La Caisse centrale de garantie va appuyer de nouveaux

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La Caisse centrale de garantie va appuyer de nouveaux
La Caisse centrale de garantie va appuyer de
nouveaux types d'investissements
La CCG amène le secteur bancaire à explorer de nouveaux axes de risque en
lançant des produits de garantie taillés sur les évolutions du tissu des TPME, sur
l'innovation et sur l'entrepreneuriat féminin.
a CCG élargit son offre de garantie en mettant en avant 3 produits: le fonds
L
d'amorçage des entreprises innovantes, le fonds de soutien aux TPME et le fonds
de garantie Ilayki destinée à l'entreprenariat féminin.
lors que l'entreprise marocaine fait face à de nombreux défis contemporains A
l'insertion dans les nouvelles économies des technologies et de l'innovation, l'intégration
des femmes entrepreneurs, la restructuration financière suite aux tourmentes
conjoncturelles - la Caisse de garantie pousse le secteur bancaire à financer de
nouvelles formes de risque. Page 1/4
La CCG apporte des solutions de financement pour les besoins des TPME à chaque
étape de leur cycle de vie. Dans la continuité de cette mission, elle développe aujourd'hui
de nouveaux produits répondant aux attentes actuelles des très petites et moyennes
entreprises, y compris celles qui connaissent des difficultés conjoncturelles. e Fonds d'amorçage pour l'accompagnement des entreprises innovantes, sur
L
lequel travaille actuellement la CCG, sera mis en place avant la fin de l'année. Il trace un
sillon pour amener le secteur bancaire vers le développement du capital-risque. La CCG affirme ainsi son rôle de catalyseur du financement bancaire, en poussant le
secteur bancaire à financer des acteurs plus risqués mais au demeurant viables. En
2014, ce sont près de 13 MMDH de nouveaux crédits mobilisés pour un volume
d'engagement de 8,4MMDH, soit une progression annuelle de 22%. Les crédits mobilisés
grâce à l'intervention de la CCG ont pu bénéficier à 3133 entreprises et 28459
particuliers. Le rôle de la Caisse Centrale de Garantie a beaucoup évolué depuis sa création en
1949. Historiquement garante des grands investissements institutionnels, la Caisse a
depuis connu d'importantes mutations. En 2009, la Caisse adopte deux nouveaux axes
prioritaires d'actions: le financement de la PME et l'accès au logement décent.
ujourd'hui, la CCG se concentre sur l'axe stratégique du soutien aux PME, à travers
A
une nouvelle gamme de produits innovants et une expansion de ses produits phares.
Quant aux produits destinés aux particuliers, ils pourraient être rapportés au second
plan du fait du ralentissement de l'acquisition immobilière et de la saturation du marché.
Nouveaux axes de risque: l'innovation, la restructuration d'entreprises
vec ces derniers produits lancés et sur lesquels elle travaille, la Caisse réaffirme son
A
rôle incitatif à la prise de risque entrepreunariale en s'adressant aux entreprises
innovantes, aux femmes entrepreneurs et aux entreprises en restructuration. Le fonds d'amorçage pour l'accompagnement des entreprises innovantes,
annoncé au Global Economic Summit en Novembre 2014 par M. Boussaid, est en
préparation. Il est attendu pour cette année. Ce fonds de financement du haut de bilan
devrait envoyer un message fort au secteur financier, pour le pousser à développer des
outils de financement adaptés aux entreprises qui innovent. Ce futur fonds d'amorçage et de capital-risque accompagnera les entreprises
innovantes qui ont des besoins spécifiques en termes de financement et qui ont besoin
aussi d'être accompagnées dans leur développement, d'avoir une assistance technique
au cours de la réalisation de leur projet et une solide formation pour limiter le risque lié
généralement à ce genre d'entreprises. De la même manière, les derniers produits proposés par la CCG illustrent son rôle de
catalyseur sur le marché du financement. Le fonds de soutien financier pour les TPME, en partenariat avec la Banque Centrale
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et le GPBM (groupement professionnel des banques du Maroc), vise les entreprises en
difficultés financières ou en cours de restructuration. Il a vu le jour en juillet 2014, à un
moment d'escalade de la prime de rémunération du risque par les banques, et de risque
d'étouffement des TPME en difficulté de trésorerie. Ce fonds a pour objet de cofinancer
avec les banques les opérations visant le rétablissement et la pérennité de l'équilibre
financier des TPME jugées viables, mais connaissant des difficultés d'ordre conjoncturel.
e type de mécanisme de co-financement doit permettre d'alléger la frilosité des
C
banques et d'éviter un écroulement des TPME fragilisées mais viables. Peu connu du
grand public, ce produit fera l'objet d'une campagne de communication dans quelques
jours. utre produit récent dont est fière la Caisse: Ilayki, outil de promotion des TPE créés par
A
des femmes. Plutôt que la participation à un risque bancaire plus élevé, la Caisse
cherche ici à faire changer les mentalités. Celles des banques mais également des
femmes potentielles entrepreneurs qui hésitent à se lancer. L'institution a ici encore joué
un rôle précurseur sur le marché bancaire puisque les banques ont ensuite développé
leur propre produit destiné à l'entreprenariat féminin. Priorité donnée à la TPME
Les produits phares de la CCG vont demeurer ses offres de garantie de crédits Damane
Express et Damane Exploitation, qui devraient représenter à l'avenir 90% des dossiers.
L'offre Express s'adresse aux TPE aux besoins de financement de moins de 1 MDH en
phase de création ou de développement. Damane Exploitation est son pendant destiné à
la PME pour des montants de financement supérieurs à 1MDH et destinés aux besoins
d'exploitation des entreprises.
Avec plus de 16 produits de garantie et de cofinancement dédiés, la CCG s'adresse à
sa principale cible, la TPME et ainsi 95% du tissu économique marocain. e rôle de la CCG est de permettre aux TPE et PME qui font face à une problématique
L
de financement d'accéder au marché en prenant à sa charge une partie du risque
bancaire. La CCG vient en principe rectifier l'aléa moral que connaissent ce type
d'entreprises, dont les sûretés sont insuffisantes et les probabilités de rentabilité plus
risquées, en atténuant le risque porté par la banque. En cas de défaut, la Caisse
s'engage sur un recouvrement à hauteur de 50 à 70%, le reste étant assumé par la
banque.
L'offre adressée aux entreprises est en essor. 2014 a été l'année des records. Plus de 7
MMDH de crédits ont ainsi été mobilisés grâce aux activités de garantie, de
cofinancement et de financement du haut du bilan en faveur des entreprises. Le volume des garanties accordées en faveur des entreprises a franchi pour la première
fois la barre de 3 MMDH pour s'élever à 3,72 MMDH soit une augmentation de plus de
48% par rapport à 2013. Ces activités garanties représentent 0,8 à 0,9% du PIB.
Lorsque la CCG s'est lancé dans la garantie d'entreprise, celles-ci représentaient 0,3%
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du PIB.
La force de la CCG est de venir en plus du marché bancaire. La Caisse est à l'écoute
des acteurs bancaires et se greffe sur ce que fait le marché. Elle ne vient pas se
substituer à la banque ou aux sociétés de crédit, elle n'est pas une sûreté ou une
assurance. La banque recouvre dans les mêmes procédures toutes ses créances,
garanties ou non. L'idée est de venir en «coup de pouce» au marché lorsque l'insuffisance des sûretés
d'une entreprise au demeurant viable pousse la banque au refus ou au rationnement de
crédit. Ainsi une étude Deloitte estime que 8 entreprises sur 10 ayant bénéficié de ses
garanties n'auraient pu se financer sans le soutien de la CCG. D'ailleurs, la CCG joue un rôle contracyclique. Les périodes de rationnement de crédit
sont celles où la CCG joue son plein rôle de fluidification du marché, par une montée en
charge des octrois de garantie et de son taux de recouvrement plafonné à 70%. Ainsi en
2009, alors que la crise internationale frappait de plein fouet les entreprises exportatrices,
la garantie à l'export a couvert pour 1MMDH de crédits. Stabilisation de l'activité logements
Mis en place en 2003, le fonds Damane Sakan, rebaptisé par la suite Fogarim, a joué
un rôle catalyseur dans l'accès à la propriété des ménages à petits revenus, exclus du
financement bancaire. «L'idée était d'aller ensemble avec le secteur bancaire pour
intégrer cette population t permettre l'accès au logement décent » rappelle le directeur de
la CCG. En 2003, la Caisse devait traiter 80 dossiers. Aujourd'hui, ce sont une vingtaine
de milliers de foyers qui bénéficient de la garantie de crédit immobilier. Le nombre des bénéficiaires de la garantie des prêts au logement est passé à 28.318
en 2014, en progression de près de 18% par rapport à 2013. Le volume des crédits
mobilisés a atteint 5,93 milliards de DH en 2014. Au terme de l'exercice 2014, le nombre
total des ménages ayant bénéficié de l'intervention de la CCG depuis 2003 pour
accéder à la propriété a atteint 200.000 pour un montant de crédits mobilisés s'élevant à
près de 47 milliards de DH et des garanties octroyées de plus de 38 milliards de DH.
Aujourd'hui, l'activité logement est en stabilisation voire en légère régression, après des
années de croissance à 2 chiffres. Les banques signalent des reports de décision
d'investissement alors que les agents sont encore incertains sur la reprise. Peut-être
faudrait-il plutôt y voir la manifestation d'un certain retour à la normale sur le marché
immobilier après des années très dynamiques pour l'équipement immobilier.
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