Une mise à jour sur les nouvelles règles
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Une mise à jour sur les nouvelles règles
TAX ALERT Partager maintenant Mars 2016 Une mise à jour sur les nouvelles règles concernant les fiducies et successions Sarah Netley, MAcc, MTax, CPA, CA, est administrateur fiscal au cabinet Collins Barrow de Durham. La loi qui a été adoptée en décembre 2014 a changé de manière importante l’imposition de certains types de fiducies testamentaires comme les fiducies au profit du conjoint ou conjoint de fait, les fiducies mixtes au profit du conjoint et les fiducies en faveur de soi-même, plus communément désignées comme les fiducies à intérêts viagers. Dans notre numéro du 25 novembre 2014 de Tax Alert, nous avons exposé de quelle manière les règles pourraient entraîner une disparité des obligations fiscales liées aux actifs. Essentiellement, la fiducie à intérêts viagers a maintenant une fin d’année financière correspondant à la fin de la journée où l’époux survivant (c.-à-d. le conjoint bénéficiaire) décède. De surcroît, les nouvelles règles traitent le revenu des fiducies à intérêts viagers pour l’exercice court comme ayant été versé au conjoint bénéficiaire au cours de cette même année. Par conséquent, le conjoint bénéficiaire a une inclusion de revenu provenant de la fiducie, incluant des gains en capital considérés avoir été réalisés dans la fiducie en raison du décès. Toutefois, la fiducie garde la propriété des actifs sousjacents. Ceci pourrait poser des problèmes lorsque les bénéficiaires de la succession du défunt sont différents des bénéficiaires de la fiducie à intérêts viagers. Après avoir recueilli l’opinion de la communauté fiscale, le ministère des Finances a publié une lettre en novembre 2015 dans laquelle il reconnaît les préoccupations relatives à la législation modifiée concernant les fiducies. Cette lettre comprend la reconnaissance de la part du ministère des Finances de la disparité des obligations fiscales sur les actifs sous-jacents. Après la lettre de novembre, le ministère des Finances a publié un projet de loi le 15 janvier 2016 qui propose maintenant d’imposer le revenu des fiducies à intérêts viagers dans les mains du conjoint bénéficiaire seulement quand, entre autres critères, la succession imposée à taux progressif du conjoint bénéficiaire et la fiducie à intérêts viagers choisissent d’un commun accord que ces règles s’appliquent. Ceci allège effectivement la disparité des obligations fiscales concernant les actifs sous-jacents, mais donne à la succession l’option d’avoir l’application de la disparité là où il y a des raisons non fiscales de le faire. Les modifications proposées sont applicables pour l’année d’imposition 2016 et les années suivantes. La législation proposée modifie aussi la manière dont les dons de bienfaisance peuvent être réclamés par une succession. La législation actuelle permet que les dons effectués par la succession imposée à taux progressif du particulier soient alloués à l’année d’imposition de la succession pendant laquelle le don a été effectué, pendant une année d’imposition précédente de la succession, ou durant les deux dernières années d’imposition du particulier décédé. Le don doit viser un bien qui a été acquis par la succession et par suite du décès du particulier (ou doit être le bien qui a été substitué à ce bien). Toutefois, si la succession fait un don après qu’elle cesse d’être une succession imposée à taux progressif, en raison de l’expiration de la période de 36 mois suivant le décès, la succession ne peut plus reporter le don sur la dernière déclaration de revenu du particulier ou celle qui la précède. Le projet de loi de janvier 2016 résout ce problème et permet que les dons faits par une succession au cours des 60 mois suivant le décès du particulier soient reportés à la dernière déclaration ou à la déclaration précédente du particulier. Par conséquent, même si les dons sont effectués par la succession après qu’elle cesse d’être une succession imposée à taux progressif, la possibilité de reporter le don aux deux dernières déclarations de revenu du particulier est encore offerte. Page 1 TAX ALERT Partager maintenant Mars 2016 Une mise à jour sur les nouvelles règles concernant les fiducies et successions Le tableau suivant donne un résumé des modifications proposées en ce qui concerne les dons effectués par une succession. Années d’imposition Dons de successions effectués entre 36 et 60 mois après le décès Législation actuelle Législation proposée Les deux dernières années d’imposition du particulier x Déclaration de revenus de la succession de l’année précédente x Déclaration de revenus de la succession de l’année en cours x x Report prospectif dans la succession x x Des modifications similaires sont proposées pour une fiducie à intérêts viagers. Si une fiducie à intérêts viagers fait un don dans les 90 jours après la fin de l’année civile pendant laquelle le conjoint bénéficiaire décède, le don peut être reporté à l’année d’imposition courte de la fiducie entraînée par le décès du conjoint bénéficiaire. Par exemple, Mme A est la bénéficiaire d’une fiducie au profit du conjoint et décède le 5 mai 2016 et la fiducie au profit du conjoint fait un don avant le 31 mars 2017. La fiducie au profit du conjoint sera traitée comme ayant une fin d’exercice le 5 mai 2016 et peut appliquer le don à cette fin d’exercice. Par ailleurs, la fiducie peut utiliser le don dans l’année où il est effectué ou le reporter. Ces modifications proposées sont en vigueur pour les décès ayant lieu après 2015. Lors du congrès 2015 de la Society of Trust and Estate Practitioners (« STEP »), l’ARC a confirmé que même quand un particulier a plusieurs testaments, elle considère généralement que le défunt n’a qu’une seule succession qui englobe tous les biens partout au monde. Par conséquent, malgré le fait que de nombreux contribuables utilisent plusieurs testaments à des fins d’homologation de planification, cette action à elle seule n’entraînera pas la création de successions multiples parmi lesquelles une seule pourrait être désignée à titre de succession imposée à taux progressif. Néanmoins, lorsqu’il y a plusieurs testaments comprenant différents bénéficiaires et différents fiduciaires, ceci peut créer de multiples successions, et une seule d’elles pourrait être en droit d’être traitée comme une succession imposée à taux progressif. Pour une conversation plus approfondie au sujet de ces modifications et quelle incidence elles peuvent avoir sur vous et votre organisation, contactez votre conseiller fiscal Collins Barrow. Sarah Netley, MAcc, MTax, CPA, CA, est administrateur fiscal au cabinet Collins Barrow de Durham. Page 2 Collins Barrow publie périodiquement le bulletin Tax Alert pour ses clients et ses associés. Ce bulletin est conçu pour mettre en lumière et résumer l’environnement fiscal et commercial en continuels changements partout au Canada. Même si Tax Alert propose des idées générales de planification, nous vous recommandons de toujours obtenir les conseils d’un professionnel avant de prendre des mesures de planification précises.