Dossier CRM
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Source: Fotolia Dossier Customer Relationship Management En collaboration avec ELCA CRM: n’oubliez pas l’utilisateur! rmo. Plus de 80% des entreprises suisses > page 34 CRM: de l’entrave à l’assistant invisible > page 35 Jan Huhnholz et Alain Kurath, Swiss canto: «La majeure partie des personnes impliquées se réjouit du nouveau CRM» considèrent le CRM comme très ou plutôt important. C'est ce que révèle l'étude annuelle «Swiss CRM», réalisée pour la cinquième fois en 2011 par la Haute école zurichoise de sciences appliquées (ZHAW). Près de la moitié des entreprises entend continuer à augmenter ses investissements dans cette technique. Toutefois, en ce qui concerne leur utilité réelle, l'étude montre des divergences. D'une part, une bonne moitié des entreprises jugent toujours que leurs investissements dans un CRM sont profitables, même si elles voient encore un certain potentiel d'amélioration. D'autre part, cela signifie aussi que près de la moitié des projets n'ont pas connu le succès escompté ou en partie seulement. Bon nombre d'entreprises semblent être aux prises avec les problèmes caractéristiques de ces systèmes. Comme en témoigne l'étude de la ZHAW, «des problèmes continuels de saisie et d’entretien [...] font que la qualité des données est dans le collimateur de nombreuses entreprises». Concrètement, environ 60% des organisations ont mentionné la qualité insuffisante des données comme l'un des plus grands obstacles au succès du CRM. En d'autres termes, les applications du CRM ne sont pas alimentées avec les données pertinentes. Pour les auteurs de l'étude, il ne s'agit pas d'un problème IT mais bien d'un problème de comportement. Une réalité qui peut être démontrée de multiples façons. Dans tous les cas, il semble que de nouvelles solutions sont déployées sans être suffisamment intégrées dans les processus. De plus, l'un des problèmes les plus fréquents avec le CRM est la mauvaise utilisation notoire du système par les collaborateurs. S'ils ne savent pas identifier les données pertinentes, s'ils se perdent dans une interface utilisateur déconcertante, les données ne pourront pas être saisies correctement. Sur ce point, il reste encore des progrès à réaliser. < septembre 2012 © netzmedien ag 33 Dossier CRM EN COLLABORATION AVEC ELCA CRM: de l’entrave à l’assistant invisible Pour assurer le suivi professionnel des clients, un simple outil technique ne suffit plus. La convivialité et l’intégration du CRM aux processus clients de l’entreprise sont d’une importance primordiale. Le meilleur CRM, c’est celui qui n’entraîne aucune charge de travail supplémentaire au quotidien. Benoît Emonet Entretenir de bonnes relations avec la clientèle est certainement l’un des atouts les plus précieux d’une entreprise. De même, assurer une gestion active des données clients représente un avantage concurrentiel considérable. Grâce aux solutions CRM, les entreprises sont en mesure de gérer efficacement leurs données clients et de nouer des liens économiques durables. Dans ce contexte, l’acceptation de la solution CRM par les collaborateurs est déterminante. La pratique a montré que la commercialisation de solutions pourtant fonctionnelles se solde trop souvent par un échec en raison d’une ergonomie lacunaire ou inexistante. Lors du lancement d’un système, une solution conviviale se traduit par une acceptation rapide auprès des collaborateurs et donc par des débuts prometteurs pour le nouveau produit. Les meilleures fonctions ne servent à rien si les collaborateurs ignorent leur existence ou s’ils ne savent ni où les trouver ni comment les employer. A titre d’exemple, si un collaborateur estime que le système entrave son travail ou le dérange dans l’accomplissement de ses tâches, il ne l’utilisera jamais à son avantage. Des champs obligatoires inutiles ou des demandes de confirmation superflues compliquent sensiblement l’utilisation d’un nouvel outil CRM. Dans l’idéal, un système CRM devrait, en termes de convivialité, s’appuyer sur des outils mis en œuvre au quotidien tels que l’e-mail ou des systèmes de gestion documentaire. L’effort d’adoption par les collaborateurs serait ainsi réduit et le système pourrait être utilisé de manière efficace. Si un système CRM répond à ces exigences, il est beaucoup plus probable que Benoît Emonet, Senior Consultant chez Elca Informa tique SA à Lau sanne, responsable du marché CRM en Suisse romande. même ses fonctions étendues soient utilisées et que l’entreprise profite des données clients saisies et des relations clients soigneusement documentées. Intégration dans des systèmes informa tiques existants Même si de nombreux systèmes ERP proposent des fonctions CRM de base, celles-ci ne sont en général pas suffisantes. Il est recommandé d’opter pour une solution CRM spécifique, qui réponde aux besoins concrets de l’entreprise. L’intégration de l’outil CRM dans le système ERP représente la principale valeur ajoutée, car les avantages des deux systèmes sont alors utilisés de manière optimale. Une interconnexion étroite permet de prévenir les doublons dans la gestion des données et d’éviter la prolifération d’informations obsolètes et hétérogènes. Grâce à la mise en place d’interfaces, des données du système ERP sont disponibles dans la solution CRM et inversement. La vision à 360° des contacts est ainsi complétée par des informations telles que les commandes en cours, les factures à régler ou l’état de livraison des produits et des prestations. Outre l’accès aux données ERP, l’intégration dans un système de messagerie représente une étape essentielle dans la réalisation d’une solution CRM couronnée de succès. Comme la plupart des entreprises en Suisse utilisent un environnement Microsoft Office, l’utilisation d’Outlook comme messagerie tombe sous le sens. Dans ce contexte, le produit qui s’impose est le système Microsoft Dynamics CRM. Son ergonomie correspond aux suites Microsoft Office actuelles. Du point de vue graphique, il est très semblable à l’interface d’Outlook et, en cas d’utilisation du «Outlook add-in», il est même intégré dans Outlook. La transition est fluide, si bien que les collaborateurs ne savent pas s’ils travaillent dans le CRM ou dans le système de messagerie. Il est ainsi plus simple de conserver ou d’envoyer des invitations, des e-mails, des tâches d’équipe, des notes téléphoniques ou des réunions. Pour de nombreux collaborateurs, la journée commence souvent par le démarrage d’Outlook, un instrument de travail utilisé au quotidien. Fort de cette intégration avec Outlook, le CRM est assimilé à la vie professionnelle de tous les jours et se mue en un outil quotidien pour le travail avec la clientèle. L’intégration des deux systèmes améliore sensiblement l’expérience utilisateur, car il n’est pas nécessaire de se familiariser avec un nouvel outil. Cet aspect incite à une utilisation régulière de la solution CRM et contribue largement à son succès. Gestion documentaire intégrée, avec Share Point Factures, courrier, contrats, invitations: de nombreux documents sont créés, traités et envoyés dans le cadre de la communication avec la clientèle. De nombreux systèmes CRM n’intègrent que des fonctions de gestion documentaire relativement limitées: la recherche de documents se révèle complexe et il est souvent difficile d’établir quelle ver- septembre 2012 © netzmedien ag 34 Dossier CRM EN COLLABORATION AVEC ELCA sion d’une offre ou d’un contrat est la plus récente. Ce problème peut être résolu par l’intégration d’une GED avec le système CRM. Dans l’univers Microsoft Office, SharePoint est le système de gestion documentaire de référence. Dans ses versions les plus récentes, il se caractérise par la possibilité d’une intégration standard avec Microsoft Dynamics CRM. Les documents pertinents pour le client peuvent être consultés, traités et sauvegardés directement depuis le CRM grâce à des fonctions GED éprouvées telles que la gestion des versions, le check-in ou le check-out de documents. L’un des principaux avantages de cette solution est la possibilité de rechercher des documents directement depuis le CRM. Les collaborateurs ne doivent plus passer en revue leurs e-mails pour trouver le document souhaité, qu’ils ont par exemple envoyé le mois dernier à un client. Avec l’intégration de SharePoint, la transition du CRM vers la GED est fluide et facilite le traitement professionnel des documents clients grâce à une approche intuitive. Intégration aux processus clients de l’en treprise L’intégration de la GED et du CRM, avec un lien vers le système de messagerie, fait disparaître les frontières classiques caractérisant des applications fonctionnant en mode silo. Il est désormais possible d’étudier de manière globale le client ainsi que les processus clients existants au sein de l’entreprise. Même si les solutions utilisées actuellement sont conçues pour communiquer entre elles, il est essentiel d’analyser les processus existants pour garantir une mise en œuvre réussie. Il s’agit d’identifier le potentiel d’optimisation des systèmes et des processus clients s’y rapportant, en fonction des bénéfices attendus. Afin de garantir aux collaborateurs une expérience optimale au quotidien, une ergonomie adaptée est dans tous les cas déterminante. Les collaborateurs ne doivent être gênés dans leur travail ni par des pannes ou des interruptions au niveau des processus, ni par des changements fréquents d’applications. Il est donc important d’associer les collaborateurs au projet et, si nécessaire, de procéder ensemble à une optimisation des processus avant l’intégration système. Convivialité et intégration aux processus clients sont deux aspects cruciaux pour assurer la réussite d’un projet CRM. Si le potentiel résultant de l’intégration d‘applications fonctionnant en mode silo est pleinement exploité, les collaborateurs et l’entreprise sont secondés dans leurs tâches quotidiennes par un assistant a priori invisible, qui travaille discrètement en coulisse. < «La majeure partie des personnes impliquées se réjouit du nouveau CRM» Swisscanto se sépare de son ancien CRM et le remplace par un nouveau système. Jan Huhnholz, responsable du support à la vente pour le marché suisse, et Alain Kurath, chef de projet CRM, expliquent l'importance d'inté grer un tel système dans les applications existantes et pourquoi leur choix s'est porté sur une solution du commerce. Interview: René Mosbacher Vous êtes sur le point de remplacer votre an cien CRM par un nouveau système intégré dans Microsoft Office – pour quelles raisons? Jan Huhnholz: Du point de vue de l'unité commerciale, plusieurs raisons ont motivé notre choix. D'une part, l'acceptation des utilisateurs de l'ancien CRM était très mitigée, bien que nous ayons beaucoup investi dans la formation. L'ancien système n'était pas très agréable à utiliser et présentait beaucoup de masques différents. D'autre part, il n'était plus possible de continuer à développer l'ancienne solution à un coût raisonnable. L'impulsion a donc été donnée par le métier? J. H: Elle est venue des deux parties. Du côté du métier, nous souhaitions surtout que le CRM soit mieux utilisé. Nous comptons sur des progrès avec l’intégration de la nouvelle solution dans Outlook. En outre, nous avons également pu convaincre de nouveaux domaines d'activités d'utiliser un CRM. Dans l'ensemble, nous pouvons presque doubler le nombre d'utilisateurs avec ce nouveau système. Alain Kurath: Du point de vue l'IT, le fait que l'ancienne solution ait atteint le terme de son cycle de vie a été déterminant. Ce seul point rendait onéreuse la poursuite de son exploitation. Et comme Monsieur Huhnholz l'a déjà mentionné, nous étions limités sur le plan du développement. Par conséquent, nous nous sommes rapidement procuré un aperçu des offres du marché. A quoi ressemble donc le nouveau CRM? J. H: Nous avons choisi Microsoft Dynamics pour le CRM, car il s'intègre bien dans l'environnement Microsoft Office que nous utilisons. De sorte que l’entrée en matière devrait être aisée pour les utilisateurs. La plupart des collaborateurs commencent leur journée en ouvrant tout d'abord Outlook. Vu que le CRM y sera intégré, ils seront en mesure de travailler immédiatement avec l’outil. Alain Kurath, responsable du projet CRM chez Swisscanto Asset Management AG. «Oui. Nous couvrons de fait près de 95% des exigences via des configu rations.» A. K: L'intégration dans Outlook a réellement été un facteur décisif. Nous voulions inclure le CRM aux processus existants, et l'application Outlook, qui sert de centre de communication à tous les collaborateurs, s'y prêtait à la perfection. Dans ce contexte, nous avons 4 septembre 2012 © netzmedien ag 35 Dossier CRM EN COLLABORATION AVEC ELCA 4 néanmoins veillé à apporter les modifications nécessaires avec le moins de programmation possible. La plupart des adaptations ont pu être effectuées avec des configurations. Ainsi, le CRM reste simple à exploiter. C’est un point important pour continuer à exploiter et à développer le système avec des ressources limitées. Ce qui signifie que vous pouvez travailler en grande partie avec un CRM du commerce? A. K: Oui. Nous couvrons de fait près de 95% des exigences via des configurations. Nous avons résolu la part restante à l'aide de scripts. L'ancien CRM nous a montré ce qu’il en coûte d’avoir une solution standard considérablement adaptée à ses besoins avec du code supplémentaire. Dans notre cas, tout est devenu plus compliqué et plus laborieux. Vous exploitez le système en interne? A. K: Oui. En tant que prestataire des banques cantonales, nous sommes soumis à des exigences strictes en termes de protection des données. Dans ce contexte, il était hors de question de tabler sur une solution cloud. Depuis combien de temps le projet est-il en cours, et comment l'avez-vous organisé? J. H: Depuis un an environ. Au sein de l'unité commerciale, nous avons commencé par la procédure classique en informant la direction et en leur décrivant la situation avec le système en place. Ensuite, une étude préalable a été lancée afin d'évaluer les besoins. Nous avons ratissé large, c'est-à-dire que nous avons dès le départ invité les autres départements qui souhaitaient être impliqués dans le nouveau CRM. Par ailleurs, nous avons interrogé les responsables de domaines, de départements ainsi que d'autres cadres. On peut donc dire que nous avons lancé l'affaire sous forme de projet top down. L'étude préalable a été consolidée puis à nouveau soumise à la direction. La demande définitive a ensuite été délivrée. A. K: Nous prévoyons un semestre pour l'implémentation du système, ce qui est un calendrier relativement sportif. Ce délai n’est tenable que parce que nous nous sommes axés sur l'ancienne solution en termes de fonctionnalité. En d'autres termes: pour le lancement du nouveau CRM, nous souhaitons principalement proposer les fonctions de l'ancien système sous une forme améliorée. Nous sommes néanmoins conscients qu'il s'agit d'une première étape vers une solution viable, qui sera ensuite développée pas à pas. Vous collaborez avec un partenaire externe – quel est son rôle? A. K: Nous avons collaboré avec Elca pour l'analyse métier. Dans le cadre de la mise au concours, l'entreprise a su également s'imposer comme partenaire d'implémentation. Il s'agissait aussi de gérer partiellement le projet. Ainsi, nous profitons de l'expérience de notre partenaire dans le domaine du CRM en général et de son expérience avec le CRM de Microsoft en particulier. Comment s'organise-t-on entre le métier et l’IT lorsqu'il s'agit de respecter un calendrier si ambitieux? J. H: Nous avons toujours attaché de l'importance à un échange régulier. De sorte que l'IT a toujours su le rôle central du CRM pour nous et ce qui nous déplaisait dans la solution en place. De notre côté, nous connaissions les problèmes de l'informatique, notamment l'exploitation coûteuse et les ressources limitées. Nous avons profité et profitons encore de cet échange pour le projet. A. K: Durant le projet lui-même, nous avons organisé des ateliers avec le soutien d'Elca. Nous y avons abordé les attentes des différents départements et élaboré un catalogue d'exigences. Un aspect important de ces ateliers est qu’ils ont permis aux divers départements impliqués de faire connaissance. Avez-vous préparé un véritable management des exigences? A. K: Pas tout à fait – nous avons certes établi les exigences de manière très structurée, sans pour autant rédiger un énorme document à ce sujet. Nous avons plutôt opté pour un prototypage itératif. Au terme de chaque atelier, nous nous sommes réunis avec le partenaire d'intégration et avons réfléchi à la façon d'intégrer les exigences concernées. A l’atelier suivant, nous avons montré aux participants avec le beamer de quoi le système aurait l'air et comment il faudrait l'utiliser. L’approche a très bien été accueillie. J. H: Le fait d'avoir défini des Power User pour chaque département qui suivent l'ensemble du processus nous a également aidés. Ainsi, nous avons constamment pu faire profiter le projet du savoir-faire des départements, et vice-versa. Qu'avez-vous jusqu'ici appris grâce à votre projet? J. H: Nous avons vu qu'il était important d'aborder le sujet du CRM dès le départ avec toutes les unités jusqu'à la direction. L’approche requiert certes quelques travaux préliminaires et prend du temps, mais le jeu en a valu la chandelle. Il était également essentiel de consolider rigoureusement les nombreuses exigences. C’est un point essentiel pour un CRM, car on a souvent tendance à surcharger un tel outil. A. K: De mon point de vue, le positionnement clair du CRM et la sensibilisation des collabo- rateurs ont été essentiels. Il faut aussi veiller à organiser les ateliers de manière à ce qu’ils encouragent l'échange entre l'informatique et le métier. Et enfin, il ne faut pas tenter de régler tous les problèmes d'un coup. Il est plus efficace de procéder pas à pas. Nous n'y sommes que partiellement parvenus, parce que nous devions au minimum déployer toutes les fonctions de l'ancien système, durant la première phase. Jan Huhnholz, responsable du support à la vente pour le marché suisse chez Swisscanto Asset Management AG. «Nous avons vu qu'il était impor tant d'aborder le sujet du CRM dès le départ avec toutes les unités jusqu'à la direction.» Avez-vous déjà des échos relatifs à l'accep tation du nouveau système par les collabo rateurs? J. H: Nous avons lancé une phase pilote avec les Power User. J'ai pu y collecter de nombreuses réactions positives des différents départements. Et le plus étonnant: la majeure partie des personnes impliquées se réjouit du nouveau CRM. Cela n’arrive pas tous les jours. < septembre 2012 © netzmedien ag 36