la légende de la Sainte Baume - pelerins
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la légende de la Sainte Baume - pelerins
LA SAINTE BAUME « …Il y a 15 à 20 000 ans, en pleine époque glaciaire, la Sainte Baume était déjà un lieu de spiritualité. Au Néolithique les populations visitaient et respectaient ce site sacré. Notre Mère des eaux, c’est l’ancien nom de cette merveilleuse montagne, était, mille ans avant Jésus Christ, un important lieu de pèlerinage, voué à ISIS la Vierge Noire et où étaient pratiqués des cultes dédiés aux déesses de la fécondité. Les Celtes et leurs druides y consacraient les Chênes Rois, et l’appellent LA GARGARE ( Le Gouffre), qui a donné son nom au pays de Garguier. Plus tard c’est un culte à Artémis, la Diane des Romains, qui s’y développe. Lucain, le poète Latin, y voit un espace dont les dieux se réservent l’exclusivité et où il ne fait pas bon pénétrer. Les Ligures considéraient cet endroit comme un domaine éminemment sacré, ils y faisaient respecter l’interdiction de toute coupe d’arbres. La Baume, ou grotte en provençal, est devenue un haut lieu du monde Chrétien. IL y a 2000 ans, la légende nous dit que Marie-Madeleine découvrit ce site, après son arrivée sur les plages de la Méditerranée Provençale. Elle remonta la vallée de l’Huveaume et arriva sur la plaine d’AUPS, dans le dessein de s’imposer les pénitences les plus rudes. Cette solitude allait lui être offerte par une grotte creusée dans la montagne. Elle y demeura 33 ans en prières. Les signes ne trompent pas, quand Marie Madeleine parvient à la grotte, elle trouve un Dragon qui est chassé par Saint Michel. La caverne est infestée de vipères. Le Dragon y est le symbole des forces cachées et contenues, c’est lui qui empêche le profane d’entrer dans le ventre maternel. Il refuse l’accès aux profondeurs de la terre. Ce lieu sombre ne peut être atteint, pour y être initié, que par la maîtrise de soi…. Pour cela, nous avons besoin, en particulier d’eau, elle y est abondante dans le Massif. Dans la Grotte, selon la légende, ce seraient les pleurs de Marie Madeleine et de ses larmes que naquirent le Lattey, l’Issole, l’Argens, le Caramy et l’Huveaume ; Ce lieu est, d’une manière générale, un endroit où l’homme peut passer de sa condition terrestre au monde de lumière. Cette Caverne sombre et humide véhicule une information froide et maturante, participant à une transformation interne. Elle est en relation avec la lune, le Saint Pilon qui culmine sur ce massif, et le soleil (Pilon vient du Celte Pyla et signifie « Porte souveraine »). Une autre légende s’associe à la Sainte Baume, celle liée au Compagnonnage et à Maître Jacques, fils d’un tailleur de pierres provençal, qui, après avoir le métier de son père, se rend en Grèce pour se perfectionner. Attiré par la renommée du Roi SALOMON, et désireux de travailler au temple grandiose que celui-ci fait construire à Jérusalem, s’y rend en passant par l’Egypte. Bien vite, il s’y fait remarquer par son assiduité et son application au travail. Il est nommé Maître. La construction du temple terminé, muni des attributs que Salomon lui remet, il revient avec son Compagnon SOUBISE vers sa Provence natale. Maître JACQUES débarque à Marseille, et Père SOUBISE poursuit jusqu’à Bordeaux. Avant de commencer son voyage à travers le pays, Maître JACQUES choisit 13 Compagnons et 40 disciples. Il voyage pendant 3 ans, laissant partout le souvenir de ses talents et de ses vertus. Un jour, s’étant éloigné de ses disciples, il est assailli par 10 fidèles de Père SOUBISE, qui voulaient l’assassiner. En tentant de s’enfuir, il tombe dans un marais, dont les joncs qui l’ont soutenu, le mettent à l’abri de leurs coups. Enfin, alors que ces lâches cherchent le moyen de parvenir à lui, ses disciples arrivent et le délivrent. Cet épisode passé, il se retire à la Sainte BAUME. Un matin, avant le lever du soleil, Maître JACQUES est seul, en prière, dans un endroit accoutumé, un traite y vient avec des acolytes et lui donne, comme d’habitude, le baiser de Paix. C’est le signal de sa mort. Cinq scélérats tombe alors sur lui et l’assassinent de 5 coups de poignard. Ses disciples arrivent trop tard, mais assez tôt pour recevoir ses derniers adieux. « Je meurs, dit-il, Dieu l’a voulu ainsi. Je Pardonne à mes assassins, je vous défends de las poursuivre : ils sont assez malheureux. Un jour ils en auront le repentir. Je donne mon âme à Dieu, mon créateur, et vous mes amis, recevez la baiser de paix », puis il expire. Les Compagnons ayant ôté sa robe, trouvent sur lui un petit jonc qu’il portait en mémoire de ceux qui l’avaient trouvé lorsqu’il tomba dans le marais. Depuis lors les Compagnons ont adopté le Jonc , symbolisant la Cane de Marche. Ainsi la Sainte BAUME constitue aujourd’hui l’étape finale du Tour de France des Compagnons, qui est le chemin initiatique qui conduit à la maîtrise d’un métier par le Devoir et la Persévérance dans les épreuves quotidiennes. Ce pèlerinage est effectué le 22 juillet. Ce jour là, le Compagnon reçoit « les Rubans » qui sont le symbole du travail accompli mais inachevé. Ce pèlerinage, le compagnon doit le faire au moins une fois dans sa vie en mémoire de Maître Jacques et de Marie Madeleine qui est leur Sainte Patronne . C’est le jour de SIRIUS, l’étoile la plus brillante dans le ciel. Les anciens Egyptiens la nommaient l’Etoile du Nil ou l’Etoile d’ISIS. Elle annonçait la crue du Nil, l’inondation bienfaitrice qui déposait le limon fertile nécessaire aux cultures, l’année Egyptienne commençant le premier jour de l’inondation. Ce n’est donc pas par hasard que cette date fut choisie. En la choisissant, les Chrétiens proclamèrent Marie Madeleine, Reine du ciel et successeur d’ISIS . Comme ISIS fut la garante de la résurrection de son époux OSIRIS, Marie Madeleine fut la garante de la résurrection du Christ…………….. » d’après Michel CARRENO. Dans la légende de la Sainte Baume, il est dit que Maître Jacques fut enseveli en un lieu proche de ST MAXIMIN, son chapeau fut donné aux chapeliers, sa tunique aux tailleurs de pierre, ses sandales aux serruriers, son manteau aux menuisiers, sa ceinture aux charpentiers et son bourdon aux charrons… Cette légende concernant Maitre Jacques fait place parfois à une autre tradition où il ne serait autre que le dernier Grand Maître des Templiers, Jacques de Molay, lequel aurait accueilli sous la bannière de son ordre des Enfants de Salomon, en dissidence avec la Société Mère et leur aurait confié « un devoir » nouveau vers 1268. Le Père SOUBISE ne serait autre qu’un moine, bénédictin ou cistercien, qui aurait donné aux charpentiers de haute futaie des statuts spéciaux.