casey- youssoupha- l-algerino
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casey- youssoupha- l-algerino
Parcours Youssoupha Rapper « nouvelle génération », Youssoupha est le nouvel espoir d’une scène turbulente et toujours créative. Né à Kinshasa, Youssoupha était prédestiné à devenir artiste. En effet, son père : Tabu Ley Rochereau, alias « Seigneur Ley » est le dernier géant de la musique africaine et un des parrains de la rumba congolaise. Venu très tôt en France, Youssoupha passe son adolescence en banlieue ; le bac en poche, il suit une filière littéraire. Mais déjà, le rap l’appelle. Sous le patronage de Diable Rouge, rapper des années 90 - maxi avec les X-Men -,il fait ses gammes dans le hip hop, lâchant ses premiers « seize » sur des instrumentaux américains dans le circuit underground. Son premier projet discographique est le maxi des Frères Lumière, un duo monté avec son cousin de Belgique. Puis, sur le modèle du collectif Bisso Na Bisso, Youssoupha fonde une coalition hip hop world music sous le nom de Bana Kin, où l’on retrouve les rappers Sinistre et Philo. Studieux, il écrit des textes où il s’efforce d’être clair, éloquent, accessible. Pas de « devoir de racaillerie » pour ce MC qui place le verbe au-dessus de l’attitude. « Dans le rap d’aujourd’hui », explique Youssoupha, « il y a beaucoup de thèmes nombrilistes et de choses qui ne parlent qu’à nous. Je ne renie pas, c’est mon milieu. Mais il faut le code, le lexique, avoir vécu en cité depuis longtemps pour capter le délire. Moi, j’essaie d’ouvrir en choisissant un style accessible ». Son premier street CD en solo, Eternel recommencement, voit le jour en décembre 2005 et fait l’effet d’une bombe dans la sphère hip hop, notamment grâce au titre « Apologie de la rue ». Début 2006, le nom de Youssoupha est sur toutes les lèvres. On le retrouve pour trois concerts en janvier 2006, en ouverture de Redman & Method Man à l’Elysée Montmartre. Une triomphale première partie de Busta Rhymes au Zénith de Paris en juin 2006 officialise le sacre de Youssoupha comme buzz de l’année. La major Hostile montre son intérêt et signe avec le rapper pour un premier album officiel. En guise de prélude, Youssoupha case le titre «Scénario», produit par Tefa & Masta, sur la compile Hostile 2006. Parmi les invités de marque de son premier album : « A chaque frère », notons la présence du « funky babtou » Kool Shen (ex-NTM). Fier de ses racines, il sample les discours des trois leaders noirs du 20ème siècle que furent Malcolm X, Martin Luther King et Patrice Lumumba dans « One Love », et retrouve Diam’s le temps d’un duo « Les meilleurs ennemis ». Entièrement enregistré à Montreuil au studio Blaxound avec de jeunes beatmakers tels que The Soul Children, C. H. I., DJ Nabil, Peligroso, Madizm, et mixé par Chris Chavenon, « À chaque frère » n’est pas le disque d’un «intello du rap» mais celui d’un jeune auteur talentueux, fou d’écriture, qui ne renie rien de son vécu banlieusard et a l’ambition d’amener sa musique là où elle n’a encore jamais eu droit de cité. « Je représente les jeunes, les lascars, les mamans, les papas, tous ceux qui souffrent mais pas les endroits. Qu’on brûle les ghettos et qu’on dégage tous de là ! Je ne veux pas être jugé sur les critères ghetto du rap parce que j’aurais zéro. Gardez-les si ça vous amuse, moi je dois m’en sortir, pas faire l’apologie du ghetto ». Album mars 2007 : « A chaque frère » Extraits de l’interview Youssoupha - Evene (…) Comment envisagez-vous le rôle de l’artiste ? L’artiste n’est pas, à la base, un acteur politique. Il n’est pas obligé de s’engager. Pourtant, il est souhaitable de le faire, et les origines du rap font que cette musique est née dans l’engagement et dans la lutte. Assassin disait : “Qui prétend faire du rap sans prendre position ?” J’ai pris ça au pied de la lettre. Le rap est fait pour prendre position : c’est la musique de gens qui ne sont pas représentés politiquement et médiatiquement. Moi j’ai ce pouvoir, j’ai l’occasion de parler, ma musique passe, je suis une fenêtre. Donc je ne peux pas perdre mon temps : il faut que je pointe le doigt sur ce qui ne va pas. Cet engagement est plus que nécessaire, il est intrinsèque au rap. La culture rap est toujours considérée comme une sous-culture. Ca vous blesse ? Le rap était underground à ses débuts, comme le punk ou la house. Depuis, le rap est devenue la première musique de la jeunesse française. Il suffit de voir les ventes de Diam’s, Booba, Eminem ou 50 Cent. Médiatiquement pourtant, la représentation est infime. On nous bassine avec des artistes qui vendent trois fois moins de disques que nous… Le rap fait peur et reste pour beaucoup une musique anxiogène, qui met le doigt là où ça fait mal. Les médias ne font pas l’effort du rap, ils ne veulent pas s’engager, risquer des problèmes avec leurs annonceurs… Il y aura toujours du rap underground, mais je veux vraiment que le rap devienne populaire. Ils nous ferment les portes, mais on rentrera par la fenêtre… Dix ans qu’on dit que le rap meurt, dix ans que le rap fait les meilleures ventes. Et si demain vous êtes ministre de la Culture ? Je fais en sorte de faire plus le lien entre l’éducation et la culture. Les deux ministères sont distincts, mais le goût de se cultiver, de se renseigner, doit se cultiver dès le plus jeune âge. Le choix de se nourrir de ce dont on a envie vient trop tard. Non pas qu’il faille choisir son cursus plus tôt, mais se renseigner plus sur ce qu’ont envie de faire les enfants. Je me rappelle quand j’étais gosse, une fois, en musique, j’avais fait un rapprochement entre Nougaro et Armstrong. Ca m’avait passionné. Mais on était vite revenu à Beethoven qui, sans remettre en cause son talent, m’intéressait moins. Répondre aux attentes des enfants, c’est primordial. Comme leur parler du monde comme il est, et pas seulement du monde comme il était avant. Casey Casey, de son vrai nom Cathy Palenne, est une rappeuse originaire de La Martinique. Elle vit aujourd'hui en Seine-Saint-Denis au Blanc-Mesnil. Elle est membre du collectif Anfalsh, après avoir fait partie du collectif Dooeen' Damage avec Less du 9 et MC Jean Gab'1. 2006 semble être l'année de la révélation pour Casey qui sort trois projets indépendants. Un maxi intitulé Ennemi de l'Ordre et Hostile au stylo qui est un street CD en forme de rétrospective sur onze ans de la carrière de l’artiste. On y retrouve 64 titres dont 10 inédits. Son premier album, Tragédie d'une trajectoire sorti en novembre 2006, comprend notamment un duo avec Ekoué de La Rumeur ; et aborde ses origines dans la chanson « Chez moi », véritable poésie... L'ensemble des textes écrits par Casey révèlent une grande maîtrise technique. La langue française est exploitée à merveille, son flow est intense et mélancolique ou plus agressif selon les morceaux. Elle fait preuve d'une grande lucidité dans les sujets abordés et reste sans complaisance dans ses propos depuis ses débuts. On peut la qualifier aisément de rappeuse hardcore de par ses textes révoltés qui dénoncent la violence et le manque de justice de son environnement. «Comment garder la bouche close, le stylo stérile, quand d'autres se reposent en virtuoses de l'inutile ? "Facile !" disent-ils, des pensées plates sur les platines, des écritures crétines où leurs complexes cainris dominent. Moi ma zone c'est l'hexagone à l'esprit exigu où les fachos sont fâchés et les négros pas fichus de les chauffer. A croire qu'on sera toujours fichés ou fauchés au bas de l'affiche, mais rien à foutre je me veux libre et riche donc je pose mes cartes en silence. Ma seule discipline : le négrotrip, mon unique vœu : froisser la France. J'veux pas gonfler mon égo lorsqu'on oppresse ma peau, ni jouer la cécité quand je galère en cité. ». Extrait du titre « La parole est mienne ». Album 2006 : Tragédie d'une trajectoire Maxi 2006 : Ennemi de l'Ordre Street-CD 2006 : Hostile au stylo L’Algérino L’Algérino ou « Sam », de son vrai nom Samir, est né en 1981 à Marseille. Un fort caractère, des aptitudes artistiques précoces – il écrit ses premières mesures à l’age de 11 ans – et les rencontres d’Abdou Karim, Marto et Abdou M’ze le prédisposent à une carrière dans le milieu du Rap. Découvert en 2003 par Akhénaton (IAM) et signé sur son label 361 Records, L’Algérino sort en 2005, en duo avec le leader d’IAM, un premier album intitulé « Les Derniers seront les premiers » (Naïve). Par la suite, L’Algérino assure avec les « Psy 4 de la rime », les premières parties d’IAM en tournée à travers la France et l’étranger. C’est lors d’un concert à Chamberry, où le jeune rapper partagent l’affiche avec Sinik, qu’il rencontre Six-o-nine - les producteurs de Sinik -, avec lesquels sa carrière professionnelle se poursuit. A 25 ans, L’Algérino devient le 1er artiste marseillais à être signé sur un label parisien indépendant. Fort d’un premier album remarqué, L’Algérino accompagné de Six-o-nine sort son second album le 26 mars 2007… Artiste à suivre ! Album mars 2007 : Mentalité pirate