ONU: l`édition dujour

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ONU: l`édition dujour
ONU: l’édition du jour
Mises à jour et alertes email sur le
Centre d’actualités:
www.un.org/french/news
Numéro PPQ/9469
vendredi 12 juin 2015
Les grands titres:
• Yémen : l'UNESCO condamne les destructions de bâtiments
• La couverture universelle de santé est une réalité lointaine,
• Le HCR s'inquiète du sort des réfugiés qui affluent dans les
• Ban Ki-moon annonce que le rapport sur les nouvelles
historiques à Sanaa
Balkans occidentaux
• Syrie : des experts des droits de l'homme de l'ONU
s'inquiètent de la prise pour cible des groupes minoritaires
•
En Ouzbékistan, Ban Ki-moon encourage le pays à continuer
de promouvoir les droits de l'homme
• Journée mondiale contre le travail des enfants : l'ONU
appelle à investir dans l'éducation
selon un rapport de l'OMS et de la Banque mondiale
informations concernant la mort de Dag Hammarskjöld lui a
été remis
• L'UNESCO condamne le meurtre d'un journaliste indien
• L'UNESCO célèbre le 10ème anniversaire de la Convention
sur la diversité des expressions culturelles
• La Reine Letizia d'Espagne nommée Ambassadrice spéciale
de la FAO pour la nutrition
Yémen : l'UNESCO condamne les destructions de bâtiments
historiques à Sanaa
12 juin - La Directrice générale de l'Organisation des
Nations unies pour l'éducation, la science et la culture
(UNESCO), Irina Bokova, a condamné vendredi le bombardement
de la Vieille ville de la capitale yéménite, un site inscrit
sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Selon l'agence de l'ONU, lors d'un bombardement qui a fait
plusieurs victimes à Sanaa, des habitations et des bâtiments
historiques ont été détruits, y compris le « magnifique
complexe de maisons traditionnelles » du quartier d'Al-Qasimi, qui jouxte un jardin
urbain (Miqshama), près du canal de Sailah.
« Je suis profondément affectée par les pertes en vies humaines et les dommages
causés à l'un des plus anciens joyaux du paysage urbain islamique », a déclaré la
Mme Bokova dans un communiqué de presse.
« Je suis
étages et
situation
parties à
choquée par les images de ces magnifiques maisons-tours aux nombreux
aux jardins paisibles en ruine. Cette destruction va encore détériorer la
humanitaire », a-t-elle ajouté, appelant une nouvelle fois toutes les
respecter et protéger le patrimoine culturel au Yémen.
« Ce patrimoine porte en lui l'âme du peuple yéménite. C'est un symbole de son
histoire millénaire en matière de connaissance, qui appartient à l'humanité tout
entière », a insisté la Directrice générale.
Selon l'UNESCO, Sanaa, qui est habitée depuis plus de 2500 ans, témoigne de la
richesse et de la beauté de la civilisation islamique. Au premier siècle, la ville
est devenue le carrefour des routes du commerce terrestre et ses habitations et
édifices publics sont un exemple éminent d'établissement humain islamique
traditionnel.
« Les tours en pisé et en brique cuites de Sanaa, richement décorées, sont célèbres
Document destiné aux médias
non - officiel
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dans le monde entier et font partie intégrante de l'identité et de la fierté du
peuple yéménite », a expliqué l'agence de l'ONU.
Depuis le début du conflit au Yémen, plusieurs habitations appartenant au
patrimoine de Sanaa ont subi des dommages et se sont effondrées suite à des
bombardements et des explosions, a ajouté l'UNESCO, rappelant que le 9 juin
dernier, le complexe historique Al-Owrdhi, datant de l'ère ottomane, situé à
l'extérieur des murs de la Vielle ville, a notamment été sérieusement endommagé.
« Les bâtiments résidentiels historiques, les monuments, les musées, les sites
archéologiques et les lieux de culte n'ont pas été épargnés. La valeur historique
et la mémoire ces sites ont subi des dégâts irréparables quand elle n'ont pas été
totalement détruites », a regretté la Directrice générale de l'UNESCO.
Le HCR s'inquiète du sort des réfugiés qui affluent dans les
Balkans occidentaux
12 juin - Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (HCR) s'est déclaré vendredi préoccupé par les
risques croissants auxquels sont confrontés les réfugiés et
les migrants dans les Balkans occidentaux, alors qu'ils sont
de plus en plus nombreux à emprunter cette voie d'accès à
l'Europe occidentale.
« Hommes, femmes et enfants doivent souvent marcher pendant
plusieurs jours, s'exposant pour certains à la violence, aux
mauvais traitements ou aux accidents le long des voies ferrées », a déclaré un
porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'un point de presse à Genève.
« Ce que l'on désigne désormais du nom de 'route des Balkans occidentaux' fait
l'objet d'une augmentation spectaculaire du nombre de réfugiés et de migrants », at-il ajouté, précisant que certains d'entre eux demandent l'asile dans les Balkans
alors que d'autres poursuivent leur route vers l'Europe occidentale.
Entre 2012 et 2014, a estimé M. Edwards, le nombre total de demandeurs d'asile dans
les Balkans occidentaux a été multiplié par quatre, passant de 5.000 à 20.000. En
2015, ces chiffres sont encore en en nette augmentation, alors que plus de 22.000
demandes d'asile ont été déposées rien qu'en Serbie au cours des cinq premiers mois
de l'année, soit six fois plus que l'an dernier à la même période, a expliqué le
porte-parole du HCR.
« Près de 10.000 nouveaux demandeurs d'asile ont été enregistrés par les autorités
[serbes] uniquement pour le mois de mai », a-t-il poursuivi, notant que les
autorités et la société civile dans le sud de la Serbie peinent actuellement à
fournir une aide humanitaire de base et des hébergements aux 200 demandeurs d'asile
traversant en moyenne chaque jour la frontière avec l'ex-République yougoslave de
Macédoine.
Le HCR estime également qu'un nombre au moins égal de réfugiés et migrants non
enregistrés, nécessitant potentiellement une protection international, transitent
régulièrement à travers la région avec l'aide de passeurs.
« La grande majorité d'entre eux cherchent à rejoindre l'Europe occidentale en
traversant la Hongrie », a précisé M. Edwards.
Selon le HCR, la plupart des réfugiés et migrants empruntant la route des Balkans
occidentaux proviennent de la Syrie, l'Afghanistan, l'Iraq, l'Erythrée et la
Somalie.
« Ils arrivent essentiellement via la Grèce, et avec la flambée récente des
arrivées par voie de mer dans le pays, le nombre de personnes qui entreprend ce
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voyage devrait continuer à croître », a prédit le porte-parole.
La situation est particulièrement difficile dans l'ex-République yougoslave de
Macédoine, a-t-il ajouté, où les réfugiés et les migrants suivent des voies ferrées
et des routes de montagne, marchant pendant plusieurs jours et s'exposant à des
accidents ferroviaires et d'origine naturelle, ainsi qu'à des abus et menaces de la
part des trafiquants et des réseaux criminels
Pour répondre à cette situation, le HCR préconise depuis le début des années 1990
une amélioration des systèmes d'asile dans cette région.
« Les capacités existantes sont insuffisantes comparées au flux des arrivées », a
déclaré M. Ewards, qui travaille notamment avec l'ex-République yougoslave de
Macédoine afin que les autorités modifient la loi sur l'asile et la protection
temporaire des réfugiés.
Syrie : des experts des droits de l'homme de l'ONU s'inquiètent
de la prise pour cible des groupes minoritaires
12 juin - Condamnant le nombre croissant de raids aériens
lancés par le gouvernement syrien, notamment dans des zones
peuplées de civils, un groupe de responsables des Nations
Unies a mis en garde vendredi contre de possibles
représailles par des groupes armés non étatiques, ce qui
risquerait d'augmenter la vulnérabilité des minorités
religieuses et ethniques perçues comme progouvernementales.
« Les frappes aériennes gouvernementales auraient tué plus
d'une centaine de civils durant la dernière semaine. L'emploi de moyens ou méthodes
de combat ne permettant pas de distinguer les cibles civiles des cibles militaires
est une violation flagrante du droit international humanitaire. Non seulement le
Gouvernement de la Syrie a manqué à sa responsabilité de protéger ses populations
contre des crimes atroces, mais il continue aussi d'attaquer son propre peuple »,
ont déploré les responsables de l'ONU dans une déclaration de presse.
Cette déclaration a été rendue publique par le Conseiller spécial du Secrétaire
général de l'ONU pour la prévention du génocide, Adama Dieng, la Conseillère
spéciale pour la responsabilité de protéger, Jennifer Welsh, la Rapporteuse
spéciale sur les questions relatives aux minorités, Rita Izsák, et le Rapporteur
spécial sur la liberté de religion ou de conviction, Heiner Bielefeldt.
Les conseillers spéciaux et Rapporteurs spéciaux ont tiré la sonnette d'alarme
concernant les conséquences pour les communautés en Syrie des attaques aériennes
lancées par les forces gouvernementales.
En raison de ces raids, ont-ils dit, les groupes armés non étatiques pourraient
mener des représailles à grande échelle contre les minorités religieuses et
ethniques perçues comme étant en faveur du gouvernement, y compris les civils
chiites qui vivent dans les gouvernorats d'Alep et d'Idleb et les communautés
druzes dans le gouvernorat d'As-Suwayda.
En outre, les experts ont fait à nouveau part de leur préoccupation face à la
menace permanente à laquelle sont confrontés les groupes minoritaires en Syrie, y
compris les Alaouites, les Arméniens, les Assyriens, les Druzes, les Ismaéliens et
les Kurdes, qui sont tués, persécutés ou pris pour cible, principalement par des
groupes armés non-étatiques, y compris le Front Al-Nosra et l'État islamique d'Iraq
et du Levant (EIIL), sur la base de leur identité religieuse ou ethnique.
« Nous appelons toutes les parties à respecter les droits de l'homme internationaux
et le droit humanitaire et à cesser immédiatement de prendre pour cible des
personnes sur la base de leur appartenance identitaire ou de leur croyance, et à
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tout faire, dans les faits comme dans les discours, afin de prévenir de nouvelles
divisions et escalades des tensions liées à des principes sectaires ».
En Ouzbékistan, Ban Ki-moon encourage le pays à continuer de
promouvoir les droits de l'homme
12 juin - A l'occasion d'une visite en Ouzbékistan, le
Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué vendredi
les progrès solides accomplis par le pays dans la réalisation
des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), tout
en rappelant qu'il ne peut y avoir de paix et de
développement en l'absence de respect des droits de l'homme.
« Je salue également la participation active de l'Ouzbékistan
aux discussions multilatérales en cours aux Nations Unies et
de ses contributions aux questions d'intérêt régional et mondial», a ajouté le chef
de l'Organisation, qui réalise actuellement une série de visites dans cinq pays
Asie centrale, prenant note des contributions du pays au soutien de la stabilité et
du développement de l'Afghanistan et au le lancement du Traité portant création
d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale.
S'adressant à la presse à Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan, lors de sa deuxième
visite officielle sur place en tant que Secrétaire général de l'ONU, M. Ban a
déclaré que ces réalisations et ces engagements étaient le fruit de « réformes
socioéconomiques solides répondant aux besoins de la population entreprises par le
Président Islam Kasimov ».
Evoquant son entrevue avec le chef de l'Etat ouzbèk sur des questions relatives à
la paix, au développement et aux droits de l'homme, le chef de l'ONU a attiré
l'attention sur la « tragédie » à laquelle l'Ouzbékistan, ainsi que les autres pays
de la sous-région, est confronté avec l'assèchement la mer d'Aral.
« Je n'oublierai jamais mes visites à Moynak et Noukous. Ce qui est arrivé à la mer
d'Aral a été un désastre de longue date », a-t-il déclaré, en assurant que l'ONU
réfléchissait aux moyens d'intensifier le soutien de la communauté internationale
pour atténuer l'impact de ce phénomène.
Plus généralement, la coopération régionale et la diplomatie préventive peuvent
jouer un rôle important pour relever les nombreux « défis communs » auxquels fait
face l'Asie centrale, qu'il s'agisse de l'accès à l'eau et à l'énergie, de la lutte
contre le trafic de stupéfiants et le terrorisme et l'extrémisme violent, a
souligné M. Ban, avant de rappeler le soutien de la régionale du Centre pour la
diplomatie préventive de l'ONU établi dans la sous-région.
Convaincu qu'il n'y a pas de développement sans respect des droits de l'homme, le
Secrétaire général a pris note de lois adoptées par l'Ouzbékistan allant « dans le
bon sens ».
« Mais les lois […] doivent faire une différence dans la vie des gens », a-t-il
rappelé.
Si le pays a accomplis d'importants progrès dans l'élimination du travail des
enfants dans le secteur du coton, davantage doit être fait maintenant s'agissant de
« la mobilisation des enseignants, des médecins et d'autres professions dans le
secteur du coton, mais aussi pour empêcher les traitements cruels contre les
prisonniers. »
Se félicitant de l'adoption récente par l'Ouzbékistan d'un Plan d'action national
sur le suivi de l'Examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme des
Nations Unies, le Secrétaire général a souligné que « la mise en œuvre est
déterminante ... » pour que l'Ouzbékistan remplisse ses obligations internationales
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» et vis-à-vis de son peuple.
« Les Nations Unies – notamment le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme
– sont prêtes à aider l'Ouzbékistan dans la promotion et la protection des libertés
fondamentales et l'élargissement de la participation du public, que ce soit au
travers de médias indépendants, d'institutions démocratiques, d'accès à la justice,
d'une société civile vigoureuse et de garanties qui permettent aux défenseurs des
droits humains de faire leur travail essentiel », a expliqué M. Ban.
À cet égard, il s'est dit encouragé par le Plan-cadre d'assistance signé récemment
par le système des Nations Unies et le Gouvernement ouzbèk, qui définit les «
domaines de coopération visant à renforcer la bonne gouvernance et les droits
humains ».
Journée mondiale contre le travail des enfants : l'ONU appelle à
investir dans l'éducation
12 juin - A l'occasion de la Journée mondiale contre le
travail des enfants, plusieurs hauts responsables de l'ONU
ont appelé vendredi la communauté internationale à investir
davantage dans une éducation de qualité afin de lutter
efficacement contre le travail des enfants, un fléau qui
affecte toujours aujourd'hui des dizaines de millions
d'enfants dans le monde entier.
L'Organisation internationale du Travail des Nations Unies
(OIT) estime en effet que 168 millions d'enfants âgés entre 5 et 14 ans travaillent
actuellement à travers le monde, dont un grand nombre d'entre eux à temps plein et
plus de la moitié dans des conditions jugées dangereuses pour leur santé, ce qui
les contraint à être déscolarisés et entrave leurs perspectives d'avenir.
« A l'heure actuelle, les aspirations de nombreux parents pour leurs enfants, et
celle des enfants eux-mêmes à une éducation convenable, sont vouées à rester des
rêves inexaucés », a déploré le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, dans une
déclaration rendue publique à l'occasion de la Journée.
L'OIT a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour
attirer l'attention sur l'étendue mondiale du travail des enfants ainsi que les
actions et les efforts nécessaires pour l'éliminer. Chaque année, le 12 juin, la
Journée rassemble gouvernements, employeurs, organisations du travail, la société
civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde afin de mettre en
évidence la situation des enfants qui travaillent et ce qui peut être fait pour les
aider.
« Un grand nombre de filles et de garçons n'ont aucune chance d'aller un jour à
l'école. Certains tentent de combiner école et travail mais ils doivent trop
souvent abandonner l'école bien avant d'avoir atteint l'âge minimum légal pour
travailler, et deviennent des travailleurs enfants », a ajouté M. Ryder.
En dépit de progrès spectaculaires grâces auxquels le nombre total des enfants
travailleurs s'est réduit d'un tiers depuis l'an 2000, la situation sur le terrain
reste néanmoins difficile, notamment dans la région Asie-Pacifique, qui compte le
plus grand nombre d'enfants travailleurs (78 millions au total). L'Afrique
subsaharienne continue d'être la région avec la plus grande incidence du travail
des enfants, qui concerne environ 59 millions d'entre eux, soit plus de 21% de la
population totale des enfants dans la région.
M. Ryder a noté que cette situation est aggravée par les conflits et les crises.
Dans les zones de conflit, a-t-il indiqué, des écoliers et parfois leurs
enseignants ont été victimes d'attentats et de kidnapping et il n'est pas rare que
les écoles soient détruites. Alors que les familles fuient l'insécurité physique et
économique, émigrant à l'étranger dans l'espoir d'une vie meilleure, énormément
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d'enfants, accompagnés ou non de leurs parents, font partie de ces mouvements
migratoires, qui s'avèrent souvent être pour eux des voyages vers le travail et
l'exploitation, a noté le Directeur général de l'OIT.
« Sans une éducation adéquate, les enfants qui ont été astreints au travail
risquent plus que les autres d'avoir, une fois adultes, un travail précaire et mal
rémunéré ou d'être chômeurs. Et il est fort probable qu'ils vivront une existence
de pauvreté et que leurs enfants connaitront le même sort », a-t-il poursuivi
« Notre tâche et notre obligation à tous est de faire en sorte que tous les
enfants, filles et garçons, aient accès à l'éducation, à une éducation de qualité.
Parce qu'une éducation de seconde zone engendre des citoyens de seconde zone. Nous
savons tous combien une éducation solide et de bons enseignants peuvent changer
l'existence et l'avenir des enfants et des jeunes », a insisté M. Ryder, ajoutant
que construire un avenir sans travail des enfants exige des politiques de
développement inclusives, qui favorisent à la fois le travail décent pour les
adultes, la mise en place de socles de protection sociale et de solides systèmes
d'enseignement.
Se joignant à cet appel à renforcer l'investissement dans l'éducation des enfants,
le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Sam Kutesa, a de son côté exhorté
les Etats membres à imaginer un monde « dans lequel chaque enfant fréquenterait
l'école et personne ne serait forcé de travailler contre son grès ».
« En recherchant des approches de plus en plus intégrées et fructueuses,
s'attaquant non seulement aux symptômes du travail des enfants, mais également à
ses causes profondes, nous avons fait de la prévention le cœur de notre réponse »,
a salué M. Kutesa.
« Je demande aux États membres de reconnaître que la protection sociale est un
droit qui est essentiel pour mettre fin au travail des enfants. Nous devons veiller
à ce que les enfants aient accès aux ressources de base, y compris la nutrition, la
santé et l'éducation, afin qu'ils puissent réaliser pleinement leur potentiel », a
appelé le Président de l'Assemblée générale.
La couverture universelle de santé est une réalité lointaine,
selon un rapport de l'OMS et de la Banque mondiale
12 juin - En 2013, environ 400 millions de personnes n'ont
pas eu accès à des soins de santé primaires dans le monde et
6% de la population dans les pays à faible revenu et à revenu
intermédiaire a basculé ou sombré plus avant dans l'extrême
pauvreté en raison du coût élevé des dépenses de santé,
indique un nouveau rapport publié vendredi par l'Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) et le Groupe de la Banque
mondiale.
« Les personnes les plus défavorisées de la planète sont
exclues des soins les plus fondamentaux », a déclaré la Sous-Directrice général de
l'OMS pour les systèmes de santé et l'innovation, Dr. Marie-Paule Kieny, dans un
communiqué de presse publié conjointement par l'OMS et la Banque mondiale.
« L'engagement en faveur de l'équité est au cœur de la couverture universelle de
santé », a poursuivi Dr. Kieny. « Les politiques et programmes de santé publique
devraient se centrer sur l'apport de soins de santé de qualité pour les plus
pauvres, les femmes et les enfants, les personnes vivant dans les zones rurales et
celles issues de groupes minoritaires ».
Coréalisé par l'OMS et la Banque mondiale, ce rapport, qui s'intitule 'Tracking
universal health coverage: First global monitoring report' ('Suivi de la couverture
universelle de santé : Premier rapport de suivi mondial'), est le premier du genre
à mesurer la couverture des soins de santé et leur prise en charge financière afin
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d'évaluer les progrès réalisés par les pays sur le plan de la couverture
universelle de santé.
Selon le rapport, plus d'individus ont accès à des soins de santé primaires à
l'heure actuelle qu'à aucun autre moment dans l'histoire de l'humanité et, «
concernant certains soins de santé, la couverture de la population mondiale dépasse
déjà les 80% ».
Le rapport indique également que, sur la dernière décennie, le nombre de personnes
sombrant dans la pauvreté en raison de dépenses liées à des soins de santé a
diminué.
« Cependant », ajoute le rapport, « le chemin à parcourir pour atteindre la CUS
[couverture universelle de santé] est encore long ; concernant la couverture aussi
bien des soins de santé que des frais encourus ».
Le rapport se penche sur l'accès de la population mondiale en 2013 aux services de
santé primaires, y compris la planification familiale, les soins prénatals,
l'accouchement, la vaccination des enfants, la thérapie antirétrovirale, le
traitement de la tuberculose et l'accès à l'eau potable et à l'assainissement des
eaux. Il constate qu'au moins 400 millions de personnes n'ont pas eu accès à au
moins un de ces soins primaires.
Par ailleurs, dans 37 pays, 6% de la population a basculé ou sombré plus avant dans
l'extrême pauvreté (1,25 dollar par jour) en raison du paiement de soins de santé.
Le Directeur du Département santé, nutrition et population de la Banque mondiale,
Dr. Tim Evans, a pour sa part noté que le rapport « tire la sonnette d'alarme ».
« Cela montre que nous sommes loin de parvenir à une couverture universelle de
santé », a déclaré Dr. Evans. « Nous devons élargir l'accès à la santé et protéger
les plus pauvres des dépenses de santé qui occasionne de graves difficultés
financières », a-t-il dit.
Ban Ki-moon annonce que le rapport sur les nouvelles
informations concernant la mort de Dag Hammarskjöld lui a été
remis
12 juin - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a
annoncé vendredi que le rapport final du Groupe indépendant
d'experts chargé d'étudier les nouvelles informations
relatives à la mort tragique de l'ancien Secrétaire général
Dag Hammarskjöld et des gens qui l'accompagnaient en
septembre 1961 lui a été remis.
Créé par une résolution de l'Assemblée générale de
l'Organisation adoptée en décembre 2014, le groupe d'experts,
qui devait présenter son rapport au chef de l'ONU au plus tard le 30 juin 2015,
avait commencé ses travaux le 30 mars 2015, dans le but d'examiner et d'évaluer les
nouvelles informations liées à la mort de M. Hammarskjöld et des gens qui
l'accompagnaient dans un avion qui s'est écrasé dans ce qui est aujourd'hui la
Zambie, durant la nuit 17 au 18 septembre 1961.
Dans un communiqué de presse rendu public par son porte-parole, le Secrétaire
général de l'ONU a remercié les membres du Groupe qu'il avait lui-même nommé en
mars dernier, y compris son chef, Mohamed Chande Othman, juge en Tanzanie, et ses
deux autres membres, Kerryn Macaulay, représentante de l'Australie au Conseil de
l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), et Henrik Larsen, un
expert en balistique au Centre national des services judiciaires au sein de la
police nationale danoise.
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Le chef de l'ONU a salué « leur importante contribution en faveur de la recherche
continue de la vérité » concernant les conditions et les circonstances liées à la
mort tragique de Dag Hammarskjöld.
M. Ban s'est déclaré satisfait que le Groupe se soit rendu en Zambie afin de
s'entretenir avec de nouveaux témoins et soit parvenu à obtenir des renseignements
supplémentaires auprès d'États membres et d'autres sources, y compris des archives
nationales et privées en Belgique, en Suède et au Royaume-Uni.
Le Secrétaire général a annoncé qu'il étudierait avec attention les constats,
conclusions et recommandations présentés dans le rapport.
M. Ban a également déclaré que, sous réserve du respect du secret médical et de la
vie privé, il mettrait le rapport du Groupe d'experts, ainsi que ses propres
conclusions concernant la procédure à suivre, à disposition des États membres et du
public dès que possible.
L'UNESCO condamne le meurtre d'un journaliste indien
12 juin - La Directrice générale de l'Organisation des
Nations unies pour l'éducation, la science et la culture
(UNESCO), Irina Bokova, a condamné vendredi l'assassinat d'un
journaliste indien et a demandé la conduite d'une enquête
pour faire la lumière sur ce crime.
« Je condamne l'assassinat de Jagendra Singh », a déclaré la
Directrice générale dans un communiqué de presse rendu public
à Paris, en référence au journaliste indien décédé le 8 juin
dernier à Lucknow, la capitale de l'Uttar Pradesh, en Inde.
« Je demande aux autorités de mener une enquête rapide et approfondie sur ce crime.
C'est une condition essentielle pour que les journalistes puissent travailler
librement, sans crainte et sans ingérence dans leurs reportages », a-t-elle ajouté.
M. Singh est mort de graves blessures dans un hôpital de Lucknow. M. Singh était un
journaliste d'investigation indépendant qui travaillait depuis 15 ans en
collaboration avec des journaux tels qu'Amar Ujala, Hindustan et Swatantra.
L'UNESCO célèbre le 10ème anniversaire de la Convention sur
la diversité des expressions culturelles
12 juin - L'Organisation des Nations unies pour l'éducation,
la science et la culture (UNESCO) a célébré vendredi le 10ème
anniversaire de la Convention sur la diversité des
expressions culturelles.
La Conférence des parties à la Convention sur la protection
et la promotion de la diversité des expressions culturelles a
réuni aujourd'hui des représentants de 138 pays ayant ratifié
la Convention et l'Union européenne, s'est félicité l'UNESCO
dans un communiqué de presse.
« Les biens et services culturels représentent des millions d'emplois et stimulent
la croissance économique. Ils sont aussi une source d'identité et de force
collective », a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, lors de
l'évènement, soulignant que la Convention sur la protection et la promotion de la
diversité des expressions culturelles joue un rôle clé dans le positionnement de la
culture comme force motrice du développement durable.
La Conférence a élu 12 nouveaux membres venant s'ajouter aux 24 membres du Comité
inter-gouvernemental en charge de la mise en œuvre de la Convention : le Brésil, la
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Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, la République tchèque, la
France, l'Allemagne, l'Indonésie, le Maroc, le Nigéria, le Paraguay, le Pérou et la
Slovaquie. Ils siègeront au Comité pendant quatre ans.
Selon l'UNESCO, les parties ont également décidé d'élaborer des directives
opérationnelles qui répondront aux défis de la numérisation et en optimiseront les
avantages en faveur de la diversité des expressions culturelles et des industries
créatives dans le monde.
Les Etats parties se sont également accordés à augmenter les initiatives de
renforcement des capacités pour les décideurs politiques, les acteurs de
l'industrie culturelle, les artistes et les entrepreneurs, a précisé l'agence de
l'ONU.
Ils ont en outre appelé, d'après l'UNESCO, à l'augmentation des contributions
volontaires au Fonds International pour la diversité culturelle qui, à ce jour, a
servi à financer 80 projets dans des pays en développement.
La Reine Letizia d'Espagne nommée Ambassadrice spéciale de
la FAO pour la nutrition
12 juin - La Reine Letizia d'Espagne a été nommée vendredi
Ambassadrice spéciale pour la nutrition de l'Organisation des
Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au
cours d'une cérémonie officielle au siège de l'agence à Rome.
« Cette nomination est une reconnaissance à la fois de
l'engagement personnel de la Reine en faveur d'un monde
libéré de la faim et de la malnutrition et des efforts
déployés par l'Espagne pour promouvoir la sécurité
alimentaire et nutritionnelle au plan mondial », a déclaré la FAO dans un
communiqué de presse suite à la cérémonie.
« Elle reflète également l'intérêt marqué de la Reine pour la recherche
scientifique orientée vers la santé, l'éducation et l'innovation », a ajouté
l'agence.
En sa nouvelle qualité d'Ambassadrice spéciale, la Reine Letizia s'engagera dans
des activités de sensibilisation pour relever le défi mondial de la faim et
susciter un soutien public pour son éradication.
« Ma tâche consiste à servir les objectifs de cette agence de l'ONU de la manière
la plus efficace possible », a déclaré la Reine devant les représentants des Etats
et organisations membres de la FAO venus à Rome pour prendre part à la Conférence.
« Aujourd'hui, nous avons la capacité technique de produire des aliments sains en
quantités suffisantes pour nourrir tout le monde. Par conséquent, nous devons nous
concentrer sur la mobilisation des volontés », a-t-elle affirmé tout en appelant à
une action collective impliquant les gouvernements, le secteur privé, la société
civile, et les individus.
« Nous avons besoin de tout le monde à bord », s'est-elle exclamée.
Au cours de son allocution, la Reine d'Espagne a également souligné la nécessité
absolue d'assurer une bonne nutrition aux femmes enceintes et allaitantes ainsi
qu'aux nourrissons et jeunes enfants pendant les premières années de leur vie.
Elle a ajouté que le secteur agro-alimentaire devrait participer à la réalisation
de ces objectifs « d'une manière active et responsable, en aidant à sensibiliser à
la nécessité d'aider les gens à mener une vie saine et exempte de maladies ».
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Dans un discours lors de la cérémonie, le Directeur général de la FAO, José
Graziano da Silva, a quant à lui déclaré : « Nous sommes pleinement confiants que
Sa Majesté aidera ceux qui en ont le plus besoin à briser le cercle vicieux de la
faim et de la malnutrition chroniques ».
« L'élimination de la faim et de la malnutrition peut et doit être le plus grand
legs que nous laissons à l'humanité. Faisons-en une réalité », a-t-il ajouté.
Selon la dernière évaluation de la FAO, le nombre de personnes affamées dans le
monde a été réduit de 216 millions depuis 1990. Cependant, environ 795 millions de
personnes souffrent encore aujourd'hui de sous-alimentation chronique.
« Dans le même temps, les taux d'obésité sont en hausse, principalement dans les
pays à revenus moyens et élevés », a fait observer le Directeur général, notant que
les enfants sont particulièrement vulnérables aux problèmes de nutrition.
ONU: l'édition du jour est préparé par la Section des services d'information de la Division de
l'information et des médias, Département de l'information des Nations Unies