Le lièvre variable

Transcription

Le lièvre variable
Le lièvre variable
Ne lui faites pas l’affront de le prendre pour
son cousin le lapin ; il est nettement plus
grand, plus élancé, ses oreilles sont plus
longues et terminées par une tache noire
caractéristique.
Vous ne l’avez jamais vu ? Il faut dire que
notre ami est bougrement difficile à
surprendre grâce à ses appareils de détection
très performants : ses oreilles et son odorat ;
au moindre bruit anormal, à la moindre effluve
suspecte, il prend ses jambes à son cou.
Par contre notre pauvre ami est terriblement
myope ; ainsi, il peut ne pas vous voir à
quelques mètres, pour peu, bien sûr que vous
ne bougiez pas d’un cil ; le lièvre est myope
certes, mais il repère parfaitement le
moindre mouvement.
Ses traces
A défaut de le voir en chair et en os,
observez les traces qu’il laisse un peu partout
durant ses escapades nocturnes et qui vous
donneront de nombreuses informations
(direction prise, trajet, arrêt collation sur un
jeune arbuste….).
Vous ne savez pas les reconnaître ? C’est
facile : deux traces parallèles (les pattes
arrières) et deux petites décalées l’une par
rapport à l’autre (correspondant aux pattes
avant). Lors de sa course, il pose ses pattes
arrières devant ses pattes avant :
Carte d’identité du lièvre variable
Nom
Identification
Taille et poids
Répartition
Habitat
Structure
sociale
Lepus timidus
Famille : léporidés
Ordre :lagomorphes
Classe : mammifère
Brun en été, blanc en Hiver (sauf en Irlande).
Queue blanche. Oreilles plus courtes que le lièvre
commun.
45 à 60 cm ; 3 kg.
Europe septentrionale, Alpes, Ecosse et Irlande,
Japon (via la Sibérie), Amérique du nord
Prairies de montagne, landes, régions boisées
ouvertes. Au dessus de 1300 mètres dans les Alpes
(un peu plus bas en hiver)
Solitaire (mais moins que le lièvre commun) et
territorial.
Vous n’avez à présent plus d’excuses pour ne pas vous intéresser au plus ancien des habitants de la station
des Saisies ; il vous suffira d’une simple remontée en hiver par le télésiège de Covetan pour avoir un panorama
de choix du petit monde « lièvresque » des Saisies…
Ecologie
A l’inverse du lapin, le lièvre variable est un solitaire qui vit la nuit et se terre le
jour dans une de ses nombreuses cachettes, les gîtes (semblables aux nids que
creusent les poules). Le soir venu, il quitte son abri pour se ravitailler et
retrouver ses congénères.
Végétarien typique, il se délecte de racines, jeunes pousses et écorces ; en cas
de disette, le lièvre peut même se rabattre sur des charognes !
A la différence du lièvre commun, le variable change de pelage deux fois par an;
brun l’été, il devient blanc chaque hiver.
La mue automnale débute en octobre, déclenchée par le changement de
température et le raccourcissement de la durée du jour; en décembre, les
lièvres ont leur livrée blanche ; seul le bout des oreilles reste noir.
La mue printanière a lieu de mars à mai et permet au lièvre de retrouver son
pelage d’été, brun avec le bout du nez brun foncé et le tour des narines blanc ;
le menton et la partie supérieure de la queue restent blancs.
Quelques
chiffres
- Maturité sexuelle :6 mois
pour les femelles, 9 à 12
mois pour les mâles.
- Reproduction :
de janvier à septembre.
- Durée de gestation :
42 jours.
- Nombre de petits par
portées : 3 à 5.
- Nombre de portées par an :
2 à 4.
- Longévité : 4 à 5 ans.