CigaleMag n°5

Transcription

CigaleMag n°5
sommaire
4
CITY GUIDE
7
Paris à la carte
Bons plans gourmands
PARIS ENQUÊTE Les vignes d'Île-de-France
10
LES 24 H DU GLANDEUR
13
18
19
20
22
24
26
28
30
31
32
Chambre avec vue sur… Opéra
CINÉ ET + SI AFFINITÉS
DVD/CINÉMA/ART ET CULTURE
Quand j'étais chanteur
Bunker Paradise
RESTOS -30  L'été indien en terrasse
SECRETS DE VIGNE Quand Paris valait bien une messe
PARIS NOCTURNE Billard Academy
CITY ZEN
La journée du cheval
MON ART DE VIVRE Christophe Salengro
LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT Vincent Desagnat
SECRETS DE TENDANCE Anne et les 5 sens
IN AND OUT par Tony Gomez
NOUVELLES TECHNOLOGIES par Fabrice Collaro
À CONTRE-TENDANCE l'Échoppe médiévale
SPORT
CIRCULEZ !
ESCAPADE
Montmartre
Paul Cox à Fontevraud
L'Alsace du Nord
41
S'ÉCHAPPER EN FAMILLE
42
PARIS-AILLEURS
CIGALE ET MOI
47
recette de Laurent Mariotte
ABONNEMENT Recevez Cigale chez vous !
HISTOIRE DU PAIN Le livre de Mouette Barboff
48
SECRETS DE CHEFS
44
46
Edito
PARIS PLAISIR
SECRETS DE CUISINE La
Michel Galloyer
Gérard Mulot
PROMIS, JURÉ
S
eptembre est le mois des bonnes résolutions. Je ferai ceci, je ne ferai pas cela. Plus
d’excuse donc pour ne pas partir du bon pied.
Les factures et impôts qui s’entassent dans les
boîtes à lettres ne doivent plus vous décourager,
ni les frais engendrés par la rentrée des classes.
Ce n’est déjà pas drôle de ne pas avoir d’argent,
alors si en plus il faut se priver… Les bons plans
de Cigale vous permettent donc de garder le
moral et de poursuivre sur la lancée de l’été. Et
pourquoi pas continuer à chanter tout l’automne et l’hiver ? En effet, grâce à Cigale, vous ne
vous trouverez pas dépourvu quand la bise sera
venue. Notre objectif est de vous faire partager
nos coups de cœur qui ne sont pas forcément
mineurs. Vous avez aimé Cigale de printemps et
d’été, vous apprécierez nos bons plans des quatre
saisons. Ainsi, une ballade à Montmartre au moment des vendanges, un détour par la journée du
cheval pour garder la forme. Profitez des derniers
beaux jours pour vous offrir un dîner en terrasse
et terminez la soirée dans la salle de billard,
place Clichy, un lieu cosy, même si on n’est pas
passionné par ce jeu. Cigale évoque également
l’Olympia, salle mythique depuis les années 60
et une escapade en Touraine, où un jeu de piste
amusera petits et grands pour découvrir le lieu
magique de l’abbaye de Fontevraud.
Françoise Lemoine
[email protected]
Vous voulez nous faire part de vos bons plans, vos coups de cœur, vous voulez voir apparaître une nouvelle rubrique,
nous envoyer votre témoignage pour illustrer un dossier ?
Écrivez-nous à : [email protected]
Direction, administration, rédaction : 36, rue Scheffer - 75116 Paris - Tél. 01 45 05 19 43 – Directrice de la Rédaction : Françoise Lemoine : [email protected] – Rédacteur
en chef : Christian Rol : [email protected] – Directrice artistique : Sighild Blanc : [email protected] - Service photo : Nicolas Schiffmacher : [email protected]
– Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Dousson, Fabrice Collaro, Arsène Corvec, Éric Fosse, Tony Gomez, Anne Loustau, Annabelle Milot, Jean-Guy Muriel, Mathilde Régnaut. Publicité :
Infrarouge, Hubert Chambon : [email protected], Nicolas Imbert : [email protected] - Tél. 01 55 90 95 51 – Directeur de la publication : Jildas Mahé : [email protected].
Cigale est édité par la société Dolmen 36, rue Scheffer - 75116 Paris - Tél. 01 45 05 19 43. SEP au capital de 30 000 €. Imprimé en France.
En couverture : photo de Nicolas Schiffmacher.
PARIS PLAISIR
S
B O N S P LA N
Paris 0
COURS DE BRICOLAGE…
Le moindre tour de vis, le coup de rabot
où la scie sauteuse coûte une fortune
aux handicapés du travail manuel qui
doivent faire appel aux « pros » des diverses corporations. Pour remédier à ce
racket, il n’est d’autre alternative que
d’apprendre à planter un clou par soimême. Au sous-sol du BHV, une crypte
entièrement dédiée au Dieu Bricolage,
de nouveaux croyants se pressent les
mercredis, jeudi et vendredi à 16h pour
entendre les conseils avisés de professionnels qui, gratuitement, délivrent le
message : comment réparer une fuite
d’eau, apprendre à patiner un meuble
en bois, monter un plancher flottant,
etc. À chaque jour son thème
et sa fiche-conseil récapitulative.
Dates et thèmes abordés consultables
sur Internet.
Paris
À LA CARTE
…ET DE CUISINE AU BHV
Au 3e étage du même BHV, une cuisine
de 80 m2 offre un beau décor aux élèves
de l’École supérieure de cuisine française
qui vous attendent chaque samedi de 11h
à 15h pour des cours de cuisine gratuits.
C’est du haut de gamme et l’occasion de
rencontrer et de se faire dédicacer par
les chefs du moment leurs livres.
www.bhv.fr (rubrique Ateliers BHV)
BHV, 1, rue du Temple (IVe)
M° Hôtel-de-Ville
Tél : 01 42 74 90 00
AUTEURS INDÉPENDANTS
Le premier Salon du Livre des auteurs
indépendants aura lieu le dimanche
15 octobre 2006 de 9 h à 19 h.
FIAP Jean Monnet (XIVe) - M° Glacière
www.auteurs-independants.com
4 CIGALE SEPTEMBRE
se dé te nd re
25
se cu lti ve r
Coiffeur
à domicile
30
Cours
d'art de vivre
Pas facile de prendre soin de soi quand
on est une mère de famille qui travaille.
Alors pourquoi ne pas avoir recours à un
coiffeur ou une esthéticienne à domicile.
Viadom, fort de trois mille coiffeurs et
deux cents esthéticiennes, propose ces
services à domicile. Il est possible d’avoir
aussi recours à cette société pour du jardinage, du repassage et du ménage. Pour
ces dernières prestations, le chèque emploi service peut être utilisé. Pour réserver
il suffit de composer le 0 825 069 068
pour la coiffure et l’esthétisme, le
0 825 068 368 pour les aides-ménagères
et le 0 825 068 468 pour les jardiniers.
Situé au cœur du quartier Drouot, l’Esprit
Culturel révolutionne le loisir en proposant
un programme qui fait rimer culture avec
convivialité et énergie. Conçu par une
équipe jeune et dynamique, le programme mêle audacieusement l’art (cours du
soir sur le marché de l’art), la gastronomie
(cours de cuisine et d’œnologie) et la création (cours de décoration d’intérieur). De
plus, vous serez entre de bonnes mains.
L’Esprit Culturel est une filiale du Groupe
EAC. Établissement d’enseignement
supérieur reconnu par le ministère de la
culture, l’EAC est depuis vingt ans leader
dans la formation aux métiers des arts et
de la culture.
• www.viadom.fr
Coiffure/esthétisme : 0 825 069 068
Aide ménage : 0 825 068 368
Jardinage : 0 825 068 468
• L'Esprit Culturel
13, rue de la Grange Batelière (IXe)
Tél : 01 47 70 97 79
www.lespritculturel.com
Faites-nous part de vos bons plans, adresses, coups de cœur… écrivez-nous à [email protected]
PARIS PLAISIR
se di st ra ire
2
Livres et thé
anglais
Des romans anglo-saxons d’occasion
vendus dans leur jus, c’est-à-dire autour
d’une tasse de thé ? C’est la mission de
Tea & Tattered Pages, cette boutique
insolite, encombrée du sol au plafond de
livres en V.O. La propriétaire excentrique
mais de bon conseil concocte dans l’arrière-boutique un thé qui vous transporte
du côté de Notting Hill alors que vous
êtes encore dans le VIe arrondissement.
• Tea & Tattered Pages
24, rue Mayet (VIe)
M° Duroc - Tél : 01 40 65 94 35
se cu lti ve r
5
La Seine
pédagogique
La société des « vedettes de Paris » présente une croisière originale baptisée « Paris
Ports en Seine » qui, pendant une heure
met en valeur l’activité industrielle des berges de la Seine et l’évolution du fleuve au
cours des ans. Moins glamour que la saga
de la Tour d’Argent mais plus intéressant.
Pour les enfants de 4 à 12 ans : 2€.
• Vedettes de Paris
Port de Suffren (VIIe)
M° Bir-Hakeim, RER C Champ de Mars
Tél : 01 44 18 19 50
www.vedettesdeparis.com
s' éc la te r
28
Apéro
à domicile
Terminées les courses de dernières
minutes pour une soirée surprise. Il suffit
maintenant d’un coup de fil et Aperitissimo Service s’occupe de tout : des
courses comme de la livraison jusqu’à….
4 heures du matin. Parmi les formules :
Les Branchés : une bouteille d’alcool au
choix (whisky, vodka, rhum, tequila…),
deux bouteilles de sodas ou jus de fruit,
un paquet de biscuits apéritifs, un pack
de glaçons : 27,50€. La Two Love : une
bouteille de champagne rosé Henri de
Verlaine, deux flûtes, deux bougies, trois
préservatifs…. Pour 38€.
• Aperitissimo service
Tél : 01 48 74 39 66
www.aperitissimoservice.com
S
B O N S P LA N
se cu lti ve r
9
Ne pas
mourir idiot
L’Institut français d’architecture (IFA) organise des promenades édifiantes dans
Paris et la proche banlieue. Des architectes ou des spécialistes du patrimoine
décryptent pour vous le décor quotidien
de nos tribulations quotidiennes, ou vous
font découvrir le passé d’une banlieue
proche aussi méconnue que l’île de Java.
• IFA
Inscription obligatoire
au Centre Pompidou
Tél : 01 44 78 12 57
De 9h30 à 13h du lundi au vendredi
www.archi.fr/IFA-CHAILLOT
s' aé re r
2,5
Se mettre
au vert
• Arboretum national de Chèvreloup
30, route de Versailles Rocquencourt (78)
Tél : 01 39 55 53 80
Ouvert les week-ends, lundis et mercredis.
20
CUISINES EN FÊTE
Depuis 4 ans, Cuisines en Fête crée
l’événement chaque 1er week-end d’octobre
en permettant à tous les gourmands de se
remettre aux fourneaux. Du vendredi 29
septembre au dimanche 1er octobre 2006,
Bercy Village se met aux couleurs de Cuisines en Fête et propose des dégustations
et des animations pour petits et grands ! À
l'École de Boulangerie et de Pâtisserie de
Paris, chacun apprendra à faire de délicieux
petits pains en un tour de main.
www.cuisinesenfete.com
LA FÊTE DES JARDINS
L’arboretum de Chèvreloup, situé à quelques arbres du domaine versaillais de
Marie-Antoinette, est un îlot de verdure
qui s’étend sur deux cents hectares. Plus
de 2 500 espèces composent ce parc.
Les cèdres du Liban côtoient les épicéas
du Colorado, les tilleuls argentés et les
pins parasol. Les 23 et 24 septembre y
sera célébrée la fête de l’arbre.
s' ha bi lle r
Paris 0
Une robe
de soirée
La marque Etam avait déjà démocratisé
les dessous chics et redonné aux nuisettes une seconde jeunesse. Gloire donc à
Etam et à ses collections girlies qui proposent désormais d’associer le charme
à l’économie avec 50 à 70 % de remises
sur les petits prix boutique. La robe de
soirée est à 20€ et le soutien-gorge à
3€. Le strip-tease des prix rendra celui de
votre compagne plus accessible.
• Stock Etam
2, rue de Clignancourt (XVIIIe)
M° Barbès-Rochechouart
Tél : 01 46 06 44 08
La fête des jardins a dix ans. Elle sera célébrée cette année les 23 et 24 septembre.
L’occasion pour les Parisiens de jeter un
regard neuf sur les espaces verts de la
capitale. Visites guidées, ateliers et conseils
en jardinage, conférences, jeux circuitsdécouverte à pied, à vélo, en bateau, plus
de six cents animations sont prévues sur
une centaine de sites. Le village de la fête
sera installé dans le parc de Bercy (XIIe). Les
Batobus s’associeront à cet événement en
proposant quatre parcours par jour entre le
parc de Bercy et le parc André-Citroën (XVe).
www.jardins.paris.fr
SALON JEUNE CRÉATION
EUROPÉENNE
Une exposition itinérante inédite, du 23 septembre au 13 octobre à Montrouge, révèle
les nouvelles tendances de l’art contemporain avec 75 artistes de 9 pays européens.
Plusieurs rendez-vous : un grand prix
européen, un vernissage de nuit, une table
ronde et une journée dédiée aux enfants. La
ville de Montrouge attend la venue de plus
de 10 000 visiteurs.
Théâtre de Montrouge,
2, place Emile Cresp - Montrouge
Tous les jours de 10h à 19h
Métro : Porte d’Orléans
www.sejc.com
CIGALE SEPTEMBRE 5
PARIS PLAISIR
Bons plans
GOURMANDS
se cu lti ve r
23
Les tartes
d'Eric Kayser
Que vous ayez envie de croquer dans une tarte aux fruits, au chocolat, une quiche aux
légumes ou bien dans une tatin, fiez-vous aux conseils d’Eric Kayser. Ce fils, petit-fils et
arrière-petit-fils de boulanger partage ses secrets de cuisine à travers 60 recettes faciles à
réaliser qui vous étonneront par la finesse de leurs accords. Côté salé, laissez-vous séduire
par la tarte au confit de poireau, anchois et tapenade ou encore par la tarte au curcuma,
truite fumée et fenouil à l'orange. Côté sucré, fondez pour la tarte aux figues et noix de
pécan, celle au thé vert matcha et groseilles ou bien la tarte au chocolat noir et piment
d'Espelette. Pâte sablée dense comme du biscuit, cuissons savamment menées, fruits ou
légumes généreux, préparations onctueuses, Éric Kayser, en digne héritier du patrimoine
familial, vous dévoile aussi le secret de ses irrésistibles tartes boulangères.
• Les tartes d'Eric Kayser - Éditions Flammarion
se re st au re r
11
s' éc la te r
Design by
Paco Rabanne
Les amateurs de « Paris, Capitale de la
création » et tous les amoureux de la
mode et de la gastronomie ont rendezvous au café de la Paix pour déguster la
première création gourmande de Paco
Rabanne : « saveurs croisées ». Ce gâteau
a la forme d’un échiquier sur lequel alternent cases blanches constituées de biscuits au chocolat et de mousse à la noix
de coco et cases foncées composées
de biscuits aux amandes, de crémeux au
chocolat. Au-delà de la simple création
esthétique, on retrouve l’inspiration de
Paco Rabanne dès la première bouchée.
Grâce au « popping candy » (un sucre qui
pétille) qui vous piquera délicieusement la
langue et la curiosité. La réussite de cette
création, Paco Rabanne la doit aussi à son
association réussie avec le chef du Café
de la Paix : Laurent Delarbre, Meilleur
Ouvrier de France 2004, qui n’est est plus
à son premier challenge. Disponible en
édition limitée jusqu’au 31 décembre, ce
« saveurs croisées » est avant tout une
histoire à partager.
• Café de la Paix
Place de l’Opéra, IXe
Tél : 01 40 07 36 36
6 CIGALE SEPTEMBRE
0
Confitures
en folie
Les maîtres confituriers et autres
artisans venus de toute la France
présenteront leurs créations aux parisiens les 14 et 15 octobre devant
la mairie du XVIIe Arrondissement
au cours de l’opération Confitures
en folie. On trouvera les artisans
confituriers, qui présenteront des
confitures traditionnelles à base de
fraise, mûre, groseille mais, aussi,
d’autres plus originales à base de
fruits sauvages (coqueret du Pérou,
airelle, etc.), de légumes (carottes,
tomates vertes etc.) et aussi à base
de vin, de cidre, de bière, de café,
de thé… Pour les enfants, un atelier
« saveurs cachées », une bourse aux
confitures, la fabrication sur place
de confitures, un carnaval des fruits,
un atelier ludique où se maquiller
en fruits, seront des rendez-vous
étonnants et inter-actifs. La Place
Richard Baret décorée et mise en
scène avec des arbres fruitiers vous
attend dès le 14 octobre à 10h pour
les premières dégustations.
• Place Richard Baret - Paris XVIIe
M° Rome
se re st au re r
10
Liqueur
de cassis
Lejay-Lagoute propose la version 2006
de sa « Cueillette Nouvelle ». Attendu dés
septembre par les cavistes et bistrots, le
célèbre liquoriste de Dijon nous fait savoir
que la récolte s’est déroulée dans les
meilleures conditions, et nous promet déjà
un cassis primeur 2006 exceptionnel…
Révélant des arômes fins et élégants qu’il
doit au cassis Noir de Bourgogne, dont
il est issu à 100 %, cette variété de fruit
qui est la plus délicate, mais aussi la plus
aromatique du cassis, a été cultivée avec
passion sur une exploitation qualifiée au
titre de l’Agriculture Raisonnée. Dédiée à
des associations aussi insolites que savoureuses (bière, cidre ou rosé), la « cueillette
nouvelle » joue la carte de l’élégance, toute
de noir parée…
se re st au re r
45
Vendredis
du vigneron
Le meilleur sommelier du monde millésime 1992, Philippe Faure-Brac, n’en finit
pas de nous inviter à d’inoubliables voyages
initiatiques. Cet automne, au milieu de
1000 étiquettes qui jalonnent sa carte des
vins, il nous attend dans « son » Bistrot tous
les vendredis midis pour une dégustation
thématique : les Vendredis du vigneron.
Autour d’un concept harmonieux où se
retrouvent un domaine, un vigneron et un
menu (réalisé au diapason par son complice
des fourneaux, Jean-André Lallican), c’est
une pédagogie gourmande qui enchantera la douzaine de convives réunie dans
une salle voûtée. Présent au côté de ses
invités, Philippe Faure-Brac dévoilera les
spécificités géologiques et climatiques
du vignoble invité et trouvera les mots
justes pour vous accompagner dans cette
découverte. Après ces instants privilégiés
qui vont auront enseigné des vérités
authentiques (vino veritas), vous comprendrez pourquoi le vin est un patrimoine à
comprendre et à défendre.
• Vendredi 22 septembre :
Cauhapé (Jurancon)
• Vendredi 6 octobre :
la Tour penedesses ( languedoc)
• Vendredi 20 octobre :
Château Pedesclaux (médoc
• Bistrot du Sommelier
97, Bd Haussmann - VIIIe
Tél : 01 42 65 24 85
www.bistrotdusommelier.com
PARIS ENQUÊTE
Paris en
bouteille
ARTRE
NTM
DES VIGNES À MO
Septembre et octobre sont les mois des vendanges. Avec
quatre-vingt-douze vignobles répartis sur près de 72 000 m2,
eh oui… Paris et l’Île-de-France n’échappent pas à la règle.
L
es Hauts-de-Seine viennent en
tête avec 14 vignes et 11 000
bouteilles, suivis du Val d’Oise avec
19 vignes et 4 300 bouteilles. De
Montmartre à Suresnes, en passant
par Issy-les-Moulineaux ou encore
Gagny, la cuvée 2006 s’annonce excellente. Certes, la production globale
ne dépasse pas trente mille bouteilles.
À Paris on compte neuf vignes, dont
certaines tiennent de la treille, comme le Clos de Reuilly (XIIe), ou encore les trois pieds de vigne plantés en
1977 et qui s’étendent sur la façade
d’un bar à vins, 42 rue Léon-Frot
(XIe), chez Jacques Mélac. « Anecdotique », ironiseront les sceptiques.
Pourtant l’association des Vignerons
Franciliens Réunis (VFR), présidée
par Christian de La Guéronnière, est
formelle : « ce n’est pas la productivité
qui est importante, mais ce vignoble
urbain doit être la vitrine d’un savoir
faire ». Pari réussi, mais difficile de
rivaliser avec le vignoble parisien du
XVIIIe siècle, qui, lui, s’étendait sur
42 000 hectares et donnait des sueurs
froides aux Bordeaux et Bourgogne.
Bien avant que Lutèce ne prenne
l’appellation de Paris et que la butte
ne devienne Montmartre, le vignoble
de la capitale fut l’apanage des Abbesses et des Montmartrois.
ouvert au public : « sinon, on trouverait des mégots partout dans les allées et
les vignes risqueraient d’être saccagées »,
justifie Gilles Guillet, président de la
Le côteau de la Butte
Sur le versant nord de la butte, face
au cabaret mythique du Lapin agile,
mille sept cent soixante-deux pieds
de gamay et de pinot, plantés en
1932, défient le temps. Ce petit coin
de paradis, entouré de roses trémières et de pêches de vigne, n’est pas
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
par Françoise Lemoine
CIGALE SEPTEMBRE 7
PARIS ENQUÊTE
commanderie du Clos Montmartre,
superbe dans sa tenue rouge lie rehaussée d’or et d’argent.
Ici, les vendanges se dérouleront le
7 octobre, l’occasion de faire la fête à
Montmartre, où un grand défilé est
prévu à 15h, mais aussi d’ouvrir les
portes de la superbe commanderie, à
l’angle de la rue Norvins et de la place
J.B. Clément. Logée dans une bâtisse
octogonale de style néo-renaissance
datant de 1985, entourée d’un jardin
planté de ceps de vignes, ce « temple
bachique » est, ironie de l’histoire,
une ancienne fontaine à eau. Après les
vendanges, un millier de bouteilles,
seront vendues au profit d’œuvres
caritatives : « c’est la mairie et le comité
des fêtes du XVIIIe arrondissement qui
disposent du produit de la vente, explique le grand Maître Gilles Guillet,
expert comptable de profession. Les
sommes récoltées permettent d’organiser
des dîners pour les anciens et des fêtes
pour les enfants ». À raison de 37€
la bouteille, les animations pourront
être au goût de tous…
À Montmartre comme dans les autres
communes de région parisienne, le
vignoble produit principalement du
blanc (49 %) du rouge (36 %) un
peu de rosé (6 %). Est-il bon ? Difficile de savoir : « le Clos Montmartre est
produit et élevé dans les règles de l’art
et se bonifie d’année en année », nous
assure Gilles Guillet et de s’enorgueillir d’avoir obtenu le 1er prix au
Symposium des vins d’Île-de-France.
Comme lui, ils sont trois cents dans
la confrérie à perpétuer l’esprit du
vin à Montmartre : « c’est par passion
et tradition que je me suis investi, explique le grand maître. Mes parents
travaillaient dans les métiers de bouche ». Aujourd’hui il se bat pour que
Montmartre soit intégré dans les sites
touristiques du vignoble. Suprême
récompense, en effet…
8 CIGALE SEPTEMBRE
© N. Schiffmacher
Fête des vendanges
© D.R.
PARIS ENQUÊTE
Vignobles
urbains
Pour Christian de la Guéronnière, président de l’association des
Vignerons Franciliens Réunis (VFR), le vignoble francilien doit
être avant tout pédagogique.
Doit-on prendre au sérieux le
vignoble francilien ou c’est juste
pour le « fun » ?
Si nous commençons comme cela,
nous n’allons pas nous entendre.
Bien sûr, que le vignoble francilien
doit être pris au sérieux, mais à sa
mesure. Il n’est pas question de le
comparer à des vignobles réputés.
Il est intrinsèquement différent.
C’est plus dans un sens festif et
culturel que le vignoble urbain est
exploité. Le vin n’est d’ailleurs pas
commercialisé.
A-t-il une existence légale ?
Pas vraiment, mais il a une reconnaissance officielle. Avec les ministères de l’agriculture et des finances,
nous discutons actuellement afin
de déterminer un statut précis pour
fiabiliser le développement du vignoble francilien. Nous avons déjà
gagné une bataille puisque désormais nous pouvons nous appuyer
sur un arrêté de 2004, concernant
les vignes expérimentales.
Que cela signifie-t-il ?
Il faut entendre vignes expérimentales, au sens large. Avec ce
vignoble nous cherchons surtout à
réinventer un savoir-faire adapté à
l’Île-de-France, afin de développer
une nouvelle approche des consommateurs. En fait, nous recréons un
vignoble sur des bases qui n’existaient pas. La différence avec les
vignes traditionnelles, c’est que ces
petites vignes urbaines sont sous la
responsabilité des collectivités locales et des associations.
Quelle est la productivité du vignoble francilien ?
Nous ne recherchons pas la productivité, mais essayons plutôt de trouver des méthodes de productivité qui
soient les plus qualitatives possibles,
tout en restant pédagogiques.
Quelles sont les vignes les plus
originales et inattendues ?
Elles sont toutes inattendues. Leur
originalité est d’être concentrées à
Paris et sur la petite couronne et
non plantées dans un coin de campagne, ce qui leur permet d’être des
lieux d’attraction, au milieu des
tours et du béton.
CIGALE SEPTEMBRE 9
© Shiseido
LES 24H DU GLANDEUR
À 12 MINUTES
Les Salons du Palais Royal Shiseido
Vaguement dans la com, je dois aller chez Serge Luttens. À peine entré par la galerie
de Valois, le décor poétique de « ses » Salons du Palais Royal et son escalier intérieur
(à hélice s’il vous plaît) m’embarquent et m’enivrent pour un voyage charmant où je
flâne entre les créations et les fragrances du « meilleur parfumeur du monde ».
Jardins du Palais Royal, 142, Galerie de Valois, 25, rue de Valois, Paris Ier
Tél : 01 49 27 09 09 - M° Palais Royal
UE SUR…
CHAMBRE AVEC V
Opéra
À 16 MINUTES
Le Prince Jardinier :
du sang bleu à la main verte !
© D.R.
par Jean-Rias
© D.R.
l'
Ancienne demeure parisienne du Prince de Galles au XIXe siècle, l'Hôtel
Edouard VII a conservé la magie qui enthousiasmait le souverain. Comme
lui, vous pourrez profiter des balcons qui dominent l'Opéra. Mieux que lui,
vous vous loverez dans les chambres luxueuses et dans les fauteuils clubs de
son bar années 30… revisité à la mode de demain.
Édouard VII - 39, avenue de l'Opéra - IIe - tél : 01 42 61 56 90
À 9 MINUTES
Café Place du Marché
La glande c’est d’abord une réflexion pour profiter sans gâcher.
Idéal pour réfléchir : un café.
Aussi sec, un petit tour par la très
animée place du Marché. De là,
une pause (en fait un brain storming…) en terrasse chez Bartolli.
Ensuite lèche-vitrine devant le
mobilier italien du Marché Saint
Honoré, dont les canapés géants
de Poltrone Sofa.
Marché Saint Honoré 75001
Métro Tuileries
10 CIGALE SEPTEMBRE
© A. Tourmetz
© A. Tourmetz
J’avoue que sans une attirance particulière
pour la Galerie de Valois, mon instinct de
glandeur ne m’aurait jamais poussé entre
les bras d’un quelconque Prince… fût-il
jardinier. Et je l’aurais regretté. Depuis décembre 1999, le Prince Jardinier est installé
au 117 de la Galerie de Valois. Cette chaîne assez luxueuse inspirée par les jardins
exprime un Art de Vivre simple, élégant,
raffiné et proche de la Nature. En concevant des objets et des vêtements destinés
à embellir le quotidien, le Prince propose
un écrin de 150 mètres carrés dans lequel
respirent les pierres apparentes et où l’acajou se distingue en se mêlant harmonieusement au zinc et aux tonalités amazonites
des murs peints à la chaux.
117-121 Arcades Valois,
37, rue de Valois - 75001 Paris
Tel : +33 (0) 1 42 60 37 13
M° Palais Royal
Pour déjeuner, j’avais choisi, comme d’habitude, d’allier l’utile à
l’agréable. On ne se refait pas ! Je connaissais la rue de Rivoli, mais je
ne soupçonnais pas qu’au 202, je puisse disposer de 3 heures (150 €
c’est vrai, au bout du compte…) à profiter sans abuser (ou presque) des
plaisirs de l’Hôtel Saint James & Albany. Cet hôtel construit en 1672
pour les Ducs de Noailles a célébré le mariage de La Fayette et a reçu
Marie Antoinette. En 2006, il me recevait moi, Jean-Rias ! En 350 ans, il
n’aura déçu personne. J’avais le choix entre plusieurs solutions « farniente », le bar, les salons ou le restaurant gastronomique. Et j’ai finalement
choisi un forfait Spa Lunch. J’ai profité de 2 soins esthétiques, je me suis
baigné dans une piscine-jacuzzi avant de déjeuner au bar en me laissant
aller aux bons soins du chef.
St James & Albany - 202, rue de Rivoli - Tél : 01 44 58 43 77
Une fois par mois, je
© D.R.
LES 24H DU GLANDEUR
À 20 MINUTES
Moi, je suis chic
À 10 MINUTES
Un couvre-chef pour sortir couvert
réserve une chambre dans
Impasse Gomboust, un petit tour inoubliable par l’atelier de Philippe Model, le chapelier hype du tout Paris. Ça ne sert pas à grand
chose et c’est pour ça qu’on vient.
33, pl Marché St Honoré 75001
01 42 96 89 02
Métro Tuileries
un bel hôtel et je passe
24 heures sans vélo, sans
auto, sans métro dans
le périmètre immédiat de
mon établissement, pour
décompresser loin des
cons pressés. Ce mois-ci, à
partir de l’Hôtel Edouard VII,
avenue de l’Opéra,
le lit à portée de main.
© N. Schiffmacher
je profite de Paris à pied,
La quarantaine assumée, je ne suis pas du
genre bellâtre. Donc les problèmes psychanalytiques liés à la prise abusive de calories me
concernent peu. Aussi, à l’entrée du Passage
Choiseul (par le 38 rue des Petits Champs),
j’achète sans rougir 200 gr de caramels à l’ancienne dans une confiserie de l’autre siècle.
Celui du plaisir sans complexe.
Confiserie
40, rue des Petits Champs
Métro Pyramides
© A. Tourmetz
© A. Tourmetz
À 7 MINUTES
Confiseries d’autrefois
CIGALE SEPTEMBRE 11
LES 24 H DU GLANDEUR
Après un détour par l’hôtel pour
prendre une douche (sans autre
nécessité que la détente), je traverse
l’avenue de l’Opéra et je me pose
sur un banc de la place Gaillon
pour lire un ouvrage d’occasion
acheté il y une heure chez Libria
(01 42 97 51 98) au 76 du passage de Choiseul. Rafraîchi par les
vapeurs de la fontaine, je décide de
réfléchir à la suite en profitant avec
gourmandise d’un sandwich made
in madame Alunno, boulangère
charmante du 15 de la rue.
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
À 5 MINUTES
La Fontaine Gaillon
À 10 MINUTES
Soirée théâtre
À 30 SECONDES
Quoi de neuf O’Menu ?
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
Un dîner confort au resto café Angl'Opéra où la fusion food s’exprime par touches
régionales qui évitent les déceptions trop
communes dans ce registre expérimental.
Soutenu par une carte des vins (positivement) surprenante par l’étendu de
son choix et de ses prix, on se lance sans
complexes sur un O’commencement maniant habilement germes de radis et foie
gras, velouté d’ail, tomates et safran. On
poursuit O’centre avec une plancha (wasabi, palourdes, fèves et rumsteack) ou
une snackee ( asperges, pomelos, réglisse
et dorade grise). O’Final, un assortiment
de 5 desserts aux noms sans queue ni tête
mais à tomber par terre.
Angl’Opéra
39 avenue de l’Opéra – 75002
01 42 61 86 25 – www.anglopera.com
Ce soir j’irai au Théâtre. Mathurins, Edouard VII ? Ça dépendra de
la programmation. Il est vrai que le
bistrot Sacha Guitry accolé au second fait pencher la balance.
© Angl'Opéra
À 4 MINUTES
Une bière au pub
12 CIGALE SEPTEMBRE
Même déçu par la pièce, j’ai de quoi oublier mes soucis pour une petite éternité grâce à l’enfilade de traquenards de la rue Daunou. Jusqu’à
2 heures du matin (voir plus pour les malins), attention aux écueils
au cours de cette traversée dantesque dont les déferlantes portent des
noms de Paquebots (volontairement) en perdition : Kitty O’Sheas,
Manneken Pis, Harry’s Bar qui vous porteront l’écume au bord des
lèvres… heureusement à base de houblon.
Rue des Capucines et Rue Daunou - 75002
Métro Opéra
CINEMA /DVD
orchestre
teur
Quand j'étais chan
Merci, Xavier Giannoli, de faire enfin
revivre Gérard Depardieu à l’écran.
D
© Stéphanie DI GIUSTO
epuis quand n’avait-on pas vu
un si grand Gérard ? Depuis
Pialat ? Truffaut ? Blier ? Jouant
avec subtilité du contraste frappant chez l’acteur – carrure d’ogre
et voix d’ange – il lui confie un
rôle tout en nuances, celui
d’Alain Moreau, un chanteur
de bal « mondialement connu à
Clermont Ferrand ». Vedette en
bout de course, Alain pensait ne
plus rien attendre de la vie jusqu’à
sa rencontre avec la fragile Marion,
interprétée par Cécile de France.
Tout en chagrin contenu, elle dévoile face à ce monstre de cinéma
une richesse de jeu insoupçonnée.
Écrite avec talent, filmée avec grâce, leur improbable rencontre sur
la piste d’un dancing ouvre le bal
des âmes fêlées, celles à qui s’offre
une deuxième (dernière ?) chance.
Une même finesse s’attache aux
autres personnages – qui n’ont
rien de secondaires – interprétés
avec beaucoup de justesse par
Mathieu Amalric et la trop rare
Christine Citti. Loin de la caricature, l’univers des bals est restitué
avec tendresse, évitant l’écueil de
la nostalgie mais soulignant la
beauté des slows de nos 15 ans.
Le choix des musiques, indissociables de la narration, est l’autre
grand plaisir du film, qui rend
joliment hommage au chanteur
Christophe. Il faut entendre Gérard Depardieu entamer « L’Anamour » de Serge Gainsbourg pour
savoir ce qu’est une émotion de
cinéma. Le film en regorge…
Sortie le 13 septembre.
Bunker
Paradise
Si vous êtes fan de
Jean-Paul Rouve, précipitez-vous
sur ce film, qui le voit endosser un rôle plus noir
qu’à l’accoutumée. Il excelle de cynisme dans
la peau de John Deveau, rentier trentenaire
et oisif, qui vit enfermé dans sa villa luxueuse
et passe son temps à organiser des fêtes
plus décadente les unes que les autres. Sa
confrontation avec Jean-Pierre Cassel est l’un
des grands moments du film, qui révèle le
magnétisme d’Audrey Marnay, top model dont
c’est le premier rôle au cinéma.
© Thomas BREMOND
L'homme
En DVD
Synopsis
Riche trentenaire reclus dans une grosse
villa de banlieue, John Deveau ne fait
rien d'autre que la fête. Sarcastique
et cruel, ce prince du Néant semble
fasciner tous ceux qui l'entourent, à
commencer par David, son fidèle second,
ou Laetitia, sa mystérieuse fiancée.
Mimmo, lui, est un jeune homme fauché
qui, pour « réussir », s'accroche tant bien
que mal au rêve d'être célèbre. Le jour il
court les castings, la nuit il est chauffeur
de taxi. Sa rencontre fortuite avec John
va bouleverser leur vie à tous deux. Car
si le premier a le tort de croire un peu
vite qu'il a rejoint le clan des nantis,
John, pour une fois, n'a pas mesuré
toutes les conséquences du jeu pervers
dans lequel il pousse Mimmo.
CIGALE SEPTEMBRE 13
FOCUS
ART ET CULTURE
An sommet
de l'
par Mathilde Régnaut
Olympia
E
SALLE DE LÉGEND
bienveillant d’Arnaud Delbarre, messager de ces divinités
adulées par les foules …
«O
n ne se rend pas à l’Olympia
comme dans d’autres salles ».
La phrase est plus que jamais d’actualité. La réputation de cette salle
mythique, ouverte en 1889 par le
fondateur du Moulin Rouge, se
transmet de génération en génération et l’on n’est pas loin du rite
initiatique quand on vient se planter pour la première fois sous les
fameuses lettres rouges…
Arnaud Delbarre
en première partie
Inauguré par La Goulue, transformé
en cinéma, rouvert par Bruno Coquatrix dans les années 50 – qui
en a fait le temple du music hall
– menacé de fermeture, classé patrimoine culturel et finalement racheté
par Vivendi Universal, l’Olympia
est aujourd’hui dirigé par le cht’i
Arnaud Delbarre, ex-bassiste des
Stocks et adepte de la première partie, qu’il a remise au goût du jour dès
son arrivée à la tête de la salle : « cela
14 CIGALE SEPTEMBRE
permet de développer de nouveaux
talents : Benabar, Anaïs, Raphaël,
Sanseverino, Vincent Delerm… ils
ont tous démarré en première partie
à l’Olympia ! Il ne faut pas non plus
ignorer son potentiel économique : la
fameuse phrase « la limonade sauvera
le music hall » est toujours d’actualité,
et les entractes sont particulièrement
importants pour l’équilibre d’une
salle de spectacles. Mais on constate
surtout que la scène est redevenue,
comme dans les années 60, un moteur,
un média important ». Delbarre sait
tout ce qu’il a à apprendre du passé,
notamment la notion de spectacle
complet chère à Coquatrix : « on a
remis les attractions au goût du jour
– pas sur scène mais dans le foyer
– et la Salle de Billard accueille des
showcases qui permettent aux jeunes
talents de se frotter à un public restreint. C’est là que Johnny Hallyday a
fait ses premiers pas, c’est aussi là qu’a
eu lieu la fameuse engueulade entre
Brassens et Dalida ».
© N. Schiffmacher
© Érik Bonnier
Les dieux de la musique s’y donnent rendez-vous sous l’œil
Arnaud Delbarre
en 3 dates
21 juillet 1958 : ma naissance
23 juillet 2003 : mes adieux à la scène,
devant 45000 personnes à Lille, en
première partie de Johnny Hallyday
26 novembre 1994 : l’inauguration du
Zénith de Lille avec ZZ TOP
en 3 lieux
Le Lux Bar, dans mon quartier
Le Moulin à café, mon petit bistrot du boulot
Ma voiture !
FOCUS
Un public
intergénérationnel
Arnaud Delbarre au milieu des ZZ Top.
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
© Daniel Nowak
C’est bien grâce aux fantômes qui
hantent ses murs que la salle est devenue mythique, attirant touristes et
fans dans ce quartier commerçant du
neuvième arrondissement. Quiconque a récemment patienté au pied de
l’illustre façade aura remarqué l’éclectisme de la foule, le mélange des
looks autant que des générations. « Je
vais peut-être vous choquer », avance
Arnaud Delbarre, « mais on le doit à
la Star Academy. On en pense ce qu’on
veut, mais c’est la première émission à
avoir montré de jeunes artistes interprétant des titres intergénérationnels. Et
puis les jeunes pousses du rock ont des
références connues des « anciens » : Iron
Maiden, Led Zeppelin, les Clash… ».
La nostalgie, camarade… qui assure
de beaux jours à l’Olympia…
ART ET CULTURE
CIGALE SEPTEMBRE 15
ART ET CULTURE
À lire
Des petits coins de campagne
SOUS LES ARBRES
À PARIS
«J
'aime appuyer ma main sur le tronc d'un arbre devant lequel je passe, non
pour m'assurer de l'existence de l'arbre – dont je ne doute pas – mais de
la mienne ». (Christian Bobin)
Saint-Germain-des-Prés, rue du Figuier, rue de l’Orme, rue des Rosiers…, monumentale et minérale, Paris est aussi une ville d’arbres et de nature. Autrefois
entourée de forêts, traversée par des chemins, ceinturée de jardinets et de vergers, elle est aujourd’hui piquée de jardins publics, de petits squares de quartiers,
de larges coulées vertes empruntant les tracés désertés des chemins de traverses, les nouvelles voies du tram, les perspectives savantes des grands parcs. On
trouve partout les traces de cette « campagne » en ville, sur les petites places de
Paris, au secret des courettes, au coin de la rue… Au cours d’une promenade
dans la ville, Jérôme Godeau et Stéphanie Hussonnois vous invitent à découvrir
Paris sous ses arbres en évoquant les plus célèbres de ses spécimens historiques ou ses arbustes les plus secrets…
Éditions Minerva - Collection Nature - 26 
Autour d'un verre
RIS
ROTS À VIN DE PA
S BIST
LE VRAI GUIDE DE
P
our les « vrais », le véritable bistrot à vin est une institution sociale, au même titre
que la poste ou la boulangerie. Ouvert en continu du matin jusqu’au soir, il est l’âme
d’un quartier, d’un coin de rue, d’une sortie de métro, d’un pâté de maison et propose, au
verre, des vins de vignerons indépendants et créatifs. Afin de ne pas les confondre avec
tous ces restaurants qui n’hésitent pas à usurper cette appellation, les Éditions de l’If ont
décidé de séparer le grain de l’ivraie, en nous sélectionnant les authentiques successeurs des bougnats d’autrefois. Au fil des adresses glanées parmi 288 pages illustrées de
photos de bouteilles et de bistrotiers plus vrais que natures, nous pouvons découvrir (en
même temps que certaines rues méconnues de la capitale) des lieux (encore…) unique
où la convivialité est de mise. Si vous prenez le temps de vous accouder au comptoir et
de tailler une petite bavette avec un patron, vous verrez sûrement arriver une assiette de
fromages ou quelques rondelles de saucisses sèches. Il vous suffira alors de demander :
« Qu’est-ce qu’on boit avec ça ? » pour que commence l’enchantement. En quittant les
sentiers viticoles battus pour déguster un Saint-Véran, une Côtes de Thongue ou un Lirac
vous pourrez, si le cœur vous en dit, passer à table et revisiter une cuisine de toujours aux Editions de l’If - 14,50 
accents des terroirs régionaux.
Tel est l’esprit de ce guide iconoclaste au franc-parler et à la gouaille contagieuse. Ces 150 adresses qui parcourent Paris
n’auront jamais les honneurs étoilés des guides prestigieux, mais vous y passerez des moments rares en goûtant des vins rigoureusement sélectionnés auprès de viticulteurs passionnés.
Réalisé conjointement par Jean Lapoujade et Robert Savoye, la plupart des adresses présentes dans l’ouvrage sont issues du
répertoire des membres de l’association Tradition du vin (association fondée par Lionel Poilâne, Jean-Luc Petitrenaud, John
Winroth, André Calvet, Bernard Peret et Henri Vergne).
16 CIGALE SEPTEMBRE
Egypte
Croisière
Au fil du Nil
oui! 399
€*
7 nuits en pension complète,
vols inclus !
carburant
60 €, hausse
de dossier de
€.
roport et frais
4
aé
52
es
de
Tax
al
é.
t un tot
ponibilit
ires en plus, soi
able selon dis
15 € obligato
rs visites, val
personnel de
r personne, ho
oires pour le
à partir de, pa
urb
el,
po
nn
€,
tio
28
mo
is de visa de
98 / * Prix pro
rité de 4 €, fra
LIC. 075 95 02
taxe de solida
de voyages ou
e
c
n
e
g
a
e
tr
o
v
dans
ra.com
www.mar6m1a1
61
✆ 0892 1
(0,34 €/min)
de 18 €,
RESTOS -30 
L' été indien
en
terrasse
ACCUEIL 7,5/10
CADRE 8,5/10
Le Café des artistes
Les Paillotes, avec ses tonnelles rococos qui donnent sur les étangs vont fermer le 17 septembre,
mais on a l’embarras du choix dans ce superbe
complexe. Le nôtre : le Café des Artistes avec
sa terrasse fleurie. Jamais on n’a vu des dahlias
aussi resplendissants, sans parler des rosiers et
des hortensias. Voilà pour le décor champêtre.
Côté cuisine, une formule déjeuner à 26€.
À la carte on pourra opter en entrée pour un
velouté de carotte et gingembre (9€) ou une
salade caesar (10€). En plat on aura le choix
entre une épaule d’agneau confite, pastilla de
légumes (16€) ou un croustillant de saumon à
la coriandre (15€).
53, rue de Versailles - 92410 Ville d’Avray
Tél : 01 41 15 37 99
© D.R.
ACCUEIL 7,5/10
18 CIGALE SEPTEMBRE
CADRE 8/10
Une péniche restaurant, située à proximité du pont de
Suresnes, qui offre un point
de vue exceptionnel de StCloud à la Défense. Une
cuisine où le chef Adrien sait
astucieusement mêler tradition et modernité au rythme
des saisons. Un bar qui s'étire sur toute la longueur du
restaurant et offre une vue
splendide sur la verdure et la
ACCUEIL 7/10
Seine. Une vaste terrasse en
teck qui vous accueille l’été
pour déjeuner au soleil ou
lézarder en prenant une tasse
de café à l'ombre des palmiers
et des bambous : un petit St
Tropez sur Seine… Formule
midi à 20€ ou 28€.
Amarrée face au 5 quai
Marcel Dassault
92150 Suresnes
Tél : 01 45 06 55 55
CADRE 9/10
© D.R.
© D.R.
Le VOG en Scène
Le Chalet des îles Daumesnil
En plein cœur du bois de
Vincennes, le Chalet des Îles
Daumesnil, récemment rénové, vaut le détour. Repris
par les anciens propriétaires
du Viaduc Café et du Vinéa
Café, bien connus des bobos
de l’est parisien, le restaurant
offre un cadre chaleureux et
moderne entouré de terras-
ses noyées dans la verdure de
l’Île de Reuilly. Aux manettes : l’ex chef de l’hôtel Costes Kléber, qui concocte une
cuisine inventive.
Le Chalet des Îles
île de Reuilly, Lac Daumesnil
Bois de Vincennes - XIIe
Tél : 01 43 07 00 10
Ouvert tous les jours
SECRETS DE VIGNES
Quand Paris valait bien
une messe
EÇON N°5
par Jean-Guy Muriel
L
24 octobre 1591. Cela fait plus de 30 ans que les guerres de
religion ravagent la France. Henri IV a réussi à se faire reconnaître
comme Roi de France. Mais il reste un village Gaulois peuplé de
© N. Schiffmacher
catholiques inspirés par la Sainte Ligue. Et quel village ! Car Paris
ne veut pas d’un roi protestant. Aussi le Béarnais assiège la ville,
avec son armée de reîtres allemands et de paysans gascons. La
ville a soif, l’armée a faim. Et inversement.
A
l’intérieur des remparts, une
corporation va réconcilier tout
ce joli monde : en ce 24 octobre, les
vignerons de Paris vont convaincre
les catholiques de les laisser négocier
une trêve avec leurs assiégeants. Pas
de messe sans vin, voilà leur argument. Les soldats protestants ont
comme tous les soldats toujours
un peu trop soif, et les mauvaises
langues distilleront plus tard que
c’est de ce jour qu’Henri IV prit la
décision de se convertir : le fameux
« Paris vaut bien une messe » serait
né d’une soif.
Plus sérieusement, il était déjà bien
tard pour vendanger, et la récolte
risquait d’être totalement perdue.
Songez qu’à l’époque, les vins
voyageaient peu ou mal. Toutes les
villes de France étaient donc environnées de vignobles. Ne grimacez
pas : ces piquettes restaient moins
dangereuses que l’eau sale qu’elles
venaient souvent couper. Alors nos
bourgeois viticulteurs et leur escor-
te armée partirent vendanger leurs
vignes de Suresnes, de Meudon, de
St Cloud, et d’Argenteuil. Car tous
ces « coteaux de Seine » rendaient à
pleines barriques.
Que valait le jus de ces treilles ?
Trois siècles plus tard, Victor Hugo
chantait « le petit bleu de Suresnes,
couleur d’azur ». Il faut beaucoup de
bonheur poétique et d’optimisme
communard pour qualifier ainsi les
reflets violacés du rouge épais servi
dans les « assommoirs » parisiens.
Pourtant, rien n’interdit de penser
qu’il ait pu y avoir des exceptions
de qualité. Dès 1225, l’auteur de
La Bataille des vins couvre d’éloges
quelques blancs du Paris médiéval.
Sur la rive gauche, les mauvais esprits
regretteront l’arbitraire qui priva de
ceps la Montagne Sainte-Geneviève
pour y loger Polytechnique. Gentilly, Vaugirard, et sur la rive droite,
Passy, Auteuil, Montmartre, Belleville et Saint Mondé, résonnaient
des cris joyeux des vendangeurs.
Au XVIe siècle, nous l’avons vu, la
ville a repoussé les vignes hors les
murs. Le phylloxéra les tuera à la
fin du XIXe siècle, et l’urbanisation
achèvera avant 1914 celles qui survivaient.
Aujourd’hui, quelques parcelles
maintiennent joliment la tradition
du Paris vigneron : le Clos Montmartre ne doit pas éclipser le pinot
noir du Clos des Morillons (parc
Georges Brassens), ni le gamay du
Parc de Belleville. Enfin, saluons la
treille de Jacques Mélac à Charonne
et les ceps des pompiers de la Caserne Blanche.
La banlieue également goûte à ce
renouveau : Argenteuil, Issy, Sucy
en Brie, Suresnes, et aussi Conflans,
Courbevoie, Bagneux, Clamart et
Rueil ont replanté qui du Chardonnay, qui du Gamay. Les municipalités trouvent là, le temps d’un « vin
d’honneur », l’occasion d’oublier
leurs querelles politiques, comme au
temps du « bon Roi Henri ».
CIGALE SEPTEMBRE 19
PARIS NOCTURNE
Billard
par Christian Rol
Académie
avertis se donnent rendez-vous dans la salle de la rue de Clichy ; la
plus belle de Paris.
u royaume du tapis vert, il
convient de montrer patte blanche et de laisser à l’entrée votre carte
d’identité. Passé le sas, c’est le gigantisme de la salle qui frappe. À Paris,
l’espace intérieur est devenu si rare
qu’on ne s’attend plus à regarder
au-delà de quelques mètres. Puis,
l’attention se pose sur les détails : des
boiseries patinées, des moulures parfois ébréchées et des lustres qu’un
miracle semble suspendre au-dessus
des enjeux dérisoires habitent cette
salle construite en 1901. Et, pardessus tout, l’immense verrière estampillée Giroux, plane entre le ciel
et nous-mêmes. Quand on s’étonne
de l’incroyable conservation de cette
œuvre début de siècle, Luc Richard
qui préside aux destinées du lieu s’en
explique « En fait, elle n’a que deux
ans. C’est une création qui respecte
parfaitement l’esprit de la salle, ce qui
est mon souci majeur. À l’origine, je
suis historien d’art et je ne conçois pas
de trahir d’une quelconque manière
l’intégrité architecturale de la salle ».
Bien joué, le vitrail profane est un
20 CIGALE SEPTEMBRE
bel hommage des années sages aux
années folles.
Une salle où il fait bon
s'encanailler
D’ailleurs, le seul changement notable intervenu dans cette vénérable institution vouée au billard
depuis 1946, est l’arrivée, il y a
une quinzaine d’années, du billard
américain en lieu et place des
joueurs de cartes que Monsieur Richard priait d’aller se faire plumer
ailleurs « Non seulement, ils jouaient
de l’argent, ce qui est interdit, et en
plus, ils étaient bruyants ». Depuis,
d’immenses tables Brunswick (le
Steinway du billard) côtoient la
feutrine made in France sous des
lampes qui diffusent la lumière
opaque mélangée aux volutes de tabac. Ici, des champions de France,
et pas mal de jeunes qui poussent la
boule en ivoire avec une précision
de chirurgiens, côtoient des vieux
de la vieille qui se souviennent d’un
temps que les moins de 40 ans ne
peuvent pas connaître ; à l’époque
© N. Schiffmacher
A
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
Depuis des décennies, les champions de billard et les amateurs
PARIS NOCTURNE
où les truands étaient tirés à quatre
épingles et que les blousons noirs
se tenaient à carreau. Luc Richard
se souvient : « Ce n’est pas le billard
en soi qui attirait parfois cette population – le billard est aussi innocent
que la pétanque – mais la proximité
de Pigalle et de ses mauvais garçons
qui venaient ici pour le cercle de jeu
que nous possédons. »
Un univers de cinéma
en noir et blanc
Même si ce temps est révolu, tout
ici porte aux références en noir et
blanc. Un mélange de Brooklyn
d’après guerre et de Gabin de la
grande époque s’insinue au milieu
du parfum de tabac brun (il n’y a
plus qu’ici qu’on fume des gauldos)
que des messieurs d’âge honorable,
et parfaitement mis, laisse échapper.
Oui, cette salle est une plongée en
apnée dans un Paris intemporel,
bon enfant et pourtant mâtiné de
gravité. Comme si l’on touchait à la
fin d’un cycle. Pas étonnant si tant
de cinéastes ont posé ici leurs caméras et dirigé Gabin ou Belmondo
dans des scènes mythiques ; et que
les photographes de mode louent
régulièrement ce décor immaculé
afin d’immortaliser des créatures à
la féminité d’autant plus évidente
qu’elle contraste souverainement
dans cet univers d’hommes. Notons
enfin le bel hommage du photographe Benoît Rajau qui, pendant
cinq années, est venu régulièrement
sculpter sur le papier la beauté de
cette salle et sa dramaturgie mise en
scène par un superbe texte de JeanClaude Carrière. Une manière de
consécration à laquelle Luc Richard
est éminemment sensible.
© D.R.
© A. Tourmetz
Académie de Billard,
84, rue de Clichy (IXe)
M° Place de Clichy - Tél : 01 48 78 32 85
Académie de billard, un dernier regard
Texte de J.C. Carrière, photos de Benoît Rajau
Éditions Nicolas Chaudun/Paris Musées
CIGALE SEPTMBRE 21
© Maindru
SPORT
envie
évasion
Une
d'
par Arsène Corvec
HEVAL
LA JOURNÉE DU C
Depuis 17 ans, chaque premier dimanche de l’automne célèbre
La Journée du Cheval organisée par la Fédération Française
d’Équitation. Une excellente occasion de renouer avec la plus
belle conquête de l’homme.
C
ette année, le thème fédérateur
du 24 septembre 2006 s’intitule « L’équitation c’est l’évasion »,
thème autour duquel tout ce qui
touche de près ou de loin au cheval
– à l’exception notable des boucheries chevalines – est prié de se réunir. Clubs, centres équestres, haras,
hippodromes, manèges et villages
s’apprêtent donc à revêtir leurs habits de fête pour le plaisir des petits
et grands qui se découvriront pour
l’occasion une âme de cow-boy ou
de Cosaque, bref une identité résolument en phase avec la nature.
Ce que confirme Nicolas Touzaint,
parrain de l’édition 2006, champion olympique par équipe (JO
d’Athènes 2004) et cavalier de
l’Équipe de France qui souhaite
que cette manifestation « donne
22 CIGALE SEPTEMBRE
l’occasion au plus grand nombre de
s’offrir un moment d’évasion et de
découvrir ce rapport complice avec
l’animal ».
4e Fédération derrière le foot, le
tennis et le judo, l’équitation est en
effet de plus en plus l’affaire d’une
majorité de Français qui disposent
d’une vingtaine de disciplines, dont
le très prisé tourisme équestre. Une
bien belle revanche pour cet animal
attachant qui fut longtemps cantonné au trait avant l’avènement
du tracteur, et au loisir d’une gentry
dépassée parfois par cette démocratisation. Sociologiquement, l’équitation ne repose donc plus sur les
bases élitistes qui furent longtemps
les siennes, notamment parce que
cet animal coûte beaucoup moins
cher qu’auparavant et que les agri-
culteurs délestés de leurs vaches par
l’Europe technocratique touchent
une « prime au cheval ». L’industrie
du loisir a donc gagné là où la paysannerie a perdu pour le plus grand
bénéfice de classes sociales qui ne
pouvaient autrefois goûter au frisson de chevaucher le moindre destrier. La multiplication des clubs
et centres équestres offre donc la
possibilité pour tout un chacun de
s’essayer au trot, à la promenade ou
au galop et de s’offrir un baptême
à dos de cheval. Ce sera le cas, le
24 septembre, au sein de plusieurs
centaines de centres en France qui
organiseront une journée portes
ouvertes doublée d’animations et
d’initiations édifiantes.
Pour trouver un club prés de chez vous :
www.ffe.com
SPORT
Enavecselle
Jacinte
Giscard d'Estaing
© D.R.
propos recueillis
par Françoise Lemoine
À l’origine de « Triple Galop », une société spécialisée dans les
manifestations équestres et à la tête de trois poneys-club à
Thiais, la Celle-Saint-Cloud et Antony, Jacinte Giscard d’Estaing
nous communique sa passion de l’équitation.
tradition militaire. Maintenant, la
selle est plus adaptée et plus confortable. Par définition, le cheval est
plus fort que l’homme, il faut donc
apprendre à se maîtriser et à coordonner ses gestes. Autre atout, c’est
un sport de plein air qui permet de
se rapprocher de la nature tout en se
dépensant physiquement.
Mais ce n’est pas à la portée de
toutes les bourses ?
Pas du tout. L’équitation est devenue très abordable. Une inscription
d’un an n’est pas plus chère qu’une
semaine au ski. Il faut compter entre 12 et 18€ de l’heure, pas plus
chère qu’une leçon de tennis. En revanche, monter à Paris pose un réel
problème. À part un poney-club à la
Villette, tous les autres se trouvent
en proche banlieue : Boulogne, Issyles-Moulineaux, Meudon, Chaville,
Sèvres… Cela dit ce n’est pas si loin
de la capitale. Toutes ces banlieues
sont facilement accessibles.
www.poneyland.com
Triple galop : 01 48 04 93 72
© PSV
Quelles sont les relations entre
un cavalier et son cheval ?
La relation entre l’homme et le cheval est très particulière. Entre eux il
y a un respect mutuel. Le cavalier
est attiré par l’aspect esthétique de
l’animal, qui de son côté lui transmet sa force. Le cheval se domestique assez bien tout en restant
sauvage, il suffit de trouver un terrain d’entente : le dompter quand il
est trop fougueux, le rassurer quand
il est craintif. Tout cela s’apprend.
Après, c’est une question de feeling.
Quand la relation devient harmonieuse, quand naît la complicité,
on vit un instant inoubliable et
magique. L’équitation est une école
de modestie et de rigueur.
Quels sont les bienfaits de ce sport ?
C’est beaucoup plus physique qu’on
ne le pense. L’équitation développe
les muscles du dos, des jambes, des
fesses. Pendant longtemps on a cru
que ce sport faisait mal au dos. C’est
une fausse idée, car aujourd’hui, la
façon de monter est différente de
celle des années 60, basée sur une
CIGALE SEPTEMBRE 23
MON ART DE VIVRE
actu
Télévision
7 jours au Groland
Tous les samedis à 20h30,
sur Canal +.
Président
iconoclaste
d’une Présipauté
cathodique, et
héritier direct
Christophe
Salengro
du trône d’HaraKiri, Christophe
Salengro est
également un
propos recueillis par Christian Rol
Monsieur le Président, pourquoi avoir choisi le
restaurant La Pomponette comme ambassade du
Groland ? Vous auriez pu aussi bien choisir Chez
Michou ou Chez Ali, l’épicier d’Amélie Poulain…
Je vous remercie de votre question. La Pomponnette est
un très bon restaurant où je me rends souvent. Chez Michou, en revanche, je n’y vais jamais. Quant à l’épicier
du film que vous citez, je le laisse aux touristes. Dois-je
vous rappeler que lors du jumelage entre Groland et le
Bas Montmartre que nous avions organisé, nous exécutions en place publique l’incarnation d’Amélie Poulain à
coup de fromage blanc… Ce qui ne m’empêche pas d’être
un ami de longue date de Jean-Pierre Jeunet (NDLR : le
réalisateur) avec qui j’ai tourné des courts-métrages.
24 CIGALE SEPTEMBRE
éminent. De
Canal + à la
rue Lepic, son
© N. Schiffmacher
LAND
O
PRÉSIDENT DE GR
Montmartrois
situationnisme n’a
pas de limites.
Pourquoi autant de célébrités, dont vous, ont choisi
de vivre à Montmartre ?
Je l’ignore. J’habite Montmartre depuis plus de trente
ans parce que j’aime bien la vie de quartier ici. Une ambiance qui tend à disparaître d’ailleurs parce que toutes
les épiceries, les tripiers, les traiteurs sont remplacés par
des banques, des coiffeurs, des agences immobilières,
des chaînes de fleuristes ou des fausses auberges. Si cela
continue, Montmartre va devenir le Mont-Saint-Michel.
L’esprit de Montmartre perdure quand même un peu, et
notamment autour de La Pomponnette où l’on rencontre
encore de vrais personnages. C’est aussi le cas dans un petit café où je me rends quand mes fonctions m’en laissent
le loisir, à La Midinette, rue Véron.
MON ART DE VIVRE
Vous préférez Groland ou Montmartre ?
J’aime bien les Grolandais de Montmartre et vice versa.
Vous pensez que Groland durera
autant que Montmartre ?
J’espère ! Chaque année depuis 15 ans
que l’émission existe nous pensons
que cela sera la dernière et nous sommes toujours là. Même Chirac sera
viré avant nous !
Est-ce que la rue Lepic est le centre du monde ?
Non, c’est le pic du monde, évidemment.
Avez-vous un lien de parenté
avec Roger Salengro, le ministre
de l’Intérieur socialiste d’avantguerre qui s’est suicidé ?
Non, et je le déplore. Néanmoins,
j’ai un lien affectif avec lui car je
suis originaire du Nord comme lui,
et il était maire de Lille. Et puis,
si tous les ministres de l’Intérieur
pouvaient se suicider…
Président, quels seraient vos arguments de campagne pour convaincre nos lecteurs de voter pour vous
plutôt que pour d’autres ?
Les mêmes que mes concurrents
pour le même résultat : Votez pour
moi ! De toute façon, une fois élu,
je ne ferai rien…
Monsieur le Président, merci.
© N. Schiffmacher
Est-ce qu’on boit plus à Montmartre qu’ailleurs ?
Ni plus ni moins qu’à Groland en
tout cas.
Ce qu'il aime à Paris
U La Tour Eiffel.
U Le Grand Palais.
U Le Musée de la Vie romantique
à Montmartre.
Ce qu'il N' aime PAS à Paris
V La muséification de Paris.
« On va tous finir en momies que
les touristes viendront visiter. »
© N. Schiffmacher
Qui de Céline, Michou, Gérard
Jugnot, Dalida, Claude Lelouch,
Amélie Poulain ou Cécile de
France, tous montmartrois de
naissance ou d’adoption, aimeriez-vous avoir comme voisin(e)
de palier ?
Sûrement pas Claude Lelouch ! Je
soupçonne Michou d’être assez emmerdant ; Jugnot, je ne le connais
pas mais il est probablement sympathique. Cécile de France, pourquoi
pas, elle est plutôt mignonne. Mais
j’aime beaucoup Louis Ferdinand
Céline et Dalida. Et puis, comme ils
sont morts, au moins ils ne feront
pas de bruit…
eu plus de chance
que moi puisque
nous avions installé trois tire-fesses pour remonter
la rue Lepic. La
manifestation
s’est terminée en
apothéose sous une pluie de plumes
d’oreiller en guise de confettis.
© D.R.
« J'habite Montmartre
depuis plus de trente ans
parce que j'aime bien
la vie de quartier ici. »
Vous l’avez remontée à dos de
chameau, je crois. Combien de
temps cela vous a pris ?
Je ne sais plus mais cela a été fort long
et douloureux. Je ne sais pas si vous
êtes déjà monté sur un chameau mais
ça fait très mal au cul. D’autres ont
CIGALE SEPTEMBRE 25
LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT
REAU DE…
U
B
E
L
S
N
A
D
E
T
S
MON INCRU
© D. Desrue
Ses préférences
Vincent
photos : Jérôme Flament
B Restaurant : L'autre Café 62, rue Jean-Pierre
Thimbaut, Paris XIe.
B Quartier préféré à Paris : Le XVIIIe. A grandi
C'est la rentrée! Je suis
là-bas.
allée rendre visite au
B Films : la trilogie de Retour vers le futur,
plus drôle, sympathique,
le film qui lui a donné envie de faire du skateboard.
B Acteurs : Pierre Richard et Alain Chabat,
aimerait beaucoup bosser avec eux.
charmant, grand (!)…
B Réalisateurs : Mathieu Kassovitz et
François Desagnat, « c'est mon frère, je trouve
qu'il réalise bien! »
B Théâtres : deux petites salles parisiennes,
B BD : Calvin et Hobbes.
B CD : Secret Story, de Pat Metheny,
son actu
Actu ciné
Les Aristos
De Charlotte de Turckheim,
avec Charlotte de Turckheim
et Jacques Weber.
Sortie le 20 septembre 2006.
L'école
pour tous
D'Éric Rochant.
Sortie le 18 octobre.
Fracassés
De Franck Llopis.
Sortie début 2007.
Actu DVD
Morning Live
Le meilleur de l'émission.
Sortie fin 2006.
26 CIGALE SEPTEMBRE
des trublions, Vincent
Desagnat. Au cas où vous
ne l'auriez pas compris,
le Mélo d'Amélie et le Café d'Edgar.
un guitariste de jazz.
aimable, humble, avenant,
je suis assez fan
de l'energumène!
Dis donc on n'est pas chez toi ici ? Où
sommes-nous ?
On est presque chez moi, nous sommes
dans les bureaux des productions musicales, graphiques et de post production
de la bande : Les Connards, les Bratislaboys, Alphonse Brown…
Tu as une grosse actu cinéma pour la
rentrée, tu peux nous en parler ?
Le 20 septembre, sortie des Aristos, de
Charlotte de Turckheim, où je joue
un dandy alcoolique, fils de Charlotte
de Turkeim et Jacques Weber. Le 18
octobre, sortie de L'École pour tous
d'Eric Rochant. À la fin de l'année
sortira le meilleur du Morning Live en
DVD, dont je suis en train de réaliser
la charte graphique. Et début 2007
mon coup de cœur : Fracassés, un film
de Franck Llopis dans lequel je joue
un dealer de shit.
Dans Fracassés, tu as le premier rôle,
comment t'es-tu retrouvé sur ce projet ?
Un premier rôle c'est trop la classe ! C'est
Franck Llopis et Julien Guéris (tu as vu,
c'est marrant, les deux se terminent en "is"
comme Daniel PicoulYS…
Oui comme pipisse, ou chaude-pisse…
Ouh il est bien méchant celui-là… Comme syphilis, et c'est mon dernier mot !)
Donc c'est Franck Llopis, réalisateur et
co-producteur, et Julien Guéris, co-producteur, qui sont venus me chercher, ils
m'ont fait lire le scénario et ils m'ont
trouvé ! J'aime ce film, c'est une chronique de génération sur 48 h, on peut
y suivre différents groupes de jeunes, le
tout est abordé sur le ton de la comédie.
C'est assez agréable à regarder, et méchant pour personne.
Dans le film, ton objet fétiche est un
skateboard, et dans la vie aussi. Jusqu'à quel point ton personnage te
ressemble-t-il ?
La ressemblance s'arrête au skateboard
parce que je n'ai jamais dealé !
Tu joues donc un dealer de shit à
temps partiel. Après La Beuze, tu n'as
LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT
Le chat, « mon skate
préféré ! »
Desagnat
Le côté obscur du trio dess
iné
par Vincent Desagnat.
pas peur d'être catalogué comme l'acteur idéal pour interpréter les fumeurs de chichon ?
Non, et de toute façon ce n'est pas très grave comme association.
Rassure-moi, tu ne fumes pas dans la vie ?
Tu veux que je te rassure ? Alors je te rassure, je ne fume pas. (rires)
Tu fais de plus en plus de cinéma. Si on te proposait à nouveau une matinale à la télévision, tu serais partant ?
Euh … Oui et non ! Oui : pourquoi pas ! Et non : parce que je ne pense pas
qu'aujourd'hui on nous laisserait aller aussi loin qu'à l'époque du Morning Live.
T'aimes bien faire des bêtises ?
J'aime en dire, plutôt. Récemment j'ai dit que je pousserais bien ma grandmère dans l'escalier, alors que je n'en avais nullement envie !
Qu'est-ce que tu fais lorsque tu ne travailles pas ?
Je ne fais rien du tout. 1: Je m'assieds dans un canapé ; 2 : un petit peu de
musique ; puis 3 : le néant total envahit mon cerveau ; et 4 : j’atteins le fond du
fond du rien. C'est très agréable mais c'est très difficile à atteindre !
Tu n'avais que trois ans lorsque ton père a réalisé Les Charlots contre Dracula, est-ce que tu penses que ce film a influencé le reste de ta vie ?
Oui, je crois que ça a beaucoup influencé mon futur, avoir un père qui côtoie les Charlots alors que tu es tout petit, tu te dis que c'est cool, et qu'il est
sûrement aussi dingue qu'eux. Mon père, lorsque nous étions petits, faisait
n'importe quoi pour nous faire rire. Il a aussi pour lui un rire très personnel, il
est capable par un éclat de rire d'entraîner avec lui des dizaines de personnes.
Il a le rire le plus communicatif de la terre.
Es-tu un sex symbol ?
Tu rigoles… pas du tout ! Physiquement, je me trouve très bizarre, j'ai tout qui cloche : mes attitudes, ma taille, mes grands
bras maigres, mon nez… Mais je n'ai absolument pas envie de
changer quoi que ce soit, j'aime bien ma tête bizarre !
Maintenant que j'ai fait le tour de ton lieu de travail, on peut
aller chez toi ? Non !
Pourquoi ? Parce que je n'ai pas rangé ma chambre ! (rires)
Signes particuliers
o N'est pas allé au bout de son CAP photo.
o A un diplôme d'architecte d'intérieur.
o Doué en dessin. o Est fainéant. o Veut
devenir moins paresseux. o Propriétaire d'un
appartement de 3 pièces de 70 m2 dans le XIe
arrondissement. o Lit peu et se lasse vite.
o "Faux guitariste" joue de la basse pour
plaire aux filles. o Possède un chat tout noir,
Alphonse, qui pèse 7 kilos (Il l'a trouvé sur le
tournage d'Alphonse Brown). o Petit, avec
son frère, en jouant un des sketchs
qu’ils avaient écrit, ils ont failli tuer
leur grand-mère qui a fait un malaise
à force de rire. o Sa plus grande
fierté : avoir serré la main de JeanPierre Foucault ! o Très admiratif
de ses deux grands frères, « ils vont
me chambrer lorsqu'ils vont lire
ça ! ». o Est le petit dernier de la
famille mais le plus grand !
CIGALE SEPTEMBRE 27
SECRETS DE TENDANCE
Anne
et les
par Anne Loustau
5 sens
LE RÈGNE VÉGÉTAL
« C’est triste de songer que la nature parle et que le genre
humain n’écoute pas. » (Victor Hugo)
C’est avec intérêt et grâce à nos cinq sens que nous abordons
le monde végétal. Quoiqu’il arrive vous ne pourrez y échapper
© D.R.
C’est l’événement culturel de la rentrée. La
nature prend possession de l’habillage extérieur et
intérieur d’un des bâtiments du musée des Arts
Premiers, Quai Branly. Patrick Blanc (dont le nom
est trompeur puisqu’il porte le cheveu… vert) a
habillé cette façade de 15000 plantes, témoignages
de contrées lointaines : Japon, Chine, États-Unis
et Europe centrale. C’est grâce à ses connaissances
qu’il a breveté une nouvelle technique de culture
verticale et assure la pérennité de ses créations
pour au moins trente ans.
Musée des Arts Premiers - 37, quai Branly - VIIe
© D.R.
car c’est la tendance de la rentrée.
On le croyait réservé aux pandas qui s’en régalent depuis
des lustres. C’est nouveau, le bambou pousse sur nos
pieds. Grâce à cette nouvelle fibre, Timberland lance une
chaussette antibactérienne, anti-transpirante. Elle procure
un bien être immédiat et une sensation de fraîcheur et de
douceur. Tél : 03 25 76 40 00 - 10 
Cette chaussette est lavable en machine…
© N. Schiffmacher
D’ailleurs, la lessive Ariel Pureté et Douceur aussi évolue
vers un hédonisme doux. Et elle fait appel au lait de
coton. Ainsi grâce à ses vertus votre linge vous procure
une émotion charnelle de bien-être au quotidien.
Anne Loustau
• Petite main chez Chanel
• Assistante de studio
chez Ungaro
28 CIGALE SEPTEMBRE
• Chambre syndicale
de la haute couture
parisienne
• École de broderie
haute couture
Lesage
2004 : Créatrice
de broderies, broches
et bijoux fantaisies
SECRETS DE TENDANCE
© D.R.
La saison s’y prête et les
longues balades dans les bois
s’annoncent. Le roulement
de tambour des bogues de
châtaignes et le bruissement
des feuilles d’automne sous nos
pieds sont les musiciens de la
grande symphonie de la forêt.
Et même si la botte Aigle est
devenue la star du bitume, elle
reste néanmoins à l’origine des
promenades authentiques de
plein air. Elles sont fabriquées
avec des matières innovantes
et des finitions soignées. Un
nouveau « way of life ».
www.aigle.com - points
de vente : 05 49 02 38 98
Dans la tradition, l’Artisan
Parfumeur crée des fragrances
inspirées par la nature. Le
dernier né : Fou D’absinthe est
une composition masculine,
transgressive et entraînante. En
effet cette plante aromatique qui
pousse dans des lieux incultes, a
des vertus amères et toxiques. Ce
parfum est troublant et enivrant :
toute ressemblance avec une
boisson alcoolisée serait fortuite !
L’artisan Parfumeur 2, rue de l’amiral de Coligny
- 75001 Paris
© Aigle
© N. Schiffmacher
C’est dans un écrin sophistiqué
et baroque que le « Pousse
Pousse » élabore ses élixirs.
Pour une fois nous n’avons
rien à envier à la magie
d’Harry Potter. On y découvre
une variété exceptionnelle
de jus incroyables à base de
jeunes pousses, d’algues,
d’herbes aromatiques. Les
incontournables à siroter sont le
jus d’herbe de blé de pharaon,
le jus de jeunes pousses de
Kamut riche en chlorophylle
et au pouvoir hautement
détoxiquant : SURNATUREL !
Pousse Pousse - 7, rue Notre
Dame de Lorette - 75009
Paris - 01 53 16 10 81
CIGALE SEPTEMBRE 29
SECRETS DE TENDANCE
In and out
par Tony Gomez
Coups de cœur
Nouvelles technologies
© D.R.
par Fabrice Collaro
spécialiste TF1 des nouvelles technologies
Un objet : le nouveau goût du Baileys
Plus de trente ans après son apparition, la fameuse liqueur
Baileys s’offre deux nouveaux parfums. Avec un soupçon de
menthe-chocolat ou de crème Caramel, Baileys conserve tout
de même ses origines irlandaises et sa recette originelle. De
quoi prolonger la succes story d’une liqueur qui a fait le tour
du monde et que l’on peut trouver dans plus de 160 pays ! À
consommer avec modération… et gourmandise !
Baileys Menthe Chocolat ou Crème Caramel,
à partir de 13 , disponible en grande distribution.
Une personnalité : Kad Merad
Il s’est fait une véritable place dans le domaine de l’humour,
aussi bien au cinéma qu’en télévision avec son compère
Olivier. Il s’offre aujourd’hui un rôle profond et grave dans le
superbe film de Philippe Lioret Je vais bien ne t’en fais pas .
Empruntant aussi bien aux figures du thriller que du drame
psychologique, l’acteur construit un personnage magnifique
où la part d’ombre est exposée à la lumière pour le plus grand
bonheur des spectateurs…
En salle, Je vais bien ne t’en fais pas, de Philippe Lioret
avec Mélanie Laurent, Kad Merad, Isabelle Renauld…
OUT
Les transports en commun
À l’heure où l’essence et les loyers parisiens flambent
démesurément, il serait peut-être temps de redéfinir la
politique des transports en commun… En réfléchissant aux
modes de transports de nuit afin que les noctambules et tous
ceux qui travaillent en soirée puissent avoir accès à certaines
lignes de métro, par exemple. Paris ne s’arrête pas de vivre à
minuit et tout le monde ne se réveille pas à 5h !
30 CIGALE SEPTEMBRE
Le T-Shirt avec écran souple
Indispensable pour être tendance, que ce soit en boite
de nuit ou dans la rue ! Cet écran à base de LED est
souple et se plie avec les mouvements du corps, on
peut donc l'incorporer à n'importe quel vêtement.
On peut afficher ce que l'on veut, la programmation
des messages se fait avec 3 boutons très discrets, ou
par un PC avec une liaison USB. Et on peut même
programmer des logos ou des images en provenance de l'ordinateur !
Poids total : (batterie incluse) 40gr. Autonomie : +/- 30 heures en continu.
Prix public : 79 € avec LED rouges.
Hyperobjets - 15, rue des Blancs Manteaux - IVe - www.hyperobjets.com
Le nouveau Segway
Avec ses grosses roues et sa direction intuitive, il est le véhicule urbain par
excellence ! La nouvelle génération vient tout juste d'être dévoilée, et cette fois
toutes les phases du mouvement sont contrôlées par l’inclinaison du corps
du conducteur. Celui-ci se penche à droite pour tourner à droite, il se penche à gauche pour tourner à gauche. Autre innovation, l’InfoKey, une clé de
démarrage sans fil qui permet au conducteur de régler la vitesse de l'engin et
fonctionne comme indicateur de vitesse, compteur kilométrique, ordinateur
de bord et indicateur de charge de batterie. Cette clé active également un système de sécurité lorsque le Segway est stationné : en cas de tentative de vol,
les roues se bloquent et une alarme sonore se déclenche. Simultanément, une alarme visuelle est
envoyée à la clé de démarrage afin d’informer son
propriétaire. Sa vitesse maximale est de 20 km/h
et il a une autonomie de près de 38 km. Prix de
lancement : 6499 € TTC jusqu'à fin septembre,
puis 6899 € TTC.
© Hyperobjets.com
De Marilyn Monroe, on pensait tout savoir, on croyait avoir
tout entendu, tout vu… Mais la star mythique nous étonnera
toujours et l’exposition qui lui est consacrée au Musée
Maillol nous fait découvrir Marilyn sous un nouveau jour,
malheureusement l’un des derniers… En effet, l’exposition
propose les clichés de la dernière séance photos de la star
fuyant le plateau de son dernier film inachevé Something’s
got to give, par Herbert Ritts. Des clichés troublants où la
femme se dévoile derrière le mythe tout en conservant une
aura immense. À ne rater sous aucun prétexte.
Marilyn, la dernière séance, jusqu’au 30 octobre,
musée Maillol, 61, rue de Grenelle, VIIe.
Elle débarque le 27 octobre en Europe, au prix
conseillé de 149 €, et vous fera voir la vie en rose !
Après une tendance estivale au noir et blanc,
voici donc la version rose de la nouvelle DS lite,
idéale pour égayer les longues soirées d'hiver !
Avec son double écran dont un tactile, cette console de jeu a révolutionné les habitudes des joueurs. L'esprit de créativité de
Nintendo se retrouve dans des jeux très amusants, avec bien sûr les célèbres
Mario et Luigi, personnages adorés par les enfants ! Pour les adolescents, il y
a aussi l'adoption d'un chien avec Nintendogs, et enfin les adultes pourront
toujours faire de la gymnastique cérébrale avec le programme d'entraînement cérébral du Dr Kawashima : Quel âge a votre cerveau ?
© D.R.
Une expo : divine Marilyn
La nouvelle Nintendo DS Lite Pink
© Segway
IN
Le Moyen-Age, c'est l'avenirLE !
par Christian Rol
VA
L'ÉCHOPPE MÉDIÉ
Depuis quelques années, l’imaginaire médiéval ressurgit dans
tous les domaines. Le succès que remporte l’Échoppe médiévale
confirme l’enthousiasme de nos contemporains pour leurs
origines profondes et les subtilités de la civilisation européenne.
L
a première originalité de
l’Échoppe médiévale est l’accueil : courtois – ainsi qu’il en fut de
l’amour – personnifié par Sandrine.
Sanglée dans une robe qui nous ramène aux elfes de Brocéliande, la
damoiselle offre à chaque visiteur un
verre d’hypocras, délicieux breuvage
« d’époque » qu’on ne trouve nulle
part ailleurs, à l’instar des divers produits de bouches exposés au-dessus
d’un tonnelet : terrine de cuisse de
grenouille, jambon au foin, terrine
d’escargots aux noisettes et « philtre
d’amour ». Les recettes, transmises
de siècle en siècle, sont ici garanties
d’origine. Pour autant, l’échoppe
médiévale n’est pas une auberge espagnole mais un « musée » où chaque
pièce à vendre est un ravissement
pour l’œil. Des blasons suspendus
aux murs de pierre cohabitent avec
des vitrines consacrées aux bijoux
vikings ou celtes tandis que les somptueuses robes moyenâgeuses – et bon
marché – d’une étonnante modernité attendent les nombreuses petites
filles et jeunes femmes qui se pressent
ici. Des épées de combat forgées à
la main par des artisans hongrois et
tchèques, des poteries calquées directement sur des pièces archéologiques
taquinent une très belle verrerie, façonnée par un orfèvre belge, inspirée
des services de nos ancêtres. Est-il
un public pour de tels articles ? Une
foule en vérité, ainsi que le confirme
l’affluence présente, gage d’un succès
dont Sandrine est l’interprète : « Nous
avons 125 fournisseurs triés sur le volet,
une autre boutique à Carcassonne et
bientôt une autre au Puy-en-Velay…
Je crois que notre succès tient à deux
choses : le goût des gens pour leurs racines
anciennes et la qualité de nos articles.
Néanmoins, nous ne faisons pas dans le
« folklore » mais dans la tradition. » La
nuance est de taille et a pour effet de
voir affluer une clientèle inclassifiable
et transgénérationnelle. Cela n’exclut pas l’aspect ludique. Des épées
de bois dans de beaux fourreaux en
cuir, des casques gaulois et quantité
de farfadets et figurines en plomb at-
tendent les parents soucieux de transmettre un morceau d’histoire à leurs
descendants. N’en déplaise aux narquois, l’Échoppe médiévale est bel et
bien une halte pour notre imaginaire,
un chapitre merveilleux bercé par les
troubadours et les ménestrels.
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
FOCUS
À CONTRE-TENDANCE
L'Échoppe médiévale
47, rue du Cherche Midi (VIe)
Tél : 01 45 49 12 71
M° Vanneau / St Placide
www.echoppe-medievale.com
Partenaire des soirées organisées tous
les jeudis soirs par la Taverne médiévale
(50, rue Saint Sabin (XIe). Entrée gratuite
pour les gens costumés.
CIGALE SEPTEMBRE 31
ESCAPADE
Montmartre
en
Charleston au Moulin
de la Galette. Gen Paul, 1925
version
originale
par Christian Rol
À chacun son Montmartre : celui des touristes,
trop beau pour être honnête, et celui d’Amélie
Poulain, bobo et stylisé. Reste le Montmartre
des Montmartrois, un village unique, généreux
en surprises.
32 CIGALE SEPTEMBRE
10H00
20, rue Lepic
Michel Langlois
La rue Lepic tolère les touristes mais ne les
flatte point. C’est le cas de Michel Langlois, figure locale, directeur de la publication « Montmartre à la Une » et charcutier
de son état à qui Cigale doit une plongée
en profondeur entre deux eaux et quelques
Pastis au cœur d’un Montmartre secret. Si
Michel a un cœur gros comme ça, il pourrait aussi avoir la grosse tête depuis qu’il est
apparu dans le film de Jean-Pierre Jeunet
© N. Schiffmacher
À Montmartre, tout est art
même tôt ; y compris l’édicule Art Nouveau du métro
Abbesses, point de départ du
funiculaire et d’une promenade en colimaçon qui vous
mènera, selon vos goûts et
convictions, jusqu’à la Basilique, aux sex-shops de la
place Blanche en contrebas
ou dans le dédale des rues
mythiques. La place Émile
Goudeau, ombragée, presque provençale, abrite, au
n°13, le fameux Bateau-Lavoir, l’ancienne manufacture de pianos qui compte
aujourd’hui 25 ateliers d’artistes hermétiquement fermés à notre curiosité mais
aiguisée par le souvenir de
Gauguin qui posa là son chevalet à son retour de Tahiti.
Plus tard, Picasso, Durrio,
Juan Gris, Jean-Louis Barrault et plusieurs générations
d’artistes lui emboîtèrent le
pas confirmant, chacun dans
son registre, la vocation artistique des environs.
qui habite à deux pas. Au contraire, ne
vous avisez pas d’évoquer devant lui l'œuvre incriminée. Ce Montmartre contrefait ne le concerne pas auquel il oppose
la Butte d’antan quand Jacques Prévert,
Raymond Souplex et le gangster Jo Attia
venaient chez lui pour déguster ses pâtés
maison. « À cette époque, les vrais artistes
bouffaient de la vache enragée et le porteflingue de Monsieur Jo aidait les vieilles
dames à traverser la rue. ». O tempora ! O
mores ! Néanmoins, sa charcuterie se situe
en face du Café des 2 Moulins, autre référence poulinesque, où Michel enchante
tout Paris avec son pâté berrichon au foie
de porc et ses rillettes de lapin et d’oie
qui ont régulièrement les honneurs des
meilleurs guides gastronomiques et de la
presse étrangère.
© N. Schiffmacher
L'ombre
de Gauguin
© N. Schiffmacher
Place Émile Goudeau
Le fabuleux
destin d'Ali
À l’angle des rues des Trois Frères et Androuët, la modeste épicerie d’Ali est devenue objet de culte depuis
que, dans le monde entier, les foules ont adhéré au Fabuleux destin d’Amélie Poulain et au Montmartre stylisé où elle évolue. L’épicerie, pièce maîtresse du film
en question, est la proie d’une cohorte ininterrompue
de fans en short qui immortalisent les poireaux et
bananes de Monsieur Ali avec la même ferveur que
les « toiles » de la Place du Tertre. Décidément, on est
bien peu de chose…
© N. Schiffmacher
9H00
Rue des Trois Frères
© N. Schiffmacher
© C. Rol
© N. Schiffmacher
9H25
ESCAPADE
CIGALE SEPTEMBRE 33
10H25
Place Blanche
À la base de la rue Lepic, la place Blanche déploie ses charmes douteux. Les
boîtes de strip-tease et les esclavagistes
de la muqueuse vendent du sexe comme
la rue du Faubourg Saint-Antoine vend
des meubles. Pas étonnant qu’on reste
de marbre. Mais si la chair est triste elle
peut être parfois amusante. Le Musée de
l’érotisme confirme ce paradoxe où, sur
7 étages (de 10h à 2h du matin !), toutes
les étreintes possibles et inimaginables,
les combinaisons les plus improbables
se regroupent sous la forme de tableaux,
gravures, photos, sculptures, etc. qui
11H00
97, rue des Martyrs
Les baromètres
de Montmartre
34 CIGALE SEPTEMBRE
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
© C. Rol
Érotisme
composent une collection unique de
2000 pièces à la gloire du Kama Sutra.
Le poussah obèse et nu avachi à l’entrée
ne dément pas le caractère épuisant de
cette visite ventre à terre.
Musée de l'Érotisme
72, bd de Clichy (XVIIIe) - M° Blanche
Tél : 01 42 58 28 73.
Plus bucolique est la cité Véron, l’impasse fleurie qui étire ses 80 mètres de long
derrière le Moulin Rouge. Boris Vian et
Jacques Prévert habitaient au n°6 bis où
ils partageaient la même terrasse et une
passion commune.
© C. Rol
ESCAPADE
Prenons de la hauteur jusqu’à l’atelier de Laurence Gillery. La restauration de
dorure sur bois, et sa spécialité, la remise en marche des baromètres à mercure,
confèrent à Laurence une aura particulière dans ce village où les façades les plus
discrètes cachent souvent des trésors d’antiquité. « J’ai parfois de jeunes héritiers
de 75 ans qui m’apportent des baromètres d’époque Louis XVI auxquels il faut redonner une seconde jeunesse »… et une précision qu’elle maîtrise, ne se contentant
pas de la seule restauration d’ornements mais également du mécanisme et des
accessoires qui annoncent la pluie et le beau temps sur Montmartre.
Laurence Gillery
97, rue des Martyrs (XVIIIe)- Tél : 01 42 54 75 97 - M° Abbesses
ESCAPADE
11H30
Rue du Tertre, rue Norvins…
© C. Rol
© C. Rol
© C. Rol
Tenter d’échapper au Montmartre
touristique est un défi que nous ne
relèverons pas ; à moins de se priver
de la beauté de la vue depuis le Sacré
Cœur, des rues calmes qui cernent la
place du Tertre et des vignes qui dégringolent le long de la rue des Saules
où se réfugie Le lapin Agile, le célèbre
cabaret acheté en 1903 par Aristide
Bruant ; une modeste maison villageoise – nous sommes là au cœur du
village – où les plus grands, d’Alexandre Lagoya, Georges Brassens, Annie
Girardot à Claude Nougaro sont nés
une seconde fois. De ce côté-ci du
Village – par les rues des Saules, Norvins, de l’Abreuvoir ou avenue Junot
–, nulle boutique de colifichets et de
T-shirts, pas la moindre gargote douteuse et marchands du Temple mais
l’impression étrange d’être à 300 kilomètres de Paris dans la France profonde… La culture et l’art en plus.
Sur quelques mètres carrés, le PasseMuraille de Marcel Aymé (une sculpture signée Jean Marais) précède, rue
Norvins, l’atelier du peintre Gen Paul,
avenue Junot, juste en face du Ciné 13
de Claude Lelouch qui compte, entre
autres bonheurs, celui d’habiter cette
artère, l’une des plus chères de Paris.
En la dévalant tranquillement jusqu’à
son coude, la villa Léandre, une impasse perpendiculaire, a revêtu une architecture britannique insoupçonnable au cœur de ce jardin à la française.
Très français également, le CLAP (le
Club de Pétanque Lepic-Abbesses)
qu’on rejoint en empruntant un passage presque secret de l’avenue Junot
(et encombré par le Rocher de la Sorcière). Une sorte de square aménagé
en boulodrome accueille les amateurs
qui, sous une tonnelle ornée d’un bar
et de quelques tables, refont le monde
à leur manière. Encore une fois, l’idée
de village est ici loin d’être surfaite.
© C. Rol
Dédalle, des arts
et de la culture
CIGALE SEPTEMBRE 35
ESCAPADE
rature
quartier litté
13H05
À la Pomponnette
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
Les plumes
de la Butte
Déjeuner grolandais
La profusion de tables montmartroises ne rime pas toujours avec la qualité française revendiquée à chaque coin de rue. La Pomponnette, bien que
fort touristique, est le restaurant du quartier des Abbesses. Pour la cuisine
traditionnelle qu’on y déguste, pour la chaleur de l’accueil mais aussi pour
l’histoire et le cadre unique qui nous replongent au début du XIXe siècle
quand l’arrière-grand-père de Dominique et Catherine, les propriétaires de
ce musée gastronomique, devient l’ami de nombreux peintres, dont Gen
Paul et Poulbot. Ce dernier ne tardera pas à monter dans une arrière-salle
demeurée en l’état, un dispensaire voué aux soins gratuits pour les enfants
malades. La Pomponnette est également le siège de l’ambassade de Groland,
le royaume allégorique et absurde d’une France grotesque revue et corrigée
chaque semaine sur Canal + par l’équipe de Moustic. Le Président à vie
de la Présipauté en question, Christophe Sallengro, bénéficie de la double
nationalité (Groland/Montmartre) qui le poussait en 2004 à entreprendre
le jumelage de ces deux entités au cours d’une cérémonie restée dans toutes les mémoires (inauguration d’un tire-fesses rue Lepic et ascension de
cette même rue à dos de chameau) qui attira plusieurs milliers de personnes,
dont notre incontournable ami Langlois, cheville ouvrière de l’événement.
Une plaque très officielle signe donc la façade de La Pomponnette où souffle encore cet esprit libertaire et bon enfant propre au Montmartre éternel.
À la Pomponnette, les buveurs d’eau risquent de s’ennuyer…
42, rue Lepic (XVIIIe)
Tél : 0146 06 08 36 - [email protected]
36 CIGALE SEPTEMBRE
Montmartre des écrivains ce fut (déjà bien
supplanté par le montparnasse des années 20, les écrivains
ont tous, de nos jours, quittés la butte)
un art de vivre, une atmosphère, des
lieux et des personnages.
Des lieux, bien sûr, avec les célèbres
Moulin de la galette, le cabaret le
Lapin Agile ou bien encore les rues
Norvins, Caulaincourt et Junot…
Mais aussi et surtout des figures
emblématiques de ce quartier de
la grande tradition littéraire française du XIXe
siècle, avec Zola (la Débâcle et l'Assommoir),
Gérard de Nerval (Promenades et souvenirs),
et surtout des premières années du XXe siècle
avec Dorgelès (Bouquet de bohème et le Château des brouillards), Mac Orlan (Montmartre
et Villes), Marcel Aymé (le Passe-muraille, le
Vaurien, le Chemin des écoliers et qui dans
sa célèbre nouvelle avenue Junot retrace
ses aventures de jeunesse avec Céline qui
parlera lui-même avec son immense talent
de la butte dans Féerie pour une autre
fois) et encore Carco (de Montmartre
au quartier latin) ou Kessel (Nuits de
Montmartre).
La liste pourrait se poursuivre durant des pages au fil des lectures et
des souvenirs de ses témoins-acteurs de la
bohème parisienne qui aura, tel un aimant,
attiré tant d'artistes, peintres, sculpteurs et
écrivains étrangers (citons par exemple Henry
Miller qui en 1967 retracera ses années montmartroises dans Jours tranquilles à Clichy).
Ce temps n'est plus et le plaisir de la lecture
de merveilleux textes n'en a que plus de force
et il vous reste, ce qui n'est déjà pas si mal,
une belle balade à Montmartre, avec des fantômes par dizaines et des anecdotes puisées
dans ces livres par millier.
Recherche de livres épuisés, d'éditions
originales et de manuscrits, littérature
des XIXe et XXe siècles.
Librairie Éric Fosse
12, rue Puis de Chavannes - XVIIe
[email protected]
La rue Yvonne Le Tac est presque
plane – très rare dans les environs – et
nous transporte jusqu’à la Boutique
des Anges où l’angélique Laetitia officie sous le regard de Brigitte de Cuyper
installée là depuis 10 ans. Le concept
de l’ange conjugué à l’infini est une
exclusivité fort prisée par les Américains de passage dont la religiosité
kitch trouve là une prise originale. Des
statuettes, des montres, des médailles
et autres objets baroques à l’effigie de
chérubins porte-bonheur emplissent
la boutique de Brigitte. « Beaucoup de
gens du spectacle viennent chez nous, et,
curieusement, des chanteurs lyriques »
s’étonne-t-elle. Mais sa boutique est
surtout un merveilleux poste d’observation. « Je travaille et je vis à Montmartre et je peux vous dire que c’est un
vrai village. Pas du tout bobo, comme
© N. Schiffmacher
Un ange passe
© N. Schiffmacher
La boutique des anges
on le dit. Ici, on se soucie des autres ; du
clochard en bas de l’immeuble, des enfants que tout le monde connaît et qui
ne peuvent pas faire une bêtise sans que
tout Montmartre soit au courant. Moi,
par exemple, j’ai les clefs de 4 personnes
de mon immeuble. Quel quartier de Paris fonctionne encore ainsi ? ». Question
sans réponse. Un ange passe…
La Boutique des Anges
2, rue Yvonne Le Tac (XVIIIe)
Tél : 01 42 57 74 38
[email protected]
© N. Schiffmacher
14H30
ESCAPADE
15H00
77, rue des Martyrs
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
La Providence
Au 77, rue des Martyrs, presque en
face du célèbre cabaret de travestis
Chez Michou, et voisinant avec une
boîte de nuit et un sauna pour hom-
mes, La Providence cultive un mélange des genres assez particulier. Cette
Maison de retraite fondée en 1804
(on parlait alors d’Asile Royal) accorde à ses pensionnaires tous les gages
de sérénité et de calme renforcés par
la présence rassurante d’un beau jardin, d’une petite chapelle et de sœurs
en robe gris-perle. Sœur Fatima veille
sur ses ouailles avec toute la compassion requise en ne s’étonnant point
du contraste local. « Nous prions pour
nos pensionnaires, et surtout ceux qui
souffrent au soir de leur vie. Mais nous
n’oublions pas la population du dehors
(NDLR : les prostituées et les créatures de la nuit des deux sexes) qui se
perd souvent mais que nous ne jugeons
pas. Notre vocation est d’évoluer parmi
les pécheurs et nous sommes très bien tolérées par eux dans le quartier. Quant
à monsieur Michou, sa générosité est
proverbiale à Montmartre. Une fois par
mois il invite gratuitement les personnes
du troisième âge dans son cabaret. » La
sainteté ignore les frontières…
CIGALE SEPTEMBRE 37
16H10
Place du Tertre
Au village
sans prétention…
La place du Tertre est à Montmartre ce
que Capri est à l’Italie ; la belle humeur
de nos cousins transalpins en moins. Une
bonne franquette en toc, des aigrefins et des
pigeons, des peintres publics et des marchands véreux règnent donc au sommet de
l’ancienne Commune libre de Montmartre
qui a vendu son âme au diable pour devenir
un piège à touristes. Ici, on vous décongèlera le menu « gastronomique » moyennant
20 , et des « artistes » vous harcèleront
afin de croquer un portrait-robot que votre
propre mère ne consentira pas à identifier.
Restent les petites maisons XVIIIe siècle et
des ruelles pavées qu’on ne se lasse pas de
parcourir en imaginant la vie paisible qui
régnait là jusqu’au tournant des années 50,
quand Montmartre était encore un jardin
suspendu au-dessus de Paris. Mais, foin de
nostalgie quand on sait que, déjà, en son
temps, Gérard de Nerval pronostiquait la
fin de Montmartre.
© N. Schiffmacher
ESCAPADE
17H50
La Crémaillère 1900
Place du Tertre, côté jardin
© N. Schiffmacher
Si la place déplore une fort mauvaise image, elle se distingue néanmoins par la présence de La Crémaillère 1900, le beau restaurant
cabaret tenu par Henri Boulard qui dément à lui seul les vérités
énoncées plus haut mais qui ne les ignore pas. « C’est vrai, il y a des
gens qui ne reculent devant rien pour gagner de l’argent, jusqu’à racoler dans la rue. Sans parler des règles élémentaires d’hospitalité qui ne
sont même plus respectées. C’est d’autant plus déplorable que le monde
entier a les yeux braqués sur Montmartre et que nous travaillons tous
avec les guides internationaux. Mais, ces pratiques ne sont pas une fatalité », ajoute-t-il d’autant plus confiant qu’en l’espace de 5 ans il
est parvenu à doubler le chiffre d’affaire de cette entreprise où il a
commencé en 1987 comme commis de cuisine avant d’en devenir
l’âme et chef d’orchestre. Certes, La Crémaillère est un restaurant
touristique, et cette vocation est hautement revendiquée, mais le
bon esprit et les prestations proposées – sans oublier le jardin sous
les étoiles et les 450 couverts en salle – ont gagné la confiance des
grosses agences internationales et, surtout une clientèle française
notoirement exigeante. Enfin, cerise sur le gâteau, La Crémaillère
s’alimente en pâtisseries et pièces montées chez Pascal Barrillon,
le boulanger des Abbesses dont la réputation n’est plus à faire. La
boucle est presque bouclée.
La Crémaillère 1900
15, place du Tertre (XVIIIe)- Tél : 01 46 06 58 59
www.cremaillere1900.com
Remerciements : Tout au long de cette escapade, nous avons rencontré les gens qui font de Montmartre un village à part. Pour des raisons de place, nous n’avons
pas pu retranscrire l’atmosphère infiniment sympathique et humaine que les habitants de Montmartre perpétuent encore aujourd’hui et que nous invitons nos
lecteurs à connaître. Citons, parmi tant d’autres, Catherine Jacquet qui tient son Atelier-Brocante au 34, rue Véron (01 42 58 95 13), Valérie et Evelyne, créatrices
de vêtements pour enfants, Pamp’lune, 4, bis, rue Piemontesi (01 46 06 50 23) www.lescreateursdesabbesses.com, M. Barillon, artisan boulanger du 6, rue des
Abesses. Une soirée chez Clint au 11, rue Joseph de Maistre, contribuera à votre connaissance de Montmartre ainsi qu’un dîner à La Bougnate, rue Germain Pilon.
Merci aussi à Joseph, aux joueurs du CLAP, à Pascal Barrillon, André Roussard, Michel Langlois et à Michou. Merci également à Toulouse-Lautrec, Renoir, au
docteur Destouche, à Marcel Aymé, au sculpteur Henri Laurens, à Cocteau, Jean Marais etc., tous Montmartrois de cœur qui ont fait de ce village unique au monde
ce qu’il est. Nous adressons enfin un hommage sincère et chaleureux à Sœur Fatima et aux pensionnaires de La Providence à qui nous dédions cette escapade.
38 CIGALE SEPTEMBRE
ESCAPADE
er
© C. Rol
éric
ru
Flae Cam
mm ille
ario
n
nn
Sch
neid
e
© C. Rol
Arth
ur
Ra
nc
Va
re
AVEN
UE DE
DE SA
LA
INT-O PORTE
UEN
rt
Leto
rue
rue
onniè
re
in
od
sq
Ornuare
ano
des
rue
To ru
mb e d
ou e
cto
u
v. Poisson
s
rue
rue
Fleury
LA
nnière
Poisson
du
Condorcet
La Crémaillère 1900
15, place du Tertre ............ FG-4
Le Moulin Rouge
82, bd de Clichy .................. B-7
Fa
aubo
urg
Pétrelle
rd
rue
es
Gard
p
de Gass.
ard
e
me
om
Belh
rue
t
ntonne
des
nière
BOULEVARD
rue
do
Rochecho
uartt
u
de
La Providence
77, rue des Martyrs .............F-7
ra
n
Gé
ru
e
R od
ier
Ernestine
Léon
rue
de
d
rd
r. Charles Nodier
r ue R
on
sa
d’A
nd
r
éz
ie
rue
BARBÈS
rdin
Paul Albert
rue
ois
ub
Poisso
nniers
deli
Bau
rue
on
Floc
and
el
Herm
rue
rue
e
cité d'Orsel
Bo
Clignanco
urt
que
rue
Cen
is
Lape
Mon
t
rue
du
u
l’A rue
bbé de
Patu
rea
e
rue
court
r
rue
re
nniè
arbo
de
BOULEVARD
sq.
Pétrelle
rue Le
Martyrs
ux
Her
ure
int Isa
rue
rue Sa
yrère
igne
de
rue
rd
rue Dia
r. Cyrano
de Bergerac
el
r. Nob
cité de
la Mairie
Chapp
rue du
Calva
ire
vet
r. Dre
Da
n
rue
r ue
nier
Mon
Henri
rue
mel
Du
he
s
m
e
Letort
rue
BlémÉmile
ont
ru
e
Tréta
e
Du
he
sm
Saules
r. Gas
to
Couté n
des
ru e
Ho
ud
Gue
lma
And
ré
v. de
rue
al
le
on
main
Ge r
idi
uM
llin
Pi
g
Lallie
Ravi
ru
pass e
Abb . des
esse
s
Pilon
ntoine
Plata
des
villa
cité
d
tin
. Co
pass
auld
te
hefo
uc
Roc
imp
d .
Tertu
re
Bur
q
rue
ru
Aud e
ran
nes
pic
men
tis
a
Fon rue
tain de la
ed
uB
ut
rue
é
Tho
loz
rue
r. A
ri
Bru stide
ant
Lep
ic
r. Fro
Je
an
-B
ap
Girardon
ru
rue Juste
Métivier
UE
it
qu
pa
De
ss.
pa
t
’Ori
en
rue
rue
ptal
Cha
cité
enner
rue H
rue
chil
r. A
squa
Lamarre
ck
square
Caulaincourt
nt
rém
o
Da m
rue
on
Vér
cité
Blan
che
rue
nche
rue
N
de la euve
Cha
rd
eau
Ruiss
Gro imp.de
sse Bo
uteille
cité
net
arti
le M
ÿs
Clo
des
pa
ss.
rue
Carrière
ène
Eug
rue
Ca
r. Fe
r. F
réd
int
Compo
Robert
imp.
llez
No
Da
mré
mo
nt
rue
Marchdu
0rde é
ner
rue D
Ruggésiré
ieri
rgette A
rue Geo
rue V
incent
gutte
cité
du Talus
in
irm
CHE
L
e
AV.
RA
t
du
. St Ju
les
pass
Jea
n
rue
an
r. J
e
rue
Do
llfu
s
rue
Clo Jule
que s
t
rt
nitz
im
du p.
Talu
s
Leib
sq.
Ch pas
arl s.
es
Alb
e
Gé
mie
r
Ten
nis
des
r. F
r. Ja
Carcques
tier
slo
ox
d’O
sev
Coy
P. H
are
A
rue
cité de
rue
ChCh
artre
La boutique dese dAnges
e la
s
ru
2, rue Yvonne Letac ............G-7
DE
issieu
Delta
C
pas
n
Stephenso
a
de
ge
rue St Bru
La Pomponnette Polonceau
rue
42, rue
de Lepic
la .......................
Goutte-d’Or B-5rue
r. Bo
rue
et
Cavé
Affre
du
r
rue Pierre
l’Ermite
rue
rue
la
ue
e
mm
Laurence
St
icho Gillery
rue St Mathieu
rue R
Saint-Bernard
square
97,
rue
des
Martyrs
.............F-6
de la Chapelle St-Bernard rue Jean-François
r ue
no
Sofi
rue Ber vic
rue Jean Robert
a
rue
de
rue de
anam
L uc
ni
ille
Doudeauv
rue
de P
z
Suel'érotisme
Musée
ede
an
rue d
72, bd de Clichy
Myrha .................. B-7
rue StJérôme
tia
UART
HOU
CH
HEEC
CH
ROC
r ue
ule
Po
t
ot
N
d’A
r.
rue Capla
rse
l
onnier
t
dorc
Michel Langlois
20,
rue
Lepic .......................LagB-6
houat
rue
t
rue des Islettes
rue
rue
Turg
Tour
Con
r. Pierre Budin
rue ErckmannChatrian
ris
Sarte
r. Thim
rcadet
Le BateauMaLavoir
13, place Émile Goudeau ....E-5
at
rue Francis
Carco
ne
sti
Cu
rue
ru
eC
h
Picard
imp
Orde
ner
rue Émile
t
ru
ar
ille
m
r
rue
cité
i
ée
Si
te
Con
dorc
e
e
all
rue
hain
Chez Ali
Du
plo
rue Frères
Rue des Trois
............E-5 yé
d’Oran
e
ru
Feutrier
ves
DE
b
La
ey
Ram
r.
C
Ta am
ha ill
n e
ile C
D
PLACE DU
CHÂTEAU ROUGE eje
Mulle
du
imp. ran
Cad
Se
La
rue Ém
e
t
hele
n
lto
Mi
ger
rue
Falconet
d ’O
AINE
Tourimp.de
-d’A La
uver
gne
de
Traë
ru
bert
Lam
Bac
Vi
nt
im
NO
rue
de
r. Her an
m
NA
OR
rue
t
rique
rue B
rque
Steinke
rue
sq
Trud .
aine
rue
rrue
let
TRUD
n
el
E
elle
L
Cottin
rue Pierre
PLACE
D'ANVERS
square
d'Anvers
Say
Saro
arin
Lama
rck
e
rue d
Nav
Clauz
Bonne
Mass
rue
de la
rue
rue
RD
LEVA
U
AVEN
cité
rue
e
ru
rue
Livin rue
gsto
ne
.
pass t
Brique
de
rbes
é
de
ieu
K
Labat
rue Andre del
PL. SUZANNE
VALADON PLACE SAINT-PIERRE
ard
ue T
n La
cha
p
rue
Barre
aurice
rue Mtrillo
U
ru
Caz e
otte
acq
tet
r. Cre
rue
lger
rue
rue Nico
la
de
r
ardinal D
art
Boch
rue
C
r.du
Funiculaire
de Montmartre
r.
ère
s
aleshe
r
dar
PLACE
CHARLES DULIN
villa
yrs
Mart
Bruy
Steven
cité M
Victo
pl. du Parvis
ars
BOU
des
re
rue
André Gill
du
Sacré Cœur
Azaïs du Sacré Cœur
r
rue
CLICH
Y
PLACE
G. TOUDOUZE
éB
Le Tac
Duc
ruyè
ndr
V. le
e
La
La B
Yvonne
rue
alle
ru
sq.
cité Pig
lle
Tr
i
pass. A.
Stevens
rue A
lfred
i d’A
pass. Ramey
e Lé
Cus ru
tine
ru
e
rue
alie
hev
Basilique
square Na
uthèr
e
brie
r. A
rue
9e
e
rue
ège
ptal
Piémrue
ontés
FROCHOT
AV.
tain
rue
Cha
be rue
sse
s
Saint Pierre
de
r. Dancourt
PLACE
Duperré PIGALLE
i
des
square
J. Rictus
Ga
C
ru
s
DE
the
rue
ilon
u Ro
ène
pass.
Foyatier
Germ cité
ain
P
Ber
PLACE r. de La Vieuville
DES ABBESSES
hot
Froc
Fon
de
y
Monce
ier
rue
rue
l
ere
qu
cité du
Sacré-Cœur
rue
e
cuyer
Bec
rue
PLACE
DU TERTRE Montmartre
PL. DU
CALVAIRE
hesm
pass. ampion
du
net
Roi d’
d Alger
Eug
J
ue
ade r
t
imp. Pers
rue
ron
t
rue
cité
Hermel
rue du Bai
gneur
du
rue St
Norvin -Rustique
s
Ma
rc
I
rue
l
rue Cortot
lb o
gnan
rue
Do
ua
Féva
l’A
bre
uv
oir
Martyrs
rue
Paul
e
Frèr
ULE
VAR
D
ur
St-V
incent
des
stou
BO
de
rue
Pu
rue
Ab
Cou
Ballu
tort
H
r. Jules
Jouy
CARR. ROLAND
DORGELÈS
PLACE JEAN
BAPTISTE CLÉMENT
rc
de
s
rue
. Le
Mes
sag
er
pass
. Du
pass
. Ch
imp
rue
Vé
ette
G
oe
ois
nqu
get
de
Escud
square
S. Buisson
n
ard
rue
rue
villaano
n
Or
PLACE
ALBERT KAHN
rue du
Cardinal Guibert
rue
Pla
nc
rue St-Ele
ert
Fra
Lam
arrck
Gaul
r. Pou
ob
rue Mansart
rue P.
rdo
cien
rue
et
Androu
r. R
ois
rue
villa
çois
imp. du Gu
enis
RD
rue
BOULEVARD
nt-C
EVA
nel
Mo
UL
n
. Pe
. du
BO
Sain imp.
t Fra
n
ngo
A
x
Caserne de Clignancourt
NIERS
CLIGNANCOURT
Escla
u
tea
Po
ira
tin
ch
pa
ss. Le
rue
.G
D
rue
rue
10
y
rue
s
er
Merci
sq. Monce
bvre
an
ce
au
all. des
Brouillards
Dereure
n
ura
onst
l
Ma
istr
e
r ue
ur.r t
incour
Caulaincou
Lu
PLACE CONSTANTIN
PECQUEUR
OT
JUN
c
rue
rue
F
PLACE
MARCEL AYMÉ
e l’
Arm
ée d
rue
C
im
p
Bla. Ma
nch rie
e
rue
lai
ru e
r. d’O
de
Ca
9
riette
rue
e
qu
r. d
E
arwin
rla
Joseeph
u
To
8
u
-Hen
impasse
des Cloÿs
rue D
im
im
p
e
dr
18e
t
PLACE
BLANCHE
elles
Brux
Ball
du
e
r
ou
CLIC
HY
STE-RITA
PLACE
L. BOULANGER
lmp.
Calmels
rd
ru
st
e Fore
6
de
pass
nd
ré
No
ue
ru
e
ru inlen
Ste
nc
ai
ul
e
a
Lé
a
eC
sq. Berlioz
k
vill
ru
PLACE
A. MAX
Marie
ôle
Ziem
e
ti
lot
5
7
ont
D
PLACE DES
QUATRE FRÈRES rue Simon
CASADESSUS
4
ru
amp-
uP
Lamarc
C
n
3
na
Cardi
du Ch
r. d
r. Félix
r. Arm
Gau and
thier
dit "de Montmartre"
rue
rue
rue
B
PLACE
NATTIER
Maiisstr
du Nord
r ue
. Ste
villa
Mo
ntcal
m
de
Ete
DE
DES POISSON
PTE
Cocteau
Jean
rue
Lycée
pass
imp
s
ue
h
Josep
A
2
e
Stade des
Poissonniers
Paris
Rabelais
e-Lécuyer
imp. Alexandr es
villa des Tulip
du Po
teau
im
des Pa p.
villons
Damvilla
rém
rue
square
Carpeaux
imetière
ru
LA
AV. DE LA PTE
Université
tte Neveu
ine
DE
t
rue
rue
AV.
rue Fernand
Labori
é
poin
PLACE CHARLES
BERNARD
1
rue du
René
pass.
naim
om
pass.
arg
villa
Arman
d
Bretonneau
Ete
x
e
r. G
Sorbonne
PORTE DE
CLIGNANCOURT
Croisset
de
Francis
rue
Binet
rue Eugène
Fournière
de la
Bie
eC
net
ers
ven
t
rue
Hôpital
de
rue Lieutenant
Colonel Dax
cité
liqu
Bon
Dure
l
Mosk
cité
owa
im Falais
e
d’A p.
ng
u
Va
Cha villa
mpio
nne
DE
at
n
ngé
rue
cité
Saint Geneviève
des Grandes Carrières
rpe
D
AR
EV
UL
mb
o
iss
Temple du
Tabernacle
Ca
PLACE
JACQUES FROMENT
n
Se
Br
rue
imp. Ste
Monique
rue
el
ri
r. A
cité
French Cancan
es
Da ss.
una
y
square
Marcel
Sembat
Stade
Bertrand Dauvin
NEY filles agitent leur truc en pluété avantageusement remplacée
par d’autres
D
BOULEVAR
PORTE DES
NEY
les
Dorris
Girls
redonnant
au
French
mes
devant
desPOISSONNIERS
touristes Américains
LEVARD
U
BO
Cancan
de
nos
arrière-grands-mères
qui
ne
regarderont
plus tout à fait
d
ar
rn
rue Be
Belliard
Dimey
un coup
d’arrière-train salutaire. Les la dinde de Thanksgiving du même
rue
Leibnitz
heureux gardiens de ce temple où œil. Le Cancan final, tout en cuisses,
Le Moulin Rouge
rue Gustave Rouanet
Belliard
rue Jo
l’on honorera tous les seins se sont bonnets C et frous-frous, signe l’aposéphin
rue
e
rue
imp.
rue
adaptés aux nouvelles
habitudes de théose d’une soirée
Massonnet formatée mais fort
Champi
net
onserait
n
n
consommation
en
s’alignant
très
claiagréable
qu’il
sot de snober sous
et
o
i
mp
pa
Cha
Kracss.
her
et sesruerevues prétexte
qu’elle
se déroule à deux pas
Montmartre et ses environs sont his- rement sur Las Vegas
rue
rue
d s
Ver
sign
Amir
Lag
géant, dude chez soi. eTenue
toriquement liés à la nuit et à la fête. pailletées : dans un aquarium
y
aux correcte et fiancée
ille
rue
lm
J
a
o
r
c
s
ue
t
epprodes
dauphins
souriants
–
mais
pas
trop
jalouse
exigées.
À cet égard, le Moulin Rouge règne
hD
rue
on
S
ij
imp
on
M
ru e A
rue sur le boulevard de Clichy comme Calbablement
neurasthéniques
–iméjouent
Le MoulinlonRouge
mels
Lav
y
O
villa
rue rdener
Ordener
ru
string 82, Boulevard
de Clichy (XVIIIe)
e
une évidence. Dans ce donjon dédié à cache-cache avec des filles ensquare
du
de
des
N
ord 82
Clignancourt
qu’on
rêverait
de
croiser
à
la
piscine
Tél
:
01
53
09
82
aux SqComités
d’Entreprise
et
au
Paru
Cloÿs
uare e du
PLACE
Carp
eaux
JULES JOFFRIN
www.moulin-rouge.com
square municipale.rueDes garçons équivoques
ris by night
en duty free,rue ToulouseLéon Serpollet
Mairie
du XVIIIe
cade
Lautrec estMardevenu
le nom d’un Din- lèvent la jambe à Dla
uc hauteur des ta-rue M° Place Blanche
t
Porterue des
s Bla
nà
che170
€
ner & show
à 155 € et La Goulue a rifs pratiqués (par-dessus la tête !) et SueTarifs : de 87
x
s
au
Mil Va vil
ord uve la
na
rgu
v
Bell illa
ia
pa rd
arc
en
p.
r. M
20H00
r. H
im
rue
E
RTR
MA
NT
Claude Bernard
MO
Huchard
Henri
Jardin
René Binet
DE
Hôpital Bichat
TE
LA P
square Henri
Huchard
rue
DE
AV.
rue Gérard
de Nerval
PORTE DE
SAINT-OUEN
rue Louis Pasteur-Valléry Radot
Gosset
Professeur
du
rue
Fabre
Henri
Jean
rue
Babinski
Dr
du
rue
CIGALE SEPTEMBRE 39
Jessain
square de
FOCUS
Expo Gen Paul
TRE FOIS
UNE AU
SCANDALE POUR
Si le nom de Gen Paul ponctue notre promenade ce n’est pas
tout à fait un hasard… L'âme damnée de Montmartre sort du
purgatoire et s'expose enfin.
C
et enfant de la Butte né en 1895
rue Lepic d’une mère brodeuse et
d’un père musicien de cabaret se découvrit un don pour la peinture après
la Première Guerre Mondiale où il
devait laisser une jambe (amputée) et
beaucoup d’illusions. Louis Ferdinand
Céline, auquel son nom est associé
pour l’éternité, a comparé les œuvres
de Gen Paul à celles de Vlaminck. Ce
n’est pas rien même si cela n’est pas
tout. André Roussard, le spécialiste de
Gen Paul en France, consacre à partir
du 28 septembre 2006 une exposition
à ce célèbre inconnu en même temps
qu’il publie la première vraie biographie de Gen Paul (Éditions Roussard). L’art, aussi bien que la vie de ce
maudit qui eut le tort et le privilège
d’être le frère ennemi – et un personnage – de l’auteur de Bagatelles pour
un massacre, appartiennent à l’histoire
du Montmartre anar, pictural et bohème au même titre, sinon plus, que les
peintres qui l’ont précédé. Par ailleurs,
40 CIGALE SEPTEMBRE
André Roussard, loin de se limiter aux
contours sinueux de son « protégé »
contribue, par son amour de la peinture et de Montmartre (où il est né et
vit), à la promotion de ses peintres,
dont Pierre Gougerot. Auteur d’un
monumental Dictionnaire des peintres
à Montmartre (les plus grands, qui le
sait, ont vécu ici même), André est
très logiquement une encyclopédie
vivante, un galeriste reconnu dans
le monde et un centre névralgique
incontournable qu’on sollicite pour
les entreprises les plus folles. « L’appartement de Van Gogh a été vendu il
y a deux ans à un Japonais qui voulait
avoir l’assurance qu’il avait bien appartenu au maître. Grâce à des photos de
toiles exposées au musée d’Amsterdam
que je lui ai soumises, il a eu la confirmation de l’identité de l’ancien propriétaire au point de payer aux ayants droit
dix fois le prix du marché. » Depuis, le
mécène japonais a transformé l’appartement du Hollandais en une sorte de
Villa Médicis miniature où des peintres nippons viennent peindre, tous
frais payés, un ou deux ans. Avant
de devenir des stars dans leur pays…
Quid de la vie à Montmartre ? « C’est
un vrai village, comme en province, où
tout le monde se connaît. Ici, nous ne
souffrons pas de l’anonymat qui règne
à Paris ; tout se sait, ce que certains ont
parfois regretté… ». Dont un certain
Gen Paul.
Galerie André Roussard
13 rue du Mont Cenis (XVIIIe)
Tél : 01 46 06 30 46
www.roussard.com
© André Roussard
© N. Schiffmacher
ESCAPADE
Jeu de piste
par Françoise Lemoine
À FONTEVRAUD
L’abbaye de Fontevraud, monument majeur du patrimoine religieux
fondé en 1101, situé au cœur de la Touraine, participera les 7 et
8 octobre à l’opération « Monument jeu d’enfant ». L’occasion
pour petits et grands de découvrir en s’amusant ce lieu magique
abritant les gisants des quatre souverains Plantagenêt.
P
aul Cox, un artiste atypique –
peintre, affichiste, scénographe
–, a imaginé un parcours hors du
commun qui pointe des détails et
des formes de l’abbaye, qui auraient
pu échapper au visiteur. Pour vous
guider dans les méandres de la plus
grande cité monastique d’Europe,
un petit fascicule fait de signes insolites, concoctés par l’artiste, est
remis à l’entrée. Livre en main, vous
partirez à la découverte du cloître
du Grand Moutier, grimperez le
magnifique escalier renaissance et
vous perdrez dans les dortoirs avant
d’arpenter la vaste nef de l’église abbatiale : « Même munis de documents
touristiques il est bien difficile de se retrouver dans cet endroit labyrinthique,
explique Paul Cox. J’ai donc imaginé
un parcours atypique en mentionnant
dans le livre des détails qui sinon seraient passés inaperçus. » Pari réussi
pour cet artiste qui a toujours rêvé
d’un musée sans explication, où le
visiteur serait livré à lui-même : « Je
trouve intéressant de ne pas avoir recours à la connaissance pour apprécier
les choses ».
Le dimanche 8 octobre, pour finir la
saison en beauté, les enfants seront
aux anges. Outre son jeu de piste,
Paul Cox leur propose des dessins
animés qu’il aura dessinés et animés
en direct sur sa tablette graphique.
Des petites histoires sans queue ni
tête, ni paroles, y seront racontées.
Carnet de route
Jours d’ouverture :
Tous les jours jusqu'au 8 octobre,
de 9h à 18h.
Abbaye Royale de Fontevraud
BP 24 - 49590 Fontevraud l’Abbaye
Tél : 02 41 51 71 41
Réservation : 02 41 51 73 52
www.abbaye-fontevraud.com
© A. Cantreau
© A. Cantreau
S'ÉCHAPPER EN FAMILLE
CIGALE SEPTEMBRE 41
PARIS-AILLEURS
A la
découverte
d'une Alsace secrète
© ADT 67
ALSACE DU NORD
Dans une vie trépidante et parfois stressante, les pauses pour
(re) faire le plein d’énergie sont précieuses. L’Alsace du Nord vous
invite à vous ressourcer et à retrouver les sensations naturelles
d’une région authentique, les saveurs du terroir ainsi qu’une nature
préservée et propice à la détente.
L
oin de la carte postale de la
Route des Vins et de l’Alsace
touristique, l’Alsace du Nord ne
livre ses secrets qu’à ceux qui la méritent. Prenez le temps de découvrir
une terre où la tradition est ancrée
et qui fleure bon la vie rurale.
Une région qui a
du caractère !
Avec leurs fermes blanches à colombages, leurs toits à auvent, leurs
vitres bombées, leurs très beaux
costumes, les villages typiques de
Seebach et Hunspach (classé « un
des plus beaux villages de France »)
dégagent un sentiment d’harmonie
et de quiétude.
A quelques kilomètres, vous rejoindrez les fameux villages de potiers.
42 CIGALE SEPTEMBRE
La forêt environnante a été généreuse et l’homme a su tirer partie
de la terre argileuse. Deux types de
poteries se distinguent en Alsace :
le grès verni au sel typique du village de Betschdorf qui se caractérise
par sa couleur grise rehaussée de
décors au bleu de cobalt et le grès
de Saint-Amand du village voisin, à
Soufflenheim, où vous pourrez découvrir les célèbres moules à kougelhopf et les terrines à bäckeoffe
ornés de séduisants motifs.
trecoupées de prairies et d’étangs :
vous êtes dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord !
Cet immense territoire de 130 500
hectares allie sérénité des grands
espaces et beauté des sites préservés. Le manteau forestier, marqué
par les contrastes entre feuillus et
résineux, déploie à l’automne des
couleurs flamboyantes.
Un régal pour les amoureux de la
nature à l’état pur !
Faite une halte
Le Parc naturel régional gastronomique…
des Vosges du Nord
Tradition, créativité et
Paysages de grés rose ponctués de
châteaux forts, reliefs et forêts que
ponctuent des sentiers ombragés et
des chemins ensoleillés, vallées en-
produits
du terroir vous réjouiront le palais
autant que le cœur. La nature généreuse fournit des produits de caractère : asperges de Hoerdt, oignons
PARIS-AILLEURS
Une région dynamique
et sportive
En effet, l’Alsace du Nord se dévoile aux randonneurs, grimpeurs, vététistes et autres cavaliers amateurs
ou confirmés leur offrant ainsi une
formidable variété des paysages, de
la flore et de la faune. Que de bonnes occasions de quitter voitures
et itinéraires routiers pour faire le
plein d’énergie.
Le plaisir des vacances et des loisirs
c’est également celui des enfants :
Le château des Enigmes vous propose un immense parcours de 20
jeux, unique dans tout le nord-est
de la France, cheminant à travers
la forêt et dans les pièces secrètes
du Château de Fleckenstein. Sans
oublier le « P’tit Fleck » qui invite
les petits à se suspendre comme des
chauves-souris, se glisser dans le
terrier des blaireaux ou encore mettre la tête dans la fourmilière, idéal
pour les initiations à la nature.
Il n’y a pas de pauses
sans détente !
L’Alsace du Nord vous a concocté
un menu dont vous ne serez pas
déçu. Au programme : des activités
manuelles pour libérer sa créativité
en se rendant aux ateliers de potiers
de Betschdorf et de Soufflenheim
proposant des stages d’initiation,
de la relaxation dans les eaux thermales de l’époque gallo-romaine
de Niederbronn-les-Bains avec des
offres de soins mais aussi de bienêtre et des spectacles et espaces de
jeux au casino de Niederbronn-lesBains qui a su réunir avec talent les
ingrédients de la fête.
Autrement dit autant de bonnes
raisons de venir passer un séjour en
Alsace du Nord !
© ADT 67
et pommes des vallées de la Zorn et
de la Moder, confitures et miels des
forêts et Vosges du Nord, la bière
artisanale d’Uberach ou de Marienthal brassée avec le Houblon
cultivé ici, les eaux-de-vie artisanales de Lobsann et Uberach exaltant
les parfums des fruits des vergers et
des fleurs.
Il n’est guère de village sans une
halte possible pour refaire le plein
d’énergie. L’hôtel** Alsace Village
vous accueille à Obersteinbach, au
cœur de la Vallée de la Sauer, classée
Réserve Mondiale de la Biosphère.
Week-end
Amoureux de la forêt
à l’hôtel ** ALSACE VILLAGE
à Obersteinbach comprenant :
• 2 nuitées en hôtel** en chambre double
avec douche ou bain/WC
• 2 petits déjeuners «randonneur »
• 2 dîners «spécialités culinaires de
l’auberge» dont un aux chandelles
• Documentation sur la forêt et carte de
randonnée
• Assortiment de 5 produits du terroir,
brochure aquarelles et textes sur la forêt de
la Vallée de la Steinbach
Tarif : Forfait à 135 € par personne en
chambre double.
Service de Réservation
Loisirs Accueil Bas-Rhin
9 rue du Dôme - B.P. 53
F 67061 Strasbourg Cedex
© ADT 67
Tél. : +33 (0)3 88 15 45 85
Fax : +33 (0) 88 75 67 64
[email protected]
www.tourisme67.com
CIGALE SEPTEMBRE 43
SECRETS DE CUISINE
ISON DE…
LA RECETTE DE SA
Laurent
Mariotte
© Cuisine TV
Nage de veau
aux senteurs d'Automne
Laurent Mariotte
en 3 dates
6 janvier 2001 : naissance de mon fils
Avril 2005 : première émission sur Cuisine TV
Juillet 2005 : obtention de mon CAP cuisine
en 3 lieux
Le Marché des enfants rouges,
le plus vieux marché de Paris, IIIe
Les Voisins, bar à tapas sur le Canal Saint
Martin : 27, rue Yves Toudic
Chez Mora, la Mecque des ustensiles
de Cuisine : 13, rue Montmartre, Ier
en 3 produits
Le jambon à l'os de chez Davoli, charcutier
34, rue Cler, VIIe
Le fenouil avec de l'agneau en papillote
La Cancoillotte, fromage de Franche-Comté
actu
Télévision
24 minutes chrono
Présentation d’une recette
en direct, du lundi au jeudi
à 10h30 sur Cuisine TV.
Radio
24 minutes chrono
Lundi, mardi et jeudi en direct
sur France Bleue, à 11h30.
44 CIGALE SEPTEMBRE
POUR 4 PERSONNES
PRÉP. - DE 30 MIN
CUISSON 20 MIN
>>> 600g de quasi de veau (ou noix de veau) • 150 g de poitrine fumée • 1 oignon •
10 cl de vin blanc sec • 40 cl de bouillon de volaille • 1 gousse d’ail • 300 g de
champignons des bois (girolles, bolets, trompettes) • 100 g de châtaignes •
100 g de radis roses • des baies roses, du thym, du laurier • 4 figues fraîches
> Nettoyez les champignons, coupez le > Ajoutez le bouquet garni et les baies
pied et passez les rapidement sous
l’eau s’ils sont plein de terre.
roses. Assaisonnez de sel, de poivre
d’ail dégermé.
> Taillez la poitrine fumée en gros lardons > Laissez mijoter 8 minutes.
et faîtes les dorer dans une cocotte
> Coupez les figues en huit et laissez
bien chaude. Pas besoin d’ajouter de
graisse, celle du lard suffit !
> Ciselez l’oignon (le couper en petits
dés) et ajoutez-le avec le lard. Faites
suer 1 minute.
> Ajoutez les champignons égouttés
et faites-les suer. Ils doivent perdre
leur eau.
> Mouillez avec le vin blanc. Faites
reprendre l’ébullition et ajoutez
le bouillon de volaille. Là aussi,
attendez la reprise de l’ébullition.
les confire avec un peu de sucre et
du vinaigre.
> Taillez la viande de veau en
goujonnettes (petites bandelettes)
> Nettoyez les radis et coupez-les en
deux. Ne coupez pas toute la tige.
Gardez en 1 cm, c’est bon et plein
de vitamines !
> Ajoutez les châtaignes et les radis.
> Plongez la viande et laissez cuire
1 min 30 s.
> C’est cuit ! Servez dans des assiettes
> Laissez mijoter 10 minutes.
creuses en présentant les figues
> Pendant ce temps, préparez le bouquet
à part.
garni en ficelant le thym et le laurier.
OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER
ABONNEMENT
MAI 2006
MARS 2006
LE MAGAZINE
DE L’ART DE VIVRE
AU PARISIEN
LE MAGAZINE
DE L’ART DE VIVRE
AU PARISIEN
S’ÉCHAPPER EN FAMILLE
LE PUY DU FOU
Annabelle Milot chez
FLORENCE FORESTI
PARIS GALÈRE
SECRETS DE TENDANCE
L’hiver en noir
SANTÉ BIEN-ÊTRE
Le pain, indispensable
à notre équilibre
PARIS NOCTURNE
PARIS GALÈRE
BAINS DE MINUIT
le regard
Américains
des
à Belleville
Clovis Cornillac
OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER
MARS 2006
HISTOIRE DU PAIN
Le pain au Moyen Âge
PARIS PLAISIR
BONS PLANS
À VOLONTÉ
ESCAPADE
LE PARIS SECRET DE
CIGALE N°1
Circulation
et pétitions
ESCAPADE
Bastille
ANNABELLE MILOT CHEZ
!LEXANDRA,AMY
OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER
7/03/06 22:42:40
LE MAGAZINE
DE L’ART DE VIVRE
AU PARISIEN
chez vous pour 15
15 par an !*
* pour 10 numéros, soit uniquement les frais d'affranchissement
&
Nom : ....................................................................................... Prénom : ...............................................................................................
Adresse : .....................................................................................................................................................................................................
Code postal : ...................................................................... Ville : .......................................................................................................
Tél : ........................................................................................... Mail : .......................................................................................................
Signature :
Oui, je m'abonne à Cigale pour
■ 6 mois (5 numéros, soit 7,5 )
■ 1 an (10 numéros, soit 15 )
Merci d'envoyer le coupon rempli accompagné de votre chèque, libellé à l'ordre de Cigale,
à l'adresse suivante : Cigale Magazine - 36, rue Scheffer - 75116 Paris
Informatique et libertés : le droit d'accès et de rectification des données concernant les abonnés peut s'exercer auprès du Service abonnements.
FOCUS
HISTOIRE DU PAIN
pain
se livre
par Arsène Corvec
Le
FF
MOUETTE BARBO
Du pain brié du Calvados au sübrot
d’Alsace en passant par la fougasse
du Midi et la baguette parisienne,
sans oublier le paillasse de
Lodève et tant d’autres spécialités
régionales sorties des fournils,
© Marc Dantan
Mouette Barboff retrace une petite
n dépit d’un prénom qui évoque le grand large et la pêche en
haute mer, Mouette Barboff a choisi
d’emmener ses lecteurs à la quête des
terroirs enracinés chantés par Charles
Péguy. De cette plongée en apnée
dans ces patries charnelles et dorées à
souhait, ce docteur en ethnologie et
anthropologie sociale à l’EHESS (et
présidente de l’association « L’Europe,
civilisation du pain ») a exhumé 140
pages chargées d’effluves que les photos de Marc Dantan rendent encore
plus palpables. La diversité du pain,
une diversité que l’on croyait réservée au fromage, est ici exposée dans
tous ses états, et toutes ses régions où
l’auteur a rencontré les artisans boulangers qui perpétuent la tradition
et racontent leur métier. Ainsi que le
note Mouette Barboff, « au-delà des
gestes et des mots, certains racontent une
L’appétit vient en lisant…
légende, un mythe, un événement (…)
Parler des pains régionaux, c’est une
autre façon d’aborder l’histoire de France, au gré des gouvernements, des découvertes et des progrès techniques ; mais
aussi, grâce à l’amélioration du niveau
de vie, d’évoquer l’évolution du goût,
des modes et des tendances culinaires ;
en fonction des influences extérieures,
davantage frontalières, qui placent la
France à la croisée de l’Europe ».
de nos journées de saveurs qui sont
encore aux yeux du monde entier
un luxe. On l’aura compris, ce livre
tout chaud sorti du fournil est une
bible en même temps qu’un guide
à mettre entre toutes les mains.
Éditions Heöbeke, 30 
Une bible à mettre
entre toutes les mains
En évitant l’écueil érudit et par
trop « chercheur » l’auteur de ce bel
ouvrage rend un double service :
au lecteur qui parcourt la France
et son histoire en croquant chaque
page d’un pain l’autre ; et aux boulangers eux-mêmes, ces artistes du
quotidien qui ponctuent chacune
© Éditions Heöbeke
E
histoire du pain et de France.
CIGALE SEPTEMBRE 47
SECRETS DE CHEF
Michel
Galloyer
par Françoise Lemoine
© D.R.
IN À IDÉES
L
U
O
M
T
E
IN
A
P
À
GRENIER
Terres cuites au sol, comptoir chiné dans les brocantes, meubles
en bois vieilli, non seulement on est sensible au charme d’antan
dans les dix-huit boutiques « Grenier à pain », mais ce sont surtout
les pains dorés, craquants à souhait, qui attirent le chaland.
48 CIGALE SEPTEMBRE
que les dernières ; en 2005 : 3e prix
du Master de la meilleure baguette
et 1er prix du Concours du Meilleur
croissant au beurre AOC CharentesPoitou , Paris. Cette année, il vient
de recevoir la Légion d’honneur,
consécration suprême : « Bien souvent le ruban est remis à des hommes
politiques ou syndiqués. Dans mon cas,
je considère ce geste comme un respect
du métier et de la formation. » Peu de
temps avant il avait reçu le prix de la
Banque Populaire pour la dynamique
artisanale à Paris et Île-de-France.
serie, il se perfectionne donc pendant
six ans auprès de Gaston Lenôtre.
Après avoir acquis suffisamment de
connaissance, il ouvre en 1976, à
Angers, sa première pâtisserie-chocolaterie : Le Trianon, dont la réputation n’est plus à faire. Entre-temps,
il court le monde pour faire de la for-
Un artisan du monde
C’est dès l’âge de 14 ans que ce fils
de cultivateur, passe du blé à la farine
et met la main à la pâte pour apprendre à faire des gâteaux. À 21 ans, il
s’installe dans l’Orne à Bellem, mais
se rend compte qu’il a encore de gros
progrès à faire en boulangerie-pâtis-
© D.R.
P
ains bios, baguette de tradition,
pâtisseries et viennoiseries, tous
ces produits réalisés sur place sont
fabriqués selon des méthodes ancestrales. Sans oublier, bien sûr, les
produits nobles et de qualité qui les
accompagnent : farine sans additif,
sans fève, pétrissage lent, fermentation contrôlée, qui donne cette mie
très alvéolée et une croûte craquante
avec un léger goût de noisette. Côté
pâtisserie même qualité : beurre du
Poitou-Charentes, AOC, crème synthétique exclue : « Nous faisons tout de
A à Z », se félicite Michel Galloyer,
à la tête de cette « petite entreprise »,
qui comprend près de cent soixante
personnes dont vingt-huit apprentis.
Et cela marche. La preuve, ce jeune
homme de… 58 ans, visage poupin
entouré de cheveux en bataille avec
de faux airs de Charlebois, égrène ses
nombreuses récompenses. Ne citons
SECRETS DE CHEF
Grenier à Pain
52, avenue d'Italie - XIIIe
Tél : 01 45 80 16 36
Gâteau aux pommes
POUR 8 PERSONNES
PRÉP. 10 MIN
CUISSON 40 MIN
>>>
1 saladier • 1 balance • 1 verre doseur • 1 moule à manqué
de 28 cm • 1 casserole • 1 fouet • 1 économe • 1 couteau
>>>
50 cl de lait • 250 g de sucre cassonade • 1 pincée de sel
• 215 g de farine • 1 sachet de levure chimique • 2 œufs entiers
• 150 g de beurre doux • 2 grosses pommes (Tentation Delbard) •
1 demi-gousse de vanille
> Préchauffez le four à 180 °C.
>> Préparation
> Épluchez et coupez les pommes en douze et disposez-les dans un
moule à manqué préalablement beurré et fariné.
> Faites bouillir dans une casserole la moitié du lait avec le beurre et
la demi-gousse de vanille. Grattez ensuite cette dernière afin d’en
récupérer les graines.
> Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre, le sel et la levure
chimique. Délayez avec le reste de lait, puis ajoutez-y les œufs. Une
fois le mélange bien lisse, ajoutez le lait et le beurre parfumés à la
vanille préalablement chauffés.
>> Cuisson
> Versez la préparation dans le moule et placez-le dans un four
à 180 °C.
> Prévoir une cuisson de 40 à 50 min. Attendez le refroidissement
complet pour le démouler.
astuces
Il est possible de remplacer
les pommes par des poires
ou des mirabelles. Ce gâteau
peut être mangé tiède accompagné d’un verre de cidre.
Rapide à faire, le gâteau aux
pommes peut se préparer à la
dernière minute.
© D.R.
mation et exporter son savoir-faire,
mais aussi ouvrir des boutiques. Un
jour il est à Beyrouth (Liban) où en
1992, il crée la boulangerie-pâtisserie « Cannelle », un autre à Tokyo,
Osaka ou Fukuoka (Japon). Parfois,
il se contente de l’Europe. Bruxelles, Rimini, Londres le réclament.
Car l’originalité de cet homme dynamique, c’est que non seulement
il forme des apprentis, mais il leur
apprend aussi à devenir des gestionnaires pour que, plus tard, ils dirigent
une de ses boutiques : « La formation
est très importante, estime Michel
Galloyer. Il n’est pas possible d’être à la
tête d’une boulangerie si le métier n’a
pas été appris à la base. Ils commencent
donc par être apprentis, mais ils sont
formés aussi pour prendre des responsabilités. » Et de lancer sa formule
favorite : « Si tu veux enseigner, réjouistoi d’apprendre » ou cet autre adage
de Prosper Montagnier, cuisinier du
début du siècle, auteur du premier
Larousse gastronomique : « Ce qu’on te
donne est à toi pour toujours. Ce que
tu gardes est perdu à jamais ». Des
devises qu’il ne cesse d’appliquer.
C’est donc pour ses apprentis, mais
bien sûr aussi pour lui, qu’il ouvre en
1998 le premier « Grenier à Pain ». À
la tête : Sylvain Joly, qui aujourd’hui
âgé de 27 ans, n’est autre que son
bras droit. Car il est vrai que Michel
Galloyer met de moins en moins la
main à la pâte : « Je voyage beaucoup.
Je me repose donc totalement sur lui et
lui fais entièrement confiance ». Idem
pour sa fille Géraldine, 30 ans, qui
s’occupe de la pâtisserie d’Angers et
de la Holding.
La relève semble donc assurée, même
si cet éternel jeune homme n’a pas
l’intention de passer la main.
CIGALE SEPTEMBRE 49
SECRETS DE CHEF
Chaque mois, un artisan boulanger-pâtissier
vous propose ses recettes gourmandes.
La
recette
© N. Schiffmacher
de Gérard Mulot
Maître Pâtissier depuis 1974
Val de Loire
POUR 6 PERSONNES
PRÉPARATION 2 HEURES
REFROIDISSEMENT 1 À 2 HEURES
aux framboises, fraises, ou autres fruits de saison
(pêches, pommes, poires, marrons…)
>>> 1 moule • 1 robot avec fouet • 1 couteau • 1 récipient • 1 casserole • 1 poche à douille
>>> Pour la pâte sablée • 250 g de farine • 150 g de beurre à température ambiante • 100 g de sucre glace • 30 g d’amandes en
poudre • 1 œuf • 1 pincée de sel fin • 1 cuiller à café de sucre vanille • Pour la crème d’amandes • 50 g de beurre à température
ambiante • 50 g de sucre en poudre • 50 g de poudre d’amandes • 1 gros œuf • 10 g de fécule • 20 g de pâte pistache • Pour le
crème légère • 120 g de sucre en poudre • 30 g d’eau • 2 blancs d’œuf • 140 g de lait • 1/2 gousse de vanille • 2 jaunes d’œufs
• 15 g de maïzena • 2 feuilles de gélatine (4g) • 1 cuiller à soupe d’eau de vie de framboise (facultatif)
>> Pâte sablée
> Mélanger le beurre, le sucre glace, le
>> Crème légère (Chiboust)
> Monter les 2 blancs d’œufs fermes au
> Mélanger délicatement la crème
> Quand le mélange est onctueux, ajouter
> Pendant ce temps, cuire à 120 ° le
> Disposer la crème légère sur le fond de
> Refroidir au réfrigérateur.
> Étaler la pâte et la disposer dans le
> Verser en filet le sucre cuit sur
la poudre d’amandes, l’œuf et la farine.
moule, repasser au réfrigérateur.
>> Crème d’amandes à la pistache
> Travailler le beurre « pommade ». Ajouter
le sucre et travailler pour obtenir une
crème homogène sans grumeaux.
> Ajoutez les amandes, la pâte de
pistache, l’œuf, et la fécule. Tout doit
rester à consistance crémeuse.
> Remplir le moule en pâte sablée de
cette crème d’amandes et cuire à 180°/
200° pendant environ 25 minutes.
> Refroidir et démouler.
> Recouvrir le fond obtenu de fraises et
de framboises.
50 CIGALE SEPTEMBRE
pâtissière bouillante à la meringue
italienne chaude.
fouet dans le bol d’un robot.
la tarte à l’aide d’une poche à douille.
Faire prendre au réfrigérateur
1 à 2 heures.
sucre semoule dissout dans l’eau.
les blancs montés, on obtient une
meringue italienne.
> Lustrer de gelée de fruits fondue bien
fluide. Décorer de fruits au choix.
> Mettre la gélatine à ramollir dans de
l’eau froide ainsi que la vanille qu’on
gratte avec un couteau pour garder les
graines dans le lait.
>> Finalisation
> Dans un récipient, mélanger les
jaunes d’œufs et la maïzena, verser en
mélangeant au fouet le tiers du lait et
reverser le tout dans une casserole.
> Porter à ébullition, ajouter la gélatine
ramollie et fortement essorée, puis
l’eau-de-vie de framboise.
> Lisser au fouet.
© N. Schiffmacher
sel, la vanille.

Documents pareils