Licenciement d`un agent contractuel
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Licenciement d`un agent contractuel
Licenciement d’un agent contractuel Saint Martin d’Hères, le 2 mars 2016 Note d’information n°16.05 Nos réf. : SDF / SA / SM Texte de référence : - Décret n°88-145 relatif aux agents contractuels de la fonction publique territoriale Cette fiche a pour objet de rappeler les éléments essentiels de la procédure de licenciement à suivre telle que décrite notamment par le décret n°88-145 du 15 février 1988 régissant la situation des agents contractuels de la fonction publique territoriale ainsi que les modalités de calcul de l’éventuelle indemnité de licenciement. Elle est à jour des dispositions du décret n°2015-1912 du 29 décembre 2015. Un tableau récapitulatif présente les différents cas de licenciement ainsi que leurs spécificités. Le licenciement est différé de quatre semaines suivant la fin d’un congé de maternité ou d'adoption. Les droits de la défense doivent être respectés dans le cadre d’une procédure contradictoire. L’entretien préalable est obligatoire. Le licenciement des agents non-titulaires appartient aux catégories d’actes transmissibles au préfet dans le cadre du contrôle de légalité (art. L2131-2 du CGCT). Les commissions consultatives paritaires n’ont à ce jour pas été constituées. 1 CAS DE LICENCIEMENT PENDANT OU AU COURS DE LA PERIODE D’ESSAI SPECIFICITE PREAVIS La procédure de licenciement doit être respectée mais la motivation n’est pas obligatoire si le licenciement intervient au terme de la période d’essai (et non au cours de celle-ci) non Pas de préavis que ce soit au cours ou au terme de la période d’essai Oui sous réserve d’être recruté sur le fondement de l’article 3-3 de la loi du 26 janvier 1984 INAPTITUDE PHYSIQUE DISCIPLINAIRE non INSUFFISANCE PROFESSIONNELLE non SUPPRESSION DE POSTE OU DISPARITION DU BESOIN TRANSFORMATION DU BESOIN OU DE L’EMPLOI OU REFUS PAR L’AGENT D’UNE INDEMNITE DE LICENCIEMENT OBLIGATION DE RECHERCHE D’UN POSTE DE RECLASSEMENT (PGD) Le poste doit être supprimé par délibération après avis du CT avant la mise en œuvre du licenciement, et ce même si l'agent continue de percevoir un traitement lié à ce poste Si le poste est modifié, l’ancien poste doit être supprimé par Calculé dans le cadre d’un licenciement en faisant masse de l’ensemble des contrats continus ou discontinus sous réserve que l’interruption du contrat n’ait pas excédé 4 mois : - Le huitième jour précédant le terme de l'engagement pour l'agent recruté pour une durée inférieure à six mois Oui sous réserve d’être recruté sur le fondement de l’article 3-3 de la loi du 26 janvier 1984 - Au début du mois précédant le terme de l'engagement pour l'agent recruté pour une durée égale ou supérieure à six mois et inférieure à deux ans DATE D’EFFET (sauf cas particulier cités dans la fiche) Pas d’indemnité A compter de la notification de l’arrêté portant licenciement après transmission au contrôle de légalité et compte tenu des CA restant à courir (peuvent être payés) et de l’éventuel préavis dû à l’agent oui Pas d’indemnité Indemnité réduite de moitié oui - Au début du deuxième mois précédant le terme de l'engagement pour l'agent recruté pour une durée supérieure à deux ans oui 2 MODIFICATION SUBSTANTIELLE DU CONTRAT délibération après avis du CT avant la mise en œuvre du licenciement Oui sous réserve d’être recruté sur le fondement de l’article 3-3 de la loi du 26 janvier 1984 RECRUTEMENT D’UN FONCTIONNAIRE ABSENCE DE REEMPLOI D’UN AGENT APTE SUITE A un congé pour raison de santé, un congé parental, un congé de formation professionnelle, un conge non rémunéré… (art. 43.3° D.88-145 du 15 février 1988) oui non oui 3 PROCEDURE DE LICENCIEMENT La convocation de l'agent à un entretien préalable en vue d’un éventuel licenciement Cette convocation doit exprimer une simple éventualité de licenciement Les motifs du licenciement. Il est possible d’indiquer qu'il en retrouvera plus de détail dans son dossier mis à disposition dans la collectivité. Un délai d'au moins 5 jours ouvrables entre la notification du courrier à l'agent et la date de l'entretien est nécessaire. Une lettre recommandée peut être retirée jusqu’au 14ème jour à la poste. Il semble donc préférable, si cela est possible, de tenir cet entretien 3 semaines après l’envoi du courrier afin de respecter le droit de l’agent de préparer sa défense. Si l’agent ne retire pas son courrier recommandé, celui-ci est considéré comme notifié à la date du passage du facteur. Le courrier doit mentionner les droits de la défense, soit : - L'entretien Consultation éventuelle de la Commission consultative paritaire (CCP) le droit à la communication à l'agent de l'intégralité de son dossier, y compris le dossier médical dont la collectivité a possession le droit d'être assisté du ou des conseil(s) de son choix tout au long de la procédure Cet entretien permettra d’expliquer les raisons du licenciement à l'agent ainsi que ses modalités (indemnité de licenciement, éventuelles allocations chômage….). Celui-ci pourra présenter ses observations La CCP doit être saisie préalablement à la décision de licenciement lorsque les contrats relève du droit au reclassement soit : - lorsqu’ils sont conclus sur le fondement de l’article 3-3 de la loi du 26 janvier 1984 Si le licenciement intervient pour inaptitude physique ou dans l’intérêt du service (suppression de poste, transformation du besoin ou de l’emploi, refus d’une modification d’un élément substantiel du contrat) 4 Le courrier portant notification du licenciement Il doit être envoyé en lettre recommandée avec accusé de réception Indiquer les visas des textes juridiques de références (rappelons que la motivation d'un acte est l'énoncé des considérations de droit et de fait qui fondent la décision) Reprendre en détail tous les éléments de procédure substantiels (date de la notification de la convocation, date de l'entretien, détail de l'entretien et motifs clairs et objectifs de votre décision de le licencier....) Mentionner les voies et délais de recours contre cette décision (2 mois à compter de la notification de la décision à l'agent devant le tribunal administratif dont dépend la collectivité) Il constitue la Inviter l’agent le cas échéant à présenter une demande de reclassement décision dans un délai égal à la moitié de la durée du préavis. faisant grief et est donc Ce courrier doit être transmis au contrôle de légalité. susceptible de recours Si l’agent fait une demande de reclassement dans le délai imparti (concerne uniquement les licenciements pour inaptitude physique ou dans l’intérêt du service sous réserve d’être recruté sur le fondement de l’article 3-3 de la loi du 26 janvier 1984) Si aucun reclassement n’a pu être trouvé pendant la durée du préavis et que l’agent maintient sa demande de reclassement, il est placé, au terme du préavis, en congé sans traitement pour une période maximale de 3 mois. La décision de licenciement est suspendue pendant cette période. L’employeur délivre alors une attestation de suspension du contrat de travail. L’agent peut à tout moment renoncer à sa demande de reclassement. Si aucun poste n’a pu être proposé à l’agent pendant ce délai, la décision de licenciement prend effet. La CCP est informée des raisons de l’échec du reclassement. SOMMES DUES PAR LA COLLECTIVITE L’agent non-titulaire licencié peut éventuellement prétendre : au paiement des congés annuels non pris 5 à une indemnité de licenciement sauf s’ils ont par ailleurs la qualité de fonctionnaire (détaché, en disponibilité notamment), s’ils retrouvent immédiatement un emploi équivalent dans la fonction publique, s’ils ont atteint l'âge d’ouverture des droits à pension et justifient de la durée d'assurance, tous régimes de retraite de base confondus, exigée pour obtenir la liquidation d'une retraite au taux plein du régime général de la sécurité sociale s’ils sont reclassés conformément au décret du 15 février 1988 s’ils acceptent la modification de leur contrat de travail DU DROIT AU CHOMAGE Si Pôle Emploi estime que l’agent est apte à travailler et remplit les conditions légales pour reprendre une activité, alors l’agent peut percevoir des allocations chômage payées soit par Pôle Emploi si la collectivité a conventionné avec cet organisme soit directement par la collectivité dans le cas contraire. Si la collectivité est redevable des allocations chômage, il lui est possible de bénéficier de la convention que le CDG38 a conclu avec le CDG 17 pour le calcul des droits au chômage. Ce service est payant, les tarifs se trouvent sur le site du CDG 38. Une liste de pièces doit dans ce cas être envoyée au service « gestion des carrières » CALCUL DE L’INDEMNITE DE LICENCIEMENT Le calcul est défini aux articles 45 à 49 du décret n°88-145 du 15 février 1988 régissant la situation des agents contractuels de la fonction publique territoriale. L’indemnité de licenciement n’est soumise à aucune cotisation, ni même à la CSG ou à la CRDS. Elle n’est pas imposable. 6 Uniquement les services effectifs ininterrompus, ou interrompus pour une période n’excédant pas deux mois, accomplis pour le compte de la même collectivité territoriale, de l'un de ses établissements publics à caractère administratif ou de l'un des établissements publics à caractère administratif auquel elle participe sous réserve que ces services n'aient pas été pris en compte dans le calcul d'une autre indemnité de licenciement ou d'une pension autre que celle du régime général de la sécurité sociale. Services à prendre en considération Dans le cas d’agents non-titulaires recrutés ans le cadre d’un transfert de personnel (municipalisation d’une association par exemple), l’ancienneté acquise auprès de l’ancien employeur est prise en considération. Toute période durant laquelle les fonctions ont été exercées à temps partiel est décomptée proportionnellement à la quotité de travail accompli. Toute fraction de services égale ou supérieure à six mois est comptée pour un an. Toute fraction de services inférieure à six mois n'est pas prise en compte. Rémunération à prendre en considération (R) En cas de rupture avant son terme d'un engagement à durée déterminée, le nombre d'années pris en compte ne peut excéder le nombre des mois qui restaient à courir jusqu'au terme normal de l'engagement. La rémunération de référence est la dernière rémunération mensuelle, ou, le cas échéant, la dernière rémunération à plein traitement nette des cotisations sociales et d’éventuelles cotisations d'un régime de prévoyance complémentaire. Elle ne comprend ni les prestations familiales, ni le supplément familial de traitement, ni les indemnités pour travaux supplémentaires ou autres indemnités accessoires. Les cotisations à retirer du traitement indiciaire de référence aux taux applicables à cette date sont les suivantes : maladie/maternité ; vieillesse déplafonnée ; vieillesse ; Ircantec. Le traitement est rétabli à (son) temps plein si l’agent exerçait ses fonctions à temps partiel. Plafond de l’indemnité de licenciement : 12 x (R) Formule de calcul et plafond (R) /2 x 12 premières années de services + (R)/3 x le reliquat des années effectives de travail au-delà des 12 premières années Cas particulier des agents qui ont atteint l’âge d’ouvertue des droits à pension : Leur indemnité de licenciement est réduite de 1,67 % par mois de services au-delà de cette date. 7