parcours de formation

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parcours de formation
PARCOURS DE FORMATION
Promotion GREF 2002-2004
19 avenue du Maine
75732 PARIS CEDEX 15
Tél. : 01 45 49 88 00 - Télécopie : 01 45 49 88 27
www.engref.fr
Document réalisé d’après les témoignages des ingénieurs-élèves de la promotion GREF 2002-2004
Secrétariat de rédaction / PAO : Annie NOVELLI / Jean-Baptiste DAMIENS (Communication ENGREF) avec la participation de Agnès HOLL-NICAUD / Yves SOYEUX / Hervé
1
REVERBORI / Michel PENEL, novembre 2004. Impression : ENGREF Paris
Document téléchargeable (format pdf) sur www.engref.fr
L’ENGREF, ECOLE DES MILIEUX
VIVANTS
L’ENGREF forme des cadres
supérieurs pour le service de l’état,
pour les collectivités territoriales et les
entreprises. Ces ingénieurs sont formés
pour travailler à la charnière entre les
siences physiques et les sciences du vivant,
particulièrement dans les domaines de
l’eau, de la forêt,de l’environnement et de
l’aménagement des territoires. La formation
intègre de plus en plus les aspects
économiques et politiques publiques et la
prise en comptede la décision en avenir
incertain. Elle forme ses élèves pour faciliter
leur adaptation aux différents métiers qu’ils
exerceront successivement dans un monde
en pleine évolution. Ils acquièrent ainsi
une compétence scientifique et technique
affirmée, une démarche intellectuelle pour
appréhender la complexité du vivant, la
maîtrise d’outils (mathématiques appliquées,
informatique, langues, communication,...)
et l’apprentissage de comportements
(recherche d’information, formulation de
problèmes, travail en équipe, synthèse,...).
L’ENGREF est un établissement public
d’enseignement supérieur sous tutelle
du ministère de l’Agriculture (formations
2
d’ingénieurs et de docteurs).
Sommaire
PAGES
5
LA FORMATION DES INGÉNIEURS DU GREF
LA PROMOTION GREF 2002-2004
9
10
14
Chiffres-clés
Répartition civils/fonctionnaires
Trombinoscope
THÈMES DES ITINÉRAIRES
15
l Gestion de l’eau
41
l Gestion de l’environnement
55
l Alimentation et politiques publiques
67
l Développement local et Aménagement des territoires
77
l Economie de l’environnement
87
l Economie et politiques agricoles
97
l Forêt - Risques naturels
103
l Collège des Ingénieurs
ANNEXES
113
115
116
120
123
Les voies d’approfondissement
Parcours de formation de 2 ème année par thème de spécialisation
Les stages longs de 2 ème année
Missions à l’étranger
Les affectations des ingénieurs du corps du GREF
3
4
LA FORMATION DES INGENIEURS DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS
27 mois de scolarité : 12 mois de tronc commun, 14 mois d’approfondissement et un mois de synthèse, structurent
le cursus des futurs Ingénieurs du GREF.
Issus de divers horizons, les ingénieurs-élèves suivent une formation appliquée sur l’approche pluridisciplinaire
des milieux vivants, de leur environnement et des organisations humaines.
LES ORIENTATIONS DE L’ENGREF
H
L’ingénieur du GREF est sélectionné et formé pour travailler à la
charnière entre les sciences physiques et les sciences biologiques,
entre les sciences de l’ingénieur et les sciences de la vie. L’Ecole
lui offre un enseignement de 3ème cycle à la finalité professionnelle
résolument orientée vers l’approche pluridisciplinaire des milieux
vivants, des organisations humaines et de leur environnement.
La grande diversité des formations d’origine est valorisée par
l’apprentissage de l’écoute et du dialogue, de la complémentarité et du
travail de groupe. C’est plus particulièrement l’objectif de la première
année, avec l’acquisition de méthodes et d’outils qui complètent
le bagage reçu dans l’école d’amont. Parallèlement, chaque élève
élabore et mûrit progressivement un projet professionnel qu’il
construira progressivement au cours de sa deuxième année.
Pour donner une idée plus concrète du cursus d’école d’application
voici d’abord brièvement les orientations qui sous-tendent ce cursus.
éritière de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts, implantée
en 1824 à Nancy et de l’Ecole Nationale du Génie Rural,
fondée à Paris en 1919, l’Ecole Nationale du Génie Rural,
des Eaux et des Forêts (ENGREF) s’est attachée d’abord à former,
pour le service de l’Etat, les ingénieurs du corps du GREF. Mais l’Etat
n’est plus, loin de là, le seul porteur de la gestion des ressources
naturelles, de l’aménagement du territoire et du développement
local, des politiques de production et de transformation des produits
agricoles et forestiers, de la protection de l’environnement...
Les entreprises et les collectivités ont aussi besoin de compétences
de haut niveau dans ces domaines : c’est pourquoi maintenant, environ
la moitié des quelques soixante ingénieurs du GREF diplômés chaque
année se destine à travailler en entreprise ou collectivité, en France
ou à l’étranger.
LE MELANGE DE CULTURES
Ecole d’application de l’Ecole Polytechnique et de l’Institut
National Agronomique Paris-Grignon, dans sa mission initiale,
l’ENGREF a toujours pratiqué résolument le mélange des cultures et
l’interdisciplinarité.
C’est d’abord le fait du recrutement. La composition de la promotion
entrée en septembre 2002 l’illustre bien :
ORIENTATIONS ET LIGNES DIRECTRICES
Les orientations résumées ci-après ne prétendent pas à l’originalité ; d’autres
écoles travaillent sur des lignes directrices voisines et c’est normal
puisque les ingénieurs que nous formons travailleront ensemble au 21è
siècle dans un même environnement physique, économique et social.
Néanmoins un certain nombre de données et d’hypothèses fortes
sous-tendent la formation des ingénieurs du GREF.
Les ingénieurs doivent être formés pour exercer avec succès les
premières responsabilités qui leur seront confiées, mais il est sans
doute plus important encore que leur formation initiale les prépare à
exercer successivement différents métiers dans un monde en pleine
évolution.
Ces métiers, les étudiants qui sont actuellement à l’ENGREF les
exerceront jusque vers 2040 et il serait illusoire d’essayer de prévoir ce
que seront leurs cadres d’emploi à une telle échéance.
Les orientations à donner à la formation peuvent, en revanche,
s’appuyer sur quelques tendances lourdes:
ORIGINE DES ELEVES DE LA PROMOTION GREF 2002-2004
Polytechnique
19
INA P-G
22
Ingénieurs des travaux
5
Ecoles Centrales
5
Ecoles Normales Supérieures
2
ENSA & ENVA
17
Institut Agronomique de Tunis INAT (Tunisie)
3
Institut Agronomique et Vétérinaire IAV (Maroc)
3
Universités chinoises (Pékin, Shangaï)
2
Autres (DEA, ENSMP, ENS A&M)
3
TOTAL
81
dont 29 femmes et 52 hommes
50 fonctionnaires et 31 civils
l les problèmes à traiter sont de plus en plus complexes, avec des
exigences croissantes d’information et de communication ;
l l’environnement, sous ses différents aspects de gestion et de
protection des ressources naturelles, d’amélioration du cadre de vie,
5
de maîtrise des effets négatifs du développement économique, est et
restera une préoccupation majeure de nos sociétés;
l l’action est demandée de plus en plus souvent dans des
domaines où les connaissances et les méthodologies ne sont pas encore
stabilisées ;
l les frontières entre disciplines, entre sciences physiques et
sciences de la vie, sont de moins en moins étanches : utilisation
non alimentaire de produits agricoles, industries biologiques, génie
écologique...;
l les différences entre les métiers de service public et ceux du
secteur privé s’estompent aussi : de nombreux services au public sont
confiés à des entreprises privées, les acteurs de la coopération avec
les PED sont de plus en plus souvent des bureaux d’études privés ou
des organisations non gouvernementales, le management est entré
dans l’Administration...;
l tous les métiers s’internationalisent. Fonctionnaires et civils
seront impliqués dans diverses formes de collaboration et de
compétition internationale. Raisonner à l’échelle de l’Europe est déjà
un minimum.
Dans ce contexte, les objectifs des formations d’ingénieurs de
l’ENGREF peuvent se caractériser par :
Une deuxième forme d’ouverture vient d’une implication forte dans
la recherche. L’ENGREF poursuit sa démarche largement engagée,
d’association avec les établissements publics de recherche et avec
les universités et les autres grandes écoles. L’ENGREF est engagée
dans plusieurs unités mixtes de recherche (UMR) officiellement
reconnues, avec le Cemagref, l’INA P-G, l’Ecole des Ponts, trois
universités franciliennes et le CNRS, et quatre autres UMR, avec
l’INRA et l’université de Nancy notamment..
Dans le domaine des formations doctorales, l’ENGREF est
partie prenante dans plusieurs écoles doctorales : “Sciences de
la terre et de l’eau”, avec l’université Montpellier II, “Ressources,
Procédés, Produits” avec l’université de Nancy . Enfin, l’ENGREF a
très activement participé à l’élaboration en région Ile-de-France du
projet d’école doctorale “ABIES” (Agriculture, Alimentation, Biologie
Environnements et Santé) avec les quatre autres établissements
d’enseignement supérieur agricole en Ile de France et les universités
de Paris VII, Paris XII, XI, officialisée en juin 2000.
De nombreuses autres formes de réseau et d’associations ancrent
l’Ecole dans un environnement riche et diversifié. Sans les citer toutes,
on peut esquisser une typologie :
l Des réseaux de collaboration diversifiée à base géographique
comme AGROPOLIS à Montpellier, les Grandes Ecoles du Vivant
en Ile-de-France, ParisTech, SILVOLAB en Guyane, ARBOLOR
en Lorraine. L’implantation de l’ENGREF sur cinq sites favorise
évidemment ces partenariats.
l Des réseaux de recherche comme le groupement d’intérêt public
«Ecosystèmes forestiers».
l Des collaborations sur des objectifs pédagogiques précis :
Institut Supérieur Agro-alimentaire, formation foresterie rurale et
tropicale, collège des ingénieurs, centre des études européennes de
Strasbourg ...
L’ouverture vers les entreprises apparaît dans l’importance des
stages et travaux d’étudiants sur commande mais elle se concrétise
aussi par l’intervention d’un grand nombre de professionnels dans les
enseignements et travaux dirigés.
Enfin, l’ouverture internationale s’exprime par l’accueil régulier
d’étudiants étrangers (environ 10 % dans la formation GREF,
plus dans les mastères et formations doctorales) et d’enseignants
étrangers, la participation aux programmes européens, des relations
institutionnelles suivies bilatérales (IAV Hassan II au Maroc, INAT en
Tunisie, INRS au Québec, Université de Dresde en Allemagne, Institut
Français de Pondichéry, Université Mendel en République Tchèque,
Universités de Pékin et de Shangaï en Chine...) ou multilatérales
(réseaux européens de l’enseignement forestier, des universités
technologiques) et la réalisation obligatoire par chaque élève d’au
moins un stage à l’étranger.
l un style de démarche intellectuelle pour appréhender la
complexité et évaluer la fiabilité des bases sur lesquelles fonder
l’action (celle des faits, des outils, des méthodes mais aussi celles des
acteurs et la sienne propre) ;
l la maîtrise d’outils (mathématiques appliquées, langues,
communication,...) et l’apprentissage de comportements (recherche
d’informations, travail de groupe, formulation de problèmes,
synthèse,...) pour la plus grande adaptabilité.
Toutes les formes de pédagogie sont utilisées pour tendre
vers ces objectifs. Le recrutement fait aussi l’objet d’une attention
soutenue et une école d’application doit veiller tout particulièrement
à la qualité de ses échanges avec les établissements d’amont, non
seulement pour attirer les meilleurs étudiants, mais aussi pour faire
évoluer ses enseignements en harmonie avec les évolutions de ces
établissements.
La diversité d’origine et de cursus du personnel d’encadrement de
l’Ecole est aussi une richesse à entretenir pour offrir aux étudiants un
maximum de possibilités de contact avec des enseignants-chercheurs
et ingénieurs d’expériences professionnelles très diverses.
OUVERTURE ET RÉSEAU
Une école d’application complète les formations d’amont ; elle doit
élargir les vues de ses élèves en développant leur autonomie et en
nourrissant leurs réflexions par une large ouverture sur le monde.
Une première forme d’ouverture se trouve à l’intérieur même de
l’Ecole dans la diversité des formations dispensées et le brassage
d’étudiants qu’elle implique, en restant à l’échelle humaine.
6
Tous ces enseignements éclairent les choix individuels que les
élèves effectuent en fonction de leurs acquis et de leurs projets. Deux
séquences de modules optionnels leur sont proposés. Ils peuvent ainsi
approfondir leurs connaissances dans les domaines de l’économie, du
droit, des sciences de l’ingénieur ou des mathématiques appliquées et
de l’informatique.
UNE PEDAGOGIE DE «PROJETS»
Ces connaissances et ces méthodes seront rapidement mobilisées
dans le cadre d’études de cas et de projets menés seuls ou en groupes.
Elles leur permettront de découvrir ainsi leurs futurs partenaires et de
mûrir d’autant mieux leur projet professionnel.
5 projets. 60 % du temps de la formation :
LA FORMATION
LA PREMIERE ANNEE
LES OBJECTIFS POURSUIVIS
La 1ère année à l’ENGREF permet aux élèves d’acquérir une large
culture scientifique, technique et économique dans les domaines
d’application du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, de maîtriser
les méthodes et les outils de l’ingénieur mobilisables dans le cadre de
projets, et de savoir mieux communiquer en situation professionnelle,
en France comme à l’étranger.
C’est aussi la période pendant laquelle s’ébauche, se mûrit et
s’élabore la 2ème année de formation, personnalisée et articulée avec un
projet professionnel. Deuxième année consacrée à l’approfondissement
d’une thématique et l’acquisition d’une première expertise. L’ensemble
l Octobre
- mi-mars : Travaux de groupes d’élèves. Il s’agit d’un
thème d’étude proposé par un organisme extérieur (administration,
établissement public, entreprise) à réaliser par groupes de 3 ou 4 en
panachant les formations d’origine.
l Mars - avril : Mission en entreprise
l Mai : Projet Gestion de l’eau
l Juin : Projet «écologie et gestion forestière».
Tout au long de l’année : élaboration du projet de 2ème année .
du parcours devant permettre à chacun d’exercer un jugement de la
maîtrise de projets ponctuels à la conception et la mise en oeuvre
de stratégies, de savoir enfin préparer des arbitrages en indiquant
clairement les conséquences des choix possibles.
LE RENFORCEMENT DE LA CULTURE COMMUNE
Les diverses facettes des questions touchant à l’environnement
notamment aux milieux agricoles, aquacoles et forestiers sont largement
abordées pendant la 1ère année de tronc commun. Les enseignements
LA DEUXIEME ANNEE : 14 MOIS DE VOIE D’APPROFONDISSEMENT
La voie d’approfondissement est le deuxième volet de la formation
des IGREF. Construite par chaque élève et validée par la direction
des études, elle comprend en général trois parties : une formation
académique (d’environ 5 mois), un stage long (de 4 à 6 mois minimum)
et une mission à l’étranger (d’environ six semaines).
Les parties académiques se déroulent pour un certain nombre à
l’ENGREF, dans les centres de Nancy, de Montpellier ou de Clermont
Ferrand. Pour d’autres, les voies d’approfondissement sont constituées
par un DEA ou bien à L’ENESAD à Dijon, un Mastère spécialisé ou une
formation de niveau équivalent en France ou à l’étranger.
En 2003, la répartition par grand domaine de spécialisation s’est
faite de la façon suivante :
proposés apportent des éclairages et des connaissances nouvelles,
ouvrent des champs de réflexion et abordent les outils indispensables
pour traiter de ces problèmes.
Afin de saisir les rôles respectifs et parfois complémentaires
joués par les secteurs public et privé dans l’aménagement et le
développement, la scolarité débute simultanément par un cycle sur les
Politiques agricoles et un séminaire sur le cadre juridique et social de
l’Administration et des entreprises privées immédiatement suivi d’une
session d’une semaine sur les Politiques européennes en collaboration
avec le Centre des Etudes Européennes de Strasbourg.
Ce bagage commun est un préliminaire avant d’aborder l’exercice
de terrain Environnement et situations locales (ENSILO) qui permet
d’approfondir les rouages institutionnels, le rôle des élus et des
acteurs locaux. Juste après, un enseignement sur la Gestion de
l’environnement et des ressources renouvelables permet de replacer
les apprentissages issus de l’exercice Environnement et Situations
Locales dans une approche systémique des problèmes de gestion de
l’environnement et des ressources naturelles.
La scolarité se poursuit par de l’écologie associée à de la
modélisation des systèmes biologiques, qui apporte les compléments
théoriques nécessaires à la compréhension des milieux naturels grâce
à des modes de représentations simplifiées. A travers des applications
sur la dynamique des populations végétales ou animales, les élèves
saisissent mieux l’intérêt d’une approche conceptuelle et l’utilisation
qui peut en être faite par les gestionnaires de ces milieux.
Domaine de spécialisation
Gestion de l’Eau
Forêt
Développement local
Economie et Politiques agricoles
Alimentation et Politiques publiques et gestion
Environnement, Economie de l’environnement
Divers (DEA, Collège des Ingénieurs, Césure)
Nbre
17
10
8
10
7
16
13
STAGE OU MISSION A L’ETRANGER
Cinq ingénieurs-élèves ont passé leur deuxième année à l’étranger
(dont 2 en Grande-Bretagne au Wye Collège Londres et 2 aux EtatsUnis au MIT de Cambridge, 1 Banque Mondiale).
Les 15 y ont fait la totalité de leur stage de 4 à 6 mois pour :
7
56% en Europe, 4% en Amérique du Nord, 12% aux Etats-Unis,
8% en Afrique et Afrique du Nord, 12% en Amérique Latine et Centrale,
8% en Asie.
Cette mission s’effectue sauf exception, dans un pays non
francophone ou de culture non européanisée. C’est une occasion
unique pour éveiller l’imagination et développer la créativité de
chaque élève. Réalisé le plus souvent en fin de scolarité, la mission
à l’étranger permet de constater la maturité technique et l’ouverture
culturelle acquises.
Il s’agit bien sûr d’approfondir ses connaissances par confrontation
avec celles d’une culture et d’une langue différentes, mais aussi de
découvrir de nouvelles voies de solidarité, de nouveaux partenariats
pour l’école et d’en rendre compte en maîtrisant les moyens actuels
de présentation de l’information.
C’est un exercice important qui doit s’intégrer dans le cursus de
chacun et compléter de manière cohérente le choix professionnel de
la voie d’approfondissement.
LE SEMINAIRE FINAL
Après une année de dispersion «aux quatre coins du monde», la
promotion est à nouveau réunie pour trois semaines de formation à
Paris.
C’est l’occasion pour les ingénieurs-élèves au terme de leur cursus
de se retrouver, d’échanger et de confronter leur expérience (stages
en France et à l’étranger), de passer le témoin à leurs camarades de
première année, en leur présentant ce qu’ils ont fait au cours de leur
scolarité.
C’est aussi un temps propice pour se préparer à leurs futures
responsabilités et tirer profit des séminaires proposés sur : prise de
fonction et animation d’une équipe de travail, bilan personnel et projet
professionnel, IGREF et action publique, préparation à l’emploi, et
écouter les témoignages des jeunes-anciens sur leur métier. Ou de
moins jeunes qui ont exercé des responsabilités de premier plan.
C’est ainsi que nous avons eu l’honneur d’acceuillir en conférence
introductive M. Edgard Pisani qui est venu témoigner sur «les raisons
et les enjeux des politiques agricoles.»
8
LA PROMOTION GREF 2002-2004
EN CHIFFRES
81 élèves
dont 29 femmes et 52 hommes
50 ingénieurs du corps
31 ingénieurs civils
Des origines variées :
22 INA P-G
19 X
5 Ingénieurs des travaux (3 ITR, 2 ITA)
2 ENS
5 Ecole Centrale
17 ENSA
8 Etrangers (2 Chine, 3 Tunisie, 3 Maroc)
3 Universités et autres Ecoles d’Ingénieurs
9
PROMOTION GREF 2002-2004
INGENIEURS CIVILS
31 ingénieurs civils dont :
4 INA P-G - 9 X - 1 ENS - 5 EC (4 ECP, 1 ECLyon) - 1 ENVA - 8 Etrangers (3 INAT, 3 IAV, 2 Chine) - 3 Universités et autres
Ecoles d’Ingénieurs (1 DEA, 1ENSMP, 1 ENS A&M)
Nom
BAUBION
BROWN
CHAMPETIER DE RIBES
D’AVEZAC DE CASTERA
DELATTRE
DEMAILLY
EL JANATI
FISCHER
FRANCOIS
GU
GUICHARD
HERMON
JIFER
LE GOFF
LEMENAGER
LI
MABSOUT
MAES
MEUNIER
MILLER
MIOSSEC
MONNET
MOUSNIER
OPHELE
TERRASSON
TOUNSI
TRAVERS
TROY
VERDONCK
ZAIEM
ZEGHIDI
Prénom
Charles
Marjorie
Antoine
Hubert
Matthieu
Damien
Mounir
Clémence
Olivier
Tao
Nicolas
Sylvain
Mohamed
Emilie
Martin
Tianlun
Mohcine
Sébastien
Guy
Karine
Marie-Perrine
Jean -Matthieu
Géraud
Cécile
Isabelle
Nadra
Sophie
Billy
Julien
Jihène
Khaled
10
Origine
X
X
INA P-G
INA P-G
ENSMP
X
IAV
ECP
X
Univ. Pékin
X
X
IAV
ECP
ECP
Univ. Shanghaï
IAV
ENVA
X
INA P-G
ENS Lyon
X
ENS A&M
INA P-G
ECP
INAT
DEA Math Ap
ECL
X
INAT
INAT
PROMOTION GREF 2002-2004
INGENIEURS DU CORPS DU GREF (Fonctionnaires)
50 ingénieurs fonctionnnaires dont : 18 INA P-G - 10 X - 1 ENS Ulm - 5 IT (3 ITR, 2 ITA) - 16 ENSA (7 ENSAM, 3 ENSAIA°,
3 ENSAR, 2 ENSAT, 1 ESAT)
Nom
BLANCHARD
BLIN DAVID MOUGEL
BRUNETEAU
CHOPINEAUX
COURLEUX
CUNIN
DEBEAUSSE
DEBERNARDI
DEMOUY
DENORMANDIE
DOUMENC
ECKERT
ESCAFRE
ESNAULT
ESPERANCE
EYMARD
FAURE
GRAVIER
GUERIN
GUILLERMIN
HANUS
JORDY
JOURDAN
JOZAN
LEDEDENTE
MANTEROLA
MAQUERE
MARIE
MASSOL
MELET
MENU
MICHEL
MONTEILLIER
MORVAN
NUZZO
PAPAIX
PICARD
PIMONT
PIOLIN
PREAULT
ROUX
ROUXEL
SPADONE
TOURNAT
TREGUER
VALADE
VALENCE
VALMA
VENTRE
WENDLING
Prénom
Baptiste
Bérengère
Guillaume
Avril
Frédéric
Olivier
Stéphanie
Hélène
Yves
Julien
Hilaire
Nicolas
Mathieu
Elena
Benjamin
Pierre-Julien
Jean-Baptiste
Jean-François
Gautier
Jean-André
Sophie-Charlotte
Denis
Grégoire
Raphaël
Isabelle
Bertrand
Valérie
Pierre
François
Eudeline
Fabien
Frédéric
Sandrine
Xavier
Vanessa
Marie
Nicolas
François
Xavier
Bérangère
Julienne
Jean-Michel
Rosine
Mathieu
David
Laure
Claire
Patricia
Nicolas
Christophe
11
Origine
ENSAM
ENSAM
INA P-G
INA P-G
ENSAIA
X
INA P-G
ITR
INA P-G
INA P-G
INA P-G
ENS ULM
INA P-G
ENSAIA
ENSAM
ENSAR
INA P-G
ENSAR
INA P-G
ITR
ENSAM
ITA
X
INA P-G
X
INA P-G
X
INA P-G
X
INA P-G
ITA
ENSAM
INA P-G
ENSAR
INA P-G
INA P-G
ENSAIA
X
ENSAM
ENSAT
X
ITR
X
X
INA P-G
ENSAM
INA P-G
ESAT
ENSAT
X
12
ITINERAIRES
Voici une sélection de parcours de
formation réalisés par une quarantaine
d’ingénieurs-élèves, civils ou
fonctionnaires,
de toutes origines.
Elle résume à elle seule
la promotion GREF 2002-2004.
Ces parcours ont été choisis pour
illustrer la richesse et la diversité des
domaines et thématiques étudiés
par les élèves durant leur scolarité à
l’ENGREF :
de la gestion de l’environnement à
l’économie agricole et alimentaire
en passant par la gestion de l’eau,
l’aménagement des territoires et
le développement local,
la forêt, l’écologie.
13
14
Gestion de l’eau
Itinéraires :
BILLY TROY
CLAIRE VALENCE
HILAIRE DOUMENC
PIERRE MARIE
SYLVAIN HERMON
MARIE-PERRINE MIOSSEC
EMILIE LE GOFF
CECILE OPHELE
ISABELLE TERRASSON
CHARLES BAUBION
JULIEN VERDONCK
RAPHAEL JOZAN
15
16
Gestion de l’eau
Très motivé par l’ENGREF déjà à l’Ecole Centrale de Lyon, Billy choisit dès la 1ère année
le domaine de l’eau et opte pour la VA de Montpellier en 2ème année : ses contacts, ses
missions, son encadrement et ses stages à l’étranger le confortent dans son idée de
s’intéresser à la Gestion Intégrée des Bassins Versants. Son séjour en Afrique du Sud
dans un centre de recherche sur l’eau le décide pour sa vie professionnelle à utiliser
la formule du Volontariat à l’International avec des centres de recherche français.
Dès mon entrée à l’Ecole Centrale
de Lyon, j’ai été rapidement attiré
par la possibilité d’intégrer l’ENGREF
comme formation de spécialisation.
Cette école correspondait à mon intérêt
pour l’environnement et les ressources
naturelles, encore un peu flou mais réel.
Alors convaincu de poursuivre dans cette
voie, je passai le concours de l’ENGREF et
arrivai d’un pas à la fois serein et curieux
au 19, avenue du Maine à la rentrée de
septembre.
Les mois parisiens qui suivirent me
parurent marqués, comme l’ensemble
de la première année de formation, par
la diversité et l’ouverture. Diversité dans
les enseignements, où je passais d’un
cours sur les eaux usées à un projet de
mathématiques appliquées à la gestion
du risque, entrecoupés d’un atelier
d’initiation à la photographie. Ouverture
vers les problématiques et les acteurs
de l’environnement, avec l’exercice
ENSILO, pour lequel je partis avec
plusieurs camarades étudier les enjeux
de l’implantation d’éoliennes en Auvergne.
La fin de cette première année, où nous
quittâmes la capitale pour sillonner la
France, me permis en outre de découvrir
les bases de la gestion forestière au
cours d’un projet d’un mois avec l’ONF
et d’acquérir des notions de politique
agricole internationale au cours d’un
module à l’université de Dijon. Fort de
ces expériences, je décidai néanmoins de
poursuivre mon parcours dans le domaine
de l’eau, dans lequel j’avais réalisé un
stage de 2 mois, à la Société des Eaux
de Marseille, après avoir participé à la
rédaction d’un guide des analyses d’eau
potable. Deux formations m’attiraient dans
ce domaine : un DEA d’hydrologie et la voie
d’approfondissement « gestion de l’eau « à
BILLY TROY
ECL, Ingénieur civil du GREF
Montpellier. Je choisissai finalement cette
dernière qui était d’avantage ouverte vers
le domaine de la gestion, les aspects
institutionnels et économiques ou encore
les langues.
Au fil de l’eau
La spécialisation montpelliéraine
fut particulièrement conforme à mes
attentes : les grandes problématiques
de la gestion de l’eau en France et en
Europe sont étudiées en abordant l’eau
potable, l’assainissement, l’hydrologie,
l’hydraulique, l’irrigation ou encore la
gestion des cours d’eau. L’avantage
majeur est de pouvoir profiter des contacts
forts qu’entretient cette formation avec les
professionnels de l’eau. De nombreuses
rencontres formelles ou informelles sont
organisées pour permettre aux étudiants
d’avoir accès aux grands groupes (Véolia,
Suez), aux bureaux d’études, aux services
de l’Etat ou des collectivités, aux ONG
ou encore aux bailleurs de fonds comme
l’Agence Française de Développement.
Par ailleurs une semaine européenne et
un projet de deux semaines en Espagne
assurent l’ouverture vers l’international.
Au cours de cette formation
particulièrement variée, je pris contact
avec Service Public 2000, une association
de conseil aux collectivités locales
pour la gestion des services d’eau et
17
d’assainissement. Attiré par les aspects
financiers et juridiques du travail de ses
ingénieurs, j’y réalisai un stage de cinq
mois, au sein de l’antenne de Montpellier.
La petite taille de l’antenne montpelliéraine
me permettait d’être particulièrement
responsabilisé et d’être en contact direct
avec les élus et les services techniques
des collectivités locales, mais aussi
les exploitants privés. A l’heure où le
partenariat public - privé prend de plus
en plus d’importance en Europe et dans
le monde, cette expérience me parut
particulièrement enrichissante.
Bassins versants et développement
Néanmoins, j’avais également à cœur
de m’intéresser à la gestion intégrée des
bassins versants et comptais mettre à
profit ma mission à l’étranger, qui suivait
mon stage à SP2000, pour ce faire. Je
partis alors en Afrique du Sud, dans
un centre de recherche pour l’eau et
le développement appelé International
Water Management Institute. Dans une
équipe multidisciplinaire et cosmopolite,
où l’on trouve entre autres un hydrologue
tanzanien, une économiste philippine ou
encore une sociologue hollandaise, je
m’occupais de trouver une organisation
pour la gestion des données relatives à un
bassin versant de 55 000 km2, l’Olifants
River. Par ailleurs, je gérais l’organisation
d’un atelier de lancement d’un projet de
recherche impliquant l’Afrique du Sud, le
Zimbabwe et le Mozambique.
C’est d’ailleurs dans la continuité de
cette expérience que je compte commencer
ma vie professionnelle, en utilisant la
formule du Volontariat à l’International
pour repartir à l’étranger avec les centres
de recherche français concernés par la
Gestion de l’eau
gestion intégrée des bassins versants. La
formation ENGREF sera définitivement un
bon atout pour cela, puisqu’elle parle avant
tout d’interactions entre sociétés humaines
et espaces de vie.
18
Gestion de l’eau
A la sortie de l’INA P-G, motivée par la gestion intégrée des bassins versants, Claire s’est engagée dans
une 1ère année ENGREF qui lui ouvre, tant dans la forme que dans les contenus, de nouveaux appétits.
Afin de développer des compétences techniques, elle suit un stage dans un service d’eau à Santiago
du Chili. Elle partira en décembre assurer la fonction de chef de service équipement rural en Lozère.
Etudiante à l’INA P-G, j’étais
intéressée par l’environnement et par la
gestion intégrée des bassins versants en
particulier. En deuxième année, j’ai suivi
divers modules se rattachant à ces thèmes
mais n’ai pas trouvé de spécialisation
dans le domaine de l’eau, parmi celles
proposées dans les ENSA, qui répondait
à mes attentes. Parallèlement, l’ENGREF
proposait une voie d’approfondissement
(VA) « gestion de l’eau « en deuxième
année. J’ai passé le concours de l’ENGREF
en tant que fonctionnaire car j’étais attirée
par l’eau en tant que ressource.
La découverte de différents domaines
en première année
Ayant déjà des idées de spécialisation
dans le domaine de l’eau, j’ai choisi en
première année de profiter des différentes
opportunités qui nous sont proposées pour
découvrir les autres domaines étudiés
à l’école. L’idée de base de cette année
est le travail en groupe en profitant au
maximum de la variabilité au sein de la
promotion : origine, expérience, statut…
Le sujet de l’exercice « environnement
en situation locale « est le premier choix
à faire. Parmi les dix propositions, j’ai
choisi celle qui me paraissait à priori la
moins attrayante : « le devenir des boues
de stations d’épuration en Auvergne «.
Ensuite, le travail par groupe d’élèves est
le plus gros projet des six premiers mois.
Avec trois autres étudiants, j’ai abordé la
question de la politique d’aménagement
d’un territoire protégé : l’estuaire de la
Rance. L’épandage des sédiments de
l’estuaire a été au cœur de l’étude et
CLAIRE VALENCE
INA P-G, Ingénieure du corps du GREF
en équipe permet de mettre en application
les cours et d’en retenir l’essentiel. En
effet, les thèmes sont traités rapidement,
l’idée étant d’avoir à la fin des six mois
une vision globale de la gestion de l’eau
en France.
m’a permis de découvrir différentes lois
environnementales dans un contexte
de conflit entre les acteurs locaux et la
DIREN.
Par la suite, j’ai réalisé ma mission
en entreprise dans un bureau d’études
spécialisé en environnement sur
l’évaluation à mi-parcours d’une prime
agricole, l’indemnité compensatoire de
handicaps naturels. En fin d’année,
toujours dans cette idée d’élargir mes
connaissances, j’ai choisi le projet forêt.
Le sujet et l’encadrement m’ont tellement
plu qu’au cours de la dernière semaine de
l’année, j’ai hésité entre les VA “eau” et
“forêt”. Cependant, j’ai résisté à l’appel de
la forêt et je suis partie pour Montpellier.
La VA gestion de l’eau en deuxième
année
Une semaine de tournée dans la Drôme
permet de se faire une première idée des
différents sujets traités au cours de la
formation (eau potable, assainissement,
irrigation, gestion des bassins versants,
…). Les six mois de cours sont organisés
par modules thématiques gérés par les
différents cadres responsables de la
formation. Pour chaque sujet, un projet réel
19
J’ai demandé en premier poste une
affectation en service d’équipement rural
en DDAF, soit un travail d’encadrement
d’équipe plus que de chargé de mission.
Pour faciliter ma prise de poste, j’ai donc
souhaité profiter de la deuxième année
pour développer des compétences
techniques dans le domaine de l’eau et
en particulier en hydraulique urbaine. Dans
cette optique, j’ai choisi de traiter pour
ma synthèse technique des algues et de
la production d’eau potable. Il s’agit d’un
travail approfondi sur les quatre premiers
mois de cours qui permet d’acquérir une
expertise sur un sujet précis et nouveau.
La synthèse technique est aussi un
exercice de langue puisqu’on la traduit et la
présente soit en anglais soit en espagnol.
Toujours dans l’idée de développer des
compétences techniques, j’ai cherché à
réaliser mon stage dans une entreprise en
pays hispanophone. L’équipe pédagogique
est très impliquée dans le suivi de la
recherche de stage et nous donne de
nombreux contacts. Grâce à un étudiant
de mastère de la promotion précédente,
j’ai participé pendant mon stage à l’étude
tarifaire des services d’eau d’Aguas
Andinas, dans un bureau d’études à
Santiago de Chile pour le compte de
l’organisme d’Etat régulateur du secteur.
Nous étions six personnes à temps
Gestion de l’eau
plein pendant plus de six mois pour réaliser
la phase principale de l’étude. Ce stage
m’a permis de découvrir le fonctionnement
d’un bureau d’études privé et l’organisation
du secteur de l’eau dans un autre pays.
Cela me permet maintenant de prendre
du recul par rapport au système français
que j’ai étudié au cours de la VA. De plus,
en travaillant au sein d’une équipe et non
sur une étude plus personnelle, je me
suis rendu compte qu’il n’était pas dans
les habitudes chiliennes de donner des
responsabilités aux jeunes. J’ai dû mettre
en avant ma motivation et mes capacités
pour rendre mon stage plus intéressant.
Dans moins d’un mois, je vais partir
en Lozère pour assurer la fonction de chef
de service équipement rural. Ce poste
correspond à mes attentes : un service
technique dans un département fortement
rural.
20
Gestion de l’eau
Hilaire choisit l’ENGREF à sa sortie de l’Agro notamment pour sa thématique eau, mais aussi
pour la diversité de provenance des élèves et la pluridisciplinarité des enseignements. Ensilo et
le module forêt l’ont particulièrement séduit et lui ont permis de mûrir son projet professionnel.
En 2ème année à Montpellier, il acquiert les outils lui permettant, à travers missions et stages,
d’avoir l’expérience suffisante pour travailler au sein de la fonction publique : il est affecté à la
Direction Régionale de l’Environnement du Nord-Pas de Calais comme responsable de service.
J’ai voulu rentrer à l’Engref pour trois
raisons principales : tout d’abord parce
que, durant mes deux années à l’Institut
National Agronomique de Paris-Grignon,
je me suis rendu compte que j’étais
réellement attiré par le monde végétal,
l’environnement, et plus spécifiquement
par les enjeux liés à l’eau ; ensuite parce
que j’avais l’impression que l’Engref
me permettrait d’aborder ces thèmes
de façon globale, pluridisciplinaire. J’ai
enfin été séduit par la forte diversité des
provenances, et l’importance du travail en
groupe qui semblait régner à l’Engref.
Première année : Diversification et
maturation
Je retiens de ma première année à
l’Engref l’impression d’un plongeon dans
un «bouillon» de cultures. D’une part
du fait des provenances très diverses
des étudiants, des différentes façons de
penser, d’appréhender les problèmes,
d’envisager les solutions ; d’autre part dans
la très grande diversité des thématiques
abordées, par le biais de conférences,
d’enseignements, de travaux de groupes.
Je retiens de ma première année deux
événements particulièrement marquants :
1. L’exercice ENSILO (Environnement
en Situation Locale) : j’ai découvert à
cette occasion comment un travail sur un
sujet à priori saugrenu (en l’occurrence
la lutte contre le campagnol terrestre en
Auvergne) peut mettre en évidence des
divergences fortes de points de vue et de
réels jeux d’acteurs.
2. Le Module Forêt de fin d’année :
durant un mois, nous avons arpenté par
groupes de dix une parcelle forestière
HILAIRE DOUMENC
INA P-G, Ingénieur du corps du GREF
alsacienne dans le but de préparer un plan
d’aménagement forestier. J’ai pu assouvir
ma passion du terrain, utiliser l’outil SIG,
et travailler dans une ambiance de groupe
très conviviale, agrémentée par quelques
bonnes dégustations de vin alsacien !
Ma première année m’a permis
de mûrir sérieusement mon
projet
professionnel. Entré à l’Engref avec l’idée
de faire une thèse en hydraulique, je me
suis rapidement rendu compte à la lueur
d’entretiens avec des enseignants de
l’école, des chercheurs du Cemagref, que
j’aspirais plus à un travail appliqué. J’ai
donc décidé de m’orienter en deuxième
année vers la voie d’approfondissement
Eau à l’Engref - Montpellier.
Deuxième année : Acquisition d’outils
solides et pluridisciplinarité
Mon année de spécialisation a été un
pur bonheur. En effet, les enseignements
que j’ai reçu au cours de mes 6 mois de
formation académique à Montpellier, puis
mon stage long dans un bureau d’études
d’hydraulique rurale ont pleinement
répondu à mes attentes.
Durant 6 mois, par le biais d’une
alternance de cours académiques et
21
de travaux de groupes sur des cas
concrets (réponses à des problèmes
réels rencontrés par des collectivités),
j’ai pu balayer un champ de thématiques
variées, avec toujours une approche
pluridisciplinaire (technique, économique,
législatif, social…). Je garde un excellent
souvenir des deux semaines passées près
de Cracovie, en Pologne, où la moitié de
la promotion a travaillé avec des étudiants
polonais sur le diagnostic technicoéconomique du réseau d’eau d’une petite
commune.
J’ai également apprécié le suivi
personnalisé par des enseignants, avec
qui j’ai gardé contact et qui m’ont été
d’une aide précieuse durant mon stage, et
continueront à l’être, je pense, dans mes
premiers postes.
La deuxième partie de l’année
a été consacrée à un stage long à
l’étranger au sein d’un bureau d’études
belge. J’ai choisi ce stage selon deux
critères : premièrement, développer mes
connaissances dans un domaine qui
m’intéresse particulièrement, la gestion
des inondations et l’érosion des sols ;
ensuite, acquérir une expérience dans une
entreprise privée avant de commencer à
travailler au sein de la fonction publique.
Et maintenant... !
A l’issue de ces deux années de
formation, j’ai le sentiment d’avoir élargi
mon champ de vision, d’avoir pris des
contacts variés, d’avoir acquis une base
solide dans les domaines de l’eau et de
l’environnement, et surtout de m’être fait
plaisir !
Je vais être affecté dans trois
Gestion de l’eau
semaines à la Direction Régionale de
l’Environnement du Nord - Pas-de-Calais,
où je vais être responsable du service de
promotion des enjeux environnementaux.
22
Gestion de l’eau
Issu de l’Agro Paris, Pierre développe déjà un certain intérêt pour l’environnement et
intègre l’ENGREF avec l’idée d’approfondir le thème de l’aménagement du territoire.
Mais après une 1ère année riche en découvertes, il découvre la problématique de l’eau et
choisit d’aller à Montpellier. Après un stage au Mexique avec l’IRD, il rejoint le Cemagref en
Martinique où il est chargé du comité scientifique des centres de recherche présents sur l’île.
Issu de l’Institut National Agronomique
Paris-Grignon, je suis entré à l’ENGREF
sans avoir d’idée précise sur mon avenir
professionnel. Petit à petit, après certaines
Unités de Valeur à l’Agro sur les thèmes
de la forêt et de la gestion hydraulique
de l’eau pour l’irrigation, j’ai tout de
même développé un intérêt certain pour
l’environnement : mettre en place des
projets de terrain qui puissent associer la
sauvegarde du patrimoine à l’utilisation
humaine de ses ressources. En me
renseignant sur les possibilités offertes par
l’ENGREF, j’ai axé ma candidature autour
de l’Aménagement du Territoire, une des
spécialisations de l’école.
Au cours de la première année,
deux exercices particuliers m’ont permis
de préciser mon projet : l’ENSILO
(Environnement en Situations Locales)
et le TGE (Travaux Groupes d’Elèves).
L’ENSILO propose à chaque promotion
de travailler quinze jours sur une zone
précise qui présente différentes situations
conflictuelles liées à l’environnement (en
Auvergne pour mon année). La complexité
du problème m’a tout de suite passionné.
A partir de ce moment, je savais que je
voulais travailler sur la résolution de ce
type de conflits.
J’ai pu préciser le contexte grâce au
TGE. J’ai en effet travaillé avec trois autres
personnes sur un bassin versant du sud
de la France, en étudiant les différents
usages de l’eau à l’échelle de ce bassin
(usages agricoles, industriels, urbains et
touristiques). Nous avons rencontré de
nombreuses difficultés mais je retiens de
ce travail un aspect fondamental : l’eau est
un bien commun qui dessert des usages
aussi essentiels que différents.
J’hésitais donc entre la spécialisation
« Aménagement du Territoire « à
Clermont-Ferrand et « Gestion de l’Eau
PIERRE MARIE
INA P-G, Ingénieur du corps du GREF
« à Montpellier. J’avais quand même
une certaine attirance pour le monde de
l’eau, qui offre un panel d’emplois très
diversifié. La présentation des spécialités,
appelées « Voies d’Approfondissement «
m’a définitivement aidé à choisir. J’avais
en effet à cœur de partir en stage long
à l’étranger. Le stage en alternance de
Clermont-Ferrand ne me permettait pas
ce départ. En revanche, le stage de
Montpellier, qui s’effectue classiquement
à l’issue du tronc commun, pouvait se
faire entièrement ailleurs. J’ai donc opté
avec enthousiasme pour cette Voie
d’Approfondissement.
Cette spécialisation était faite pour
moi. Très généraliste, elle permet de
passer en revue au cours de six mois
de tronc commun les divers aspects de
la gestion l’eau. Grâce à une succession
de modules sur les thèmes comme
l’eau potable, l’assainissement, l’eau et
l’agriculture, l’eau et le développement,
les déchets ou l’hydrologie des bassins
versants, j’ai pu aisément « faire le tri «
et me rendre compte de ce qui me plaisait
et ce qui me plaisait moins. Une étude
bibliographique sur le partage de l’eau
entre l’Inde, le Bangladesh et le Pakistan
a conforté mon idée de partir en stage
sur les problématiques de conflits entre
usagers. J’ai réalisé ce stage avec l’IRD au
Mexique, où mon travail consistait à faire
23
un diagnostic de la situation d’un bassin .
Après cette année de formation, le fait
d’avoir étudié toutes les facettes du monde
de l’eau et de les avoir redécouvertes sur
le terrain me permet d’aborder aujourd’hui
plus sereinement mon premier poste. Je ne
suis pas capable de construire une station
d’épuration ni un réseau d’irrigation mais je
peux comprendre avec mes connaissances
chaque usager de la ressource en eau,
qu’il soit agricole, industriel ou autre.
Je voulais alors partir travailler
à l’étranger sur le thème « gestion
de bassins versants « mais j’ai pris
conscience du manque d’expérience que
nous montrons pour partir dès la sortie de
l’école dans un cadre culturel radicalement
différent. J’ai ainsi choisi une affectation
au CEMAGREF de la Martinique, qui
développe des projets d’aménagement
autour de la ressource en eau. Je suis
chargé du comité scientifique qui étudie les
pollutions que subit le littoral, à la fois liées
aux usages du bassin versant amont mais
aussi aux dégradations environnementales
touristiques, croissantes sur la zone. C’est
un travail d’équipe, pluridisciplinaire, qui
regroupe tous les centres de recherche
présents sur l’île (CEMAGREF, CIRAD,
IRD, IFREMER et autres) et qui me fournit
une première expérience de terrain très
intéressante, sur les thèmes des « eaux
continentales « et des « eaux marines «.
24
Gestion de l’eau
Après Polytechnique, Sylvain choisit l’ENGREF pour se préparer à exercer dans le domaine
de l’eau. Chemin faisant, il découvre le travail en groupe, le partage d’expériences entre
étudiants aux profils différents et complémentaires et une très large ouverture sur des
questions environnementales de tous ordres. Il confirme son choix initial en suivant
la VA Gestion de l’eau à Montpellier et fait un stage à la Lyonnaise des Eaux puis pour
le Cemagref aux USA. Il recherche aujourd’hui un poste en bureau d’études à Paris.
J’ai choisi de faire l’Ecole
Polytechnique en sortie de prépa pour
la variété de débouchés que cette école
propose. Les trois ans m’ont permis de
réfléchir à ce que je voulais faire à la fin
de l’X . En réalité le choix portait sur le
domaine d’activité : télécommunications,
finances, environnement…Je ne savais
alors vraiment pas vers quoi m’orienter. Je
pensais même éventuellement enchaîner
sur de la recherche en mathématiques. A
l’occasion de conférences organisées sur le
thème de l’eau par le club international de
l’X, j’ai découvert à quel point ce sujet était
passionnant et plein d’enjeux pour l’avenir.
Si la technologie dans le domaine de l’eau
n’est pas une technologie de pointe, les
problèmes futurs, géopolitiques et sociaux,
qui y sont liés s’annoncent complexes. La
messe était dite ou en passe de l’être, je
voulais « faire de l’eau «. Quelle formation
allait m’y conduire? Bien sûr, il y avait
l’Engref mais il y avait aussi les Ponts ou
des formations à l’international. Une partie
de mon choix s’est faite par élimination. Je
n’ai trouvé à l’étranger que des formations
très scientifiques or je voulais acquérir un
bagage technique pour travailler ensuite
sur le terrain. Les Ponts ne proposaient
pas de formation spécialement axée sur
l’eau, la formation Ponts concernait de
façon plus générale l’environnement en
milieu urbain. Enfin, les élèves de l’Engref
semblaient satisfaits de leurs 2 années, de
par la mixité culturelle surtout.
Dans un premier temps, L’Engref m’a
permis de voir du pays, des cochons, des
champs et des gens. J’ai appris à quoi
ressemblait un élevage porcin et une
pousse de blé. J’ai découvert la Politique
Agricole Commune, la PAC, qui cimente
et divise tout à la fois l’Europe. J’ai
d’ailleurs découvert aussi les institutions
européennes. C’est réellement une
SYLVAIN HERMON
X, Ingénieur civil du GREF
chance de travailler avec des élèves
d’origines diverses. Cette opportunité
n’est nulle part offerte à ce point. Faire
des projets en équipe était aussi un
grand changement par rapport au travail
strictement individuel de l’X. Cela impose
d’écouter et de n’intervenir qu’à bon
escient. C’est loin d’être aussi simple que
ça en a l’air. La première année de l’Engref
a donc été marquée par de nombreux
enseignements diffus mais très valables
par une période de transhumance d’avril
à juin très enrichissante : Dijon-la-Ferme,
Montpellier-les-Eaux, Nancy-la-Forêt . J’ai
réalisé ma mission entreprise chez feu
Aventis en capital risque. Cela m’a permis
de faire une dernière fois des maths,
le sujet étant de voir combien vaut une
société de biotechnologie qui ne produit
rien si ce n’est des espérances de gains
futurs. Cette mission en entreprise sert en
théorie à préciser le choix de la deuxième
année mais je savais déjà à peu près ce
que j’allais faire en deuxième année :
de la gestion de l’eau à Montpellier. J’ai
décidé de passer une grande partie de
la fin de première année sous le soleil
languedocien pour faire le projet Eau
plutôt que le Projet Forêt à Nancy. La forêt
ne m’intéressait pas ce qui dénote, il est
vrai, d’un manque d’ouverture d’esprit qui
plombe tout ce que j’ai dit précédemment.
Je ne regrette cependant pas d’avoir fait
de la modélisation d’inondations car le
25
sujet était passionnant.
La deuxième année en gestion de
l’eau a été intense. Beaucoup de projets
en équipe ou personnels à rendre. Deux
stages à démarcher : France, étranger.
Des cours bel et bien présents. Bref, nous
n’avions pas le temps de nous ennuyer.
L’ambiance était excellente de même
que lors de la première année. Tous les
modules étaient très intéressants. Bien
entendu, je ne suis pas très objectif
puisque j’étais venu à l’Engref pour cette
spécialisation mais j’aurais toujours pu être
déçu. Je suis parti aux Etats Unis pour
ma mission à l’étranger travailler sur un
logiciel de bassin versant en coopération
avec un organisme de recherche français,
le Cemagref. J’ai réalisé mon stage long
à la Lyonnaise des Eaux en gestion de
projets.
Mon futur proche professionnel
se trouvera sur Paris. Je cherche
actuellement du travail dans des bureaux
d’études ou en conseil en environnement,
ce qui est sensiblement équivalent. J’ai
appris qu’il était difficile de commencer par
l’exploitation ou l’opérationnel directement.
L’Engref est un formidable espace
de rencontres. A Polytechnique, je n’ai
pas rencontré 80 élèves aussi différents
et complémentaires. Les voyages (en
France du moins) sont nombreux comme
les thématiques abordées qui restent
cependant toujours dans le domaine de
l’environnement. Ceci n’empêche pas
d’obtenir une formation spécialisée en
final : gestion de l’eau dans mon cas mais
ce peut être gestion des territoires, forêts,
DEA variés. L’inconvénient inhérent à
toutes ces qualités est très certainement la
durée des études. Plus de deux ans, cela
peut être long. C’est pourquoi je conseille
de bien réfléchir à cet aspect avant de
postuler à l’Engref. Cependant, je pense
Gestion de l’eau
que dans le domaine de l’environnement,
peu de formations sont aussi généralistes
et ouvertes d’esprit que celle la, que ce soit
en France ou à l’étranger.
Bon courage dans vos choix.
26
Gestion de l’eau
Déjà attirée par l’ENGREF avant son entrée à l’Ecole Normale, Marie-Perrine découvre en 1ère
année le travail en équipe, les méthodes de communication et les travaux d’ingénieur. Après
une mission passionnante à l’Agence Française de développement, elle choisit d’approfondir
le domaine de la gestion de l’eau par un DEA H2G2. Sa mission au Laos lors de sa 2ème année
détermine son choix professionnel : elle souhaite retourner travailler à la Commision du Fleuve
du Mekong, organisation internationale, en tant qu’”expert junior”.
Avant d’entrer à l’ENS Lyon, je
connaissais l’ENGREF et j’étais déjà
attirée par les thématiques abordées
et les métiers proposés à l’issue de la
formation notamment dans le domaine
de la gestion des ressources naturelles.
Après deux ans de formation universitaire
à l’ENS en Sciences de la Terre, mon
envie d’intégrer l’ENGREF s’est trouvée
confirmée par la volonté de diversifier mes
compétences en « sciences dures « par
une sensibilisation à des domaines plus
larges tels que les aspects institutionnels,
juridiques et politiques des sciences de
l’environnement dans le sens de l’aide aux
pays en développement.
Mes attentes furent largement
satisfaites, notamment par la première
année de l’ENGREF qui m’a permis de
découvrir de nombreuses thématiques
nouvelles et diverses. De l’étude des
pollutions agricoles en Auvergne à
celle de l’implantation d’éoliennes en
Ardèche, j’ai pu appréhender l’étendue
des problématiques liées à la gestion des
territoires et de l’environnement. J’ai aussi
beaucoup apprécié les techniques de travail
enseignées à l’ENGREF et notamment
la possibilité de travailler en groupe avec
des personnes d’horizons différents.
Par rapport à la formation scientifique
que j’avais acquise à l’ENS, travailler
à l’ENGREF m’a permis de découvrir
et d’apprécier le métier d’ingénieur, les
méthodes de communication et le travail
en équipe.
Le moment fort de cette première
année fut pour moi la mission en entreprise
que j’ai réalisée pendant 6 semaines à
l’Agence française de Développement
(AFD). En binôme avec un autre élève de
l’ENGREF, nous étions chargés d’étudier la
MARIE-PERRINE MIOSSEC
ENS Lyon, Ingénieure civile du GREF
gestion des grands fleuves internationaux
transfrontaliers et notamment le Nil et
le Niger. Cette étude nous a permis de
rencontrer un grand nombre d’acteurs de
la coopération française et internationale
sur le domaine de la Gestion Intégrée
des Ressources en Eau. Nous avons
été amenés à participer à des réunions
concernant l’Initiative Européenne sur
l’Eau et sa composante dédiée aux fleuves
transfrontaliers africains. Cette expérience
m’a permis à la fois d’explorer une
problématique passionnante : la gestion de
la ressource en eau dans les pays en voie
de développement et d’appréhender les
rouages de l’aide au développement et de
la coopération technique et financière.
A ce stade, mon envie d’approfondir
le domaine de la gestion de l’eau et
du développement s’est véritablement
affirmée. Cependant j’hésitais fortement
entre approfondir cette thématique d’un
point de vue scientifique ou me lancer
dans une voie très opérationnelle. Cette
hésitation se traduisait concrètement pour
la 2ème année de l’ENGREF entre la
possibilité de suivre le DEA d’Hydrologie,
Hydrogéologie, Géostatistique et Géochimie
de Paris VI (pour une culture scientifique
approfondie sur la ressource en eau) ou la
Voie d’Approfondissement de l’ENGREF «
Gestion de l’eau « à Montpellier (pour les
aspects opérationnels). Désireuse de ne
27
pas me fermer de portes pour entamer une
éventuelle thèse et sachant que j’étais très
intéressée par les questions de ressource
en eau, j’ai finalement choisi le DEA.
Les enseignements (et les enseignants)
du DEA m’ont beaucoup plu et m’ont
permis d’acquérir des bases scientifiques
et techniques sur la ressource en eau.
Ces connaissances pointues me semblent
être un formidable atout pour aborder une
carrière dans la gestion de l’eau et des
ressources naturelles. Après quelques
hésitations sur la réalisation d’une thèse
après le DEA, j’ai donc finalement choisi de
m’orienter vers un métier plus généraliste.
Dans la lignée de mon stage de première
année à l’AfD, j’ai contacté pour ma mission
à l’étranger le bureau de l’environnement
et des ressources naturelles du Ministère
des Affaires Etrangères à Paris. J’ai ainsi
pu partir au Laos pendant 6 semaines au
sein de la Commission du Fleuve Mékong,
organisation internationale chargée de la
gestion intégrée à l’échelle régionale des
ressources du bassin du Mékong.
Cette mission au Laos m’a
extrêmement intéressée, d’un point de
vue humain, car j’ai découvert le continent
asiatique que je ne connaissais pas; et
d’un point de vue professionnel, car le
travail à la Commission du Fleuve Mékong
m’a passionnée. Les thématiques traitées
par la Commission sont fondamentales
pour un développement économique
durable et respectueux du cadre naturel
et culturel de cette région de l’Asie du
Sud-est. Par ailleurs, cet organisme
international bénéficie d’une ambiance de
travail multiculturelle très enrichissante
puisque chaque pays riverain (Thaïlande,
Cambodge, Laos et Vietnam) y a ses
représentants et qu’un certain nombre
Gestion de l’eau
d’experts internationaux (notamment de
culture anglo-saxonne) y sont présents
pour quelques années.. C’est pour cela
que je souhaite, à ma sortie de l’ENGREF,
retourner travailler dans cet organisme
sans doute en tant qu’ « expert junior « du
Ministère des Affaires Etrangères et pour
une durée de deux ans.v
28
Gestion de l’eau
Après deux années à l’Ecole Centrale, Emilie entre à l’ENGREF avec l’idée de se spécialiser dans la
gestion de l’eau. Après une 1ère année marquée par une approche pédagogique très professionnelle
qui lui permet d’affiner son projet, elle acquiert à Montpellier les connaissances voulues sur tous les
aspects concernant l’eau potable et l’assainissement. Son stage de six mois s’effectue en Italie au
sein d’une filiale de Suez et elle cherche à présent un emploi orienté vers les métiers d’exploitation.
Je suis entrée à l’ENGREF suite à mes
deux ans de formation de tronc commun
à l’Ecole Centrale Paris avec l’idée de
me spécialiser dans la gestion de l’eau.
L’ENGREF présentait l’avantage sur les
autres formations d’avoir une approche
pédagogique très professionnelle avec de
multiples mises en situation très concrètes.
La première année m’a effectivement
permis de participer à de multiples
projets. Mon Travaux de Groupe d’Elèves
fut une expérience très enrichissante.
On a travaillé à quatre sur les moyens
d’accompagnement de la politique de
protection du site de l’estuaire de la Rance
par rapport au problème d’envasement.
Cela a été pour moi l’occasion de
rencontrer des personnalités d’origine très
diverses : Ministère de l’Environnement,
Associations,
services
de
l’Etat,
collectivités territoriales. Etant d’origine
centralienne, j’étais plus sensibilisée au
milieu industriel, j’ai donc beaucoup appris
lors de ces diverses rencontres.
Ma mission en entreprise a été un
élément déterminant pour affiner mon
projet professionnel puisque je souhaitais
travailler dans le domaine de l’eau mais je ne
connaissais pas bien les différents métiers,
les structures susceptibles de m’intéresser.
J’ai effectué ma mission en entreprise au
sein de l’agence départementale Morbihan
de Saur France. Il s’agissait de mettre en
place une méthodologie de lutte contre les
eaux parasites en assainissement collectif.
Outre une connaissance du sujet, ce stage
m’a permis d’appréhender la structure
d’un service d’eau et son fonctionnement
quotidien. Suite à cette expérience, mon
choix de suivre en deuxième année la voie
d’approfondissement gestion de l’eau était
EMILIE LE GOFF
ECP, Ingénieure civile du GREF
définitivement arrêté. J’ai donc décidé de
faire le projet forêt afin de compléter la
formation de première année sur toutes les
thématiques environnementales.
En deuxième année à Montpellier, j’ai
pu acquérir des connaissances générales
sur divers aspects de la gestion de l’eau
et notamment sur les deux aspects qui
m’intéressent particulièrement : l’eau
potable et l’assainissement. Mais la
formation m’a également permis avec
l’exercice de la synthèse technique
d’approfondir mes connaissances sur
un thème précis. Ma synthèse sur l’état
d’avancement de la mise en place de
l’autosurveillance en assainissement a été
l’opportunité de rencontrer les spécialistes
du sujet.
Suite à ces 6 mois à Montpellier,
j’ai effectué mon stage de fin d’études
en Italie au sein d’une filiale de Suez
Environnement sur la problématique du
suivi des consommations énergétiques
des installations d’eau potable. Effectuer
mon stage de 6 mois à l’étranger n’était
pas particulièrement un souhait au départ.
J’ai saisi cette opportunité suite à de
longues réflexions puisque, outre cette
possibilité, j’avais une offre de stage
en bureau d’études en France. Pouvoir
29
découvrir le travail en bureau d’études me
tentait et c’était complémentaire avec mon
stage de premier année. J’ai finalement
privilégié l’expérience longue à l’étranger.
Aujourd’hui je ne regrette pas mon choix
car ça a été une expérience très riche
culturellement et humainement.
Suite à ce stage, je suis actuellement
en recherche d’emploi, recherche que j’ai
orientée vers les métiers d’exploitation.
Je suis en relation étroite avec Saur et la
Lyonnaise des Eaux.
30
Gestion de l’eau
Cécile sortie de l’Agro voulait se spécialiser dans le domaine de la gestion de l’eau. En 1ère année,
elle connait plusieurs expériences marquantes en TGE, notamment lors des travaux en groupe.
Elle fait aussi des rencontres décisives lors de ses stages. En 2ème année, elle opte pour le DEA
Hydrologie, Hydrogéologie. Son stage en Egypte sur le delta du Nil est extrêmement formateur. Elle
désirere à présent travailler dans une ONG ou dans un bureau d’études traitant de la gestion de l’eau.
Agro de formation, j’ai présenté
l’ENGREF car je voulais me spécialiser
dans le domaine de la gestion de l’eau et
travailler sur des projets de développement,
or rien ne me convenait dans ce domaine
en troisième année à l’Agro. Je ne savais
alors pas encore si je me dirigerais en
DEA ou en Voie d’Approfondissement eau
en deuxième année.
Au cours de ma première année,
certains éléments m’ont particulièrement
marquée. En TGE (Travail de Groupe
Elèves), j’ai travaillé sur l’analyse
économique des usages de l’eau dans
un bassin versant de l’Hérault, pour le
compte de l’Agence de l’Eau Rhône
Méditerranée Corse. C’est une expérience
très enrichissante qui permet de faire un
travail concret au cours de la première
année, et qui répond à une véritable
demande de la part des commanditaires,
ce qui donne l’impression de faire un
travail utile. Ce fut aussi une bonne
opportunité de travailler avec des étudiants
de formations différentes à la mienne, et
d’apprendre également beaucoup sur ce
domaine dans lequel je n’avais jamais
travaillé précédemment : rencontre avec
de nombreux acteurs de l’eau en France,
travail de fond sur la Directive Cadre
Européenne, nombreux déplacements sur
le terrain vers Béziers.
En première année, j’ai également
vécu une expérience très intéressante à
l’Agence Française de Développement
(AFD), où j’ai réalisé mon stage (deux
petits mois) dans le service «Infrastructure
et développement urbain». J’y ai réalisé un
benchmarking des société de distribution
d’eau marocaines, une mission bien
ciblée pour ce stage court, qui m’a permis
CECILE OPHELE
INA P-G, Ingénieure civile du GREF
découvrir ce concept de «benchmarking»,
et de me plonger dans les question de
tarification, performance des entreprises,
ect. Ce stage a été également l’occasion
de rencontrer beaucoup de gens qui
travaillent dans le domaine de l’eau et
du développement, de comparer leurs
formations et leurs parcours. C’est à cette
occasion que j’ai entendu parler du DEA
d’Hydrologie, Hydrogéologie proposé en
deuxième année à l’ENGREF. A la fin de
l’année, il m’a fallu choisir entre ce DEA et
la VA EAU de Montpellier, et j’ai finalement
opté pour un DEA.
Cette deuxième année tranche
effectivement radicalement avec mes
années d’étude précédentes, tant d’un
point de vue de la forme : classe de
25 élèves, partiels, que du fond : cours
théoriques d’hydrologie, hydrogéologie,
stage de modélisation, stage de terrain
dans le Larzac. Pour mon stage de
DEA, j’ai choisi de travailler dans un
domaine différent des cours que j’avais
reçu pendant l’année scolaire, et de
me tourner vers d’autres secteurs qui
m’intéressaient également : la sociologie
et la gestion de l’eau. J’ai fait un stage
encadré par l’IRD pour l’unité de recherche
«Dynamique sociale de l’irrigation», sur
31
l’étude des mécanismes de coordination
et de compétition sur l’eau dans un hydrosystème fortement anthropisé, en prenant
l’exemple d’un canal d’irrigation dans le
delta du Nil. Ce stage s’inscrivait dans un
projet européen « Institutional and Social
Innovations in Irrigation Mediterranean
Management». Je suis donc partie une
partie du stage sur le terrain en Egypte,
et réalisé les parties biblio et rédaction du
mémoire de DEA en France.
A la fin de mon mémoire de DEA, je
suis partie deux mois au Sri Lanka, faire
un stage au sein de l’IWMI (International
Water Management Insitute), pour
travailler sur 6 bassins versants dans le
monde et rédiger des synthèses à leur
sujet. Ce stage m’a permis de découvrir
un organisme international de recherche
sur l’eau très dynamique; de rencontrer
beaucoup de chercheurs du monde entier
et de travailler en anglais. Le sujet d’étude
en lui même, théorique et loin de mon
expérience en Egypte de terrain, a été très
formateur car j’ai appris énormément sur la
gestion de l’eau dans le monde.
A l’heure actuelle, après avoir
abandonné l’idée d’une thèse, je me
prépare a chercher du travail dans un
bureau d’étude ou un ONG qui me
permette de travailler sur les projets de
développement dans le domaine de la
gestion des ressources en eau.
32
Gestion de l’eau
Issue de l’Ecole Centrale, Isabelle décide de tourner le dos à l’industrie et de s’investir dans les
sciences du vivant. Elle construit son projet professionnel au cours de sa 1ère année, et opte pour un
approfondissement dans le domaine de la gestion de l’eau. Sa 2ème année à Montpellier la conforte
dans sa décision d’en faire un métier.Ainsi ses stages et missions en entreprise lui ouvrent la possibilité
d’une carrière en ingénierie conseil et de préférence en hydraulique fluviale et gestion des crues.
Dès mon entrée à l’Ecole Centrale,
j’ai senti le doute m’envahir quant à mon
souhait de travailler dans l’industrie (ce vers
quoi Centrale débouche généralement). En
décembre de première année, j’ai assisté
à la réunion de présentation de l’ENGREF
qui a réveillé un souhait qui sommeillait
depuis 2 ans déjà : bifurquer vers des
sciences du vivant et en lien avec des
problèmes de société.
Ce que j’ai particulièrement apprécié
à l’ENGREF, c’est son organisation autour
de la diversité. Diversité de l’origine des
étudiants, qui contribue largement à la
richesse des discussions scolaires comme
extra-scolaires, modularité des cours et
projets proposés qui permettent de balayer
un large éventail de disciplines ou au
contraire de se concentrer sur ses centres
d’intérêt, et l’acceptation de tout projet
professionnel cohérent et bien défendu.
Je suis entrée à l’ENGREF en fin de
deuxième année de Centrale avec pour
idée de travailler dans le domaine de l’eau,
qui me semblait être un bon compromis
entre mon souhait de garder une attache
avec les sciences dites « dures «
(hydraulique, hydrologie, …) tout en ayant
une compréhension globale des problèmes
et de leurs autres composantes (sociales,
institutionnelles, législatives...) J’avais des
souhaits qui pouvaient sembler un peu
contradictoires : à la fois combler quelquesunes de mes lacunes en sciences de la
vie, ce que m’a permis de faire le module
d’initiation aux sciences de la vie, me sentir
performante techniquement dans certains
domaines ayant trait à l’environnement
et à l’eau, ce qui a été possible grâce à
ISABELLE TERRASSON
ECP, Ingénieure civile du GREF
l’option de deuxième année « gestion de
l’eau « effectuée au centre ENGREF de
Montpellier et avoir une compréhension
globale des problèmes et de toutes leurs
composantes.
De la première année, je garde le
souvenir d’une construction pas à pas
de mon projet professionnel, tout d’abord
par l’acquisition d’une culture générale
dans le domaine de l’environnement
(droit, institutions, problématiques…). Le
premier projet en groupe m’a par exemple
permis de comprendre la complexité et
les enjeux d’un sujet environnemental.
Il s’agissait de réfléchir sur l’avenir des
boues de station d’épuration en Auvergne,
sujet qui m’attirait peu au départ, mais
qui s’est avéré passionnant. Son intérêt
réside dans les nombreuses tensions que
le sujet cristallise : malgré un réel intérêt
agronomique, l’épandage des boues est
actuellement bloqué pour des raisons
assez peu rationnelles (peur d’un scandale
de type vache folle, blocus des coopératives
et des grands distributeurs…). Cette étude
en groupe m’a permis de comprendre la
prépondérance des exigences des acteurs
sur l’optimisation scientifique.
Le deuxième grand projet de la
première année a été dans mon cas
33
assez bibliographique : il s’agissait de
comprendre les impacts que pourraient
avoir les négociations entre l’Europe et
les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique sur le
développement durable.
Tout au long de cette année, j’ai orienté
les projets, stages et cours électifs vers la
gestion de l’eau, me sentant à chaque fois
confortée dans ma décision d’en faire mon
métier. La mission en entreprise en mars
(que j’ai réalisée en géomorphologie fluviale
et transport solide des rivières), le projet
eau à Montpellier en mai qui plongeait les
élèves dans le cas pratique de problèmes
de gestion de l’eau dans des communes
avoisinantes (gestion de la ressource,
inondations…) m’ont tout naturellement
orientée vers la spécialisation « gestion de
l’eau « en deuxième année.
Malgré une attirance vers l’international,
j’ai choisi de réaliser le stage de fin d’études
en France en raison de l’intérêt du sujet
qui m’était proposé (diagnostic hydraulique
d’un milieu naturel en vue d’améliorer sa
gestion dans un contexte multi-enjeux),
et du type de structure (bureau d’études
travaillant en France et à l’étranger). J’ai en
revanche réalisé deux stages de deux mois
en pays anglophones (Angleterre, Inde) et
un projet de deuxième année en Espagne,
afin de me laisser entr’ouverte la porte d’un
début de carrière à l’étranger.
Idéalement, j’espère commencer ma
carrière par de l’ingénierie conseil, de
préférence en hydraulique fluviale, gestion
des crues ou gestion de la ressource :
la stimulation intellectuelle que procure
ce métier et la variabilité des tâches à
effectuer (terrain, entretiens, modélisation,
Gestion de l’eau
travail d’équipe) me motivent au plus haut
point.
34
Gestion de l’eau
Intéressé par les problèmes de développement et d’environnement, Charles décide d’intégrer
l’ENGREF avec l’intention de suivre des projets dans le domaine de la gestion de l’eau.
Sa première mission à l’étranger en 1ère année s’effectue dans un bassin transfrontalier
en mer d’Aral. En 2ème année, il opte pour un DEA hydrologie sans avoir vraiment
l’intention de poursuivre en thèse. Mais l’équipe pédagogique rencontrée et les projets de
coopération avec la Chine l’incitent à s’inscrire en thèse pour un projet chinois à Pékin.
A l’Ecole Polytechnique, j’ai voulu
partir à la découverte d’autres disciplines
que les mathématiques et la physique,
sortir du champ des sciences dures. Je
me tournai alors vers les sciences du
vivant, de l’homme, la biologie, l’économie.
Les problématiques du développement,
de
l’environnement
m’intéressèrent
particulièrement. Mon stage d’option sur
la notion de « Biens publics mondiaux
« à la mission française auprès des
Nations Unies me décida à choisir une
approche plus concrète, tant la théorie
dans ce domaine me paraissait éloignée
des réalités du terrain et les avancées
diplomatiques trop lentes. Le choix de
l’ENGREF correspondait parfaitement
à ces envies : une approche projet, un
enseignement mobile, à le rencontre
des acteurs concernés, des travaux en
équipe… Par ailleurs, les enjeux autour de
l’eau me séduisait particulièrement.
Et lors de la première année de
l’ENGREF, mon intérêt pour la gestion
de l’eau s’accrut à chaque projet. Tout
d’abord, mon TGE sur la préparation du
Forum mondial sur l’eau de Kyoto, pour
le compte du Conseil Mondial de l’Eau me
permit de découvrir un large panorama du
secteur. Il s’agissait en effet de recenser
les actions novatrices de la France dans la
gestion de l’eau, en France et à l’étranger
à travers les projets de coopération. Les
multiples rencontres que ce travail nous a
occasionnées furent riches et m’ont permis
de me constituer une culture générale dans
le domaine de l’eau qui m’est bien utile
encore aujourd’hui. Un sujet éveilla mon
intérêt tout particulièrement : la gestion des
bassins versant transfrontaliers, partagés
CHARLES BAUBION
X, Ingénieur civil du GREF
déjà permis d’aborder de nombreux sujets
de la VA, et j’avais envie de retrouver un
certain académisme et d’acquérir une
connaissance scientifique de la ressource
physique. Bref un retour au fondamentaux,
la nature et la science. Je n’envisageai
cependant pas vraiment de faire une
thèse tout en me laissant cette possibilité
ouverte.
par plusieurs pays, à l’amont, à l’aval. Au
delà des grands titres sur la guerre de
l’eau, je me rendais compte lors de ma
mission en entreprise à l’Agence Française
de Développement, sur la gestion de ces
bassins, avec une étude plus précise sur
les bassins du Nil et du Niger, que l’eau
pouvait tout autant être un facteur de
coopération entre ces pays qui, partageant
déjà leurs ressources en eau, pourraient
partager plus. Ma mission à l’étranger sur
un autre bassin transfrontalier, celui de la
mer d’Aral, où les enjeux écologiques et
économiques autour de leurs abondantes
ressources en eau placent les pays d’Asie
Centrale dans l’obligation de coopérer
malgré leurs réticences, finit cette première
année de l’ENGREF autour de la gestion
de l’eau.
Toujours motivé pour continuer dans
ce secteur, deux options s’offraient à
moi pour la deuxième année : la voie
d’approfondissement eau de l’ENGREF,
ou le DEA Hydrologie, Hydrogéologie,
Géostatistique et Géochimie (HHGG).
L’approche généraliste de la VA, à la fois
technique, réglementaire, sur la gestion
de l’eau et ses acteurs était séduisante,
mais je choisis finalement le DEA pour
deux raisons : ma première année m’avait
35
Je me retrouvai ainsi cette année à
Jussieu, avec à nouveau une promotion
hétérogène, permettant des rencontres
aussi agréables que variées : après les
agronomes et vétérinaires de l’ENGREF,
les géologues et géophysiciens du DEA.
Ce fut une année de découverte - géologie,
hydrologie, modélisation -, avec une équipe
pédagogique très dynamique, des projets,
un stage de terrain… A cela ajoutons la
personnalité de M. de Marsily, directeur
du DEA qui se faisait un point d’honneur
à ouvrir des horizons pour ses élèves. Il
me proposa de participer à un projet de
coopération entre la Chine et L’Agence
Spatiale Européenne (ESA) sur l’utilisation
des données satellites dans le domaine
des ressources naturelles. Pour cela il
fallait que je me forme à la modélisation,
j’effectuai donc mon mémoire de DEA
dans un laboratoire des Mines (Centre
d’Informatique Géologique) sur un projet
du Ministère de l’Environnement : l’impact
du changement climatique sur le régime
hydrologique et les pratiques agricoles
du bassin de la Seine. Et finalement,
contrairement à mes appréhensions,
j’ai pris goût à la modélisation et à
l’atmosphère scientifique, et me suis inscrit
en thèse pour le projet chinois. Je pars
donc pour une année (au moins) à Pékin.
36
Gestion de l’eau
Julien intègre l’ENGREF intéressé par des thématiques liées à l’environnement. Ses deux années
l’ont surtout porté vers l’environnement plutôt lié à l’eau et son stage l’a mené à la Banque
Mondiale à Madagascar pour s’occuper du secteur rizicole irrigué où il retourne pour une période
de huit mois. Pour l’instant il envisage son avenir professionnel plutôt comme une succession
de métiers. Son intérêt tant à Polytechnique qu’à l’ENGREF a été surtout lié à l’organisation de
la vie de la promotion : membre de clubs, créateur du site des élèves et organisateur de soirées.
Polytechnicien civil, j’ai choisi l’ENGREF
comme école d’application sans trop de
certitudes, et encore moins de vocations.
J’étais cependant intéressé, de loin, par
les questions liées à l’environnement,
et j’ai donc décidé d’approfondir mes
connaissances dans ce domaine qui, de
par son vaste champ d’application, était
loin d’être une spécialisation proprement
dite.
Au cours de la première année de
formation, à Montparnasse, j’ai eu donc
l’occasion de découvrir un large panel de
disciplines liées à l’environnement, mon
but étant d’y percevoir un avenir proche.
Pourtant, j’avais du mal à me décider parmi
des sujets aussi porteurs et passionnants
que la « gestion de l’eau «, la « foresterie
tropicale « ou encore l’ « aménagement
du territoire «. Hésitant, j’ai essayé de
goûter à tout, ce qui est énormément
facilité par la première année à l’ENGREF.
J’ai ainsi fait une étude (junior entreprise)
de consultation participative concernant
l’environnement (analyse des résultats
d’une enquête auprès des ménages),
fait un stage d’un mois et demi à l’Office
National des Forêts à Besançon, suivi un
module optionnel de botanique ou encore
participé à un module concernant la
gestion de l’eau.
Finalement, mon objectif professionnel
s’est à nouveau porté sur un domaine et non
sur une discipline : je voulais commencer
ma carrière dans le développement.
Sachant cela, j’ai choisi en deuxième année
la voie d’approfondissement de l’ENGREF
« gestion de l’eau « à Montpellier. L’eau
est en effet un domaine au cœur des
problématiques liées à l’environnement,
mais approcher la gestion de l’eau me
JULIEN VERDONCK
X, Ingénieur civil du GREF
permettait aussi de créer des liens avec
le secteur privé et, contre toute attente,
de ne pas réellement me spécialiser…
En effet, j’ai découvert, à travers la
voie d’approfondissement « gestion de
l’eau «, un champ d’application encore
extrêmement vaste : dans les thèmes
comme eau potable, assainissement,
irrigation ou encore gestion d’écosystèmes
ou dans leurs applications comme
le secteur privé, le secteur public, le
développement, …
J’ai tout de même continué à rechercher
des opportunités de stage (entrée dans la
vie professionnelle) vers le développement,
et, un peu par hasard, j’ai accepté un stage
pour la Banque Mondiale à Madagascar,
concernant le secteur rizicole irrigué. Alors
que j’écris ces lignes, je reviens tout juste
de Madagascar et je peux dire que ce stage
a conditionné mon avenir professionnel
proche puisque j’y retourne huit mois, avec
la Banque Mondiale. Cela reste cependant
un avenir à court terme, et je ne sais pas
du tout ce que je ferai dans un an, un peu
à l’image de mon parcours scolaire. Avec
un peu de recul, je m’aperçois cependant
que j’ai toujours refusé des spécialisations
(DEA, cohérence dans les choix de
modules, …) qui me tendaient les bras,
probablement par manque de convictions
37
et donc par crainte de devoir affronter
un éventuel mauvais choix. J’envisage
donc mon avenir professionnel comme
une succession de métiers, certes liés à
l’environnement, mais pas forcément liés
les uns aux autres.
Pourtant, une spécialisation m’a suivi
le long de mon parcours de formation :
participer à l’organisation de la vie de la
promotion, en dehors de son contexte
scolaire. Je me permets donc d’en
parler car je considère les différentes
activités auxquelles j’ai participé comme
parties intégrales de ma formation. A
Polytechnique, j’étais membre du STYX
(club soirées) et presque naturellement, je
me suis retrouvé responsable animations
(ce qui veut tout et rien dire) au bureau
des élèves de l’ENGREF. Je me suis alors
concentré, à Paris comme à Montpellier, sur
l’organisation des soirées (les désormais
fameuses soirées ENGREF), la création
du site Internet des élèves (qui depuis,
s’améliore chaque année) et l’organisation
du WEI pour la future promotion. C’est
d’ailleurs avec beaucoup d’amertume que
je quitte bientôt mon costume d’étudiant
car les moyens mis à notre disposition
étaient énormes et allaient alors de
pair avec nos responsabilités. J’ai eu la
chance de trouver à Polytechnique comme
à l’ENGREF un encadrement scolaire
très ouvert, permettant l’organisation
d’évènements aussi fous (et je pèse mes
mots, à la veille de l’organisation de ma
dernière soirée ENGREF) que des soirées
de 500 personnes dans le gymnase de
l’ENGREF Paris.
38
Gestion de l’eau
C’est un parcours riche, passionné et passionnant que Raphaël nous livre ici avec un projet
que l’ENGREF lui permet de réaliser : une Formation Complémentaire Par la Recherche ;
des rencontres formidables tant sur le plan personnel que professionnel, complètent cette
expérience qu’il poursuivra en Ouzbékistan en partenariat avec différents centres de recherche.
Ces deux années vécues à l’ENGREF
furent à mes yeux riches, passionnantes et
décisives dans mon parcours personnel.
En entrant à l’école, je n’avais que
quelques intuitions sur mes envies
d’activité professionnelle future : travailler
dans le secteur de l’eau agricole et avoir la
possibilité de m’intéresser à la formidable
transformation économique, politique
et sociale des pays en transition postsoviétique découverts les trois années
précédentes au cours de ma scolarité
à l’INA P-G. Aujourd’hui, je peux dire
que l’ENGREF m’a procuré la possibilité
de transformer ces intuitions en une
motivation construite et cohérente.
Ce passage a été enrichissant par
la diversité des tâches effectuées et des
sujets traités : analyse socio-économique
du projet d’extension du domaine skiable
du Sancy, exercice de prospective pour
la mise en place du SAGE du bassin
versant du Blavet, préparation du rapport
des acteurs français pour le 3° Forum
mondial de l’eau de Kyoto, mission
d’étude de la réforme de la politique de
l’eau en Ouzbékistan… Tous ces projets
permettaient le développement d’une
démarche d’approche des problèmes posés
selon un cadre d’analyse systémique,
entre le particulier et le général, entre le
local et le global. En outre, ils m’ont ouvert
de très bonnes opportunités de rencontres
et de prises de contact avec de nombreux
acteurs publics ou privés, et souvent à la
charnière entre le monde industriel et celui
de la recherche appliquée.
La passion que je ressens aujourd’hui
RAPHAEL JOZAN
INA P-G, Ingénieur du corps du GREF
bloc soviétique, aux enjeux économiques
et (géo)politiques pourtant loin d’être
négligeables. En concertation constante
avec la direction scientifique de l’école, j’ai
alors prospecté la possibilité de profiter de
cette fenêtre d’opportunité et de créer une
expertise internationalement reconnue en
préparant une formation complémentaire
par la recherche (FCPR) à la sortie de
est celle de la belle équipe que nous
avons formée, nous, les ingénieursélèves de cette promotion 2002-2004.
Venus d’horizons différents, nous
étions communément animés par
certaines préoccupations cruciales du
monde contemporain (environnement,
développement, évolution du monde rural
et du monde urbain…) qui nous avaient en
partie menés à choisir cette école. Entrer
à l’ENGREF, ce fut pour moi la chance de
me sentir tiré par le haut par le groupe au
sein d’activités scolaires et extra-scolaires
et de participer une nouvelle fois à une vie
d’école mais cette fois avec la certaine
maturité d’un adulte de 23 ans qui dispose
de beaucoup plus d’éléments pour affirmer
et construire un projet de vie qu’à sa sortie
de classe préparatoire.
Cette expérience fut décisive par les
choix que j’ai fait. Très rapidement, j’ai
voulu m’inscrire dans la communauté
internationale de l’eau qui me fut ouverte
au travers d’une étude réalisée en première
année pour le Conseil Mondial de l’Eau
dans le cadre de l’exercice de Travail de
Groupe d’Etudiants (TGE). J’ai alors pris
conscience du manque de compétence
internationale sur les problématiques
d’eau agricole dans les pays de l’ancien
39
l’ENGREF. Trois cartes étaient entre mes
mains : ma volonté, l’accès facilité à des
réseaux professionnels dans les secteurs
d’activité concernés et, surtout, le temps
disponible pour fouiller, pour étudier et pour
trouver certaines réponses aux multiples
questions que je me posais (27 mois
séparent l’entrée à l’école et la première
prise de poste).
Rencontres, lectures et mission à
l’étranger réalisée dès la première année
avec un de mes amis dans les pays de
l’ex-URSS m’ont permis d’identifier une
problématique de recherche qui répondait
à mes envies et, bien entendu, à certains
objectifs de mon employeur et de la
communauté internationale de l’eau : celle
de la coordination internationale d’outils
institutionnels et économiques nationaux
de gestion de l’eau d’irrigation au sein
de deux bassins versants nouvellement
transfrontaliers issus de l’implosion de
l’union soviétique. Venait alors le choix des
outils théoriques d’étude de ce problème.
J’optais pour l’économie institutionnelle et
pour l’économie des ressources naturelles
découvertes en suivant le DEA Recherches
Comparatives sur le Développement.
Proposée par l’Ecole des Hautes Etudes
en Sciences Sociales (EHESS), cette
formation était taillée sur mesure pour mon
Gestion de l’eau
projet, les séminaires étant sélectionnés
au sein d’un large panel de choix où
l’analyse économique et institutionnelle
des expériences nationales de transition
post-soviétique était fortement présente.
Enfin, j’ai construit un réseau d’experts et
de partenaires intéressés et prêts à investir
du temps, de l’énergie et de l’argent autour
de ce projet. Je réaliserai ma thèse au
sein du laboratoire Techniques, Territoires
et Société (LATTS) de l’Ecole Nationale
des Ponts et Chaussées (ENPC), sous
la direction de M. Bernard Barraqué,
et travaillerai en partenariat avec
l’International Water Management Institute
(IWMI), le groupe Dagris et l’USAID.
Je suis aujourd’hui très heureux de mon
choix d’être venu poursuivre ma formation
à l’ENGREF. Fort de mon projet de thèse et
des amitiés en partie liées à l’école j’ai la
conviction que ma vie professionnelle me
réserve de bonnes surprises au sein de
sujets passionnants.
40
Gestion de l’environnement
Itinéraires :
CLEMENCE FISCHER
MARJORIE BROWN
TAO GU
NICOLAS GUICHARD
VANESSA NUZZO
TIANLUN LI
41
42
Gestion de l’environnement
Centralienne, Clémence voulait, en entrant à l’ENGREF, aborder les questions d’environnement
également par le biais des sciences sociales et du droit. Objectif atteint. Les différents
stages réalisés en 1ère année lui permettent notamment de préciser ses attentes
professionnelles. Sa 2ème année prend alors chair sous la forme d’un mastère de l’Institut
Supérieur d’Ingénierie et de Gestion de l’Environnement (ISIGE) avec une forte implication
de l’entreprise d’accueil, ici AREVA. C’est peut-être chez AREVA international que Clémence
réalisera une autre de ses ambitions : participer au développement des pays du Sud.
A cours d’un stage humanitaire
à Madagascar effectué en première
année à l’Ecole Centrale Paris (ECP),
j’ai pris conscience que mon activité
professionnelle future pourrait être
d’autant plus enrichissante et motivante
que la cause défendue sert au plus
grand nombre et qu’elle est tournée vers
l’avenir. J’ai alors choisi de me spécialiser
en environnement après les deux ans de
formation d’ingénieur généraliste à l’ECP.
Je voulais appréhender l’environnement
autrement que par la technique seule, et
sur ce point l’ENGREF avait à mes yeux
deux atouts qui la différenciaient de mon
école d’amont. D’une part, l’ENGREF
permettait d’aborder les problématiques
environnementales par le droit, les
politiques économiques ou la sociologie,
domaines qui m’étaient jusqu’alors
inconnus. D’autre part, l’ENGREF donnait
la possibilité de s’ouvrir à de nombreux
domaines tels que les questions de
développement des pays du sud.
Je n’ai pas été déçue par la suite.
Les conférences en début de cursus
m’ont immédiatement ouvert de nouveaux
horizons, et l’ENSILO (Environnement
en SItuation LOcale) m’a rapidement
fait prendre conscience des jeux
d’acteurs qui dominent toute controverse
environnementale. Toujours en 1ère
année, le travail en groupe (TGE) m’a
fait découvrir les accords internationaux
entre l’Union Européenne (UE) et les pays
d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), et
plus particulièrement les conséquences de
CLEMENCE FISCHER
ECP, Ingénieure civile du GREF
ces grandes négociations commerciales
sur l’environnement, l’économie et la
société des pays ACP. Par ailleurs, j’ai
particulièrement apprécié le module
d’écologie et l’ingénierie écologique,
le module de gestion de l’eau lors de
l’agréable séjour à Montpellier et le projet
forêt illustré par deux semaines de terrain
dans les Vosges.
Concernant les stages, j’avais envie
de découvrir l’un des débouchés des
ingénieurs civils de l’ENGREF. J’ai donc
effectué deux stages courts en bureau
d’étude, l’un étant spécialisé en gestion
des déchets et l’autre en énergie et
gestion de l’eau. Ces deux stages courts
m’ont permis de comprendre quel est le
type de travail effectué en bureau d’étude
et de voir que ce n’était pas exactement ce
que je cherchais pour ma sortie d’école, en
tout cas dans un premier temps.
Depuis le début de l’ENGREF, j’avais
pour idée de faire le mastère de l’Institut
Supérieur d’Ingénierie et de Gestion de
l’Environnement (ISIGE) en 2e année.
Bien qu’ayant hésité avec la VA eau de
Montpellier et le mastère en énergies
renouvelables des Mines de Paris, je
43
suis finalement restée sur ce premier
choix avec pour idée que les enjeux
environnementaux en milieu industriel
devaient être d’autant plus motivants et
appliqués.
A l’ISIGE, les 6 mois de cours sont
payés par un partenaire industriel, qui
accueille ensuite l’étudiant pour une «
mission professionnelle « de 6 mois. Ces
cours sont, comme à l’ENGREF, très variés,
mais très orientés vers le secteur industriel,
ce qui différencie ceux de l’ENGREF et les
complète. Chaque semaine de cours traite
d’un thème particulier faisant intervenir
plusieurs conférenciers : par exemple,
économie de l’environnement, gestion
des déchets, sites et sols pollués, ville et
développement durable, etc.
J’ai effectué ma mission professionnelle
à la Direction Environnement de Cogema.
J’ai travaillé sur les émissions de gaz à effet
de serre (GES) du groupe Areva. Cette
mission s’est terminée par la rédaction
d’une sorte de mémoire, la « thèse
professionnelle «, qui dans mon cas a
traité de l’élaboration d’options de stratégie
de gestion des GES pour le groupe Areva.
Cette mission professionnelle constitue
l’un des principaux atouts de l’ISIGE :
du fait que le partenaire industriel doive
s’investir financièrement environ 6 mois
avant le début de la mission, la mission
est quasiment toujours bien ficelée et très
formatrice. Ma mission s’est poursuivie
par six semaines à Washington dans la
cadre du stage à l’étranger de l’ENGREF,
où j’ai étudié les émissions de GES des
Gestion de l’environnement
électriciens américains.
Le sujet traité et les personnes que
j’ai rencontrées font de ces 8 mois en
entreprise l’un des temps forts de ma
formation. J’ai pu apprécier le travail
au sein d’une petite équipe dynamique
en tant que responsable d’un sujet
particulier (les émissions de GES). Au
passage, j’ai participé à des conférences
internationales, visité plusieurs sites
industriels et mené divers entretiens en
France et aux Etats-Unis. J’ai pu par
exemple échanger avec des personnes de
l’agence de l’environnement américaine et
du département à l’énergie.
Quel est le programme après
l’ENGREF ? Je pourrais bien partir en
volontariat international en entreprise
(VIE) en Inde dans une filiale d’Areva. J’y
développerais des projets de centrales à
biomasse et travaillerais aussi sur le CO2
et les mécanismes de projets du protocole
de Kyoto… la suite des évènements le
dira !
44
Gestion de l’environnement
Entrée à l’ENGREF à l’issue de Polytechnique et après un DEA axé sur le biologie fondamentale,
Marjorie découvre à l’ENGREf une école qui correspond plus à sa sensibilité environnementale. La
mission en entreprise durant sa 1ère année lui a permis de s’initier à la question du réchauffement
climatique. Ce sujet a constitué le fil rouge de sa formation de 2ème année dans le Master
d’ingénierie et de gestion de l’environnement, qu’elle envisage de valoriser au sein de la direction
de l’environnement d’un grand groupe industriel ou d’un cabinet de conseil en environnement.
Après l’Ecole Polytechnique, j’ai
d’abord fait un DEA d’immunologie dans
l’idée de faire carrière dans la recherche
contre le cancer. Après 9 mois de
laboratoire, j’ai acquis deux certitudes :
tout d’abord le travail en solitaire ne me
convenait pas, et d’autre part je préférais
appréhender les problèmes de manière
globale plutôt que travailler sur des
questions scientifiques très pointues. J’ai
alors choisi d’intégrer l’ENGREF l’année
suivante car la formation de cette école
semblait correspondre davantage à mes
attentes, d’autant que j’avais toujours
eu une « sensibilité environnementale «
marquée.
Dès les premiers jours à l’ENGREF,
il m’a paru évident que j’avais fait le
bon choix. En première année, nous
avons découvert des problématiques
passionnantes liées à l’agriculture,
l’environnement, la gestion de la forêt,
etc. Ceci représente une véritable bouffée
d’oxygène pour des ingénieurs habitués
aux sciences « dures «. L’aspect technique
est volontairement mis de côté, le but
étant plutôt de comprendre les enjeux et
les stratégies des acteurs. Nous avons
également eu l’occasion de (re)découvrir
quelques très belles régions de France
comme l’Auvergne, la Bourgogne,
Montpellier et Nancy, où nous avons suivi
des enseignements ou participé à des
projets sur le terrain. J’ai particulièrement
apprécié le module ENSILO, en Auvergne,
lors duquel nous avons travaillé sur la
pollution des eaux souterraines par les
nitrates et les pesticides causée par
l’agriculture intensive.
MARJORIE BROWN
X, Ingénieure civile du GREF
globales, en faisant appel
compétences transverses.
à
des
Pour le Mastère, chaque élève doit
trouver une entreprise partenaire qui
Par ailleurs, toute l’année l’accent est
mis sur le travail en groupe, ce qui est très
enrichissant compte tenu de la diversité
des parcours de chacun. La vie de promo
n’en a été que plus dynamique ! Nous
avons vite fait connaissance grâce aux 15
premiers jours passés en Auvergne, et par
la suite les soirées et repas de promo se
sont succédés à un rythme infernal. Bref,
une ambiance inoubliable !
Enfin, cette première année riche en
découverte nous permet de mûrir notre
projet professionnel. Arrivée à l’ENGREF
en ne sachant pas du tout quelle spécialité
choisir, j’ai fini par trouver une véritable
« vocation « au cours de la mission de
6 semaines en entreprise : en effet, j’ai
travaillé pour le FFEM (Fonds Français
pour l’Environnement Mondial) sur le
thème du réchauffement climatique. Je
devais étudier le fonctionnement du marché
européen de quotas d’émission de gaz à
effet de serre, et rencontrer une dizaine
d’acteurs ayant participé aux négociations
européennes. Ce stage m’a convaincue
de suivre en 2ème année le Mastère
d’Ingénierie et Gestion de l’Environnement
(ISIGE). Cette spécialisation me semblait
idéale puisqu’elle permet de travailler sur
des problématiques environnementales
45
accepte de financer ses frais de scolarité et
soit prête à l’accueillir en stage pour 6 mois.
L’année commence par 6 mois de cours à
Fontainebleau, sur l’ensemble des thèmes
liés à l’environnement : pollution (air, eau,
sol), énergie, changements climatiques,
droit de l’environnement, traitement des
déchets, etc. Les intervenants sont très
variés : Ils proviennent de l’industrie,
de collectivités locales ou d’organismes
publics. Bien que le niveau des cours m’ait
semblé assez inégal, dans l’ensemble ces
6 mois ont été intéressants, notamment
grâce à une vie de promo là encore très
sympathique. Par la suite, nous sommes
partis faire une mission en entreprise de 6
mois. Pour ma part, j’ai effectué un stage
passionnant chez Dalkia, division « énergie
« du groupe Véolia Environnement. J’ai eu
à participer à des groupes de travail, en
partenariat avec le Ministère de l’Industrie
et l’ADEME, avec pour objectifs de leur
faire des propositions concrètes pour
l’élaboration du dispositif des Certificats
d’Economie d’Energie. Suite à ce stage, j’ai
pu trouver une mission à l’étranger : je suis
partie 6 semaines à Milan pour étudier les
Certificats d’économie d’énergie italiens et
la stratégie mise en place par une filiale
italienne de Dalkia.
L’année de spécialisation a donc été
très intéressante et formatrice. Elle se
termine actuellement par trois semaines
de « final « à l’ENGREF, temps consacré
au partage de nos expériences et à
Gestion de l’environnement
la réflexion sur notre future recherche
d’emploi. Pour l’avenir proche, je m’apprête
à chercher un emploi dans le domaine de
l’énergie et du changement climatique,
soit dans la Direction Environnement d’un
grand groupe comme Véolia, soit dans un
cabinet de conseil en environnement.
46
Gestion de l’environnement
Venue en France avec le soutien total de sa famille et malgré les difficultés liées à la
langue française, Tao s’intègre rapidement dans le groupe. Entre expérience sur le terrain
(ENSILO) et mission en entreprise (Lyonnaise des Eaux), elle appréhende une nouvelle
façon de se former et de travailler. En 2ème année à l’ISIGE, elle rencontre des partenaires
à la fois publics et privés et son stage long chez Danone lui donne l’habitude de travailler
en réseau. Elle aimerait à présent intégrer une entreprise internationale installée en Chine.
Après avoir passé quatre années à
l’Université de Pékin en Chine, j’ai quitté
mon pays pour la première fois et je suis
venue en France l’été 2002, avec le soutien
de ma famille, la curiosité de découvrir un
autre monde, ainsi que le rêve de réussir
dans cette étape non négligeable dans
ma vie.
Les cinq semaines de cours de langue
française à Vichy m’a fait comprendre tout
de suite le faible niveau de mon français et
les difficultés que j’aurais à rencontrer.
En septembre 2002, j’ai commencé
à suivre les cours à l’ENGREF avec tous
mes camarades. Le début de la première
année n’était pas facile. Je n’arrivais pas à
bien comprendre ce que les interlocuteurs
disaient pendant la journée ; la lecture
des documents m’a pris beaucoup de
temps le soir. Malgré tout, les progrès
que j’ai pu faire pendant les premiers
mois était importants. Les conférences sur
les systèmes politiques et administratifs,
français et européens, m’ont beaucoup
aidée à appréhender la France, et les
autres pays européens.
La première expérience marquante
de cette année était le projet ENSILO
(Environnement en Situation Locale).
Nous l’avons effectué dans la région
Auvergne. Notre groupe était intéressé
par le sujet de la mise en oeuvre du projet
européen «Natura 2000» dans la région.
Par équipe d’une dizaine d’étudiants,
nous avons rencontré les principaux
acteurs sur ce sujet et analysé les enjeux
et les perspectives du projet. C’était la
première fois que j’ai expérimenté cette
TAO GU
Univ. Pékin, Ingénieure civile du GREF
de l’environnement etc. Malgré la difficulté
pour trouver une entreprise partenariale,
j’étais très contente de la qualité de cette
formation. Les interlocuteurs venaient de
différents secteurs, qu’ils soient publics ou
privés ; ils avaient tous des compétences
remarquables dans les différents
domaines, et de plus, leurs interventions
étaient fortement liées aux problématiques
façon de travailler. Cela m’a permis de
comprendre beaucoup d’autres choses
en dehors des théories et des équations.
La prise en compte et l’analyse des points
de vue de tous les acteurs concernés sont
très différentes de l’esprit scientifique qui
apporte une solution unique et précise à
un problème donné. De plus, l’importance
de la communication interne et externe,
le travail en équipe, l’ouverture d’esprit
des étudiants de formations variées m’ont
également beaucoup marquée.
A la fin de cette année, une mission à
la Lyonnaise des Eaux durant 6 semaines
m’a donné la première vision du monde de
l’entreprise. J’ai travaillé sur la mise en place
d’un outil informatisé pour la maintenance
des installations. Cette mission m’a permis
de connaître le domaine de la distribution
de l’eau potable.
En deuxième année, j’ai choisi l’ISIGE
(Institut Supérieur d’Ingénierie et de Gestion
de l’Environnement) car j’étais attirée par
la variété des domaines abordés à travers
les modules : le traitement de l’eau et des
déchets, la qualité de l’air, la dépollution
des sols et des nappes, les systèmes
de management de l’environnement, les
démarches administratives dans le domaine
47
actuelles. Cela nous a donné une vision à la
fois précise et complète sur ce qui se passe
dans le domaine de l’environnement.
J’ai effectué mon stage de fin d’études
chez DANONE, sur le projet de protection
des ressources en eau souterraines au
sein du Groupe. J’ai participé à un comité
de pilotage, qui définit la démarche globale
et les objectifs du Groupe. Ma mission était
plus particulièrement de mettre en place
des actions et des supports techniques
nécessaires pour assurer la mise en œuvre
au niveau local. Le comité de pilotage m’a
beaucoup soutenue, malgré ma difficulté
à maîtriser la langue française et mon
manque d’expérience. La complexité de la
mise en place d’un projet mondial au sein
d’une entreprise internationale demandait
aux réalisateurs une vision globale de la
situation et une connaissance minimum
des différentes conditions locales. Cela me
semblait à la fois plus intéressant et plus
difficile. L’efficacité du travail en groupe
et en réseau m’a amené à réfléchir sur le
travail exclusivement individuel, auquel je
suis habituée depuis longtemps.
Après ces 27 mois de parcours à
l’ENGREF, je suis tout à fait satisfaite de la
formation enrichissante que j’ai pu avoir.
Le plus important est le fait que j’ai eu de
Gestion de l’environnement
la chance de découvrir une autre culture et
une autre façon de penser et de travailler,
qui sont très différentes dans mon pays.
Je continue mon stage chez DANONE
jusqu’à la fin mars 2005. Je souhaite
travailler dans une entreprise internationale
installée en Chine.
Enfin, je tiens à remercier tous les
tuteurs de l’ENGREF et mes chers
camarades, qui m’ont permis de faire de
ces deux ans en France une expérience
réussie et épanouissante !
48
Gestion de l’environnement
Ne sachant pas trop ce qu’il voulait faire après Polytechnique, Nicolas entend parler de l’ENGREF
et tente cette formation, attiré par la problématique de l’eau. Il s’intéresse lors de sa 1ère année
à l’implantation des éoliennes en France et plus généralement au développement des énergies
renouvelables. Et là, il se passionne et enchaîne lors des TGE sur le même thème ; par la suite
il choisit un DESS “Economie et politique de l’énergie” avec Paris X et l’INSTN de Saclay. Après
2 mois de stage à Madagascar où il travaille sur l’accès à l’énergie, il a enfin trouvé sa voie :
travailler dans une structure dont la finalité est d’améliorer le sort des populations.
En dernière année de Polytechnique, au
moment de choisir mon école d’application,
je n’avais qu’une vague idée de ce que je
voulais faire l’année suivante et dans la
vie de façon générale. J’étais intéressé
par les questions environnementales mais
cela restait assez flou et j’étais résigné
à partir construire des avions ou vendre
des actions sur les places de marché
londoniennes lorsque j’entendis parler de
l’ENGREF.
La problématique de l’eau me semblait
intéressante.
Je suis donc rentré à l’ENGREF en
2002, en tant que civil, en partie parce
que je n’avais pas particulièrement la
vocation de servir l’Etat, et surtout parce
que mon classement de sortie de l’X ne
me permettait pas d’être fonctionnaire. Je
ne le regrette pas parce que j’apprécie
aujourd’hui le fait d’avoir une marge
de liberté importante dans mes choix
professionnels.
Me voilà donc en septembre à Paris, et
quand au bout de 2 jours, je me retrouve
en train de visiter une station d’épuration
je me demande si j’ai vraiment fait le
bon choix. Mais très vite, je suis rassuré
car je m’aperçois que la promotion est
constitué de gens avec des aspirations et
des préoccupations assez semblables aux
miennes.
Bref, en route pour ENSILO, 2
semaines en Auvergne et c’est là que
tout bascule...J’avais choisi, presque
par hasard, un sujet sur l’implantation
des éoliennes en France et j’ai trouvé
ça passionnant...la rencontre avec les
NICOLAS GUICHARD
X, Ingénieur civil du GREF
acteurs locaux, la problématique plus
générale du développement des énergies
renouvelables en France, pour la première
fois j’ai eu l’impression d’avoir trouvé un
domaine dans lequel je me voyais travailler
plus tard.
A partir de là, c’est l’engrenage : je
choisis un sujet de Travaux en Groupe
sur le même thème, je cherche un stage
de première année dans le secteur de
l’énergie et je tombe sur la Fondation
Energies pour le Monde, ONG basée à
Paris qui monte des projets d’électrification
rurale en Afrique et en Asie. Le stage est un
peu court mais suffisant pour me conforter
dans l’idée que j’avais trouvé ma voie.
Le problème qui se pose alors est
qu’il ne s’agit pas d’une voie habituelle
pour un élève de l’Engref et aucune des
spécialisations proposées en deuxième
année ne m’enthousiasme. Je me mets en
quête d’une formation dans le domaine de
l’énergie, il y en a très peu en France, et
je finis par trouver un DESS « Economie
et Politique de l’Energie «, cohabilité par
l’université Paris X et l’INSTN de Saclay.
La direction de l’ENGREF accepte sans
difficulté ce choix, notamment parce que
je suis civil.
49
Pour faire court et ne pas ennuyer
le lecteur qui en est déjà à son 15ème
parcours de formation, ce DESS s’adresse
à des étudiants ayant soit un profil
d’ingénieur, soit d’économiste. La formation
proposée est très variée, avec des aspects
techniques sur les différentes technologies
énergétiques, la description de l’industrie
de l’énergie, des cours d’économie de
l’environnement, de financement de projet
et surtout la rencontre avec des acteurs
professionnels représentatifs de toutes les
composantes du secteur.
Après 6 mois de formation académique,
je suis retourné à la Fondation Energies
pour le Monde pour y effectuer cette fois ci
un stage plus long et moins bibliographique
qu’en première année.
J’ai eu la chance de travailler sur
un projet d’électrification à Madagascar
et de partir en mission 2 mois là bas.
La mission consistait à étudier sur les
plans techniques, socio-économiques et
organisationnels la possibilité d’électrifier
une commune rurale du sud de l’île, région
particulièrement pauvre. Le raccordement
au réseau coûtant trop cher, la solution
envisagée était d’implanter une éolienne
de petite puissance pour profiter du
gisement en vent du site. Ce fut une
expérience extraordinaire, que ce soit sur
le plan professionnel, mais aussi et surtout
sur le plan humain avec des rencontres et
des moments très forts. Pour la première
fois de ma vie, j’ai eu l’impression que mon
travail pouvait être utile et j’ai su que je ne
m’étais pas trompé de voie.
Gestion de l’environnement
En attendant de sauver le monde,
j’envisage de commencer à travailler à la
Fondation ou dans une structure du même
type, pour commencer par des projets
de taille réduite mais qui permettent
d’apprendre énormément de choses et de
voir concrètement les applications de son
travail. J’apprécie aussi le fait de travailler
pour une structure dans laquelle la finalité
d’un projet n’est pas sa rentabilité mais
l’impact qu’il va avoir sur les populations
bénéficiaires.
Pour conclure, et même si le domaine
que j’ai choisi s’éloigne des attributions
habituelles de l’ENGREF, je ne regrette
absolument pas d’avoir choisi cette école.
Le cursus en 2 ans permet d’aborder
beaucoup de thèmes en première année,
pour ensuite élaborer sa deuxième année
et son projet professionnel avec une
grande liberté. Voilà, voilà, je crois que
c’est tout.
50
Gestion de l’environnement
Vanessa intègre l’ENGREF en sortant de l’Agro avec l’intention de se tourner vers la forêt.
Mais très vite elle s’oriente vers une Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR).
Après de nombreux contacts lors de sa 1ère année, elle choisit ensuite un DEA aménagement,
développement, environnement et effectue son stage en Bolivie. Cela lui permet de
réfléchir à son sujet de thèse qui est finalement accepté : “L’organisation des marchés de
la biodiversité : l’intermédiation dans les échanges de substances naturelles végétales”.
Je commence actuellement un travail de
thèse lié à la conservation de la biodiversité
par des approches économiques, dans le
cadre d’une Formation Complémentaire
Par la Recherche (FCPR). Pourtant,
lorsque j’entrais à l’ENGREF, je ne me
destinais pas à cette voie. J’étais intéressée
depuis longtemps par les questions liées à
l’environnement et le vivant et me suis
tournée vers l’ENGREF pour approfondir
ces questions sans me spécialiser trop
étroitement. La voie « fonctionnaire «
s’est offerte à moi alors que j’imaginais
le travail en entreprise comme plus
restrictif, les problèmes environnementaux
y étant surtout abordés sous l’angle des
problèmes de pollution des milieux et de
normes techniques de production. Une
autre raison de mon choix pour l’ENGREF
tient dans la formation « par projet «
qui constitue la pierre angulaire de sa
pédagogie. Cette méthode me semblait
et me semble toujours un atout majeur du
cursus proposé par l’école.
Mes centres d’intérêt convergeaient
vers les politiques publiques ayant trait à
l’environnement global et au développement
dans des perspectives tant nationales
qu’internationales. J’étais initialement
attirée par la Voie d’Approfondissement
Forêt ou Foresterie tropicale. Mon choix
s’est finalement rapidement orienté vers
la voie de formation par la recherche, dès
les premiers mois d’école. De nombreux
contacts (chercheurs, ingénieurs du GREF
de divers ministères, …) m’ont ouverte à la
spécificité de la démarche de recherche.
La construction du projet FCPR est
cependant loin d’être une sinécure : elle
VANESSA NUZZO
INA P-G, Ingénieure. du corps du GREF
les autres choix possibles (premiers
postes, processus d’affectations,…) me
paraît aujourd’hui indispensable (je l’avais
sous-estimé).
Plus concrètement, j’ai fait le DEA
ADEn en deuxième année (aménagement,
développement, environnement), un DEA
(très) multidisciplinaire de l’Université
doit satisfaire des exigences multiformes
et parfois difficiles à concilier. C’était
particulièrement mon cas dans la mesure
où mon champ disciplinaire relève des
sciences sociales et me paraît par
conséquent plus difficile à circonscrire
qu’un sujet orienté Sciences de l’Ingénieur.
Le sujet de thèse doit être cohérent
et bien structuré prenant en compte
des problématiques scientifiquement
pertinentes et présentant un intérêt
spécifique pour le corps du GREF. J’ai
trouvé que l’année et demi de mise en
place du projet n’était pas de trop pour
mener à bien conjointement le choix
judicieux d’un sujet, d’un laboratoire
d’accueil, d’un directeur de thèse et d’une
formation (DEA pour moi, master M2
maintenant). L’exercice comprend aussi
un aspect plus long terme qui consiste à
envisager concrètement les perspectives «
après thèse «. J’y ai, quant à moi, trouvé
une motivation supplémentaire : mettre
mon sujet en perspective de sa valorisation
professionnelle ultérieure. Enfin, et mon
cas en est une illustration, cette voie n’est
jamais acquise. L’hypothèse d’une décision
finale du jury négative ainsi que celle
d’un cheminement personnel divergent
amènent à explorer d’autres alternatives
: un investissement personnel concernant
51
d’Orléans, dans lequel intervient
beaucoup l’Institut de Recherche pour
le Développement (IRD, qui sera mon
laboratoire d’accueil par la suite). Le
stage de DEA s’est déroulé en Bolivie,
à Cochabamba, sur des problématiques
liées à la conservation et la valorisation de
la biodiversité en milieu andin et tropical.
Cette année fut donc pour moi l’occasion
de réfléchir à mon sujet de thèse, de mieux
me l’approprier et de me documenter. Il m’a
semblé important de préparer tout ceci dès
la fin de la première année en décalant la
mission à l’étranger prévue normalement
en fin de cursus. Profitant d’un contact
personnel, j’ai effectué un stage de
quelques semaines au Costa Rica sur
l’écotourisme dans un parc national. Outre
l’avantage de l’apprentissage de la langue,
bien utile pour mon séjour bolivien, je
remarque a posteriori l’intérêt d’avoir plus
de temps en fin de formation.
Finalement, après quelques péripéties
et incertitudes, je commence enfin mon
travail de recherche sur « L’organisation
des marchés de la biodiversité :
l’intermédiation dans les échanges de
substances naturelles végétales «. Dit
comme ça, ça vous semblera peut-être un
peu barbare mais c’est mon choix !
52
Gestion de l’environnement
Arrivé à l’ENGREF grâce au programme Chine de ParisTech, Tianlun voulait se
spécialiser dans l’amélioration des écosystèmes par les biotechnologies. Sa
1ère année lui a beaucoup plu : stages, conférences et projets. En 2ème année,
il choisit de faire le DEA Sciences et techniques de l’environnement à l’Université de Paris XII-ENPC-ENGREF et son stage au sein du Cemagref.
En tant qu’étudiant civil d’origine chinoise,
je suis entré à l’ENGREF grâce au proUniv.
gramme sino-français ParisTech qui forme
chaque année cinquante ingénieurs chinois dans les différentes grandes écoles.
En Chine, j’ai obtenu le diplôme “Bachelor
of Science” dans le domaine de la biotechnologie. Cependant, j’étais très intéressé
depuis longtemps par les métiers liés à
l’environnement plus précisément, par
l’amélioration des écosystèmes par les
biotechnologies. Comme tous les étudiants
étrangers, j’étais très motivé par une formation en France, et de plus, l’environnement
est le domaine dans lequel je voulais enrichir mes connaissances.
Après plusieurs étapes (notamment pour
acquérir la langue française), j’ai commencé mon parcours à l’ENGREF : tout
d’abord, c’est une école tout à fait différente
des autres grandes écoles : beaucoup de
conférences, trois stages à effectuer, et
des projets qui prédominent pendant ces
deux années.
Au début de ma première année, j’ai été
confronté aux difficultés de la langue française et de la connaissance fondamentale.
Grâce aux projets de groupes (ENSILO,
TGE) qui m’ont permis de m’intégrer dans
une équipe française, j’ai commencé à
comprendre le sens “environnement” en
France, mais surtout, j’ai appris à communiquer avec les Français, et découvert avec
leur façon de penser.
Le moment le plus marquant de mon parcours était la mission en entreprise que
j’ai effectuée au Cemagref. J’avais essayé
de chercher un stage par moi-même mais
étant un étudiant étranger c’est toujours un
handicap. C’est ce stage qui m’a orienté
vers la voie de la recherche. Avec mes
Je vais donc commencer une thèse sur ce
TIANLUN LI
sujet à partir de novembre 2004.
Shanghaï, Ingénieur civil du GREF
Après ces deux ans de parcours à l’ENGREF, je suis très satisfait de la formation.
Je me sens maintenant prêt à entrer, grâce
à l’ENGREF, dans le monde de la recherche et à exercer mes connaissances dans
le domaine de l’environnement et dans la
biotechnologie. Dans un avenir plus lointain, je souhaite un travail de recherche
compétences dans le domaine biotechnique et environnemental, j’étais passionné
par le projet de notre équipe qui se focalisait sur la gestion de centres de stockage
de déchets, dont la partie biologique m’a
beaucoup intéressé. J’ai donc alors décidé
de faire une thèse après mes deux ans à
l’ENGREF.
C’est pourquoi j’ai choisi le DEA Sciences
et Techniques de l’Environnement de
l’Université Paris XII, l’ENPC et l’ENGREF
en deuxième année au lieu d’une voie
d’approfondissement au sein de l’école.
Ce DEA m’a permis de renforcer mes compétences en environnement, en particulier
sur la gestion des déchets. J’ai toujours
souhaité m’intéresser à la biotechnologie
appliquée à l’environnement. Le stage de
DEA s’est donc effectué dans la même
équipe au Cemagref. Il consisitait en une
étude des communautés microbiennes impliquées dans la méthanogénèse et l’oxydation du méthane en centre de stockage
de déchets. Au cours de mon stage, j’ai pu
mettre au point les outils d’identification des
microorganismes responsables au sein de
la conversion du méthane et ses fonctionnements. En effet, il s’agissait d’un travail
préparatoire à ma thèse et il été accepté.
53
‘international’ entre la Chine et la France
dans l’Environnement.
54
Alimentation et politiques publiques
Itinéraires :
SEBASTIEN MAES
ISABELLE LEDEDENTE
JEAN-MICHEL ROUXEL
OLIVIER CUNIN
LAURE VALADE
55
56
Alimentation et politiques publiques
Vétérinaire attiré par l’environnement, Sébastien a pu satisfaire cette orientation
en 1ère année, mais s’est rapidement orienté vers le secteur agro-alimentaire.
La formation en alternance de la VA ALIPOP lui a permis d’acquérir une
compétence juridique et une connaissance concrète du secteur de la distribution
(mission de 10 mois chez Carrefour France, puis 3 mois chez Carrefour
Chine). Des possibilités très variées s’ouvrent à lui pour son 1er emploi.
A la suite de ma formation initiale
à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort,
j’ai voulu approfondir les domaines de
l’environnement et ma connaissance des
biotopes. Ce désir est principalement
né à la suite de ma thèse de doctorat
vétérinaire, thèse de recherche en faune
sauvage sur les myiases des cervidés.
N’ayant pas encore une idée très précise
de ce que voulais exactement faire par
la suite, j’ai cherché une formation qui
soit aussi diversifiée, très ouverte et avec
des domaines de compétences larges, afin
de ne pas m’enfermer dans un secteur.
L’ENGREF s’est alors imposée comme
l’école de troisième cycle pouvant le mieux
répondre à mes attentes. De plus ce fut
la première année que le concours était
ouvert aux vétérinaires.
Lors de la première année, nous avons
travaillé sur « La lutte du campagnol
terrestre en Auvergne «. Ce sujet m’a
confirmé l’importance de la connaissance
de l’espèce animale, de son milieu et des
moyens de lutte (anticoagulants) pour
mener à bien ce projet. Mais ceci n’est
pas suffisant. Les politiques agricoles, la
gestion des conflits d’intérêt et le travail
en équipe ont été des outils précieux dans
cette étude.
Ma mission en entreprise au cours de
la première année s’est déroulée au
sein d’une entreprise de charcuteries
alsaciennes : Stoeffler. L’étude consistait à
la mise en place d’outils pouvant améliorer
le contrôle bactériologique des matières
premières d’origine animale. Ce sujet était
particulièrement sensible à la suite d’une
crise liée à des cas de listériose huit mois
plus tôt. Ce stage m’a permis de découvrir
le monde des industries agro-alimentaires
et a orienté ma seconde année.
SEBASTIEN MAES
ENVA, Ingénieur civil du Gref
Le projet forêt, évènement marquant et
passionnant a conclu cette première année
et ce tour de France (Bruxelles, Strasbourg,
Paris, Murol, Obernai, Montpellier, Nancy).
Ce projet a été l’occasion de se faire plaisir
en travaillant sur la forêt, dans une super
ambiance d’équipe.
En seconde année, j’ai choisi la voie
d’approfondissement « Alimentation et
Politiques Publiques « : nom de code
ALIPOP. L’avantage de cette VA pour un
civil est son caractère professionnalisant
(à condition de trouver des stages
opérationnels), diplômant (DESS de droit
de la sécurité sanitaire et alimentaire
: Paris I - Panthéon Sorbonne) et
l’alternance permet de financer, en partie,
cette année.
Mon premier stage s’est déroulé chez
Carrefour au sein du département qualité
de la Direction Marchandise Groupe (les
Ulis). Durant ces 10 mois d’alternance
j’ai été en charge des parties techniques
sur le pet-food à marque Carrefour et de
son amélioration nutritionnelle. Ce travail
sur le pet-food m’a permis de valoriser
en même temps ma formation vétérinaire
(rationnement des carnivores domestiques)
et ma formation ALIPOP-DESS avec tous
les aspects réglementaires liés à la qualité.
Cette expérience fut très riche sur le plan
humain, intellectuel et professionnel. En
57
effet la majeure partie du travail demandait
de trouver des compromis avec des
personnes qui n’avaient pas les mêmes
objectifs, que ce soit en interne avec
le chef produit ou en externe avec les
fournisseurs.
Ma mission à l’étranger s’est déroulée
à Shanghai, pendant trois mois, pour
Carrefour Chine. Deux ans auparavant,
j’avais eu l’occasion d’aller en Chine (Pékin,
Lanzhou) et je voulais y retourner. Cette
mission s’est inscrite dans la continuité du
stage en alternance. En effet, à la suite de
l’utilisation quotidienne des outils qualité
du Groupe Carrefour sur le pet-food et
de la nécessité pour Carrefour Chine de
perfectionner son système qualité, il a
semblé intéressant d’apporter les outils du
Groupe à cette entité récente et en plein
essor. Cette mission à l’internationale,
m’a permis de découvrir, au quotidien,
une autre culture et une autre façon de
travailler. De plus cela a été passionnant
de découvrir les différences qui existent
entre deux structures du même Groupe
basées dans des pays aussi différents que
peuvent l’être la France et la Chine.
La suite n’est pas encore très précise mais
ce qui est certain c’est que ce parcours à
l’ENGREF en lien avec l’Ecole d’amont,
ouvre un grand nombre de possibilités en
terme de secteurs d’activité et de métiers.
58
Alimentation et politiques publiques
PassIonnée par les questions de sécurité des aliments dès sa sortie de l’X, Isabelle sera
affectée, en premier poste, à la Direction générale de l’alimentation, pilote des politiques
publiques du domaine. La pédagogie par projet de la 1ère année ENGREF a ouvert ses
horizons scientifiques et humains. La richesse de la 2ème année, qu’elle a consacrée à
la VA ALIPOP, lui a ouvert les portes de l’entreprise et des négociations internationales.
A ma sortie de l’Ecole polytechnique,
j’ai choisi l’ENGREF comme école
d’application dans le but de travailler dans
le domaine de l’agroalimentaire et plus
particulièrement sur les sujets touchant à
la sécurité des aliments.
Ma première année à l’ENGREF
fut caractérisée par l’ouverture et la
diversité. Ouverture d’une part puisque
l’enseignement diffère radicalement de
celui de l’X (presque uniquement axé sur
les sciences dures), ouverture également
du fait de la grande variété des origines des
étudiants de la promotion (agro, véto, X,
concours interne…) : autant d’expériences
et de parcours individuels à partager.
L’enseignement académique est également
très varié, j’ai ainsi pu me confronter à des
sujets aussi divers que les problèmes
environnementaux liés à l’aménagement
d’un domaine skiable dans le massif du
Sancy, le fonctionnement d’une exploitation
agricole, la problématique de l’ours dans
les Pyrénées ou le redimensionnement
d’une station d’épuration. Ces sujets, bien
qu’éloignés des thématiques qui m’avaient
fait choisir l’ENGREF, m’ont donné une
vision plus globale des différents « métiers
« du Corps et m’ont permis d’aborder les
problématiques où la technique n’est qu’un
élément de l’ensemble du jeu d’acteurs et
de la politique locale. Ces exercices furent
aussi un apprentissage, pas toujours facile
mais toujours formateur, du travail en équipe
(et avec des équipes de tailles variables)
qui est au cœur de cette formation de
première année. J’ai néanmoins pu
commencer à aborder des sujets plus
proches de ceux qui m’intéressaient
initialement à travers les TGE (Travaux
de Groupe d’Elèves) où j’ai réalisé une
étude à dominante économique sur
plusieurs filières agroalimentaires (viande,
ISABELLE LEDEDENTE
X, Ingénieure du corps du Gref
céréales …) pour la société d’assurance
GROUPAMA, ainsi qu’en suivant certains
enseignements et séminaires relatifs à la
gestion des risques.
Pour la deuxième année, j’ai hésité un
temps à faire une formation complémentaire
par la recherche mais j’ai finalement choisi
de suivre la voie d’approfondissement
« ALIPOP « (Alimentation et Politiques
Publiques) qui me semblait mieux convenir
à mon projet professionnel. Dans ce cadre,
j’ai suivi le DESS de « Droit de la sécurité
sanitaire et alimentaire « de Paris I qui a
été une ouverture très intéressante sur le
droit et le milieu juridique et m’a permis
d’aborder, en plus des aspects purement
« sécurité alimentaire «, des questions
de bioéthique, de droit des contrats ou
de législation sur les médicaments. Dans
le cadre d’» ALIPOP « j’ai également
réalisé des exercices sur la rédaction de
textes règlementaires (très proches du
travail réalisé en Administration Centrale)
par exemple la transposition de directives
européennes en droit national, ainsi
qu’une analyse de la politique publique de
sécurité sanitaire des aliments en France
qui fut l’occasion de mieux comprendre
les enjeux et les différents acteurs de la
sécurité des aliments. J’ai particulièrement
apprécié l’intervention, dans ces
exercices, de professionnels confrontés
quotidiennement à ces problématiques
59
et dont l’expérience fut particulièrement
enrichissante. Enfin, pour compléter cette
formation essentiellement juridique par
des connaissances plus « scientifiques «,
j’ai choisi de suivre en plus deux modules
à l’INAPG portant sur l’épidémiologie
nutritionnelle et le comportement
alimentaire humain.
Le point fort de cette formation de
deuxième année est également la large
place laissée aux stages. J’ai ainsi réalisé
un stage en alternance de 8 mois au sein
du Groupe DANONE sur la traçabilité et
la mise au point d’un outil d’évaluation
règlementaire. Cette découverte de
l’entreprise me parait particulièrement
enrichissante et importante pour un futur
agent de l’Etat afin de mieux appréhender
à la fois les contraintes et les logiques
du secteur privé. Dans ce domaine ma
participation aux réunions de syndicats
professionnels (ANIA) et du Conseil
National de l’Alimentation (CNA) qui réunit
l’Administration (agriculture, fraudes…) et
les différents acteurs de la chaîne du secteur
alimentation (consommateurs, industriels,
distributeurs…)
fut
particulièrement
intéressante. Ensuite, j’ai réalisé un stage
de 3 mois au sein de l’Autorité Européenne
de Sécurité des Aliments (AESA) sur
la thématique des « profils nutritionnels
« dans le cadre de la proposition de
règlement européen sur les « allégations
nutritionnelles et de santé « ainsi que sur
la prise en compte du bien-être animal
dans les tests demandés pour l’évaluation
de substances destinées à l’alimentation
humaine ou animale (additifs, pesticides…
). Ce travail en milieu « international «
fut particulièrement enrichissant et m’a
également permis d’appréhender toute la
difficulté de l’évaluation scientifique des
risques et de son articulation effective avec
le management des risques.
Alimentation et politiques publiques
Forte de ces expériences, je m’apprête à
prendre très prochainement mes fonctions
au sein de la DGAl où je participerai à la
coordination des contrôles et au suivi du
dossier relatif à la traçabilité, réalisant ainsi
mon souhait de travailler en Administration
Centrale qui avait motivé mon choix de
formation de deuxième année.
60
Alimentation et politiques publiques
Après cinq années passées en service déconcentré du Ministère en tant qu’ingénieur
des Travaux Ruraux, Jean-Michel a réussi le concours interne de l’ENGREF. Deux années
d’expériences intenses et enrichissantes à l’École, notamment par une Voie d’Approfondissement
Alimentation et Politiques publiques qui a répondu à ses attentes. A l’issue de ces deux
années, il est affecté sur un poste à dominante économique, à la Direction des Politiques
Economiques et Internationales du Ministère de l’Agriculture, au bureau du Sucre.
Ma scolarité à l’École Nationale du
Génie de l’Eau et de l’Environnement,
entre 1992 et 1995, s’est conclue par une
année de stage en GRANDE-BRETAGNE,
à la société Hydraulics Research
WALLINGFORD. A cette époque je
souhaitais acquérir un expérience théorique
et de terrain dans le domaine de l’irrigation.
Cette période a été très formatrice sur ces
deux plans, en comportant des analyses
de terrain au KENYA. Je suis revenu
en France en 1995 pour effectuer mon
Service National au Conseil Général du
Finistère. J’ai pu y développer un autre
facette du métier en mettant en place
un plan de résorption des décharges
d’ordures ménagères, consécutif au plan
départemental d’élimination des déchets.
Rapidement ensuite, je suis revenu à mon
centre d’intérêt, l’hydraulique agricole.
Pendant cinq ans, entre 1997 et 2002, j’ai
été affecté à la Direction de l’Agriculture
et de la Forêt de la MARTINIQUE, pour
y diriger l’unité irrigation. La structure a
réalisé environ 3 millions d’euros de travaux
et études par an. J’ai également assuré
dans ce cadre quelques missions de type
régalien comme le contrôle hebdomadaire
et annuel de barrages, missions conjointes
avec les services de police de l’eau du
Ministère de l’Environnement.
L’irrigation, pour certaines cultures, est une
condition de production parmi d’autres.
Je me suis rapidement intéressé, par le
côté transversal de mon unité, aux autres
services de la DAF, le service d’économie
agricole notamment. Je me suis rendu
compte qu’il serait intéressant d’élargir le
champ des métiers possibles. L’activité
d’ingénieur de travaux étant focalisée sur
certains métiers, il m’est apparu utile de
passer le concours interne de l’ENGREF.
JEAN-MICHEL ROUXEL
ITR, Ingénieur du corps du Gref
La première année d’école a été riche de
rencontres et d’enseignements. La reprise
de cours et de conférences, la rencontre
d’élèves issus de formations différentes
et prestigieuses, le travail collectif et
individuel sur des sujets extrêmement
variés, tous ces éléments ont été facteurs
d’enrichissement. Le petit sacrifice côté
famille a de ce fait été compensé.
Je souhaitais centrer mon activité de
deuxième année sur les questions de
politique agricole et alimentaire, autre cœur
de métier du Ministère. C’est pourquoi j’ai
opté pour la voie d’approfondissement
Alimentation et Politiques Publiques (VA
ALIPOP). Même en tant que responsable
de la conception et l’exécution de marchés
publics, antérieurement, j’ai pu me rendre
compte de la nécessité d’une formation
aux mécanismes juridiques. La VA ALIPOP
a répondu à mes attentes sur ce plan, avec
un approfondissement de ces questions
dans des cours de DESS de droit.
Pour rester dans le champ économique,
j’ai souhaité faire un stage en alternance
dans une société de négoce, la
Compagnie Fruitière de Paris, adossée à
la Compagnie Fruitière (dont le siège est
à MARSEILLE) l’une des plus importantes
sociétés françaises de production et
de commercialisation de bananes et
d’ananas d’origine d’Afrique. Ce stage m’a
61
permis, à travers l’analyse de questions
économique et juridiques liées à la reprise
d’un fonctionnement interprofessionnel
dans le secteur bananier, de connaître
de l’intérieur la réalité et les difficultés
quotidiennes du secteur privé.
Ensuite, je suis parti à la mission
économique de l’ambassade de France
au Royaume-Uni, pour y effectuer un
stage portant sur la comparaison des
systèmes d’assurance qualité français
et britanniques, dans le domaine
agroalimentaire. La France est le premier
fournisseur du Royaume-Uni avec 15 % de
part de marché en valeur. Cependant cette
part de marché stagne depuis 10 ans. Une
étude des différents systèmes, de leurs
divergences et de leurs similitudes, est
effectuée dans le but de développer des
exportations françaises actuellement trop
dépendantes de produits phares comme
les vins et fromages.
Dans le droit fil de cette formation de
deuxième année, je souhaitais rester dans
les domaines économique et alimentaire,
si possible en administration centrale du
Ministère de l’Agriculture, ayant déjà la
connaissance d’un service déconcentré.
Mon vœu d’affectation a été exaucé puisque
je travaillerai comme chargé de mission
sur la filière canne à sucre (canne - sucre
- rhum) au bureau du sucre de la DPEI. La
possibilité de maintenir un contact avec les
DOM-TOM (et en particulier la Martinique)
a également joué dans mon choix. De plus,
le bureau gère, outre les questions liées au
sucre de betterave, les problématiques des
biocarburants (éthanol, diesters, …), très
actuelles.
62
Alimentation et politiques publiques
Issu de l’Ecole Polytechnique, hésitant entre un DAA à l’INA P-G et l’ENGREF, Olivier a construit
ses choix de 1ère année dans l’optique de la voie d’approfondissement ALIPOP. Intéressé dès
l’origine par un poste en administration centrale à la DGAL, il a su construire son parcours, et
notamment ses recherches de stage en France et à l’international dans cette optique. il a ainsi
pu passer 5 mois à la direction générale de la santé et de la protection des consommateurs
et aborder son futur poste de chargé de mission au Bureau de la Qualité Sanitaire des
Produits de la Mer et d’Eau Douce avec un début de réseau de relations professionnelles.
Au moment de choisir une école
d’application de l’Ecole Polytechnique,
j’ai longuement hésité entre un DAA
(Diplôme d’Agronomie Approfondie) à
l’INA-PG et l’ENGREF. Après avoir suivi
des cours de biologie à Polytechnique, je
souhaitais effectivement me spécialiser
dans l’agroalimentaire. J’ai finalement opté
pour l’ENGREF qui présentait à mes yeux
l’intérêt d’offrir la possibilité de travailler
pour la fonction publique. Je n’avais pas
alors d’idées très précises concernant
mon projet professionnel, si ce n’est que
je souhaitais travailler dans le domaine
alimentaire.
La composante alimentaire n’est pas
présente en tant que telle en première
année de l’ENGREF, excepté quelques
UV optionnelles, dont le cours de droit
alimentaire de M. Soyeux qui m’a révélé
tout l’intérêt des aspects réglementaires
dans ce domaine. Cette première année à
l’ENGREF fut donc l’occasion de m’ouvrir
vers des problématiques complètement
nouvelles pour moi, à travers par
exemple le « projet eau « réalisé à
Montpellier. Bien loin des préoccupations
purement scientifiques abordées à
l’Ecole Polytechnique, la formation de
première année m’a permis de découvrir
et de m’intéresser à des questions de
société généralement centrées autour
de l’agriculture et de l’environnement.
Par ailleurs, l’un des points forts de cette
première année fut le Travail de Groupe
d’Elèves (TGE) qui consistait à étudier
pour le compte de la Direction Générale
de l’Alimentation (DGAL) la mise en place
d’un système de contrôle concernant la
qualification d’une exploitation agricole
OLIVIER CUNIN
X, Ingénieur du corps du Gref
au titre de l’agriculture raisonnée. Le
TGE constituait pour ma part le premier
travail professionnalisant (excepté un
stage de recherche de 3 mois à l’INRA)
dans le sens où il répondait à une attente
réelle de la part de la DGAL. Par ailleurs,
l’apprentissage du travail en équipe,
véritable force de l’ENGREF, constitue un
des intérêts majeurs de la formation de
cette école. Enfin, le TGE fut pour moi
l’occasion de découvrir l’Administration
Centrale et de rencontrer des personnes
qui me furent d’une grande aide pour
définir mon projet professionnel. Celui-ci se
précisa donc nettement lors de cette année
puisque, intéressé plus spécifiquement
par les questions de sécurité sanitaire
des aliments, j’ai été tenté par l’idée d’
un premier poste à la DGAL. J’ai donc
profité de cette année pour rencontrer
plusieurs fonctionnaires, IGREF mais aussi
inspecteur-vétérinaires.
Tout naturellement, ma spécialisation en
deuxième année de l’ENGREF s’est faite
dans le cadre de la récente VA ALIPOP
(Alimentation et Politique Publique).
La spécificité de cette VA est d’offrir
une approche juridique du domaine
alimentaire, via un DESS de droit de la
sécurité sanitaire et alimentaire, et d’être
63
dotée d’un caractère fortement préprofessionnalisant, à travers 8-9 mois de
stages. L’initiation au droit et à l’exercice
réglementaire à travers des modules
de l’ENGREF me paraît essentiel pour
un futur fonctionnaire et elle me permet
d’appréhender mon premier poste plus
sereinement. Parallèlement, j’ai effectué
2 stages de nature assez différente. Le
premier (octobre à mars en alternance)
dans une fromagerie industrielle, filiale
de Bongrain SA (Rambol SAS), fut pour
moi l’occasion de découvrir le travail d’un
ingénieur qualité dans une entreprise.
L’objet du stage portait sur la mise aux
normes réglementaires de l’étiquetage
des allergènes et sur l’intégration du risque
allergène (contamination croisée sur le site
de production) à la procédure HACCP de
l’usine (Système d’analyse et de maîtrise
des risques). Puis, je suis parti 6 mois à
Bruxelles à la Direction Générale Santé
et Protection des Consommateurs (DG
SANCO) de la Commission Européenne
pour découvrir un autre acteur du monde
alimentaire, le principal législateur en la
matière. Cette expérience à Bruxelles fut
encore plus enrichissante. Si mon sujet
de stage, trop vague et sûrement trop
ambitieux pour un stagiaire, ne m’a pas
donné pleinement satisfaction, c’est sans
aucun doute le contexte du stage qui m’a
le plus enthousiasmé. De l’intérieur, j’ai
pu appréhender le fonctionnement des
institutions européennes et notamment
de la Commission. Grâce à la grande
liberté qui m’a été accordée, j’ai été
confronté à de multiples questions du
domaine alimentaire, dépassant nettement
le cadre de mon stage. Pendant 6 mois,
j’ai été complètement immergé au cœur
Alimentation et politiques publiques
de la réalité de l’Europe et j’ai nettement
apprécié d’être dans un tel milieu « proeuropéen «. Enfin, ce stage portera aussi
- du moins je l’espère - ses fruits en ce qui
concerne mon proche avenir professionnel
puisqu’il m’a permis de côtoyer pendant 6
mois mes futurs interlocuteurs au niveau
européen. En effet, à cette époque, j’ai
appris que je serais affecté à la DGAL, au
Bureau de la Qualité Sanitaire des Produits
de la Mer et d’Eau Douce (Sous-Direction
de la Sécurité Sanitaire des Aliments) dans
lequel je serais chargé de mission pour
m’occuper de l’hygiène alimentaire des
produits de la pêche.
Cette deuxième année fut l’occasion de
confirmer et de construire mon projet
professionnel. Tenté plus par l’expérience
d’un poste en Administration Centrale
que par celle d’un poste en service
déconcentré, je souhaitais en effet débuter
ma carrière par une fonction technique
plutôt que par un poste plus opérationnel
et de management.
64
Alimentation et politiques publiques
Après une formation tournée vers l’agroalimentaire à l’ENSAM, Laure souhaite se spécialiser dans
le domaine de la sécurité sanitaire des aliments. Elle profite de sa première année pour s’ouvrir
largement aux questions environnementales, faisant le choix d’une deuxième année dédiée à
sa vocation première : ALIPOP. Elle y apprend notamment le maniement des outils juridiques
pour l’élaboration de politiques alimentaires. Son stage de 3 mois aux USA lui fait découvrir le
système d’inspections sanitaires. Lors de son prochain poste à la DDSV du Morbihan, elle pourra
mobiliser son expérience et ses compétences sein du service Hygiène et Sécurité Sanitaire.
LAURE VALADE
Dès ma deuxième année à l’ENSA de
Montpellier j’ai orienté ma formation vers
les thématiques en lien avec l’alimentation
et l’industrie agroalimentaire (production,
sécurité sanitaire, approvisionnement…).
Souhaitant poursuivre dans le domaine
de la sécurité sanitaire des aliments au
sein du service public j’ai donc décidé de
présenter ma candidature à l’ENGREF.
ENSAM, Ingénieure du corps du Gref
Au cours de la première année à l’ENGREF,
j’ai profité de la variété des enseignements
afin de diversifier ma formation, tout en
gardant un intérêt particulier pour les
sujets ayant trait à l’agroalimentaire ou à la
production agricole. Ainsi, j’ai eu l’occasion
de travailler sur l’avenir de la production
porcine dans l’Allier, sujet principalement
lié aux problèmes environnementaux de
la production animale. Une étude faite à
plusieurs a été l’occasion de travailler avec
la Direction Générale de l’Alimentation
(DGAL) sur l’articulation entre l’Agriculture
Raisonnée et les signes officiels de qualité.
Ceci m’a permis d’aborder à la fois des
contraintes réglementaires en matière
de production et la problématique de la
valorisation des denrées sur la chaîne de
distribution.
Publiques «. Au cours des 6 premiers mois
la VA est constituée d’une alternance entre
des enseignements académiques (dont un
DESS de droit de la sécurité sanitaire et
alimentaire) et une mission en entreprise.
La partie académique de la formation
m’a non seulement permis de compléter
mes connaissances sur l’action publique
dans les domaines de l’alimentation mais
également, par les enseignements de droit,
de découvrir un nouvel angle d’approche
de ces problématiques.
N’ayant jamais réalisé de travaux sur les
aspects nutritionnels, j’ai pu découvrir
ce domaine en réalisant mon stage
d’alternance au sein du service des
Affaires Scientifiques et Réglementaires
de Nestlé France durant six mois. J’ai
alors travaillé sur le projet européen de
réglementation en matière d’allégations
nutritionnelles et de santé et sa
répercussion sur l’étiquetage des produits.
Souhaitant réaliser un stage en entreprises
en pays anglophone j’ai pu négocier avec
Nestlé France de poursuivre ma mission
dans la filiale anglaise du groupe pendant
trois mois. Ces quelques temps passés
au sein du groupe Nestlé m’ont permis
d’appréhender la mise en application d’une
réglementation par l’entreprise mais aussi
de découvrir les activités de lobbying que
De ma première année je retiendrais
également nos passages à Montpellier et
Nancy qui ont été, certes l’occasion de
découvrir les domaines traditionnels de
l’ENGREF, l’eau et la forêt, mais surtout ont
marqué fortement la vie de la promotion.
Conformément à mes motivations
d’origine, j’ai choisi de suivre en deuxième
année la VA « Alimentation et Politiques
65
les entreprises mènent tant auprès des
instances nationales qu’européennes.
J’ai ensuite terminé mon année par un
stage de 3 mois à l’Ambassade de France
aux Etats-Unis. Au sein du service agricole
de la Mission économique, j’ai réalisé une
étude sur le système de sécurité sanitaire
américain et notamment sur les inspections
sanitaires des industries agroalimentaires
menés par l’Etat Fédéral et les Etats.
Cette expérience m’a permis d’allier la
découverte du rôle et du fonctionnement
d’une ambassade, la comparaison des
approches européennes et américaines en
matière de sécurité sanitaire des aliments
ainsi que la pratique de l’anglais.
En première affectation j’occuperai le
poste de chef de circonscription de Lorient
au sein du service hygiène et sécurité
sanitaire de la Direction Départementale
des Services Vétérinaires du Morbihan.
Je devrais également mener une mission
au niveau national pour la DGAL. J’espère
ainsi acquérir des compétences de terrain
et une vision plus globale des missions
de l’Etat dans le domaine de la sécurité
sanitaire des aliments.
66
Développement local &
Aménagement des territoires
Itinéraires :
Rosine Spadone
Sophie-Charlotte Hanus
Sandrine Monteillier
Yves Demouy
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68
Developpement local et aménagement des territoires
Rosine choisit l’ENGREF à sa sortie de Polytechnique par goût de la nature et du vivant.
Après avoir hésité entre les thématiques Forêt et Aménagement du territoire, elle choisit
Clermont à l’issue de sa 1ère année. Tout d’abord elle effectue une mission en alternance
pour les Haras Nationaux et la Filière Equine Poitou-Charentes dans le but de décrire et de
recenser les projets de coopération à la fois interrégionaux et européens. Elle complète son
expérience par des déplacements en Espagne, au Portugal et en Irlande. Elle a choisi de
commencer son activité professionnelle par une expérience de terrain comme adjointe à la
subdivision de Bayonne de la DDAF des Pyrénées Atlantiques, bien au-delà du monde du cheval.
Après avoir satisfait ma curiosité
scientifique grâce aux enseignements
variés de l’École Polytechnique, je me
suis orientée vers le corps de l’ENGREF
dont la diversité des métiers en rapport
avec la nature et le vivant m’attirait. Deux
domaines me faisaient particulièrement
rêver, le secteur du cheval et la gestion
des milieux de montagne, mais mon projet
professionnel était loin d’être fixé.
La première année de l’ENGREF m’a
permis de découvrir différentes thématiques
afin de préciser mes envies pour la suite
du cursus. J’ai ainsi pu aborder des sujets
aussi variés que le développement de
l’énergie éolienne en Auvergne, les causes
des récentes inondations graves en
France, le fonctionnement d’un haras privé
au Pays basque ou l’aménagement d’une
forêt d’Alsace. Ces diverses expériences
ont été l’occasion de travailler en groupe
avec des élèves d’horizons différents
et de découvrir plusieurs régions. J’ai
notamment apprécié de pouvoir vivre
des expériences de terrain variées, qu’il
s’agisse de la gestion de milieux naturels
ou de la rencontre d’acteurs politiques,
administratifs, associatifs ou privés. Le
module consacré à la gestion forestière
m’a particulièrement plu et j’ai beaucoup
hésité entre la forêt et l’aménagement
du territoire pour orienter ma deuxième
année.
J’ai finalement choisi la voie
d’approfondissement de Clermont-Ferrand
consacrée à l’aménagement du territoire
ROSINE SPADONE
X, Ingénieure du corps de GREF
et au développement local. Ce choix m’a
permis de m’impliquer dès le début de
l’année dans une mission en alternance
proposée par les Haras Nationaux et la
Filière Équine Poitou-Charentes. Ces
deux organismes m’ont chargée de décrire
la filière équine des régions atlantiques
d’Europe, du Portugal à l’Irlande, de
recenser les projets de coopération
interrégionale impliquant ces régions et
de formuler des propositions permettant
d’insérer les filières équines françaises
et en particulier celle de la région
Poitou-Charentes dans la dynamique de
coopération de l’Arc Atlantique.
En alternance avec cette mission,
des modules d’enseignements de
deux semaines m’ont ouvert de larges
perspectives sur les démarches de
développement
et
d’aménagement
en abordant des thèmes variés et
transversaux comme le diagnostic de
territoire, l’ingénierie de projet, l’évaluation
des politiques publiques, la conservation et
la valorisation du patrimoine ou la gestion
du foncier. Les exercices de terrain ont été
également un point fort de cette deuxième
69
année. Chaque module se concluait en
effet par un travail d’application dans le
Sud Aveyron en rapport avec le bouclage
du viaduc de Millau. Nous avons pu mener
une réflexion similaire sur les impacts de
l’ouverture prochaine d’une autoroute lors
d’un voyage d’étude en Hongrie. Ces
divers travaux ont permis de compléter
l’expérience très formatrice qu’a constituée
ma mission en alternance.
Grâce à celle-ci j’ai pu découvrir le
côté professionnel du secteur du cheval
et la réalité du travail réalisé par des
organismes tels que les Haras Nationaux
et les Conseils des Chevaux ou Filières
Équines au niveau régional. Les contacts
pris dans les régions de l’Arc Atlantique et
les déplacements en Espagne, au Portugal
et en Irlande m’ont fait mesurer la richesse
et les difficultés de l’ouverture à d’autres
cultures. Cette mission m’a en outre
permis de me familiariser avec la politique
européenne de cohésion et de participer
au montage d’un projet financé par le
programme européen de coopération
interrégionale INTERREG III B.
Cette première expérience dans le
secteur cheval m’a beaucoup plu, mais
j’ai découvert au cours de ces deux
années l’intérêt de nombreux autres
domaines d’activité du GREF. J’ai donc
choisi de commencer mes activités
professionnelles par une expérience de
terrain me permettant d’ouvrir le champ
de mes compétences au-delà du monde
du cheval. Mon premier poste d’adjointe à
Developpement local et aménagement des territoires
la subdivision de Bayonne de la Direction
Départementale de l’Agriculture et de la
Forêt des Pyrénées Atlantiques devrait
en effet m’amener à travailler dans des
domaines variés, de l’économie agricole à
l’environnement et à la gestion du foncier.
En conclusion l’ENGREF vers laquelle
je me suis orientée par goût pour la nature,
le cheval et la montagne m’a permis de
réaliser des travaux en accord avec mes
centres d’intérêt tout en élargissant mes
horizons et en me faisant découvrir et
apprécier la variété des thèmes de travail
proposés par le corps du GREF.
70
Developpement local et aménagement des territoires
La motivation de Sophie-Charlotte était tellement forte qu’elle a été perçue par le jury lors de
son concours d’entrée à l’ENGREF. Sa 1ère année, très mobile, comprend différents projets
(forêt, aménagement du territoire) et l’a fait hésiter entre les deux thématiques pour sa Voie
d’Approfondissement de 2ème année. Ayant opté pour Clermont, elle effectue des stages
en alternance, notamment à la Communauté Urbaine du Grand Nancy et termine par une
mission en Allemagne au Ministère de l’Agriculture Bavarois. Elle est affectée à la DIREN
Champagne-Ardenne en tant que chef du Service des Eaux et Milieux Aquatiques (SEMA).
Entrée à l’Agro-Montpellier par intérêt
pour la biologie, j’en suis sortie avec
l’envie de compléter ma formation par des
applications plus pratiques, en liaison avec
des questions d’aménagement du territoire.
Je tiens à souligner les particularités
du concours qui m’a permis d’entrer
à l’ENGREF : tout d’abord, je faisais
partie de la première promotion d’Agro
non parisiennes à laquelle le concours
d’ingénieur-élève fonctionnaire du GREF
était directement ouvert et, d’autre part,
il s’agissait, pour tous les « agros «, de
la dernière année où l’entrée à l’ENGREf
avait lieu avant notre 3ème année de
spécialisation dans l’école d’amont. Mes
motivations, qui ont visiblement été perçues
comme positives lors des entretiens du
concours, étaient la perspective de pouvoir
travailler pour le service public d’Etat dans
le domaine de l’aménagement du territoire.
Ce secteur me paraissait encore flou mais
je souhaitais en connaître davantage.
Je retiens de la première année une
grande mobilité, car je suis successivement
passée par
Paris, l’Auvergne, la
Normandie, la Bourgogne, le LanguedocRoussillon, la Lorraine, l’Alsace au gré
des projets pédagogiques qui ont été très
divers. La formation est en effet un mélange
de conférences, cours théoriques, études
de cas, travaux de groupes… qui touchent
à tous les domaines de spécialisation de
l’école. Je reviendrai seulement ici sur
quelques points forts : le TGE (Travaux
de Groupe d’Elèves) m’a permis d’aborder
l’aménagement du territoire en 1ère année
sous l’angle patrimonial. Cette étude était
commanditée par l’Institut National de
Recherche Archéologique Préventive et
c’est une première approche, originale, qui
m’a plu et qui m’a permis de découvrir ce
SOPHIE-CHARLOTTE HANUS
ENSAM, Ingénieure du corps du GREF
volet de l’aménagement et les structures
associées. J’ai ensuite approfondi les
questions d’aménagement lors de ma
mission en entreprise : celle-ci permet
aux fonctionnaires de se « frotter « au
moins une fois au monde de l’entreprise,
ce que je juge absolument pertinent avant
toute carrière dans la fonction publique.
Certes, ce stage est court, mais pour ma
part il a été très fructueux et enrichissant.
Je l’ai réalisé dans un bureau d’études en
urbanisme et environnement, et j’ai pu
participer concrètement aux études, du
côté du chargé d’études, dans le domaine
de l’analyse paysagère. Enfin, le projet «
forêt « en fin de première année est un
de mes meilleurs souvenirs de ces 2 ans
: une région superbe (la plaine viticole
d’Alsace), un sujet intéressant (diagnostic
des stations d’une forêt communale
pour dresser les grandes lignes d’un
plan d’aménagement), un groupe et un
encadrement dynamique. Au point que
ce projet a vraiment semé le doute dans
mes projets de spécialisation… Forêt à
Nancy ? Aménagement des territoires et
développement local à Clermont ?...
J’ai finalement opté pour la cohérence
et la fidélité à mon projet de départ l’aménagement- tout en essayant de rallier
les questions environnementales, ou du
moins paysagères, pour mon stage long
71
de 2ème année. J’ai réalisé ce stage à
la Communauté Urbaine du Grand Nancy,
avec pour mission de finaliser le projet
de Plan paysage pour l’agglomération
(document cadre, de grande envergure, et
premier de la sorte dans une aussi grande
agglomération). Soit dit en passant, un
passage dans une collectivité territoriale
est vraiment enrichissant car j’ai pu
vraiment appréhender les relations entre «
techniciens « conseillers et élus décideurs,
avec toutes les contraintes que cela
engendre. Cela permet, pour les jeunes
fonctionnaires d’Etat que nous sommes,
de connaître le fonctionnement des
collectivités, partenaires de nombreuses
administrations dans lesquelles nous
serons éventuellement appelés à travailler
dans le futur en adéquation avec la
politique « d’essaimage « du corps du
GREF en cours actuellement. La Voie
d’Approfondissement de Clermont (ou
année de spécialisation) est à mon avis
empreinte d’une grande ouverture et
permet de ne pas se spécialiser dans un
sujet trop technique. En outre, le principe
du stage en alternance est très positif :
les modules de cours permettent de faire
une « pause « dans la mission, au cours
de laquelle le sujet mûrit ce qui permet une
certaine prise de recul et les discussions
avec les autres élèves, les étudiants en
mastères, les conférenciers et l’équipe
pédagogique font avancer la mission,
d’une certaine façon. Pour ma part ceci
a concerné l’aménagement des territoires
à partir de différentes approches, qui a
finalement abouti à une mission à Münich,
au Ministère de l’agriculture bavarois, sur
les projets de développement rural.
Dans quelques semaines, je
rejoindrai mon premier poste à la DIREN
Developpement local et aménagement des territoires
Champagne-Ardenne, en tant que chef
de SEMA (Service des Eaux et Milieux
Aquatiques).
72
Developpement local et aménagement des territoires
Attirée par les territoires ruraux, Sandrine a choisi délibérement de s’intéresser à d’autres
thématiques en 1ère année, ce qui a failli la faire s’orienter vers la VA Forêt. Elle a finalement
confirmé son choix initial en suivant la VA ATDL, avec une mission en alternance combinant
les thématiques aménagement des territoires, forêt et énergies renouvelables. Elle est à
présent chef de service “développement des territoires ruraux” à la DDAF d’Indre-et-Loire.
Mon attrait pour les territoires ruraux
date de ma première année à l’Institut
National Agronomique de Paris-Grignon,
pendant laquelle une semaine d’étude
sur l’évolution du métier de berger dans
la société m’a amenée à découvrir les
enjeux différents qui peuvent coexister
sur un même territoire : un alpage voué
initialement au pastoralisme peut être
par exemple espace de conflit entre les
bergers, les protecteurs du loup, les
touristes,etc. Cette première approche
des problèmes sous l’angle du territoire
m’a orientée vers les thématiques de
l’aménagement du territoire, la gestion
de l’espace, mais aussi les questions de
développement. L’envie de suivre la voie
d’approfondissement « développement
local et aménagement des territoires « a
donc motivé mon entrée à l’ENGREF.
En première année, mon objectif a
été de découvrir les autres thématiques
proposées par l’école avant de confirmer
mon attrait pour l’aménagement des
territoires. J’ai donc cherché à varier les
projets en choisissant la thématique des
déchets pour le « Travail de groupes
d’élèves «, celle de l’eau pour ma mission
en entreprise, celle de la forêt pour le
projet de fin d’année. En anticipant le fait
que ma deuxième année se déroulerait
en alternance, donc de préférence en
France, j’ai choisi d’effectuer mon stage
en entreprise à l’étranger (au Maroc),
afin d’avoir au moins une expérience
internationale.
A posteriori, j’identifie deux moments
forts au cours de ma première année, qui
ont déterminé mon choix de spécialisation
:
- tout d’abord la mission ENSILO
(Environnement en Situation Locale), sur
le thème « Quel avenir pour l’éolien en
Auvergne ? «. L’objectif était de rencontrer
SANDRINE MONTEILLIER
INA P-G, Ingénieure du corps du GREF
tout un panel d’acteurs concernés par
cette thématique, d’en identifier les enjeux
principaux et de les restituer en public afin
d’engager un débat. Cette expérience m’a
déterminée à retravailler sur les questions
énergétiques, et particulièrement sur
les énergies renouvelables : comment
faire puisque cette thématique n’est pas
proposée par l’ENGREF ?
- Le projet forêt de fin d’année a ensuite
failli me faire changer de trajectoire puisque
j’ai beaucoup hésité entre ClermontFerrand et Nancy pour ma deuxième
année. Le projet d’aménagement que
nous avons mené pour l’Office National
des Forêts pendant plus d’un mois a
été l’occasion pour moi de découvrir les
aspects de la gestion forestière et les
questions de société qui y sont liées.
Pourquoi ne pas aborder les territoires
ruraux sous l’angle forestier ?
Le choix de finalement poursuivre
mon objectif initial a été conforté par la
possibilité d’associer les trois thématiques
aménagement
des
territoires-forêténergies renouvelables en trouvant un
stage adapté. La prise de contact avec
l’agence de l’énergie et de l’environnement
de la région Rhône-Alpes a débouché
sur une proposition de stage, et ainsi
rendu possible cette association des trois
thématiques au travers du sujet Le bois
énergie en tant qu’outil d’aménagement
du territoire. Cela a été une bonne
73
manière de bénéficier d’une spécialisation
personnalisée, faite « sur mesure « selon
ses intérêts.
La deuxième année a été
formatrice sur différents points. Les
aspects techniques liés aux énergies
renouvelables ou à la gestion forestière
étaient très complémentaires des méthodes
participatives et des analyses des politiques
publiques développés à Clermont-Ferrand.
La grande autonomie connue au cours du
stage alterne avec des sessions de cours
de quinze jours au cours desquels le travail
de groupe est prépondérant, il en résulte
un équilibre précieux. Chaque session de
cours était centrée sur une thématique
particulière, puis appliquée sur un territoire
d’études. Ainsi, pour notre promotion, le fil
directeur était le lien entre infrastructures
de transport et développement ; nous
l’avons étudié en prenant le cas du
viaduc de Millau et des enjeux qui en
découlaient pour le Sud-Aveyron, sous les
angles successifs abordés en cours de la
conduite de projet, de l’analyse spatiale, du
foncier ou du patrimoine naturel et culturel.
La possibilité d’une seconde expérience
internationale m’a amenée à choisir un
stage en Italie, motivé par la volonté de
parfaire ma connaissance de la langue.
J’ai profité de cette dernière opportunité
pour acquérir des compétences techniques
dans le domaine de la gestion des arbres
urbains. La structure d’accueil (petit bureau
d’études technique formé de deux associés)
et le milieu urbain(ville de Trévise)
prenaient le contre-pied des collectivités et
des territoires ruraux rencontrés au cours
de mon stage en alternance, me procurant
ainsi de nouvelles expériences.
Enfin, l’activité professionnelle
qui m’attend consolide mon parcours vers
l’étude des territoires puisque je m’apprête
à occuper le poste de chef du service «
Developpement local et aménagement des territoires
Développement des territoires ruraux « à
la DDAF d’Indre-et-Loire. Nouvellement
créé, ce poste pilote a pour vocation de
dégager une stratégie dans les mesures
accordées au titre du développement
rural. Sa transversalité doit permettre de
présenter à chaque interlocuteur de la
DDAF les enjeux du territoire et de les
accompagner dans une réflexion sur son
développement.
Les objectifs initiaux qui ont motivé
mon entrée à l’ENGREF ont donc été
pleinement atteints, l’avenir nous dira
quelle aura été leur évolution…
74
Developpement local et aménagement des territoires
Intéressé par les politiques publiques, Yves s’oriente en 2ème année vers la VA
“Aménagement des territoires et Développement local”. Dans ce cadre, il effectue un stage
long en alternance pour travailler sur l’émergence des territoires de projet englobant une
agglomération. A partir de décembre, il est affecté au service environnement forêt de la
DDAF de l’Yonne pour y traiter de questions d’eau, de forêt et de développement rural.
Les sujets abordés à l’institut national
agronomique m’ont permis d’appréhender
un certain nombre de questions techniques
relatives à l’agriculture, l’environnement,
les questions d’eau. Les stages réalisés
alors, notamment un passage au
Parlement européen, m’ont poussé à
prendre conscience de la nécessité de
relayer ces connaissances techniques par
un portage politique et une application sous
forme de politiques publiques pour qu’elles
se traduisent de façon sensible pour les
citoyens. C’est fort de cette motivation
que je me suis présenté au concours de
l’ENGREF comme fonctionnaire.
La première année de l’ENGREF est
un “pot pourri”, un catalogue conçu pour
pouvoir explorer de nouvelles questions,
ou les regarder sous un autre angle,
brassage culturel oblige. J’ai profité de
cette année pour renforcer au maximum
mes connaissances en droit, domaine
de faiblesse de nos écoles d’amont et
cadre de nos métiers futurs. J’ai apprécié
la présentation claire et même ludique
de ces questions d’apparence austère
et me souviens particulièrement d’une
simulation de négociation communautaire.
Autre épisode marquant de cette première
année, le TGE, effectué pour le compte
du Commissariat Général du Plan sur les
politiques des collectivités locales. Nous
avons été à la rencontre des chefs de
services et des élus dans plusieurs conseils
généraux et régionaux pour comparer leur
façon d’aborder le développement rural : un
voyage plein de surprises et de variété aux
quatre coins de la France. Ce projet m’a
permis de confirmer mon penchant pour
les politiques publiques et l’aménagement
du territoire.
Le
projet
forêt
constitue
incontestablement le point d’orgue de ma
YVES DEMOUY
INA P-G, Ingénieur du corps du GREF
première année. Nous avons été répartis
par petits groupes dans divers massifs
forestiers alsaciens pour y élaborer, à la
pointe de la tarière et le truchement de
nos topofils, les grandes lignes d’un plan
d’aménagement forestier. Deux semaines
d’aventure, dans une excellente ambiance
et pleine de contacts enrichissants avec les
agents de l’ONF et certains autochtones
viticulteurs…
J’ai
opté
pour
la
voie
d’approfondissement « développement
local et aménagement des territoires «
pour ma deuxième année. Je recherchais
une formation sur les politiques de
développement. J’ai tergiversé légèrement
entre Clermont et Dijon et ai finalement
opté pour l’approche politique plutôt que
pour l’approche économique (attention,
propos caricatural !). J’ai trouvé
énormément de sujets d’intérêt dans cette
formation, notamment grâce au stage
long en alternance et le projet de terrain
à Millau.
J’ai effectué mon au stage Secrétariat
général pour les Affaires Régionales de
la Préfecture de région Nord-Pas-deCalais. Un choix qui se voulait très préprofessionalisant. J’ai passé près de dix
mois à travailler en lien avec les chargés
de mission des différents services de
l’Etat, de la Région et des Départements
75
et l’ensemble des élus sur l’émergence
des territoires de projet englobant une
agglomération : l’aménagement des
territoires à l’épreuve d’une relation urbainrural très déséquilibrée. L’alternance
est appréciable en ce qu’elle permet
de mieux s’intégrer dans la structure
et développer un réseau de contacts.
Les responsabilités confiées durant la
mission n’en sont que plus intéressantes.
J’ai ainsi eu l’occasion de représenter le
SGAR dans certains colloques (Atelier
du projet territorial, congrès des agences
d’urbanisme), de publier un article dans la
presse spécialisée et même de recruter et
d’encadrer quelques stagiaires de diverses
formations pour donner plus d’envergure
à ma mission et compléter mes lacunes
(comme la comptabilité des collectivités
locales). Il s’agit là d’une chance, très
formatrice, que seul un temps long dans la
structure permet de connaître.
Le projet de terrain à Millau a été le fil
rouge de la formation en aménagement
de Clermont. Chaque module nous a
portés auprès des acteurs de terrain pour
comprendre ce territoire, au prétexte de
la construction du viaduc. Les différentes
approches proposées par l’équipe de
Clermont (analyse spatiale, foncier,
patrimoine…) nous ont donné l’occasion
de rencontrer des interlocuteurs très variés
et d’appréhender la grande diversité des
forces à l’œuvre sur un territoire.
Je suis ensuite parti au Portugal afin
d’étudier les impacts des autoroutes sur
le développement local, dans le cadre d’un
projet avec l’ENGREF.
Fort de ces expériences, je suis
affecté au service environnement forêt
de la DDAF de l’Yonne pour y traiter de
Developpement local et aménagement des territoires
questions d’eau, de forêt et aussi de
développement rural. Quelles que soient
les missions confiées, je pense que
nous y sommes bien préparés, non sur
le plan technique, mais par une aptitude
à travailler en transversalité dans des
services historiquement sectoriels. C’est à
mon sens la grande force de l’ENGREF.
76
Economie de l’environnement
Itinéraires :
Damien Demailly
Bérangère Préault
Mathieu Tournat
David Treguer
77
78
Economie de l’environnement
N’ayant pas de réel projet professionnel, Damien intègre l’ENGREF pour la diversité de
son enseignement et notamment sa thématique environnementale. Après une première
année généraliste riche en travaux de groupe et en rencontres, son projet professionnel
commence à mûrir et il choisit de se spécialiser en économie de l’environnement.
Satisfait de sa 2ème année qui lui présente un large éventail de thèmes, il poursuit en
thèse au sein du CIRED sur la question de l’impact des politiques environnementales.
Après 5 ans d’études scientifiques
généralistes - 2 ans de prépa et 3 à
Polytechnique - il fallait bien qu’on me
demande un jour de me spécialiser.
J’aurais du m’y attendre. Mais j’ai quand
même eu l’impression d’être pris un peu
par surprise…
C’est donc un peu indécis que j’ai
choisi mon école de spécialisation à l’issue
de la dernière année de Polytechnique.
N’ayant pas de réel projet professionnel
en tête, je me suis focalisé sur le domaine
général abordé par chaque école et sur
la manière dont l’enseignement y était
dispensé. Sur ces deux points, l’ENGREF
était très attractive.
L’idée de travailler à terme dans
l’environnement me séduisait. Moins pour
des raisons sentimentales (j’ai découvert
à quoi ressemblait un chêne à l’ENGREF)
que pour la problématique sous jacente :
l’homme peut-il concilier développement
et préservation de son environnement ?
Question que je m’étais posée après avoir
suivi la majeure « Développement Durable
« en dernière année de l’X.
L’ENGREF m’a également attiré par
son enseignement original basé sur des
projets en groupe. Cela me permettait de
quitter avec bonheur le système classique
« amphi/TD/examen « qui ne me motivait
plus. C’est pour ces raisons que je suis
entré à l’ENGREF en tant que « civil «.
Il serait faux de dire que mes attentes
ont été parfaitement comblées durant
la première année de l’ENGREF. D’une
part parce que ma vision très généraliste
de l’environnement s’est vite heurtée à
un domaine en réalité spécialisé voire
technique. Et que cela se percevait
DAMIEN DEMAILLY
X, Ingénieur civil du GREF
nettement dans les perspectives
d’emploi. Si cela me ne me désole plus
aujourd’hui, la spécialisation étant pour
moi indispensable, il n’en était alors pas
de même. La déformation généraliste (et
théorique) est tenace.
Il m’a fallu d’autre part reconnaître que
les projets de groupe ne suffisaient pas à
résoudre seuls la perte de motivation d’un
« étudiant de longue durée « même s’il
reste indéniablement plus motivant que
le système classique. Faire collaborer
efficacement de 3 à 15 étudiants de
formations très diverses sur un même
sujet n’est pas chose aisée. Mais, pour
reprendre le refrain de tout directeur des
études, c’est non seulement formateur
mais aussi profondément enrichissant.
Je ne m’étendrai pas sur les différents
choix effectués lors de la première année
(TGE, Mission en Entreprise, Eau/Forêt…).
Ces moments clefs, et les rencontres qui
vont avec, on été l’occasion de mûrir une
envie professionnelle à défaut d’un projet
bien défini. C’est lors de cette première
année que j’ai, par exemple, décidé de
tourner le dos aux grands organismes
de coopération type Banque Mondiale
ou Agence Française de Développement
vers lesquelles je pensais initialement me
79
diriger. Cette décision a été le fruit d’une
année de rencontres, de stages et de
réflexion personnelle.
C’est également au cours de cette
première année que j’ai choisi de me
spécialiser dans une discipline, l’économie
de l’environnement, plutôt que dans un
domaine précis (Eau, Forêt, Agriculture…).
Cette formation me semblait, et me
semble toujours, être une porte d’entrée
pertinente sur quasiment TOUTE
problématique environnementale. C’est
ainsi que j’ai intégré le DEA d’Economie
de l’Environnement et des Ressources
Naturelles (EERN), qui devient cette année
un Master.
J’ai été, de manière générale, plutôt
satisfait de cette deuxième année. Le
DEA se présente comme un large éventail
de thèmes et de méthodes, à l’image des
sciences économiques. On y côtoie aussi
bien l’économie pure que l’économie
appliquée, les mathématiques que la
sociologie, ou la recherche fondamentale
que le monde de l’entreprise. A chacun d’y
piocher ce qui l’intéresse. C’est ce que j’ai
fait. Y entrant sans vouloir faire de thèse, je
me retrouve aujourd’hui doctorant. J’aborde
au sein du CIRED (Centre International
de Recherche sur l’Environnement et le
Développement) la question de l’impact
des politiques environnementales, en
particulier de lutte contre l’effet de serre,
sur la compétitivité des acteurs privés.
Le problème majeur est celui de la
délocalisation des industries polluantes
vers les pays moins précautionneux en
matière d’environnement (et souvent, de
social). L’étude du commerce international
est au centre de cette problématique.
Cette thèse en économie de
Economie de l’environnement
l’environnement est le moyen que j’ai
trouvé pour me spécialiser (dans une
discipline) sans me sentir enfermé (dans
un domaine). Cela me permettra je
l’espère d’acquérir légitimité et crédibilité,
gages, à mes yeux, non seulement d’une
participation utile au débat social mais
aussi d’une vie professionnelle épanouie
et sereine.
80
Economie de l’environnement
Après l’ENSAT où elle avait essentiellement travaillé sur des thématiques agricoles, Bérangère
intègre l’ENGREF pour s’ouvrir aux questions environnementales. Sa première année lui donne
l’occasion de se familiariser avec les négociations européennes et de confirmer l’actualité de l’enjeu
agriculture-environnement. Elle choisit alors de suivre le DEA d’économie de l’environnement et
mène une étude sur l’impact des mesures environnementales sur le revenu des agriculteurs
Après deux années à l’ENSAT (Ecole
Nationale Supérieure Agronomique de
Toulouse) tournées essentiellement vers
des enseignements techniques dans le
domaine de l’agriculture, j’ai recherché
une formation plus générale qui me
permettait d’acquérir des compétences
dans le domaine de l’environnement. Face
à mes attentes, l’ENGREF me paraissait
être la formation la plus adaptée. C’était
aussi l’occasion de devenir fonctionnaire
et ainsi d’accéder, à terme, à des postes
où l’environnement n’est pas raisonné en
terme de profit mais de bien public.
Les rencontres que j’ai faites et les
opportunités que j’ai pu avoir au cours de
ces deux ans m’ont permis de mûrir, petit à
petit, mon projet professionnel.
La première année de l’ENGREF, c’est
celle des voyages. Voyage géographique
tout d’abord. La formation est dispensée
dans tous les centres de formation de
France (Paris, Montpellier et Nancy)
et les expériences sur le terrain sont
nombreuses. Puis voyage professionnel.
La première année est riche en projets. Ils
permettent d’établir de multiples contacts
avec le monde professionnel. Ils sont
aussi l’occasion d’apprendre à travailler en
groupe. Le troisième aspect du voyage est
culturel, grâce à la diversité des formations
et des pays dont sont issus les élèves.
Les modules d’enseignement, variés, font
aussi découvrir des nouveaux champs
d’expertise et élargissent notre culture
générale.
Un des premiers enseignements
dispensés à l’ENGREF a pour objectif
d’appréhender la notion de service
BERANGERE PREAULT
ENSAT, Ingénieure du corps du GREF
public français et européen. Dans ce
cadre-là, nous avons passé quelques
jours à Bruxelles afin de découvrir
le fonctionnement des institutions
européennes. Ce séjour m’a donné un
aperçu sommaire de ce qu’était l’Europe.
L’envie d’en savoir plus m’a incitée à
faire des démarches pour effectuer mon
stage de première année au sein de la
Représentation Permanente de la France
auprès de l’Union Européenne. Le stage
se déroulait pendant les négociations de
la réforme de la PAC qui ont abouti au
compromis du Luxembourg en juin 2003.
L’organisme m’a donc proposé d’étudier
les positions stratégiques des Etats
membres lors de ces négociations.
Ce stage a été particulièrement riche
en expériences. Il m’a tout d’abord permis
de comprendre comment le gouvernement
français établissait sa position pour
les négociations internationales. J’ai
été particulièrement intéressée par
le fonctionnement de la direction des
politiques économiques et internationales
(DPEI) du ministère de l’agriculture, avec
laquelle j’ai eu de nombreux contacts. Cette
direction est spécifiquement impliquée
dans les relations avec les Etats membres
de l’Union Européenne concernant la PAC
et avec l’OMC.
81
Cette expérience m’a aussi révélé
l’importance croissante que prenait
l’environnement dans les questions
agricoles. La réforme de la PAC à laquelle
j’ai assisté a abouti à la définition de la
conditionnalité et au renforcement des
aides du deuxième pilier. L’agriculture et
l’environnement sont désormais fortement
liés : il n’est, aujourd’hui, plus possible de
parler d’un domaine sans aborder l’autre.
Ces interactions me semblent des sujets
d’avenir que ce stage m’a donné l’envie
d’explorer.
En deuxième année, j’ai souhaité
approfondir cette thématique agriculture
- environnement.
L’économie me paraît être une porte
d’entrée adaptée à la compréhension
de problèmes plus complexes liés à
la gestion de biens environnementaux
publics. J’ai donc naturellement envisagé
la voie d’approfondissement «économie
et politiques agricoles» proposée à Dijon.
Mais il m’a semblé que cette spécialité
considérait la filière agricole dans son
ensemble, de la matière première
au produit alimentaire. La dimension
environnementale y était peu prise en
compte.
Abandonnant cette piste, j’ai alors opté
pour le DEA d’Economie de l’Environnement
et des Ressources Naturelles qui me
permettait à la fois d’acquérir des
compétences en économie et d’avoir
des connaissances plus fondamentales
sur les politiques publiques notamment
liées à l’agriculture. Ma formation s’est
conclue par une étude, commanditée par
la DPEI (Direction de la Protection des
Echanges), sur les impacts économiques
Economie de l’environnement
de différentes mesures environnementales
sur le revenu des agriculteurs. A l’issue de
ce stage, la DPEI m’a proposé un premier
poste de chargé de mission «agriculture et
environnement».
82
Economie de l’environnement
Après Polytechnique, Mathieu est désireux de suivre une formation plus concrète et son
choix de l’ENGREF ne l’a pas déçu. Après une 1ère année très enrichissante, notamment
par les projets de groupe appliqués à des situations réelles, il choisit en 2ème année
de faire un Master of science en environnement à l’Imperial College London. Ensuite
son stage au centre de recherche d’Onyx sur le stockage des ordures ménagères
résiduelles l’a passionné. Il est nommé à mi-temps à la DRIRE Champagne-Ardenne
et au Secrétariat Général aux Affaires Régionales sur le développement économique.
Après une scolarité à l’Ecole
Polytechnique axée sur les mathématiques,
j’ai ressenti le besoin de suivre une
formation plus appliquée, plus concrète.
L’Engref m’attirait, grâce aux nombreux
travaux de groupe, à la diversité des cours,
et à l’éventail de métiers offerts en premier
poste ; autant d’aspects qui ne m’ont pas
déçu au cours de ces deux ans.
La première année a été très
enrichissante. Le niveau des conférences
était inégal, mais je retiendrai surtout les
projets de groupe, tous appliqués à des
situations réelles. Mon projet TGE portait
sur le désenvasement de l’estuaire de
la Rance, et plus globalement sur les
politiques de protection des sites. Voir
les difficultés pratiques de l’application
des lois environnementales a été très
enrichissant. De plus, je n’avais encore
jamais eu la chance de mener un travail
collectif sur plusieurs mois. Le stage en
exploitation agricole et le projet forêt
ont été d’autres moments forts de cette
première année globalement très positive.
Plus généralement, les projets et les
cours m’ont permis de réfléchir sur la
notion de service public et m’ont encore
plus motivé à l’idée de travailler dans la
fonction publique. Cette première année
m’a donné envie de traviller en France,
dans un service déconcentré, alors que
je souhaitais au départ commencer ma
carrière à l’international.
J’ai longuement hésité quant au
choix de ma deuxième année. J’étais
tenté par la Voie d’Approfondissement
Eau à Montpellier, ainsi que par le DEA
d’Economie de l’Environnement. J’ai
finalement privilégié une expérience
MATHIEU TOURNAT
X, Ingénieur du corps du GREF
à l’étranger avec le MSc en Applied
Environmental Economics à l’Imperial
College London (pas à Londres, dans
le Kent !). Je savais que la formation y
serait moins poussée qu’en France, mais
je souhaitais connaître cette expérience.
Je ne le regrette pas, puisque j’ai pu
m’y familiariser avec les méthodes
d’enseignement anglaises ainsi qu’avec la
vision anglo-saxonne de l’environnement
(très axée sur l’aspect économique).
J’ai surtout passé 8 mois très agréables
là-bas ! J’ai ensuite effectué une étude
technico-économique sur deux filières
de stockage des ordures ménagères
résiduelles, en région parisienne, au centre
de recherche d’Onyx, la filiale Propreté
de VEOLIA Environnement. Ce fut un
stage passionnant, et je n’exclus pas de
retravailler dans ce domaine à l’avenir.
Je vais travailler à partir du 1er
décembre 2004 en DRIRE Champagne
Ardennes, en tant que chef du service
Développement Industriel. Il s’agit en fait
d’un mi-temps, avec un autre mi-temps
au Secrétariat Général aux Affaires
Régionales en tant que chargé de mission
sur le développement économique. Ce
poste me plaît surtout par son caractère
concret et utile, tant le soutien aux PME
83
me semble nécessaire dans une région
marquée par les difficultés économiques.
84
Economie de l’environnement
A l’issue de l’Agro, David entre à l’ENGREF avec l’idée de faire un DEA économie de l’environnement
et par la suite une thèse. Sa 1ère année lui a fait découvrir un milieu nouveau : la forêt et
également approfondir la thématique de l’eau. Il affine, en 2ème année, son projet de Formation
Complémentaire Par la Recherche qui se déroulera à l’INRA sur les filières des biocarburants.
Je suis entré à l’ENGREF avec une
idée très précise de formation : faire le
DEA économie de l’environnement pour
effectuer une thèse. Après 2 années de
formation à l’ENGREF, je fais le constat
que je m’engage effectivement dans la voie
prévue dès le départ : je vais réaliser une
thèse en économie sur les biocarburants.
Néanmoins, mon parcours à l’ENGREF ne
s’est pas résumé à une trajectoire rectiligne
: l’ensemble des modules de formation de
l’école ont sans cesse questionné et fait
mûrir mon projet initial.
Ma première année a été marquée
par une mission en entreprise réalisée au
sein de la Direction de l’Environnement
du Groupe Accor. Mon rôle était d’étudier
l’opportunité économique d’un déploiement
à grande échelle de capteurs solaires sur
les hôtels du groupe pour la fourniture
d’eau chaude. Les conclusions de l’étude
étaient annonciatrices de mes travaux
de deuxième année sur les filières de
biocarburants : en l’absence de soutiens
publics importants et pérennes, le
développement d’énergies renouvelables
paraît contrarié. La première année a
également été l’occasion d’approfondir
des thématiques déjà étudiées à l’INA
P-G comme l’eau à Montpellier mais
également de découvrir un milieu que
j’ignorais totalement avant mon entrée à
l’ENGREF : la forêt. Le projet forestier
de fin de première année à l’ENGREF
de Nancy m’a sensibilisé à un domaine
qui se distingue des autres thématiques
des sciences du vivant par la prégnance
exceptionnelle du temps.
En deuxième année, j’ai eu la chance
DAVID TREGUER
INA P-G, Ingénieur du corps du GREF
concernant la biomasse font écho à celles
au sujet de l’énergie solaire étudiée en
première année : en l’absence de soutiens
publiques, ces énergies renouvelables
paraissent condamnées à court terme. A
la frontière des problématiques agricoles,
environnementales et énergétiques,
l’étude des filières de biocarburants - dont
le développement à grande échelle semble
de suivre les enseignements du DEA
« Economie de l’Environnement et des
Ressources Naturelles « cohabilité par
Paris-X, l’Ecoles des Mines, l’Ecole
Polytechnique, l’EHESS, l’ENPC, l’INA
P-G et l’ENGREF. Les cours ont été à
la hauteur de mes attentes : ce DEA
a été l’occasion de m’ouvrir à une
variété de sujets touchant de très près
aux problématiques développées à
l’ENGREF. Les cours dispensés dans ce
DEA s’inscrivent dans la continuité des
enseignements de première année, et en
constituent un approfondissement sous
l’angle économique : la Politique Agricole
Commune, les diverses problématiques
liées à l’eau en France, le principe de
précaution, le principe pollueur-payeur,
le protocole de Kyoto, etc. La partie
académique très riche de ce DEA fut une
source d’inspiration sans égale qui m’a
permis de préciser mon projet de Formation
Complémentaire Par la Recherche
(FCPR). Le stage de DEA réalisé à l’INRA
de Grignon sur les coûts des biocarburants
à l’horizon 2010 fut une occasion très riche
de mettre en pratique les enseignements
théoriques du DEA afin de constituer
un modèle d’offre des biocarburants en
se basant sur les données agricoles
françaises. Les conclusions de mon étude
85
imminent en France - est un sujet dont
le traitement sous l’angle de l’économie
publique pourrait permettre de répondre
à quelques questions légitimes et en tout
premier lieu le type de soutien publique
optimal ainsi que son niveau. C’est l’un
des aspects que développera la thèse que
je vais réaliser à l’INRA
Le choix de réaliser une thèse à l’issue
de ma scolarité à l’ENGREF naît de l’envie
d’approfondir les outils de l’économie pour
les appliquer au cours de mes futurs postes
aux différents domaines de compétences
du Corps du GREF.
86
Economie et politiques agricoles
Itinéraires :
Marie Papaix
Bérengère Blin David Mougel
Jean-François Gravier
Frédéric Courleux
87
88
Economie et politiques agricoles
Comme elle le souhaitait, Marie a pu se familiariser dès la 1ère année avec les problématiques du
monde rural. En 2ème année, la VA Economie et politique agricole lui a permis d’étudier la filière
Comté et l’agriculture biologique en Rhône-Alpes, puis de séjourner 15 jours en Slovénie et aux USA.
Partie ensuite 3 mois en Chine, elle a pu comparer les signes de qualité des produits alimentaires en
vigueur en Chine, en France et en Europe. A sa sortie de l’école, elle va mettre en place en Aveyron
un pôle de compétences dans le domaine de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments.
J’ai choisi de présenter le concours
de l’ENESAD en fin de deuxième année
à l’INA PG parce que je souhaitais
travailler dans la fonction publique autour
du thème du développement rural en
France et à l’étranger. J’espérais que cette
formation m’apporterait des connaissances
complémentaires en économie, en droit
et en analyse des politiques publiques
ainsi que des contacts avec le milieu
professionnel.
Ces deux années à l’ENGREF ont
répondu à mes attentes et m’ont surprise
par leur richesse en expériences de terrain
et en travaux de groupe.
En première année, j’ai pu approcher
une très vaste palette de problématiques
du monde rural. Un exercice commun
sur l’aménagement du domaine skiable
du Massif du Sancy et un stage en
bureau d’étude sur un projet européen
de mise en réseau des gestionnaires des
lacs alpins constituèrent des exemples
concrets d’intégration, parfois houleuse,
de la protection de l’environnement dans la
valorisation du patrimoine touristique des
régions rurales. L’étude bibliographique
sur les migrations des jeunes depuis
ou vers le milieu rural en France et au
Québec a complété mes connaissances
en sociologie rurale. Gestion des risques,
aménagement foncier et exploitation de
la ressource : voilà un aperçu des thèmes
abordés au cours des missions eau à
Montpellier et forêt à Nancy.
Face à la diversité des options
proposées, le choix de la spécialisation
n’a pas été facile. Attirée par une formation
en Chine et désireuse d’améliorer mon
niveau en mandarin, j’ai monté un dossier
Paristech pour effectuer ma deuxième
MARIE PAPAIX
INA P-G, Ingénieure du corps du GREF
année à l’université d’agriculture de
Pékin, en économie de l’environnement.
Malheureusement, le SRAS m’a empêché
de mener ce projet à termes. J’ai donc choisi
de revenir à mes centres d’intérêt initiaux
et opté pour la voie d’approfondissement
Economie et politique agricole, à Dijon. Elle
m’a permis de conserver une ouverture
vers les problématiques européenne
et internationale grâce à une mission
de quinze jours en Slovénie autour
des conséquences de l’élargissement
de l’Europe sur la filière laitière et un
voyage d’études de la politique agricole
aux Etats-Unis de quinze jours. J’ai aussi
particulièrement apprécié les travaux
de groupe sur la durabilité de la filière
Comté et l’analyse des jeux d’acteurs
dans le secteur de l’Agriculture biologique
en Rhône-Alpes. Applications directes
des cours théoriques et de diverses
interventions de spécialistes, ils ont été
très formateurs sur le plan pédagogique.
Dès le début de la deuxième année, j’ai
souhaité reprendre mon projet de départ
en Chine. Les contacts de l’ENGREF m’ont
permis de rencontrer les responsables de
la mission des relations internationales
de l’INRA à qui j’ai présenté un sujet de
stage sur les signes de qualité inspiré des
différents travaux menés à Dijon. Après
89
accords, il a été décidé que ma mission de
fin d’étude porterait sur l’analyse comparée
du développement des signes de qualité
en France, en Europe et en Chine. J’ai
donc pu rester trois mois à Beijing et
dans deux provinces autour de Shanghaï
où j’ai effectué des entretiens auprès de
responsables administratifs locaux, de
chefs d’entreprises, de commerçants,
ainsi que des enquêtes auprès de
consommateurs.
Au début de la période en Chine, j’ai eu
la chance d’assister à un colloque organisé
à Pékin par la Commission européenne
sur la coopération sino-européenne en
matière d’Indication géographique. Cette
expérience m’a permis de rencontrer des
personnalités de nationalités variées, en
particulier chinoises, que j’ai pu consulter
pour mon sujet.
Après l’ENGREF, en accord avec mes
souhaits de fin de première année, je
vais être affectée à un poste de chargée
de mission auprès des lycées agricoles
aveyronnais de La Roque et Beauregard.
L’objectif principal vise la mise en place
d’un pôle de compétences dans le domaine
de la sécurité sanitaire et de la qualité des
aliments, référence pour les entreprises
agroalimentaires de Midi-Pyrénées. Il
s’agira essentiellement d’animer un réseau
d’acteurs du développement rural.
90
Economie et politiques agricoles
Venue à l’ENGREF pour s’orienter vers les haras nationaux, Bérengère a pu satisfaire sa passion
dans sa mission en entreprise en 1ère année. La réforme en cours des haras l’ont amenée à revenir
sur son autre motivation, le développement des pays du Sud. La VA ECOPA lui a permis de construire
un nouveau projet professionnel. Sa mission à l’étranger l’a conduite au Sénégal pour l’étude d’un
programme de foresterie. Elle est chef du service Eau et Environnement de la DAF de Guyane.
fonctionnaire, après deux ans passés
à l’Agro Montpellier. Ce choix était déjà
déterminé de longue date puisqu’à l’origine,
ma motivation était de travailler aux Haras
Nationaux. Au cours de ces deux années
d’école d’agronomie, j’ai néanmoins pu
découvrir des aspects auxquels j’avais peu
accordé d’attention auparavant, notamment
les problématiques de développement
des pays du sud et le travail de terrain
avec des agriculteurs. Cependant, les
formations proposées en spécialisation me
satisfaisaient assez peu (très tournées vers
des aspects techniques) et aucune ne me
permettait de devenir cadre des Haras.
L’ENGREF se présentait alors comme
la porte d’entrée vers ce type de métier
mais également comme une possibilité
d’approcher sous différents angles les
problématiques qui m’intéressaient. Le
fait d’être fonctionnaire est un atout car
il permet de se consacrer à des missions
d’intérêt général tout en réfléchissant à
son projet professionnel sans avoir trop à
se soucier de difficultés matérielles.
La première année riche en
enseignements variés m’a permis de
me consacrer parallèlement à mes deux
centres d’intérêts majeurs : la filière
hippique et le développement des pays du
sud. Bien que sans aucun lien, la variété
des cours et des formes d’enseignement
m’ont permis de conjuguer ces deux
thèmes.
L’exercice ENSILO effectué en début
d’année portait sur l’extension d’un domaine
skiable en Auvergne. Ce projet très local
m’a permis d’appréhender la complexité
de l’action publique à travers la multiplicité
des facteurs à prendre en compte et des
BERENGERE BLIN DAVID MOUGEL
ENSAM, Ingénieure du corps du GREF
intérêts des acteurs. Ce travail faisait appel
à la fois à des compétences en matière de
politiques publiques (aménagement du
territoire, gestion des espaces ruraux) et
de droit.
La semaine Athens, où j’ai suivi le
cours « Développement et relations Nord/
Sud «, ainsi que les cours suivis à Dijon sur
les politiques internationales, ont conforté
mon intérêt pour les problématiques
de développement, de négociations
internationales et plus généralement de
mise en œuvre des politiques publiques.
Ma mission en entreprise portait sur la
rédaction du « Livre blanc du cheval en Ile
de France «, au sein d’un bureau d’étude
spécialisé dans les études de filière
équine. Il s’agissait d’évaluer le poids de
la filière en Ile de France, c’est-à-dire ses
retombées en terme d’emploi et d’économie
locale. J’ai non seulement pu acquérir des
bases méthodologiques fortes, mais j’ai
surtout pu aborder la filière cheval dans
sa complexité, avec notamment la réforme
des Haras nationaux et les questions de
repositionnement de cet établissement
public pour les années à venir.
Suite à ces multiples expériences,
le choix de la spécialisation s’est fait
tout naturellement. Je recherchais une
91
voie d’approfondissement me permettant
d’acquérir des bases solides en terme
de conception, de mise en place et
d’évaluation de politiques publiques et
réutilisables pour des thématiques variées.
J’ai donc choisi d’effectuer la spécialisation
Economie et Politiques agricoles à Dijon.
Tant par la structuration des
enseignements (alternance de périodes de
cours et de missions) que par leur contenu
(politiques et négociations internationales,
études de cas régionaux, sociologie
agricole et management d’équipe), la
spécialisation a répondu à mes attentes et
m’a permis de repenser sereinement mon
parcours professionnel.
En effet, la réforme des Haras ne
permettant pas directement la prise
de poste en dépôt d’étalon, j’ai préféré
différer ce projet et me consacrer à
des problématiques plus agricoles
et environnementales en régions
chaudes. J’ai ainsi effectué ma mission
à l’étranger au Sénégal. Elle consistait
à évaluer le programme foresterie d’une
ONG sénégalaise et à formuler des
préconisations pour les orientations
futures en tenant compte des besoins des
populations bénéficiaires et du contexte
national de décentralisation et de révision
du Code Forestier.
Forte de ces expériences et motivée
par le travail en milieu tropical, j’occuperai
en première affectation le poste de chef
du Service Eau et Environnement de la
DAF de Guyane, où je serai en charge
des questions relatives à l’assainissement
et l’épuration et à la mise en place d’une
politique départementale de gestion
de l’eau. J’espère ainsi acquérir des
Economie et politiques agricoles
compétences de terrain dans un contexte
particulier (DOM, milieu tropical) et une
vision concrète des missions de l’Etat dans
l’élaboration des politiques de gestion de
l’eau.
92
Economie et politiques agricoles
Après dix années d’activité professionnelle dans les domaines du conseil agricole, de la formation
et de la gestion d’équipe commerciale, Jean-François intègre l’ENGREF afin d’élargir son horizon
professionnel dans le cadre de la fonction publique. Après l’ouverture opérée en première année
sur des thématiques nouvelles comme les notions de risques et responsabilités, il choisit en
deuxième année de compléter son approche agronomique par les apports de l’économie en
suivant la VA économie et politique agricole. Ce parcours le sensibilise notamment aux facteurs
culturels dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques. Au terme de ces deux
années de formation, Jean-François est affecté à la DDSV de Côte d’Or. Pour une poursuite
de la diversification des champs d’actions entamée à l’ENGREF, de l’agriculture vers l’aval !
Ingénieur agronome depuis 1992,
j’ai intégré l’ENGREF après près de dix
années d’activité professionnelle dans
les domaines du conseil agricole, de
la formation et de la gestion d’équipe
commerciale.
La volonté d’accéder à un statut
offrant une forte diversité d’activités, une
rémunération attractive et des perspectives
d’évolution, a été un élément majeur de
motivation. Je suis de plus fortement
intéressé par le service de l’intérêt général
et la possibilité de participer, à mon niveau,
à la résolution des multiples défis que doit
relever l’agriculture.
Mon parcours de formation à
l’ENGREF a été marqué par différents
points importants aussi bien dans les
périodes d’enseignement que dans les
mises en situation. Au cours de la première
année, j’ai fortement apprécié des modules
portant respectivement sur les démarches
de qualité et d’évaluation ainsi que sur les
notions de risque et de responsabilité. Un
stage de deux mois au sein d’un service
départemental du Ministère de l’Agriculture
m’a permis de mieux connaître le
fonctionnement d’une telle structure et la
grande diversité de ses missions.
En seconde année, j’ai opté pour une
spécialisation en économie et politique
agricole. Ce choix correspond à une volonté
de compléter et d’ouvrir mes compétences
JEAN-FRANCOIS GRAVIER
ENSAR, Ingénieur du corps du GREF
d’agronome en les élargissant vers les
domaines de l’économie et des relations
internationales. A cette occasion, les visites
des grandes institutions internationales
(ONU, OMC, ….) et l’étude de la politique
agricole américaine et de son contexte
ont été des moments privilégiés. J’ai
poursuivi dans cette voie en effectuant une
mission de six mois dans un laboratoire
de recherche en économie sur un thème
de recherche lié à la caractérisation et
la définition d’un modèle spécifique de
régulation publique de l’agriculture dans
les pays alpins (Suisse, Autriche, Slovénie,
…). Cette mission a été l’occasion de
mieux appréhender le poids des facteurs
culturels dans la définition et la mise en
œuvre des politiques publiques.
Mon activité des prochains mois
se déroulera au sein d’une Direction
Départementale des Services Vétérinaires,
dans un service chargé d’inspection en
hygiène alimentaire. Outre l’encadrement
d’une équipe de contrôle dans la
restauration, l’artisanat et la grande
93
distribution, je serais amené à conduire
des missions d’inspection en hygiène
alimentaire et en environnement dans
l’industrie agro-alimentaire. Cette nouvelle
diversification me permettra de mieux
connaître le secteur en aval de l’agriculture
et de découvrir le domaine du contrôle et
de l’inspection.
94
Economie et politiques agricoles
Ingénieur agronome issu de l’ENSAIA, entré à l’ENGREF en tant que fonctionnaire, Frédéric apprécie
l’aspect professionnalisant de sa formation de 1ère année. Intéressé par les questions d’économie et
de politique agricoles, il s’oriente en 2ème année vers la VA ECOPA (Economie et politique agricole) à
l’ENESAD Dijon, ainsi que vers un DEA d’analyse et politique economique à l’université de Bourgogne.
Il poursuit sa démarche par une thèse à l’INRA de Rennes dans le domaine des politiques agricoles.
A quelques heures de la cérémonie de
remise des diplômes, un bilan personnel
du parcours de formation s’impose ! Agro
d’origine (ENSAIA), la perspective de
rejoindre un grand corps de la fonction
publique aux champs de compétence
variés m’a encouragé à poursuivre ma
formation à l’ENGREF. Arrivé au terme de
ce cursus, je pense que ces deux années
ont contribué à enrichir mes connaissances
transversales sur la situation actuelle de
l’intervention publique dans les domaines
de l’eau, de la forêt, de l’agriculture et de
l’aménagement du territoire. En parallèle
à cette formation de ‘généraliste’, mon
parcours à l’ENGREF m’a également
donné l’opportunité de monter un projet
de thèse dans l’optique d’acquérir une
expertise sur les questions d’économie et
de politique agricoles.
La première année de formation marque
une importante rupture pour qui a toujours
connu un enseignement académique, au
demeurant peu responsabilisant. Basée
sur la conduite d’une dizaine de projets
et modules, la formation généraliste
permet d’appréhender de façon concrète
différents champs d’utilisation des
Ingénieurs du GREF. Le travail en groupe
et un fort degré d’autonomie complète un
contenu professionnalisant. Pour ma part,
l’expérience la plus enrichissante restera
celle de l’étude que j’ai menée avec 3
de mes camarades pour un groupe de
prospective de la DATAR (Délégation à
l’Aménagement du Territoire et à l’Action
Rurale). Notre mission consistait à
vulgariser un travail de prospective sur
les usages du rural auprès de différents
‘décideurs’ nationaux et régionaux et ce,
FREDERIC COURLEUX
ENSAIA, Ingénieur du corps du GREF
trop souvent à cloisonner les questions
d’économie agricole.
J’ai ainsi choisi de suivre une formation
universitaire en économie en m’inscrivant
en DEA Analyse et Politique Economique
à l’Université de Bourgogne, tout en
participant à la Voie d’Approfondissement
(VA) de l’ENESAD à Dijon, Economie
afin de recueillir leurs sentiments sur ces
questions. Après une phase de terrain
riche de rencontres, la réalisation d’une
typologie synthétique restera pour moi
un exercice appliqué de sociologie très
formateur.
Bien que l’on qualifie la première
année de ‘généraliste’ par opposition
à la seconde, la grande variété de
l’offre et la liberté de choix permettent
néanmoins d’approfondir ses domaines
de prédilection. Intéressé par les questions
économiques, j’ai ainsi pu réaliser lors de
mon stage en entreprise une étude sur le
développement (spectaculaire) de la filière
biocarburant aux USA pour un centre
de veille technologique, PRONOVIAL,
qui travaille en lien, notamment, avec
PSA. Dans la même veine, j’ai profité du
battement entre la première et la deuxième
année pour effectuer ma mission à
l’étranger en partant en Roumanie
étudier les systèmes agraires et plus
particulièrement la filière sucre, pour un
grand groupe coopératif sucrier français,
CRISTAL UNION, qui y possède quelques
actifs. Le principal enseignement personnel
que j’ai tiré de ces expériences a été celui
de la nécessité de ne pas ‘m’arrêter’ à la
prétendue ‘exception agricole’ qui consiste
95
et Politique Agricole (ECOPA). Bien que
cela m’ait demandé une somme de travail
importante, je suis satisfait de ce double
cursus. D’un côté, la VA, par ses projets en
économie agricole dépaysants (la filière lait
dans les PECO, l’agriculture américaine,…
) et par sa formation théorique sur les
fondements de l’intervention publique, la
territorialisation des politiques publiques
ou encore la sociologie des organisations
propose un contenu complet dans les
domaines de l’évaluation et de la conception
des politiques publiques relatives à
l’agriculture et aux espaces ruraux. De
l’autre, un DEA, à consonance plutôt
hétérodoxe, m’a apporté un certain nombre
de cadres et de concepts théoriques dans
les matières traditionnelles de l’économie
(méthodologie, micro, macro, histoire
de la pensée,..) ainsi que dans celles,
plus spécifiques, de ma dominante
économie rurale, spatiale et régionale
(théories de la localisation, nouvelle
économie géographique, économie de
l’environnement,…).
Bien que tel n’était pas mon objectif
initial, cette formation universitaire
complémentaire m’a placé dans une
démarche de recherche que j’ai souhaité
poursuivre par un doctorat en économie
agricole. Je débute donc une thèse à
l’INRA de Rennes avec l’objectif d’acquérir
Economie et politiques agricoles
un niveau d’expertise satisfaisant sur les
questions de politiques agricoles, sans
pour autant souhaiter faire carrière dans
la recherche.
96
Forêt - Risques naturels
Itinéraire :
STEPHANIE DEBEAUSSE
VALERIE MAQUERE
FRANCOIS PIMONT
NICOLAS ECKERT
97
98
Forêt - Risques naturels
Issue d’un milieu proche du monde rural et après deux ans à l’Agro, Stéphanie entre à l’ENGREF,
attirée par la thématique forestière. Une première année très diversifiée et enrichissante
ne la détourne pas de sa première idée. Elle opte pour une voie d’approfondissement
“Forêt, Nature et Société” à Nancy et cette formation en alternance lui permet d’acquérir
des connaissances pratiques à travers ses missions (Alpes, Guyane, Pologne, Vosges...) et
théoriques (politique et économie forestière, etc...). Elle est affectée à l’ONF le 1er décembre 2004.
Issue d’un milieu assez proche du
monde rural, j’ai intégré l’ENGREF après
deux années de formation généraliste
à l’Agro. Je souhaitais me spécialiser
et j’étais en particulier attirée par les
thématiques forestières, ce que mon
parcours des deux ans a confirmé.
Le moment le plus marquant de ma
première année a sans conteste été la
mission en entreprise que j’ai réalisée
pendant six semaines au sein du Cabinet
d’Expert Forestier Michel Chavet, à
Paris. Une expérience formidable qui
m’a non seulement permis d’approcher la
sylviculture d’un point de vue théorique
et de réaliser un Plan Simple de Gestion,
mais aussi de parcourir de nombreuses
forêts du Nord de la France, que ce soit
pour des inventaires, des interventions
sylvicoles, des expertises foncières et
forestières… J’ai rencontré beaucoup
d’acteurs forestiers, privés essentiellement,
et j’ai été confirmée, si besoin était, dans
ma volonté de suivre une spécialisation
forestière.
J’ai par ailleurs profité de ma première
année pour diversifier le champ des
thèmes traités : un exercice Ensilo
(Environnement en Situation Locale)
au sujet d’un aménagement urbain,
un Travaux en Groupe d’Elèves (TGE)
essentiellement axé sur des statistiques et
des contrats de pays, des modules de droit
de l’alimentation et de politiques publiques,
l’enseignement de plusieurs langues
vivantes et un projet « Eau « à Montpellier.
J’ai saisi la possibilité qui m’était donnée
d’élargir mes connaissances par ces
expériences très diverses, qui constituent
une réelle ouverture d’esprit, mais en
gardant en parallèle mon très fort intérêt
pour la forêt.
STEPHANIE DEBEAUSSE
INA P-G, Ingénieure du corps de GREF
Les connaissances que j’ai acquises,
tant celles ciblées sur la forêt que celles
abordant des thèmes très variés et a priori
sans rapport, répondent aux attentes que
j’avais en septembre 2002, quand j’ai
intégré l’ENGREF.
Je mettrai en pratique ces acquis avec mon
affectation au premier décembre 2004 à
l’Office National des Forêts - Agence de
Metz, service financier et commercial.
J’ai logiquement suivi la voie
d’approfondissement « Forêt, Nature et
Société « en deuxième année, à Nancy.
Je retiens de cette formation l’alternance
si importante entre périodes de terrain
- Alpes, Guyane, Picardie, Pologne,
Vosges… - et enseignements académiques
en salles - sylviculture, aménagement,
politique et économie forestière… -.
L’équipe d’enseignants, passionnés et
passionnants, est un facteur essentiel de
la réussite de cette formation.
J’ai choisi de réaliser mon stage de cinq
mois à l’Office National des Forêts - Agence
Départementale du Var -, sur le sujet du
devenir des bois brûlés par les incendies.
J’ai ainsi pu compléter ma connaissance
de la forêt par une découverte des
peuplements méditerranéens. Par ailleurs,
mon travail était lié à la valorisation
énergétique du bois, c’est ce qui m’a
permis d’intégrer pendant mes cinq mois
de stage une mission à l’étranger de
quatre semaines. Je suis ainsi partie en
Autriche étudier la filière bois du pays, et
en particulier m’intéresser au bois destiné
à produire de l’énergie.
Les nombreux travaux en groupe et
la diversité des étudiants, à Paris et à
Nancy, sont extrêmement formateurs.
99
100
Forêt - Risques naturels
L’ENGREF a permis à Valérie de construire un parcours d’ingénieure spécialiste par le biais
d’une formation complémentaire par la recherche (FCPR) en biogéochimie forestière et en
sciences du sol. Ce projet s’établit en deux temps : un DEA National de sciences du sol avec
un stage au Brésil puis un projet de recherche à proprement parler avec une équipe mixte
CIRAD-INRA-IRD-ESALQ et CENA et enfin une thèse qui se déroulera au Brésil intitulée :
Processus et modélisation du comportement des éléments apportés par fertilisation en
plantation intensive d’eucalyptus au Brésil. Recommandations pour une gestion durable.
Si j’ai choisi de rentrer à l’ENGREF
en tant que fonctionnaire du GREF,
c’est que je souhaitais y construire un
parcours d’ingénieure spécialiste (FCPR
- Formation Complémentaire Par la
Recherche - effectuée en deux temps :
un DEA en 2ème année d’ENGREF, puis
une thèse en première affectation à la
sortie de l’ENGREF). En effet, après deux
ans à l’Ecole Polytechnique à suivre des
enseignements très diversifiés, j’avais
envie de développer une compétence
technique personnelle dans un domaine
proche du terrain. C’est lors de mon
stage de recherche en fin de scolarité
à Polytechnique que j’ai découvert la
matière qui me passionne depuis lors :
la biogéochimie forestière et les sciences
du sol, ainsi que l’équipe avec laquelle
je travaille aujourd’hui. Mon souhait était
également de donner à mon parcours
professionnel une forte composante
internationale. Or seule une thèse
constitue actuellement une reconnaissance
internationale. Pourquoi le corps du GREF
? Parce que je souhaitais travailler au plus
près des politiques publiques et que la
formation d’ingénieur spécialiste du GREF
donne la polyvalence nécessaire pour agir
à l’interface conception des politiques (qui
se nourrissent d’expertises complexes) et
leur application sur le terrain à l’échelon de
l’individu (agriculteur, maire, …).
La première année à l’ENGREF m’a
un peu détournée de ce projet et a été
l’occasion pour moi d’approfondir ma
culture générale en matière de politiques
publiques, de sciences de l’environnement,
VALERIE MAQUERE
X, Ingénieure du corps du GREF
d’aménagement du territoire, d’eau, de
forêt et d’agriculture, ainsi que d’échanger
et de travailler avec des étudiants issus de
cultures et de formations bien différentes
de la mienne. Cette année a été marquée
par quelques temps forts, en particulier le
module ENSILO, le stage en exploitation
agricole, le module forêt et la tournée
montagne m’ont permis de travailler sur
le terrain et d’acquérir les notions de base
en terme de gestion agricole ou forestière.
Cette année, dont les formations sont
dispensées dans les différents centres
ENGREF de France, a par ailleurs été
une formidable occasion de redécouvrir
la diversité du territoire français, dont les
nombreux voyages aux quatre coins du
monde effectués lors de ma scolarité à
Polytechnique m’avaient un peu éloignée.
Mon projet FCPR s’est par ailleurs
construit un deux temps : la première
année a été celle de la constitution du
dossier d’admissibilité. Il s’agissait pour
moi de choisir un DEA, d’identifier une
équipe de recherche avec laquelle je
pourrais construire mon projet, de définir un
stage de DEA ainsi qu’un sujet de thèse, et
enfin de formaliser mes motivations tant en
101
matière de recherche qu’en terme de projet
professionnel d’après-thèse.
La deuxième année de scolarité
à l’ENGREF m’a permis d’approfondir
ce projet et de me confronter à une
première expérience de la recherche. J’ai
ainsi suivi le DEA National de Sciences
du Sol. La diversité du recrutement
des étudiants (géologues, biologistes,
agronomes essentiellement, ingénieurs
ou universitaires) ainsi que la dimension
nationale du DEA a été très porteuse, et
m’a donnée un bon aperçu des réseaux
et des problématiques scientifiques qui se
déclinent à l’échelle du territoire français.
Ce DEA comporte une part importante
de terrain, qui m’a permit de compléter
certaines lacunes en sciences naturalistes.
Il comprend quatre mois de formation
théorique (enseignement intensif en
sciences du sol (physique, chimie, biologie,
écologie, etc…)) et un stage pratique de six
mois. J’ai effectué ce stage au Brésil sur
l’»utilisation des terres (cerrado, pâturage,
eucalyptus) et [le] stockage de matière
organique dans les sols du Brésil « au sein
de l’équipe avec laquelle j’ai construit mon
projet FCPR (CIRAD département forêt,
INRA Ecosystèmes Forestiers Prairiaux
et Aquatiques, IRD Unité Séquestration du
Carbone dans les Sols tropicaux, ESALQ
et CENA Piracicaba Brésil). Confrontée
en quelques mois à l’apprentissage de
la langue, aux difficultés de travail dans
un environnement culturel étranger, cette
expérience fut pour moi très enrichissante
et m’a par ailleurs permis de bien prendre
connaissance du terrain de ma thèse. De
retour en France, j’ai eu l’opportunité de
Forêt - Risques naturels
présenter mes recherches auprès de la
communauté scientifique internationale
lors d’un congrès à Bordeaux intitulé
«Forest soils under global and local
changes : from research to practice». Ces
congrès sont essentiels pour s’informer sur
l’actualité scientifique surtout lorsque l’on
est géographiquement éloigné des grands
centres de recherche internationaux, ainsi
que pour échanger sur la pertinence des
recherches menées et les orientations
futures à leur donner.
En parallèle de ce DEA, j’ai du
formaliser mon projet FCPR et le soutenir
devant la commission des spécialistes.
Les nombreuses rencontres et prises de
contacts que nécessitent la construction
de ce projet m’ont permis de mieux
comprendre le contexte scientifique et
politique (tant national qu’international)
dans lequel s’insérait mon projet, de mieux
connaître la communauté scientifique dans
laquelle j’évolue, ainsi que d’identifier
quelques pistes d’employabilité au sein du
corps du GREF pour l’après-thèse.
Je me prépare aujourd’hui à
commencer ma thèse au Brésil. Elle est
intitulée « Processus et modélisation du
comportement des éléments apportés
par fertilisation en plantation intensive
d’eucalyptus au Brésil. Recommandations
pour une gestion durable «.
102
Forêt - Risques naturels
Depuis l’école primaire, François désire devenir Igref et c’est donc tout naturellement l’ENGREF
qu’il intègre à sa sortie de Polytechnique. Après une 1ère année de travaux de groupe et
de stages en exploitation agricole, il affine son projet de DEA de biologie de l’évolution et
écologie à l’université de Montpellier pour acquérir un bagage scientifique. Sa Formation
Complémentaire Par la Recherche (FCPR) est acceptée et sa thèse se déroulera à l’INRA
d’Avignon. Ses travaux porteront principalement sur la prévention des incendies de forêt.
La première fois que j’ai émis le
désir de devenir « Ingénieur des Eaux
et Forêts «, c’était en 1982 à l’occasion
d’une rédaction écrite en classe de CM2,
dont le sujet était « Raconter une journée
de votre futur travail «. Les remarquables
qualités narratives de cet essai n’ont pas
su le prémunir de l’oubli et le précieux
manuscrit a malheureusement disparu
avec les années. L’idée, elle, reste,
ou plutôt revient. Elle me conduit à
entrer à l’ENGREF, après trois années
passées à Polytechnique. Entre temps,
ma personnalité se développe, ainsi que
mes goûts pour la nature, la montagne
et l’escalade. J’apprends aussi à aimer un
terroir, celui du sud de la France pour ses
garrigues, ses forêts, ses falaises et ses
vins. Un stage à l’ONF, réalisé pendant
mon Service Militaire à Avignon, m’initie à
la problématique des incendies de forêts.
J’entrevoie alors concrètement ce que peut
être mon avenir professionnel : ce domaine
s’appuie à la fois sur des sciences dures
(modélisation physique du comportement
du feu), mêle gestion des territoires dans
un milieu qui m’est cher et incombe au
Ministère de l’Agriculture (politique de
prévention). Ces trois points en font un
domaine compatible avec mes attentes
et mon statut d’Ingénieur des Eaux et
Forêts. Je m’investis alors dans cette
thématique, notamment au travers d’un
stage de modélisation à l’INRA d’Avignon,
de plusieurs expériences de terrain et
surtout, d’un projet de FCPR (Formation
Complémentaire Par la Recherche). Mon
objectif est alors de devenir Spécialiste
des incendies de forêts, pour le compte du
Ministère de l’Agriculture.
Durant ma première année, je participe
FRANCOIS PIMONT
X, Ingénieur du corps du GREF
fascinant et convaincant. Cette seconde
année me donne également l’occasion de
partir à l’étranger : je passe un mois et demi
aux Etats-Unis, à Los Alamos (Nouveau
Mexique). Je travaille au Los Alamos
National Laboratory, dans une équipe
qui modélise le feu. C’est une excellente
occasion de nouer un contact approfondi
avec des personnes avec lesquelles je vais
travailler durant ma thèse.
à un travail en groupe (TGE), sur le
développement durable. Il s’agit d’analyser
le concept et l’image qu’il véhicule, pour le
compte d’un groupe d’associations locales
(les CPIE).
En deuxième année, je décide de
suivre le DEA de Biologie de l’Evolution
et Ecologie, de l’Université de Montpellier.
Mon objectif est principalement d’acquérir
une bagage scientifique, afin de devenir un
interlocuteur valable, face aux acteurs de
l’écologie du feu. Mon sujet de thèse est
en effet axé sur la modélisation et reste
assez déconnecté des considérations
écologiques : il ne me permettra pas de
progresser dans ce domaine. J’envisage
donc cette année, comme une année de
diversification. J’ai notamment l’occasion
de mener une étude de terrain, sur la
résistance à l’incendie comparée, des
pins laricio et maritimes en Haute-Corse
(Forêt de Tartagine). Je travaille aussi
sur l’architecture du chêne kermès
(espèce des garrigues méditerranéennes,
très impliquée dans la propagation des
incendies), afin d’affiner la description de
la végétation dans le modèle feu. Sur le
plan personnel, les théories de l’évolution
enrichissent réellement ma manière
de percevoir le monde. C’est à la fois
103
Mon
projet
de
Formation
Complémentaire Par la Recherche a été
accepté en juin dernier. Je commencerai
donc ma thèse en décembre 2004, à
l’INRA d’Avignon (Equipe Prévention des
Incendies de Forêts). Elle devrait durer
3 ans. J’envisage ensuite une travail à
l’interface entre le milieu de la recherche
et les utilisateurs dans le domaine des
incendies de forêts.
104
Risques naturels
Attiré depuis toujours par l’environnement montagnard, Nicolas se spécialise à l’Ecole
Normale Supérieure (ENS) dans le domaine de la “Géologie de surface”. Après un DEA il
intègre l’ENGREF pour tenter de valoriser ses connaissances dans le domaine des risques
naturels. Ensuite, une Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR) lui semble concilier
ses goûts et ses aptitudes, lui permettant d’acquérir une spécialisation dans le domaine
des risques en montagne. Son travail de recherche démarré au Cemagref de Grenoble et
ses deux stages en Angleterre et en Suisse lui permettent de mettre en pratique ses acquis.
Une formation initiale en physique
appliquée au fonctionnement des systèmes
naturels froids
J’ai la chance d’avoir pu depuis mon
enfance fréquenter très régulièrement
l’environnement montagnard, en particulier
les Alpes et les Vosges. A ce titre j’ai
une bonne connaissance empirique des
problématiques affectant ces milieux
difficiles et j’ai toujours eu pour objectif
de concilier mon projet professionnel
avec mon intérêt pour les zones de
montagnes. Mon cursus scolaire a reflété
cette inclinaison : après une formation
en Sciences de la Terre fondamentales
à l’Ecole Normale Supérieure, je me suis
spécialisé en « géologie de surface « en
suivant des modules de mécanique des
fluides, géomorphologie et météorologie,
puis le DEA Hydrologie, Hydrogéologie,
Géostatistiques et Géochimie. Ma
formation académique a été complétée
par des stages de terrain et deux stages
longs de recherche en glaciologie et
en modélisation hydrologique. Au lieu
de me lancer immédiatement dans une
thèse, j’ai alors décidé de poursuivre ma
scolarité à l’ENGREF en intégrant le corps
du Génie Rural, des Eaux et des Forêts.
J’étais attiré par la très grande diversité
des carrières offertes aux ingénieurs du
GREF et en particulier par les possibilités
de valorisation opérationnelle de mes
connaissances dans le domaine des
risques naturels.
A l’ENGREF,élargissement, maturation
puis spécialisation
NICOLAS ECKERT
ENS, Ingénieur du corps du GREF
Ma première année à l’ENGREF m’a
permis de découvrir des problématiques
nouvelles (agriculture, forêt…) et des
moyens de les aborder qui dépassaient
le cadre purement académique qui avait
été le mien jusqu’alors. Lors des travaux
en groupe, j’ai ainsi pu utiliser les outils
théoriques que je possédais (Travaux de
Groupes d’Elèves sur le risque inondation,
projet eau sur un sujet d’hydrogéologie…)
mais aussi acquérir une connaissance
plus approfondie des procédures
réglementaires, rencontrer de nombreux
acteurs de terrain et percevoir les besoins
concrets de la population. Mais cette
année a surtout été une occasion prendre
du recul par rapport à mon parcours et de
préciser mon projet professionnel. Je suis
arrivé à la conclusion que pour valoriser
au mieux la formation assez technique
que j’avais reçue j’avais à privilégier une
carrière d’ingénieur spécialiste. J’ai donc
cherché à construire un projet de formation
complémentaire par la recherche (FCPR)
conciliant mes goûts et mes aptitudes et
permettant d’acquérir une spécialisation
dans le domaine du risque en montagne.
De nombreux contacts m’ont
convaincu que l’unité Erosion Torrentielle,
Neige et Avalanches (ETNA) du Cemagref
105
de Grenoble pouvait constituer un cadre
d’accueil particulièrement bien adapté. J’ai
choisi la thématique de la prédétermination
des avalanches parce qu’elle permet de
concilier une grande complexité technique
avec de forts enjeux économiques et
sociaux. En effet les inconnues restent
encore très nombreuses au niveau de l’aléa
lui-même et il s’agit de tenter de répondre
à une demande légitime de sécurité en
mobilisant des compétences pointues.
Une telle spécialisation à l’interface
entre préoccupations fondamentales et
opérationnelles me semble bien adaptée
aux missions que j’aimerais remplir au
sein du corps du GREF dans les années
à venir.
L’ENGREF laisse beaucoup de
liberté pour accomplir une démarche
individualisée. J’ai donc mis ma seconde
année de scolarité à profit pour effectuer
une année de formation pré doctorale
personnalisée. J’ai ainsi pu sous la direction
de mon tuteur ENGREF devenu depuis
mon directeur de thèse renforcer mes
compétences en modélisation statistique
(sélection de cours académiques dans
différents DEA, travail bibliographique,
participations à un séminaire) et acquérir
ainsi les outils théoriques qui me
manquaient pour mener à bien mon projet
de recherche. J’ai également pu approfondir
mes connaissances en nivologie, me
familiariser avec les bases de données et
les codes de calculs que j’aurai à utiliser
et commencer mon travail de recherche au
Cemagref de Grenoble. J’ai enfin pu mettre
en pratique mes acquis au cours de deux
stages dans des laboratoires spécialisés et
renommés : l’Imperial College de Londres
Risques naturels
(modélisation statistique spatiale) et
l’Institut Fédéral Suisse de Davos (neige
et avalanches).
Vers une
spécialiste
carrière
d’ingénieur
Les Risques Naturels sont en ce
moment au cœur de l’actualité ; la
demande sociale est très forte pour
davantage d’information et de protection.
Les zones de montagnes, sujettes à
une grande variété d’aléas naturels
et connaissant actuellement une forte
croissance démographique sont tout
particulièrement concernées. Participer à la
réponse de l’Etat constitue une perspective
de carrière très motivante mais nécessite
une connaissance technique approfondie
des phénomènes complexes mis en jeu.
Ma scolarité à l’ENGREF m’a conduit à
élaborer un projet professionnel permettant
de mettre à profit mes compétences en
mathématiques et physique appliquées. La
première étape en recherche me permettra
d’acquérir une compétence particulière qui
pourra ensuite être valorisée dans des
postes plus opérationnels dans le domaine
du risque et/ou de la montagne au sein du
corps du GREF.
106
Collège des ingénieurs
Itinéraire :
JULIEN DENORMANDIE
107
108
Collège des ingénieurs
Initialement venu de l’Agro pour se spécialiser dans le domaine de la forêt, Julien, en
fin de 1ère année, décide de s’orienter vers l’économie et la gestion de l’entreprise
et il intègre le Collège des Ingénieurs. Cette formation lui donne des outils et
des méthodes parfaitement applicables aux services de l’Etat. Il est à présent
affecté à la DREE dans un poste orienté vers les problèmes environnementaux.
Durant ma formation à l’INA P-G, j’étais
très intéressé par une spécialisation en
gestion forestière. L’INA P-G ne proposant
aucune troisième année en lien avec
la forêt, j’ai cherché à poursuivre ma
formation à l’ENGREF. Lorsque j’ai passé
les concours, ‘envisageais donc de faire la
spécialité Forêt à Nancy.
La première année à l’ENGREF est
une année de découverte de nombreux
domaines scientifiques. Les cours sont très
variés et j’ai découvert avec intérêt d’autres
domaines que la forêt tels que la gestion
de l’eau, l’économie de l’environnement, le
droit et même la gestion des ours. Lors de
mon TGE (Travaux de Groupe d’Elèves),
j’ai pu travailler sur les nouvelles sources
d’énergie. Notre étude commanditée par
le CEMAGREF de Clermont Ferrand
s’intéressait aux conflits liés à la mise en
place de l’énergie éolienne sur le territoire.
Ce travail est un moment fort de première
année et l’occasion de s’impliquer
pleinement dans un projet d’ingénieur
réalisé en groupe. Il m’a également permis
de découvrir une thématique (les énergies
renouvelables), pour laquelle je porte un
grand intérêt aujourd’hui.
Par la diversité des thèmes abordés et
des intervenants rencontrés, la première
année à l’ENGREF permet réellement
de construire ou de confirmer son projet
professionnel. A la fin de cette première
année, j’ai décidé de ne pas réaliser
une année de spécialisation scientifique
pour me tourner vers les domaines de
l’économie. Je souhaitais en effet orienter
mon projet professionnel vers les relations
économiques entre les entreprises privées
et l’Etat : travailler pour l’Etat et aider les
entreprises à développer des projets dans
les domaines de l’environnement et les
énergies renouvelables. J’ai donc décidé
JULIEN DENORMANDIE
INA P-G, Ingénieur du corps du Gref
de réaliser ma deuxième année au sein du
Collège des Ingénieurs.
Le Collège des Ingénieurs est une
spécialisation tournée vers la gestion
de l’entreprise. Les cours dispensés
concernent l’ensemble des domaines
d’activité propre à l’entreprise tels que
la stratégie, le marketing, les ressources
humaines, la logistique et la gestion de
projet. C’est une formation de dix mois qui a
un très fort caractère international. En effet,
douze nationalités étaient représentées
dans ma promotion et la moitié des cours
sont donnés en anglais. C’est l’occasion
de partager des expériences avec des
étudiants venant d’écoles d’ingénieurs
étrangères. La formation du Collège des
Ingénieurs s’appuie sur une mission en
entreprise en alternance. J’ai travaillé au
sein du service environnement du groupe
Renault. Mon travail consistait à établir
une méthode d’évaluation économique de
l’Environnement. Il s’agissait de déterminer
le coût de l’environnement pratiqué sur les
sites industriels Renault et notamment
les sites de Douai (région Nord) et
Valladolid (Espagne). Cela m’a permis
de comprendre comment une entreprise
privée peut concilier les contraintes
économiques et les contraintes imposées
par l’Etat en matière d’environnement et de
développement durable.
109
Cette formation en économie de l’entreprise
ne me semble pas incompatible avec mon
statut de fonctionnaire. D’une part, elle m’a
permis d’acquérir des connaissances et
des méthodes utilisées dans les entreprises
mais qui sont également applicables aux
services de l’Etat. D’autre part, c’était
pour moi l’occasion de connaître le
fonctionnement de l’entreprise privée et
de pouvoir orienter mon premier poste
dans une structure publique travaillant
de près avec les entreprises privées. Les
premiers postes qui m’intéressaient étaient
les postes en DRIRE, dans les services
économiques des DRAF ou en centrale,
notamment à la direction des relations
économiques extérieures.
Je suis affecté à la DREE (la Direction
des Relations Economiques Extérieure).
L’activité principale de la DREE est la
gestion des relations économiques dans
les relations bilatérales entre la France
et les autres pays. Il s’agit d’aider les
entreprises francaises à se développer
à l’étranger et aider les entreprises
étrangères à se développer en France.
Je souhaite orienter mon poste sur les
problèmes environnementaux.
110
ANNEXES
111
112
Voies d’approfondissement - Promotion 2002-2004
Voie d’approfondissement
BAUBION Charles
BLANCHARD Baptiste
BLIN DAVID MOUGEL Bérengère
BROWN Marjorie
BRUNETEAU Guillaume
CHAMPETIER DE RIBES Antoine
CHOPINEAUX Avril
COURLEUX Frédéric
CUNIN Olivier
D’AVEZAC DE CASTERA Hubert
DEBEAUSSE Stéphanie
DEBERNARDI Hélène
DELATTRE Matthieu
DEMAILLY Damien
DEMOUY Yves
DENORMANDIE Julien
DOUMENC Hilaire
ECKERT Nicolas
EL JANATI Mounir
ESCAFRE Mathieu
ESNAULT Elena
ESPERANCE Benjamin
EYMARD Pierre-Julien
FAURE Jean-Baptiste
FISCHER Clémence
FRANCOIS Olivier
GRAVIER Jean-François
GU Tao
GUERIN Gautier
GUICHARD Nicolas
GUILLERMIN Jean-André
HANUS Sophie-Charlotte
HERMON Sylvain
JIFER Mohamed
JORDY Denis
JOURDAN Grégoire
JOZAN Raphaël
LEDEDENTE Isabelle
LE GOFF Emilie
DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des Eaux
VA Développement local et ménagement des territoires
VA Economie et Politique Agricole
Mastère Ingénierie Gestion de l’Environnement
VA Forêt - nature societé
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
DEA Sciences et Techniques de l’Environnement
VA Economie et Politique Agricole
VA Alimentation et Politique Publique
VA Forêt - nature societé
VA Forêt - nature societé
VA Alimentation et Politique Publique
VA Forêt
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
VA Développement local et ménagement des territoires
Collège des Ingénieurs
VA Gestion de l’Eau
DEA Statistiques
VA Gestion de l’Eau
VA Economie et Politique Agricole
VA Gestion de l’Eau
DEA Ecologie des Systèmes Continentaux
VA Economie et Politique Agricole
DAA Développement
Mastère Ingénierie Gestion de l’Environnement
Cesure Banque Mondiale
VA Economie et Politique Agricole
Mastère Ingénierie Gestion de l’Environnement
VA Forêt
DESS en Energies Renouvelables
VA Economie et Politique Agricole
VA Développement local et ménagement des territoires
VA Gestion de l’Eau
VA Gestion de l’Eau
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
Master Economie de l’Environnement (USA, Wye College Londres)
DEA Recherches Comparatives sur le Développement
VA Alimentation et Politique Publique
VA Gestion de l’Eau
113
LEMENAGER Martin
LI Tianlun
MABSOUT Mohcine
MAES Sébastien
MANTEROLA Bertrand
MAQUERE Valérie
MARIE Pierre
MASSOL François
MELET Eudeline
MENU Fabien
MEUNIER Guy
MICHEL Frédéric
MILLER Karine
MIOSSEC Marie-Perrine
MONNET Jean -Matthieu
MONTEILLIER Sandrine
MORVAN Xavier
MOUSNIER Géraud
NUZZO Vanessa
OPHELE Cécile
PAPAIX Marie
PICARD Nicolas
PIMONT François
PIOLIN Xavier
PREAULT Bérangère
ROUX Julienne
ROUXEL Jean-Michel
SPADONE Rosine
TERRASSON Isabelle
TOUNSI Nadra
TOURNAT Mathieu
TRAVERS Sophie
TREGUER David
TROY Billy
VALADE Laure
VALENCE Claire
VALMA Patricia
VENTRE Nicolas
VERDONCK Julien
WENDLING Christophe
ZAIEM Jihène
ZEGHIDI Khaled
Cesure Banque Mondiale
DEA Sciences et Techniques de l’Environnement
DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des Eaux
VA Alimentation et Politique Publique
VA Aménagement du Territoire
DEA Sciences du Sol
VA Gestion de l’Eau
DEA Biologie de l’Evolution et Ecologie
DEA Recherches Comparatives sur le Développement
VA Aménagement du Territoire
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
VA Aménagement du Territoire
VA Forêt
DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des Eaux
VA Forêt
VA Aménagement du Territoire
VA Forêt
VA Alimentation et Politique Publique
DEA Aménagement, Développement, Environnement
DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des Eaux
VA Economie et Politique Agricole
VA Economie et Politique Agricole
DEA Biologie de l’Evolution et Ecologie
VA Forêt
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
Master Economie de l’Environnement (USA, Wye College Londres)
VA Alimentation et Politique Publique
VA Aménagement du Territoire
VA Gestion de l’Eau
DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des Eaux
Master Economie de l’Environnement (USA, Wye College Londres)
VA Forêt
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
VA Gestion de l’Eau
VA Alimentation et Politique Publique
VA Gestion de l’Eau
VA Economie et Politique Agricole
VA Economie et Politique Agricole
VA Gestion de l’Eau
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
VA Gestion de l’Eau
DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles
114
ENGREF
Direction des Etudes
Formation des
Ingénieurs du
Parcours
deGref
formation
Mise à jour le 10/09/ 2003
Promotion 2002-2004
de 2ème année par thème de spécialisation
2002-2004
PARCOURSPromotion
DE FORMATION
DE « 2ème ANNEE »
DES INGENIEURS ELEVES DE LA PROMOTION 2002/2004
VA Gestion de l’Eau
ENGREF (Montpellier)
Coord. : Michel GUINAUDEAU
�
�
�
�
H. DOUMENC
M. EL JANATI
E. ESNAULT
S. HERMON
M. JIFFER
E. LE GOFF
M. MABSOUT
P. MARIE
I. TERRASSON
B. TROY
C. VALENCE
J.VERDONCK
J. ZAIEM
DEA Hydrologie, Hydrogéologie,
Géostatistique
Corresp. et tuteur : Gérard DEGOUTTE
C. BAUBION
M.P MIOSSEC
C. OPHELE
N. TOUNSI
DEA STE Paris
Corresp. et tuteur : JP CAMUZARD
�
�
�
�
�
�
Corres. et tuteur : Cécile GOZLER
Tuteur : Département Env
J. ROUX
M.TOURNAT
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
Ingénieur élève fonctionnaire
* Projet FCPR
B. BLIN DAVID MOUGEL
F. COURLEUX
M. ESCAFRE
P.J. EYMARD
J.F GRAVIER
J.A GUILLERMIN
M. PAPAIX
N. PICARD
P. VALMA
N. VENTRE
A. CHAMPETIER DE RIBES
D. DEMAILLY
D.JORDY
G. MEUNIER
B. PREAULT
D. TREGUER *
C. WENDLING
K ZEGHIDI
DEA ADEN Orléans
Corresp. et tuteur : Laurent MERMET
�
V. BRIOIS *
DEA Ecologie des Systèmes continentaux
Toulouse
Corresp. et tuteur : N FRASCARIA
�
�
VA Alimentation et Politiques publiques
Coord. : Agnès HOLL-NICAUD
�
�
�
�
�
O. CUNIN
H. DEBERNARDI
I. LEDEDENTE
S. MAES
G. MOUSNIER
J.M ROUXEL
L. VALADE
Mastère Ingéniérie Gestion de
l’Environnement
Corresp. et tuteur : JP CAMUZARD
M. BROWN
C. FISCHER
T. GU
Collège des ingénieurs
Corresp. et tuteur :
C . VAN EFFENTERRE
�
J. DENORMANDIE
DEA/ Recherches comparatives sur le
développement (Paris)
Corresp. Et tuteur : Claude MILLIER
�
�
R. JOZAN*
E. MELET*
DAA/ Développement INA P-G
Corresp. et tuteur : A. HOLL NICAUD
�
F. MASSOL *
F. PIMONT *
DESS en Energies Renouvelables
Corresp. Et tuteur : Eric GAUME
N. GUICHARD
115
J.B FAURE
DEA Mathématiques Statistiques Paris
Correspondant et tuteur : E. PARENT
V. MAQUERE *
DEA Biologie de l’Evolution et Ecologie
Montpellier
Correspondant : P.COUTERON
�
�
B. BLANCHARD
Y. DEMOUY
S. HANUS
B. MANTEROLA
F. MENU
F. MICHEL
S. MONTEILLIER
R. SPADONE
B. ESPERANCE
DEA Sciences du sol Paris
Corresp. et tuteur : Bruno FERRY
CESURE Safège Maroc+AFD
Tuteurs : Gilian CADIC / BREUIL
M. LEMENAGER
�
�
�
�
�
�
�
�
DEA Economie de l’Environnement et des
Ressources naturelles (Paris)
Corresp. et tuteur : Laurent MERMET
CESURE Banque mondiale
Correspondant : Cécile GOZLER
O. FRANCOIS
G. BRUNETEAU
H. D’AVEZAC
S. DEBEAUSSE
M. DELATTRE
G. GUERIN
K. MILLER
JM. MONNET
X. MORVAN
X. PIOLIN
S. TRAVERS
VA Economie et Politiques agricoles
Coord. : JC KROLL
G. JOURDAN
Master économie de l’environnement
(USA, Wye Collège Londres)
�
�
�
A. CHOPINEAUX
T. LI
Master économie (Institute of Technoloy
Cambridge ) USA
Corresp. : Cécile GOZLER
Tuteur : Département Env
VA Aménagement du Territoire
ENGREF (Clermont-Ferrand)
Coord. : Patrick MOQUAY
VA Forêt
ENGREF (Nancy)
Coord. : Jean-Christophe HERVE
�
N. ECKERT *
Stages longs de 2ème année - Promotion 2002-2004
BAUBION Charles
Impact du changement climatique sur le régime hydrologique et les pratiques agricoles du
bassin de la Seine - Centre d’Informatique Géologique
BLANCHARD Baptiste
Définition d’une stratégie et d’un cahier des charges concernant la valorisation touristique
et pédagogique des sites natura 2000 en Limousin - Direction régionale de l’environnement
du Limousin
BLIN DAVID MOUGEL Bérengère
Logiques de coordination et stratégies d’acteurs dans la filière «Pélardon». INRA
Montpellier - UMR Innovation
BROWN Marjorie
Mise en place des certificats d’économie d’énergie et implications pour les sociétés de
services énergétiques. Dalkia France, direction Environnement
BRUNETEAU Guillaume
Elaboration d’un plan d’action concerté visant à limiter les dégâts de gibier en Gironde.
DDAF Gironde Service forêt-Environnement
CHAMPETIER DE RIBES Antoine
Séquestration du carbone dans les sols agricoles - INRA
CHOPINEAUX Avril
Devenir des pesticides au cours du compostage de déchets verts. INRA, UMR
Environnement
COURLEUX Frédéric
Analyse critique et comparative de différents modules microéconomiques français ayant
apporté des enseignements sur les conséquences du découplage des aides directes sur
différentes productions agricoles - Laboratoire UMR INRA-ENESAD
CUNIN Olivier
Etude sur les allergies : mise aux normes réglementaires de l’étiquetage et étude sur le site
de production de St Arnoult (78). Rambol SAS
D’AVEZAC DE CASTERA Hubert
Mise en place d’un dispositif de restructuration foncière de la propriété forestière privée en
Isère. Chambre d’Agriculture de l’Isère
DEBEAUSSE Stéphanie
Etude de valorisation des bois brûlés par les incendies de l’été 2003 dans le Var. ONF
Agence départementale du Var
DEBERNARDI Hélène
Les matières fertilisantes et les produits phytosanitaires en production végétale biologique.
Etat des lieux et proposition d’évolution. ITAB
DELATTRE Matthieu
Mise à l’essai d’un logiciel d’aide à la décision dans un contexte multi usagers.
UQAT(Université du Québec en Abitidi)
DEMAILLY Damien
Evaluation des impacts des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre
sur la compétitivité de l’industrie du ciment. CIRED
DEMOUY Yves
Rural et urbain peuvent-ils partager une vision commune de leur développement?
application aux pays urbains du Nord Pas de calais. Préfecture de Région Nord /
Secrétariat Général des Affaires Régionales
DENORMANDIE Julien
Evaluation économique de l’environnement au niveau des sites industriels Renault. Renault
DOUMENC Hilaire
Réalisation du plan de gestion globale et équilibrée des écoulements et des crues des eaux
du sous-bassin de la Lys. HAECON (harbour and Engineering Consultants)
ECKERT Nicolas
Utilisation d’une approche statistique pour la prédétermination des avalanches. ETNA(Unité
Erosion Torrentielle neige Avalanches)
EL JANATI Mounir
Etude Optimisation de l’articulation des différents outils d’aménagement et de gestion des
eau - SAGE, SCOT
ESCAFRE Mathieu
Etude de la mise en place de la politique de développement rural dans la région
Angleterre. Etude des réseaux d’action publique et identification des innovations
institutionnelles dans la mise en œuvre du RDR - UMR CESAER / CERI
ESNAULT Elena
Mise en place de la directive cadre européenne dans le Morbihan; conduite d’opération
dans le cadre du renforcement d’une canalisation d’eau potable entre les communes de
Champ et de Saint Jean Brevelay. DDAF du Morbihan
Grand
116
ESPERANCE Benjamin
Impact de l’occupation du sol sur la prédiction des communautés de poisson du Grand Sud
Ouest de la France. Laboratoire Dynamique de la Biodiversité (UMR 5172)
EYMARD Pierre-Julien
Evolution des dispositifs de concertation et de gestion des conflits d’usage dans les
espaces ruraux et périurbains. Commissariat général du Plan
FAURE Jean-Baptiste
Diagnostic agraire et évaluation des impacts de la nouvelle PAC Highlands and Islands
Enterprise
FISCHER Clémence
Emission de gaz à effet de serre : réglementations et stratégie d’entreprise
Direction de l’Environnement - COGEMA
GRAVIER Jean-François
Multifonctionnalité de l’agriculture et innovations institutionnelles en pays alpins : analyse
comparée de la régionalisation des politiques en Suisse et en Autriche. Inra-Enesad Cesaer
GU Tao
L’engagement de la protection des ressources en eau souterraine au sein du groupe
Danone. Groupe Danone, Direction de l’Environnement
GUERIN Gautier
Etude des causes de l’écart entre réalisation et possibilité dans les peuplements en
amélioration, dans les forêts domaniales et des collectivités de l’Ariège. ONF
GUICHARD Nicolas
Projet d’électrification rurale dans le sud de Madagascar - Fondation Energies pour le
Monde
GUILLERMIN Jean-André
Etude de dispositifs d’aide à l’agriculture en zone péri-urbaine dans la région Rhône-Alpes Direction Régionale de l’Agriculture Rhône Alpes
HANUS Sophie-Charlotte
Mise en place du Plan paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy. Communauté
Urbaine du Grand Nancy
HERMON Sylvain
Etude de réduction de pression sur un réseau surpressé. Lyonnaise des eaux, Centre
régional de Montgeron
JIFER Mohamed
Hydraulique et Hydrologie appliqués aux décharges - CSD Azur
JORDY Denis
Synthèse sur les règlementations américaines en matière de bio, de pecticides et de
pollution des élevages intensifs. Ambassade de France
JOURDAN Grégoire
Utilisation de mesures objectives de risque comme base de régulation : exemple de la
sûreté nucléaire. US Nuclear Regulatory Commission
JOZAN Raphaël
LEDEDENTE Isabelle
Etude de la réforme des politiques de l’eau d’irrigation ouzbek. Mise en place au niveau
local
dans la vallée du Fery harra IFEAC
Elaboration d’un outil d’évaluation de la maîtrise des exigences réglementaires relatives au
droit de l’alimentation, Groupe Danone
LE GOFF Emilie
Optimisation du contrôle de gestion et du suivi des consommations énergétiques. Nuove
Acque
LEMENAGER Martin
Participation à l’étude pour l’élaboration de modèles de PPP innovants incitant à
l’amélioration des services de base auprès des populations défavorisées. Agence Française
de Développement
LI Tianlun
Etude des communautés microbiennes impliquées dans la méthanogénèse en centre de
stockage de déchets ménagers. Cemagref
MABSOUT Mohcine
Schéma d’assainissement et d’eau potable dans la banlieue parisienne. SAFEGE
MAES Sébastien
Qualité PET FOOD. Carrefour Direction Marchandise Groupe
MANTEROLA Bertrand
Harmoniser paysages et développement régional. Cemagref , groupement de Grenoble
MAQUERE Valérie
Différences de stocks de matière organique du sol en fonction de différentes modes de mise
en valeur d’une savane brésilienne : pâturage ou plantations d’eucalyptus. CIRAD Forêt,
Montpellier IRD, INRA, ESALQ, CENA
117
MARIE Pierre
Diagnostic des conflits autour de la ressource en eau. Cas du bassin versant de Guitreo,
Mideoacau IRD, IMTA Instituto Mexicano de tecnologia de Agua)
MASSOL François
Modélisation de la communauté des poissons en lac profond périalpin, changements liés à
la réoligotrophisation des lacs. INRA, CARRTEL,Université de Savoie et CNRS - CEFE
MELET Eudeline
Pré-identification des projets environnements du S.C.A.C. Réalisation d’une étude sur la
gestion de la fôret ghanéenne et sur la conservation de la biodiversité. Ambassade de
France au Ghana - SCAC
MENU Fabien
Evaluation de la convention interrégionale de massif du Massif central réalisée par le
cabinet CODE. DATAR - Commisariat Massif Central
MEUNIER Guy
Les prix de l’énergie en Russie et le protocole de Kyoto. Evaluation des conséquences du
relèvement des prix internes. CIRED
MICHEL Frédéric
Etude action attrativité du territoire du Sud Aveyron pour de nouveaux actifs : construction
d’une offre territoriale.
MILLER Karine
Participation à l’évaluation d’un projet de conciliation des activités récréatives avec la
protection du grand Tétras en Forêt Noire. Institut de Recherche et d’expérimentation
forestières du Baden - Württemberg
MIOSSEC Marie-Perrine
Développement d’une approche multi-modèle en simulation hydrologique. Cemagref Antony
MONNET Jean -Matthieu
Analyse des instruments financiers proposés par les bailleurs de la coopération
internationale ONF Conosur SA
MONTEILLIER Sandrine
Le bois énergie en tant qu’outil d’aménagement du territoire. Rhône Alpénergie
Environnement (RAEE)
MORVAN Xavier
Gestion d’un projet de création de réserve naturelle nationale centrée sur la Forêt
domaniale d’Hourtin (Gironde). Agence Interdépartementale ONF de Bordeaux
NUZZO Vanessa
La valorisation de substances naturelles végétales : une approche socioéconomique et
institutionnelle d’un cas bolivien (département de Cochabamba) Centre de technologie
Agroindustrielle (IRD Orléans)
OPHELE Cécile
Etude des mécanismes de coordination et de compétition sur l’eau dans un hydrosystème
fortement anthropisé, exemple de El Resqa, delta du Nil, Egypte. IRD
PAPAIX Marie
Avenir des signes de qualité et d’origine en Chine. INRA - Mission des relations
internationales
PICARD Nicolas
Etude de la mise en place de la politique de développement rural dans la région des
Marches (Italie). Etude des réseaux d’action publique et identification des innovations
institutionnelles dans la mise en œuvre du programme de développement. CERI, FNSP,
UMR CESAER
PIMONT François
Etude de l’effet des couverts forestiers (et d’autres facteurs environnementaux) sur
l’architecture du chêne Kermès. CIRAD AMAP (botanique et bioModélisation de
l’Architecture des Plantes)
PIOLIN Xavier
Promotion du bois énergie au sein de l’Agence Interdépartementale Ain Rhône Loire.
Agence Interdépartementale Ain Rhône Loire de l’ONF
PREAULT Bérangère
Politique agricole et mesures agri-environnementales : modélisation en grandes cultures et
effets économiques de trois mesures. INRA
ROUX Julienne
Study of water governance in Cambodia International Water Management Institute
ROUXEL Jean-Michel
Possibilités d’amélioration du dialogue entre professionnels de la filière banane en France
et de dynamisation du marché. Compagnie fruitière de Paris
SPADONE Rosine
Coopération interrégionale dans le domaine du cheval au sein de l’Arc Atlantique. Haras
Nationaux
118
TERRASSON Isabelle
Gestion hydraulique des zones humides des basses plaines de l’Aude. BRL Ingénierie Dépt Environnement Développement
TOUNSI Nadra
Modélisation pluie - débit des affluents belges de la Meuse. Contribution au projet de
gestion des risques liés au changement climatique. BCEOM
TOURNAT Mathieu
Etude technico-économique de trois filières de stockage de déchets ménagers et assimilés.
Véolia Environnement CREED (Centre de Recherches pour l’Environnement, l’Energie et
les Déchets)
TRAVERS Sophie
Mise en place d’un système de suivi pour la charte forestière de territoire des Bauges.
Cemagref (Grenoble)
TREGUER David
Etude micro-économique des filières de biocarburants en France. INRA - Laboratoire
d’économie publique
TROY Billy
Procédures de délégation de service public, contrôle d’affermage, diagnoctics technicoéconomiques, études comparatives des modes de gestion. Service Public 2000
VALADE Laure
Les profils nutritionnels - Nestlé-Grande Bretagne
VALENCE Claire
Etude tarifaire des services d’eau potable et d’assainissement de l’entreprise Agua Andinas.
Causse Ingeniera
VALMA Patricia
Multifonctionnalité des exploitations de bovins allaitants au kentucky. ENESAD
VENTRE Nicolas
Analyse des effets de l’intégration économique, en cours dans les pays andins, sur
les politiques agricoles des 3 pays : Equateur, Bolivie, Pérou CICDA - USF (Vétérinaires sans Frontières)
VERDONCK Julien
Inventorier et analyser les investissements des bailleurs de fonds dans l’irrigation depuis 20
ans à Madagascar. Banque Mondiale
WENDLING Christophe
Incertitudes sur les dommages régionaux du changement climatique : aversion au risque,
équité et agrégation. CIRED
ZAIEM Jihène
La réutilisation des eaux usées traitées en irrigation, cas du périmètre irrigué de Gabès, en
Tunisie - CITET- maison des sciences de l’eau (Montpellier)
ZEGHIDI Khaled
Modélisation, croissance économique et qualité de l’environnement. THEMA
119
Les missions à l’étranger - Promotion 2002-2004
BAUBION Charles
Le bassin de la mer d'Aral : agriculture irriguée et tensions régionales.
Ouzbékistan, Institut Français d'Etudes de l'Asie Centrale
BLANCHARD Baptiste
Participation aux réponses commerciales et régaliennes dans le secteur de
l'environnement. Turquie, Ambassade de France en Turquie
BLIN DAVID MOUGEL Bérengère Actions foresterie de l'ONG WAAme : état des lieux et perspectives. Sénégal,
WAAME (west African Association for marine Environnement
BROWN Marjorie
Etude du dispositif des titres d'efficacité énergétique en Italie ; Application à la
société SIRAM, leader italien des services énergétiques. - SIRAM SPA
CHAMPETIER DE RIBES Antoine Economie de l'environnement (Thèse) - Université de Californie, USA
CHOPINEAUX Avril
Petites études à réaliser dans 3 domaines : productions de fruits et légumes
destinés à la transformation, secteur des plantes ornementales et la pomme de
terre. Hongrie, Mission Economique de Budapest
COURLEUX Frédéric
Analyse des difficultés de l'agriculture roumaine et de sa filière sucre. Cristal Union
CUNIN Olivier
Préparation à la mise en place des nouveaux règlements d'hygiène. Flexibilité
d'adaptation à la mise en place de l'obligation HACCP. - CE, Direction Générale de
la Santé et de la Protection des Consommateurs - Belgique
DEBEAUSSE Stéphanie
Holzenergie in Österreich. Aktuelle Situation und Perspektiven. - Mission
Economique de l'Ambassade de France
DEBERNARDI Hélène
O.C.D.E
DELATTRE Matthieu
Mise à l'essai d'un logiciel d'aide à la décision dans un contexte multi usagers.
Canada, UQAT(Université du Auébec en Abitidi)
DEMAILLY Damien
Evaluation des impacts des politiques de réduction des émissions de gaz à effet
de serre sur la compétitivité. Espagne, CIRED - OCDE
DEMOUY Yves
Prospective impact des projets d'infrastructures autoroutières sur le
développement local. - Université Vila Réal - Portugal
DENORMANDIE Julien
Projet humanitaire dans une école Dyagala Boy's Town - Sri Lanka
DOUMENC Hilaire
Réalisation du plan de gestion globale et équilibrée des écoulements et des crues
des eaux du sous-bassin de la Lys. Belgique, HAECON (harbour and Engineering
Consultants)
ECKERT Nicolas
Modélisation spatio-temporelle couplée des cas de cancer du poumon chez les
hommes et les femmes dans deux régions anglaises. Angleterre, Biostastistic
Group, Department of Epidemiology
ESCAFRE Mathieu
Etude du programme de développement rural anglais. Angleterre, CERI / UMR /
CESAER
ESNAULT Elena
Pollutions nucléaires issues du site de Murmansk, Russie
ESPERANCE Benjamin
Protection de l'environnement, impacts écologiques des équipements fournis par
le groupe. Pologne, ALSTOM Konstal S.A
FAURE Jean-Baptiste
Diagnostic agraire et évaluation des impacts de la nouvelle PAC. Ecosse
Royaume Uni, Highlands and Islands Enterprise
FISCHER Clémence
US Utilities facing greenhouse gasess emissions issue - AREVA, Direction de la
Stratégie
GRAVIER Jean-François
Multifonctionnalité de l'agriculture et innovations institutionnelles en pays alpins :
analyse comparée de la régionalisation des politiques en Suisse et en Autriche.
Suisse, Autriche, Inra Enesad Cesaer
GUICHARD Nicolas
Analyse du contexte technique et socio-économique de 4 communes du sud de
Madagascar, en partenariat avec un organisme local - Fondation Energies pour le
Monde
GUILLERMIN Jean-André
Le périurbain. Europe, Université de Louvain La Neuve
- 116 120
HANUS Sophie-Charlotte
Développement rural, initiatives locales, démocratie participative. Allemagne,
Bereich Zentrale Aufgaben der Bayerischen verwaltung für Ländliche Entwicklung
HERMON Sylvain
Etude du logiciel WEAP21 développé par le SEI. Logiciel de gestion des
ressources en eau d'un bassin versant. Etats Unis, SEI de Boston
JOURDAN Grégoire
Utilisation de mesures objectives de risque comme base de régulation , exemple
de la sûreté nucléaire. Etats Unis, US Nuclear Regulatory Commission
JOZAN Raphaël
Etude de la réforme des politiques de l'eau d'irrigation ouzbek. Mise en place au
niveau local dans la vallée du Fery harra - IFEAC - Ouzbékistan
LEDEDENTE Isabelle
Inventaire de base de données, de documents scientifiques traitant des profils
nutritionnels et des réclamations sur la santé alimentaire. Ceci inclut également
des informations sur les centres de recherches (à la fois privés et publics qui
sont en activité dans le secteur. Belgique, European Food Safety Authority
LE GOFF Emilie
Optimisation du contrôle de gestion et du suivi des consommations énergétiques
des volumes produits. Italie, Nuove Acque
LEMENAGER Martin
Participation au projet de Recherche / Développement sur la diminution de l'eau
non facturée. Maroc, Conseil Eau Environnement et Energie
MAES Sébastien
Développementt de produits MDD pour Carrefour Chine. Chine, Carrefour Chine &
Carrefour DMG
MAQUERE Valérie
Différences de stocks de matière organique du sol en fonction de différentes
modes de mise en valeur d'une savane brésilienne : pâturage ou plantations
d'eucalyptus. Brésil, CIRAD Forêt, Montpellier
MARIE Pierre
Mise en place d'une gestion à l'échelle du bassin versant. Conflit d'usage et
négociations. Bassin de Cuitzeo, Michoacan,Mexique, IRD, IMTA (Instituo
Mexicano de tecnologia de Agia)
MASSOL François
Assessment of the relative predation of pike, perch and brown trout on onesummer-old whitefish in natural lakes with respect to size and culturing history of
whitefish - Finnish Game and Fisheries Institute (FGFRI) - Finlande
MELET Eudeline
Pré-identification des projets environnements du S.C.A.C. Réalisation d'une étude
de terrain sur la conservation de la biodiversité et développement rural dans le sud
ouest du Ghana. Ghana, Ambassade de France au Ghana
MENU Fabien
Gestion du foncier dans les anciens domaines d'Etat - EPIS-CENTRE/DREE
ZAGREB
MICHEL Frédéric
Analyse des enjeux du territoire du Parc National du Pollino (Calabre Basilicate).
Italie, Plan Bleu Méditerranée
MILLER Karine
Contribution à l'évaluation d'un projet-modèle "conciliation des activités touristiques
et de la protection des Tétraonidés dans la région du Rohrhardsberg (forêt noire)".
Allemagne, Institut de recherche forestière du Baden-Württemberg
MIOSSEC Marie-Perrine
Etude pour le ministère des affaires étrangères (MAE) à la Commission du fleuve
Mékong. Ventiane Laos
MONNET Jean -Matthieu
Analyse des instruments financiers proposés par les bailleurs de la coopération
internationale. Chili, ONF Conosur SA
MONTEILLIER Sandrine
Travail avec deux ingénieurs forestiers sur les arbres des parcs urbains. Italie,
SILVATICA
NUZZO Vanessa
La valorisation de substances naturelles végétales : une approche
socioéconomique et institutionnelle d'un cas bolivien (département de
Cochabamba) - Centre de technologie Agroindustrielle (IRD Orléans)
PAPAIX Marie
Avenir des signes de qualité et d'origine en Chine. Chine, INRA
PICARD Nicolas
Etude de la mise en place de la politique de développement rural dans la région
des Marches (Italie). Etude des réseaux d'action publique et identification des
- 117 -
121
innovations institutionnelles dans la mise en œuvre du programme de
développement. CERI, FNSP, UMR CESAER
PIMONT François
Bilan équipe de Rodman Linn en matière de modélisation des incendies de forêts.
Découverte de leur modèle (FIRETEC). Traitement de quelques aspects
numériques. Etats Unis, Los Alamos National Laboratory
PIOLIN Xavier
Biomass promotion and consumption - Slovénie
PREAULT Bérangère
Nature et portée de l'agriculture biologique. Canada, CIRANO (Centre
interuniversitaire de Recherche en Analyse des Organisation)
ROUX Julienne
Study of water governance in irrigation schemes in Cambodia. Sri Lanka,
International Water Management Institute
ROUXEL Jean-Michel
Comparaison des signes de qualité alimentaires en France et en Grande-Bretagne
Ambassade de France - Mission économique
SPADONE Rosine
Projets de coopération interrégionale dans le domaine du cheval au sein de
l'Espace Atlantique. Portugal, Espagne, Irlande, Royame Uni, Haras Nationaux et
Filière Equine Poitou-Charentes
TERRASSON Isabelle
Etude de l'habitat de la moule perlière d'eau douce. Environment Agency - Grande
Bretagne
TREGUER David
Etude économique des filières françaises de biocarburants - Laboratoire
d'Economie Publique de grignon (Bionergy) - Grèce
TROY Billy
La petite irrigation sur le bassin versant de l'Olifants Rivers. Afrique du Sud
Pretoria, IWMI
VALADE Laure
Exportation des produits français aux Etats Unis ou des différences entre les
règlementations européennes et américaines en matière de denrée alimentaire.
Etats Unis, Ambassade de France
VALENCE Claire
Etude tarifaire des services d'eau potable et d'assainissement de l'entreprise Agua
Andinas. Chili, Causse Ingeniera
VALMA Patricia
Multifonctionnalité des exploitations de bovins allaitants au kentucky. Etats Unis,
ENESAD
VENTRE Nicolas
Analyse des effets de l'intégration économique, en cours dans les pays andins, sur
les politiques agricoles des 3 pays : Equateur, Bolivie, Pérou. Equateur, CICDA
(centre International de Coopération pour le développement Agricole)
VERDONCK Julien
Inventorier et analyser les investissements des bailleurs de fonds dans l'irrigation
depuis 20 ans à Madagascar. Madagascar, Banque Mondiale
WENDLING Christophe
Les enjeux géopolitiques liés à l'eau, emphase sur la position du Canada. Canada,
CIRANO (Centre interuniversitaire de Recherche en Analyse des Organisation)
- 118 122
Affectations des ingénieurs-élèves du corps du GREF
Promotion 2002-2004
NOM
Prénom
AFFECTATION
BLANCHARD
BLIN-DAVID-MOUGEL
BRUNETEAU
CHOPINEAUX
COURLEUX
CUNIN
DEBEAUSSE
DEBERNARDI
DEMOUY
DENORMANDIE
DOUMENC
ECKERT
ESCAFRE
ESNAULT
ESPERANCE
EYMARD
FAURE
GRAVIER
GUERIN
GUILLERMIN
HANUS
JORDY
JOURDAN
JOZAN
LEDEDENTE
MANTEROLA
MAQUERE
MARIE
MASSOL
MENU
MICHEL
MONTEILLIER
MORVAN
NUZZO
PAPAIX
PEKAM (njf MELET)
PICARD
PIMONT
PIOLIN
PREAULT
ROUX
ROUXEL
SPADONE
TOURNAT
TREGUER
VALADE
VALENCE
VALMA
VENTRE
WENDLING
Baptiste
Bérengère
Guillaume
Avril
Frédéric
Olivier
Stéphanie
Hélène
Yves
Julien
Hilaire
Nicolas
Mathieu
Elena
Benjamin
Pierre-Julien
Jean-Baptiste
Jean-François
Gautier
Jean-André
Sophie-Charlotte
Denis
Grégoire
Raphaël
Isabelle
Bertrand
Valérie
Pierre
François
Fabien
Frédéric
Sandrine
Xavier
Vanessa
Marie
Eudeline
Nicolas
François
Xavier
Bérangère
Julienne
Jean-Michel
Rosine
Mathieu
David
Laure
Claire
Patricia
Nicolas
Christophe
DIREN Alsace
DAF Guyane (MISE)
ONF Ardennes
DDAF Maine-et-Loire (DISE)
FCPR
DGAL (Qualité produits de la mer)
ONF Metz
DGFAR (territoires-environnement)
DDAF Yonne (S1)
DREE
DIREN Nord-Pas-de-Calais
FCPR
DDAF Eure-et-Loir (S2)
EPLEFPA Angers
DIREN Corse
DDAF Nièvre (S3)
LECTA Lavaur
DDSV Côte d’Or
ONF Haute-Marne
DDAF Allier (S1)
DIREN Champagne-Ardenne
Banque Mondiale
DDAF Essonne (MISE)
FCPR
DGAL (coordination des contrôles)
DGFAR (territoires-montagne)
FCPR
EPLEFPA Martinique
FCPR
à préciser
MAE
DDAF Indre-et-Loire (S4)
ONF Picardie
FCPR
EPLEFPA Rodez
DGA (modernisation des services)
EPLEFPA Vesoul
FCPR
ONF Rodez
DPEI (orientation économique)
IPTRID
DPEI (bureau du sucre)
DDAF Pyrénées Atlantiques (Bayonne)
DRIRE Champagne-Ardenne
FCPR
DDSV Morbihan : subdi de Lorient
DDAF Lozère
DRAF Centre
CFPPA Rodez
MINEFI-Direction de la prévision
123
124
125
Centre ENGREF de Paris
19 avenue du Maine
75 732 Paris cedex 15
Tél. : 01 45 49 88 00
Fax : 01 45 49 88 27
Centre ENGREF de Nancy
14 rue Girardet - CS 4216
54 042 Nancy cedex
Tél. : 03 83 39 68 00
Fax : 03 83 30 22 54
Centre ENGREF de Montpellier
Domaine de Lavalette
BP 44494
34033 MONTPELLIER Cedex 5
Tél. : 04 67 04 71 00
Fax : 04 67 04 71 01
Centre ENGREF de Kourou
Campus agronomique
BP 316
97 379 Kourou Cedex
Tél. : 05 94 32 93 00
Fax : 05 94 32 23 18
Arboretum des Barres
Domaine des Barres
45290 Nogent sur Vernisson
Tél. : 02 38 95 02 70
Fax : 02 38 95 02 78
Centre ENGREF de Clermont Ferrand
Complexe universitaire des Cézeaux
BP 90054
24 avenue des Landais
63170 AUBIERE
Tél. : 04 73 44 06 00
Fax : 04 73 44 07 00
www.engref.fr
126