nouvel-observateur-ayo - Concerts et Spectacles à PAU

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nouvel-observateur-ayo - Concerts et Spectacles à PAU
Ayo, en concert privée pour les "Home Session" Elena Brunet/Le Nouvel Observateur
AYO : "LE RAP FAIT PARTIE DE
MA VIE"
La chanteuse revient sous une nouvelle casquette de rappeuse pour un album qui traverse
les frontières musicales.
Par Elena Brunet
25/09/13
"Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees …" Sept ans et deux albums après
ce refrain entêtant, la chanteuse francophone Ayo est de retour, plus lumineuse que jamais.
Elle révèle aussi sa part d’ombre avec un virage musical qui va surprendre. Fan de rap, on
lui découvre un flow détonnant pour un album teinté de hip-hop.
Avant-goût en images, avec un concert privé dans le cadre feutré du "Home Sessions club",
à quelques jours de la sortie de "Ticket to the World", le 7 octobre.
Vos albums ont toujours mêlé les genres musicaux sans complexe : soul, folk, reggae et
maintenant rap. Avec "Ticket to the World", vous traversez de nouvelles frontières musicales
?
- En fait, avant même de chanter, de jouer de la guitare et du piano, je rappais. Les gens ne
le savent pas car quand j’ai commencé ma carrière de chanteuse, j’ai arrêté de rapper. Un
jour, mon frère m’a demandé pourquoi j’avais totalement abandonné le rap, et je ne sais
pas … peut-être que j’avais peur que les gens pensent que je suis devenue une sorte de
"gansta rapper" (rire). Alors je me suis dit qu’il fallait peut-être prendre un autre nom,
comme un alter-ego pour le rap, et j’ai crée un personnage qui s’appelle "Black Mamba".
Pourquoi ne pas avoir gardé votre pseudonyme ?
- Quand j’ai fait écouter mes chansons à des amis rappeurs, les gars du Saian Supa Crew,
Féfé et Leroy m’ont dit que je n’avais pas besoin de "Black Mamba", qu’elle était trop "dark"
(sombre) par rapport à Ayo. Et que de toute façon, quand je rappais, ils entendaient Ayo, et
pas "Black Mamba". C'est pour ça que j’ai décidé de mettre ces chansons sur mon disque,
signé Ayo. Ca fait partie de ma vie, depuis des années, et je ne veux rien cacher. On peut
trouver tout ce que j’ai sur ce disque. En ce sens, c'est mon disque le plus complet. Après,
peut-être que sur le prochain album, il y aura du "heavy metal" (rire) … non, non, pas du
tout.
Comment est né le duo avec le rappeur français Youssoupha, premier extrait de l'album ?
- J’ai découvert Youssoupha sur YouTube, avant qu’il sorte son album. J’aime beaucoup son
flow, et même si je ne comprends pas toutes ses paroles (rire), j’avais vraiment l’impression
qu’il avait des choses à dire, un message. Depuis longtemps, ma maison de disques me
demande de faire une chanson en français. Mais il serait difficile pour moi d’écrire en
français, ça donnerait une espèce de franglais que personne ne comprendrait. Alors j’ai
proposé de faire plutôt un remix d’une de mes chansons avec un rappeur français. J’aime
vraiment, j’en écoute depuis que j’ai 16 ans.