Bonjour Monsieur Levy, Pour faire suite à notre conversation

Bonjour Monsieur Levy,
Pour faire suite à notre conversation téléphonique de ce jour, je vous adresse
un petit courrier expliquant par rapport aux graphiques proposés lors
d’Energievie 2007 à Mulhouse, les questions que nous nous posions.
D’abord il y a deux petits détails qu’il serait bon d’améliorer :
1) Le calcul fait dans le cadre de Minergie comprend :
a . Le chauffage
b . L’ECS
c . La ventilation et la climatisation
(à changer donc dans le tableau réservé à Minergie)
Je rappelle à ce titre le calcul qui sert de base à Minergie :
(où Qh=chauffage, Qww=ECS, Elk=ventilation + climatisation)
2) Le calcul fait sur la base « Passivhaus » est quand à lui, si l’on prend le
cas de l’électricité, basé sur le mix énergétique européen, donc la
valeur française de 2,58 est remplacée par celle de 2,70 et non pas de
2,85.
Voilà pour les détails. Maintenant pour être objectif sur la question, nous
pensons qu’il ne serait pas superflu d’expliciter aussi les différences de
comptabilisation de m2. En effet comme vous le savez, les normes
allemandes et suisses se basent sur la surface utile chauffée et non pas sur la
surface habitable hors œuvre nette.
Le gros de la différence dans ces habitations fortement isolées est représenté
par l’isolation. On se retrouve donc assez rapidement avec un différentiel de
compris entre 5% et 15% entre SHON et SUC (en intégrant les 5% forfaitaires).
Pour finir, nous souhaitions rappeler que l’objectif « cible » de la « maison
passive » reste le besoin en chauffage qui ne doit pas dépasser les 15
kWh/(m2.an). La consommation totale en énergie primaire est généralement
beaucoup plus faible dans une « maison passive » que ne l’exige le
« troisième critère », et se situe aux environs de 60 kWh(m2.an) d’énergie
primaire. On peut regretter que ce critère soit si élevé. Mais c’est un autre
débat. (N.B. l’électro-domestique représente un poste important de
consommation, c’est un peu étonnant qu’il se retrouve présenté en couleur
bleue sur un fond bleu…).
Il n’en reste pas moins que c’est un critère qui a principalement pour but de
n’être en aucun cas dépassé si l’on veut s’assurer que les apports internes ne
mettent pas en péril le confort dans une « maison passive », sans forcément
imposer un mode de vie aux habitants. Il serait à notre avis judicieux qu’il soit
mieux mis en valeur, c'est-à -dire dans un graphe séparé, voire pas du tout: en
lisant le graphique, on finirait par croire que Minergie reste le standard le plus
exigeant, alors que ce n’est pas le cas.
Très cordialement
Paris, le 24 mai 2007
E. Vekemans pour « La Maison Passive France ».