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l’essentiel
FAITS MARQUANTS
ASSISES « CONSTRUCTIONS PASSIVES » À GRENOBLE
FORMATION
Une nouvelle façon de travailler
Les participants aux
Assises de la construction
passive ont réfléchi aux
moyens de développer
en France ce mode
constructif.
E
ncore confidentielle en France
(une dizaine de réalisations), la
construction passive, dans le contexte de réduction de la consommation
d’énergie dans le bâtiment, intéresse
les professionnels. 700 participants
étaient présents aux 2e Assises de
la construction passive, à Grenoble
début avril, contre 300 l’an dernier.
Objectif : faire le point sur le développement en France des ces bâtiments
qui assurent un confort thermique
élevé sans dépasser 15 kWh/m2.an
de consommation d’énergie pour
le chauffage – contre 50 pour une
construction BBC-Effinergie –, et
dont les Allemands (4 000 réalisations) et Autrichiens (3 000) sont les
spécialistes. Que faudrait-il améliorer en France pour qu’on y rattrape ce retard ? se sont interrogés les
participants. Techniquement, pas
grand-chose ; culturellement, beaucoup… « En construction passive,
on franchit un gap ; c’est beaucoup
plus exigeant en termes de qualité de réalisation et nettement plus
compliqué à construire », affirme
Etienne Vekemans, de l’association
La Maison passive. Soulignant l’hypersensibilité thermique d’un bâtiment archi-isolé sans chauffage,
Thierry Salomon (Izuba), président
de l’association Négawatt, renchérit : « Travailler sur un projet passif,
c’est comme piloter une Formule 1 ;
il va falloir s’habituer à cette nouvelle thermique fondée sur l’enveloppe et non sur les équipements. C’est
une nouvelle aventure. »
Pour les entreprises, cette « aventure » n’implique pas forcément des
compétences nouvelles ; plutôt une
nouvelle façon de travailler. Un bâti-
ment passif, c’est un projet commun
auquel participe dès le début l’ensemble de la chaîne d’intervenants.
Parce que l’étanchéité à l’air de l’enveloppe conditionne la réussite
du projet, chacun devient responsable de sa préservation. Le passif
nécessite donc la connaissance des
autres corps de métier et de se faire
confiance. D’où la nécessité de créer
des filières locales pour se connaître
et monter des actions collectives.
Travailler en commun
et en confiance
C’est la fonction du Cluster RhôneAlpes Eco-énergies, dont la directrice, Karine Montagne, a présenté sa mission : « Faire que les gens
coopèrent entre eux pour améliorer la qualité finale. » « Sans travail
en commun, pas de passif », a-t-elle
insisté. La mise à niveau des artisans
français concernerait donc, plutôt
qu’une formation purement technique, une sensibilisation aux enjeux
environnementaux et énergétiques.
« L’approche environnementale, c’est
la « colle » qui permet de mieux se
comprendre entre métiers », estime
Gilbert Storti, de la Capeb RhôneAlpes, qui clame « l’urgence » à
« inoculer toutes nos entreprises à
FeeBat », le programme complet de
formation des professionnels des
bâtiments. Un voyage au Vorarlberg
– région Autrichienne vitrine de l’habitat passif – stimule aussi la motivation. Roland Briand, ancien maire de
Boquého (Côtes-d’Armor) y a accompagné début 2008 une vingtaine d’artisans de la région : « Ils en sont revenus enthousiastes et rassurés, prêts à
s’y mettre. » Elisabeth Lécroart
L’INVITÉ
« Le passif valorise le chauffagiste »
© DR
ETIENNE VEKEMANS, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION
LA MAISON PASSIVE, « le passif change le métier
des plombiers-chauffagistes, mais en le rendant « plus
intéressant » : « Cela nécessite une implication différente,
dès le début du projet. Dans un bâtiment qui garde la
chaleur, les équipements doivent être correctement dimensionnés : il
faut réfléchir davantage. Le chauffagiste devient le grand ordonnateur
des fluides. Nous avons d’ailleurs beaucoup de plombiers-chauffagistes
parmi nos membres ; ils savent qu’ils ont un vrai rôle à jouer : côté
responsabilité environnementale, mais aussi sanitaire, avec la qualité de
l’air intérieur. La construction passive va valoriser le bâtiment. »
Voir le site : www.lamaisonpassive.fr
MAISONS INDIVIDUELLES
Geoxia lance « la maison du bon sens »
Un outil d’analyse thermique sera déployé en 2009.
ssue de « La Bonne Maison » présentée fin 2007, la maison basse
consommation dite « La maison
du bon sens » du groupe Géoxia
(Maison Familiale, Phénix... sera
au catalogue cette année.
Cette construction individuelle d’un niveau de consommation
BBC – moins de 50 kWh/m2/an –
est affichée de 125 000 à 188 000 €
pour 98 m2 à 121 m2, en versions
de chauffage à gaz, pompe à chaJDC • mai 2008 • N° 151
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leur ou bois ; l’entreprise estime que 200 à 300 ventes en 2008
« serait un succès. »
Pour 2009, ce groupe a aussi mis
au point avec le CSTB, l’École des
Mines et EDF le logiciel d’analyse
thermique Odmir4. Outil d’évaluation des consommations, de détection des priorités d’intervention, et
de proposition de solutions, il vise
à diviser par 4 les émissions de gaz
à effet de serre. BR
Trois jours sur les techniques liées
au photovoltaïque, l’installation,
l’exploitation, la maintenance…
et les démarches administratives
(raccordement, fiscalité…).
Stage GC 22 du Costic, du 21 au
23 mai, du 2 au 4 juin, du 8 au
10 septembre. Prix HT : 820 €.
Rens. : 01.30.85.2003/22 et
[email protected]
Chauffage et ECS au bois
Deux jours pour dimensionner et
faire fonctionner un système de
chauffage et de production d’eau
chaude au bois (réglementation,
sécurité d’installation, entretien…).
Stage GC 25 du Costic, les 25 et
26 septembre. Prix HT : 560 €.
Rens. : 01.30.85.2003/22 et
[email protected]
AGENDA
RENCONTRES
DU PREBAT 2008
Du 3 au 5 juin, au Palais
des Congrès de Perpignan.
Après le Grenelle de
l’environnement, quels nouveaux
défis doit relever le bâtiment ?
Comment le Prebat peut-il y
répondre ?
Télécharger le bulletin d’inscription
sur http://www.pole-derbi.com
SALON DES ÉNERGIES
RENOUVELABLES
Du 19 au 21 juin,
Porte de Versailles, Paris.
La sixième édition de l’événement
couvrira les thèmes de la production d’énergie, des solutions
renouvelables pour le bâtiment, et
précisément des solutions intégrées.
Création des espaces « performance
et construction durable » et
« Zéro CO2 ». A suivre aussi l’ENR
business Convention et les conférences CAPEB, Effinergie, Enerplan… Enseignements sur
www.energie-ren.com
LE BOIS ÉNERGIE
DANS LES
AGGLOMÉRATIONS
© DR
I
Solaire photovoltaïque,
formation QualiPV
Toujours sur structure
métallique, six versions de
base sont proposées.
Le 12 juin, à l’Hôtel de région
de Basse-Normandie, à Caen.
Une journée sur les atouts
du bois-énergie en milieu urbain,
les contraintes à prendre en compte… et découvrir des réalisations
à Besançon, Châteauroux…
Visite de la chaufferie de Lisieux
le 13 juin. Prix : 191,36 € HT pour
les adhérents, 239,20 € HT pour
les non-adhérents. Inscription
auprès de l’ATEE, Tél. 01.46.56.35.41.
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