« Portrait de Marie-‐Thérèse » 1937 100x81 cm Pablo Picasso 1881

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« Portrait de Marie-‐Thérèse » 1937 100x81 cm Pablo Picasso 1881
« Portrait de Marie-­‐Thérèse » 1937 100x81 cm Pablo Picasso 1881-­‐1973 Espagne C’est un portrait d’une femme Marie-­‐ Thérèse Walter, il est cadré au niveau des genoux. Elle fut la compagne et la muse du peintre de 1927 à 1936. Elle est assise dans un fauteuil, un coude et une main posés sur l’accoudoir. Elle a une autre main en l’air et un doigt posé sur le cou. Elle semble regarder le peintre. La position de ses mains et de ses doigts, particulièrement étudiée et raffinée, est inspirée d'un tableau d'Ingres que Picasso admirait beaucoup (Madame Moitessier, 1856). -­‐ Le visage est représenté de face et de profil : les yeux sont de face, tandis que le nez, la bouche et l’oreille sont vus de profil. Si l’on s’amuse à cacher la partie basse du visage juste un peu au dessus du nez avec une feuille de papier, le visage apparait de face. Si l’on cache l’œil droit, le portrait est un profil « presque » normal. Picasso joue avec habitudes de vision. Malgré la déformation, la liberté prise avec les conventions de représentation, le visage apparait jeune, serein et rayonnant. La peau est colorée dans de belles nuances de bleu, plus ou moins claires selon l’intensité de la lumière. La robe est faite d’une juxtaposition de couleurs vives et pures. Dans ce portrait, le visage est représenté à la fois de face, de 3/ 4 et de profil. Il n’est pas réaliste et on dit qu’il est « cubiste ». Picasso est l’instigateur du « cubisme ». Son idée : représenter sur un même support plusieurs points de vue d’un même objet, d’un même visage. C’est le début de l’art moderne. -­‐ Le fond n'a pas de profondeur, les plans figurant les sols et les murs sont sans perspective, les tonalités restent neutres. Le décor met ainsi en valeur le modèle. -­‐ Picasso utilise ici beaucoup de lignes courbes, qui évoquent la grâce, la jeunesse, la féminité́ de Marie-­‐ Thérèse, rencontrée à 17 ans. Les mains peuvent faire penser à des feuilles ou des fleurs qui s’ouvrent. Le subtil jeu de lignes, changeant de sens et de couleur permet à Picasso de donner du volume au corps sans utiliser l’ombre et la lumière.