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Le Quotidien du Médecin
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DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU
Les médecins rejettent en masse le projet du
gouvernement
Les 4 projets de décrets d’application de la loi Bachelot consacrés au
développement professionnel continu (DPC) sont loin de faire
l’unanimité dans la communauté médicale.
PRESQUE TOUS les syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML, MG-France et
Alliance), des associations de formation mais aussi le futur collège de
médecine générale, s’opposent aux orientations proposées par le
gouvernement pour le développement professionnel continu ou « DPC » (voir
« le Quotidien » du 7 décembre), amené à remplacer la formation médicale
continue (FMC) et l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). Les
syndicats dénoncent une « étatisation » du DPC. « Ces projets de décrets
reviennent à placer l’ensemble du DPC sous la tutelle et le contrôle de l’État »,
commentent la CSMF, le SML et Alliance.
La création d’un organisme gestionnaire du DPC paritaire entre l’assurancemaladie et l’État et écartant les médecins n’est pas acceptée par la profession.
Celle-ci s’est constituée depuis deux ans en conseils professionnels nationaux
par spécialité au sein d’une fédération (FSM). Mais ces conseils n’auront que
peu de prérogatives dans l’organisation du DPC. Le futur collège de médecine
générale, constitué de 30 structures – syndicats, sociétés savantes et
organismes de formation – s’inquiète de la « destruction programmée et sans
concertation » du dispositif actuel de formation continue. La possibilité offerte
par la loi d’actions de DPC organisées et financées par les agences régionales
de santé (ARS) est perçue comme un danger pour le futur système. « Une
régionalisation artificielle et brutale, créant de fait deux circuits concurrentiels
n’ayant ni les mêmes circuits ni les mêmes contraintes va niveler par le bas
l’ensemble du dispositif », affirme le futur collège de médecine générale. Ce
dernier préconise de conserver une enveloppe significative dédiée à des
actions nationales pour des appels d’offres thématiques et de préserver un
financement pour les actions actuelles qui ont fait leurs preuves.
Du côté des associations de FMC, l’Union nationale des associations de
formation médicale et d’évaluation continues (UNAFORMEC) indique que le
dispositif de DPC « ne recouvre ni la complexité ni la totalité de l’exercice
médical ». L’association souhaite la mise en place d’un DPC individualisé fondé
sur une « analyse du contenu métier de chacun ». Elle a lancé une
consultation nationale de ces membres dans le but d’organiser des états
généraux du DPC.
Dans ce contexte d’opposition frontale au projet gouvernemental, une voix
discordante se fait entendre. La FMF se dit en effet favorable « à un DPC
structurant pour l’organisation de notre système de santé ». L’organisation
présidée par le Dr Jean-Claude Régi y voit surtout la possibilité de remettre à
plat le financement des syndicats. « L’instauration du DPC et son financement
participent à l’indépendance professionnelle », souligne la FMF, qui propose de
doter les syndicats « d’un financement spécifique au DPC, proportionnellement
aux résultats obtenus dans les élections professionnelles ». Selon la Fédération
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des médecins de France, la mise en place d’un financement de formation
indépendant de la convention, mettra les syndicats médicaux « à l’abri de
toute tentation, par des signatures de circonstances, d’aliéner leur
indépendance professionnelle ».
› CHRISTOPHE GATTUSO
Le Quotidien du Médecin du : 14/12/2009
ARTICLE(S) ASSOCIÉ(S) :
LES CNFMC SE PRONONCENT AUJOURD’HUI
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