Une table ronde de haut niveau braque les projecteurs sur le projet

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Une table ronde de haut niveau braque les projecteurs sur le projet
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Une table ronde de haut niveau braque les projecteurs
sur le projet Histoire générale de l’Afrique
Le Département de l’information de l’ONU et l’Organisation des Nations Unies pour
l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont organisé une table ronde de haut niveau
sur le thème « L’Histoire générale de l’Afrique : apprentissage et enseignement du
patrimoine africain », à New York le 10 juillet 2015. Les objectifs de ce projet
pédagogique sont, d’une part, l’élaboration de contenus communs à utiliser dans les écoles
primaires et secondaires d’Afrique et à l’intention de la diaspora et, d’autre part, la mise au
point de matériel d’enseignement aux fins de l’intégration de ces contenus aux
programmes d’enseignement nationaux. Le matériel d’enseignement inclura des manuels
sur l’esclavage et la traite des esclaves.
Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, M. Maher Nasser, Chef par
intérim du Département de l’information, le Représentant permanent de la République du
Kenya auprès de l’ONU, le Représentant permanent adjoint du Brésil auprès de l’ONU, le
Conseiller hors classe de la Mission permanente d’observation de l’Union africaine auprès
de l’ONU et des experts membres du Comité scientifique pour l’utilisation pédagogique de
l’Histoire générale de l’Afrique ont participé à la table ronde. La manifestation était
ouverte à tous et a été organisée en coopération avec le programme « En mémoire de
l’esclavage » (Remember Slavery Programme) du Département de l’information.
Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a déclaré que l’Afrique était le
berceau de l’humanité tout entière. « Une meilleure connaissance de l’histoire de l’Afrique
est essentielle pour encourager la citoyenneté mondiale dans le monde d’aujourd’hui », a-telle dit. M. Maher Nasser, Chef par intérim du Département de l’information, a animé le
débat et a souligné que l’histoire de la traite transatlantique des esclaves ne devait pas être
enseignée indépendamment des importantes contributions que les Africains ont apportées à
l’humanité.
S. E. M. Macharia Kamau, Représentant permanent de la République du Kenya
auprès de l’ONU, a fait valoir avec éloquence combien ce projet restait essentiel pour
contrer la domination du point de vue occidental sur l’histoire de l’Afrique. S. E.
M. Kamau a souligné qu’il était impératif que ce projet continue de bénéficier d’un soutien
solide.
S. E. M. Guilherme Patriota, Représentant permanent adjoint du Brésil auprès de
l’ONU, a déclaré que le projet revêtait une importance particulière pour le Brésil, dont la
population compte le plus grand nombre de personnes d’ascendance africaine à l’extérieur
de l’Afrique. À son avis, le projet marquait une étape cruciale dans l’instauration d’un
nouveau degré de prise de conscience et de connaissance d’un élément essentiel de
l’identité du Brésil en tant que société et en tant que nation.
M. Adonia Ayebare, Conseiller hors classe de la Mission permanente d’observation
de l’Union africaine auprès de l’ONU, a insisté sur l’importance de l’enseignement d’une
version africaine de l’histoire qui mette l’accent sur la solidarité, l’intégration politique et
économique, ainsi que sur les importantes contributions de l’Afrique à l’humanité.
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Examinant le projet Histoire générale de l’Afrique, les experts ont présenté leurs
points de vue sur les réussites et les défis d’un projet qui dure depuis 35 ans et aura
mobilisé plus de 230 historiens et les 54 pays africains.
M. Ali Moussa Iye, Chef de la Section Histoire et mémoire pour le dialogue
(UNESCO), a déclaré que le projet proposait un regard africain sur l’histoire de l’Afrique.
Tout en faisant état des défis posés par l’intégration de contenus communs à tous les
programmes d’enseignement africains et par l’élaboration du Volume IX, qui contribuera à
renouveler les connaissances sur l’histoire africaine, il a dit que l’on espérait que le
Volume IX apporterait une importante contribution à la Décennie internationale des
personnes d’ascendance africaine et constituerait une ressource facile à utiliser.
M. Jean-Michel Mabeko-Tali, professeur d’histoire à Howard University, a déclaré
que l’objectif du projet était d’amener réellement les enfants africains à se percevoir
comme les citoyens de la future Afrique unie. Il a mis l’accent sur l’utilité et l’importance
du projet.
Le professeur Lily Mafela, parlant depuis l’Université du Botswana à Gaborone,
membre et Rapporteure du Comité scientifique pour l’utilisation pédagogique de l’Histoire
générale de l’Afrique, a dit que le projet visait à promouvoir une optique positive récusant
la négativité attachée au passé de l’Afrique, qui aiderait les jeunes à se sentir fiers de leur
histoire. Le professeur Mafela a déclaré que, grâce à l’étroite collaboration avec
l’UNESCO, le projet établirait des ponts entre les Africains du monde entier.
Faisant écho au message des autres intervenants selon lequel il est important de
fournir une perspective plus large de l’histoire de l’Afrique, le professeur Mamadou Diouf,
membre de l’équipe de rédaction du Tome 2 du Volume IX de l’Histoire générale de
l’Afrique : Beyond the Slave trade and slavery: Reconnecting with the African history, a
souligné qu’il était important de former la prochaine génération d’enseignants afin que la
complexité de l’histoire de l’Afrique soit comprise.
Après les exposés, les membres du panel ont tenu un débat interactif très animé avec
le public sur divers sujets. Plus de 125 participants ont assisté au débat, notamment des
diplomates, des experts universitaires, des enseignants, des groupes de la société civile et
des membres du personnel.
En 1964, l’UNESCO a lancé le projet Histoire générale de l’Afrique afin de remédier
à l’ignorance générale de l’histoire de l’Afrique. Le défi consistait à reconstruire l’histoire
de l’Afrique, en la débarrassant des préjugés racistes issus de la traite des esclaves et de la
colonisation, et à promouvoir un point de vue africain.
On peut voir un enregistrement vidéo de cette manifestation sur UN WEBTV et des
photos sur la page Facebook de « Remember Slavery Programme ».
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