SEQUENCE : MUSIQUE ET CINEMA 1. Le rôle de la musique à l

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SEQUENCE : MUSIQUE ET CINEMA 1. Le rôle de la musique à l
SEQUENCE : MUSIQUE ET CINEMA
1. Le rôle de la musique à l’époque du cinéma muet
À l'aube du cinéma, le son n'existait pas.
Cependant, la musique était très présente au cinéma ; la projection de film était souvent accompagnée par un piano ou
même par un orchestre, pour des raisons multiples :
-
couvrir le bruit du projecteur
rassurer les spectateurs dans le noir
distraire l'oreille
renforcer le découpage mais aussi le lien entre les différentes scènes du film
prolonger la tradition des spectacles « audiovisuels » antérieurs au cinéma muet (spectacles de cirque, de
magie, ballet, lanterne magique...)
Mais cet accompagnement renforçait aussi le rythme et l'émotion.
En 1909, un catalogue est édité dans lequel chaque action ou émotion est associée à une ou plusieurs mélodies
extraites du répertoire classique.
La musique de film a fait sa première apparition en 1908, pour le film L'Assassinat du duc de Guise, d'André
Calmettes et Charles Le Bargy. La musique de ce film fut composée par Camille Saint-Saëns, qui devint ainsi le premier
compositeur de renom à composer une musique spécialement pour un film.
Du simple pianiste dans la salle obscure aux bandes originales spécialement
composées, la musique est très vite devenue une composante essentielle de la
dramaturgie cinématographique.
Peu à peu la technique s’améliore et un appareil synchronisant le son et le
projecteur apparaît.
Le Chanteur de jazz (1927) film américain d'Alan Crosland est considéré comme
premier film parlant.
le
2. Le cinéma parlant : Bande originale et bande son
La bande originale :
La B.O. ou bande originale regroupe les différentes musiques composées pour le film. Elle ne doit pas être confondue
avec la bande son, qui regroupe tous les sons utilisés dans le film.
La bande son : elle contient tous les éléments sonores du film, parfois superposés :
- Les dialogues
- Les bruitages
- La musique
Alors que le bruitage et les dialogues rendent le réalisme de la scène, la musique ouvre un espace de fiction lié aux
sentiments, à l’imaginaire et à l’intimité du spectateur.
3. Différentes utilisations de la musique
La musique entretient un rapport plus ou moins distancié avec ce qui se passe sur l'écran.
Elle peut caractériser ou illustrer la scène, conférer un pouvoir émotionnel sur le spectateur, ou bien encore jouer le rôle
d'un personnage symbolique par l'usage d'un leitmotiv.
Ainsi, elle participe à l’action du film.
A. Musique – Fiction
 Le leitmotiv
Une courte formule musicale, facile à mémoriser, caractérise parfois en personnage, une action. Il s’agit d’un
leitmotiv.
Ex : Carnet de voyage. Entendu à 2 reprises, la musique symbolise le voyage en moto, l’aventure : des accords répétés
à la guitare électrique sont accompagnés par un ostinato aux percussions.
Le compositeur, Gustavo Santaolalla réalise une synthèse entre le rock et la musique folklorique amérindienne.
Exemple personnel : ……………………………………………………………………………………………………………………………
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 Illustration
La musique invite le spectateur vers un espace de réflexion, d’introspection. Elle illustre sur l’état d’esprit du
personnage. Elle participe pleinement au film.
Ex : Carnets de Voyage : scène du bateau : Ernesto prend conscience de l’injustice dont sont victimes les indiens. La
guitare électrique au son saturé répète des accords « enrichis », dissonants, pour montrer le malaise du personnage.
 Le Générique
Il ouvre et termine le film. En début de film, il annonce (ou non) le climat du film.
Le générique de fin prolonge l’atmosphère du film.
Ex : Into the wild
Générique de fin « Guaranteed », Eddie Vedder. Les paroles de la chanson prolongent le film
 Le film d’animation
Dans les films d’animation, ou les dessins animés, des bruitages spécifiques permettent de créer l’atmosphère
de fiction propre à l’animation.
La musique est souvent jouée par un petit effectif (orchestre de chambre, instrument soliste…).
Ex : Persepolis
B. Musique – Réalisme
 Musique dans le scénario
Parfois la musique fait partie intégrante du scénario.
Elle peut être le sujet principal de la scène, ou simplement s’intégrer dans l’action. C’est alors une musique « in ».
Ex : Persepolis
La musique est le propos de la scène. La musique américaine est interdite par le régime iranien.
Ex : Carnet de voyage scène du piano ou scène du mécanicien et cavaquinho. La musique a une valeur documentaire
apportant un réalisme supplémentaire.
Un peu de vocabulaire :
Musique d’écran ou « in », ou « source » : source identifiable, visible ou non.
ex : le perso écoute un cd, un piano, une fanfare…ou non : bruit d’aéroport, de la rue…elle
correspond à la réalité fictive du lieu.
Musique « out » ou de fosse : la source est invisible et donc absente de l’action du film.
Elle est synchronisée à l’image.
Musique descriptive : elle complète l’image avec laquelle elle est synchronisée. C’est une
musique de fosse.
Leitmotiv : Formule musicale caractérisant un personnage. Le terme emprunté à l’opéra,
utilisé notamment par Richard Wagner au XIXe siècle.
4. Le mixage
Le mixage permet de mettre en valeur un élément sonore par rapport à un autre en jouant sur leurs volumes.
Il attire ainsi l’attention du spectateur sur des objets précis, alternant entre des espaces différents.
Ex : Carnet de voyage
La bande son suit l’image : scène de la fête : musique « in », au premier plan. Ernesto sort de la salle et s’approche
de l’eau : on entend les vaguelettes sur le bord de la rive et la musique de la fête au loin. La musique passe au
second plan dans un fondu enchainé.
Ex : Latcho Drom, Tony Gatlif
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