160819-16-Une sentinelle contre la grêle à Boisbreteau

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Une sentinelle contre la grêle à Boisbreteau - Charente Libre.fr
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François Bouché (à gauche) a expliqué son rôle au maire à l’occasion d’une alerte grêle mardi.
Photo CL
Par Jean-Yves DELAGE, publié le 19 août 2016, modifié à 15h30.
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En Charente, Météo-France alerte l’Anelfa en cas de risque de grêle. 46
générateurs "anti-grêle" s’allument alors. François Bouché est l’un des
"tenants de poste", à Boisbreteau.
"J’ai reçu l’alerte sur mon téléphone portable ce mardi dès 12h30, alors que je ramassais
du foin, indique François Bouché, agriculteur à “Rossignoux” dans la commune de
Boisbreteau. Comme les 45 autres Charentais disséminés dans le département et
hébergeant un dispositif “anti-grêle”, je suis allé allumer le générateur vortex à iodure
d’argent dont je dispose. Pourtant, à ce moment-là, il faisait beau." Mais à 17 heures,
l’orage était bien sur la région et des averses de grêle sont en effet tombées en divers points
du Sud-Charente au cours de la soirée. Les dégâts ont peut-être été limités.
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"La grêle a toujours été l’une des plaies pour les cultures et surtout la vigne", indique22/08/2016
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du Sud-Charente au cours de la soirée. Les dégâts ont peut-être été limités.
"La grêle a toujours été l’une des plaies pour les cultures et surtout la vigne", indique le
quinquagénaire qui exploite 67 hectares de prairies fournissant la nourriture à un élevage
bovin producteur de veaux sous la mère, mais aussi un petit vignoble de 8,5 hectares.
Depuis sept ans, François Bouché a accepté la charge de "tenant de poste" qu’Alain Bize,
actuellement retraité dans la commune voisine d’Oriolles, détenait. "Il a suffi que j’installe
dans ma ferme un petit cabanon de tôle qui abrite le matériel très simple fourni par
l’Anelfa, Association nationale d’étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques, qui
s’est créée en 1951 et qui a son siège à Toulouse." Et François Bouché montre alors une
bonbonne d’air comprimé qu’il peut recharger lui-même, une autre d’une solution à base
d’iodure d’argent et enfin un brûleur qui s’installe à l’extérieur.
"En Charente, nous sommes espacés de 8 à 10 kilomètres les uns des autres et chacun
protège une zone voisine de son domicile, explique-t-il. Avec les vents dominants,
j’interviens surtout sur Oriolles et Condéon." L’agriculteur boisbreteausien a de plus le
mérite de prendre ses fonctions à coeur, assistant régulièrement aux réunions du Silfa 16,
le Syndicat intercommunal de lutte contre les fléaux atmosphériques auquel sa commune
adhère et cotise. Si le mécanisme de formation de la grêle dans les cumulonimbus est bien
connu, surtout en été, François Bouché explique très simplement le principe de son petit
appareil. "Les particules d’iodure d’argent se diffusent dans l’atmosphère, ensemencent
les nuages et, sans empêcher la formation de grêle, multiplient alors les petits grêlons à
la place des gros. Ils ont même alors le temps de fondre dans leur chute et de tomber sous
forme de pluie."
L’alerte qui avait été lancée par l’Anelfa a été levée à 21 heures et les diffuseurs ont été
éteints. "Nous sommes mobilisés du 15 avril au 15 octobre, précise le responsable. Si
j’étais absent, ma mère qui habite chez moi peut même l’allumer."
BOISBRETEAU
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22/08/2016 09:45