fond du message, c’est vraiment ne faites pas ça à l’arrache ou derrière votre médecin, ça ne sert à rien. Transcription : Sandra JEAN-PIERRE