Quel avenir pour le colis

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Quel avenir pour le colis
Le colis
agences et plateformes
N ° 23 Janvier 2005
Quel avenir pour le colis ?
Sommaire
P 3/6 : Le tour...
P 7/8 : négociations colis
P 9 : rumeurs zé réalités
P 11 : Tableau d’horreur
P 12 : chômeurs de la Poste
Fédération SUD PTT : 25/27, rue des
Envierges 75020 Paris Tél : 01 44 62 12 00
Fax : 01 44 62 12 34 Site internet :
www.sudptt.fr
Les machinistes
Les machinistes savent bien que le risque est grand que le feu couve dans les soutes,
mais ils croient pouvoir le contenir, pourtant ils
ont eu plusieurs alertes : à la fin de l’année, des
grèves dans plusieurs agences et même en décembre une grève nationale, décidée dans l’urgence, peut-être pas toujours bien relayée, a
eu un succès inattendu dans certains sites. Dans
les plate-formes les interrogations ont fait place
à la colère, plus de boulot, moins de prime et la
déconsidération en bonus : le cocktail a été explosif. La direction ne s’y est pas trompée en
faisant l’annonce de prochaines négociations,
pour “améliorer l’existant”, en annonçant même
que la fameuse prime -150 euros au titre de 2004
et 150 euros versé au titre de 2005, comme au
courrier- serait aussi versée l’année prochaine
aux agents du colis.
Mais comment faire pour bloquer la machine infernale qui sévit dans tout le colis ? Vous
ne la voyez pas mais elle est à l’oeuvre partout.
Depuis plusieurs mois, elle désagrège le tissu
social, casse les collectifs de travail et arase nos
droits. On ne sait pas où la machine intervient
et quand elle peut se mettre en marche, mais
on connaît ses machinistes. Ils oeuvrent dans
les directions, à la tête des agences et des
plateformes, ils n’arrêtent jamais. Jamais à court
d’une mauvaise idée. Prenez une de leur dernières expériences : à la PFC Gennevilliers chaque agent a eu droit à un tampon individualisé
pour apposer sa marque à chaque colis, chaque CP qu’il pourrait toucher. Un tract de la section ainsi qu’une intervention d’un responsable
national du comité hygiène et sécurité ont permis que le projet soit suspendu, nul doute qu’il
ne réapparaisse sous une autre forme d’ici peu
si on ne contrôle pas la situation. Le fait est là,
le contrôle devient systématique, la suspicion
est la règle. On attend les puces sous la peau
et les bracelets électroniques au poignet pour
marquer un peu mieux chaque agent. Dans les
plateformes, un «bonus qualité» sera accordé
sur le modèle de celui en application dans les
agences : ce «bonus qualité», système
inégalitaire par excellence, s’adresse aux plus
rapides, aux moins malades...les autres rideau!
Les machinistes, la direction de
ColiPoste, continuent leurs mauvaises oeuvres
dans les étages supérieurs. Ils travaillent à la
séparation en branches et cèdent des pans entiers de l’activité à des louageurs pour que La
Poste d’avant ne soit plus qu’un aimable souvenir, pour surtout aligner nos conditions de travail sur celle du privé dans ses pires aspects,
on ne sait de quoi demain sera fait mais on peut
déjà craindre le pire rapidement. On le voit bien
dans le recrutement de l’encadrement
aujourd’hui, où la part belle est faite à un encadrement autoritaire et obtus qui sous prétexte
“qu’ils savent” ce que c’est dans le privé veulent instaurer un règne de terreur dans le colis.
La direction du colis va donc tenter
l’année prochaine de nous faire croire
qu’ils ont compris, qu’ils vont prendre en compte nos doléances et qu’un
accord soumis à discussion aplanira
toutes nos difficultés. Nous ne ferons
pas de procès d’intention sur leur
bonne volonté affichée, on doutera
simplement sur ce qu’ils nous réservent : ils annoncent le beau temps,
on voit venir l’orage !
2
Le Tour de la france
ACP Montpellier
Non à la double tâche !
Cette ACP pratique le tri direct …. sans équipe de tri.
En octobre de l’année dernière, une grève a eu lieu à l’agence Coliposte et a été suivie à
plus de 80 % par les facteurs et à 100 % par la cabine, même chiffre pour les manuts. Cette grève
était motivée par beaucoup de raisons. Entres autres, avant le tri sur le tapis à rouleaux les
collègues sont obligés de vider les containers pleins de colis à la main et de positionner les dits
colis en début de tapis afin que ces derniers soient enregistrés informatiquement – ou flashés - et
envoyés à trier par la suite. Cette position de vidage des containers le matin est particulièrement
épuisante surtout parce qu’elle est suivie de la distribution habituelle, avec le nombre croissant
de colis suivis à monter à l’étage et le cumul des deux positions est physiquement inacceptable !
Surtout qu’il existe un vide-container dans notre délégation et que la politique de la boîte est au
refus de cette mécanique en agence. Pourquoi ? on ne sait pas trop : les prétextes invoqués n’ont
aucune raison d’être à Montpellier, mais c’est toujours non ! de ce fait, et après ce jour de grève
massive, l’heure est actuellement au chantage, à la suppression du repos de cycle et à l’instauration d’une brigade de tri : affaire à suivre...
Côté élections professionnelles, Sud est arrivé localement à 32, 43 % des suffrages exprimés, la CGT est devant à 62, 16 % FO lui se retrouve à 5,40 %. Nous sommes ainsi présents au CHS - CT local avec 3 sièges pour la CGT et 2 pour SUD. Nous ne pouvons que nous
en féliciter. Un rapport de force favorable aux agents, ça facilite toujours les choses.
ACP Rouen
Fuite des capitaux
A Rouen, comme ailleurs, une partie de
la distribution colis est faite par des louageurs :
artisans payés à la tâche pour assurer la distribution des colis. Pour mémoire ces louageurs
représentent selon la direction elle-même 12 à
15 % des effectifs, en réalité dans des agences le chiffre atteint les 25 % ! Désormais la
rive gauche de Rouen sera entièrement traitée
par une entreprise privée. Comme il n’y a pas
assez de place dans les locaux de l’agence (retenez l’excuse, elle risque de resservir ailleurs)
le tri est délocalisé dans un local autonome.
Les agents qui assuraient ces tournées sont
devenus rouleurs ! Quand ColiPoste aura fini
de casser l’outil de travail, peut-être que La
Poste deviendra un sous-traitant de Calberson
ou Manpower !
3
ACP Limoges
Accouchement aux forceps
La “naissance” d’une agence ColiPoste n’est jamais issue d’une
histoire d’amour. C’est plutôt le fruit du divorce imposé par la séparation
en branches de La Poste.
Les ouvertures précédentes d’agences - notamment à Toulouse- ponctuées de conflit, pas plus que nos revendications exprimées lors des
CHSCT et CTP n’ont servi de leçon à la DOT Colis du Sud-Ouest. C’est
ainsi que lors de notre visite CHSCT de l’agence de Limoges le 26 novembre dernier, soit 24 jours après son ouverture, nous n’avons pu que
constater des erreurs récurrentes : pas de tournées titulaires, appel officialisé à la sous-traitance,
effectifs sous-dimensionnés, surveillances et contrôles sur des agents pourtant confirmés et dépassements d’horaires, tout ceci ne contribuant qu’à créer une sensation de malaise chez le personnel .
Ca jette un froid !
Sur les équipements, nous avons noté un chauffage insuffisant avec déperditions de chaleur
occasionnées par l’absence de portes séquentielles à ouverture par cellules photo-électriques. Ensuite, les étagères et containers sécurisés sont dépourvus de poignées (gaffe au doigts), les flasheurs
tombent en rade régulièrement (nouveaux modèle en 2005 paraît -il), la dotation initiale (équipements de sécurité) n’a pas été faite et bien sûr, comme ailleurs, il n’y a pas de retourne-containeurs.
En voiture Simone !
Le pire vient des nouveaux Jumpy. Ces véhicules imposés par ColiPoste sont la preuve du
manque d’écoute envers les agents. Pour en avoir discuté avec les collègues présents lors de la
visite, nous avons eu la confirmation que ces véhicules sont inadaptés pour ce type de circuits de
distribution. Quel arrangement en haut lieu les a imposés, alors que de toute évidence, il ne conviennent pas à celles et ceux qui s’en servent quotidiennement ?
On positive
La majorité de ces problèmes peuvent trouver une solution rapidement. D’autant plus que la
mise en place de RDM (responsabilisation du management) donne d’avantage de pouvoir aux
chefs d’établissement. Si l’agence de Limoges doit être une exception que ce soit celle de l’intelligence d’un vrai dialogue social. Nous avons eu l’assurance qu’il n’y aurait pas
l’affichage odieux du “tableau de chasse de
ColiPoste” :
nombre de licenciements à l’année.
Cette bonne volonté doit se poursuivre pour
amener à une
amélioration de la qualité de service, tant il
est vrai qu’on
travaille mieux dans de bonnes conditions
... et sans
pression.
Pour vos
tournées
osez le
4
ACP Pantin Citrail
On n’est pas des pantins à Citrail
c’est le sens du sacrifice ! Et puis pour ne pas
les faire râler, parce que les râleurs à la Poste
en on a plein, on leur promet une prime de
150 euros. Et puis les contractuels qui râlent
beaucoup trop, on met un terme à leur période
d’essai en leur disant qu’ils ont l’esprit défaitiste. Eh oui ! La vie est une grande course,
des gens qui veulent bosser on n’a plein les
rues, comme en amour : un de
perdu, dix de retrouvés ! Le
mieux, c’est les louageurs. Eux,
ils sont disciplinés ! On les paye
au colis livré, et puis les colis,
ils les mettent où ils veulent,
c’est bien, parce que les clients,
ils jouent à cache-cache avec
leurs colis, et ça, c’est rigolo !
Ceux qui travaillent à Pantin
profitent de la vie parisienne, ils
passent leur temps dans les
embouteillages pour aller sur le
lieu de livraison : trois quarts
d’heure pour profiter des bâtiments hausmanniens, ils allient
travail et culture ! Au début du
moins de décembre, je leur ai fait une petite
visite, les nouveaux ont prêté serment, on a
bien mangé au buffet. Ils étaient tous mignons,
de vrais petits soldats prêts à affronter la concurrence ! Et puis il faut leur faire comprendre que les colis qui coûtent plein de sous, il
faut en prendre soin, après comme ça les
clients, ils sont contents et ils achètent plein
de choses chez nous et puis on se fait des sous.
Comme disait ma grand-mère : il faut savoir
économiser ! Je donne 1000 euros à mes petits soldats tous les mois, et voilà après je garde
beaucoup de sous pour repeindre la Poste,
parce qu’elle a besoin d’un petit coup de peinture. Et ça, c’est la modernisation ! Et hop !
Bonjour, vous me reconnaissez ? Je suis
Jean-Paul Bailly ! Vous savez, le très grand chef
de la Poste ! Eh oui, vous savez quand on a un
copain comme Président de la République on
peut devenir très grand chef de tout ce que l’on
veut. Depuis que je suis tout petit, je rêvais de
devenir facteur, alors je suis devenu très grand
chef de tous les facteurs. Quand je suis arrivé à
la Poste, on m’a expliqué
qu’il n’y avait pas que les
facteurs, il y a aussi l’épargne et les colis. Ah les colis !
Depuis le mois d’octobre, je
me suis offert une nouvelle
agence Coliposte à Pantin.
Comment j’ai fait ? C’est très
simple : il y avait les messageries du 20 ème, des 3 et 4
èmes arrondissements de Paris, et puis je me suis dit que
j’allais les mettre en banlieue
à Pantin. Et puis je trouve que
Pantin ça sonne bien comme
nom. Au début, les gens qui
bossaient dans les services de
messagerie, je leur ai fait la surprise jusqu’au
bout, on ne leur a rien dit ou alors on leur a fait
croire qu’ils allaient avoir le choix des conditions de travail… Et puis non ! Surprise ! Ils sont
arrivés là-bas et ça ne ressemblait pas du tout à
ce que l’on avait dit, domââj’ !
Comme directeur d’agence, j’ai un
homme de choc, il a ouvert la première agence
Coliposte et puis il m’a aidé à fermer des bureaux de Poste, vachement sympa ce type ! Et
puis il sait leur parler, il leur répète tout le temps
qu’il ne veut pas de problème mais que des solutions. C’est de la grande communication ça !
Dans cette agence il y a plein de contractuels qui
sont en période d’essai, alors comme ça ils peuvent travailler plus que leurs petites 35 heures,
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ACP Villeneuve la Garenne
Vous avez dit légitime
Après un jour de grève fin novembre (le 25) suivi à près de 100% en distri, un 2ème à plus
de 60% (le 26) (chiffres direction), le chef d’établissement5) a fini par nous entendre et même
reconnaître que le mouvement de protestation du personnel était légitime.
Il faut dire que la situation était devenue intenable entre le manque d’effectifs (départs non remplacés) et les pressions et menaces de l’encadrement pour faire passer quand même tout le traffic.
D’où le dépôt d’un préavis d’abord traité par le mépris. Mais la détermination du personnel a fait
changer la donne : même si tout n’est pas règlé, des avancées en terme d’effectifs et de respect du
personnel.
Mais la plus grande victoire c’est d’avoir enfin réussi à faire quelque chose ensemble, à
constituer un collectif. C’est en conservant cet acquis qu’on pourra consolider nos arrières et continuer à avancer. Article écrit mi-décembre
PFC Carihem
Cadeau bonus et liste noire
Le bonus qualité s’applique à Carihem. Il
s’appliquera à toutes les PFC après les traditionnels ETC prévus (courant janvier) pour marteler
la pensée de la direction à ses exécutants. Au vu
et au sus de tous le listing des agents s’affiche
avec la «consommation» personnelle de CA, congés maladie, ASA
syndicales ou familiales. Les agents
malades se voient
marqués, non pas au
fer mais à l’encre
rouge. Dans un premier temps, les ASA
syndicales l’étaient aussi, mais la direction a fait
marche arrière.
Pourquoi Carihem ? Etablissement atypique où le coût de production est le plus bas, où
les contractuels marchent à coup de schlague
avec une chimère inconsciente : le passage en
CDI. Le faible taux de grévistes explique le reste.
Les absences «légitimes» prennent la couleur
vert clair (DAS-ASA Syndicales), celles qui le
sont un peu moins, d’après la direction, vert
foncé (CA) et bien sûr l’opprobre a pris la couleur rouge. Honte à toi postier si tu es malade !
même si tu es fatigué ou ou blessé par la faute
de ton dur labeur.
ACP Amiens-Dury
Déja vu ailleurs...hélas !
Depuis l’ouverture de l’agence, les problèmes sont récurrents, les conditions de travail sont
de plus en plus pénibles, manque de place, de matériels,surtout à cause de la table à rouleaux.
Départs en tournée de plus en plus tard, donc heure de rentrée tardive. Les véhicules sont de moins
en moins adaptés au trafic colis et les pannes deviennent de plus en plus fréquentes.
Les colis sont de plus en plus volumineux et lourds et les circuits de plus en plus longs, dû notamment à la construction de nombreux immeubles et lotissements. Les objectifs en nombre de colis
emportés sont très hauts, ce qui impose des cadences infernales presque inhumaines, en particulier
à cause du nombre croissant de colissimos suivis avec signature. Aujourd’hui l’ACP comprend 24
circuits et à ce sujet, début décembre, un opérateur rencontré lors de sa tournée nous avait lâché
qu’ils étaient 15 pour se partager les 24 circuits ce jour là !
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Info pratiqueProjet social ColiPoste :
Les négociations commencent en février..
La direction nationale de ColiPoste a lancé un processus de négociations
avec les organisations syndicales, dont la 1ère réunion aura lieu le 8 février.
Ne croyez pas au père Noël, il ne s’agit pas d’une volonté soudaine de ColiPoste de s’engager dans un processus de dialogue, mais d’une obligation définie par le Siège de la Poste et qui
s’inscrit dans le cadre de la politique de contractualisation. Tout est soumis à des accords et la
signature du plus grand nombre d’organisations syndicales est souhaitée. Derrière cette volonté de
«dialogue» affiché par nos directions c’est la découpe de la Poste en branches indépendantes, en
métiers comme on dit (Courrier - Colis - Service Financier - Réseau Grand public). Une manière
d’affaiblir un élément un et unique - La Poste- en de nombreuses filiales...c’est plus facile à vendre.
L’accord qui nous est présenté n’a de social quasiment que le titre. Puisque la notion de marché, de
compétitivité, de culture d’entreprise est présente quasiment partout avec très peu de contreparties
pour le personnel.
Nous allons essayer de vous donner quelques premiers éléments pour comprendre. Nous
vous informerons tout au long des négociations.
Il s’agit d’un accord-cadre visant à améliorer la relation sociale au sein de ColiPoste, avec 3
chantiers
- emploi et rémunération
- formation et développement des compétences
- amélioration des conditions de travail
Le problème est ce qui se cache derrière ces termes, surtout quand ColiPoste commence par imposer un préambule qui serait un rappel des “ règles de bonne conduite et du droit syndical qui s’imposent à l’ensemble des partenaires ”
1er thème : emploi et rémunération
nRéduction de la précarité
ColiPoste annonce d’emblée la couleur : le recours à la sous-traitance, au CDD ou à l’intérim est
nécessaire (dans certaines limites, non définies)
Il s’agirait donc de le limiter en transformant des CDD en CDI, ou en créant des CDI, c’est tout .
Nos revendications :
- arrêt du recours à la sous-traitance, embauche des louageurs, intérimaires, et personnes
sous CDD , et plan de titularisation de l’ensemble du personnel
- remise à niveau des effectifs (augmentation du nombre de CS traités, volants de remplacement, emplois actuellement vacants)
nValorisation de la participation individuelle à la performance collective : c’est- à-dire le Bonus Qualité, en fait une prime de présentéisme et d’obéissance
Discuter des critères d’attribution d’une prime injuste par définition ne la transformera pas en
quelque chose de juste, ce qu’il nous faut, ce sont des augmentations générales, 150 euro par mois
de plus pour tous et toutes, sans conditions.
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Info pratique
...Elles s’annoncent serrées !
n attribution d’une mesure exceptionnelle, ce sont les 2 fois 150 euro, une somme bienvenue
mais qui ne compense ni la perte de notre pouvoir d’achat, en baisse constante depuis de
nombreuses années ni même tous les dépassements d’horaires non payés.
2ème thème : amélioration des conditions de travail
n la santé au travail
Bien sûr, on est pour ! Mais ces dernières années ont vu s’installer une dégradation importante de
nos conditions de travail, avec l’instauration de la norme ISO, avec l’augmentation des colis hors
normes en dimensions, en poids et en nombre, avec le tri direct agences où le personnel trie sans
quasiment de moyens, avec le développement des horaires atypiques, et globalement une aggravation de la charge de travail, de même les CHSCT ne sont pas consultés quand il devraient l’être
(ouverture d’établissements, modifications des horaires de travail, installations de caméras...)
n la considération et le respect mutuel
Comment peut-on parler de définir une charte éthique alors que la politique actuelle est
celle du tout répressif et du flicage permanent ? Pour ne prendre que les dernières nouveautés (voir
nos articles) : affichage des personnes dans le cadre de processus de harcèlement, affichage en
rouge des noms des personnes en arrêts-maladie, convocation systématique à la police de toute
personne présente le jour où il y a un problème de probité et sans enquête interne, utilisation de
tampons personnalisés dans les agences….
Comment peut-on en parler alors que le personnel travaille sous pressions incessantes, pour passer
toujours plus de trafic ?
n plan de mesures à court/moyen terme
Bien évidemment, on ne serait pas contre des mesures positives, mais pour le moment il n’y a rien
de défini
3ème thème : formation et développement des compétences
n reconnaissance et valorisation des compétences
Attention danger : il s’agit d’une part de confirmer qu’il n’y aura plus de titulaires à ColiPoste,
pusique les seules propositions concernent les contractuel(le)s, d’autre part de mettre ne œuvre un
processus de sélection !. ..
n formation et validation des acquis
Idem, danger, il s’agit de discuter un accord métier au sein de ColiPoste, avançant encore plus dans
la séparation en branches indépendantes de la Poste, condition nécessaire pour la privatisation du
Colis.
Nous vous tiendrons au courant de la teneur de cette réunion du 8 février.
Sans lutte, nous n’obtiendrons rien :
Une seule Poste, un seul service public
Un seul statut, égalité de tous les droits entre titulaires et contractuels
Augmentation des effectifs
Respect du personnel, arrêt du tout répressif et du flicage permanent
Augmentation des salaires
8
Rumeurs Zé réalités
A quand les barbelés à
Gennevilliers PFC ?
dernière s’était bien gardée de nous annoncer cette initiative. Cette mesure n’est qu’un
pas de plus dans la répression individualisée
qui se met en place. Devra t-on apposer un
coup de tampon sur la porte des toilettes chaque fois que nous nous y rendrons ?
A la suite d’un tract et d’une intervention des membres du CHSCT national, par
l’initiative les tampons ont provisoirement été
rangés dans les placards, jusqu’à quand ?
En décembre dernier, lors d’une prise
de service des agents de la plate-forme ont eu
la désagréable surprise de se voir remettre un
tampon encreur avec leur identifiant RH (celui
inscrit sur la fiche de paie). La direction locale,
encore une fois serait-on tenté de dire, a voulu
passer en force en imposant un moyen supplémentaire de flicage. Cet identifiant devait
être apposé sur toutes opérations faites par
l’agent dans le centre, elles sont nombreuses.
Pour le moment la direction locale qui n’est pas
effrayée par le ridicule veut que chaque agent
appose son tampon lors des opérations d’évacuation des CP sur la zone de stockage et lors
des réfections de paquet sur l’antenne de codage. Lors des transferts par un tractoriste des
rames de CP. La direction locale nage en plein
délire sécuritaire. Après les “Monsieur Sécurité”, les fouilles arbitraires, les perquisitions,
les caméras omniprésentes, la direction de
ColiPoste a voulu serrer la vis d’un tour de plus.
Alors que SUD avait été reçu à la direction
nationale de ColiPoste début novembre, cette
Tous au violon !
Dans sa vision de “ tous des voleurs
en puissance», la direction de ColiPoste,
quand il y a un problème, ne s’embarrasse
plus d’enquête par le SNE -service national d’enquête- interne à la Poste. Si vous
avez le malheur d’être sur la liste des présents le jour où il y a un problème de vol
supposé ou de malveillance, c’est de suite
la convocation au commissariat, sans
même prendre la peine de vérifier si vous
avez ou non un lien avec l’affaire en
cause. Plus grave, des collègues se sont
retrouvés conduits chez eux par la police
pour perquisition, menottes aux poings,
pour être ensuite innocentés.
Tant que la Poste ne prendra pas
plus de précaution avant de suspecter son
personnel, de tels dérapages sont inévitables et personne n’est à l’abri que cela lui
arrive un jour ou l’autre.
Que la Poste ne nous parle pas de respect après de tels évènements !
9
Tableau d’honneur - Tableau d’horreur
A l’aube de cette nouvelle année, cette initiative, en date du 1er janvier, de notre direction
bien aimée, qui dépense des trésors d’imagination
pour trouver comment lutter contre notre
fainéantisme supposé. Désormais, chaque jour de
travail, chaque petit colipostier- e aura droit à une
couleur selon qu’il trime ou qu’il est absent. S’il est
en congé annuel ou en ASA autorisée, il aura droit
au vert ; et s’il est en retard ou en congé maladie,
au rouge ! Et pour que chacun-e puisse juger qui
est ou non un bon élément, il y aura un beau tableau d’affiché à la vue de tout le monde, avec le
nom de chacun et s’il est un bon élément (en vert)
ou un mauvais (en rouge).
Ne riez surtout pas, les chefs d’équipe auront droit à 3 jours de formation pour apprendre à
remplir le tableau !
SUD a de suite écrit à la direction générale de la Poste pour dénoncer ce procédé, discriminatoire et portant atteinte à la vie privée de chacun-e. La réponse des services RH-Colis est éloquente, «nous en reparlerons de vive voix» on imagine lors de la réunion du 8 février prochain, sur
le projet d’accord national. Il est sûr que les voix vont être vives mais dans tous les services concernés par ce procédé !
Salaud de pauvre !
A la PFC Le Rheu (35) un intérimaire a subi
un grave accident du travail suite à une manipulation de CP cet accident a occasionné une fracture
du bassin. Il avait été embauché le 18 janvier dernier pour, sans doute, pallier à une augmentation
temporaire d’activité, et n’avait eu aucune formation pour son poste. Merci ColiPoste !
Non à la double peine
pour les chômeurs de la
Poste !
La Poste ne cotise pas aux ASSEDIC,
et c’est donc elle qui verse les
indemnités de chômage aux postiers
qu’elle licencie. Mais cela s’arrête là : les chômeurs de la Poste
n’ont droit à aucune aide pour
retrouver un emploi, en particulier ils n’ont aucun des droits à
la formation qu’ont les autres chômeurs.
C’est pour mettre fin à cette
situation scandaleuse que les chômeurs postiers d’Ile de France se
sont mobilisés devant le Siège de
la Poste (voir en dernière page
le tract distribué) où avait lieu
une rencontre sur la formation entre la Direction et les Organisations Syndicales. SUD a posé le
problème en préalable à la réunion.
Si La Poste veut gérer ellemême ses chômeurs, qu’elle les gère
jusqu’au bout en leur accordant
les mêmes droits qu’aux autres chômeurs.
Entendu sur la chaine
parlementaire (LCP)
Le 18 janvier, lors d’un débat sur l’avenir
de la Poste le député UDF Jean Dionis du
Séjour parlant des filiales affirme que
Coliposte en est une. Le porte parole SUD
le contredit par 2 fois pour lui rappeler que
ColiPoste fait toujours partie de la Poste. Du
coup, le député s’emporte et affirme «c’est
pareil, si ce n’est pas une filiale, cela va le
devenir »: voilà qui a le mérite d’être clair !
10
On se crève au
boulot ...
mais on ne veut pas
mourir idiot !!
Appel aux fanas de foot
Pour se mobiliser contre les dérives racistes qui se multiplient dans le foot, et pas seulement du fait de supporters isolés, écrivez aux dirigeants des clubs pour leur dire que vous arrêterez
de supporter leur club s’ils laissent faire les comportements racistes de certains.
Si le PSG n’a pas bonne presse dans ce domaine, il n’est malheureusement pas le seul. Quelques
exemples, rien que dans les deux derniers mois :
- les joueurs noirs du club de Bastia ont été pris à partie par une trentaine de supporters bastiais,
- l’entraîneur d’Aston Villa et consultant de la télévision britannique ITV a traité Marcel Desailly
de “ putain de fainéant de nègre ”
- le sélectionneur de l’équipe d’Espagne a parlé de Thierry Henry comme d’un Nègre de merde”
- Le capitaine de la Lazio Rome faisant le salut fasciste aux supporters...
On n’a rien contre le foot mais ce qui est décrit plus haut ce n’est pas du foot c’est l’expression du
racisme de certains : dehors !
Cherchez l’erreur
3 milliards : c’est l’ensemble de l’aide mondiale promise
pour les victimes du raz de marée, c’est aussi ce que les EtatsUnis consacrent chaque semaine pour la guerre en Irak (250
milliards en 18 mois)
Environ 210 000 morts, victimes du raz de marée, c’est
aussi le nombre d’enfants qui meurent chaque semaine de faim
ou de maladie liées à la misère
Raz de marée totalitaire
Les journalistes ont oublié leur rôle de journalistes qui est de donner et de commenter l’information, pour se transformer en directeurs de conscience, nous dictant ce
que nous devions faire et à quels organismes nous devions envoyer de l’argent, taisant
les noms de certaines associations (organisations locales de travailleurs ou organisations musulmanes) et les voix discordantes. Qui a dit que nous vivions dans un pays de
liberté d’expression?
Ils ont aussi “ oublié ” de nous parler des efforts et des capacités des populations
touchées pour faire face à la catastrophe, ces populations nous ont été montrées comme
incapables, entièrement dépendantes de la générosité occidentale. L’esprit colonialiste
n’est pas mort !
11
INFO
Collectif des Chômeurs Postiers
d’Ile-de-France
Non à la double peine
pour les chômeurs de la Poste !
Savez-vous que les chômeurs de la Poste
n’ont pas les mêmes droits que les autres chômeurs ?
La Poste ne cotise pas aux ASSEDIC et par conséquent, nous, travailleurs
licenciés de la Poste, dépendons toujours de La Poste. C’est La Poste qui paie nos
indemnités de chômage, et avec retard.
Mais cela s’arrête là. Nous n’avons aucun des droits à la formation qu’ont les
autres chômeurs. Nous ne pouvons bénéficier d’aucune aide pour retrouver un
emploi.
Nous exigeons que la Poste prenne elle-même en charge les formations, ou
que la convention passée entre la Poste et les ASSEDIC soit modifiée.
C’est pour faire entendre notre voix que nous sommes présents aujourd’hui
alors que se tient une réunion sur les questions de formation entre la Direction du
Siège et les Organisations Syndicales. Si la Poste veut gérer elle-même ses chômeurs,
qu’elle les gère jusqu’au bout !
Alors qu’il y a de plus en plus de licenciements
de contractuels,
Nous, chômeurs de la Poste,
ne devons pas être les parias du chômage,
nous devons être à égalité de droits avec les autres chômeurs.
12

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