Autrement dit + - Jeux géographiques
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Autrement dit + - Jeux géographiques
Autrement dit 26 mercredi 14 mars 2012 SpirituAlité lAméditAtion dujour Jeudi de la 3e semaine de Carême (Lc 11, 14-23) ne fois de plus, Jésus pose un geste de salut : il libère un homme rendu muet par un démon. Il lui redonne accès à la parole et à la communication avec les autres. Ce geste suscite des réactions contradictoires : l’admiration de la foule mais aussi de violentes critiques. Jésus est accusé d’être lié aux forces du mal, celles qui divisent et dispersent – sens propre du mot « diabolique ». L’attitude de ces critiques est claire : c’est un refus radical d’accueillir Jésus et le salut qu’il apporte. Jésus place alors ses interlocuteurs devant un choix et une réponse à donner : agit-il par Béelzéboul – le prince des démons – ou par le doigt de Dieu ? La réponse repose soit sur la méfiance, soit sur la confiance et la reconnaissance de la venue du Règne de Dieu. En poursuivant sa réflexion, Jésus nous invite à une méditation de fond sur notre attitude dans l’Église et dans la société. De fait, la méfiance entraîne la division, alors que la reconnaissance de l’action de l’Esprit, « le doigt de Dieu », et de la venue du Royaume dans des signes de salut, de libération des liens qui em- U Le professeur Maurizio seracini devant la fresque de Vasari au palazzo Vecchio de Florence, derrière laquelle serait « cachée » La Bataille d’Anghiari de Léonard de Vinci (lire en P. 20). DAVE YODER/AFP « Ce qui fait la noblesse d’une chose, c’est son éternité. » Léonard de Vinci Sur internet prisonnent, de réconciliation, ouvre à la confiance en Dieu et au rassemblement. La parole du Christ est claire : « Celui qui ne rassemble pas avec moi, disperse. » Susciter méfiance et divisions ou rassembler avec le Christ, tel est le choix proposé aux disciples, en ce temps du Carême. Christophe rouCou Autres textes : Jr 7, 23-28 ; Ps 94. leSAint dujour MERCREDI saint Alexandre On dénombre une trentaine de saints et bienheureux prénommés Alexandre. Celui qui est fêté aujourd’hui mourut martyr à Pydna, en Macédoine (Grèce), vers 309, durant les persécutions de l’empereur Maximin. Le lieu où il fut décapité devint une source d’eau jaillissante. JEUDI sainte Louise de Marillac À lire Dans quelles régions trouve-t-on le fromage « le thym tamarre » ou le vignoble du Chanturgue ? À combien de kilomètres près sauriez-vous placer le delta de l’Orénoque ou la ville de Vientiane ? Pour les esprits curieux, le site Internet www.jeux-geographiques.com permet d’apprendre – ou de réviser – sa géographie et d’acquérir une culture générale de manière ludique et gratuite. Deux frères originaires d’Aix-en-Provence, Olivier et Pascal Henry, ont créé ce site en 2008 comme un exercice pour eux et un amusement pour leurs proches. « Jeux géographiques » reçoit aujourd’hui 20 000 visiteurs par jour, pour un total de 8 millions de visiteurs uniques depuis ses débuts. Il se positionne dans le secteur naissant suNNiVA rose Abobo lA GUERRE de Leslie Varenne Éd. Mille et une nuits, 270 p., 19 € E nuits www.jeux-geographiques.com des « jeux sérieux », dont la popularité s’est développée sur la Toile dans les années 2000. Seul ou en tournoi contre d’autres internautes en ligne, le joueur s’entraîne à localiser et reconnaître des villes, pays ou drapeaux du monde entier, ou encore vérifier ses connaissances en spécialités fromagères et vignobles français. Le site poursuit son essor par de nouveaux jeux. En de nouvelles langues : il est maintenant disponible en français, anglais, allemand, espagnol, italien et portugais. Des jeux sur l’histoire et des quiz sportifs ont aussi été lancés récemment. « Jeux géographiques » est recommandé par de nombreux établissements scolaires francophones, dont le portail des collèges du Var, les académies de Lille et de Reims, la fédération Wallonie-Bruxelles et l’éducation du Québec. Ce récit du conflit ivoirien est fait d’un alliage rare. Comme un roman policier, il sait entretenir le suspense dans le récit. Il décrit les protagonistes, avec objectivité. Il raconte l’histoire ivoirienne, avec précision, depuis l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. Après cette date, la Côte d’Ivoire a dû vivre avec deux présidents, tous les deux installés à Abidjan : Laurent Gbagbo, le sortant, qui ne voulait pas sortir de son palais présidentiel ; Alassane Ouattara, l’élu reconnu par le monde entier, qui vivait cloîtré à l’hôtel du Golf. Pendant ce temps, Leslie Varenne, journaliste pour La Tribune de Genève, était postée à Abobo, le quartier d’Abidjan peuplé en majorité par les Ivoiriens du Nord, partisans d’Alassane Ouattara. Elle décrit ce peuple ivoirien qui se « mouille » pour des leaders et leurs suites de conseillers confortablement installés à l’hôtel du Golf ou à la présidence, attendant la fin du coup de feu. Elle revient sur l’émergence de ces hommes politiques, jeunes et moins jeunes, qui encombrent de leur éD. millE Et un AppREnDRE lA GéoGRAphIE En s’AMUsAnt lutte le paysage politique ivoirien, depuis la mort du « vieux », le président Houphouët-Boigny. L’auteur a une tendresse perceptible pour Ibrahim Coulibaly, celui qui a tout bousculé par les armes, mais qui n’a pas osé prendre le pouvoir pour luimême. Il finira tué, une fois la guerre finie. Sa mort arrangera bien des nouveaux installés de l’équipe d’Alassane Ouattara. Celui-ci ne sort pas grandi de ce récit. Leslie Varenne le décrit lointain et homme de cour. Le rôle de la France, bien sûr, est aussi traité. Elle aura été comblée de faveurs par Laurent Gbagbo, qui tentait de lui acheter la paix, pour rester dans son palais. Mais Paris soutenait Alassane Ouattara, avec l’appui de diplomates efficaces. À la lecture de ce livre, on comprend que la Côte d’Ivoire a marché au bord du gouffre, pendant ces quelques mois qui ont suivi l’élection présidentielle. On saisit la limite de l’aide que peut apporter « la communauté internationale » dans un conflit fratricide. On quitte ce livre avec l’amertume d’avoir vu ces puissants se déchirer – confortablement installés dans leurs palais – en excitant la haine chez leurs partisans aux pieds souvent nus. pierre CoCheZ Offre d’abonnement « 100% digitale » Laissez-vous surprendre par l’offre d’abonnement « 100% digitale » de la Croix Votre journal électronique (6 numéros par semaine) + L’accès à tous les contenus numériques de LA CROIX = 15 v par mois ABONNEZ-VOUS AVEC LE CODE OFFRE A171488 d Par téléphone : 0 825 825 832 (0,15 € TTC/min – Du lundi au vendredi, de 8h30 à 19h d Par Internet : www.la-croix.com/abo