L`Agence d`urbanisme de Lyon, témoin et acteur d`une ingénierie

Transcription

L`Agence d`urbanisme de Lyon, témoin et acteur d`une ingénierie
ème
Proposition de communication pour les 5 rencontres
du Réseau d’enseignement et de recherche Espace rural & projet spatial
L’Agence d’urbanisme de Lyon, témoin et acteur d’une ingénierie territoriale en réseau
Cette proposition de communication s’inscrit dans le cadre de la session n°1 consacrée à l’ingénierie
de projet. Les Agences d’urbanismes, hier tournées exclusivement vers le cœur des agglomérations,
élargissent aujourd’hui leurs partenariats et diversifient leurs champs d’intervention.
Ce positionnement renouvelé tient compte des dynamiques politiques, administratives et
géographiques à l’œuvre et correspond à des réalités d’interdépendances liées aux dynamiques
urbaines. Or ces réalités sont trop souvent réduites à la seule influence des centralités urbaines sur
leurs marges périurbaines ou rurales.
Le propos de cette intervention mettra en évidence l’articulation entre ces problématiques nouvelles
et les modes de faires techniques propres aux acteurs périurbains et ruraux.
L’exposé sera étayé par deux exemples de missions confiées à l’Agence d’urbanisme de Lyon : la mise
en place de l’observatoire des espaces agricoles et naturels et les études engagées avec les syndicats
mixtes porteurs de Scot dits « ruraux » ou « périurbains ». Il s’agira, après une présentation succincte
des objectifs de ces démarches, d’en décrire les ressorts, d’explorer les positionnements auxquels ils
ont donné lieu et d’entrevoir des modalités d’organisation d’une ingénierie territoriale en réseau, au
plus près des besoins des territoires.
L’exemple de l’observatoire et, dans ce cadre, les demandes croissantes de production de
connaissance sur l’économie agricole et la fonctionnalité écologique, viendra illustrer des
modifications en profondeur du dispositif partenarial, par l’entrée d’acteurs peu coutumiers des
questions urbaines, fortement demandeurs que ces enjeux soient pris en compte dans les
documents de planification et les stratégies de développement. L’hypothèse d’un changement de
paradigme dans la construction des stratégies d’aménagement à l’échelle des grands territoires est
ici posée.
Le second exemple, celui des missions engagées avec les syndicats mixtes de Scot sur des territoires
essentiellement ruraux (Boucle du Rhône en Dauphiné, Val de Saône et Dombes), sous influence
métropolitaine. Ils seront pour leur part présentées sous la forme de chronogrammes, décrivant les
étapes clefs des process de projet, depuis l’entrée dans le partenariat de l’Agence (un choix souvent
engageant pour le (la) Président(e) qui le porte) jusqu’à un positionnement stratégique au sein de
l’Inter Scot en passant par les relations du quotidien avec les chefs de projet et les élus.
Par le truchement de ces interstices, par l’analyse des évolutions des pratiques professionnelles, les
recompositions territoriales prennent corps.
Une nouvelle forme d’ingénierie se dessine. Par petites touches, parfois presque invisible, impliquant
fortement les élus, cette ingénierie confirme les dynamiques des territoires ruraux et peut interroger
une vision par trop globalisante des organisations urbaines.
Par la voie de systèmes composites, partenariaux et créatifs, une nouvelle ingénierie territoriale
périurbaine prend forme, traduisant le poids éminent des espaces dits « périphériques » dans
l’aménagement du territoire. Cette ingénierie renouvelée, fonctionnant en réseau, est à l’image des
habitants de l’aire métropolitaine lyonnaise, hybridant les systèmes de transports, les modes de vie,
les représentations. L’Agence d’urbanisme est témoin et acteur de cette évolution.
Laurence BERNE
[email protected]
Références bibliographiques et biographie : voir CV ci-joint.

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