dépliant déficience - CRDITED de la Montérégie-Est
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dépliant déficience - CRDITED de la Montérégie-Est
Les conduites préventives à adopter par les parents La définition Prévenir la déficience intellectuelle En 2001, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec publiait une politique de soutien aux personnes présentant une déficience intellectuelle, à leurs familles et aux autres proches : De l'intégration sociale à la participation sociale. Avec cette politique, le Ministère entendait renforcer les services suivants : de la déficience intellectuelle (retard mental) Dans sa politique en matière de déficience intellectuelle, le ministère de la Santé et des Services sociaux a retenu la définition proposée par l'Association américaine sur le retard mental (AAMR) de 1992 ; celle-ci a été renouvelée en 2002 puis traduite en 2003. « Le retard mental* est une incapacité caractérisée par des limitations significatives du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif qui se manifeste dans les habiletés conceptuelles, sociales et pratiques. Cette incapacité survient avant l'âge de 18 ans. » • la prévention de la déficience intellectuelle ; * Retard mental et déficience intellectuelle sont ici synonymes. • l'adaptation des services généraux de santé et de services sociaux aux personnes présentant une déficience intellectuelle ; La prévention • le soutien aux familles ; • les services spécialisés favorisant le développement des capacités des personnes présentant une déficience intellectuelle, leur intégration et leur participation sociale. En 2004, Yvon L'Abbé, Robert Labine, Nicole Lemieux et James Lespinasse avec la collaboration de Fléchère Fortin publiaient le premier de deux tomes sur la prévention du retard mental : Prévention du retard mental : causes et conduites préventives à adopter. Grâce à la précieuse collaboration de ces auteurs, le ministère rend disponibles quelques conseils utiles aux parents et à ceux qui projettent de le devenir afin qu'ils puissent détecter les causes connues de la déficience intellectuelle pour mieux la prévenir. La prévention comprend différents types d'actions : • les actions posées avant l'apparition du problème et qui l'empêchent de se manifester. La prévention consiste ici à supprimer la cause de la maladie. Elle vise à éliminer ou à réduire l'impact des facteurs médicaux, environnementaux et sociaux pouvant contribuer à l'apparition du retard mental ; • les actions visant à réduire le retard mental par l'implantation de différents programmes, le plus souvent offerts précocement à l'enfant. On cherche ainsi à prévenir les complications médicales d'une maladie ; • les actions ayant pour but de limiter les conséquences nocives du retard mental de la personne et d'améliorer son niveau de fonctionnement. Dans ce cas, on cherche à prévenir les complications sociales inhérentes à une maladie ou à une problématique. À ce jour, environ 50 % des causes de la déficience intellectuelle sont connues mais malheureusement très peu diffusées. La diffusion de ces informations constitue l'objectif premier de ce dépliant, afin que les parents puissent adopter des conduites préventives. XXXXXXXXXYYYYYYYXXXYYYYYYYYYYYXXXX XYYYYYYYYYXXXXXXXX XYYYYYYYYYYYYYYYYYXXXXXXXXXXXYYYYYXXXXXX Avant la grossesse Pendant la grossesse Les futurs parents : Les futurs parents : • connaissent l'histoire médicale familiale des deux partenaires ; • s'informent auprès du médecin de la nécessité de certains tests de dépistage et examens de laboratoire (génique ou chromosomique), y compris le conseil génétique (s'il est recommandé par le médecin traitant ou souhaité par l'un ou l'autre membre du couple) ; • planifient, dans la mesure du possible, la grossesse avant que la femme n'ait atteint l'âge de 35 ans. La future maman : • connaît son groupe sanguin afin de prévenir une incompatibilité sanguine mère-enfant ; • informe son médecin des antécédents familiaux héréditaires : aberrations chromosomiques, naissance antérieure d'un enfant présentant un retard mental, consanguinité des partenaires ; • informe son médecin de ses antécédents personnels (ex. : avortement spontané, diabète, épilepsie, allergies, phénylcétonurie, hypothyroïdie, toute autre maladie) ; • entreprend un suivi médical au moins six mois avant de devenir enceinte ; • vérifie auprès de son médecin si elle est immunisée contre les maladies contagieuses ; • s'assure auprès de son médecin qu'elle n'a pas d'infection, et ce, par un dépistage virologique (TORCH : toxoplasmose, oreillons, rubéole, cytomégalovirus, herpès) ou de maladies transmises sexuellement : syphilis, chlamydia, VIH, etc. ; • révise avec son médecin sa diète et la nécessité ou non de prendre des suppléments vitaminiques : par exemple, apport suffisant d'acide folique chez la femme, avant et pendant la grossesse (surtout chez celle ayant déjà donné naissance à un enfant présentant une malformation du tube neural comme le spina-bifida) ; • s'informe auprès de son médecin de la nécessité d'augmenter son apport en fer. • évite les situations suivantes : - installation d'amalgames dentaires, - consommation d'alcool, de cigarettes, de drogues et de médicaments non prescrits, - déplacement d'objets lourds, • assistent à des sessions de formation sur les compétences parentales ; - exposition à des champs électromagnétiques importants, • suivent des cours prénataux afin de faciliter le travail lors de l'accouchement et de bien prendre en charge le bébé dès sa naissance. - consommation, plus d'une fois par mois, de poissons contenant un taux élevé de méthylmercure (ex. : thon, requin, espadon ou poisson de lac ou de rivière contaminés), La future maman : • informe son médecin : - des vaccins reçus, des infections virales, de traumatismes ou de contact avec la rubéole, - des médicaments qu'elle prend (ex.: aspirine, médicaments anti-épileptiques, médicaments contre l'acné ou les problèmes de peau), - de toute infection ou maladie transmise sexuellement (MTS) ; - consommation de viande ou de poisson crus ou insuffisamment cuits, • s'alimente sainement en suivant les indications du Guide alimentaire canadien et les conseils de son médecin ou d'une diététiste ; • porte la ceinture de sécurité en automobile en la plaçant sous son ventre et entre les seins ; • vérifie avec son médecin si son milieu de travail est sécuritaire pour elle et le fœtus ; - inhalation d'air pollué (surtout en période de smog intense), - examens comportant des irradiations (ex. : plomb, mercure), - contact avec des personnes atteintes de certaines maladies (rubéole, varicelle, etc.), - bains chauds et exercices violents dans des endroits chauds et humides (surtout pendant les trois premiers mois de la grossesse), - nettoyage de la litière du chat (risque d'infection : toxoplasmose). Les conduites préventives à adopter par les parents Après la naissance de l'enfant • adoptent des comportements sécuritaires concernant l'entreposage de produits dangereux et l'utilisation d'équipements assurant la sécurité (ex. : port du casque à vélo) ; • possèdent toujours à la maison 30 ml (1 once) de sirop d'ipéca par enfant résidant, en cas de consommation de poison ; • encouragent la participation de leur enfant aux différents programmes offerts par la municipalité ou par des organismes visant à favoriser son développement social (ex. : garderie, activités de stimulation, sports). • consultent régulièrement le médecin, lorsque l'enfant est âgé de 1, 2, 4, 6, 9, 12, 18, 24 mois, puis obtiennent un rendez-vous annuel lorsque l'enfant est âgé de 2 à 6 ans ; • ferment à clé l'endroit où se trouve la piscine, installent un système de détecteur de mouvement sur l'eau lorsqu'elle n'est pas utilisée et apprennent à leur enfant à nager dès le très jeune âge ; Il est important de rappeler aux nouveaux parents l'importance de la stimulation précoce pour maximiser le développement du potentiel de leur enfant. • conservent les produits dangereux et les médicaments dans un endroit fermé à clé (alcools, ammoniaques, détergents, essence, allumettes, désinfectants, pesticides, diluants) ; Dès les premiers signes d'un retard de développement, les parents devraient s'adresser à leur médecin et au centre de santé et de services sociaux (CSSS) de leur territoire afin d'être dirigés vers les ressources les plus susceptibles de venir en aide à leur enfant et à eux-mêmes. • évitent : - que l'enfant se tienne trop près des appareils qui émettent des champs magnétiques (ex. : micro-ondes, téléviseur), - de laisser un bébé se déplacer seul dans la maison, sans surveillance, même pour quelques minutes, - que l'enfant joue dans des endroits où l'on a étendu des pesticides, - de laisser des produits dangereux à la portée des enfants, - de secouer leur enfant ou de le projeter dans les airs lorsqu'ils jouent avec lui, - de donner de l'aspirine à un enfant ou à un adolescent. Ils doivent plutôt utiliser des médicaments contenant de l'acétaminophène (tempra, tylénol, paracetamol) afin de prévenir le syndrome de Reye ; Le parent devrait rapporter à son médecin toute observation démontrant les difficultés qu'éprouve l'enfant : retard de langage, retard de l'acquisition de la marche, etc. Ces signaux d'alarme, jumelés aux observations du médecin généraliste, permettront de demander des évaluations médicales et professionnelles plus étayées. Le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du territoire où habitent l'enfant et sa famille a pour mission de guider ces derniers vers les services et les ressources appropriés. de la Références Y. L'Abbé, R. Labine, N. Lemieux, J. Lespinasse et F. Fortin. (2004). Prévention du retard mental : causes et conduites préventives à adopter, vol. 1, Montréal : Éditions Sciences et Culture. déficience intellectuelle Y. L'Abbé, R. Labine, N. Lemieux, J. Lespinasse et F. Fortin (2005). Prévention du retard mental : enjeux cliniques, éthiques et sociaux, vol. 2, Montréal : Éditions Sciences et Culture. R. Luckasson, S. Borthwick-Duffy, W.H.E. Buntinx, D.L. Coulter,E.M. Craig, A. Reeve, R.L. Shalock, M.E. Snell, D.M. Spitalnik, S. Spreat et M.J. Tassé (2002-2003). Retard mental : définition, classification et systèmes de soutien, 10e édition, traduction D. Morin, Eastman (Québec) : Éditions Behaviora. Site Web francophone sur la prévention de la déficience intellectuelle http://www.FPSM.qc.ca w w w. m s s s . g o u v. q c . c a 05-914-02 • conservent les numéros de téléphone d'urgence dans un endroit connu de tous et facilement accessible : poste de police, poste de pompiers, ambulance, 911, centre antipoison, Info-Santé du centre de santé et de services sociaux (CSSS), médecin traitant, pharmacien ; La prévention Pour plus d'informations Les parents : Renseignements utiles