Drogues et cerveau
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Drogues et cerveau
Drogues et cerveau Le neurone: cellule excitable impliquée dans la transmission de l’influx nerveux Transmission du message nerveux à un autre neurone ou à une cellule cible Synapse excitatrice: un nouvel influx nerveux se forme dans le neurone post-synaptique et la transmission du message se poursuit Synapse inhibitrice: le neurone post-synaptique est inhibé et la transmission du message cesse Les différents types de neuromédiateurs = noradrénaline = adrénaline Les réseaux neuronaux du cerveau Chaque neurone reçoit des informations multiples en provenance d’autres neurones (organisation en RÉSEAUX) Un neurone contacté intègre l’ensemble des informations qui lui parviennent (sommation spatiale et temporelle) Si l’ensemble des informations excitatrices qui lui parviennent est suffisant, il recrée un influx nerveux et le transfert du message se poursuit; dans le cas contraire, le message est stoppé Pourquoi les drogues agissent-elles sur notre cerveau? Les drogues miment des neuromédiateurs endogènes, accentuent leurs effets ou au contraire inhibent leur fonctionnement Exemple du THC, molécule active du cannabis: THC possède une structure proche de neuromédiateurs endogènes de nature lipidique (endocannabinoïdes: 2-AG, anandamide…) THC capable de se fixer sur les récepteurs des endocannabinoïdes et donc de réguler le fonctionnement des neurones qui possèdent ces récepteurs Pourquoi les drogues agissent-elles sur notre cerveau? Cocaïne Effet: excitant Fonctionnement moléculaire: prolonge les effets de la dopamine sur ses neurones cibles Dérivés morphiniques (opium, morphine) Effet: analgésique Fonctionnement moléculaire: mime les neuromédiateurs opiacées (endorphines, enképhalines) LSD Effet: hallucinogène Fonctionnement moléculaire: perturbe le fonctionnement de nombreux neurotransmetteurs (sérotonine, glutamate, dopamine) Benzodiazépines (valium, lexomil) Effet: relaxant musculaire Fonctionnement moléculaire: mime le neuromédiateur GABA Prozac Effet: anti-dépresseur Fonctionnement moléculaire: prolonge les effets de la sérotonine sur ses neurones cibles Les effets des drogues dépendent des régions du cerveau sur lesquelles elles agissent Perturbe le fonctionnement cognitif Stimule l’appétit Engendre des dysfonctionnements moteurs Réduit l’anxiété Apaise la douleur et empêche les nausées Détériore la mémoire Engendre des dysfonctionnements moteurs Zones du cerveau exprimant le récepteur CB1 Effets du cannabis Effets moléculaires des endocannabinoïdes: la signalisation rétrograde Exemple de neurone postsynaptique contacté par deux neurone pré-synaptiques: un activateur et un inhibiteur 2-AG libéré par le neurone postsynaptique inhibe le neurone présynaptique inhibiteur Conséquences de la consommation de THC Rôle de la signalisation rétrograde: déconnection temporaire d’un neurone de ses neurones voisins, le temps d’encoder une information importance du phénomène dans la suppression de la crainte et de la douleur associées à une expérience passée altération de la signalisation rétrograde serait responsable des phobies, du stress post-traumatique… Consommation de THC: suppression de l’inhibition de nombreux neurones dans des zones précises du cerveau et dysfonctionnements conséquents de réseaux neuronaux soulagement de l’anxiété Points communs à de nombreuses drogues: une action sur le circuit de la récompense Aire tegmentale ventrale Cortex préfrontal Régulation du comportement Noyau accumbens RÉCOMPENSE (SENSATION D’EUPHORIE) Analyse des expérience Mémoire des expériences Premier temps: stimulation du circuit de la récompense PRODUCTION DE DOPAMINE Aire tegmentale ventrale LIBÉRATION DE DOPAMINE Noyau accumbens + Drogues Augmentation de la libération ou de la durée d’action de la dopamine + RÉCOMPENSE (SENSATION D’EUPHORIE) ENVIE d’une nouvelle prise Consommation régulière: inhibition du circuit de la récompense Aire tegmentale ventrale PRODUCTION DE DOPAMINE Drogues - LIBÉRATION DE DOPAMINE Noyau accumbens - Augmentation de la libération ou de la durée d’action de la dopamine RÉCOMPENSE (SENSATION D’EUPHORIE) BESOIN de quantités accrues L’escalade: accoutumance puis dépendance ACCOUTUMANCE: besoin de drogue plus fréquent pour éprouver les mêmes effets DÉPENDANCE: besoin irrépressible se traduisant par une détresse psychologique et des souffrances physiques ⇒ Effets réversibles après sevrage ⇒ Dus à des modifications transitoires de l’expression de certains gènes des neurones du noyau accumbens SENSIBILISATION: faible quantité de drogue ou souvenir associé à la consommation peut précipiter la rechute de la personne même après sevrage ⇒ Dus à des modifications à long terme de l’expression de certains gènes des neurones du noyau accumbens