CONTRˆOLE CONTINU Séries numériques Durée : 1h30 Les
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ISA BTP, 2◦ année ANNÉE UNIVERSITAIRE 2012-2013 CONTRÔLE CONTINU Séries numériques Durée : 1h30 Les calculatrices sont autorisées. Tous les exercices sont indépendants. Il sera tenu compte de la rédaction et de la présentation. Exercice 1 On considère les séries (Sn ) et (Tn ) définies par ∀n ∈ N, Sn = n X cos(k) k=0 2k et Tn = n X sin(k) 2k k=0 . 1. Montrer que les deux séries (Sn ) et (Tn ) sont convergentes (on pourra majorer les valeurs absolues de leurs termes généraux pour se ramener à une série géométrique convergente). On note S et T leurs sommes respectives : S= ∞ X cos(n) n=0 T = 2n ∞ X sin(n) n=0 2n . 2. On considère maintenant la série complexe (Wn ) définie par ∀n ∈ N, Wn = Sn + i.Tn . (a) Montrer que la série (Wn ) converge et que sa somme W vérifie W = S + i.T . (b) Montrer que (Wn ) est une série géométrique dont la raison q complexe vérifie |q| < 1 (on rappelle que pour tout θ ∈ R, on a cos(θ) + i sin(θ) = eiθ ). (c) Montrer que W = 2 . 2 − ei (d) En déduire les valeurs de S et T . ????????????????? Exercice 2 Soit S la série entière définie par S(x) = ∞ X 3n xn n=0 1. Montrer que S(x) existe pour tout x ∈ R. 1 n! . 2. Montrer que S(x) est l’unique solution du problème différentiel 0 y − 3y = 0 y(0) = 1 3. Résoudre ce problème différentiel et en déduire S(x) sous forme explicite. ????????????????? Exercice 3 1. Rappeler le développement en série entière de la fonction u 7−→ 1 1−u et préciser son rayon de convergence R. 2. En déduire le développement en série entière de la fonction u 7→ ln(1 + u) et préciser son rayon de convergence R. 3. Montrer que ∀x ∈ [−R, R], ln(1 + x2 ) = − ∞ X (−1)n n=1 n x2n . On détaillera les arguments permettant d’inclure −R et R dans le domaine de définition. 4. En déduire ln 2 sous la forme d’une série alternée (Sn ). 5. Pour quelle valeur de n la somme partielle Sn donne-t-elle une valeur approchée de ln 2 à 10−2 près ? ? ? ? 2 CORRECTION Exercice 1 : 1. Pour tout n ∈ N, on a n cos(n) 1 2n 6 2 n sin(n) 1 2n 6 2 et Les termes généraux des séries (Sn ) et (Tn ) sont donc majorées par le terme général d’une série géométrique convergente (car 21 < 1), donc elles convergent. 2. (a) Puisque Wn = Sn + i.Tn , en passant à la limite n → +∞ dans cette égalité, on obtient W = S + i.T . (b) ∀n ∈ N, Wn = Sn + i.T n n n X X cos(k) sin(k) = +i k 2 2k k=0 k=0 = = n X cos(k) + i sin(k) k=0 n i k X k=0 e 2 (Wn ) est bien une série géométrique de raison q = (c) La série (Wn ) converge donc vers W = 1 1− ei 2 2k = ei 2 et dont le module vaut |q| = 1 2 < 1. 2 . 2 − ei (d) S et T sont respectivement la partie réelle et la partie imaginaire de W . En multipliant le dénominateur 2 − ei = 2 − cos(1) − i sin(1) par sa quantité conjuguée, on obtient W sous forme cartésienne et l’on trouve 4 − 2 cos(1) 2 sin(1) S= et T = . 5 − 4 cos(1) 5 − 4 cos(1) ????????????????? Exercice 2 : 1. On applique le critère de d’Alembert au terme général un (x) = 3n |x|n n! : un+1 3n+1 |x|n+1 n! = . un (n + 1)! 3n |x|n 3|x| = n+1 −→ 0 P Cette limite étant < 1 quelque soit x, la série un (x) est convergente quelque soit x ∈ R. La somme S(x) existe donc quelque soit x ∈ R. 3 2. Comme toute série entière, la somme S(x) est dérivable sur son intervalle de définition et ∞ X 3n S 0 (x) = ∀x ∈ R, n! n=1 ∞ X = 3 = 3 n=1 ∞ X n=0 nxn−1 3n−1 xn−1 (n − 1)! 3n xn n! = 3S(x) De plus, puisque S(x) = 1 + 3x + 9x2 2 + . . . , on a S(0) = 1 + 3.0 + 9.02 + . . . = 1. 2 S est donc l’unique solution du problème différentiel proposé. 3. L’équation différentielle y 0 − 3y = 0 est une équation linéaire d’ordre 1 à coefficients constants dont les solutions sont de la forme x 7→ λe3x pour λ ∈ R. D’autre part, l’unique fonction de ce type vérifiant la condition y(0) = 1 est donnée par λ = 1. Ainsi, ∀x ∈ R, S(x) = e3x . ????????????????? Exercice 3 : 1. D’après la formule donnant la somme des termes d’une suite géométrique, on a ∞ X 1 = un 1−u n=0 et la série ainsi obtenue a pour rayon de convergence R = 1. 2. En intégrant la formule précédente, on obtient le développement de ln(1 − u) en série entière : ∞ ∞ X X un+1 un ∀u ∈] − 1, 1[, ln(1 − u) = − =− . n+1 n n=0 n=1 puis celui de ln(1 + u) : ∀u ∈] − 1, 1[, ln(1 + u) = − ∞ X (−u)n+1 n=0 n+1 =− ∞ X (−1)n un n=1 n 3. En posant u = x2 dans la formule précédente, on obtient : ∀x ∈] − 1, 1[, 2 ln(1 + x ) = − ∞ X (−1)n x2n n=1 4 n . (∗) . Pour inclure les valeurs ±1 dans l’intervalle de convergence, il faut étudier la convergence P (−1)n+1 (±1)2n P (−1)n+1 des séries = . On peut rapidement montrer qu’il s’agit à chaque n n fois d’une série alternée convergente. La somme définie plus haut reste donc valable en x = ±1. 4. En posant x = 1 dans l’égalité (∗), on obtient ln 2 = − ∞ X (−1)n n=1 n . 5. Il s’agit ici d’une série alternée. Son reste Rn est donc majoré par son terme général : 1 ∗ . ∀n ∈ N , |Rn | 6 n + 1 n X (−1)n est une valeur approchée de ln 2 à 10−2 près si n k=1 le reste Rn est plus petit que 10−2 . Il suffit donc pour cela que n + 1 > 100, autrement dit n > 100. Or la somme partielle Sn = − ? ? ? 5