L`ingénierie de territoire à l`épreuve du

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L`ingénierie de territoire à l`épreuve du
L’ingénierie de territoire à l’épreuve du développement durable
A quelles conditions les territoires peuvent-ils contribuer à la durabilité globale ?
Si les trois piliers du développement durable, l’économique, le social et l’environnemental sont toujours cités,
force est de constater que la dimension sociale est trop souvent considérée comme une compensation des
handicaps plus que comme une force motrice. Les niveaux d’organisation territoriale se partagent les
compétences : la politique de développement économique est aux régions et à l’Europe, la prise en compte de
l’environnement se répartit du local au global, de l’intercommunalité à la nation (le Grenelle de
l’Environnement) et au monde, la politique sociale est dévolue aux communes et aux départements, pour une
solidarité de proximité. Mais quels sont les moyens de valoriser le capital humain et le capital social, si la
transversalité entre ces trois dimensions n’est pas constitutive du modèle de développement ? Qu’en est-il des
trois autres dimensions du développement durable : la participation des acteurs (on parle de démocratie
participative), la capacité d’anticipation (du temps court de l’action publique au temps long des générations
futures) et la volonté d’agir (libre arbitre et biens communs) ?
Pour dépasser les réponses courtes en termes de nouvelles technologies ou de marchés lucratifs, il faut
prendre en compte la dimension humaine du processus, comme nous l’a rappelé Albert Jacquart lors du
colloque « le Développement durable fédérateur d’une nouvelle ingénierie territoriale ». L’économie de la
connaissance, la lutte contre la perte de biodiversité, le développement de la culture, la participation et
l’anticipation, … remettent les acteurs au cœur du processus de développement des territoires.
Eclairer et préciser la notion d’ingénierie territoriale
Comment articuler développement des territoires et développement technique de la durabilité ?
En quoi l’ingénierie territoriale est en capacité de changer la donne dans les territoires ?
Comment faire émerger une expertise territoriale spécifique ?
Comment créer les synergies techniques, opérationnelles, fonctionnelles ?
Quelles relations entre fonctionnement technique et stratégie ?
Quel portage politique des projets de développement des territoires ?
Qu’est-ce qui crée du lien et du liant ? Quelle transversalité ?
Comment mettre en valeur les compétences qui apparaissent dans les territoires ?
Eclairer et préciser les relations local/global du développement durable des territoires
La durabilité locale est-elle un mode de gestion de la durabilité globale ?
Comment évaluer la durabilité des projets de développement ?
Quelles est la part d’autonomie locale ?
Comment les dimensions internationales impactent-elles le développement des territoires ?
Qui sont les nouveaux acteurs qui émergent et comment contribuent-ils à la gouvernance des territoires ?
Accompagner le développement durable des territoires
Nous sommes maintenant à un moment charnière dans la construction de démarches d’accompagnement du
développement territorial. De nouvelles interrogations s’ouvrent, en particulier sur la pérennité des formes
d’actions que représentent les territoires de projet. Les métiers évoluent, en particulier ceux des agents de
développement qui demandent à être reconnus. L’ingénierie publique d’Etat se désengage, alors même que
de nouveaux besoins se font sentir. C’est donc bien une nouvelle ingénierie qui est à inventer. Elle ne peut
pas se faire sans la participation des acteurs. Mais elle ne peut pas se faire non plus sans l’apport théorique et
méthodologique de la recherche.
Les questions mises à l’agenda des recherches sont de trois ordres. La diversité des territoires et des
situations d’action amène à formaliser les figures du projet territorial et de la prospective des territoires. La
démarche d’accompagnement de l’ingénierie territoriale – toujours en construction - appelle à définir sa
validité dans différents contextes et à préciser les modalités d’évaluation de ses effets induits. La
capitalisation de ces expériences repose sur un réseau d’échanges et d’approfondissement à créer. Voilà de
beaux défis à tenir pour les prochaines années !
Comité scientifique :
Christian BOSSE, Directeur régional - CNFPT Délégation Régionale Languedoc Roussillon
Emmanuel BOUTEFEU, Chargé d'études Environnement - Centre d'Etudes sur les Réseaux, les Transports,
l'Urbanisme et les Constructions Publiques (C.E.R.T.U.)
Sylvain PETITET, Chef du Groupe Aménagement-Urbanisme - Centre d'Etudes sur les Réseaux, les
Transports, l'Urbanisme et les Constructions Publiques (C.E.R.T.U.)
Armelle CARON, Ingénieur de recherche - AgroParisTech - ENGREF Centre de Clermont-Fd
Léo DAYAN, Professeur - Université Paris 1
Olivier DEDIEU, Politologue - CEPEL/UMR 5112 - Faculté de Droit
Grégoire FEYT, Université Joseph Fourier
Sylvie LARDON, Directrice adjointe UMR Metafort - AgroParisTech - ENGREF Centre de Clermont-Fd
Jean-François PIN, Directeur général - Institut national du développement local
Pierre RADANNE, Association 4D
Gilles REY-GIRAUD, Responsable du pôle Politiques Territoriales - ETD
Jacques THEYS, Centre de Prospective et de Veille Territoriale - MEEDDAT
Sébastien TREYER, AgroParisTech - ENGREF Centre de Paris
Elodie VALETTE, Cirad - UMR Tetis