Les Passages couverts

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Les Passages couverts
CALM R&V : rando du samedi 18 février 2012
PARIS : LES PASSAGES (de République à l’Étoile)
Le programme : De la place de la République, nous rejoindrons, par la rue du Château d’Eau, le passage du
Marché St Martin, le premier des passages insolites et mystérieux de la fin du XIXème siècle. En 1840, on
dénombrait plus de 130 passages. Il en reste une bonne quinzaine que nous enfilerons en succession : passage
Brady, passage de l’Industrie, passage du Prado, passage Sainte Foy, passage Lemoine, passage des Dames de
St Chaumond, passage du Caire, passage du Ponceau, passage Basfour, passage de la Trinité, passage du Bourg
l’Abbé, passage du Grand Cerf.
Nous déboucherons au niveau du métro Étienne Marcel puis rejoindrons le Palais Royal par Les Halles, St
Eustache, la Bourse du Commerce et le passage Véro-Dodat.
Nous traverserons le Palais Royal et les colonnes de Buren (enfin ré-ouvert au public après restauration) pour
rejoindre les passages couverts Colbert et Vivienne, puis le passage Montmartre et le passage des Panoramas.
Arrivés rue du Faubourg Montmartre, nous essayeront de manger chez CHARTIER ou dans l’un des nombreux
petits restos des passages couverts.
L’après-midi, nous reprendrons l’enfilade des passages : Jouffroy, passage Verdeau puis passage des deux
sœurs et nous nous dirigerons vers le Paris coquin et libertin (place Blanche) en passant par de luxueux hôtels
particuliers : Hôtel de la Païva (“la paye y va” disait-on à l’époque...), l’Hôtel de Bizet et le Musée de la Vie
Romantique.
De la Place Blanche, le Moulin Rouge et la petite Cité Véron, nous rejoindrons le cimetière Montmartre puis
emprunterons les passages de Clichy et le passage Lathuille (1873).
Une petite excursion au charmant petit square des Batignolles aménagé en 1862 et possédant deux paires de
platanes d’Orient centenaires dépassant 30 m de hauteur, puis direction le Parc Monceau et ses richesses que
nous traverserons pour rejoindre la rue Daru et la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky (l’Église orthodoxe de
Paris) que nous essayerons de visiter...
Il ne nous restera plus qu’à rejoindre la Place Charles De Gaulle par l’avenue Hoche. Cela fera au total environ
13 km.
De la place de la République, nous rejoignons par la rue du Château d’Eau le passage du Marché St Martin, notre
premier des passages les plus insolites et mystérieux de la fin du XIXème siècle :
L’itinéraire assez insolite nous mène à travers un Paris curieux, surprenant, plein de clin d’œil et, surtout,
intéressant les jours pluvieux... Si on a oublié son parapluie ! Nous n’en aurons pas besoin, même si ce samedi de
février est couvert et frais.
Un peu d’histoire : Les passages se révèlent de deux types : traditionnels, reliant deux rues à travers un ou
plusieurs immeubles ou bien dédié au commerce. Les premiers, bruts de forme ne sont que de tortueuses voies de
communication entre deux rues, parfois difficiles à repérer. Les seconds furent créés et connurent leur âge d’or
au XIXème siècle. En 1840, on en dénombrait plus de 130. C’était le temps où Paris n’avait ni trottoirs, ni
électricité et où les gens étaient heureux de s’y réfugier pour lèche vitrine et surtout pour fuir la boue et les
fiacres.
Des spéculateurs avisés suivirent les traces du Duc d’Orléans, le
premier qui eut l’idée de lotir les jardins de son Palais Royal pour
toucher des loyers. On construit donc des passages sur des terrains
réquisitionnés à la Révolution. A l’époque, louer des boutiques et leur
logement était le placement le plus rentable qu’il soit.
On s’y bouscule, on s’y amuse bien, on y consomme beaucoup. C’est
l’époque des premiers restos dignes de ce nom, des cafés où l’on joue
aux dames et aux dominos, des bals, des théâtres, des estaminets où
l’on boit l’absinthe... "melting pot" de bourgeois, d’aristos
désargentés, poètes et théâtreux, employées de maison et vraies
laborieuses.
Puis vint le déclin lié à l’essor des grands magasins et à l’importance
grandissante de la voiture. Les gens marchant de moins en moins à
pied, ils en oublièrent les passages.
Aujourd’hui, par un juste retour des choses, les embouteillages ont
ramené les humains sur les trottoirs et les passages revivent une
seconde jeunesse.
Passage du marché Saint Martin : de l’ancien
passage de 1879 ne subsiste que les arcades de pierre,
qui ultime remord du promoteur ont été intégrées dans
le nouvel immeuble. Aujourd’hui, il conserve un certain
caractère malgré quelques magasins modernes, le
marché est toujours là !
Le passage Brady est un des deux passages
couverts du 10ème arrondissement de Paris. Il a été
construit en 1828 par Monsieur BRADY.
Sortant du passage du
marché St Martin, nous
traversons la rue du
Faubourg St Denis pour
rentrer dans le passage
Brady , puis de l’industrie
puis nous enfilons les
passages les uns après
les autres jusqu’au plus
connu passage du Grand
Cerf.
Le passage couvert Brady fait l'objet d'une inscription au titre
des monuments historiques depuis le 7 mars 2002.
Il reliait autrefois la rue du Faubourg-Saint-Denis à la rue du
Faubourg-Saint-Martin, avant d'être scindé en deux par la percée
du boulevard de Strasbourg en 1852.
Seule la partie débouchant au n° 46 de la rue du Faubourg-SaintDenis est couverte d'une verrière. On y trouve de nombreux
restaurants et coiffeurs indo-pakistanais, mauriciens et
réunionnais.
L'autre partie du passage débute au n° 43 de la rue du FaubourgSaint-Martin se caractérise par la présence de loueurs de
costumes de fêtes.
Passage de l’industrie
Le passage de l'Industrie est une voie
publique
située
dans
le
10ème
arrondissement de Paris. Ce passage est
ouvert en 1827 entre la rue du FaubourgSaint-Denis et la rue du Faubourg-SaintMartin, la partie comprise entre la rue du
Faubourg-Saint-Martin et le boulevard de
Strasbourg a été renommée en 1936 sous le
nom de rue Gustave-Goublier.
Comme son nom l’indique, il était destiné à l’époque à la petite industrie. Les hautes voûtes devaient faciliter le
passage des charrettes.
Passage du Prado (voie privée ouverte tous les jours au public de 8h00 à 20h00)
Il a été créé en 1785 sous le nom de Passage du Bois de Boulogne, reprenant le nom du bal qui y était situé.
C'était un passage découvert et il possédait déjà la rotonde qui marque l'articulation des deux directions du
passage.
Il ne fut couvert qu'en 1925 et c'est à cette époque qu'il prit son nom actuel, son propriétaire étant amoureux
du musée du Prado à Madrid. Le style architectural des supports de la verrière renvoie clairement à l'exposition
des Arts Décoratifs de 1925.
La verrière est caractérisée par les décorations de ses fermes en "staff" disposées sur une armature en fer.
Les deux bras du passage, disposés à angle droit, sont reliés par une belle rotonde surmontée d'une verrière.
Le passage est régulièrement décrié, tant à cause de certaines activités commerciales telles que les ongleries,
gênantes pour les riverains, qu'en raison de son état de dégradation ainsi que l'insécurité qui y règne.
Le passage Sainte Foy est une voie
du
2ème
arrondissement
orientée
globalement est/ouest. Long de 78 m, il
relie la rue Saint-Denis à la rue SainteFoy, en débutant dans les deux cas par
des portes d'immeubles. Il traverse les
immeubles de façon rectiligne, sauf au
débouché de la rue Sainte-Foy où il
oblique légèrement vers le nord.
Le passage comporte un escalier qui correspond à l'emplacement de la
contrescarpe de l'ancienne enceinte de Charles V, dont la rue Sainte-Foy était
l'un des chemins de ronde avant sa démolition.
Le passage Sainte-Foy correspond à l'ancien passage Sainte-Marguerite,
reconstruit en 1813 sous le nom de passage Aubert. Il prend son nom actuel en
1873, par proximité avec la rue Sainte-Foy.
Le
passage
Lemoine,
est
orientée globalement est/ouest.
Long de 104 m, il relie la rue SaintDenis au boulevard de Sébastopol.
Il traverse l'îlot urbain en reliant
par un long couloir et deux petites
places situées au milieu des
immeubles.
Il date du 17ème siècle.
Passage des Dames de
Saint
Chaumond
:
plutôt une sorte de
traboule horizontal qu’un
passage. Tout au fond, un
superbe hôtel particulier
du 18ème siècle, celui des
Dames de Saint Chaumond
(couvent). L’église des
Dames de Saint Chaumond
fût
transformé
en
habitation
en
1795.
Michelet y vécut.
Le passage du Caire situé, entre la place du Caire à l'ouest, la rue du
Caire au sud, la rue Saint-Denis à l'est et la rue d'Alexandrie au nord.
Le passage fut ouvert fin 1798 lors de la campagne de Napoléon en
Égypte. L’engouement pour l’Égypte qui suivit explique son nom
d'influence orientale, ainsi que la décoration de sa façade sur la place
du Caire, ornée de trois effigies de la déesse Hathor, reconnaissable à
ses oreilles de vache. Il fut un premier temps nommé "Passage de la
Foire du Caire".
Ce passage fut édifié à l’emplacement des bâtiments et du jardin du
couvent des Filles-Dieu, à proximité de la Cour des miracles. À la
création des galeries, ce furent même les pierres tombales des
religieuses du couvent qui constituèrent une partie du dallage des
galeries qui sont au nombre de trois : la galerie Saint-Denis, la galerie
Sainte-Foy et la galerie du Caire.
La principale industrie de ce passage, dès les années 1840, était
l’imprimerie et la lithographie, situation qui s'accentua sous le Second
Empire et contribua à le faire déserter par les flâneurs. Ces activités
furent ensuite remplacées par la fabrication de mannequins pour
vitrines de magasins de mode.
Situé au cœur du Sentier, le passage est désormais massivement occupé par les grossistes du prêt-à-porter.
Assez délabré et ayant perdu une large part de son cachet, le passage n'abrite plus que des boutiques de
confection de tissus sans caractère ancien et est parcouru la semaine par les livreurs de vêtements. Sans grand
attrait, il est assez délaissé par les promeneurs.
Avec ses 370 mètres de longueur, le passage du Caire est le plus long de Paris. En revanche, avec ses galeries
de 2,70 mètres de largeur moyenne, il est aussi un des plus étroits.
Le passage du Ponceau, ouvert en 1826, a subi la même évolution
désastreuse que la plupart des passages du Sentier. Le percement du
boulevard Sébastopol en 1854, en a réduit sa longueur. Il ne reste plus
grand chose de la construction d’origine : ni la verrière, ni les luminaires, ni
aucun élément de décoration. Seules quelques moulures résistent encore au
temps.
Le passage du Ponceau, face au Passage du Caire, est devenu un entrepôt
parmi tant d’autre dans le Sentier. Il comporte deux étages sous la
verrière. Le registre supérieur des façades et les plafonds sous les
immeubles transversaux sont assez bien conservés.
En 1826, il tenait son nom d’un petit pont couvert, au dessus de la rue Saint Denis, un égout à ciel ouvert. L’égout
fut recouvert par François Miron, prévôt des marchands, le nom resta.
Passage Basfour : Il existait dès le milieu du XIVème siècle et s'appelait alors ruelle Sans Chef dite Bas
Fours. C’est un ancien cul-de-sac qui, alors, aboutissait aux fours de la Plâtrière de la Croix Verte, devenue plus
tard le cimetière de l'hôpital de la Trinité.
La suppression du passage Basfour avait été prévue lors du percement du boulevard de Sébastopol (décret du 29
septembre 1854, UP), mais cette disposition n'a pas été exécutée.
Passage de la Trinité,
c’est en réalité une très
étroite ruelle piétonne
ainsi nommé parce qu'il
traverse l'emplacement
de l’ancien hôpital de la
Trinité.
L’Hôpital de la Trinité était situé au coin de la rue SaintDenis et la rue Greneta, du côté nord. Cet hôpital fut terminé
en 1202, et se nommait alors l'Hôpital de la Croix de la Reine ;
il était hors de Paris. En 1207, il prit le nom de la Trinité. Il
fut fondé pour assister les pauvres et donner l'hospitalité
aux pèlerins dans leur passage à Paris.
A la fin du XIVème siècle, les confrères de la Passion y louèrent une grande salle pour y représenter les
Mystères jusqu'en 1545. L'église fut rebâtie et agrandie en 1598, et le portail reconstruit en 1671 ; il fut
démoli les premières années de la révolution, et l'on y bâtit des maisonnettes en bois qui forment les petites
rues que l'on y voit aujourd'hui.
Passage du Bourg l’abbé : construit en 1828 entre le Passage du Grand Cerf et le
Passage de l’Ancre, le Passage du Bourg l’Abbé formait une longue promenade qui
permettait de s’abriter des intempéries et du trafic. À l’origine, il débouchait dans la
rue du même nom. Il fut amputé de plusieurs mètres lors de la percée du boulevard de
Sébastopol et de la création de la rue du Palestro.
La porte du passage ouvrant sur cette rue est l’œuvre de l’architecte Henri Blondel
(architecte de la Bourse du Commerce). Les deux cariatides qui encadrent l’entrée,
sculptées par Aimé Millet, sont des allégories représentent l’artisanat et la petite
industrie (enclume et roue dentée), à droite, le commerce (ancre, ballot de
marchandises) à gauche. A remarquer : la verrière en plein cintre, le vieux baromètre
et la pendule en grève.
A la sortie du passage du Bourg-l’Abbé (coté "cariatides"), nous traversons
la rue Saint Denis et nous engouffrons dans le passage du Grand cerf.
Le passage du Grand Cerf est un passage couvert
situé dans le prolongement vers l'est du passage du
Bourg-l’Abbé, et vers l'ouest par la rue Marie-Stuart.
La date d’ouverture du passage reste imprécise, sans
doute, vers 1835 ?
Un indice : c’est en
1825, que la maison
du "roulage du
Grand Cerf", qui
était le terminus
des
Messageries
Royales,
fut
démolie sur son
emplacement.
Le style de la verrière du passage du Grand Cerf est cependant plus tardif. Son histoire est étroitement liée à
l’histoire du quartier : le quartier Saint-Denis était, en 1830, le plus populaire et industrieux de Paris où l’on
trouvait des petites fabriques et des ateliers.
L’apparition de passages plus luxueux fit de l’ombre au Passage du Grand Cerf. Pourtant, la qualité de son
architecture mérite une attention. Sa hauteur, 11,80 m, est la plus importante de tous les passages parisiens.
Sa structure en partie métallique permettait de construire deux niveaux de façade entièrement vitrée.
L’habitation ne commence qu’à partir du troisième étage.
Ainsi, on a pu dire que ce passage était plutôt destiné à la production et à l’artisanat qu’au luxe et à la vente de
ses produits.
En 1862, il fut légué à l’Assistance Publique. Une désaffection progressive a nui à son entretien. Délaissé
pendant de nombreuses années, le Passage du Grand Cerf a été réhabilité en 1990. Il abrite aujourd’hui des
boutiques de luxe et "branchées" et est l’un des plus beaux passages et des plus attrayants de Paris.
Nous débouchons au niveau du métro Étienne Marcel puis rejoignons le Palais Royal
par Les Halles, St Eustache, la Bourse du Commerce et le passage Véro-Dodat.
Passage du Véro-Dodat : la réalisation de ce passage est caractéristique des
opérations immobilières spéculatives de la Restauration. En 1826, deux investisseurs,
le charcutier Benoît Véro et le financier Dodat, firent édifier ce passage entre les
rues du Bouloi et Jean-Jacques-Rousseau, entre le Palais-Royal et les Halles.
Il offrait un raccourci plaisant entre ces deux lieux alors très fréquentés et fut
rapidement adopté par le public (la rue du Colonel-Driant ne fut percée qu'en 1915).
De style néoclassique, la Galerie Véro-Dodat doit son animation et sa réputation à la
présence des "Messageries Laffitte et Gaillard", situées à l’entrée du passage sur la
rue Jean-Jacques-Rousseau. Les voyageurs qui attendaient leurs diligences allaient
flâner parmi les magasins à la mode et contribuèrent pour une large part au succès
de ce passage. Le marchand d'estampes Aubert, éditeur du Charivari et de La
Caricature, s'y installa également et y exposa les plus célèbres caricaturistes de
l'époque. Puis, c'est la tragédienne Rachel qui occupa un appartement du passage de
1838 à 1842.
Le Second Empire et la disparition des "Messageries" amorcèrent le déclin de la
galerie. Relativement boudée aujourd'hui, la galerie Véro-Dodat est pourtant une
des plus charmantes de Paris et possède plusieurs attraits outre son architecture
élégante, dont des galeries d'art contemporain ou des boutiques anciennes de
décoration ou d'ameublement.
La galerie Véro-Dodat fait l'objet d'une inscription au titre des monuments
historiques depuis le 9 juin 1965. Il a ensuite été proposé au classement, et malgré
l'accord de la commission supérieure des monuments historiques le 18 mai 1998, la
copropriété a refusé son classement. Elle fut entièrement restaurée en 1997.
Nous traverserons le Palais Royal et les colonnes de Buren (enfin ré-ouvert
au public après restauration) pour rejoindre le petit passage des deux
pavillons donnant sur l’entrée des passages couverts Vivienne et Colbert,
puis Montmartre et le passage des Panoramas..
Le Palais-Royal, ensemble monumental (palais, jardin, galeries, théâtre)
au nord du palais du Louvre dans le 1er arrondissement de Paris, est un haut
lieu de l’histoire de France et de la vie parisienne.
Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal légué au roi sert de
résidence à Louis XIV enfant pendant les troubles de la Fronde et devient
le Palais-Royal.
Donné en apanage à Monsieur en 1692, il devient le palais des Orléans. Le Régent y réside. Le futur Philippe
Egalité y réalise en 1780 une grandiose opération immobilière en encadrant le jardin de constructions uniformes
et de galeries qui vont devenir pendant un demi-siècle, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres
divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante et souvent libertine. La fermeture
des maisons de jeu y mettra fin en 1836.
Restitué aux Orléans en 1814, mis à la disposition du roi Jérôme sous le Second Empire, il est affecté à partir
de 1871 à différentes administrations de la République. Il abrite aujourd’hui le Conseil d'État, le Conseil
constitutionnel et le ministère de la Culture.
Le spectacle a toujours été présent au Palais-Royal. Richelieu avait son théâtre. Molière reprit la salle en 1660.
À sa mort, Lully y installa l’Opéra qui sera incendié en 1781. L’histoire moderne de la Comédie Française y
débute en 1799. Le théâtre Montansier inauguré en 1790 et devenu théâtre du Palais Royal, privilégie, lui, le
théâtre dit de boulevard. La dernière grande date du Palais-Royal est l’installation en 1986 des Deux Plateaux
de Daniel Buren dans la cour d’honneur.
Les Colonnes de Buren : en lieu et place de ce qui servait de parking pour les
institutions attenantes, Daniel Buren a conçu une œuvre au caractère volontairement
urbain (asphalte et caillebotis métalliques…), que le public investirait librement — ce qui
s’est effectivement produit, donnant un contraste avec le sérieux du lieu : il s'agit d'un
lieu parlementaire où le public se comporte comme des enfants en escaladant des
colonnes, qui plus est des colonnes en marbre de carrare. Les colonnes emblématiques
de son œuvre, aux rayures blanches et noires sont construites en marbre et introduites
dans cet espace, de façon dynamique, leur hauteur variant, en écho à la galerie
préexistante.
L‘œuvre est faite en marbre de carrare et en marbre noir des Pyrénées, qui sont
considérés comme les matériaux les plus nobles de la sculpture (utilisés par exemple
par Michel-Ange dans la chapelle Sixtine, ou par Rodin.) et sont une référence à la
statuaire antique. La façon dont sont disposées les colonnes forment une sorte de
damier : peut-être est-ce une référence au jeu. Elles sont toutes alignées : là encore,
une référence à l'architecture antique du lieu. Les colonnes sont dans des tranchées en
référence à l'histoire du lieu, qui fut auparavant, en 1899, transformé en une usine
électrique semi-enterrée.
Sous cette construction, on entend l'eau qui coule : Buren donne ainsi une autre
perception du lieu, une perception sensitive.
Galerie Vivienne : construite en 1823, grâce à de
l'argent venant de spéculations boursières dans
l'immobilier, cette sorte d’atrium est une galerie de
commerces et d’immeubles de location. On y crée un hall
d’accueil dont le sol est couvert d’une mosaïque.
A l’entrée, se trouve le décrotteur qui est un passage
obligé pour tous les visiteurs. A noter qu’au n°13 vécut
Vidocq, ancien bagnard devenu chef de la sûreté.
On y trouve également une bibliothèque chère à Colette
et deux salons de lecture où l’on venait louer sa feuille
de journal.
De nos jours, la galerie Vivienne appartient à La
Bibliothèque Nationale de France et est inscrite aux
Monuments Historiques depuis 1974. Cette galerie est la
plus élégante et la plus luxueuse de Paris au vu de son
architecture.
Le passage Colbert est situé sur l’emplacement d’une maison de Colbert qui abritait le dépôt légal où quelques
exemplaires de chaque livre édité étaient déposés. Il fut construit dans un décor pompéien avec des colonnes de
faux marbre et beaucoup de lumière mais son activité commerciale a toujours été très faible.
Au centre d’une rotonde à mur plein se trouve un pied d’estale d’où l’on pouvait admirer des panoramas du monde
entier (géorama). Le restaurant le Grand Colbert, avec son décor 1900, n’a plus grand-chose à voir avec les
origines de ce restaurant où l’on venait prendre un bouillon à 1 F…
Passage des Panoramas : il fut ouvert au public en 1799 à
l'emplacement de l'ancien hôtel de Montmorency-Luxembourg.
Le nom de panoramas provient d’une attraction de l’époque :
l’exposition de panoramiques. Un Américain William Thayer,
armateur américain que le gouvernement français avait
indemnisé après la perte de ses navires, a acheté ce passage
après la révolution française.
Il y fit construire à l’entrée principale du Boulevard
Montmartre, deux grandes tours rotondes dans lesquelles
étaient exposées des dessins panoramiques. Le succès fut
immédiat et l’affluence des mondains ne manqua pas.
Le Théâtre des Variétés viendra s’adosser au passage en 1807.
En 1816, on y expérimenta pour la première fois l’éclairage au gaz. Plus tard, vers
1830, l’architecte Jean Louis Victor Grisart (1797-1877) entreprendra des travaux
de rénovation ainsi que la création de nombreuses ramifications comme la galerie
des Variétés (qui donne accès à l'entrée des artistes du théâtre), la galerie de la
Bourse, la galerie Feydeau et la galerie Montmartre.
Arrivés rue du Faubourg Montmartre un peu avant midi, nous réussissons à manger
chez CHARTIER tous ensemble répartis sur deux tables voisines.
Bouillon Chartier : On ne devient pas un mythe par hasard, pas plus qu’on ne le
reste en vivant sur une réputation. Chartier a plus de 100 ans et se porte bien dans
le cœur des parisiens de souche comme dans les souvenirs de touristes du
monde entier, ceci expliquant peut-être cela.
En 1896, le bouillon Chartier naît sur une idée simple : offrir un repas digne
de ce nom à un prix modeste, respecter la clientèle pour gagner sa fidélité.
Cinquante millions de repas et seulement quatre propriétaires plus tard, la
recette est toujours aussi bonne…
Le lieu, lui, au fil des décennies et des anecdotes, a vibré au rythme de tous
ceux, illustres ou anonymes, qui l’ont aimé en couple, en famille ou entre amis.
Ce faisant, il a acquis davantage qu’une personnalité unique : une âme.
Entrez dans l’immense et légendaire salle classée.
Installez-vous tranquillement à votre table, promenez votre regard sur les fameux meubles
à tiroirs où les habitués récupéraient leur serviette, sur le tableau du peintre Germont, qui
créa cette œuvre en 1929 pour rembourser sa dette. Observez le ballet incessant des
serveurs en gilet noir et tablier blanc, à l’efficacité sans pareille… Et ouvrez grandes vos
papilles ! Dans les assiettes, tradition et diversité se déclinent à des prix imbattables.
Poireaux vinaigrette, œuf mayonnaise, potage aux légumes ou escargots réjouissants en
entrée ; viandes, poissons ou plats canailles bien mijotés pour la suite : la carte est vaste, les
saveurs authentiques et chaque plat tourne autour de 10 €. Régalez-vous en confiance, les
fournisseurs sont sûrs et constants. Faites-vous plaisir avec la fameuse coupe de crème Chantilly maison, vous ne
la trouverez pas ailleurs. En fait, quoi que vous veniez chercher chez Chartier, il y a peu de chances que vous le
trouviez ailleurs… Car il n’y a qu’un seul Paris, qu’un seul 9ème arrondissement, qu’un seul Chartier.
Bien restaurés, nous reprenons l’enfilade des passages : Jouffroy, passage Verdeau puis passage des deux sœurs
et nous nous dirigeons vers le Paris coquin et libertin (place Blanche) en empruntant la rue Notre Dame de
Lorette et sa petite place Saint Georges et le luxueux hôtel particulier de la Païva.
Le passage Jouffroy date de 1846 et est particulièrement spacieux avec
ses 2 étages de boutiques, sa verrière cintrée et sa petite verrière ouverte
au dessus permettant une aération naturelle. Les sous-sols ont permis
l’installation d’un chauffage dans cette galerie. On y trouve l’arrière du
Musée Grévin et l’hôtel de Chopin mais aussi depuis l’origine, le passage
Jouffroy abrite des boutiques qui doivent obligatoirement produire ou
vendre des produits d’exception (chocolaterie, pâtisserie, livres d’art ou
ancien, …).
Passage Verdeau, ce passage, construit en 1847 dans l'alignement du
Passage Jouffroy et par les mêmes architectes est un peu triste, et n’a
jamais été très prospère. En effet, il ne relie pas de grands boulevards
mais deux petites rues du quartier de la Grange Batelière.
Sa construction n’est du qu’à Monsieur Verdeau qui inventa la location de
linge (pour les hôtels, restaurants ou autres réceptions). Actuellement, il
vivote grâce à la salle Drouot (rénové en 1980) qui a permis à des
antiquaires de s’y installer.
Le Passage des Deux Sœurs, car les propriétaires étaient les Sœurs
Deveau. Ce passage a été également connu sous d’autres noms : "Cour des
Deux Sœurs", "Cour des Chiens", "Cul-de-sac Coypel". Avant l’ouverture de
ce passage, il existait à cet emplacement, au XVIIIème siècle, le "Grand
Salon" : un bal populaire.
Hôtel de la Païva (la paye y va) :
Esther Lachmann, marquise de Païva,
dite "La Païva", est une célèbre
salonnière, "courtisane", demi-mondaine et grande amatrice de diamants du
XIXe siècle (1819-1884).
Elle naît à Moscou, en 1819, de parents juifs polonais réfugiés en Russie.
À l'âge de seize ans, son père pauvre drapier du ghetto et sa mère Anna
Maria, accordent sa main à Antoine Villoing, un modeste tailleur français.
Elle lui donne un fils, et, très vite (vers 1838) s'ennuyant au logis, disparait
subrepticement et fuit Moscou et la misère pour suivre un bel inconnu qui
après un long périple l'accompagne jusqu'à Paris, où elle change son prénom
en Thérèse et rencontre le riche pianiste Henri Herz qui lui fait connaître les artistes de son temps, Franz
Liszt, Richard Wagner et des écrivains tels que Théophile Gautier, Emile de Girardin. Elle deviendra aussi
propriétaire d’un autre hôtel particulier au luxe inouï au n° 25 de l’avenue des Champs Élysées.
Au n° 16 de la petite rue Chaptal, au fond d’un petit chemin bordé de haies, nous arrivons à la campagne face à
une charmante maisonnette à deux étages aux volets verts.
Le musée de la Vie Romantique : demeure du peintre Ary Scheffer, on peut y
voir des souvenirs de George Sand qui la fréquentait en voisine, et en compagnie
de son amant du moment, un obscur pianiste polonais prénommé Frédéric.
Romantique, non ? Mais, la coquine George (qui se prénommait en réalité
Aurore) a fait aussi de la littérature à ne pas mettre entre toutes les mains.
Ne lui attribue-t-on pas la paternité de "Giamini", ouvrage écrit avec un autre
de ses innombrables amants, un certain Alfred de Musset ? Il n’y est question
que de voluptés, de caresses, d’excès de toutes sortes : le rouge nous vient au
front rien que d’y penser. Sacré(e) George !
La rue Fontaine nous amène à la place Blanche et au Moulin Rouge. Sur le boulevard
de Clichy, nous rentrons dans la petite Cité Véron. Puis, nous rejoignons le cimetière
Montmartre et empruntons les passages de Clichy et le passage Lathuille (1873).
le boulevard de Clichy a été créé à l’emplacement de l’enceinte des Fermiers
Généraux. Les nombreux bals qui existaient dans ce village de Montmartre étaient,
donc, tous situés hors de Paris d’où moins de taxes…
Le Moulin Rouge : il fut construit en 1889 pour l’Exposition Universelle de Paris.
Malgré son nom, ce ne fut jamais un moulin mais une salle de spectacle. Son créateur
Joseph Oller et son directeur Charles Zidler sont des redoutables hommes
d’affaires, qui connaissent bien les goûts du public. L’objectif est de permettre aux
plus riches de venir s’encanailler dans un quartier à la mode, Montmartre.
Le lieu extravagant (le jardin est agrémenté d’un gigantesque éléphant...) permet à toutes les populations de se
mélanger. Petits employés, résidants de la place Blanche, artistes, bourgeois, hommes d’affaires, femmes
élégantes et étrangers de passage s’y côtoient. Surnommé "Le Premier Palais des Femmes" par Oller et Zidler, le
cabaret connait rapidement un vif succès.
Cité Véron : cette impasse fut construite par le docteur Véron en 1830 afin de
loger les ouvriers hors de Paris où les loyers étaient moins chers. Le village de
Montmartre étaient essentiellement composés de cultivateurs, éleveurs de volailles.
A la fin du 19ème siècle, de nombreux artistes vinrent s’installer dans ce quartier
faisant de fait augmenter notoirement les loyers. Montmartre devient touristique
(ouverture du Moulin Rouge).
Les années 1920-1930 voient de nouveaux investisseurs édifier des immeubles
d’ateliers d’artistes, grands et bien éclairés, ce sont les maisons-cubes.
En 1953, Boris Vian vient s’installer dans l’une de ces maisons qui donnent
directement sur la terrasse du Moulin Rouge et sera le voisin de Jacques Prévert.
Cette impasse conserve encore de nos jours quelques jardins communautaires,
témoins du passé.
Passage Lathuille : curieuse
exposition de cintres !
Le passage Lathuille porte le nom du cabaret du Père Lathuille qui était situé dans son
prolongement au n°7 de l'avenue de Clichy.
Le cabaret du Père Lathuille, créé en 1765, se rendit célèbre en 1814 pendant le siège de
Paris où il servit de poste de commandement aux troupes du général Moncey. Le
propriétaire de l’établissement distribua toutes ses vivres aux soldats en s’écriant :
"Mangez, buvez mes enfants, il ne faut rien laisser à l’ennemi".
Certaines scènes du film Chouchou, comédie de Merzak Allouache (2003) avec Gad Elmaleh
et Alain Chabat, ont été tournées passage Lathuille. C'est notamment à cet endroit que
l'auteur situe L'Apocalypse, le cabaret pour travestis où sert le héros du film. Clin d'œil au
film, quelques années après, en 2006, un club travesti nommé "La Baronne" a ouvert au
même endroit, puis a fermé en 2008.
A partir du cimetière Montmartre, nous suivons maintenant le
balisage jaune et rouge de la traversée de Paris Est-Ouest par le
Nord : l’avenue de Clichy, puis, la longue rue des Dames, la rue
Truffaut, la rue Brochant (où est né Barbara) nous emmènent
jusqu’au square des Batignolles.
6 rue
Brochant
Paris 17ème
Square des Batignoles : il fut aménagé en 1862, à la demande d’Haussmann, sur un
grand terre-plein qui, auparavant, accueillait les fêtes communales. Jardin à l’anglaise, il
est planté de beaux arbres, notamment des platanes d’orient plantés en 1840 et 1880.
La pièce d'eau comporte une sculpture en pierre noire de Volvic : Les Vautours, de Louis
Monard (1930).
Le jardin comporte un buste du poète parnassien Léon Dierx par Bony de Lavergne et des socles vides seuls
vestiges de statues qui furent fondues pendant l'occupation, comme bien d’autres ailleurs dans Paris.
Nous quittons le square des Batignolles par l’allée Barbara face à la petite place Lévis et l’église Sainte-Marie
des Batignolles (ancien château de Monceau) puis derrière l’église à droite le balisage jaune et rouge suit la très
longue rue Legendre et débouche sur la place du Général Catrioux et l’Hôtel Gaillard, ancien siège de la banque
de France.
Le château de Monceau et l’église Sainte-Marie des Batignolles :
au 14ème siècle, le château était une ferme fortifiée dont on pourrait situer
l’entrée principale sur l’actuelle place Levis. Au cours des siècles, il passa de
mains en mains par le jeu des alliances, des successions et des ventes.
En 1429, Jeanne d’Arc, reçue par Huguelin Axrode au retour du sacre de
Charles VII à Reims, y passa une nuit et reparti le 8 septembre à l’aube
assiéger la capitale.
En 1532, le seigneur de Monceau, Étienne Desfriche, fit bâtir la chapelle
Saint Étienne qui les dispensait lui et tous les habitants du hameau,
d’assister aux offices de l’église paroissiale de Clichy.
Sous la Révolution, la propriété fut morcelée et la chapelle vendue comme bien national (1796). Rendue au culte
quelques années plus tard, elle fut démolie en 1828 après l’inauguration de Sainte Marie des Batignolles.
Rue Legendre, nous quittons le 17ème
arrondissement et rentrons dans le 8ème.
Au coin d’un immeuble haussmannien, un
détail du 19ème siècle n’échappe pas à
notre photographe...
Nous arrivons place du Général
Catrioux.
L’Hôtel Gaillard : Grand collectionneur d’art, Émile Gaillard, régent de la Banque de France, décide de faire
bâtir un hôtel particulier en plein centre de la plaine Monceau pour mettre en valeur ses collections de tableaux
et d’objets d’art. En 1878, il achète un terrain face à l’hôtel du peintre Meissonnier, et charge l’architecte
Victor-Jules Février de lui édifier la demeure de ses rêves. S’inspirant des châteaux de Blois et de Gien,
Février construit de 1879 à 1884 ce petit palais de brique et de pierre dans le goût Renaissance de l’époque, si
bien représenté dans la plaine Monceau. En 1919, la Banque de France achète l’hôtel pour y installer une
succursale.
A droite de l’ancienne Banque de France, la rue de Thann nous amène directement à l’entrée du Parc Monceau :
Parc Monceau : les 8 ha de ce bel espace sont l’héritage, bien diminué, de
l’ancienne folie aménagée hors Paris par le duc de Chartres en 1778. Le parc
actuel réaménagé en 1861 par Alphand en vue de son ouverture au public,
est des plus soignés de Paris.
Nous ferons un tour rapide du Parc (car nous l’avons déjà visité avec notre
guide le 15 juin 2010 : voir CR) . Nous ferons ce tour en contournant
l’incontournable Naumachie puis le long des luxueux hôtels particuliers de la
famille Menier et des Camondo pour sortir par la grille de l’avenue Van Dick.
la Naumachie (dans la Rome antique, un bassin aménagé pour des
combats navals), vaste bassin ovale entouré d’une colonnade
corinthienne. Celle-ci provient d’une rotonde que Marie de Médicis fit
bâtir pour le mausolée de Henri II et le sien, près de la basilique de Saint Denis, afin que ce Valois ne soit pas
mélangé à ses prédécesseurs, et qui ne fut jamais terminée.
A la sortie avenue Van Dick, nous n’empruntons pas tout de suite l’avenue Hoche qui nous conduit directement à
l’Étoile, mais nous allons vers la petite rue Daru où se trouve la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky (l’église
orthodoxe de Paris) où nous avons la chance de pouvoir rentrer pendant un office : donc pas de photo !
La cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky est une église orthodoxe russe
située à Paris, rue Daru (8ème arrondissement).
Consacrée en 1861, elle est le premier lieu de culte permanent pour la communauté
russe orthodoxe en France. Elle est le siège de l'Archevêché des Églises
orthodoxes russes en Europe occidentale dans la juridiction du patriarcat
œcuménique de Constantinople.
La cathédrale, crypte incluse, fait l'objet d'un classement au titre des monuments
historiques depuis le 11 mai 1981.
L’église a un style byzantino-moscovite (byzantine à l'intérieur, moscovite à
l'extérieur). Les architectes de l’église, membres de l'Académie des Beaux-Arts
de Saint-Pétersbourg, sont Kouzmine et Strohm.
Elle a un plan en forme de croix grecque. Chaque branche de la croix est terminée
par une abside. Ces absides renfermant des toiles d'Alexeï Bogolioubov sont
surmontées de tourelles se terminant par des "chafior" (flèches) ornées de
bulbes dorés, eux-mêmes coiffés de la croix russe à huit branches.
Les cinq bulbes symbolisent le Christ accompagné des quatre Évangélistes.
La flèche centrale a une hauteur de 48 m.
Après avoir étudié la carte du restaurant russe qui fait face à la
cathédrale, il ne nous reste plus qu’à rejoindre la Place Charles De Gaulle
par l’avenue Hoche, y prendre un pot et récupérer le RER ...
Textes : Guide Le Routard, Paris Balades – Topo guide Traversées de Paris – internet : Wikipédia
Commentaires : Jean-Paul – Photos : Bruno