Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées.

Transcription

Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées.
Mémoires de deux jeunes mariées
Honoré de Balzac
Deux jeunes filles sortent du couvent puis échangent des lettres sur leur vie
respectives. Renée se marie très vite et mène une vie paisible avec son mari et ses enfants.
Louise connaît une vie sentimentale agitée avec deux maris consécutifs.
Louise écrit une première lettre en septembre 1823 à Paris (page 33). Renée lui
répond en octobre 1823 (page 62). Cet échange épistolaire durera 18 ans jusqu'en 1841.
Louise fait partie de la noblesse, elle a ses propres appartements (1ère lettre), le lit
est « à baldaquin, à dossiers rembourrés...à de la moire» (page 40), tandis que Renée est
issue d'un milieu aisé, mais plus provincial ''en province'' (page 62). Elle a dix-sept ans, aime
les arts, veut vivre le vrai amour et n'aime pas la monotonie. Elle pense qu'il faut mettre de la
passion dans le mariage. Elle préfère mourir à trente ans pour ne rien regretter. Sa famille ne
s'occupe pas beaucoup d'elle.
Renée aussi a dix-sept ans; elle pense qu'il ne faut pas mettre d'amour dans le
mariage car la passion consume les âmes (pages 205 à 211). Ses parents la marient à un
homme inconnu qui lui donnera des enfants, ce qui sera sa raison de vivre. En se
soumettant à la volonté de sa famille, elle choisit de vivre une vie simple et sans histoires et
de donner confiance à l'homme qui est à ses côtés. Elle est sage, la monotonie ne la
dérange pas (pages 213,215).
Louise, elle, a fait le choix de vivre sa vie dans les excès, de « vivre la vie du
monde », d'avoir une vie romanesque. Son prétendant doit exaucer ses moindres désirs
pour prouver son amour (pages 156 à 159). Renée fait remarquer à son amie que dans un
vrai amour les deux êtres sont au même niveau sans soumission au désir de l'autre. Louise
lors de sa première visite chez Renée devient très jalouse d’elle ce qui la fait souffrir : elle
quitte précipitamment sa maison.
Le premier mari de Louise est soumis; il obéit à ses ordres et respecte les limites
posées par elle. Pour le second mari c'est le contraire: elle a peur de le perdre, se bat pour le
garder et finit même par se suicider en s’imaginant qu'il la trompe (page 300).
La vie semble donner raison à Renée qui a des enfants tandis que Louise, stérile,
meurt jeune et «bêtement»mais je partage l'avis de Balzac « Je préfère mourir avec Louise
que vivre avec Renée » parce que comme le dit Louise, «j'ai vécu soixante années d'amour»
prouve que parfois trente années de bonheur valent bien soixante années de vie monotone.
Il vaut mieux partir dans la fleur de l'âge en se disant «je ne regrette rien».
David et Magali