Chapeau bas pour cette créatrice !

Rédigé le 20/09/2011
Chapeau bas pour cette créatrice !<br>
Après avoir de longues années durant goûté à la vie agricole, Renée Lapalus a ensuite
bifurqué vers la fabrication de chapeaux. Avec, à la clé, un franc succès pour cette
créatrice de pièces toujours uniques.
De l’agriculture à la création de chapeaux, il n’y a qu’un pas que Renée Lapalus a allègrement franchi. Et, surtout, avec
succès. Originaire de Donzy-le-National, Renée Lapalus a grandi dans l’univers agricole et, plus précisément, celui du
maraîchage. L’occasion lui est alors donnée d’aider sa mère, notamment sur les marchés. Plus tard, elle prend pour époux
un… agriculteur et travaille fort logiquement sur l’exploitation familiale laquelle disposait d’une quinzaine de vaches. Prenant la
décision d’abandonner l’élevage pour se consacrer aux légumes et aux fleurs, Renée Lapalus fait de longues années durant
les marchés de sa région.<br><br><span class='inter'><center>Du maraîchage aux fleurs</center></span>Plus tard, elle
franchit une nouvelle étape en créant un magasin de fleurs à Salornay-sur-Guye. Tenue un temps par sa mère, la boutique lui
revient ensuite. Une belle opportunité, dans ce cadre, de vendre une bonne partie de la production de l'exploitation. « <i>Je
me suis occupée de ce magasin pendant douze ans </i>». L’occasion aussi de faire de multiples rencontres, dont une sera
décisive quant à son futur. « <i>Une cliente parisienne –qui avait une résidence secondaire dans la région– aimait les
chapeaux de décoration que je réalisais. Il lui arrivait même de les porter</i> ». Une fabrication qui consistait à orner des
chapeaux de paille avec des fleurs naturelles ou en tissu, des rubans ou de la dentelle ancienne. Un déclic se produit alors
chez notre fleuriste, alors qu'en 1994, l’opportunité lui est offerte de participer à un défilé de chapeaux. « <i>J’ai créé pour
cette occasion cinquante pièces. Ce défilé a été un franc succès. Depuis, les chapeaux ne m’ont plus quitté </i>». Si elle
conjugue pendant quelques années fleurs et chapeaux, elle réalise en parallèle de nombreux stages pour se perfectionner au
niveau de la technique très particulière des couvre-chefs. En même temps, les expositions artisanales se succèdent, plus
particulièrement en Saône-et-Loire. Membre des "Mères Noël" pendant deux décennies, elle profite de la satisfaction de ses
clientes pour séduire de plus en plus de personnes adeptes d’une certaine élégance. « <i>Le bouche à oreilles fonctionne
bien</i> », observe-t-elle. Il convient de noter que Renée Lapalus fait le choix d’être modiste, c’est-à-dire de ne fabriquer que
des créations à destinations des femmes avec, par conséquent, la naissance de modèles toujours uniques, plus spécialement
pour les cérémonies et les mariages.<br><br><span class='inter'><center>Du sur-mesure</center></span>Si elle reçoit
uniquement sur rendez-vous, Renée Lapalus aime se laisser guider par son inspiration et, surtout, par le tissu qu’elle a entre
les mains. « <i>J’adore les tissus. J’utilise des moules en bois pour faire les formes d’un chapeau. Souvent, c’est la matière
qui me donne l’idée de la forme </i>». Une créatrice qui n’hésite pas à travailler différentes matières, certaines étant pour le
moins surprenantes à l’image du grillage et même de la paille de fer. Des pièces extrêmement originales qui peuvent êtres
notamment ornées aussi bien de voilettes que de plumes, de guipures, de fleurs de soie ou encore de dentelles. Alors que
quantité de personnes lèvent les yeux au ciel au moment de choisir un chapeau en prétextant qu’elles n’ont pas la tête de
l’emploi pour porter un quelconque couvre-chef, Renée Lapalus tient à préciser qu’il suffit simplement de trouver la forme
adaptée au visage et, plus généralement, à la physionomie de la femme. « <i>Le chapeau n’est pas seulement un accessoire
de mode. Il est aussi le reflet de la personnalité. </i>» Ainsi, il lui est arrivé d’imaginer une pièce représentant un A380 à
l’occasion du mariage d’un pilote de cet appareil. Mais aussi de réaliser, en période hivernale, des chapkas.<br><br><span
class='inter'><center>Made in France</center></span>Si son activité était au départ particulièrement centrée sur le
département de Saône-et-Loire, Renée Lapalus a depuis élargi ses horizons. Ainsi, elle n’hésite pas à se déplacer aux quatre
coins de la France pour présenter ses produits. Que ce soit à Lille, à Lyon, à Cognac, à Troyes… Ce qui lui a aussi valu de
participer en 2009 au premier salon du chapeau installé au Viaduc des Arts à Paris. Quant à la partie la plus importante de son
métier, à savoir l’inspiration, Renée Lapalus avoue trouver ses sources dans des domaines aussi différents que le cinéma, les
magazines de mode, la nature, les livres ou encore les voyages. « <i>Je ramène toujours des tissus de mes voyages. </i>»
L’occasion de garder un souvenir impérissable de l’un d’entre eux lors de sa participation au célèbre Carnaval de Venise.
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Avec, à la clé, la création de son propre costume et de son chapeau pour pleinement s’immerger dans cette fête à nulle autre
pareil.<br><div class='encadre'><span class='encadre_titre'>Renée Lapalus s’expose à Cluny</span>Alors qu’elle est invitée
en 2011 à présenter ses créations à La Crémaillère à Saint-Gengoux-le-National en compagnie de dix autres artisans, Renée
Lapalus profite également d’une très belle exposition en direction du grand public à Cluny. En effet, depuis le 27 novembre
2010, elle est membre de <i>L’atelier pluriel</i>. Ouverte du mardi au samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14&nbsp; h 30 à 18 h
30, cette structure rassemble au sein d’une association sept créateurs en un seul et même lieu. L’idéal pour découvrir ou
redécouvrir le travail non seulement de Renée Lapalus mais aussi de Jean-Claude Canonne et Monica Trévalinet (sculptures
et céramiques), de Pascale Ponsard (créations en décoration textile), de Gallien et Héridiane Tordjman (moulages d’art),
d’Annette Meech et Christopher Willams (souffleur de verre), d’Amélie de Montard (perlière) et d’Elyane Lenne (créations
textiles). L’occasion de s’immerger dans l’univers de chacun de ces créatifs et d’échanger avec eux autour de leur
métier.</div>
Régis Gaillard
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