Made in France

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Made in France
#94
DÉC. 2016
Made
in France
TEMPS FORT
UNIVERSITÉS D'ÉTÉ
— 08
RENCONTRE
VALÉRIE PÉCRESSE
— 22
DOSSIER
RENCONTRES AVEC LA FRENCH TECH
— 28
BUSINESS
LE GRAND PARI(S) SUR L'AVENIR
— 36
CENTRE
ASSOCIATION
AGRAM
AGRAM
W
W
DES PROFESSIONS
DE GESTION AGRÉÉ
SOMMAIRE
LIBÉRALES
interentreprise
www.centrewagram.fr
Créés et administrés par des experts-comptables,
nous sommes soucieux de respecter et d’intégrer
nos confrères dans le traitement du dossier de
l’adhérent.
Les renseignements complémentaires sont réduits
à l’indispensable.
ACTUS
TEMPS FORT
UNIVERSITÉ D'ÉTÉS
— 06
— 08
TEMPS FORT
INITIATIVES
TOUR DE FRANCE DES ASSOCIATIONS
CIP75
— 12
— 14
- Documents à nous transmettre [formulaires PDF et numériques]
INITIATIVES
PROFESSION D'AVENIR
- EDI-TDFC: Télétransmission des déclarations fiscales
PARTENARIAT AVEC L’ECE
LES 9 COMMANDEMENTS DU RÉSEAU PRO
— 16
— 18
PROFESSION D'AVENIR
RENCONTRE
▪ Réunions d’information
PAROLES DE STAGIAIRES
VALÉRIE PECRESSE
▪ Assistance téléphonique
— 20
— 22
www.association-wagram.fr
Pour votre Cabinet
▪ Adhésion : bulletin - formulaire PDF
▪ Statistiques professionnelles
▪ Liste de vos clients
Cotisations 2016
BIC - 245 € HT
BNC - 228 € HT
▪ Informations pratiques :
▪ Informations diverses
Pour vos clients adhérents
▪ Dossier de gestion annuel
Adhérer avant le 31
mai
ou dans les 5 premie
rs
mois du début d’ac
tivité
▪ Consultation sur rendez-vous
▪ Bulletins d’information et guide pratique
Centre de Gestion Agréé
Interentreprise Wagram
Paris -
149, avenue de Wagram
75017 Paris
Chatou -
57, bd de la république
78406 Chatou cedex
Tél. 01 30 53 33 51
Fax 01 30 53 24 72
E-mail : [email protected]
DOSSIER
BUSINESS
COCORICO !
LE GRAND PARI(S) SUR L’AVENIR
— 28
— 36
EXERCICE PROFESSIONNEL
TALENT
DEFENSE CONFRÈRES, GUIDE DES BONNES PRATIQUES...
MYLÈNE PEREZ
— 41
— 54
Association des Professions
Libérales Wagram
Tél. 01 30 53 77 05
Fax 01 30 53 77 06
E-mail : [email protected]
CGAIW : Association agréée par le ministère de l'économie et des finances en date du 30 septembre 1976 Agrément n° 1 03 756
APLW : Association agréée par le ministère de l'économie et des finances en date du 27 février 1978 - Agrément n° 2 01 756
LE FRANCILIEN ›SOMMAIRE
◆3
ÉDITO
Revue trimestrielle de l’Ordre des
experts-comptables région Paris
Île-de-France, éditée par
Actions-Experts
❱ E.U.R.L. au capital
de 350 000 €
❱ RCS N° Paris
B417 494 739 APE 741C
❱ ISSN - N°1287 - 4140 -
Sentiments partagés...
❱ TVA intracommunautaire
FR 53417494739
❱ Diffusion :
12 500 exemplaires
❱ www.oec-paris.fr
Tél : 01 55 04 31 33
50, rue de Londres
75008 Paris
Détermination
Le troisième sentiment, c’est la détermination. Vous êtes depuis huit ans chaque année
plus nombreux à participer aux manifestations que nous proposons, les Universités
d’été en tête. Ceci traduit une volonté collective d’aller de l’avant, de chercher de nouvelles idées. Cette vitalité distingue notre corps professionnel et impressionne notre
environnement. Nous sommes une force collective.
❱ E-mail :
[email protected]
❱ Directeur de publication :
Stéphane Cohen
❱ Comité de rédaction :
Raphaële Bortolin,
Stéphane Cohen,
Philippe Dahinger,
Céline Ducleux,
Mélissa Gillot,
Cécile Livolsi,
Gilbert Metoudi,
François Millo,
Sophie Tiano
❱ Conception
graphique & maquette :
Julie Marie
❱ Conception
page de couverture :
Oxygène Communication
❱ Crédits photos :
Olivier Marrache,
Guy Brehinier
❱ Impression : T.C.S
❱ Régie publicitaire : APAR
Tél : 01 41 49 02 90
4◆
Confiance
Le deuxième sentiment m’est plus personnel : c’est celui de la confiance. En écho aux
inquiétudes que vous êtes nombreux à exprimer face à la mutation de nos modes de
production mais, également, à la nécessité d’absorber une complexité administrative
croissante, j’ai la conviction que nous savons, mieux que d’autres, trouver l’énergie pour
nous adapter. J’ai vu ces huit dernières années les cabinets tester et implémenter de
nouvelles solutions pour, au rythme du marché, répondre aux demandes de leurs clients.
Qui, soit dit en passant, ne vont pas toujours dans le sens d’une digitalisation tous azimuts. Au diable les discours préconçus et définitifs. Nous sommes des pragmatiques et
la communication permanente avec nos clients : signe notre force.
Affection et gratitude
Les derniers sentiments sont ceux de l’affection et de la gratitude. Affection pour une
profession grâce à laquelle j’apprends un peu plus chaque jour. Gratitude envers tous
ceux qui participent de près ou de loin au fonctionnement du conseil régional et au
rayonnement de la profession. Je pense, bien entendu, aux consœurs et confrères volontaires lors de différentes manifestations ou participant aux commissions de l’Ordre. Je
pense également aux élus qui consacrent chaque année bénévolement près de 8.000
heures pour faire fonctionner l’ institution. Je pense enfin aux collaborateurs permanents qui, avec leur énergie et leur enthousiasme, permettent aujourd’hui de réduire
les coûts de fonctionnement de l’Ordre et le montant des cotisations tout en gérant
toujours plus d’inscrits.
A
u terme de ces quelques lignes, j’achèverai mon mandat à la tête du
Conseil régional. Et avec elles également, huit années passées comme
élu de cette belle maison.
Des années qui m’ont permis de nourrir quelques sentiments que je souhaitais partager
avec vous.
Estime
Le premier qui me vient à l’esprit est celui d’estime. Celle dans laquelle tiennent de
nombreux interlocuteurs de l’économie francilienne, notre profession. Sans effet de
manche, l’expert-comptable est perçu comme un professionnel incontournable, alliant
proximité, rigueur, éthique et responsabilité.
Rien d’étonnant à ce, qu’enquête après enquête, le taux de satisfaction exprimé par nos
clients soit au firmament. Une estime qui doit se traduire par une meilleure reconnaissance des pouvoirs publics, en particulier dans le domaine déclaratif.
LE FRANCILIEN ݃DITO
Quiétude
Lors des élections ordinales qui ont connu leur dénouement le 1er décembre dernier,
vous avez exprimé un choix clair en renouvelant votre confiance à la sensibilité ECFUNION DES LIBERAUX dont je suis issu. C’est avec quiétude que je transmets donc le
flambeau à Laurent Benoudiz. J’étais à ses côtés lors de la précédente mandature, lorsqu’il créa l’opération Allo Impôt et les Journées de la transmission d’entreprise. Vous
connaissez son sens de l’engagement. Il dispose des meilleures qualités pour porter
haut les couleurs de la profession en Île-de-France.
De nombreux challenges attendent cette nouvelle équipe et l’énergie de toutes et tous
sera nécessaire, dépassant les sensibilités.
Alors maintenant, à vous de jouer ! ◆
Paris, le 15 décembre 2016
PAR STÉPHANE COHEN
PRÉSIDENT DE L'ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES RÉGION PARIS ÎLE-DE-FRANCE EN 2015-2016
LE FRANCILIEN ݃DITO
◆5
ACTUS
— Commission Femmes
— En département
›LES CHALLENGES RELEVES
PAR LA COMMISSION FEMMES
›L’ORDRE FRANCILIEN
À VOTRE RENCONTRE
L
a commission Femmes, menée par Sabrina
COHEN en 2015 et en 2016, ambitionne de proposer aux consœurs des outils et des événements
pour enrichir leur réseau, améliorer leur pratique professionnelle, mieux faire entendre leur voix.
Ainsi en septembre, 85 experts-comptables se sont
jointes aux quelques 37 000 coureuses venues célébrer, au pied de la Tour Eiffel, les 20 ans de la course
La Parisienne.
Plus récemment, la commission a répondu aux préoccupations croissantes des consœurs de savoir mieux
appréhender les outils digitaux au sein des petits et
moyens cabinets. En partenariat avec le groupe Generali, un workshop inédit a permis à une quinzaine de
participantes de bénéficier des conseils de l’équipe
Communication digitale du groupe et d’échanger leurs
bonnes pratiques. ◆
P
erpétuant la tradition des « Franciliennes
», l’équipe du conseil régional a depuis septembre sillonné l’Ile-de-France pour présenter les nouveaux outils à votre disposition et
partager vos retours d’expérience. L’occasion notamment de faire une démonstration du nouveau portail
www.compta-illegal.fr, destiné à faciliter la lutte
contre l’exercice illégal, mais aussi de vous rappeler
les principes du dispositif CIP 75, qui permet de mieux
accompagner les entreprises en difficulté. ◆
— Exercice illegal
›INEDIT : RECONSTITUTION
D’UN FAUX PROCÈS
U
— Universités d'été
›UNE RENTRÉE SOUS LE SIGNE
DE LA CONFIANCE
S
’ il y a bien un lieu où il fallait se trouver du
6 au 9 septembre, c’est au Palais des Congrès,
théâtre des 27èmes Universités d’été de la profession comptable. Un rendez-vous incontournable,
réinventé cette année pour toujours mieux répondre
à vos attentes : un espace d'exposition plus ouvert
pour faciliter les échanges, des ateliers plus courts,
un nouveau parcours "stagiaires et collaborateurs"
pour diversifier les compétences de vos équipes. Atout
maître de cette édition, la conférence sur la confiance
a tenu ses promesses : vous offrir un éclairage complémentaire et vous inspirer, grâce à la participation de
9 personnalités issues d’horizons variés. ◆
A ce sujet, voir aussi p. 8 et 9
6◆
LE FRANCILIEN ›ACTUS
u an de prison ferme. La sanction est tombée,
ce mardi 15 novembre, devant un parterre de
200 personnes, installées sur les bancs de la
grande salle d'audience du Tribunal de Commerce. Ce
procès, c'était celui d'une illégale, reconstituée avec
brio par l’équipe de la commission Exercice illégal. Elle
avait été condamnée en 2014 pour avoir assuré chaque
mois la comptabilité d'une centaine de patrons de
petites entreprises ou professions libérales sans être
inscrite à l’Ordre, mais avec la complicité d’un véritable
expert-comptable, rémunéré 300 € par an pour apposer le tampon requis sur les documents des clients.
Une reconstitution inédite et très pédagogique, saluée
dès le lendemain dans les colonnes du Parisien. ◆
— Commission secteur non-marchand
›TROPHÉES DU MEILLEUR
MÉMOIRE FRANCILIEN
P
our la toute première fois, l'Ordre francilien a
voulu récompenser les meilleurs mémoires franciliens d'expertise comptable secteur non marchand. Objectif ? Révéler les talents des femmes et des
hommes qui valorisent la mission d'accompagnement
de l'expert-comptable dans la mise en place d'une
démarche d'économie sociale et solidaire. Retrouvez
les lauréats et les photos de la remise de prix sur le
site de l'Ordre, rubrique Infos d'expert. ◆
LE FRANCILIEN ›ACTUS
◆7
TEMPSFORT
UNIVERSITÉS P
D’ÉTÉ
Une édition record
VOUS VOUS ÊTES
FORMÉS
rès de 5 000 participants, 114 ateliers,
30 partenaires, une conférence inspirante,
des intervenants issus d’horizons divers,
des rencontres précieuses et des idées qui émergent :
retours en chiffres et en images sur les moments forts
des UE 2016.
9
PERSONNALITÉS
PRÉSENTES POUR VOUS ÉCLAIRER
SUR LE THÈME DE LA CONFIANCE
VOUS AVEZ ÉTÉ
INSPIRÉS
Son-Thierry Ly,
Entrepreneur, chercheur et docteur
en économie de l'éducation
114
ATELIERS
611 650
HEURES DE FORMATION
DISPENSÉES
Des sujets passionnants
et des intervenants
d’une extrême qualité
1 384
Bernard Sananès,
Sophie Vernay,
PDG d'Elabe
DRH Crédit du Nord
VOUS AVEZ FAIT DES
INTERACTIONS
SUR SWAPCARD (APPLICATION DE NETWORKING,
PARTENAIRE DE L’ÉVÉNEMENT)
RENCONTRES
210
VOUS AVEZ
RI
ANIMATEURS
VOUS VOUS ÊTES
DÉTENDUS
PRÈS DE
Edgar Grospiron,
Champion olympique
Chris Esquerre,
de ski et conférencier
Humoriste et animateur radio
8◆
LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT
2 000
AFFICHES DISTRIBUÉES
LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT
Les UE sont synonymes
de convivialité.
Belle remise en jambe
pour la rentrée.
◆9
TEMPSFORT
LA FABRIQUE
DE LA CONFIANCE
E
n écho à la grande conférence des Universités d'été sur le thème
« Oser la confiance », dix personnalités se sont prêtées au jeu de l’entretien, dans un
livre intitulé La Confiance. Extrait de la contribution de Yann Algan, économiste français.
BONHEUR PRIVÉ, MALHEUR PUBLIC
« La Société de défiance, publié il y a dix ans, pointait déjà
ce paradoxe français : tout en affichant leur confiance
et leur satisfaction quant à leur vie privée, notamment
familiale, nos compatriotes se déclarent régulièrement
plus pessimistes sur leur destin collectif et leur goût de
vivre ensemble que les citoyens des autres pays développés. Ce décalage entre bonheur privé et malheur
public reste aujourd’hui plus criant que jamais. Dans les
dernières enquêtes internationales, les Français continuent de se classer parmi les plus défiants à l’égard
de leurs institutions, mais également vis-à-vis de leurs
concitoyens, ce qui ne les empêche pas de garder un très
haut niveau de satisfaction dans leur vie personnelle. Le
paradoxe en réalité n’en est pas un, si l’on considère
qu’il existe deux types de confiance. La première, la
confiance « ouverte », désigne notre capacité à croire
en des personnes que l’on ne connaît pas. Seulement
un Français sur cinq déclare se fier aux autres d’une
manière générale.
" Il y a toujours derrière une relation
d’investissement ou une relation d’échange
économique, un petit rouage qu’on appelle la
confiance et qui permet à l’ensemble
de la machine de fonctionner."
Encore moins nombreux sont ceux qui font confiance
aux institutions et à leurs représentants, au gouvernement, à la justice – sans parler des partis politiques,
des syndicats, des médias ou des économistes... Cette
défiance publique s’est exacerbée ces dernières années
10 ◆
avec la crise économique, la montée du chômage, mais
aussi l’incapacité des politiques à gérer les principaux
risques sociétaux – de l’emploi à l’avenir des retraites
en passant par les risques sanitaires –, qui nourrit un
sentiment d’insécurité. Le déficit de confiance publique
est contrebalancé par un très haut niveau de confiance
ancrée sur les liens de proximité : en réservant leur
confiance au cercle fermé des proches et de la famille,
les Français reconstruisent un havre de paix dans la
sphère privée. Le problème est que pour faire société,
c’est la confiance ouverte qui compte.
DE L’ÉCOLE À L’ENTREPRISE
La construction hiérarchique caractéristique de la
société française se retrouve à tous les stades de la vie et
tous les étages institutionnels. À commencer par l’école,
archétype de l’enseignement vertical. Davantage que
des héritages culturels ou familiaux, la confiance en
soi et l’aptitude à la coopération sont des compétences
sociales qui peuvent être développées dès le plus jeune
âge grâce à des méthodes pédagogiques adéquates. Or,
les jeunes Français sont confrontés très tôt à un système
éducatif qui les met en compétition, les classe et les
sélectionne, plutôt que de les encourager à faire des
projets collectifs et à coopérer. Nous avons fait, là aussi,
des études comparatives internationales, pour voir ce
que fait un collégien pendant une heure de classe : en
France deux jeunes de moins de 15 ans sur trois disent
passer l’entièreté de leur temps à prendre des notes au
tableau en silence ; les deux tiers affirment ne jamais
travailler en groupe. Non seulement ce type d’enseignement se révèle moins efficace pour l’acquisition
des compétences que des systèmes plus coopératifs –
comme l’école finlandaise par exemple –, mais il produit de l’échec scolaire endémique et « fabrique » de la
défiance. Un sur quatre n’a pas confiance en lui ni en
sa capacité de réussir, et 40 % des élèves envisagent leur
LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT
avenir avec inquiétude. Devenus adultes, les mêmes
entreront dans un monde de l’entreprise organisé de la
même façon que le système éducatif. Les comparaisons
internationales sont ici encore riches de leçons. Les
méthodes de management sont plus hiérarchiques et
verticales en France que dans n’importe quel autre pays.
Nos entreprises sont structurées en silos, et à tous les
niveaux de l’organisation le degré d’autonomie dont les
acteurs disposent pour leurs pistes de décision est plus
faible qu’ailleurs. Le même schéma est répliqué dans
la sphère publique avec un fonctionnement des institutions d’état reposant sur la sélection d’une élite et un
modèle d’administration très corporatiste. Cependant,
tout n’est pas gravé dans le marbre. Si vous changez de
pédagogie à l’école, par exemple en faisant travailler
beaucoup plus les jeunes enfants en groupe, ou si vous
adoptez en entreprise des méthodes managériales plus
horizontales, aussitôt la confiance et la coopération se
développent. Toutes les expérimentations que nous
avons menées sur des politiques éducatives1 ou des programmes de management alternatifs démontrent que
l’impact est quantitativement très important. Même en
France, on arrive à changer les choses !
COMMENT SORTIR DE LA DÉFIANCE ?
Cela fait longtemps que les ratés de notre système scolaire sont pointés du doigt, tout comme les limites d’un
modèle managérial dominant qui peine à se défaire de
ses vieux habits. Les alternatives sont connues, mais
elles ont du mal à se diffuser.
Cette difficulté à réformer en France peut être vue
comme une conséquence – en même temps qu’un
symptôme – de la crise de confiance. Dans une société
aussi corporatiste, clivée, peu ouverte que la nôtre, le
moindre changement est interprété par les intéressés
comme quelque chose qui va se réaliser à leurs dépends.
La majorité des blocages sociaux viennent des anticipations négatives de chacun sur ce que les autres vont
faire à leur détriment. Pourtant, dès que s’ouvrent des
espaces où les personnes peuvent se rencontrer et dialoguer, la plupart des a priori tombent. A chaque fois que
les acteurs ont l’occasion de coopérer, ils le font. Pour
pouvoir réformer, il faut faire confiance aux citoyens
sans se contenter d’essayer d’imposer le changement
par le haut.
1
Par exemple avec l’association Energie Jeunes qui combat
l’échec scolaire dans les quartiers les moins favorisés.
www.energiejeunes.fr
Yann Algan est un économiste français,
spécialiste de l’économie collaborative et du
numérique, de l’économie de la confiance et
du bien-être. Dans ses ouvrages, « la Société
de la défiance » (2008), « la Fabrique de la
défiance… et comment s’en sortir » (2012),
il montre qu’à cause du fonctionnement élitiste et hiérarchique de l’Etat, les Français se
caractérisent par une grande défiance, tant
vis-à-vis de leurs concitoyens que des institutions et du marché.
Cela passe à mon sens par des initiatives à court, moyen
et long termes. A court terme, nous avons besoin de
réformes à forte valeur symbolique capables de créer
une rupture dans la sphère institutionnelle et politique.
C’est notamment la mise en œuvre de formes de
démocratie participative et de gouvernement ouvert
(open government) beaucoup plus poussées, impliquant les
citoyens dans les prises de décision mais aussi le développement de nouveaux types de services, associés à des
processus d’évaluation des politiques publiques et des
institutions indépendantes et transparentes, garants de
la confiance collective. Il s’agit d’inventer une action
publique 3.0, où l’Etat ne décide plus seul de ce que doit
être le bien commun, mais où celui-ci est co-construit
par les citoyens, les entreprises et l’ensemble de la
société civile.
A moyen terme, il est indispensable d’instaurer de nouveaux modes de management des entreprises. Je pense
en particulier à la nécessité de casser le statut de cadre,
extrêmement clivant entre ceux qui en bénéficient et
ceux qui n’y ont pas accès. Une société corporatiste
est une société où il est impossible de générer de la
confiance.
Parmi les leviers à plus long terme, il y a bien sûr l’éducation. L’objectif est de créer une école de la confiance
en lieu et place de la fabrique de la défiance. La réforme
actuelle du collège, qui instaure des temps de travail en
groupe et entend former les élèves à d’autres compétences que les savoirs académiques, va à mon avis, dans
le bon sens. Il faudra du temps pour changer l’école
mais l’expérience montre que c’est possible. »
PROLONGEZ VOTRE RÉFLEXION
❱ Retrouvez l’intégralité de la contribution de Yann Algan et des autres
intervenants dans le livre La Confiance disponible en téléchargement
sur www.ue2016.fr/la-confiance ou par mail à [email protected]
LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT
◆ 11
TEMPSFORT
TOUR
DE
FRANCE
DES
ASSOCIATIONS
Retour sur les étapes franciliennes
D
epuis mars, les experts-comptables sillonnent les départements d’Ile-de-France
à la rencontre des dirigeants d’associations. Objectif : leur rappeler les secrets
d’une bonne gestion, partager des expériences réussies… et montrer comment
notre profession les accompagne au quotidien. Retour sur les étapes de cette tournée pilotée
par Chakib Hafiani, président de la commission « secteur non marchand » en 2015 et en 2016
à l’Ordre des experts-comptables Paris Ile-de-France.
1ÈRE ÉTAPE : SALON ELUCEO,
STADE DE FRANCE (mars 2016)
Ce Tour a pris son départ le 9 mars, au Stade de France,
dans le cadre du salon Eluceo réunissant collectivités,
associations, comités d’entreprise. Pour répondre aux
attentes des responsables de l’économie sociale et solidaire comme à celles des dirigeants qui souhaitent inscrire le mécénat dans leur stratégie d’entreprise, l’Ordre
a imaginé une conférence sur le thème : « Le mécénat, comment le développer et le financer ? Le cas du
mécénat sportif ». Il s’agissait de présenter, autour de
témoignages concrets, les opportunités que représente
le mécénat d’entreprise dans le domaine du sport. Les
représentants de la Fondation de France, de Play International (ex-Sport sans frontières) et de la Fédération Française de Volley Ball ont confirmé le rôle essentiel que
joue le mécénat sportif en matière éducative et sociale.
A cette occasion, Chakib Hafiani a insisté : « Le tissu
associatif a tout intérêt à se faire accompagner par un
expert-comptable pour réaliser son projet. Vérifier l'égilibilité au dispositif mécénat ou aux actions d’intérêt
général, préparer une procédure de rescrit fiscal et de
déclarations fiscales, effectuer le suivi des contreparties
ou la comptabilisation des opérations… : les professionnels possèdent toutes les compétences techniques
et humaines pour faciliter la mise en œuvre du mécénat.
Ils n'ont pas toutefois vocation à remplacer les acteurs
habituels. Bien au contraire, ils travaillent en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes du secteur. »
FORUM NATIONAL DES ASSOCIATIONS ET FONDATIONS
2ÈME ÉTAPE : FORUM NATIONAL DES ASSOCIATIONS ET FONDATIONS,
PARIS (octobre 2016)
Le 19 octobre, l’Ordre a continué l’aventure de son
tour d’Ile-de-France en participant au Forum national
des Associations & Fondations. Conçu comme un lieu
de réflexion, ce rendez-vous incontournable des dirigeants et responsables de l’économie sociale et solidaire
a permis à plus de 4 600 congressistes d’échanger, de
s’informer et de se former sur les problématiques de
financement, de gestion et de développement. A cette
occasion, près de 200 représentants d’associations, de
fondations et d’organisations syndicales ont souhaité
rencontrer les membres de la commission francilienne
« secteur non marchand » dans le cadre de l’atelier
« Financements non bancaires : comment les décro-
cher, les renouveler et maîtriser leur gestion ? » Dans un
contexte de restrictions budgétaires où les financements
non bancaires se font plus rares, complexes et aléatoires, alors même que la crise économique augmente
les besoins des associations, les participants ont découvert des instruments financiers innovants: financement
participatif, appels à la générosité publique, mécénat,
dispositifs de "générosité embarquée" (le fait de greffer
une opportunité de dons sur les transactions du quotidien), financements directs et indirects des bailleurs de
fonds, notamment les fonds européens.
3ÈME ÉTAPE : FORUM ASSOLUTIONS,
MAISON DES ASSOCIATIONS DE VINCENNNES (décembre 2016)
Le 10 décembre, c’est enfin à Vincennes, dans le cadre
du Forum Assolutions, que les experts-comptables franciliens ont rencontré les associations locales. Consultations, ateliers pratiques et conférences, quiz, fiches
d’autodiagnostic… ont permis aux responsables d’associations ou bénévoles d’actualiser leurs connaissances et
d‘aborder de façon ludique les points clés d’une bonne
gestion de leur association. Il a également été l'occasion
pour les acteurs de l'économie sociale et solidaire de
trouver des conseils sur mesure en matière comptable,
fiscale, juridique ou sociale, sur le stand de la profession. Une édition spéciale du Guide des associations,
réalisé par le CSO, a également été remise à tous les
participants.
Pour en savoir plus :
è www.oec-paris.fr, rubrique Infos d’expert
SALON ELUCEO
Chakib Hafiani,
président de la commission secteur
non-marchand OEC Paris IDF
12 ◆
Vincent Edin,
journaliste
LE FRANCILIEN ›ACTUS
Arnaud Dagorne,
directeur général de la Fédération
française de Volley Ball
David Blough,
Executive Director,
Play International
Thierry Legrand, expert-comptable,
membre de la commission secteur
non-marchand/associations
Dominique Lemaistre,
directrice du mécénat,
Fondation de France
LE FRANCILIEN ›ACTUS
Martine Gendre,
responsable Marché Organismes
à but non lucratif, confédération
national du Crédit mutuel
◆ 13
◆ 13
INITIATIVES
CIP75
L’interprofessionnalité au secours
des dirigeants d’entreprise
L
e dispositif CIP, à l’initiative conjointe des professionnels du chiffre,
du droit et du Centre d’Information sur la Prévention des difficultés
des entreprises, s’inscrit dans une démarche de détection précoce
et de prévention des difficultés des entreprises.
LES « ENTRETIENS DU JEUDI »
Le CIP75, c’est une équipe pluridisciplinaire, composée d’un expert-comptable, d’un avocat et d’un juge
consulaire. Des professionnels sensibles aux problèmes
économiques que peuvent rencontrer les dirigeants,
soucieux de leur faire prendre conscience que l’anticipation des difficultés est le meilleur moyen de sauver
une entreprise, désireux de faire connaitre les outils de
préventions offerts par la loi, de les orienter vers les
bons interlocuteurs…
Sur toute la France, ce sont 60 CIP territoriaux, dont
le CIP75, qui assurent l’accompagnement des chefs
d’entreprises à l’occasion des « Entretiens du jeudi ».
Organisés dans nos locaux du 50 rue de Londres, ces
entretiens reposent sur trois principes clés d’une relation de confiance entre l’entreprise et les dirigeants :
gratuité, confidentialité et bénévolat.
« La réception gratuite de personnes en difficultés
au sein du conseil régional de l’OEC est une chance
unique pour chacune des parties et une preuve de l’intérêt de notre profession pour ces sujets », estime Albert
NEHAMA, un expert-comptable bénévole.
Pour le représentant de l’Ordre des Avocats du Barreau de Paris au CIP 75, Antoine DIESBECQ, « les
Entretiens du jeudi permettent d’apporter des conseils
dans un strict esprit de bénévolat, garanti par la charte
d’éthique à laquelle tous les fondateurs ont souscrit en
tant qu’institutions, et à laquelle tous les intervenants
doivent adhérer. »
UN ACCOMPAGNEMENT
TECHNIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
Au-delà de l’expertise professionnelle qui permet
d’orienter les chefs d’entreprise sur les dispositifs légaux
pour remédier aux difficultés qu'ils rencontrent, le
CIP75 a également l’ambition d’apporter un soutien
psychologique à des dirigeants qui se retrouvent sou14 ◆
vent isolés par une situation de difficultés économiques
pesante. C’est, entre autres, ce qui a poussé les bénévoles, comme Albert NEHAMA, à s'impliquer dans
ce dispositif : « Je me suis impliqué dans le CIP pour
apporter une aide au chef d’entreprise en difficulté
en ma qualité d'expert-comptable, mais également en
tant que personne pour être un soutien psychologique
auprès de ces responsables qui sont souvent en situation
d’importante souffrance morale. ».
« Ce genre d'initiatives permet de venir en aide à un
chef d’entreprise en résolvant d’autres problèmes
que seulement économiques… comme la solitude à
laquelle il peut être confronté au quotidien » complète
Alexandre GHAHARI, expert-comptable.
Pour Antoine DIESBECQ, le CIP75 est « l’expression de la solidarité des professionnels du conseil aux
entreprises entre eux, et à l’égard des entrepreneurs les
plus démunis ».
L’INTERPROFESSIONALITÉ
COMME RICHESSE DE CONSEIL
A travers ce dispositif solidaire, la preuve est faite, une
fois de plus, des bénéfices de l’interprofessionnalité. La
connaissance aiguisée de l’entreprise qu’a la profession
comptable, complétée par l’expertise des avocats et
des juges consulaires en matière de défense des droits,
forment un véritable rempart aux épreuves que peut
parfois engendrer la vie de l’entreprise…
« L’écoute du dirigeant et le dialogue qui s’instaure avec
l’avocat, le magistrat et l’expert-comptable ont vocation
à donner un éclairage nouveau au chef d’entreprise, et
à lui ouvrir la porte des solutions possibles » souligne
Albert NEHAMA.
Antoine DIESBECQ estime même qu’« il était urgent
de faire prendre en charge les problématiques des entrepreneurs par des experts indépendants et bénévoles,
sous le contrôle des ordres professionnels et des institutions dont ils dépendent. »
LE FRANCILIEN ›INITIATIVES
Depuis son lancement, le CIP75 ne cesse de voir
augmenter les demandes de rendez-vous.
A ce jour, on compte déjà 13 sessions d’ « Entretiens du jeudi » réalisées et 34 chefs d’entreprise en
difficultés reçus. Les professionnels du conseil d’entreprise sont aujourd’hui de véritables ambassadeurs de la valeur de cette nouvelle forme de collaboration interprofessionnelle :
« En tant qu'expert-comptable,
participer aux entretiens CIP me
permet d'échanger avec d'autres
professionnels qui ont parfois une
vision différente de mon métier,
et qui me permettent de voir les
choses autrement. »
« La réception de dirigeants en
difficulté au sein même du conseil
régional de l’OEC est une manière
de confirmer notre engagement
auprès des entreprises, ce qui est
très enrichissant dans notre rôle de
conseiller. »
Alexandre GHAHARI
Expert-comptable
Albert NEHAMA
Expert-comptable
« Le CIP est une action individuelle
et collective d’autant plus enthousiasmante, qu’elle réunit statutairement un grand nombre des acteurs
et des conseils de l’entreprise. »
Antoine DIESBECQ
Représentant de l’Ordre
des Avocats du Barreau de Paris
au CIP 75
VOUS SOUHAITEZ VOUS ENGAGER POUR
LES ENTREPRISES AU-DELÀ DE L’EXERCICE
QUOTIDIEN DE VOS MISSIONS ?
Devenez bénévole pour le CIP75
en écrivant à [email protected] ◆
LE FRANCILIEN ›INITIATIVES
◆ 15
INITIATIVES
SIGNATURE D'UN PARTENARIAT
HERVÉ EST
EXPERT-COMPTABLE.
AU TRAVAIL,
IL NE COMPTE
PAS SES HEURES.
avec l'institut des diplômés d'expertise
comptable en entreprise (ECE)
L’Institut des diplômés d’Expertise Comptable en
Entreprise (ECE) regroupe les titulaires du diplôme
d'expertise-comptable exerçant en entreprise. Il les
représente auprès des autorités publiques et des instances professionnelles et promeut la spécificité de leur
activité, en particulier dans les domaines de la gestion
et du management.
Ces titulaires du diplôme d’expertise-comptable ne sont
donc pas inscrits à l’Ordre et ne dépendent pas de ce
dernier puisqu’ils exercent au sein d’une entreprise, de
l’administration ou de l’enseignement.
C’est pourquoi Stéphane Cohen, président de l’OEC
Paris Ile-de-France en 2015 et 2016 et Eric Freundenreich, président de l’Institut des diplômés d’expertise-comptable, ont souhaité opérer un rapprochement
entre les deux institutions à travers la signature d’un
partenariat qui a eu lieu le 28 novembre 2016.
Celui-ci poursuit deux objectifs principaux :
1
FAVORISER LE RAPPROCHEMENT
DES DIPLÔMÉS DE L’EXPERTISECOMPTABLE ET DES MEMBRES DE
L’ORDRE
Ce partenariat a pour but de favoriser le rapprochement des diplômés de l’expertise-comptable exerçant
comme salariés, associés, administrateur ou bénévoles
avec les experts-comptables de la région Paris Ile-deFrance. Il est ainsi prévu un libre accès des diplômés
d'expertise comptable membres de l’ECE à plusieurs
manifestations organisées par l’Ordre et notamment
les Universités d’été.
16 ◆
2
FAVORISER L’ÉCHANGE DES
INFORMATIONS POUR MENER
DES ACTIONS COMMUNES
L’échange d’informations prévu par ce partenariat permettra de contribuer à la promotion de la reconversion
professionnelle vers la profession d’expert-comptable.
Et ce, à la fois des diplômés de l’expertise comptable
et des cadres financiers en entreprise dans le cadre de
l’article 7 bis.
Les informations échangées permettront aussi de lutter de manière commune contre l’exercice illégal de la
profession dans la région Ile-de-France.
Pour définir le contenu de ce partenariat et le mettre
en oeuvre, un comité de pilotage et de suivi, composé
en nombre égal de membres de l’OEC Paris IDF et
de l’ECE, se réunira tous les deux mois. Il veillera aux
conditions de bon déroulement du projet et suivra les
avancées des actions de communications sur le statut
d’expert-comptable en entreprise.
MAIS POUR
SA SANTÉ, IL PEUT
COMPTER SUR
KLESIA.
– Crédits photo : Getty Images.
N
otre profession a mille visages : à côté des experts-comptables libéraux, il y a
les diplômés d'expertise comptable qui exercent en entreprise. Autant de forces
vives, de talents, qui ont tout à gagner à se rapprocher.
Le croisement des compétences généré par ce comité
permettra d’accompagner la démarche et de diffuser
l’information dans la région, créer des groupes de travail opérationnels et promouvoir le rôle déterminant
des diplômés d'expertise comptable en entreprise dans
la production et la traduction d’éléments chiffrés.
Par cette union, l’OEC et l’ECE se donnent ainsi les
moyens de mener des actions de plus en plus efficaces
de défense et développement de la profession. ◆
LE FRANCILIEN ›INITIATIVES
Complémentaire Santé – Prévoyance – Retraite
C’est parce que nous connaissons si bien les métiers de la santé, du conseil,
de la restauration, de l’hôtellerie, du transport, et des commerces de proximité
que nous sommes en mesure de vous apporter les
solutions›INITIATIVES
les plus adaptées
LE FRANCILIEN
à vos besoins. KLESIA, au service des entreprises de service depuis plus de 65 ans.
◆ 17
PROFESSIOND'AVENIR
LES 9 COMMANDEMENTS
DU RÉSEAU PRO
par Emilie Morio
Il convient de dire que le réseau n’a pas pour objectif de bénéficier de passe-droit.
On entend souvent « il a fait jouer son réseau »… Et bien non. Le réseau c’est autre
chose, c’est démultiplier vos contacts grâce aux contacts de vos contacts. C’est
accéder à des mises en relation que vous n’auriez pas eues tout seul, ce qui peut
s’avérer très intéressant dans la poursuite de votre carrière.
DÉVELOPPER SON RÉSEAU
4
5
6
Vos relations vous entretiendrez régulièrement
Émilie Morio
Présidente du CJEC Paris Île-de-France
E
Vous donnerez avant de recevoir
milie MORIO, expert-comptable depuis 10 ans, est présidente du CJEC
Ile-de-France. Si sa carrière est encore jeune, elle a su ponctuer
son parcours de rencontres et d’échanges réguliers avec les parties
prenantes de la profession comptable.
CONSTRUIRE SON RÉSEAU
1
2
3
Le plus tôt possible vous commencerez
Un réseau met des années à se construire (environ 10 ans), il faut donc le commencer bien avant le début de
votre activité professionnelle. Après tout, on connait tous quelqu’un qui connait quelqu’un… Qui pourrait
avoir besoin de vous !
Avec précision vous identifierez vos contacts
our chaque personne croisée, écrivez sur sa carte quand et où vous l’avez vu ; n’hésitez pas faire des
P
annotations dans Outlook. Ainsi vous serez en mesure de dire « Bonjour, je suis x, nous nous étions
rencontrés à la soirée de l’OEC de Paris en 2014 ».
Les rencontres physiques vous privilégierez
réseaux virtuels donnent de la visibilité mais vos contacts ne s’engageront pas spontanément pour vous.
Les
Ils ne vous connaissent pas vraiment. Un café ou un déjeuner de temps en temps, permettent d’apprendre
à s’apprécier.
18 ◆
Ne perdez pas le lien avec votre réseau, donnez et prenez des nouvelles régulièrement ;
mais attention, jamais quand vous en avez besoin !
LE FRANCILIEN ›PROFESSIOND'AVENIR
Réseau signifie partage. Pensez à recommander les gens de votre réseau quand
l’occasion se présente… ils en feront de même pour vous le moment venu.
Avec « l’esprit réseau » vous penserez
Vous avez des attentes vis-à-vis de votre réseau, il en est de même pour eux.
Soyez approchable et amical.
ENTRETENIR SON RÉSEAU
7
8
9
Vos contacts vous tiendrez toujours informés
P
ensez à tenir informé votre contact de la suite donnée à une mise en relation. Il est bon de savoir ce
que celle-ci a donné pour apprécier l’intérêt de vous avoir dans ses contacts.
Remercier est votre priorité
Il s’est engagé pour vous : remerciez votre contact !
Cela paraît anodin mais c’est une étape absolument indispensable.
« Les amis de mes amis sont mes amis » votre adage deviendra
Après une prise de contact réussie et des choses partagées ensemble, il ne faut pas en rester là ! Entretenez
votre relation en allant déjeuner avec lui ou elle et proposez lui de convier quelqu’un d’autre s’il le
souhaite. Cela vous permettra d’étendre votre réseau grâce aux contacts de votre contact.
LE FRANCILIEN ›PROFESSIOND'AVENIR
◆ 19
PRESTATION DE SERMENT
PROFESSIOND'AVENIR
LA RELÈVE EST ASSURÉE
I
BIENVENUE AUX RÉCIPIENDAIRES 2016
RACHID ABDELILAH • BEBBE ABDOULAYE • PHILIPPE AGALERIDIS • ALINE AIGLIN • MERIEM AISSAOUI • SAMIR AIT ELHADJ • ALI
JEUDI 1ER
DÉCEMBRE
2016
AKESBI • ASSION AKUE • TAHAR ALALLAH • BERTRAND ALBE • CHLOE ALFONSI-COURRANCE • CAROLINE ALIAS • CHRISTOPHE
ALLAIN • VIRGINIE ALLAIRE • BENJAMIN AMAR • AICHA AMEJJOUD • ANNE-CATHERINE AMOROSI • ANNE-SOPHIE ANDRIVON
• NAWALE ANFAOUI • YULAI AO • ABDER AOUAD • PEGGY ARNOLD • PAUL ARRIBAS • NIAMKE FABRICE ATTOUMO • VIRGINIE
AUGUSTE DORMEUIL • HATEM AYED • AMINE AYOUB • LORRAINE BACHELET • AUDE-LINE BACHELLERIE • DAMIEN BADIER • HABIB
BAH • BERTRAND BALOCHE • BENOIT BALZAC • ERIC BARRIEU-MOUSSAT • NATHALIE BAUMGAERTENER • ZINEB BAYALI • PIERRE-
CONSEIL
RÉGIONAL
D’IDF
EDOUARD BEAU • JEREMY BECK MANI • RICHARD BEJOT • HERVE BELAUD • CHRISTIAN BELIE • GUILLAUME BELLAICHE • JAOUHAR BEN
ls sont plus de 3 600 stagiaires en Île-de-France, déjà bien engagés dans la voie de
l’expertise comptable. Ils sont la relève de la profession.
Quel regard neuf portent-ils sur les mutations actuelles ? Nous les avons interrogés.
JAMEL CHTEOUI • CYRIL COFFIN • SYLVIE COLCHEN • MATTHIAS COLLOT • EMMANUEL CONJARD • GERALDINE CONTE • PHILIPPE CORIAT • DINA CORNEILLE •
PAR CHRISTELLE BERTOLINO, PRÉSIDENTE DE L'ANECS ILE-DE-FRANCE
• ELISABETH DE MOURA • NATHALIE DEBAES • AURELIE DELEARDE • LAURENT DELIOT • ANNE DEMERLE-PATOUILLERE • BERTRAND DENIS • AMBROISE
ZID • RUBEN BENABOU • MOHAMED BENFDIL • JEAN-PAUL BENHAMOU • BARDADI BENZEGHADI • BERTRAND BER • CYRIL BERGEROT •
KAMEL BERKANE • ANTOINE BERNABEU • GUILENE BERTIN • LUCILLE BILLERY • STEPHANIE BOITEL • PAMELA BONNET • GILLES BOSIGER • FABIEN BOUCHE •
MALIKA BOUCHE BENISSAD • NORBERT BOUCHET • LAURENCE BOULARD • GUILLAUME BOULISSIERE • PEYO BOURSIER-LONGY • PATRICK BOUTROS • AMINE
BOUYOUSFI • FABRICE BRICKER • KARINE BROGUY • CECILE BRUNEAU • CEDRIC BURGUIERE • SOUMAILA CAMARA • FLORA CAMP • ARNAUD CAMUS • CLAIRE
CAPRA • ISABELLE CARROZ • ELODIE CASSART • MATHIEU CASTAINGS • AGATHE CAZCARRA • NIMA CHAFII GOLPAYEGANI • PIERRE CHANTIER • ADELINE
CHARBONNIER • SEVERINE CHARPENTIER • PIERRE CHASSAGNE • CELINE CHELTIEL • ELODIE CHEVALLIER • KARIMA CHIBOU • MARYSE CHINCHILLA •
MAITE CORNILLET • VABE COULIBALY • DAMIEN COUMERT • AMAURY COUPLEZ • CORINNE COURTIN • CELINE CRUEL • PIERRE CURELLI • NICOLAS DE COSTER
DEPOUILLY • FRANCOIS-GUILLAUME DESJARDINS • GAELLE DEUNGOUE • CYRIELLE DIAS • ANA DONESCU • ANDRE DOUNA • CHRISTOPHE DRIEU • CAROLE
DU REAU • CYRIL DUFFAU • ROMAIN DUMONT • SYLVAIN DURAFOUR • FABIEN DURAND • JEAN-CHARLES DUSSART • CEDRIC EBNER • ADRIEN ECHCHARIF
ILS SONT FIERS
• SAMIRA EL KHATTABI • RACHEL ELBAZ • ELODIE ELLOUZ • ANNE-HELENE ESTEULLE • NICOLAS ESTIVAUX-BARD • CEDRIC FAGEON • FREDERIC FARGES
• FABIENNE FILIN • AUDREY FILLON • NICOLAS FLEURET • LAURENT FOUGEROLLE • AGATHE FRANZINO • DAMIEN GARCIA PALACIO • PHILIPPE GARNIER
de représenter la profession comptable
«
• PIERRE-EMMANUEL GARNIER • NICOLAS GATTAUT • OLIVIER GEOFFRAY • FANNY GERMON • SYLVAIN GIRAUD • ERIC GODEAU • PATRICK GOMES • JEAN
JACQUES GONNARD • LAURE GOUTTE TOQUET • JOSE GRACIA MBASSI • DANIELA GRADINARU • SYLVIE GRANDPIERRE • JEROME-ERIC GRAS • ISABELLE
GRAUER GAYNOR • VIRGINIE GREGNANIN • MARIE HELENE GUBERT • HERVE GUERIN • EMMANUELLE GUETTA • ELODIE GUEZ • TANIA GUEZ • ISABELLE GUIT
• JEAN YVES GUYARD • LYRIANE HABIB • BENJAMIN HADDAD • JACOB HALFON • STEPHANE HAMELIN • STEPHANE HARANG • RABI HASNAOUI • YAEL HAZAN
Le métier d’expert-comptable est fait pour moi ! C’est un métier pluridisciplinaire tourné vers autrui. Et un
métier transversal de pilotage de l’entreprise et de services aux clients. Le métier évolue, notre position auprès
du client se renforce autour des missions de conseil et de stratégie et c’est vraiment ce qui me motive ! »
Amir FARJI
ILS SAVENT RESTER VIGILANTS
sur l’évolution de la profession
«
Grâce aux nouvelles technologies et au gain de productivité considérable qu’elles permettent, notre génération
va pouvoir consacrer plus de temps à des prestations à plus forte valeur ajoutée. Mais selon moi, cette mutation
devra être accompagnée d’une adaptation progressive de la culture de nos cabinets et de l’adoption de nouvelles
stratégies. Il me semble essentiel aujourd’hui de favoriser le travail collaboratif et d’encourager la créativité et
l’innovation. »
Hajar RHADDIOUI
ILS SONT OPTIMISTES
au sujet de l’avenir de la profession
«
Je crois que dans les années à venir, une vague de départs à la retraite des babyboomers va créer des opportunités
de contraction du marché. Les professionnels vont donc avoir un rôle prépondérant à jouer. Plus que jamais, il
me semble essentiel de savoir apporter à nos clients une approche très individualisée, de pouvoir anticiper leurs
besoins grâce à des modèles de gestion (tableaux de bord, business plan...) ou du conseil en patrimoine »
Axel SCIO
ILS SONT DÉTERMINÉS
à faire valoir l’image de la profession
«
Je me suis engagé auprès de l’ANECS afin que nous réfléchissions déjà au métier de demain. Mon souhait est
d’avoir l’occasion de continuer à apporter ma contribution à la profession à quelque niveau que ce soit.
Il est vrai que notre profession souffre parfois de l’image du vieux comptable renfermé sur lui-même. C’est
pourquoi les stagiaires de notre génération, celle des digital natives, doivent être les premiers ambassadeurs de la
profession. Communiquer sur les chantiers lancés sur la digitalisation des cabinets et sur les nouveautés mises en
place pour moderniser l’image de la profession devient donc plus important qu’hier encore. » David CABEL
• BENJAMIN HAZIZA • ALEXANDRE HEBERT • JEAN-BAPTISTE HERVET • FABRICE HEUVRARD • BIN HIA • AUDREY HINTZY • PHILIPPE HOARAU • DUY-ANH
HONG • CHRISTOPHE HOREL • MARIA MARCELA HORN • CHANTAL HUDEBINE • SANDRINE ILBOUDO • THIERRY JAFFARD • CHARLOTTE JANSEN • AYMEN
KARMA • JEAN-CLAUDE KASSI • LAETITIA KERANGALL • NELLY KERSCAVEN • KARIM KHARRAT • NICOLAS KIJ • JEAN-STEPHANE KIOLO • SVETLANA KIRST •
MAHMOUD KORTBI • KADIDIA KOUMA • ESTHER KRIEF • SYLVIE LACHAUX • RENAUD LAGGIARD • MONIQUE LAMONTRE • PIERRE-HENRI LANGEVIN • JULIEN
LANGLADE • THIBAULT LANSELLE • MARC LAROCHE • SEBASTIEN LASOU • JEAN-MARC LASRY • YAACOV LASRY • ANNE-SOPHIE LAVENTURE • ANOUAR
LAZRAK • CLARISSE LE MARESCHAL PEIGNON • BENEDICTE LE MAUX • EMMANUEL LE MINIER • NICOLAS LE MOUAL • SEBASTIEN LE NEEL • ALEXANDRA
LEBLANC • XAVIER LEFEVRE • STEPHANE LEMANISSIER • JEREMIE LERONDEAU • LAURENT LEVEQUE • NICOLAS LIODENOT • ERWAN LIRIN • VIRGINIE
LOIGEROT • GHISLAINE LOUESSARD CAYROCHE • ROMAIN LUSSIANA • YOUNES MAALAL • SANDRINE MAHE-FRANCOIS • AMINE MAJDI • ALEXIA MALGOIRE
• HAYET MALLAM-IDI • CARINE MALVAL • FLORIANE MAMAN • SECOU MANE • MAGALIE MARCELIN DEBS • GUILLAUME MARE • SANDRA MAROUF • KEVEN
MARQUES • ISABELLE MARTY • JEAN-CLAUDE MARTY • SAMY MARZOUK • ANNA MASLOVA • CAROLE MASSON • CLEMENCE MBANANG MATSA • FRANCK
MEDIONI • FRANCOIS MERLET • STEVE METOUDI • ISABELLE MEUNIER • TEODORA MEYSSELLE-MILKOVA • RODOLPHE MILLET • ERIC MONFOUGA • DANIELE
MONTANARO • AGNES MONTENVERT-BROKS • MYRIAM MONTILLOT • MARCELLINE MONTRESOR TIMPESTA • DENIS MORAEL • PIERRE-OLLIVIER MORAND •
CYRIL MOULIN • MAROUF MOUTAIROU • SYLVIE NAOUE • KESARHOUSSEN NAZAMOUDINE • BEATRICE NDIAYE • SANA NDOYE • HANANE NEGROUZ • PHILIPPE
NGUYEN • LUC NGUYEN-HUU • STEPHANE NIZARD • CHRISTELLE ODOUL • ANNA OSIPA • LILIANE OYOUROU TOIN • CLAIRE PAJONA • LINDA PANNETIER •
PHILIPPE PAPROCKI • PEGGY PARISOT • THOMAS PASQUETTE • CHRISTOPHE PATOUILLERE • CLAUDIA PATRICIO PIRES • JOEL PEREIRA • AVI PEREZ • JEANCHRISTOPHE PERNET • ROBERT PERROT • ANGELE PEYTIER • NADEGE PINEAU • SEBASTIEN PLEYNET • ALEXANDRA POMAR • PASCAL PORTES • FABIEN
POURBAIX • JORIC PROCTER • FLORENT PULIN • YANN-ERIC PULM • JIALIAN QIN • SOPHIE QUESSARD • SHAMIR RAJABALY • FABRICE RAKOTONDRAVELO
• EMILIE REBOUX • HELENE REMOND • YOANELLE RENAUT • ALEXANDRE RESTEN • ALEXIS REY • MOHAMED RHADDIOUI • MURIEL RIBATTO • CEDRIC
RIGAUDY • AMELIE RIOTTE • VIRGINIE RISSEL • SEBASTIEN ROBINEAU • XAVIER ROLLAND • EMMANUEL ROLLIN • DANIEL RONGIER • ALEXANDRE ROQUOPLO
• EMMANUEL ROSEC • SYLVAIN ROUSMANT • LYDIE ROUSSE • FANNY ROUSSEAU • CELINE ROUX • DANIEL ROZENBAUM • HAYTHEM SAADANI • ZINEB SAFRI
• FATEN SAIDI • CECILE SAINT JEAN • CECILE SAINT MARTIN • MICHAEL SARFATI • MAEVA SAVIGNAC • EDOUARD SCHOELL • IRENE SCOLAN • JONATHAN
SELLAM • ANIS SENHADJI • GUILLAUME SERVAUD • RAZWAN SHARIF • PAUL ALEXIS SIA • AMANDINE SIX • JULIEN SORBA • MALCOM SOSSOU • SOPHIE SOTILFORGUES • JOHANA SROUR • HAMIDOU SY • JULIE SZTRAJT DIT FLINKER • DAVID TAIEB • PRISKA TAIEB BOTBOL • FRANCINE-ANGELE TAN FRITZ • AMAL
TAOUR • MARC TARTARIN • MARIUS HEBERLER TEMGOUA NGOUNE • AURELIA TESSIER • AUDE THELIER • NICOLAS TIXIER • ARNAUD TONNET • ALEXANDRE
TOUCHARD • BABA TOURE • MOUSSA TRAORE • LAURENT TRUFFINET • CHRISTOPHE VAISSETTES • DAMIEN VALLEE • VINCENT VALLEE • STEPHANE VAN
BOX SOM • STEPHANE VAZEILLE • RENAUD VERDIERE • VICTOR VEYSSIERE • BERTRAND VIALA • SOPHIE VIARD • FABRICE VIDAL • EDGAR VIEIRA • JEANMARC VILLOIS • SEBASTIEN VOUAUX • GUILLAUME WADOUX • WEI WEN • CATHERINE WETZEL • FILIP YABAS • JUSTINE YABAS • DJAMEL ZAHRI • RAMTIN
ZINALZADEGAN • ALLA ZMIRO •
20 ◆
LE FRANCILIEN ›PROFESSIOND'AVENIR
Edition parrainée par Madame VALÉRIE PÉCRESSE, Présidente de la Région Île-de-France
RENCONTRE
VALÉRIE
PÉCRESSE
Présidente de la région Ile-de-France
A
ncienne ministre de l’Enseignement supérieur, puis ministre du Budget
dans le gouvernement de François Fillon, Valérie PECRESSE prend la tête de
la présidence du groupe UMP au conseil régional d’Ile-de-France en 2010.
Députée des Yvelines de 2002 à 2007, elle est réélue en 2012 dans sa circonscription. Enfin,
Valérie PECRESSE gagne les élections régionales en 2015 et devient ainsi présidente de la
région Ile-de-France.
Valérie Pécresse, durant la campagne des régionales,
vous avez pris des engagements forts pour l’économie francilienne. Notamment en faveur des TPE et
PME et de leur financement. Pouvez-vous nous en
rappeler les principaux ?
Nous avons en effet mis en place des aides lisibles, adaptées aux besoins des entrepreneurs. Nous avons ainsi
créé un « Prêt croissance » pour les TPE, en partenariat avec Bpifrance, sans caution prise sur le dirigeant :
nous estimons que la Région doit prendre sa part de
risque pour soutenir ces entreprises et les aider à grandir. Au-delà de ce prêt, les TPE peuvent également
bénéficier, via le dispositif « TP’up », d’un soutien à
leurs projets d’investissements durables comme d’internationalisation. Nous accompagnons aussi les start-ups
dans leurs projets innovants grâce à « Innov’up », que
ce soit pour transformer leurs brevets en produits commercialisables ou bien encore dans le financement de
leur R&D. Les PME bénéficient quant à elles de l’aide
de la Région via « PM’up », outil dédié à leur croissance
et leur internationalisation. Tous ces dispositifs de soutien ont pour objectif de booster le travail dans notre
région : c’est essentiel pour l’emploi !
En particulier, s’agissant de l’attractivité de l’Île-deFrance, quel est le sens de votre action ?
« L’Ile-de-France,
c’est un marché de 12 millions d’habitants :
une vraie métropole avec de nombreux avantages pour
les start-ups, les investisseurs et les chercheurs. »
22 ◆
LE FRANCILIEN ›RENCONTRE
Dès mon arrivée à la présidence de la Région, nous
avons mis en place une stratégie offensive d’attractivité,
une démarche résolument pro-business. Nous avons
également entamé une véritable révolution digitale
pour faire de l’Ile-de-France la première Smart Région
d’Europe en matière de Big Data, mais aussi de déploiement du Très Haut Débit dans les lycées, dans les
transports et dans les gares. En parallèle, nous mettons
tout en œuvre pour renforcer notre position de leader
dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et
de l’espace, de la création, du luxe, du tourisme, de la
santé, du numérique, et bien sûr, de la finance. Il faut
bien avoir en tête que l’Île-de-France, c’est un marché
de 12 millions d’habitants, une vraie métropole avec
de nombreux avantages pour les start-ups, les investis-
seurs, les chercheurs. C’est le moteur économique de
la France, une région qui représente 30% de la richesse
nationale et 40% de sa recherche, très bien desservie et
très accessible avec trois aéroports internationaux dont
le hub incontournable de Roissy-Charles de Gaulle, de
nombreux aérodromes dédiés notamment aux voyages
d’affaires, des trains à grande vitesse desservant tout le
pays et nos voisins européens. Nous pouvons également
nous vanter d’avoir le premier quartier d’affaires en
Europe - La Défense - et le plus grand parc de bureaux
en France. Nous avons d’importantes réserves foncières
à des prix raisonnables et nous pouvons offrir une belle
qualité de vie, notamment via notre système de santé,
notre vie culturelle et notre environnement.
En parallèle, que faites-vous pour encourager les
entreprises franciliennes à s'exporter ?
Nous aidons en continu les PME franciliennes à conquérir de nouveaux marchés à l’international et à exporter,
notamment à travers toute notre gamme de dispositifs
de soutien aux PME, tel que PM’up par exemple ou
bien encore notre Fonds de garantie BPI. PM’up, c’est
un dispositif régional de soutien au développement des
PME, PMI et des structures de l’ESS franciliennes à
fort potentiel. Il s’adresse aux PME franciliennes de 5
à 250 salariés qui souhaitent mettre en œuvre un plan
de développement ambitieux. En devenant « lauréat
PM’up », la PME concernée bénéficie ainsi pendant
3 ans d’une subvention pouvant atteindre 250 K€
ainsi que d’un accompagnement personnalisé par un
conseiller de la Région. Cela permet donc d’accompagner la croissance des PME qui souhaitent accroître et
moderniser leur outil de production, diversifier leurs
activités, se développer à l’international ou bien encore
faire du développement durable un levier de performance. Dans les faits, cela se traduit par le financement
d’actions ciblant l’international : organisation de salons
professionnels, financement de V.I.E (Volontariat International en Entreprise)… Saviez-vous par exemple que
Blablacar, qui est maintenant leader mondial du covoiturage est à la base une entreprise qui était soutenue
par PM’up ?
LE FRANCILIEN ›RENCONTRE
◆ 23
RENCONTRE
" Les experts-comptables d'Ile-de-France
sont un relais essentiel de l'action de la
Région en matière économique, au service
de la croissance et de l'emploi. "
Vous semblez également très sensible aux questions
relatives à la formation professionnelle depuis de
nombreuses années. Que souhaitez-vous engager en
Ile-de-France à ce sujet ?
C’est effectivement un sujet très important. Plusieurs
mesures ont été mises en place sur ce front. D’abord,
j’ai annoncé en mars dernier le triplement de l’offre
de formation pour les chômeurs en Ile-de-France. Cet
engagement, c’est la déclinaison du plan 500 000 formations dans notre région. Nous ne pouvions plus
nous résigner à voir 40 000 emplois non pourvus en
Ile-de-France, faute de personnels qualifiés. Moins de
10 % des demandeurs d’emploi avaient une formation.
Aujourd’hui, les résultats sont déjà là. Nous avons même
dépassé notre objectif puisque le nombre de places de
formations disponibles s’élève à 132 000.
En parallèle, nous avons signé une nouvelle convention
avec Pôle emploi pour accélérer le retour à l’emploi. La
Région exerce désormais intégralement sa compétence
de formation professionnelle en reprenant à sa charge
les formations individuelles. La nouvelle convention
prévoit d’identifier pour chaque bassin d’emploi 10
métiers en tension pour lesquels seront proposées des
formations qualifiantes. Ce travail est actuellement en
cours. Pôle emploi s’engage aussi auprès de la Région
à ce que chaque demandeur d’emploi obtienne un
rendez-vous avec un conseiller dans le mois qui suit
son inscription – le délai moyen était de quatre mois
auparavant ! Nous allons par ailleurs développer avec
Pôle emploi un service en ligne qui permettra de faire
son propre bilan de compétences, et un outil en ligne
pour mieux orienter les demandeurs d’emploi vers la
formation adéquate. Enfin, la Région a demandé à
Pôle emploi de s’associer à son plan de relance de l’apprentissage, voté lors de la séance plénière du Conseil
régional de février.
24 ◆
Nous vous avons communiqué notre observatoire
économique des TPE-PME du 2ème trimestre 2016,
basé sur les déclarations fiscales et sociales d’environ 30 000 entreprises franciliennes. Quelles sont
vos premières réactions ?
Je suis partagée. Je vois que la progression du chiffre
d’affaires a été modérée dans notre région, comme dans
le reste du pays, que l’activité à l’export a été moins
dynamique que la moyenne française et que l’investissement a subi un effet-rebond : après avoir fortement
augmenté l’année passée, il s’est effectivement replié
partout au deuxième trimestre.
De fait, ces résultats interpellent forcément. Ils s’expliquent aussi : par exemple, la destination « Ile-deFrance » souffre toujours de la désaffection des touristes
français et étrangers après les attentats de 2015, ce qui
a des conséquences en cascade sur les secteurs qui
dépendent en partie du tourisme, comme la restauration ou le commerce de détail. C’est un sujet sur lequel
je suis également très engagée : il faut absolument
convaincre les touristes étrangers et les tour operators,
qui sont très prescripteurs, de revenir ! Pour promouvoir notre territoire et rassurer les touristes ainsi que
les autorités locales sur la sécurité de notre pays, je me
suis d’ailleurs rendue plusieurs fois à l’étranger depuis
le début de mon mandat (Tokyo, Séoul et New York).
Vous avez également insisté sur votre volonté de ne
pas augmenter les impôts locaux. Pourrez-vous tenir
votre engagement ?
Bien sûr. Nous allons bientôt voter le budget pour
l’année 2017 et, comme les Franciliens pourront euxmêmes le constater, je ne vais augmenter ni la carte
grise, ni la taxe spéciale additionnelle annuelle, qui pèse
sur les propriétaires fonciers, particuliers comme entre-
LE FRANCILIEN ›RENCONTRE
prises. Au-delà, j’ai plaidé auprès du Premier ministre
pour que l’administration fiscale consente à une lecture
souple du mécanisme de plafonnement de la taxe sur
les bureaux, entrée en vigueur au 1er janvier 2016 et
qui succède à l’ancienne redevance pour création de
bureaux. Enfin, avec certains de mes collègues Présidents de Région, nous avons écrit à Philippe Richert,
président de l’ARF (Association des Régions de France),
pour l’encourager à s’opposer à la proposition du Gouvernement de créer une nouvelle taxe susceptible d’alimenter le budget des Régions.
Dans le même temps, le premier ministre a annoncé
son intention d’allotir une part de la collecte de la TVA
aux régions à partir de 2018. Y êtes-vous favorable ?
Soyons précis : le Premier ministre a proposé d’échanger la dotation globale de fonctionnement que l’Etat
verse aux régions par une partie de la TVA qu’il collecte actuellement. Il ne s’agit en aucune manière d’une
augmentation de TVA qui pèserait sur les ménages
mais d’une substitution de recettes. Je suis tout à fait
favorable à cette évolution : les finances des régions
vont moins dépendre de l’Etat et davantage de l’activité économique. Ainsi, les Régions deviennent plus
autonomes et davantage maîtresses de leur destin. Cela
s’inscrit dans une logique de décentralisation qui est la
mienne car je pense que l’Etat ne peut plus tout faire.
Les transports sont également au cœur de votre
projet. C’est un sujet qui est d’ailleurs d’une actualité
brulante, compte tenu de la fermeture des voies
sur berges à Paris. Quels sont vos projets dans ce
domaine ?
Je suis toujours sur la même ligne : je déplore la publication de l'arrêté municipal de la ville de Paris instaurant la
fermeture des voies sur berge. Cette fermeture intervient
de manière brutale, sans aucune concertation avec les
collectivités impactées et surtout sans attendre la mise en
place d'une méthodologie d'évaluation fiable et commune.
Le comité régional d'évaluation de la fermeture des voies
sur berges parisiennes montre un allongement effectif des
temps de trajet des automobilistes et des bus de transport
en commun, en contradiction avec les données de la ville
de Paris : les temps de parcours ont ainsi plus que doublé
sur les quais hauts de la Seine, avec 9 minutes supplémentaires entre Tuileries et l'Hôtel de Ville, les temps de
parcours de 5 lignes de bus étudiées se sont allongés de
15% environ. Les travaux du comité ont montré aussi des
conséquences négatives en termes de bruit et de pollution
de l'air.
Il est très important pour moi que cette évaluation puisse
se poursuivre sur une année pleine, pour mesurer l’impact
réel de la fermeture des voies sur berges à l’échelle régionale, notamment en intégrant les pics de pollution du printemps, pour nous donner le résultat le plus objectif qui soit.
Je continue également bien sûr de penser que le temps
de la concertation avec les franciliens doit absolument
être pris, avec une enquête publique sur un périmètre
régional, afin que ce projet puisse être réexaminé et
accompagné de mesures compensatoires telles que des
parkings aux portes de Paris, des protections phoniques
ou bien encore des solutions alternatives de transport.
En ce qui concerne le sujet des transports de manière
plus large, c’est bien évidemment – comme vous le rappelez – l’une de mes priorités. Il faut quand même se
rendre compte d’une chose, l’héritage de 17 années de
gestion socialiste est très lourd, les usagers des transports en commun sont victimes d’une dégradation
importante des conditions de transport. L’âge moyen
des trains et métros est de 30 ans, c’est tout simplement
hallucinant et inconcevable pour une région-capitale
telle que la nôtre ! Pour pallier cela, nous avons engagé
depuis 7 mois une véritable révolution des transports,
dans le but d’en améliorer la qualité et pour lutter
contre la vétusté des infrastructures. A ce jour, une partie non négligeable de mes engagements de campagne
a d’ores et déjà été mise en œuvre : mise en œuvre du
plan d’urgence « Matériel roulant », lancement du
plan « 1000 bus », renforcement de la vidéoprotection
dans les rames et les gares, mise en place d’un commandement unique des forces de sécurité par une police des
transports disposant de compétences renforcées, investissements dans le Wifi et la 3G/4G dans les gares et
les trains, création du Smart Navigo, renforcement de
l’accessibilité des transports en commun, soutien à la
création d’espaces de coworking, notamment en milieu
rural…
A l’occasion de nos Universités d’été qui se sont
tenues au mois de septembre, nous avons publié
un ouvrage sur le thème de la « confiance ». Il laisse
apparaître que le sentiment de confiance se délite
en France laissant place à la défiance, notamment
vis à vis des institutions et des politiques. Quelle
est votre analyse ? Comment, selon vous, rétablir
cette confiance nécessaire à l’harmonie des rapports
humains ?
Il est vrai que ces dernières années, une certaine défiance
– notamment vis-à-vis du monde politique – a eu tendance à s’installer chez les français. Malheureusement,
plus le temps passe et plus celle-ci s’accentue. Il est
important d’agir contre cela et de retisser la confiance.
Celle-ci est indispensable, qui plus est dans des temps
troublés comme en ce moment… Pour commencer
à la construire dès maintenant, il nous faut prendre
un peu de recul et imaginer la France de demain. En
ce qui me concerne, l’idée que je m’en fais, c’est celle
d’une société libérée. C’est le credo que je défends : une
société dans laquelle toutes les décisions ne viennent
pas d’en haut, où l’énergie créatrice vient de l’initiative
locale, des PME et des TPE, des associations et des territoires. Le modèle vertical tel qu’on l’a connu ne peut
plus perdurer, c’est impossible. En étant présidente de
LE FRANCILIEN ›RENCONTRE
◆ 25
ARAPL IDF
RENCONTRE
Association Régionale Agréée au
la Région Ile-de-France, j’ai acquis la conviction que
certaines réformes seront inéluctablement bloquées
si l’on tente toujours de les impulser d’en haut, alors
qu’elles pourraient être mises en œuvre beaucoup plus
sereinement par les acteurs eux-mêmes au plan local
sur la base de l’expérimentation et du volontariat.
En parallèle de ces constats, on voit bien que la France
est actuellement en train de mourir d’un trop plein
de bureaucratie, d’impôts, de plus en plus de normes.
Les exemples sont multiples et aberrants… En Ile-deFrance, nous avons 5 niveaux administratifs. Je voudrais
expérimenter le fait de faire des instructions communes
pour éviter de doublonner. Ce qui aura l’avantage de
simplifier et de gagner du temps pour une mise en
œuvre opérationnelle plus rapide des projets.
La prolifération réglementaire n'est-elle pas le
symbole d’une défiance de l’Etat vis-à-vis des
citoyens ?
Juridique, médical et para-médical,
technique, artistique et enseignement
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nos services…
Éviter la majoration fiscale
de 25 % de vos bénéfices
Vous connaissez bien notre profession puisque vous
avez exercé le rôle de tutelle lorsque vous étiez
ministre du budget. Qu’attendez-vous désormais
des experts-comptables franciliens, en tant que
présidente de la région Ile-de-France ?
Gérer et analyser
les informations
économiques, comptables
et financières
Premier conseil de l’entreprise, les experts-comptables
d’Ile-de-France, notamment grâce à leur réseau de
proximité et leur connaissance de l’ensemble des TPE
et PME franciliennes, sont un relais essentiel de l’action
de la Région en matière économique, au service de la
croissance et de l’emploi. C’est un rôle clé. Ils apportent
tous les jours un appui irremplaçable aux entreprises
qui, les unes comme les autres, ont le même réflexe,
chaque fois qu’elles sont confrontées à une question
financière ou fiscale : se tourner vers leur expert-comptable, qui leur apporte les éclaircissements et les conseils
dont elles ont besoin. A mon sens, on ne souligne d’ailleurs pas assez la proximité et la relation de confiance
qui existent entre les experts-comptables et les entrepreneurs : elle est pourtant fondamentale.
Enfin, je voudrais ajouter que j’ai bien conscience du
fait que, ces dernières années, la profession a su s’adapter à des nouveaux défis, en sachant se remettre en question pour apporter les bonnes réponses à ses clients et je
tiens particulièrement à saluer cette évolution. ◆
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C’est surtout le symbole d’une France entravée ! Je
l’ai dit et répété mais aujourd’hui, les freins à l’élan de
notre société sont trop nombreux. Nos cloisonnements,
nos doublons et nos empilements de strates administratives incompréhensibles font de notre pays un sujet
de moquerie récurrent chez l’ensemble de nos voisins
européens. Si nous voulons être efficaces, il faut vraiment arrêter d’étouffer notre société sous la bureaucratie, la fiscalité et la complexité si « française » des
normes, qui font fuir les jeunes talents, les créateurs et
les entrepreneurs à l’étranger. La France et les Français
ont besoin de simplicité et de clarification, de rapidité et
d’efficacité. Je vais vous donner un exemple simple : en
prenant la présidence de la Région Ile-de-France, j’ai
également pris la tête de l’EPFIF (Etablissement public
foncier Ile-de-France). En septembre dernier, j’ai décidé
de marquer l’engagement de la Région pour accélérer
la construction de logements. Parmi les préalables à
service des Professions Libérales
cela figure justement l’allègement des contraintes via
une simplification des normes. Pour les porteurs de
projet acquéreurs de terrains, cela signifie ne plus aller
au-delà des exigences légales imposées par la loi SRU.
Concrètement, c’est la fin des exigences de 40 à 50%
de logement social pratiqués par certains des établissements désormais fusionnés. Désormais, nous avons une
seule unité de mesure, celle de la loi : c’est-à-dire 25%
de part de logement social à l’échelle de la commune,
renforcé à 30% pour les communes carencées.
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27
COCORICO !
DELPHINE
ADJIMAN
CONSEILLERE TECH ET SERVICES,
Rencontres avec la French Tech
BUSINESS FRANCE
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« Ici l’innovation est une nécessité et s’impose
comme un moteur de croissance »
28
Q
›focussur
u'ont en commun un amoureux des abeilles,
un passionné de voitures de collection et un
virtuose de PowerPoint ? Tous étaient invités
par Business France à représenter en septembre le talent de la
French Tech, au festival israélien de l'innovation, le DLD, dont la
créativité bouillonnante et le montant des négociations qui s'y
jouent n'ont rien à envier au fameux CES de Las Vegas. Premiers
conseils de ces start-ups pleines d'avenir, les experts-comptables faisaient eux aussi partie de la délégation française. On
vous raconte leur histoire, leurs rêves et ce qu'ils attendent de
notre profession pour les aider à grandir. ◆
❱AU FAIT, C'EST QUOI
LA FRENCH TECH ?
La « French Tech » désigne tous ceux qui travaillent dans ou pour les start-ups françaises en France ou à l’étranger. Les entrepreneurs en premier lieu, mais aussi les
investisseurs, ingénieurs, designers, développeurs, grands groupes, associations, médias,
opérateurs publics, instituts de recherche… qui s’engagent pour la croissance des start-ups
d'une part et leur rayonnement international d'autre part.
D
elphine Adjiman est conseillère Tech
et Services au sein du bureau israélien
de Business France, installé à Tel Aviv. Elle nous
parle de son rôle, véritable passerelle entre entrepreneurs français et écosystème israélien, et
de sa mission, à l’occasion du DLD.
« Nous sommes une équipe de 6 experts sectoriels, répartis par secteur d’activité, pour une
meilleure appréhension de chaque marché. Nous
accompagnons environ 150 entreprises françaises
chaque année dans la découverte de l’écosystème israélien, soit environ 20 à 30 par secteur.
Certaines nous contactent en amont afin que
nous élaborions pour elles un parcours sur-mesure qui peut prendre la forme d’un voyage de
« scouting technologique », d’organisation de
meetings, de conférences techniques... D’autres
arrivent seules, et font appel à nous quand sur
place, elles s’aperçoivent qu’une passerelle peut
être précieuse. Il est étonnant de voir comment,
en seulement quelques années, les mentalités
ont évolué. Il reste bien sûr de petites craintes
d’ordre sécuritaire qui peuvent encore constituer
des freins, mais aujourd’hui, on ressent combien
les entrepreneurs manifestent de l’admiration
pour la manière dont les Israéliens ont retourné
les difficultés géostratégiques auxquelles ils
doivent faire face depuis toujours en les convertissant en innovation foisonnante.
L’économie israélienne est forte et robuste. Avec
36.051 USD de PIB par habitant et un taux de croissance annuel qui tourne autour de 3.1%, Israël
consacre en moyenne 4.2% de son PIB à la R&D,
ce qui le place au 2ème rang mondial, en matière
de R&D civile. Il n’est donc pas étonnant de voir
que de grands groupes français, je pense notamment à Orange avec lesquels nous travaillons
régulièrement mais aussi à BNP Paribas, Moët
Hennessy, Dassault, s’y intéressent de près.
Ici l’ innovation est une nécessité et s’ impose
comme un moteur de croissance. »
Cette année, 360 Français étaient présents au DLD
Si l’ambiance y est très détendue, elle s’apparente plus volontiers à une grande foire qu’à un
salon feutré, qu’on ne se méprenne pas : les plus
grands investisseurs, et VC de la planète sont ici
présents et en éveil.
Ce qui n’aura pas échappé à la délégation French
Tech emmenée par Business France.
« Cette année, nous avons souhaité promouvoir
la créativité française et participer à son rayonnement à travers une démarche double.
En premier lieu, nous avons développé plusieurs
offres à des tarifs très avantageux permettant aux
start-ups, PME, voire grands groupes français souhaitant être présents au DLD de bénéficier :
❱ d’une exposition de deux jours sur le stand
Business France,
❱ de séquences de pitchs devant des salles de
800 investisseurs,
❱ de rencontres ciblées,
❱ d’une large couverture médiatique internationale.
En parallèle, nous avons organisé, avec la mission
French Tech à Paris, un Hackaton mettant en compétition 5 start-ups françaises (Scortex, Destygo,
Optionizr, Zen Point et Hostabee) et 5 start-ups
israéliennes.
Sélection des dossiers de candidature en juillet,
soirée de pitchs en retransmission simultanée
à Paris et Tel-Aviv le 24 août dernier, et le casting était bouclé. A la clef, pour les vainqueurs,
une présence au CES Summit de Las Vegas dans
quelques semaines, et pour tous, de la visibilité,
des prises de contact, des synergies, un premier
pas vers l’international, de futurs contrats. »
Qui dit mieux ? ◆
29
SCORTEX
DESTYGO
POUR DES MACHINES PLUS INTELLIGENTES
L'ASSISTANT DE VOYAGE BUSINESS
« A notre stade, le choix d’un expert-comptable
se fait surtout sur une impression, un feeling…
ce n’est pas très rationnel, mais c’est comme
cela qu’on avance dans les start-up »
« Notre expert-comptable nous accompagne sur
tout ce qui ne fait pas partie de notre cœur de métier
mais est essentiel pour évoluer et grandir »
CHRISTOPHE RAIX,
GUILLAUME LAPORTE,
CO-FONDATEUR ET CHEF DES OPÉRATIONS
Christophe, parlez-nous de Scortex.
30
Scortex s’ intéresse à la vision intelligente pour
l’ industrie, à travers des applications de sécurité et de qualité. Concrètement, si un industriel
a une problématique de qualité sur sa chaîne de
production, il se tourne vers nous.
Munis d’images de produits exempts de défaut et
de produits défectueux, nous sommes capables
de repérer automatiquement une imperfection
et d’exclure l’ intrus d’une chaîne de production.
Pour cela, nous faisons appel au deep learning,
un système d’apprentissage et de classification
utilisé par Google et Facebook, qui permet de
rendre les machines plus intelligentes grâce à de
l’analyse en temps réel.
On peut aussi utiliser le deep learning pour la
sécurité ?
›focussur
Oui, par exemple pour le contrôle des routes. On
fixe une caméra sur le véhicule, elle filme la route
et le hardware est capable de détecter s’ il y a
un trou, un objet, un relief particulier, autant de
problèmes pas toujours visibles à l’œil nu et qui
peuvent constituer un risque pour la sécurité.
Ce système permet d’ intervenir le plus rapidement possible et d’envoyer seulement les informations importantes : le défaut, la position, le
timestamp.
Vous existez depuis combien de temps ?
Le projet a un an. Nous sommes une équipe de
quatre fondateurs qui avons chacun de nombreuses années d’expérience dans les domaines
de la défense et de l’ industrie, notamment. En
ce qui me concerne, j’ai 10 ans d’expérience en
industrie et en robotique.
Notre force est d’allier à la fois des compétences
logicielles, pour aider à transférer tout ce qui
se fait comme intelligence dans le cloud, et des
compétences en hardware, pour avoir des applications temps réel plus rapides.
CEO
Comme nous, vous étiez présents sur Vivatechnology, en juillet dernier. On vous retrouve aujourd’hui au DLD. Que venez-vous y chercher ?
Tout d'abord des contacts scientifiques : beaucoup de grands centres R&D sont en Israël. Mais
au DLD, c'est aussi le marché international qui
nous intéresse. Le DLD nous offre une grande visibilité et une prise de contact plus facile avec les
grandes entreprises, qui se montrent plus disponibles pour échanger et parler business. Ici même
les grands dirigeants répondent volontiers à nos
questions et sont prêts à partager leur expérience,
sans filtre.
Vous envisagez une levée de fonds ?
Oui ! Elle servira à embaucher sur la partie R&D
et à accélérer la partie commerciale. Le concept
fonctionne, il faut maintenant l’ industrialiser et
développer.
On ne peut pas à proprement parler de premiers clients ?
Nous avons commencé à travailler sur du conseil.
Nous avons beaucoup d’éducation à faire sur ce
qu’est le deep learning. La « machine vision »
change, il faut donc d’abord commencer par faire
de la pédagogie auprès des ingénieurs. Mais les
grands groupes industriels sont très réceptifs et
nous sommes actuellement en discussion avec
eux.
Etes-vous accompagnés par des conseils ?
Oui bien sûr, nous avons un avocat et un
expert-comptable.
Les conseils de notre expert-comptable sont
précieux, pour nous tenir au courant des évolutions législatives, mais aussi savoir comment
nous structurer, optimiser nos résultats, lever des
fonds. Il nous accompagne également sur nos
embauches, le volet social, toutes ces règles qui
ne font pas partie de notre cœur de métier mais
qui sont essentielles pour évoluer et grandir. ◆
Destygo, kezaco ?
Destygo est un assistant de voyage pour les voyageurs d’affaires, disponible par « tchat ». Animé
par une intelligence artificielle, il aide les voyageurs professionnels dans leurs déplacements.
Lorsqu’on voyage pour le business, l’important
est de pouvoir se concentrer sur la raison de
son voyage et ne pas perdre de temps avec son
itinéraire. Or, bien souvent, il faut compter avec
des retards, des annulations, des modifications
d’agenda… Dans ces cas-là, au lieu de perdre du
temps à contacter les différents supports clients,
vous vous adressez à Destygo, à travers la messagerie de votre choix et cet assistant virtuel
s’occupe de trouver une solution.
Concrètement, comment cela fonctionne ?
Prenons un exemple : votre entreprise réserve
auprès de son agence de voyage habituelle vos
billets pour vous rendre en province à un évènement auquel vous devez participer. Si cette
agence travaille avec nous, nous nous interfaçons
avec elle et, dès la commande passée, nous vous
invitons à échanger avec nous pour exprimer vos
besoins et/ou votre problème.
Si l’ intelligence artificielle peine à trouver une
solution qui convienne à votre problème, nous
vous proposons alors de vous adresser à un agent
« physique ».
Quels sont vos clients ?
A terme, agences de voyages d’affaires, aéroports,
compagnies aériennes, sociétés ferroviaires…
Toutes ces catégories d’entreprises ont en interne
des équipes de supports clients pour gérer les
incidents. Notre intelligence artificielle leur permet de diminuer le temps passé sur chaque dossier et de rationaliser leurs coûts, mais aussi de
servir encore mieux leurs voyageurs, en améliorant le délai de réponse.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Actuellement, nous travaillons sur des « proof of
concept » (POC), des projets pilotes en collaboration avec deux agences de voyage parisiennes.
L’objectif est qu’à la fin de l’année 2016, nous
ayons validé notre concept, notre business model,
et que des voyageurs aient testé notre produit en
temps réel. Nous comptons aussi sur une levée
de fonds pour consolider l’équipe.
Nous avons la chance de bénéficier d’un programme d’accélération depuis 4 mois au Numa,
à Paris.
L’ idée, c’est d’avoir milieu 2017 couvert le marché français et de pouvoir s’ouvrir au reste de
l’Europe.
Vous étiez sur Vivatechnology en juin 2016, c’est
d’ailleurs là que vous avez été repéré pour faire
partie du casting de la délégation French Tech
au DLD quelques mois plus tard. Vivatech vs
DLD ?
Le gros point commun, c’est la chaleur qu’il y fait !
Plus sérieusement, je sens une vraie différence
dans la mentalité des gens. Ici, il n’y a pas de
fioriture, c’est comme aux Etats-Unis. Les gens,
quand ils s’adressent à vous, vont directement
dans le concret, le rationnel. Investisseurs autant
que partenaires, les gens ici sont très pragmatiques ; c’est vraiment une autre dynamique et
c’est, à mon sens, la différence principale.
On n’a pas parlé « back-office ».
Un expert-comptable pour vous accompagner ?
On a des connaissances donc pour l’ instant on
s’en sort ; et les incubateurs nous mettent en
relation avec des cabinets. On choisit, dans le
cadre de ces propositions, avec qui on souhaite
travailler.
Et du coup, quels sont vos critères de choix ?
A ce stade, le choix se fait sur une impression,
un feeling : est-ce qu’ il comprend le métier ? Y
a-t-il de la bienveillance dans son discours ? De
l’expertise ? Ça n’est pas très rationnel mais c’est
comme cela qu’on avance dans les start-ups… ◆
31
OPTIONIZR
ZEN POINT
LES OPTIONS POUR TOUT PARTOUT
POWERPOINT NOUVELLE GENERATION
« Quand vous savez pourquoi il faut créer
quelque chose, vous vous donnez toutes les
chances de réussir. »
«C’est à mon sens une bonne stratégie pour
les cabinets d’aider des start-ups à se lancer
en pariant sur l’avenir et la loyauté. »
MICHEL SIDIER,
ARTHUR RENAUD,
© À définir
DIRECTEUR GÉNÉRAL
32
C’est quoi Optionizr ?
Qui sont vos premiers clients ?
Expliquez-nous en 2 mots : c’est quoi, Zenpoint ?
Une application qui permet à l’utilisateur final
de réserver pour un temps court un bien ou un
service, en posant une option payante, le temps
d’être certain de vouloir concrétiser sa commande.
Vous connaissez déjà sans doute ce service chez
Air France ou à la SNCF. Vous envisagez un grand
week-end à l’étranger, mais vous hésitez encore :
vous devez vérifier les dispos de votre compagne
et jeter un œil sur vos comptes avant de vous
décider. Air France vous propose moyennant 5-15
€ de bloquer votre place au prix du jour où vous
posez l’option, et ce, pour 3 jours.
Jusqu’à présent, aucun autre marchand ne proposait ce service. Nous avons donc développé une
API qui s’adresse désormais à tout l’e-commerce.
Nous discutons beaucoup avec les compagnies
aériennes, les compagnies de transport ferroviaire, des entreprises de ticketing, des hôtels. Et
demain, avec tout l’e-commerce, de l’électroménager au prêt à porter.
Optionizr répond à plusieurs objectifs. En premier lieu, gagner des clients. Prenons l’exemple
des hôteliers, confrontés à la concurrence des
plateformes de réservation type Booking.com
ou encore Hotels.com. Si demain Hilton propose
des conditions de réservation plus souples, via la
prise d’option payante, le client reviendra confirmer sa réservation sur le site de Hilton, sans passer par une plateforme.
Dans d’autres cas, générer des revenus supplémentaires via la facturation des options. Utile
pour les billetteries du spectacle ou les agences
de voyage, dont la marge sur chaque billet est
très faible.
Enfin, convertir un client potentiel en client fidèle.
Zenpoint est une application qui permet la mise
en forme automatique des présentations PowerPoint.
Nous nous sommes rendus compte que 120 millions d’utilisateurs dans le monde passaient
chaque jour un temps fou à formater leur présentation. Et quand je dis formater, il s’agit de choses
toute bêtes comme insérer des puces, choisir
la position des blocs de textes, des images, des
titres… Ces choses-là prennent vraiment beaucoup de temps.
C’est pourquoi nous avons développé un outil qui,
à partir de l’intelligence artificielle, permet de
mettre en forme ces PPT, afin que les utilisateurs
puissent en être totalement libérés.
Derrière cette belle idée, on sent l’occasion ratée, un truc important à côté duquel vous êtes
passé, faute d’avoir pu « l’optionner », non ?
›focussur
CEO
En effet, il y a un peu de ça dans l’aventure
Optionizr ! Mon associé avait repéré une voiture
ancienne dont il rêvait depuis des années. Mais
à l’époque un contre-temps l’avait empêché d’aller la voir. Le soir-même, elle était vendue à un
autre. Il a immédiatement pensé que si le site lui
avait proposé de « la mettre de côté » via une
option payante, il n’aurait pas hésité à débourser
quelques centaines d’euros. L’avocat qu’ il était
s’est dit : je vais vendre un droit aux gens, le droit
de mettre de côté un bien ou un service.
Et du coup, il a rendu sa robe ?
Pas immédiatement. On a démarré en conservant
nos jobs, en bossant soirs et week-ends. Puis, en
2015, on a franchi le pas et tout quitté pour fonder
Optionizr. Nous avons été sélectionnés par l’incubateur de Paris, Paris&Co, et sommes aujourd’hui
hébergés au Welcome City Lab. Cela nous permet
d’opérer des synergies avec d’autres start-ups du
même secteur, de bénéficier d’aides de la BPI, des
savoir-faire précieux de l’incubateur – apprendre
à pitcher, notamment.
Que venez-vous chercher au DLD ?
Pour nous, c’est très important d’être visibles
pour s’attaquer aux grands comptes qui sont présents ici, à la fois pour gagner des clients, et pour
préparer notre deuxième levée de fonds. Nous
sommes aussi très heureux de participer à tout
l’élan de créativité que l’on trouve ici.
Vous le savez, notre lectorat est composé à
100 % d’experts-comptables. Comment vous accompagnent-ils dans cette aventure ?
Très bien ! Nous avons gagné un prix avec le cabinet qui nous accompagne, qui organise chaque
année un concours ouvert aux start-ups en amorçage pour les faire bénéficier d’une forme de
coaching. C’est à mon sens une bonne stratégie
pour les cabinets d’aider des start-ups à se lancer
à moindre frais voire à chiffre d’affaires nul, en
pariant sur l’avenir et la loyauté. ◆
Vous existez depuis combien de temps ?
Zenpoint est une sorte de spin off d’une société
que l’on a créée il y a plus d’un an et demi, qui
fait de la « datation », de l’analyse de données
et de l’intelligence artificielle. C’est grâce à cette
première entreprise que nous avons commencé à
travailler avec pas mal de grands groupes, et en
particulier des gens comme LVMH, ERDF, des institutionnels ou encore d’autres start-ups.
Comment les avez-vous approchés ? Vous leur
avez proposé une sorte de « test and learn » ?
Exactement. L’idée était de ne pas leur vendre une
solution mais de leur montrer que nous avions
des compétences dans ces domaines, encore peu
explorés et qui ont encore beaucoup de potentiel à offrir. Nous sommes allés les voir avec cette
proposition de valeur, et, petit à petit, nous avons
convergé vers ce projet.
Combien d’associés êtes-vous ?
Nous sommes deux associés. Pour la petite histoire, mon associé était mon maître de stage. Durant trois ans, nous nous somme « suivis », et il
y a un an, nous avons décidé de lancer ce projet
ensemble.
L’input, c’était « j’en ai marre de passer mes soirées à faire des ppt ! » ?
C’est exactement ça ! Et c’est d’ailleurs ce que l’on
peut lire dans les différents manuels destinés aux
start-upers : quand vous savez pourquoi il faut
créer quelque chose, quand vous savez ce qui
« fait mal », vous vous donnez toutes les chances
de réussir car vous connaissez le besoin.
Parlons argent. Vous envisagez une levée de
fonds ?
Bien sûr, nous allons chercher à faire un tour de
table, mais aujourd’hui nous sommes vraiment en
encore en early stage donc plutôt dans ce moment où l’on commence à rencontrer des fonds.
Et puis, à dire vrai, le temps dont nous disposons, nous essayons plutôt de le consacrer aux
échanges avec les utilisateurs. C’est d’ailleurs ce
que ces mêmes fonds attendent : comme vous le
savez, pour lever des fonds, nous devons produire
des metrics, un peu de traction, des usages utilisateurs… Prouver que l’outil vaut quelque chose,
qu’il apporte de la valeur.
Que venez-vous chercher ici, dans ce festival
d’innovation ?
Nous venons chercher ici des contacts, et des
clients. Je ne pourrais pas dire que le DLD est très
différent de Vivatechnology auquel nous avons
participé : les gens y viennent pour regarder, pour
toucher, pour sentir l’air du temps, et pas forcément pour acheter. En revanche, il y a la présence
des grandes entreprises et d’un écosystème qui a
cette particularité d’être très actif, et un peu plus
jeune, je trouve, que la scène parisienne.
Et à votre retour, quel est le programme ?
L’idée est de parvenir à mettre en place, deux
« funnels » comme on aime les appeler. Un premier destiné aux grands groupes souhaitant
mettre en place des templates pour tous leurs
collaborateurs. Un second destiné aux petits
comptes. ◆
33
HOSTABEE
CHRISTOPHE
DECLOUX
DES RUCHES CONNECTÉES
« Notre victoire au concours de startups à
Tel Aviv en septembre dernier nous permet
d’aller au CES de Las Vegas en janvier
prochain. »
DIRECTEUR MARKETING ET PROSPECTION
INTERNATIONALE, PARIS REGION ENTREPRISES
MAXIME MULARZ,
« Notre ambition est de devenir la première région
de l’innovation, " l’Innovation Hub mondial " »
DIRECTEUR GÉNÉRAL
C’est quoi Hostabee ?
Hostabee a développé un module électronique
qui permet de suivre à distance l’état de santé
des abeilles, la colonie à l’ intérieur de la ruche.
Cela permet à l’apiculteur d’être informé en
temps réel du statut de ses ruches et de mieux
cibler ses interventions. Il peut ainsi optimiser sa
logistique, diminuer le taux de mortalité et augmenter son « parc » de ruches.
34
J’ imagine que vous êtes « familier » des abeilles
pour avoir imaginé telle application ?
En effet, j’enseigne dans un lycée agricole, qui
accueille un rucher école (association Aumont
des Abeilles) dont je suis un membre du bureau.
L’ idée m’est venue assez logiquement en échangeant avec les apiculteurs. Un passage dans une
start-up qui développe des applications web dans
la logistique, m’a également permis d’acquérir de
solides connaissances en informatique.
Et tout ça mis bout à bout a nourri le projet Hostabee, qui a vu le jour il y a deux ans.
Combien êtes-vous aujourd’hui ?
›focussur
Nous sommes quatre mais seulement deux à être
salariés (un alternant en Master et un salarié à
temps plein).
Vous bénéficiez aujourd’hui du soutien d’Orange.
Comment avez-vous initié la rencontre ?
J’ai présenté mon projet à Orange Nord et l’idée a
plu. J’ai été mis en relation avec le réseau d’apiculteurs d’Orange présents sur tout le territoire.
Ce sont des salariés d’Orange qui s’occupent des
ruches.
Orange a mis à disposition la connectivité avec
dans un premier temps la 3G et maintenant la
technologie radio inoffensives pour les abeilles
(Réseau LoRa).
Nous bénéficions des supports techniques mais
aussi de la communication d’Orange qui nous
invite à divers événements ou à des conférences
de presse.
Alors, la suite ?
Notre victoire au concours de startups à Tel Aviv
en septembre dernier nous permet d’aller au CES
de Las Vegas en janvier prochain.
Nous avons d’ores et déjà signé un partenariat
avec une grande coopérative agricole du nord de
la France pour développer une solution d’aide à
la décision pour les agriculteurs.
Deux gros chantiers en 2017 : le premier est le
lancement de notre produit, au printemps prochain. Nous avons pour objectif de produire
1 000 modules. Et le second est une levée de
fonds prévue au deuxième semestre 2017. Avis
aux amateurs !... ◆
Rappelez-nous votre rôle.
Notre mission consiste à promouvoir l’attractivité et le développement économique des entreprises franciliennes. Nous proposons une
offre de services pour faciliter la vie des entreprises qui veulent s’installer dans la région et
accompagner leur développement. On peut par
exemple organiser des rencontres avec des VC,
les conseiller dans la structuration de leur levée
de fonds…
En 2015, 350 entreprises internationales se sont
implantées en Ile-de-France, nous en avons accompagné 142.
Une autre partie de notre activité consiste à
faire du sourcing de start-ups pour les grands
comptes.
Pourquoi la région IDF vient-elle au DLD ?
Aujourd’hui, avec plus de 3 500 start-ups incubées ou en mode accélération, l’Ile-de-France
est « l’Innovation Hub d’Europe ». Mais notre
ambition est de devenir la première région de
l’innovation, « l’Innovation Hub mondial ». Et le
DLD est l’une des conférences où l’on peut voir
émerger des start-ups israéliennes qui ont une
vraie dynamique sur l’innovation, que ce soit en
matière d’intelligence artificielle, d’Internet des
objets ou de nouvelles technologies.
Etre présent au DLD nous permet de repérer des
entreprises prêtes à se développer à l’international, de discuter avec elles pour les encourager à s’installer en Ile-de-France plutôt que dans
une autre capitale, mais aussi de trouver des
connexions technologiques, en échangeant avec
des ingénieurs.
En parallèle, je suis venu plus précisément pour
voir si l’agence Paris Région Entreprises ne de-
vrait pas avoir un stand ici l’année prochain pour
favoriser le rayonnement de la région.
Nous en avons un déjà au CES Summit à Las Vegas.
A l’heure actuelle, il y a très peu de sociétés israéliennes implantées en Ile-de-France. Pourquoi ? Quels sont les freins ?
Il y a encore beaucoup d’a priori, notamment sur
les contraintes imposées par le droit du travail.
L’une de mes missions, c’est justement de casser ces a priori et de mettre en avant les nombreux avantages qu’il y a à s’implanter en Ilede-France.
Par exemple, pour une entreprise américaine,
recruter un jeune ingénieur est beaucoup plus
facile ici. Aux Etats-Unis, il y a une vraie pénurie
d’étudiants ingénieurs, et comme ils sont très
endettés par leurs études, ils préfèrent aller bosser chez un GAFA. En plus, nos formations sont
excellentes, nos ingénieurs sont quasiment les
meilleurs au monde. Ce sont aussi des salariés
très fidèles.
Toutes les boîtes de la French Tech m’ont dit
qu’il était plus facile de rencontrer des grands
comptes au DLD qu’en France ?
Oui c'est vrai. C'est justement pour faciliter les
rencontres qu'on a imaginé un programme, les
« Tech meetings ». Tout au long de l’année, on
sélectionne des start-up invitées à pitcher devant des grands groupes. On fait une vingtaine
de sessions par an à Paris, et une vingtaine aussi
aux Etats-Unis, dans nos bureaux de San Francisco et de Boston. Le matin, ce sont les pitchs,
et l’après-midi, des one-to-one avec les grands
comptes. ◆
35
BUSINESS
LE GRAND PARI(S)
SUR L’AVENIR
«
Le Grand Paris »… Cette expression résonne en région francilienne depuis plusieurs
années déjà. La Société du Grand Paris, en charge du déploiement des projets,
évoque la création d’une ville nouvelle, durable, inventive et solidaire qui fera de la
région une métropole du XXIe siècle attractive à l’horizon 2030.
Mais qu’en est-il concrètement ? Quels sont les projets qui impacteront directement
l’économie francilienne ? Notre partenaire Asteres dresse un portrait de l’économie
francilienne de demain sous l’égide du Grand Paris. PAR HÉLÈNE TIMOSHKIN, ANALYSTE CHEZ ASTERES
TOUT D’ABORD RAPPELONS
QUE LES MÉTROPOLES SONT LE
PREMIER FOYER D’INNOVATION
DANS UNE ÉCONOMIE DE LA
CONNAISSANCE, MÊME SI LEUR
SUCCÈS ÉCONOMIQUE N’EST PAS
GARANTI D’AVANCE.
La prospérité actuelle de villes comme Londres, Tokyo
ou Séoul tient à leur capacité à faire émerger des idées
nouvelles. Le passage d’une économie industrielle à
une économie de plus en plus fondée sur la connaissance renforce le poids des villes au détriment des
zones périphériques et des régions plus reculées. Ce
recentrage s’explique par la nature immatérielle de
l’économie de la connaissance : avec la baisse des
coûts de production matériels permis par les progrès
technologiques, l’efficacité des entreprises tient principalement à leur capacité à innover. Dès lors, le savoir
et l’imagination deviennent les premières sources de
différentiation et de création de richesses. En d’autres
termes, le capital humain devient le fondement de
l’efficacité des entreprises. Or, ce capital particulier dépend de la concentration des universités, des
écoles, des lieux de savoir et de culture. Plus ces lieux
sont abondants sur un espace restreint, plus le capital
humain se développe facilement. C’est ce qui explique
la supériorité intrinsèque et croissante des villes et a
fortiori des métropoles, définies comme les villes les
plus importantes d’une région ou d’un pays.
Cependant la force d’une métropole dépend de sa
capacité à attirer et à faire émerger les activités éco-
36 ◆
nomiques. Or, l’économie nous enseigne que la répartition des activités dans l’espace dépend de l’équilibre
entre les forces de concentration et les forces de dispersion. Les premières désignent les avantages que
les entreprises retirent de leur concentration en un
seul lieu et qui font naître les villes et les métropoles :
un plus grand marché local permettant une mutualisation des besoins, une meilleure spécialisation des
organisations grâce à une division plus fine du travail
entre elles, un meilleur appariement entre l’offre et la
demande du travail, un terreau favorable à l’ innovation grâce aux interactions et une meilleure circulation des connaissances. Mais la concentration produit
aussi des effets négatifs. Ce sont les forces de dispersion : congestion, pollution, hausse des prix du foncier,
hausse des salaires (et donc des coûts de production).
En résumé, une métropole est attractive tant que les
forces de concentration sont plus importantes que les
forces de dispersion.
La mesure de l’attractivité d’une métropole fait forcément appel à de multiples dimensions (tourisme,
investissements étrangers, croissance du revenu par
habitant, etc.) mais, in fine, une ville pérenne est une
ville où l’on a envie de vivre. Or, si Paris reste attractive
aux yeux des entrepreneurs et des investisseurs1, elle
l’est moins pour ses habitants dont la dégradation de
la qualité de vie freine le développement durable de
la métropole. Paris se classe par exemple 84e des 100
13e ville la plus économiquement attractive au monde selon le sondage Global Cities Investment Monitor réalisé par Opinion
Way, 2016
LE FRANCILIEN › BUSINESS
plus grandes villes d’Europe en terme de qualité de l’air,
mesurée en jour de dépassement des seuils sanitaires
de particules2. Ses habitants perdent 55 jours par an
en moyenne dans les embouteillages, ce qui en fait la
8e ville la plus congestionnée d’Europe3. Quant à ses
transports en commun, leur qualité est décriée par les
usagers et leur « ponctualité reste souvent médiocre et
très loin des objectifs » en dépit des investissements
récemment réalisés (Cercle des Transports). Résultat,
depuis 1968, l’Ile-de-France perd des habitants au
profit des autres régions françaises : le nombre de
départs de la région est systématiquement supérieur
au nombre d’entrées. Ce déficit migratoire s’est accentué depuis les années 1990 : le nombre de départs
augmente sous l’effet notamment de l’accroissement
du nombre de retraités mais l’ intensité des arrivées
baisse également.
2
Classement We Demain en partenariat avec l’association
Respire, 2014 http://www.wedemain.fr/Qualite-de-l-air-le-palmaresdes-100-plus-grandes-villes-d-Europe_a532.html
3
D’après le relevé statistique du trafic national réalisé par
l’Inrix. Les données portent sur l’année 2013. http://inrix.com/scorecard/key-findings-fr/
3 PILIERS DE DÉVELOPPEMENT :
TRANSPORTS, LOGEMENTS ET
COMMERCES DE PROXIMITÉ
Vu sous l’angle économique, le projet du Grand Paris,
qui vise à désengorger la capitale et à dynamiser les
territoires périphériques, constitue un levier d’attractivité et de développement durable de la métropole
parisienne. Défini par une loi du 3 juin 2010, c’est un
projet urbain, social et économique centré autour de la
création d’un réseau de métro automatique de grande
capacité (le Grand Paris Express). La maîtrise d’ouvrage
en a été confiée à la Société du Grand Paris (SGP), établissement public à caractère industriel et commercial
créé à cet effet. Le Grand Paris Express comprend la
construction, d’ ici à 2030, de quatre lignes nouvelles
(15, 16, 17 et 18) et le prolongement de deux lignes de
métro existantes (11 et 14), soit un total de 205 km de
lignes nouvelles et de 68 gares. Le tracé en rocade de
ces nouvelles lignes a pour objectif de briser le « tropisme parisien » hérité de l’histoire du réseau ferré
francilien en connectant entre eux les principaux pôles
de la région. Un gain de temps substantiel est attendu
pour les usagers voyageant de Saclay à La Défense ou
d’Orly à Roissy sans passer par Paris.
Au-delà du volet « transports » qui en constitue le
pilier central, le projet du Grand Paris prévoit l’émergence de nouveaux quartiers et centres-villes le long
du tracé des futures lignes de métro. Des programmes
immobiliers financés directement par la SGP donneront lieu à la construction de logements autour des
LE FRANCILIEN › BUSINESS
◆ 37
nouvelles gares. En outre, en rendant certains quartiers
aujourd’hui enclavés plus attractifs, le projet devrait
induire de nouvelles constructions et une densification
de la petite couronne. Au total, il est estimé que la réalisation du métro pourrait engendrer 15 000 logements
supplémentaires par an d’ ici à 2040 dans un rayon de
800 mètres autour des futures nouvelles gares. En
parallèle, un appel à projet a été lancé pour développer les commerces de proximité et les services dans ce
périmètre, dès l’étape de la réalisation des chantiers.
Cela représente 140 km2 de « nouveaux quartiers de
gare », soit l’équivalent de 1,3 fois la superficie de Paris
intramuros. Sur le papier, le projet vise à faire de Paris
une métropole plus inclusive et durable.
liées à la réduction des temps de transport, des gains
environnementaux liés au report modal de la voiture
vers le métro (28 millions de tonnes équivalent CO2
entre 2010 et 2050) et une baisse possible des tensions
sur le marché du logement.
… MAIS DES DIFFICULTÉS
FINANCIÈRES ET TECHNIQUES
QUI POSENT LA QUESTION DE
LA SOUTENABILITÉ DU PROJET
A ces retombées directes et indirectes, il faut ajouter les externalités positives liées au désengorgement
du centre de la métropole : un marché du travail plus
fluide, une hausse de productivité pour les entreprises
Néanmoins, ces retombées doivent être rapportées au
coût du projet. Or, les montants en jeu sont faramineux. Selon un rapport récent de la Cour des Comptes2,
le coût global du Grand Paris Express devrait s’élever
à plus de 30 milliards d’euros, en tenant compte de
l’adaptation des réseaux existants et de l’achat du
matériel roulant. La Cour précise en outre que cette
estimation « constitue selon toute vraisemblance un
minimum qui risque d’être largement dépassé ». A cela
s’ajoutent les 5 milliards d’ investissement relatifs au
projet Eole (prolongement du RER E à l’ouest) et près
de 2 milliards d’euros pour le CDG Express. Enfin, les
coûts d’exploitation de ces nouvelles lignes doivent
également être pris en compte. Celui-ci est estimé à
1 milliard d’euros par an, en plus des 5 milliards de
dépenses actuelles du réseau ferré francilien. En parallèle du Grand Paris Express, 12 milliards d’ investissement sont également prévus pour la modernisation
des lignes existantes. Au total, et en se limitant à la
seule période 2015-2020, l’ensemble des dépenses prévisionnelles (investissement et fonctionnement) dans
le réseau ferré francilien s’élèvera à près de 50 milliards d’euros. Cela pose la question de la soutenabilité
financière de ces projets dans un contexte de tensions
budgétaires et compte tenu des limites du financement actuel des transports ferroviaires, qui repose très
majoritairement sur les entreprises (via le versement
transport) et le contribuable (dotations de l’Etat et des
collectivités). Une autre difficulté est d’ordre technique.
La Cour des comptes exprime une forte incertitude sur
la capacité (technique et humaine) des opérateurs et
des industriels à mener de front et dans les délais
1
CCI Paris Ile-de-France, Estimation des montants des
opportunités de marché pour les entreprises liées directement ou
indirectement au projet Grand Paris d’ici à 2030
2
Cour des Comptes, Les transports ferroviaires en Îlede-France depuis 2010 : des progrès sensibles, des insuffisances
persistantes, 2016
D’IMPORTANTES RETOMBÉES
ÉCONOMIQUES ATTENDUES…
Le projet devrait générer d’ importantes retombées
économiques. D’ores et déjà, la SGP emploie 200 personnes et fait travailler 1 500 professionnels, dont
notamment des ingénieurs et des architectes. Fin 2016,
800 millions d’euros de marchés publics seront déjà
actifs et 3 milliards sont engagés.
La CCI Paris Ile-de-France1 estime que le Grand Paris
Express, les logements prévus ainsi que les grands projets impulsés par la densification urbaine des marges
de la métropole (EuropaCity, la Cité Descartes ou
encore l’International Trade Center à Roissy) devraient
générer à moyen terme un surplus de 100 milliards
d’euros d’opportunités de marché pour les entreprises. Cela représenterait un gain de 140 milliards
d’euros pour l’économie nationale dont 60 milliards
de recettes publiques. Côté logements, la banque d’affaires JP Morgan parie sur une valorisation entre 5%
et 10% des actifs immobiliers situés à proximité des
nouvelles gares.
38 ◆
LE FRANCILIEN › BUSINESS
actuellement envisagés, à la fois les chantiers de rénovation et de construction des infrastructures nouvelles.
Dans ce contexte, une hiérarchisation des projets et un
report dans le temps des réalisations de moindre priorité apparaît comme inévitable. Et tant la Cour que le
Cercle des Transports considèrent que la priorité absolue doit être donnée à la modernisation et à l’accroissement de capacité des réseaux existants, ne serait-ce
que parce que l’ajout de nouvelles lignes augmentera
les dépenses de fonctionnement tout en déchargeant
assez peu les lignes RER existantes en raison de la
hausse projetée du trafic global. Par ailleurs, il n’est
pas certain que le métro, qui est un mode lourd, soit la
solution la plus coût-efficace aux problèmes de mobilité des Franciliens. L’élargissement du réseau des bus
aux marges de l’agglomération, comme c’est le cas à
Londres, pourrait constituer une option plus efficiente.
En particulier, la ligne 18 qui reliera le plateau de Saclay
à l’aéroport d’Orly, fait l’objet de vives critiques en raison de la faiblesse de la fréquentation actuelle le long
de son futur tracé. Or, la particularité d’une économie
de réseau comme l’est celle des transports est que le
coût unitaire baisse avec le nombre d’usagers : l’ investissement initial ne sera rentabilisé que si le nombre
d’usagers atteint une masse critique suffisante.
EN CONCLUSION, le Grand Paris nécessite en première analyse des moyens financiers et techniques
disproportionnés au regard des capacités actuelles. Consciente de la difficulté, la SGP souligne que c’est
un investissement public et que, par conséquent, sa rentabilité ne doit pas s’évaluer à l’aune de la seule
dimension financière, mais également inclure les retombées positives sociales et environnementales. Le métro
seul ne résoudra pas les problèmes de l’agglomération mais si l’objectif de désengorgement du centre et de
vitalisation des territoires périphériques est atteint, les bénéfices retirés devraient dépasser l’ investissement
initial en plaçant la métropole parisienne sur le sentier d’une croissance durable. Il s’agit, ni plus ni moins,
d’un grand pari sur l’avenir. ◆
LE FRANCILIEN › BUSINESS
◆ 39
EXERCICEPROFESSIONNEL
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LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
◆ 41
DÉONTOLOGIE
DÉFENSE CONFRÈRES
LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT
EN CAS DE MISE EN CAUSE PÉNALE
ON LE VOIT D’ÉDITION EN ÉDITION, LES RAISONS DES MISES EN CAUSE PÉNALES
POSENT SOUVENT LA QUESTION DU SECRET PROFESSIONNEL.
LE POINT SUR…
R
LES CONTOURS DU SECRET PROFESSIONNEL
endez-vous biennal de l’accompagnement des confrères en situation de mise en
cause pénale, la conférence Défense Confrères s’est tenue au Palais Brongniart,
le mercredi 21 septembre. Retour sur cet événement.
Plus de 300 confrères ont répondu présents pour écouter les témoignages de nos prestigieux invités parmi
lesquels, entre autres, Jean-Pierre BONTHOUX, procureur de la République adjoint au parquet de Paris,
Bruno DALLES, directeur de TRACFIN, Vanessa BOUSARDO et Bernard SANSOT, avocats au barreau de Paris.
Ambition de cette conférence ? Vous permettre d’identifier les risques encourus le plus tôt possible et vous
encourager à adopter les bons réflexes pour les prévenir.
En ouverture, Vincent REYNIER, vice-président de la
42 ◆
CRCC de Paris en charge du dispositif Défense Confrères,
et René KERAVEL, président 2015-2016 de la commission
déontologie du CROEC Paris IDF, ont exposé les cas les
plus fréquents de mise en cause. Si l’expert-comptable
peut être accusé d’être l’auteur d’une infraction (en
cas de violation du secret professionnel ou d’abus de
confiance notamment), la complicité est la situation
la plus couramment rencontrée. Un « complice » qui
n’aurait pas su intervenir assez tôt en cas de fraude
fiscale, d’abus de biens sociaux ou encore en matière
de TVA par exemple.
Laurent BENOUDIZ, expert-comptable et élu de la CRCC
de Paris, s’est ensuite attaché à souligner la nécessité
de bien documenter son dossier de travail et de veiller
à respecter scrupuleusement les règles de déontologie.
Ces bonnes pratiques permettent dans bien des cas
aux experts-comptables de ne pas se retrouver dans
des situations judiciaires compliquées par simple
manque de vigilance.
Et pourtant, ce sont encore 20 appels reçus par mois de
confrères en difficulté. A Serge GODARD donc, président
de la commission Défense Confrères du CROEC Paris
IDF, de prendre la parole pour une piqure de rappel sur
le dispositif : le numéro vert 0 800 39 49 59 accessible
24h/24h et 7 jours sur 7 donne aux confrères mis en
cause les clés d’une bonne lecture du procès-verbal
et surtout d’une bonne préparation à la convocation
judiciaire.
On retiendra aussi de cette édition 2016 plusieurs
témoignages rappelant les bénéfices de l’interprofessionnalité dans ces situations difficiles. Preuve à nouveau faite que les nouvelles dispositions prises en ce
sens rendent l’expérience de la mise en cause moins
pénible qu’auparavant pour les confrères souvent
démunis face à la justice.
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
Le secret professionnel, c’est quoi ?
Le secret professionnel, auquel est tenu l’expert-comptable, recouvre les confidences reçues ainsi que les
informations déduites, à l'occasion ou en raison de l'exercice de la profession. En cas de violation du caractère
absolu de ce secret, le professionnel encoure des sanctions pénales.
Les exceptions légales du caractère absolu du secret professionnel :
1
2
3
4
❱ En cas de mise en cause du professionnel
L’expert-comptable est délié du secret professionnel en cas de poursuites engagées à son encontre
par les pouvoirs publics ou en cas d’actions intentées devant les chambres de discipline de l’Ordre.
❱ En cas de réquisition judiciaire
L’expert-comptable a pour obligation de transmettre au Procureur de la République ou à l’OPJ les
documents demandés même s’ils étaient couverts par le secret professionnel.
❱ En cas de déclaration de soupçons
L’expert-comptable se doit d’effectuer une déclaration de soupçon adressée à TRACFIN lorsqu’il relève
des opérations visées par le dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
❱ Le cas du « secret partagé »
Il est possible pour l’expert-comptable, le CAC et les professionnels du droit de s’ informer mutuellement sur l’existence et le contenu d’une déclaration de soupçon lorsqu’ils ont connaissance d’une
même opération.
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Défense Confrères est un dispositif d’assistance et d’accompagnement gratuit.
Il vous permet notamment, en cas de mise en cause, de bénéficier du concours :
❱ d’avocats spécialisés ayant conclu un partenariat avec l'Ordre
❱ des conseils et de l’assistance d’un consultant et ancien directeur de la Brigade Financière
❱ d’une cellule de veille au sein de nos deux institutions composée des présidents,
des vice-présidents en charge de la Défense Confrères et d’élus responsables concernés.
Cette assistance est à votre service 24h/24, 7 jours sur 7 :
Soit via la CRCC de Paris ou l’OEC Paris IDF, aux horaires d’ouverture de vos institutions au :
01 53 83 94 33 / 01 55 04 31 31
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Soit, en cas d’urgence, à tout moment au numéro vert : 0800 39 49 59 appel gratuits
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
◆ 43
COMMUNICATION
PLATEFORMES
DE MISES EN RELATION
DÉCOUVREZ NOTRE GUIDE
DES BONNES PRATIQUES
L
e numérique a profondément bouleversé la communication des professionnels sur
leurs activités. Les plateformes de mise en relation entre experts-comptables et chefs
d’entreprise notamment ne cessent de se multiplier, et nombreux sont les confrères
qui s’y font référencer. Le point sur ce qu'il faut savoir avant de se lancer.
DES RISQUES RÉELS
Si les plateformes de mise en relation offrent une
belle opportunité de marché pour les experts-comptables, des subtilités dissimulées ou mal communiqués
peuvent en rendre l’utilisation dangereuse pour les
confrères autant que pour les opérateurs. Le nombre
de saisines de la commission Déontologie à ce sujet
est d’ailleurs en forte hausse.
A titre d’exemple, certaines plateformes procèdent
elles-mêmes à la facturation du client puis reversent
la somme à l’expert-comptable, après déduction d’une
commission. Certaines encore n’hésitent pas à utiliser
le logo du Conseil régional de l’Ordre pour laisser penser qu’elles ont reçu un « agrément » de l’ institution.
Enfin, certains sites se font duper en référençant des
individus en situation d’exercice illégal de la profession.
UN GUIDE POUR ENCADRER
L’UTILISATION DES PLATEFORMES
Afin de prévenir concrètement les risques liés aux
plateformes de mises en relation et de sensibiliser
chacune des parties sur la vigilance avec laquelle
aborder cette relation nouvelle, votre Conseil régional
a décidé de mettre au point un guide des bonnes pra-
44 ◆
tiques. Celui-ci, destiné à la profession mais aussi aux
opérateurs de plateforme en ligne, compile les règles
déontologiques fondamentales de la profession : indépendance, interdiction de l’exercice illégal, règles relatives à la communication et au secret professionnel.
Elaboré à partir de cas réels, ce guide se veut avant tout
pratique. Il alerte les experts-comptables référencés
sur ces plateformes sur les situations à risque comme
le commissionnement ou encore la mise en avant de
leurs services par la plateforme en violation de leurs
règles déontologiques.
Parallèlement à cela, il a pour vocation d’alerter les
opérateurs de plateforme sur les particularités du
métier d’expert-comptable. Ils sont ainsi sensibilisés
aux pratiques d’exercice illégal de la profession : une
procédure préalable au référencement de leur part est
conseillée afin d’éviter de référencer des illégaux. Les
clients, premières victimes du délit d’exercice illégal,
seront ainsi protégés.
Si Internet permet d’accroitre sa visibilité en tant que
professionnel, les frontières de la déontologie et des
règles professionnelles ne s’arrêtent pas aux portes
de la toile. Le respect d’une éthique, tant par les
experts-comptables référencés que par les opérateurs
de plateforme, permettra d’instaurer la confiance des
utilisateurs en ce mode de développement de clientèle.
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
RENCONTRE AVEC
CYRIL COLLIN,
FOURNISSEUR DE LEADS BTOB
GESTION DU GROUPE COMPANEO
RENCONTRE AVEC UN OPÉRATEUR
DE PLATEFORME EN LIGNE :
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Companeo.com est la « boîte à outils » 100% BtoB du
chef d’entreprise : il peut d’une manière simple, rapide
et gratuite obtenir des informations et des conseils sur
plus de 150 catégories de services de son quotidien
(Assurances, Services Généraux, Outils Marketing, Véhicules, Sécurité, Télécom, Externalisation de sa comptabilité etc…)
La catégorie Expertise comptable génère plus de
30 000 demandes par an. Ceci nous permet d’adresser
des leads qualifiés aux 250 cabinets référencés chez
COMPANEO et de faciliter ainsi la mise en relation avec
leurs futurs clients.
Sur quels critères référencez-vous les experts-comptables ?
Pour être référencé dans la catégorie « Externalisation
de la comptabilité / Expertise-Comptable », il faut être
évidemment expert-comptable ! Nous sommes très
vigilants sur cette obligation et nous contrôlons en
amont que chaque cabinet soit bien inscrit au Tableau
de l’Ordre de sa région.
Afin que le partenariat soit efficace pour les 3 parties,
à savoir le chef d’entreprise qui cherche les meilleurs
services, l’expert-comptable qui veut développer son
portefeuille de clients et COMPANEO qui régule tout
cet ensemble vertueux, le cabinet doit être en mesure
de proposer des missions en adéquation avec le profil
et les besoins de ces dirigeants de TPE, artisans, commerçants. Son organisation doit lui permettre de bien
gérer ses leads rapidement.
Sur le plan pratique, chaque expert-comptable est
accompagné par un gestionnaire de compte dédié
COMPANEO. Ce dernier, en plus d’un suivi personnalisé et de conseils, lui met à disposition de multiples
outils pour bien gérer ses leads et obtenir les meilleurs
résultats possibles (extranet de gestion, libre choix
des filtres et sectorisation géographique, formations,
focus marchés, prise de RDV sur leads, rencontres avec
d’autres partenaires ...).
Enfin, dans le but d’améliorer notre qualité de services,
nous demandons à nos utilisateurs de nous faire part
au fil de l’eau de leur satisfaction à l’égard des cabinets
que nous leur présentons. A ce jour, les retours sont
très positifs !
Dans quel contexte êtes-vous entré en contact avec
le Conseil régional de l’Ordre Paris IDF ?
Quand nous avons ouvert la catégorie « Comptabilité »
en 2008, nous n’étions pas au fait des us et coutumes
de la profession. Nous avons parfois été maladroits
dans nos communications en parlant de « comp-
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
◆ 45
COMMUNICATION
COMMUNIQUER SUR INTERNET
OUI, MAIS PAS N'IMPORTE COMMENT !
M
tables », de « tarifs », et d’autres termes inadaptés
qui sont pourtant utilisés par les chefs d’entreprises.
Puis il existait le risque de référencer des « illégaux »
désireux de capter des clients par tous les moyens.
Nous avons donc rapidement été alertés par le Conseil
régional. Le PDG de COMPANEO et moi-même avons
rencontré les membres des Commissions de déontologie et Exercice illégal afin de présenter plus en
détails nos services et nos procédés. Cette réunion
très constructive nous a permis de bien comprendre
ce qu’il fallait corriger pour travailler avec la profession
dans le respect total des règles de déontologie.
Vous avez décidé d'adhérer à notre guide des bonnes
pratiques. Pourquoi était-ce important pour vous ?
Aujourd’hui, nous promouvons toutes les actions qui
permettront de faire grandir sainement la profession
comptable. Celles qui d’une part permettront aux
dirigeants de ne pas confier leur comptabilité à n’importe qui et celles qui d’autre part, permettront aux
experts-comptables référencés sur notre plateforme
de booster leur activité avec nos leads pour gagner
de nouveaux clients. Tout le monde est ainsi rassuré !
Désormais, en tant que plateforme historique et leader,
nous tenons à ce que l’ensemble des acteurs Internet qui veulent proposer leurs services à la profession
respectent également ces règles. C’est pourquoi nous
avons participé aux fondements de ce guide.
En référence à l’actualité, quelles sont les conséquences de l’adoption de la loi pour une République
numérique pour les plateformes en ligne selon vous ?
La loi pour une République numérique ne fait qu’harmoniser les régimes existants. Dans un nouvel article
46 ◆
L.111-7 du code de la consommation, la loi impose aux
plateformes la fourniture d’une information loyale,
claire et transparente sur 3 aspects principaux :
❱ L es conditions du service d’ intermédiation et les
modalités de référencement, de classement ou de
déréférencement auxquels ce site permet d’accéder,
❱ L ’existence d’une relation contractuelle, d’un lien
capitalistique ou d’une rémunération à son profit,
s’ils influencent le classement ou le référencement
des offres,
❱ La qualité de l’annonceur et les droits et obligations
des parties en matière civile et fiscale, lorsque des
consommateurs sont mis en relation avec des professionnels ou des non-professionnels.
En clair, c’est une amélioration des protections des
consommateurs par une meilleure explication du
fonctionnement des « plateformes » et notamment
sur les mise en avant d’offres. L’impact pour les plateformes sera donc d’être explicite sur le fait que les
mises en avant d’offres sont bien souvent dirigées
par une monétisation. A mon avis, cela sera tout aussi
impactant que l’explication obligatoire des « poses »
de cookies sur les sites Internet.
Autrement dit, au terme de quelques mois, il n’y aura
aucun impact business sur cette contrainte de transparence. En effet, tout le monde comprend que derrière la gratuité de la plupart des plateformes pour
leur utilisateur, il y a une monétisation effectuée par
des « annonceurs ». Et donc cette explication obligatoire, sera comprise, admise et n’aura pas d’impact sur
l’usage de ces plateformes. Mais je pense qu’ il faut
surtout insister sur le fait que la mise à disposition
des data des services publics (open data), permettra
à tous et notamment aux entreprises, d’effectuer des
analyses plus intelligentes et d’améliorer ainsi leur
efficacité et de créer de nouveaux services.
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
ettre en avant la qualité de ses services, accroître sa visibilité face à une
concurrence vive, se faire connaitre au démarrage d’une nouvelle activité…
A l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, il est plus facile, plus rapide
de communiquer. Mais attention toutefois à ne pas perdre de vue les règles fondamentales
imposées par le code de déontologie.
LES RÈGLES D’OR
DE LA COMMUNICATION
Il convient tout d’abord de rappeler que, déontologiquement, un expert-comptable est libre de mener
des actions de démarchage et de communication, à
condition de respecter les dispositions de l’article 152
du code de déontologie.
LES COMMUNICATIONS
À ÉVITER
Afin d’illustrer ces manquements au code de déontologie, voici quelques exemples de cas fréquemment
traités par la commission déontologie :
1
« Cabinet d’expertise-comptable spécialisé en
nouvelle technologie » : les communications
mettent très souvent en avant une spécialité, alors
même que ces mentions ne sont pas encadrées
par les règles de la profession et sont donc non
vérifiables. En revanche, il est possible de faire état
d’une compétence ou d’une expérience dans un
secteur particulier.
Ce texte prévoit que toute action de promotion ou de
démarchage :
❱ s oit mise en œuvre avec discrétion, de façon à ne
pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité, à
l’honneur, à l’image de la profession
❱ s oit décente et empreinte de retenue
❱n
e comporte aucune inexactitude, ni ne soit susceptible d’induire le public en erreur
❱ soit exempte de tout élément comparatif.
2
Le conseil régional de l’Ordre tient un rôle capital pour
veiller au respect de ce texte. En amont, pour prévenir
les violations de ces règles, et en aval, pour faire sanctionner les infractions récurrentes ou graves.
3
Au sein de votre institution, c’est la commission Déontologie qui agit dès qu’elle reçoit un signalement
d’une atteinte aux règles. Dans ce cas, un courrier est
adressé afin de demander aux experts-comptables de
se mettre en conformité.
« Le n°1 de la relation client en expertise-comptable » : cette formule comparative courante dans
la communication des cabinets est pourtant strictement interdite par le code de déontologie.
« Si vous avez déjà un expert-comptable, nous
pouvons partir d’ores et déjà sur une diminution
de MOITIE de vos honoraires actuels… » : la commission déontologie intervient régulièrement afin de faire
retirer les messages portant atteinte à la loyauté envers
les autres membres de la profession. En effet, certaines
publicités contiennent ainsi de véritables « modes
d’emploi » adressés aux clients pour leur indiquer
comment résilier la mission avec leur expert-comptable actuel.
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
◆ 47
Lundi 16 janvier 2017
LE CONSEIL RÉGIONAL VEILLE
ET AGIT AUPRES DE GOOGLE ET YOUTUBE
Si l’envoi d’un courrier suffit généralement pour assurer le respect de la déontologie, parfois la prévention
est insuffisante. Le Conseil régional est alors tenu d’engager une démarche contentieuse afin de défendre
l’ image de la profession.
Ce fut le cas récemment avec les hébergeurs Google
et Youtube, suite à la diffusion de communications ne
respectant pas les règles de la profession et portant
gravement atteinte à l’image de cette dernière.
Ainsi, une mise en demeure a été adressée à Google
pour faire cesser le référencement de sites d’officines
illégales par le biais de son application Adwords (qui
fonctionne selon un système de référencement commercial et consiste à mettre en avant des liens lors
d’une recherche). Plus concrètement, l’Ordre fait en
sorte que les illégaux n’apparaissent pas dans les référencements lorsque l’on tape « comptabilité » dans la
barre de recherche. A la suite de ce courrier, les liens
litigieux ont donc été retirés.
de 17h00 à 19h30
Maison de la Mutualité
Récemment, le Conseil régional de Paris IDF a fait
retirer une vidéo de Youtube dans laquelle un associé non membre de l’Ordre d’une société d’expertise
comptable inscrite au tableau de Paris Ile-de-France,
tenait des propos dénigrant de manière violente la
profession. S’en est suivie une procédure devant les
juridictions de droit commun, afin de faire sanctionner
ces propos inacceptables.
22 rue St-Victor, 75005 Paris
Attention,
nouveau
lieu !
L'Ordre agit donc au quotidien pour faire respecter les
règles professionnelles, déontologiques et de droit
commun en matière de communication. Seul le respect de ces règles garantit une communication loyale à
l’égard des confrères, n’induisant pas les futurs clients
en erreur et assurant une bonne image de la profession.
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Le Crédit du Nord est partenaire des experts-comptables en région Ile-de-France et Loiret.
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48 ◆
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
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LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
◆ 49
VIE DES CABINETS
CESSION DE CLIENTÈLE
D’EXPERTISE COMPTABLE
LES PIÈGES À ÉVITER
L
a cession d’une clientèle d’expertise comptable ne s’improvise pas. Elle doit être l’aboutissement
d’une période de réflexion, d’analyse et de négociation de la part des acquéreurs et des cédants,
pour se prémunir des risques sérieux qui pèsent sur les deux parties. Pourtant, aux vues du
nombre de contentieux, force est de constater qu’un grand nombre d’entre elles se déroule de manière
précipitée par des professionnels souvent désarmés et inexpérimentés. A l'occasion de la sortie de notre
plateforme Experts' Link, le point sur les pièges à éviter. PAR LAURENT BENEDICT, EXPERT-COMPTABLE
LA RENTABILITÉ
DES DOSSIERS REPRIS
Chaque dossier client possède une rentabilité spécifique qui dépend des honoraires d’une part et du
temps passé par le cédant et ses collaborateurs d’autre
part. Trop souvent, l’acquéreur ne récupère du cédant
que le montant des honoraires facturés pour chaque
client racheté. Le repreneur ne découvre qu’après la
cession que certains clients ne dégagent pas de rentabilité, ce qui sera problématique pour rembourser
un emprunt souscrit lors de ce rachat de clientèle par
exemple.
L’obtention par l’acquéreur de cette information lui
permettra de calculer la rentabilité précise de chaque
dossier et ainsi affiner le coefficient de valorisation en
conséquence. L’acquéreur devra bien veiller à obtenir
la distinction entre les temps passés par le cédant et
ceux passés ses collaborateurs.
LES COLLABORATEURS
En lien avec le point précédent, l’acquéreur peut s’apercevoir que le temps passé par le cédant sur certains
dossiers, dont la cession est envisagée, est restreint. Si
tel est le cas, l’ intuitu personae n’existe pas forcément
entre le client et le cédant, mais plus entre le client et
le collaborateur qui s’en occupe.
Si tel est le cas, le risque de perte de clientèle n’est pas
lié au changement d’expert-comptable mais lié à un
départ potentiel du collaborateur en question.
Sans préjuger de ce qu’ il se passera postérieurement
à la cession, le risque de départ d’un collaborateur
50 ◆
expert-comptable mémorialiste qui a 3 ans d’ancienneté n’est pas le même que celui du collaborateur avec
un BTS présent au cabinet depuis plus de 20 ans.
Compte tenu de cela, l’acquéreur pourra mieux apprécier le risque de perte de clientèle et impacter en
conséquence le prix de cession, en cas d’accord du
cédant bien évidemment. A défaut, il lui reste bien évidemment la possibilité de ne pas contractualiser la
cession de clientèle.
LA PRÉSENTATION DES CLIENTS
La réussite de la cession repose essentiellement sur la
présentation du repreneur aux clients qui est effectuée
par le cédant. Il existe trois procédés couramment utilisés, le troisième étant bien évidemment le meilleur
moyen d’effectuer cette présentation :
❱ l’envoi de courriers signés par le cédant (et aussi le
cessionnaire dans certains cas),
❱ le passage d’appels téléphoniques,
❱ une présentation physique du cessionnaire.
Lors de la rédaction du contrat de cession, le paragraphe relatif à la présentation de clientèle est généralement mal rédigé. Une mauvaise rédaction permet
au cédant d’envoyer un courrier standard à tous les
clients cédés. Juridiquement, en cas de perte de clientèle liée à une présentation de l’acquéreur uniquement
par courrier, aucun reproche ne pourra être signifié au
cédant indélicat, volontairement ou non. Pour éviter
cette situation, la clause peut ainsi être rédigée : "À
compter de la date d’entrée en jouissance, le cédant
s’engage, pendant la durée de …, à présenter physiquement le cessionnaire à sa clientèle, comme étant le seul
successeur et en invitant la clientèle à reporter sur lui
la confiance qu’elle voulait bien lui accorder".
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
LE MEMBRE DE LA FAMILLE
DU CÉDANT
LES NOUVEAUX CLIENTS OBTENUS
PAR LE REPRENEUR
Il est courant que le cédant possède un membre de
sa famille établi dans la profession, expert-comptable ou non. Fréquemment, suite à une cession, un
des membres de la famille du cédant peut récupérer,
volontairement ou involontairement, tout ou partie de
la clientèle cédée.
La jurisprudence nous montre que l’acquéreur n’a
aucune chance d’obtenir en justice des dommages et
intérêts pour le préjudice qu’il a subi dans ce cas-là, la
liberté de choix des clients étant un sacro-saint principe.
Pour se protéger, l’acquéreur peut simplement faire figurer dans le contrat de cession une déclaration du cédant
par laquelle il affirme qu’"aucun membre de la famille
du cédant jusqu’au quatrième degré n’est ou n’a été
expert-comptable ou collaborateur d’un expert-comptable, ou d’une manière générale…".
Comme pour le point précédent, celui-ci ne trouve à
s’appliquer que lorsque le cédant a accordé une garantie de chiffre d’affaires à l’acquéreur. Pendant cette
période, l’acquéreur peut développer sa clientèle en
obtenant de nouveaux clients pouvant être liés au développement des clients qu’ il vient de reprendre d’une
part mais également obtenir de nouveaux clients pouvant provenir de relations et de sources extérieures et
indépendantes de la clientèle reprise.
Si la clause de garantie ne comporte aucune mention
spécifique, relative à ces nouveaux clients, alors ces
nouveaux clients seront pris en compte dans le calcul
du chiffre d’affaires global pour l’application de la
garantie.
Si aucune précision n’est insérée dans le contrat de
cession, cela peut donc se révéler défavorable pour l’acquéreur car les efforts de l’acquéreur pour développer
son cabinet sans lien direct ou indirecte avec la clientèle reprise, seront pris en considération dans le calcul
de la garantie de chiffre d’affaires.
L’AUGMENTATION DES HONORAIRES
PAR LE REPRENEUR
Ce point n’a une importance que lorsque le cédant a
accordé une garantie sur la clientèle à l’acquéreur. Si
aucune mention contraire n’est indiquée dans le contrat
de cession, rien n’empêche l’acquéreur d’augmenter les
honoraires des clients repris, dans les proportions qu’il
souhaite, que cela soit de manière justifiée ou non.
Un acquéreur, qui souhaiterait se séparer de certains
clients non souhaités, pourrait ainsi augmenter les
honoraires de ces clients de manière disproportionnée.
En conséquence, ces derniers quitteront l’acquéreur,
pour choisir un autre expert-comptable.
À la fin de la période de garantie, l’acquéreur demandera l’application de la garantie et se fera rembourser
les clients par le cédant qu’il aura "volontairement" perdus. In fine, l’acquéreur n’aura payé que les clients qu’il
souhaite garder et le cédant aura subi un préjudice.
Face à ce risque, le cédant peut se protéger, en limitant
ou en interdisant l’augmentation des honoraires pendant la période de garantie, par une simple phrase :
"Pendant la période de garantie, l’augmentation des
honoraires des clients repris par l’acquéreur est interdite / est limitée annuellement à X %, sauf accord
express du cédant".
EN CONCLUSION, l’audit de la clientèle cible
est l’une des phases les plus importantes de la cession de clientèle pour l’acquéreur, mais celui-ci n’est
pas toujours possible. La rédaction du contrat de
cession est l’autre phase importante de la cession
de clientèle. Celle-ci intéresse l’acquéreur, qui lui
permet de palier une absence d’audit ou un audit
insuffisamment poussé, mais également le cédant.
Indépendamment de cela, une rédaction réfléchie
du contrat constitue une « check-list » de toutes les
particularités de la cession que les parties doivent
évoquer avant de signer. Il est essentiel que les
acquéreurs et cédants prennent conseil auprès de
professionnels spécialisés, afin de recueillir des avis
éclairés et d’éviter de commettre des oublis ou des
erreurs dans la rédaction du contrat.
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
◆ 51
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a multiplication des données oblige les chefs d’entreprise à passer un temps considérable
à faire le tri avant de prendre des décisions. D’où l’intérêt de la datavisualisation,
qui consiste à transformer les tableaux Excel les plus complexes en images immédiatement
intelligibles. Rencontre avec Kilian Bazin, directeur général de Toucan Toco, qui développe des small
apps de « data viz agile ».
Quel type de package proposez-vous ?
Il existe deux types d’offres : la première consiste à
52 ◆
le
ce nationa
Compéten
lle
ofessionne
et multipr
PRO
Que devient le lien entre l’expert-comptable et son
client, si tout se traduit de manière virtuelle ?
En réalité, un expert-comptable n’a pas le temps d’appeler chaque semaine tous ses clients pour leur faire
des commentaires détaillés sur leur activité. Notre
application permet de simplifier et améliorer la qualité des échanges, surtout pas de les remplacer. Plutôt
que d’appeler 100 personnes, l’expert-comptable va
pouvoir réallouer son temps de manière plus efficace
et qualitative sur 10 personnes, et ainsi se consacrer à
l’analyse et au conseil.
Sur l’application, le client peut-il contacter instantanément son expert-comptable ?
Bien entendu. Toucan Toco dispose d’un bouton permettant la mise en relation. Par ce biais, le cabinet
n’est pas déshumanisé : tout le principe de ce processus, c’est justement de capitaliser sur le lien entre
l’expert-comptable et son client.
LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
• Une expertise des thématiques TPE
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fiscale et économique
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pour les cabinets d’expertise comptable
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par des experts-comptables
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aux problématiques des cabinets
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le respect de votre relation client
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avec 3 000 cabinets franciliens
qui nous font confiance
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équiper le cabinet pour l’ensemble de ses clients, avec
un abonnement global. La seconde offre consiste à
cibler une certaine typologie de clients. Dans ce cas,
nous facturons au cabinet seulement les comptes
ciblés.
Associations régies par la loi de 1901 - Fondées en 1976 et 1978 par des experts-comptables - Agréments n° 104755 et 202755
Qui est votre véritable client : le cabinet d’expertise
comptable ou son client ?
La personne que nous équipons, c’est l’expert-comptable pour le compte de ses clients. Les utilisateurs
finaux sont donc bien les clients, mais la relation se
fait exclusivement avec le cabinet.
• Un interlocuteur unique pour vos clients BIC et BNC
• Une plateforme web interactive
- paramétrable pour s’adapter à l’organisation de votre cabinet
- gestion des dossiers et traitement des questions ECCV en ligne
• Choix du mode de transmission des dossiers fiscaux
Vos contacts
À Nation > Christine DOUARIN
Tél. : 01.53.33.34.55
36, rue de Picpus - 75580 Paris cedex 12
E-mail : [email protected]
À Nanterre > Odile GRESSER
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Votre interface est compatible avec les logiciels
comptables des cabinets ?
Oui, nos interfaces s’adaptent intelligemment aux logiciels comptables. Grâce à des connecteurs, nous pouvons traduire automatiquement leurs données dans un
modèle Toucan Toco.
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Toucan Toco, qu’est-ce qui se cache derrière ce nom
d’oiseau ?
Toucan Toco fait du « data-story telling », c’est-à-dire
que nous proposons à un utilisateur néophyte d’apprendre en l’espace de quelques secondes, sans formation, et par le biais d’un outil pédagogique et intuitif,
les principales histoires de son business grâce à des
scénarii créés spécialement pour lui.
Aujourd’hui, avec l’essor du Big Data, de nombreux services de l’entreprise se perdent dans une montagne de
données. Notre grand défi, c’est de faciliter la compréhension d’ informations complexes via des messages
clairs et précis. Notre mantra : « Une image vaut mille
mots ».
Nous avons décliné ce type d’approche pour des
cabinets comptables, pour leur permettre d’offrir
à leurs clients une vision claire et en temps réel de
leur business. Une fois l’application développée, d’un
simple clic, le client peut accéder à son univers et donc
à l’ensemble de ses données, mises en image.
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LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL
Créés et administrés par des experts-comptables
Président : Daniel Forestier, expert-comptable
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TALENT
MYLÈNE PEREZ
L’expert-comptable
au service des startupers
Qu’est-ce qui
vous a donné envie de
devenir expert-comptable ?
J’ai toujours aimé l’économie, j’ai d’ailleurs suivi un parcours universitaire en
économie et gestion avant de m’orienter
vers l’expertise comptable. J’aime être
au cœur des problématiques de l’entreprise, au côté des chefs d’entreprises qui créent de la richesse
et des emplois.
Comment définissezvous votre métier ?
Etre un point de repère pour les TPE/
PME, orchestrer les connaissances, les
compétences pour permettre aux chefs
d’entreprise d’atteindre leurs objectifs.
Souvent, dans les petites entités on
peut arriver à débloquer des situations compliquées entre associés
ou avec les financiers.
Une anecdote
originale
sur votre cabinet ?
L’expertise
mutualiste
au service de votre
protection sociale
complémentaire
Au démarrage du cabinet, lors d’un
de mes premiers entretiens avec un
prospect dont une des activités était le
naming (trouver un nom de marque
pour une entreprise) j’ai trouvé le
nom de mon cabinet, grâce à lui,
mais je n’ai pas décroché le
client !
Et celui de demain ?
Après diverses expériences en cabinets,
en entreprise et au sein d’ institutions
professionnelles, j’ai créé mon cabinet
en 2015 en partant de zéro. J’ai développé mon réseau et ma stratégie auprès
des starts-up. Je me suis formée pour
mieux présenter mon projet, mon offre et
ressentir ce que vivent les start-upeurs.
L’innovation, dans tous les domaines
stimule la créativité de chacun et remet
en question nos habitudes entrepreneuriales. Côtoyer les starts-up, les conseiller est un vrai moteur de réussite !
54 ◆
Le secret
de votre réussite ?
S’adapter vite aux besoins des
clients, privilégier l’échange et
rester une personne engagée. Je
connais mes priorités et le reste
glisse tout seul comme des
grains de sable dans un
vase rempli de grosses
pierres.
Vous aimez sortir des sentiers battus, vous avez un parcours
atypique ou un sens certain de l’ innovation ? Pour témoigner de
votre expérience et de votre vision de nos métiers en mutation,
envoyez-nous un mail à è [email protected].
LE FRANCILIEN ›TALENT
SANTÉ - PRÉVOYANCE - AUTONOMIE - ÉPARGNE - RETRAITE
MUTEX-l’alliance mutualiste aux côtés
des experts-comptables et
commissaires aux comptes
16718 - Réalisation PAO Mutex - 10/ 2016 - Crédit photo : Thinkstock
Je vois une profession encore plus
reconnue par les entreprises, recentrée sur le conseil et la relation client.
L’ubérisation de la tenue comptable ne
doit pas être une menace mais une
opportunité. Aujourd’hui c’est un
avertissement pour revenir au
service des entrepreneurs.
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Plus proche, moins cher et au coeur de Paris...
Du jamais vu.
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de la Seine-et-Marne à l’Essonne. Soyez convaincus, que chacun des collaborateurs de TERRA GESTION saura s’appliquer
à entretenir les meilleures relations possibles avec vos équipes, de manière à satisfaire à nos missions ainsi qu’au
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