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La bataille des deux coqs La Légende des Mondes Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland, Joëlle et Marcelle Chassin Dernières parutions Marig OHANIAN, Un rubis pour le roi. Contes et Merveilles d'Arménie,2005. Adèle CABY-LIV ANNAH, La case maléfique suivi de Samana et les panthères du Congo, 2005. Nathalie BELlN-RIDW AN, Contes d'Indonésie, 2005. DOUMBI-F AKOL Y, Une veillée au village. Contes du Mali, 2004 Marie-José et Joseph TUBIANA, Contes Zaghawa du Tchad tomes I et II (nouvelle édition), 2004. Alain GRINDA et François BARRE, Une semaine de contes dans le Mercantour, 2004. Koumanthio Zeinab DIALLO, Daado l'orpheline, 2004. Koumanthio Zeinab DIALLO, Le fils du roi de Guémé, 2004. Bienvenu AGBOLAN-AFOUTOU, Ablavi la femme buffle et autres contes du Bénin, 2004. Abdel Kader SAIDI, Le fils de la paysanne et autres contes d'Algérie, 2004. Anne-Catherine HEINISCH, Léo le lion et autres contes du désert, 2004. Daniel Mutuvi MUEMA, Quand les animaux parlaient dans la savane. Contes du Kenya, 2004. Daniel Mutuvi MUEMA, L 'homme qui portait un bébé dans son genoux et autres contes du Kenya, 2004. Noël LECOUTOUR, La femme Djinn. Contes de l'ouest africain, 2003. Bernard Germain LACOMBE, Paroles de nuages, 2003. Claude BOURGUIGNON, Légendes de la Pampa, 2003. Marina POTTIER-QUIROLGICO, Hugues Jean de DIANOUX, Contes et légendes des Philippines, 1.1 : Mythes et légendes des Philippines, 1.2: L'origine des Philippines, Mythes de la création, 2003. Jean-Claude RENOUX, Le voyage d'Hakim, Contes pour les enfants d'aujourd'hui, 2003. Jean -Marie Touré La bataille des deux coqs et autres contes de Guinée @ L'Harmattan, 2005 5-7, rue de l'École-Polytechnique 75005 Paris - France L'Harmattan, Italia s.r.l. Via Degli Artisti 15 10124 Torino L'Harmattan Hongrie Konyvesbolt Kossuth L. u. 14-16 1053 Budapest http://www.librairieharmattan.com harmattan [email protected] ISBN: 2-7475-8660-X EAN : 9782747586603 Avant-propos La Révolution Culturelle Socialiste avait institué, sous la Première République, l'enseignement des langues nationales, même dans les institutions d'Enseignement Supérieur. Cet enseignement avait essentiellement porté sur l'exhumation et la réhabilitation des sources de la littérature orale: les proverbes, les devinettes, les contes et légendes. Etant chargé du cours de Sosso dans les facultés de l'1.P.Gan, toutes options confondues, j'avais demandé à mes étudiants de recueillir des contes du terroir susceptibles d'enrichir, au fil des années, mon enseignement. Ce sont ces contes que j'ai essayé de traduire en français, tout naturellement et que j'ai cru devoir mettre à la disposition d'un public plus large de lecteurs. Certains de ces étudiantes et étudiants se souviendront peut-être d'avoir contribué à constituer ce qui est devenu notre patrimoine culturel commun. Il s'agit d'Awa Camille Camara, jean-Louis Bangoura, Edouard Binet Bangoura, Jean-Olivier Aboly, Mohamed Keita (Alberto), Papa Mambaye Faye, Jean-Luc Goillardon, Jean-Pierre EtY Sylla, Mahawa Traoré, Philippe Mady Bangouraa, Hayette Haouade, Goavogui Daniel, Justin Morel Junior, Marie-Jeanne Sembèno, Mohamed Sacko, Souaréba Souaré.. .etc. Aujourd'hui dispersés aux quatre coins de notre pays et même du monde, et feu Ansoumane Camara de Victoria. Que ceux qui se sentent frustrés de n'avoir pas été cités me pardonnent. Les années passant, le souvenir de leur nom a fini par s'estomper de ma mémoire mais en me lisant, s'ils en ont l'opportunité, je le souhaite de tout cœur, 7 ils verront si j'ai été ou non fidèle à l'esprit des textes qu'ils m'avaient remis dans le cadre de leur scolarité. Mon vœu le plus ardent est que ce recueil de contes d'ici et d'ailleurs serve à les replonger dans le souvenir de ce qui fut certainement leur jeunesse studieuse et insouciante. Puisse enfin la morale de chaque conte de ce recueil servir de guide à chacun de leurs enfants sur le difficile chemin de la vie. Dr Jean-Marie Touré 8 Le caïman Il fut un temps où les animaux aquatiques avaient élu domicile sur la terre ferme. Mais comme ils ne comprenaient pas le langage des animaux terrestres, et vice-versa, ils crurent devoir choisir leur lieu de résidence ailleurs. Etablis sur la terre ferme, certains devinrent riches, d'autres s'appauvrirent. Parmi les riches, le caïman avait l'esprit de suffisance. Il n'allait chez personne, même quand le malheur frappait à la porte de quelqu'un. Quand le père du crocodile vint à mourir, il se contenta d'envoyer de l'argent. Al' occasion du baptême du petit de l'hippopotame, il envoya du sucre et du riz blanc, mais il ne se donna ni la peine ni le temps d'y assister. Le requin vint à tomber malade de piteuse façon au point qu'il perdit tous les cheveux de sa nuque. Le caïman lui fit parvenir de l'argent pour les remèdes, mais il n'alla pas voir le malade. Une telle attitude persista chez le caïman jusqu'au jour où le malheur vint frapper à sa porte: sa femme mourut. Il en informa tout le monde et fit à manger pour d'éventuels visiteurs. Mais que firent les autres animaux? Ils rendirent au caïman la monnaie de sa pièce. Ils mirent ensemble ce qu'ils devaient expédier au caïman pour le sacrifice de sa femme et le donnèrent à l'un d'eux qui devait le lui présenter au nom de tous. Et quand celui-ci s'acquitta de sa mission, il quitta le caïman et revint parmi les autres. La femme du caïman dut rester sans sépulture puisque d'ordinaire l'homme ne fait pas la toilette funèbre de sa femme. 9 Le temps passa et le caïman n'eut personne pour lui venir en aide. Il en fut triste au point qu'il fut dégoûté de sa richesse. Et c'est à partir de ce moment-là qu'il comprit que la fortune ne doit pas nous faire perdre de vue la nécessité de vivre solidaire des autres. Telle est la morale de ce conte. 10 La bataille des deux coqs Deux coqs se battaient. Et puisqu'une affaire de ce genre a parfois des prolongements insoupçonnés, le chat en éprouva une grande crainte. Pour limiter les dégâts, il s'en alla trouver le mouton et lui demanda d'intervenir pour ramener à la raison les deux belligérants. Mais le mouton lui fit savoir qu'une bagarre de coqs n'était pas son problème. Déçu par l'attitude du mouton, le chat alla trouver le bœuf et lui demanda d'intervenir dans la bagarre des deux coqs. Il lui répondit qu'une querelle de coqs n'entrait pas dans le chapitre de ses préoccupations. Meurtri par cette réponse, le chat se rendit auprès du cheval et lui dit: - Mon frère, deux coqs sont en train de s'entre-tuer, fais ce que tu peux pour éteindre la braise de la haine qui les consume. Le cheval lui dit qu'il ne pouvait se mêler d'une affaire dont il ne connaissait ni les tenants, ni les aboutissants, si ces coqs avaient décidé de se battre, c'était franchement leur affaire, il leur appartenait de trouver l'arrangement qu'il fallait. La bagarre des deux coqs finit par prendre des proportions inquiétantes au point qu'ils tombèrent dans du kapok qui s'enflamma et brûla vive la mère du roi qui se chauffait près du feu. Apprenant cette nouvelle, le roi ordonna d'égorger les deux coqs pour le repas de visiteurs éventuels. Puis il intima l'ordre à certains de ses courtisans d'aller annoncer à ses sujets la nouvelle du décès de sa mère. Devant la longueur du chemin à faire, ils firent comprendre au Il souverain la nécessité d'une monture. Il mit alors à leur disposition le cheval. Infonné, le chat courut trouver le cheval et lui dit: - Mon frère, tu avais fait la sourde oreille quand je t'avais demandé d'apaiser la querelle des deux coqs. La conséquence d'une telle attitude est qu'il va t'incomber la corvée de transporter à travers le royaume les messagers du roi chargés d'annoncer la mort de la reine mère. Tu vas avoir du pain sur la planche. Si tu étais intervenu pour séparer les deux coqs, tu ne serais pas obligé de faire ce que tu vas devoir faire. Le cheval en eut la mort dans l'âme. Au septième jour du décès de la reine mère, le roi ordonna de tuer le mouton. Au courant de cette décision, le chat s'en alla trouver le mouton: - Tu vas devoir servir au sacrifice du septième jour de la mort de la reine mère, lui dit-il. - Que dis-tu? lui demanda le mouton. - Le roi t'a choisi, répondit le chat, pour servir au sacrifice du septième jour. Si tu avais été un peu plus intelligent, en intervenant dans la querelle des deux coqs, en leur prodiguant les conseils qu'il fallait pour qu'ils arrêtent de se battre, tu n'aurais pas connu les affres du danger qui plane désonnais au-dessus de ta tête. Mais tu t'es refusé à toute intervention en arguant du fait que tu ne te mêlais pas d'une affaire ne te concernant pas. Et puisque tu vas devoir quitter ce monde, je te souhaite bon voyage et que Dieu te prenne en pitié. Au quarantième jour du décès, le roi ordonna de tuer le bœuf. Apprenant la chose, le chat alla trouver immédiatement le bœuf et lui dit: - Mon frère, es-tu au courant de la décision du roi? 12 - Làquelle ? demanda le bœuf. - Tu es désigné pour être sacrifié ce quarantième jour, dit le chat, si tu avais été un tout petit peu plus intelligent, si tu avais eu vis-à-vis de tes voisins le comportement qu'il fallait, si tu avais été animé de la conviction que le problème de tes voisins était aussi ton affaire, leur bonheur ton bonheur, leur malheur le tien, leur drame le tien, tu ne connaîtrais pas la menace de mourir qui pèse sur toi. Mais puisque toi aussi tu n'as pas compris suffisamment tôt que tous les êtres sont solidairement liés, je te souhaite" bon voyage ". Puisse Dieu le Tout Puissant t'accueillir en son Paradis. La morale de ce conte est que chacun de nous doit se sentir concerné par le sort des autres. 13 La pintade et la carpe Un jour, la pintade proposa à la carpe d'aller voler du fonioI. Quand la carpe lui dit n'avoir ni bec, ni ailes, ni pattes: - Je te donnerai tout cela, lui répondit la pintade. Rassurée, la carpe accepta d'aller avec la pintade jusqu'au champ de fonio. Pendant qu'elles étaient en train d'opérer, arriva le propriétaire du champ. La pintade prit alors tranquillement son envol. Puisqu'on ne vole pas avec des nageoires, la carpe se fit prendre par le cultivateur. - Voilà qui va pouvoir me servir, dit-il, à faire une soupe bien pimentée allongée de jus de citron. - Mais d'ici là, lui proposa la carpe, acceptes-tu que je te chante une chanson? - Volontiers, dit l'homme. - La pintade m'a trompée, chanta la carpe, elle m'avait promis pattes et ailes pour me tirer d'affaire en cas de nécessité. Mais elle est partie, m'abandonnant à mon triste sort. L'auditoire fut enchanté par une voix si belle. Et au son de la Tabala, la cour du cultivateur s'étant remplie, on plaça la carpe au milieu de la foule et on lui demanda de fredonner la mélodie de tantôt: " Elle m'avait promis bec, pattes et ailes. . ." Emerveillée par une voix si mélodieuse, l'assistance se mit à applaudir. Assurée de son succès, la carpe dit: - Je ne puis vous prouver que je chante bien qu'à la condition que vous m'ameniez au bord de l'eau. 1 Céréale cultivée en Afrique, qui donne un grain très menu, utilisée pour la préparation de différents plats. 15 Il fut fait selon son désir, et elle chanta le même air: - La pintade m'a trompée. Elle m'avait promis bec, pattes et ailes. J'ai été victime de ma naïveté. Tout le monde fut unanime à reconnaître son succès. - Vous saurez, dit-elle flattée, que je chante encore mieux si vous m'emmenez au milieu du fleuve. L'on n'y trouva pas d'inconvénient. Et au moment où elle allait achever son tour de chant, elle plongea dans l'eau. Les gens firent ce qu'ils purent pour la repêcher. Peine perdue. Celle qu'ils prirent ne savait pas chanter. Ils comprirent que la carpe avait réussi à tromper leur vigilance. Dans la vie, il faut avoir plus d'une corde à son arc pour se tirer d'affaire en cas de nécessité. 16 L'hyène et le lièvre Quand arriva le temps des cultures, l'hyène se rendit chez le lièvre pour savoir qui des deux allait le premier finir de travailler les champs. Le lièvre estima que ce défi avait besoin d'être relevé. Quand les champs furent brûlés, l'hyène mobilisa un bataillon de coqs et de poulets pour l'aider. Ils convinrent d'un jour. Au délai fixé, les coqs et les poulets se mirent en route en direction des champs de I'hyène. En passant, ils trouvèrent le lièvre tout seul à l' œuvre dans son champ. Celui-ci les arrêta: - Chez qui allez-vous de ce pas? leur demanda-t-il. - Chez l'hyène pour lui prêter main forte, répondit le chef des coqs et des poulets. - Eh bien, dit le lièvre, veuillez m'attendre nous allons nous y rendre ensemble parce qu'il va faire particulièrement bon vivre chez l'hyène. - Mais comment? demanda le chef des coqs et des poulets. - Figurez-vous, répondit le lièvre, que toutes les grosses civettes de la contrée s'y sont donné rendez-vous et y sont déjà depuis l'aube. Lorsque vous vous retrouverez, vous passerez ensemble, sans nul doute, des instants mémorables. - Comme nous tenons encore à notre vie, dit le chef des coqs et des poulets, nous allons faire demi-tour et rentrer dans nos foyers. - Pour ne pas perdre cette journée, proposa le lièvre, passons-la ensemble. Ainsi le coq et ses compagnons besognèrent jusqu'au crépuscule chez le lièvre... 17 Quand l'hyène réalisa l'inutilité des dépenses engagées pour faire passer aux coqs et aux poulets une journée de labeur, somme toute agréable, elle s'adressa aux rats. Avec leur chef elle convint d'un jour puis elle rentra chez elle le cœur apaisé. Le jour où les rats se mobilisèrent pour aller travailler chez l'hyène, ils trouvèrent sur leur passage le lièvre tout seul dans son champ. - Dites-moi, s'enquit celui-ci, où allez-vous passer cette journée? - Dans les champs de l'hyène, répondit leur chef, et nous y allons de ce pas. - Ça alors! s'exclama le lièvre, il fait très bon vivre au paradis, mais l'ambiance qu'il fera dans les champs de l'hyène dépassera en suavité celle du paradis. - Dites-nous comment? interrogea le chef des rats. - Depuis les premières lueurs de l'aurore, répondit le lièvre, une escouade de matous resplendissants de vigueur et de santé s'est dirigée en direction des champs de l'hyène. Vos retrouvailles dépasseront en amabilité tout ce que l'on peut imaginer. - Notre désir était de prêter nos services à l'hyène et non de périr, dirent en chœur les rats. Mais puisqu'il en est ainsi, nous allons devoir rentrer chez nous. - Pour ne pas perdre cette journée, proposa le lièvre, venez avec moi pour qu'ensemble l'on achève ce qui me reste à faire. Les rats ne se le firent pas dire deux fois, ils passèrent la journée à travailler chez le lièvre. C'est depuis cette histoire que l'hyène se méfie du lièvre. Je demande au lecteur de tirer la morale de ce conte. 18 Le lièvre et l'hyène Un jour, le lièvre et l'hyène se rendirent dans un village. Ils y passèrent deux jours. Au troisième, le lièvre sortit faire un tour. Au cours de sa promenade, il découvrit un champ de courges dans une enceinte gardée par un vieillard. Il lui demanda la permission d'en cueillir pour en manger. Le vieillard lui dit que c'étaient des fruits pas difficiles à cueillir car il suffisait de leur en demander l'autorisation. Le lièvre et le vieillard entrèrent dans l'enceinte. L'homme s'adressa à une grosse courge: - Puis-je te cueillir? - Non, répondit-elle. Il s'adressa alors à une petite courge. Celle-ci acquiesça. Il la cueillit et l'offrit au lièvre. Celui-ci s'en retourna au village, s'arrangeant pour ne pas révéler le secret de sa trouvaille à l'hyène jusqu'au moment de leur départ. Au quatrième jour, les deux compères revinrent chez eux. Le lièvre fit cuire sa courge et la mangea. Comme elle était bonne, il alla toujours en cueillir. Un jour, à peine finissait-il d'en cuire que vint l'enfant de 1'hyène chercher du feu. Il lui donna du feu et une portion de courge. Celui-ci la mangea mais il lui resta des miettes sous les ongles. - Qu'as-tu mangé comme ça ? lui demanda son père. Son enfant lui répondit: - De la courge que m'a offerte le lièvre. L'hyène se mit à lécher la main de son fils avec une telle gloutonnerie qu'elle lui avala un doigt. La courge lui avait paru succulente. 19 Insatisfaite, elle s'en alla trouver le lièvre. - Ami, lui dit-elle, mon enfant a ramené à la maison un reste de nourriture et avoue que c'est toi qui lui en a fait don, peux-tu m'aider à en avoir? - C'est une nourriture, répondit le lièvre, difficile à gagner, or telle que je te connais, tu n'es pas très patiente. L'hyène supplia le lièvre et lui fit savoir que le monde devait son équilibre et sa vie à la solidarité entre les êtres. - Eh bien, allons-y, répondit le lièvre. Arrivés sur les lieux, il lui montra le champ de courges et l'avertit: - Avant de cueillir un fruit, tu devras demander à chacun d'eux l'autorisation de le cueillir. Celui qui acquiescera, cueille-le, celui qui refusera, inutile d'insister. Ceci dit, ils passèrent à l'action et commencèrent à interroger les courges. Les petites seulement se laissèrent cueillir. L'opération finie, ils s'en retournèrent chez eux. Et avant de se séparer, l'hyène demanda à son compagnon: - Quand irons-nous encore au champ des courges? - Après-demain, répondit le lièvre. A l'heure indiquée, de bonne heure, l'hyène sortit avec sa femme pour aller au champ des courges. Quand elles y arrivèrent, l'hyène s'écria: - C'est impensable que l'on demande à un fruit l'autorisation de le cueillir. Moi je les cueillerai consentants ou pas. L'hyène et sa femme se mirent alors à cueillir les courges et uniquement les grosses. Elles en remplirent un panier que la femme porta à la maison avec la consigne de les cuire avant le retour de son mari, ainsi, elles auraient le temps de refroidir. 20